Atelier 3 : Le post-recrutement des personnes ayant un handicap - Évènement " Ensemble pour une culture inclusive " Montréal 20 novembre 2019
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Atelier 3 : Le post-recrutement des personnes ayant un handicap Évènement « Ensemble pour une culture inclusive » Montréal 20 novembre 2019 ROSEPH, 1274 rue Jean Talon est, bureau 204 Montréal (Québec) H2R 1W3 www.roseph.ca
• Le Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) est une association à but non lucratif qui réunit 24 services spécialisés de main-d’œuvre au Québec, dont la mission première est de favoriser l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées (SSMO-PH ou SEMO). • Ces organismes, localisés dans toutes les régions du Québec, sont tous issus et ancrés dans leur communauté et comptent à leur actif plus de quarante années d’expériences auprès d’une clientèle handicapée. • Ils desservent près de 10 300 personnes handicapées par an, dont 6159 pour les services d’aide à l’emploi (intégration) 4105 pour le soutien structuré en emploi (maintien)
Les personnes accueillies dans les services d’employabilité membres du ROSEPH Année Type de déficience de la clientèle admise 2017-2018 Déficience du psychisme (santé mentale) 35 % Déficience motrice et organique (physique) 22 % Déficience intellectuelle 12 % Trouble du spectre de l’autisme 9% Déficience neurologique 7% Déficience auditive 4% Déficience visuelle 2% Autres; difficultés langagières, etc… 9%
Les services membres du ROSEPH Dolbeau- Baie Chicoutimi Rimouski Baie Comeau Mistassini St Paul Rouyn- Matane Noranda Maria Joliette Lévis Gatineau Québec Drummondville Thetford- Sherbrooke Mines St Jérôme Laval Montréal
Présentation du ROSEPH Par ses actions tant auprès des pouvoirs publics que des organismes du secteur de l’emploi et des milieux associatifs, le ROSEPH vise à : • Favoriser le développement et la reconnaissance de l’expertise de ses membres et ce, dans un esprit de concertation avec les différents interlocuteurs concernés par l’employabilité des personnes handicapées ; • Promouvoir un financement et une autonomie de gestion adéquate de ses membres, afin que ceux-ci assurent aux personnes handicapées de toutes les régions du Québec l’accessibilité à des services spécialisés de main-d’œuvre de qualité ; • Encourager et soutenir le perfectionnement et le renouvellement des méthodes d’intervention des membres auprès des personnes handicapées et ce, en incitant à l’émergence de pratiques novatrices.
Les personnes en situation de handicap De qui parle-t-on ?
Enquête canadienne sur l’incapacité (2017) : faits saillants (1) • En 2017, un Canadien âgé de 15 ans et plus sur cinq (22 %), ou environ 6,2 millions de personnes, avait au moins une incapacité. • La prévalence de l’incapacité augmentait avec l’âge, allant de 13 % chez les personnes de 15 à 24 ans à 47 % chez les personnes de 75 ans et + • Les femmes (24 %) sont plus susceptibles d’avoir une incapacité que les hommes (20 %). • Les incapacités liées à la douleur, à la flexibilité, à la mobilité et à la santé mentale sont les types d’incapacité les plus prévalents. • Chez les jeunes (âgés de 15 à 24 ans), les incapacités liées à la santé mentale sont le type d’incapacité le plus fréquent (8 %). source : www150.statcan.gc.ca
Enquête canadienne sur l’incapacité (2017) : faits saillants (2) • Parmi les personnes de 25 à 64 ans, celles qui déclaraient avoir une incapacité étaient moins susceptibles d’occuper un emploi (59 %) que celles n’ayant pas d’incapacité (80 %). • Chez les 25 à 64 ans, la probabilité d’occuper un emploi diminue avec la sévérité de l’incapacité : 76 % des personnes ayant une incapacité légère détenaient un emploi, tandis que 31 % des personnes ayant une incapacité très sévère avaient un emploi. • Parmi les personnes avec incapacité de 25 à 64 ans qui n’avaient pas d’emploi et qui n’allaient pas à l’école, deux personnes sur cinq (39 %) étaient des travailleurs potentiels, ce qui correspond à près de 645 000 personnes avec incapacité. source : www150.statcan.gc.ca
De qui parle-t-on dans la loi fédérale ? • Définition des personnes en situation de handicap : Les personnes qui ont une déficience durable ou récurrente soit de leurs capacités physiques, mentales ou sensorielles, soit d’ordre psychiatrique ou en matière d’apprentissage et : soit considèrent quelles ont des aptitudes réduites pour exercer un emploi soit pensent qu’elles risquent d’être classées dans cette catégorie par leur employeur ou d’éventuels employeurs en raison d’une telle déficience. • Définition du handicap dans la loi fédérale sur l’accessibilité : déficience physique, intellectuelle, mentale ou sensorielle, trouble d’apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société.
De qui parle-t-on dans la loi provinciale ? • La loi du 17 décembre 2004 donne la définition suivante de la personne handicapée : « toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes. » • Cette définition s’applique à tout individu, femme ou homme, ayant une déficience. Il peut s’agir d’un enfant, d’un adulte ou d’une personne aînée. En ce qui a trait à l’incapacité, elle peut être motrice, intellectuelle, de la parole ou du langage, visuelle, auditive ou associée à d’autres sens. Elle peut être reliée à des fonctions organiques, ou encore, liée à un trouble du spectre de l’autisme ou à un trouble grave de santé mentale. Notons que cette définition permet l’inclusion des personnes ayant des incapacités significatives épisodiques ou cycliques. Source : www.ophq.gouv.qc.ca
La subtilité des définitions • La définition fédérale fait référence à : une perception d'incapacité (déficiences des capacités) des limitations fonctionnelles des aptitudes réduites pour l’emploi • La définition provinciale est plus restrictive que la définition fédérale car elle intègre une notion de gravité (incapacité significative et persistante).
Accessibilité, adaptation et accommodement
Accessibilité universelle/compensation individuelle • L’accessibilité désigne « la conception de produits, Accessibilité d’équipements, de programmes et de services qui peuvent être utilisés par tous, dans la mesure du possible, sans nécessiter ni adaptation, ni conception spéciale ». C’est l’accès à tout pour tous. (article 2 de la Convention internationale sur la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes handicapées de l’ONU). • Ce principe d’accessibilité induit que la société doit d’abord permettre à la personne handicapée d’accéder comme tout le monde au droit commun avant de mobiliser des moyens spécifiques aux personnes handicapées • La compensation par des réponses dédiées aux personnes handicapées ne doit intervenir que lorsque la réponse par l’accessibilité n’est pas suffisante. Ces réponses sont individualisées et Compensation viennent compenser la perte d’autonomie. 14
Principaux concepts Picture of Collective for inclusive schooling http://collectif‐inclusion.blogspot.ch
L’obligation d’accommodement raisonnable • Pour assurer le droit à l’égalité de tous et toutes, la Charte des droits et libertés de la personne rend obligatoire de répondre à une demande d’accommodement raisonnable dans une situation de discrimination fondée sur le handicap, la religion, l’âge, le sexe ou tout autre motif interdit à l’article 10 de la Charte. L’obligation d’accommodement ne se limite donc pas à des cas de discrimination fondée sur la religion, elle s’applique dans toutes les situations de discrimination interdite. • L’accommodement raisonnable peut signifier qu’on aménage une pratique ou une règle générale de fonctionnement ou que l’on accorde une exemption à une personne qui se trouve dans une situation de discrimination et qui en fait la demande. • L’accommodement raisonnable a pour but de garantir l’exercice du droit à l’égalité. Les employeurs et les fournisseurs de services vont donc rechercher activement une solution permettant à un employé, un client ou un bénéficiaire d’exercer pleinement ses droits. Source : www.cdpdj.qc.ca
L’obligation d’accommodement raisonnable • Il n’y a pas d’obligation d’accommodement en cas de contrainte excessive. La contrainte peut être considérée comme excessive dans les cas où l’accommodement crée : une dépense difficile à absorber pour une entreprise; une entrave indue au bon fonctionnement d’une organisation; une atteinte importante à la sécurité ou aux droits d’autrui. Si un employeur ou un fournisseur de services peut objectivement démontrer que le seul accommodement à sa portée entraînerait l’une de ces conséquences, il peut refuser cette demande. Source : www.cdpdj.qc.ca
L’obligation d’accommodement raisonnable • L’évaluation de la contrainte excessive doit se faire selon une approche individuelle, toujours selon le cas particulier. Les critères doivent être appliqués de façon souple. On ne peut invoquer la contrainte excessive sous prétexte que l’accommodement crée un « malaise », « dérange » ou « risque de créer un précédent ». • De plus, la personne qui demande l’accommodement, que ce soit un employé, un bénéficiaire de services ou un client doit collaborer à la recherche d’une solution. L’accommodement raisonnable ne garantit pas une solution parfaite pour le demandeur. Selon le contexte, elle implique plutôt un compromis raisonnable entre le décideur et le demandeur. Source : www.cdpdj.qc.ca
Les accommodements en milieu de travail • Vidéo CRISPESH mai 2018 Les bénéfices des accommodements en milieu de travail Source : https://www.youtube.com/watch?v=hXnbuJ9GO1Y • Vidéo : Témoignage de Philippe Dubuc, accompagné par L’Étape : Source : https://www.youtube.com/watch?v=qR9L3VqAGDw
Services et conseils
Service-conseil aux entreprises (1) Le ROSEPH propose un service-conseil aux entreprises désirant s’engager dans le recrutement, l’embauche, l’intégration et la réintégration de personnes en situation de handicap, propose : Support dans l’application de votre politique de la diversité Aide à la rédaction d’une offre d’emploi inclusive Sensibilisation du milieu de travail à l’inclusion Formation des gestionnaires au processus d’embauche des personnes en situation de handicap Diffusion des offres d’emploi Accompagnement pour la réintégration de vos employés suite à un arrêt de travail Proposition d’une trousse à outils
Service-conseil aux entreprises (2) Services proposés : Présélection de candidats Évaluation de postes Aide à la réaffectation d’un employé en situation de handicap dans un autre poste Sensibilisation du milieu de travail Service d’intégration en emploi Deux spécialistes sont à votre disposition: L’ouest du Québec: Jocelyne Labelle, jlabelle@roseph.ca (450-369-0345) L’est du Québec: Sonia Charland, scharland@roseph.ca (418-575-0643)
Les services spécialisés de main d’œuvre pour les personnes handicapées (SSMO ou SEMO) Les SSMO-PH offrent aux employeurs, établissements et organismes une gamme de services professionnels adaptés à leurs besoins, dont notamment : • Session d’information et de sensibilisation pour le personnel • Identification des postes et analyse des tâches • Présélection des candidats • Adaptation des postes de travail • Accompagnement individualisé et entraînement de l’employé(e) à son poste de travail • Soutien pour bénéficier des mesures de compensation financière, lorsque requis • Formation du personnel chargé de superviser l’employé(e) • Suivi individuel en emploi durant plusieurs mois • Suivi complet des dossiers aux principaux programmes d’Emploi- Québec Bénéficiant d’un financement de Services-Québec, les services proposés sont gratuits !
Quelques exemples d’accommodements • Modifier les tâches : changer une tâche pour une autre ou la supprimer modifier au moins temporairement, la répartition des tâches entre les membres du personnel • Modifier l’horaire de travail : permettre une certaine flexibilité dans l’horaire de travail accepter qu’une personne présentant des difficultés d’endurance bénéficie de pauses plus fréquentes et puisse allonger sa journée de travail permettre à une personne de rencontrer plus souvent son superviseur ou une personne-ressource
Quelques exemples d’accommodements • Donner de l’information et former le gestionnaire afin qu’il puisse offrir le soutien nécessaire : augmenter l’intensité de la supervision mettre le gestionnaire ou le superviseur de la personne à contribution tenir des réunions en milieu de travail entre le gestionnaire, la personne et le superviseur ou une personne-ressource • Ajuster les règles et les méthodes de travail : permettre à la personne d’utiliser le téléphone pour appeler au besoin, un superviseur ou une personne-ressource
Quelques exemples d’accommodements • Modifier les attentes sur le plan de l'efficacité : allouer plus de temps à la personne pour se familiariser avec les tâches confiées ou pour accomplir une tâche vérifier si elle comprend bien les tâches qui lui sont confiées et s’assurer qu’elle possède les compétences requises • Donner du soutien sur le lieu de travail : désigner un collègue qui assurera le soutien et l’encadrement de la personne • Donner de l’information aux collègues de travail : avec l’accord de la personne, informer ses collègues de ses besoins spécifiques ou adaptations utiles
Quelques exemples d’accommodements • Modifier la communication interpersonnelle : écrire des consignes généralement données verbalement formuler les critiques de façon constructive aider la personne à planifier sa journée utiliser les courriels pour donner des instructions • Modifier l’environnement physique : réaménager l’environnement de travail pour réduire le bruit adapter l’accessibilité du bureau (étage, porte…) installer du matériel informatique adapté à la déficience visuelle ou à la déficience auditive
Des adaptations simples et personnalisées STOP -J’arrête ce que je fais. Au besoin : Prendre une bonne respiration Compter lentement jusqu’à 10 RÉFLÉCHIS- Je prends le temps de me demander… Est-ce vraiment important ? Est-ce que ça vaut la peine de se mettre en colère ? Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire ? Est-ce que ma réaction est appropriée à la situation ? AGIS –Je trouve une solution. Quelle est ma décision ? Si ce n’est pas important, poursuivre mon travail. Demander de l’aide à quelqu’un d’autre. Demander l’avis à mon supérieur. …
La plus-value des services spécialisés de main d’œuvre • Visionner le reportage de Radio-Canada au SEMO Montérégie Source : https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-18h/2016- 2017/segments/reportage/66376/exemples-integration-handicap-walmart-entreprises
Merci pour votre attention Contact : Laurence Marin, Directrice lmarin@roseph.ca
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