L'émergence Boko Haram au Cameroun
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L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Claudio Colantoni Mars 2015
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord 1. Contexte Global La Région de l’Extrême Nord du Cameroun est aujourd’hui au centre d’une émergence humanitaire qui affecte milliers de personne. Zone traditionnellement de grande trafique et d’échanges commerciaux avec la Nigeria, L’Extrême Nord a subi le contrecoup des attaques de Boko Haram qui se sont intensifié au début du 2015. L’augmentation des attaques a provoqué un massif déplacement de populations aussi dans la zone Nord-Oriental de la Nigeria (on conte un million de PDIs) que dans le pays voisins: Cameroun, Tchad et Niger. L’ampleur et la complexité de la crise a été aussi amplifié par la croissante militarisation de la Région suite à la décision du Cameroun et du Tchad de déclarer la guerre contre le group terroriste. Cela a tout a fait provoqué la réaction de Boko Haram à travers une vague d’attaques de représailles qui ont empiré les conditions de vie déjà aussi critique de la population locale. Ces dynamiques ont provoqué aussi une grande quantité de refugiées venants de la Nigeria que une quantité encore plus grande de déplacés internes et aussi aggravé les conditions de vie de la population hôte qui vivait déjà dans une situation de criticité extrême. 2. Objective General Réaliser une mission de reconnaissance pour l’identification d’une intervention dans le contexte de l’émergence humanitaire de l’Extrême Nord du Cameroun. 3. Objective Spécifique D’une manière spécifique, la mission de reconnaissance visait à: Déterminer les groups à cibler dans le cadre de l’intervention Déterminer le secteur d’intervention Déterminer le Département d’intervention Une fois attendus les objectives spécifiques susdits, la mission de reconnaissance visait à: Estimer le nombre de déplacés vivant dans le Département d’intervention ciblé Déterminer les besoins existants par rapports au secteur d’intervention Identifier un schéma de projet à présenter au Bailleurs de Fonds 4. Résultats Attendus Par rapport aux objectives specifiques, les résultats attendus sont les suivants: Le group à cibler dans le cadre de l’intervention déterminé. 2
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Le secteur d’intervention déterminé. Le Département d’intervention déterminé. Le nombre de déplacés vivant dans le Département d’intervention déterminés. Les besoins existants par rapport aux groups ciblés listés. Le schéma de projet défini. 5. Méthodologie La méthodologie adoptée pour atteindre les résultats susdits a été la suivante Construction d’un cadre général de référence au moyen d’entrevues avec témoignes-privilèges à niveau nationale et régionale (Agences de Nations Unis, Gouvernement Camerounaise, ONG locales, ONG internationales). Définition d’une hypothèse de travail par rapport aux groups à cibler, le secteur d’intervention, le Département d’intervention. Vérification de l’hypothèse d’intervention au moyen d’entrevues avec témoignes-privilègès au niveau du Département identifié (sous-bureaux des Agences de Nations Unis, Préfet, Sous-préfets, Délégués des Ministères sur place, autorités tradition ales, ONG locales, Eglise locale, représentants du monde musulmane) Observation directe et entrevue avec les Communautés Hôtes et le PDIs sur un échantillon des villes et/ou villages. Les résultats attendus dans cette première phase représenteront les données à vérifier dans la deuxième phase de la Mission de Reconnaissance qui administrera des questionnaires à un échantillon de 250 déplacés vivants dans l’arrondissement ciblé. 6. L’identification des Groups Ciblés Au début de Février 2015, OIM esquissait la situation de la Région de l’Extrême Nord du Cameroun à la manière suivante: The three districts most affected by cross-border BH attacks are Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga and Logone-et-Chari areas in the Extreme-Nord region which have been characterized by recurring malnutrition, food insecurity and cholera. UNHCR has registered 33,000 Nigerian refugees in the Minawao refugee camp. ICRC believes that many more refugees are indeed living with host communities but they are not accounted for. Following an attack on Mubi in the North of Nigeria’s Adamawa state in November 2014, a group of 13,000 Nigerians transited through Cameroon before voluntarily returning to safer areas of Adamawa’s South, highlighting the fluidity of status from IDP to refugee and back to IDP. There is uncertainty about the number of IDPs in Cameroon. ICRC has recently conducted a registration exercise and indicates a figure of 37,000-40,000 IDPs in Mayo Sava (Mora) and its surroundings as well as an unverified number of nearly 30,000 IDPs at the border between Nigeria and Cameroon. The Governor through the Prefect of Mayo Tsanaga (Mokolo) has identified a number of 23,383 IDPs from Mayo-Sava and Mayo-Tsanaga (respectively 17,957 IDPs in Mozogo, 5,136 in Mouskota; 208 in Mokolo and 82 in Koza). This number will probably increase in light of further BH attacks. To date, only data from Logone-et-Chari are missing. Meanwhile the Government is using a planning figure of 50,000 IDPs until the end of 2015, an estimate which is below the currently available numbers. IDPs are reported to be staying mainly with host families, in some cases 1 initially taking refuge in public buildings . En ce qui concerne les refugiées, l’estimation fait par le OIM ont étés révisés par UNHCR au 1er Mars 2015 avec une estimation de 41.571. Au même temps, l’estimation faite par OCHA dans le Régional Displacement Driven by Insurgency in the Northeast Nigeria rapporte 49.813 (mais en considérant aussi les retournées camerounaises). Beaucoup plus compliqué est la situation des PDIs. 1 OIM - Regional assessment findings and recommendations 3
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Les donnés de l’exercice de registration fait par le CICR ne sont pas disponibles parce que pas partagés. Jusqu’à aujourd’hui l’évaluation plus fiable au niveau de toute la Région a été menée par le PAM, évaluation pas encore rendue publique, mais de la quelle on est entre en possession. En principe on confirme que parmi les six Départements qui forment le territoire de la Région de l’Extrême 2 Nord , ceux qui sont affectés par la crise en cours sont le Logon et Chari, le Mayo-Sava et le Mayo Tsanaga. Dans ces Départements on estime la présence de 71.553 déplacés, mais la collecte de donnés est très affectée par la manque des chiffres de certaines localités surtout par ce qui concerne le Département du Mayo-Tsanaga où il y a les données seulement pour l’arrondissement de Mokolo et pas pour Mayo Moskota, Hina, Koza et Mogode. Mais, ce que plus intéresse pour l’identification du group à cibler est la réponse donnée, jusqu’à aujourd’hui, par la Communauté Internationale. Toujours OIM affirme que The humanitarian response is very limited and mostly geared towards assistance to refugees, with IDPs’ presence being acknowledged only recently and lack of access to the Extreme North particularly in Logon-et-Chari posing a challenge. For security reasons, the two other areas (Mayo Tsanaga and Mayo Sava) are accessible only with armed escorts. […] Currently, the first respondents are national authorities; the Civil Protection relies heavily on the local Governors and Prefects in collecting data and providing assistance3 En addition a ce qui on vient de dire, deux autres facteurs doivent être considérés: la réponse donnée par les Autorité Locales est même si pleine de bonne volonté, quantitativement insuffisante et limitée à l’assistance alimentaire qui, de toute façons, risque d’être tardive. Une considérable quantité de denrées alimentaire ont resté bloqué à Maroua beaucoup de jours en attendant l’arrivé du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural qui devait assister la cérémonie de livraison. pour les Agences des Nations Unis et, parmi eux, surtout pour UNHCR, les jeux en termes de partenariat avec les ONG qui travaillent dans le camp de Minawao (et aussi dans le camp qu’il projet de réaliser à l’Ouest de Maroua) sont déjà faits et il parait qu’il n’y a pas aucune possibilité de rejoindre les partenaires qui ont étés déjà choisis et engagés. Pourtant, compte tenu que: la réponse aux besoins des PDIs est tout-à-fait très faible par rapport aux besoins même et en comparaison a cela qu’a été donnée aux refugiés; les possibilités de collaboration avec le majeur Bailleurs de Fonds sur le coté refugiés est presque que nulle, Le résultat attendu par la mission de reconnaissance est l’individuation de PDIs et des Communautés Hôtes comme group à cibler. 7. L’identification du Secteurs d’Intervention L’identification du Secteurs d’Intervention a été faite par rapport aux vulnérabilités existantes et à l’expertise de l’Organisation. La susmentionnée évaluation du PAM considère la situation de la Région du point de vue de la Sécurité Alimentaire très grave: Plusieurs facteurs concourent à expliquer la situation de la vulnérabilité des PDIs : L'insécurité dans la zone touche déjà l’économie locale car le commerce transfrontalier entre le Nigeria et le Cameroun est au ralenti. Les frontières sont fermées sur une bonne partie du territoire du septentrion affectant ainsi les échanges entre les Régions du Cameroun et les Etats frontaliers du Nigéria. Le carburant de contrebande qui s’achetait à 2 Diamaré (avec capital Maroua qu’est aussi la capital regionale), Logon et Chari (Kousseri), Mayo, Danay (Yagoua), Mayo-Kani (Kaéle), Mayo-Sava (Mora) et Mayo-Tsanaga (Mokolo). 3 OIM – cit. 4
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord 400 FCFA le litre est passé à 750 FCFA à Kousseri et 800 voire 1.000 FCFA (selon le cas) à Maroua. Sur le plan agricole, dans toute la région, on enregistre quatre départements qui présentent un bilan céréalier déficitaire du fait, soit de l'insécurité, soit de la pluviométrie insuffisante ou la combinaison de deux. Selon les statistiques médiatisées, un déficit de récolte est évalué à -129.000 tonnes au regard des besoins alimentaires régionaux évalués à plus de 770 300 tonnes. Selon le MINADER, l'insécurité alimentaire menace trois départements de la région de l'Extrême-Nord : Mayo Sava, Mayo Tsanaga et Logone et Chari. Pour cause, d'après le délégué régional du ministère de l'Agriculture et du Développement rural de l'Extrême- Nord, Abakachi, la frontière que ces localités partagent avec le Nigéria voisin, fief de la secte Boko Haram est en proie à l'insécurité qui secoue la région depuis quelques mois. L’étude SMART menée par le MINISANTE et l’Unicef financée par l’Union Européenne fait état d’une prévalence de la malnutrition aigüe globale au-dessus du seuil de précarité, avec un taux de Malnutrition sévère qui avoisine 2% qui est un seuil d’alerte. La prévalence de la malnutrition chronique globale est au-dessus du seuil d’alerte. La Région a atteint le seuil critique avec des valeurs au-delà de 40%.4 Une recherche conduite par la Caritas de la Diocèse de Maroua e Mokolo (qui embrasse les Départements du Logon et Chari, Mayo Sava et Mayo Tsanaga), identifie comme axes prioritaires d’intervention, au de là de la susmentionnée sécurité alimentaire, les soins de santé, la scolarisation des enfants, les abris compte tenu de le grand nombre de IDP qui vivent sous les arbres, l’assainissement, l’hygiène et l’accès à l’eau potable, les outils pour le ménage. Ces indications ont été vérifiées à niveau nationale et local avec les autorités locales, échantillons de bénéficiaires, Agences de Nations Unis (surtout OCHA, UNHCR, UNICEF et PNUD) et ont reçu confirmation. On a aussi reçu l’indication de la part du Coordinateur d’Emergence UNHCR d‘exploiter l’expérience qu’INTERSOS a développé par rapport aux projets multisectoriels de Protection et de l’appliquer à la situation de l’Extrême Nord du Cameroun. Compte tenu de ces indication on propose que les secteurs d’intervention soient la distribution de aussi de grains et/ou denrées alimentaire que de NFIs, le monitoring et les services de Protection et l’appui à la scolarisation des enfant au moyen de la distribution de kit scolaire de base. 8. L’identification du Département d’Intervention Par rapport aux trois Départements intéressés par la crise (Logon et Chari, Mayo Sava et Mayo Tsanaga), les informations collectées sur place (prévenantes des Agences des Nations Unis et des autorités locales politiques et religieuses) concordent à définir la situation suivante: le Logon et Chari est notamment la région où il y a les écarts les plus grands parce qu’il s’agit de le Département où les actions militaires sont plus intensives. Par contre, mais aussi en conséquence de ça, les difficultés d’accès sont énormes surtout pour les acteurs humanitaires internationaux. Le Mayo-Tsanaga, malgré le manque des donnés quantitatifs, parait être le Département où la pression sur les Communautés Hôtes est plus fort, mais elle vient surtout des refugiés et le retournés (il s’agit de la région di camp de Minawao), tandis que la présence de déplacés est très limitée. En plus, il s’agit d’une Région où les ONG internationales sont déjà présentes. Le Mayo-Sava présente des écarts à la manière du Logon et Chari. La capitale, Mora, est la première ville qui reçoit les déplacés, les blessés de guerre et le refugiés (mais ces derniers sont adressés au camp de Minawao). En outre, Mayo Sava est le département où les besoins d'éducation sont les plus grands. Selon les données fournies par le MINEDUB, 120 écoles primaires ont été fermées dans les trois Départements touchés par la crise et plus de 29,000 étudiants sont 4 PAM - Personnes Déplacées Internes à l’Extrême Nord - Résumé sur la Collecte de données PDIs dans les trois Départements ciblés par L’EMOP 200777 5
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord 5 exposées au risque de perdre la totalité de l’année scolaire 2014-2015 en raison de cette fermeture: 80 écoles sur ces 120 sont dans le Département Mayo Sava où les autorités comptent 14,000 élèves déplacés (dont 8,000 toujours hors des écoles). La présence d'ONG internationales est également très limitée, mais les besoins sont énormes. Liste des Personnes Rencontrés. Par rapport à cette situation, on propose de cibler le Département du Mayo Sava comme zone d’intervention en ayant aussi reçu la confirmation de la part des autorités locales et des Agences des Nations Unis que le choix susdit réponde d’une manière essentielle aux besoins de la population ciblée. 9. PDIs et Communautés Hôtes dans le Département de Mayo Sava La détermination exacte du nombre de PDIs Mayo Sava PDIs vivants dans le Département de Mayo Sava n’est pas facile par rapport à plusieurs facteurs: 30.000 25.000 La mobilité continuelle des PDIs 20.000 dans le Département. 15.000 Les exercices de profiling ne sont 10.000 pas encore terminés et les chiffres 5.000 disponibles sont actualisés à la fin de 0 Total Mora Kolofata Tokombéré Janvier 2015. Les chiffres de la registration faite PAM Caritas par ICRC ne sont pas rendues disponibles Les autres évaluations ont eus une approche sectorielle et, pourtant, elles peuvent manquer d’une vision d’ensemble. L’évaluation la plus complète reste celle conduite par le PAM, qui estime 29,200 PDIs dans tout le Département, divisés dans la manière suivante: 900 dans l’arrondissement de Tokombéré, 3.103 dans l’arrondissement de Kolofata et 25,197 dans celui de Mora. Pour la mission de reconnaissance on a aussi utilisés les chiffres de la Caritas de la Diocèse de Maroua- Mokolo, basées sur les registres des 9 Paroisses sur 11 dans le Département de Mayo Sava après la vérification que ces registres inclurent aussi la population musulmane. 6 Arr. Canton Villages CHs PDIs Total Mora Mora Mora Ville 39.746 16.279 56.025 Mora Kourgui Kourgui 10.160 1.415 11.575 Mora Mémé Mémé 39.098 4.167 43.265 Kolofata Kolofata Kolofata Ville 6.583 700 7.283 Mora Aïssa-Hardé Djoundé 11.267 810 12.077 Mora Gudjimdélé Zouelva 19.982 1.325 21.307 Mora Aïssa-Hardé Doulo 10.714 217 10.931 Tokombéré Mayo-Plata Ouldémé 13.719 170 13.889 Tokombéré Tokombéré Mada 20.044 150 20.194 Total 171.313 25.233 196.546 5 Sur ce sujet voir aussi UNICEF - The Impact of Boko Haram and Armed Conflict on Schooling in Cameroon’s Far North. 6 Estimation sur la base de dernier recensement (2005) et taux de croissance moyen par an du 2,5% 6
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Par rapport aux donnés collectés par le PAM, ces dernières chiffres sous-estiment la présence dans le Département (et surtout dans les arrondissements de Tokombéré et Kolofata) mais on exclue pas que ça dépend du changement de la situation par rapport aux mouvements à l’intérieur du Département. Des mouvements très influencés par le pouvoir d’attraction de la ville de Mora qui représente la plaque tournante de mouvement PDIs dans le Département. Par contre ce que l’exercice PAM ne donne pas est l’idée de l’impact de l’arrivé de déplacés sur les Communautés Hôtes. Les chiffres fournis par la Caritas disent que les trois arrondissement onts une population totale (avant l’arrivé de PDIs) de 171.313 personnes. La table ci-dessous montre cet impact. Le PDIs aujourd’hui représentent le 12,84% de la population totale résidente dans les villes ou les villages observés et ils ont augmenté cette population du 14,73%. Arr. Canton Villages PDIs/Pop. Totale PDIs/CHs Mora Mora Mora Ville 29,06% 40,96% Mora Kourgui Kourgui 12,23% 13,93% Mora Mémé Mémé 9,63% 10,66% Kolofata Kolofata Kolofata Ville 9,61% 10,63% Mora Aïssa-Hardé Djoundé 6,71% 7,19% Mora Gudjimdélé Zouelva 6,22% 6,63% Mora Aïssa-Hardé Doulo 1,99% 2,03% Tokombéré Mayo-Plata Ouldémé 1,22% 1,24% Tokombéré Tokombéré Mada 0,74% 0,75% Total 12,84% 14,73% Mais, encore une fois, une considération spéciale doit être faite pour la ville de Mora, parce que le nombre de PDIs arrivé dans la ville représente le 40,96% de la population que vivait là bas. Au contraire, l’impact sur l’arrondissement de Tokombéré est tout-à-fait insignifiant: +1,24% pour le village d’Ouldémé dans le canton de Mayo-Plata e +0,75% pour celui de Mada. A la fin, mêmes si les chiffre sont en évolution aussi en termes de collection des mêmes que par rapport aux événements à la frontière avec la Nigeria (une intensification de l’activité de Boko Haram, évidemment, comporterait une rapide augmentation), aujourd’hui une intervention dans l’arrondissement de Mayo Sava cible un nombre de PDIs entre le 25.000 et le 30.000 qui représentent le 15% de la population vivante dans la zone. 10. Les besoins existants par rapports au Secteur d’Intervention Pour l’identification des besoins on a pris en considération les donnés disponibles après les autorités locales pour construire un cadre général par secteur vérifié avec les organisations de base (ALDEPA, OFRDPC, ALVF, Caritas Diocésaine de Maroua-Mokolo). Représentants des PDIs de l’arrondissement de Mora et représentants des Communautés Hôtes du même arrondissement ont étés aussi interpellés. Une première observation directe des besoins (surtout en termes de NFIs) a été aussi conduite. Evidemment la vérification des résultats obtenus dans la première phase représente le but prioritaire de la deuxième phase de reconnaissance qui suivra. 7
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord 10.1 NFIs et Abris Le substantiel manque de réponse aux besoins des déplacés qui ont a enregistré jusqu’à maintenant, détermine, pour certains secteur, un manque total de conscience de certains besoins qui sont plus devinés que rationalisés et vérifiés par aussi les Autorités Locales que les Agences de Nations Unis. Le domaine NFIs fait partie de ce group et, pourtant, l’identification des besoins sous-mentionné a été faite a travers l’observation directe sur le terraine. Bien sur, la deuxième phase de la mission de reconnaissance pourra aussi vérifier qu’intégrer, les besoins listés. L’observation directe des déplacés met en évidence, les besoins suivants: il y a encore beaucoup des déplacés (aussi autour la villa de Mora) qui vivent sous les arbres sans aucun abri. Les abris existant sont principalement construis avec bois et feuilles. L’utilisation de plastic sheet est très limitée et ça représente un grand problème à considérer compte tenu de la saison pluviale qui arrivera. La disponibilité de moustiquaires est presque que nulle. La disponibilité nattes est presque que nulle. Les éléments qui composent les kits de cuisine sont très limités. La disponibilité de kit d’hygiène est presque que nulle. Jerricanes et autres outils pour l’eau sont en conditions précaires et ils devraient être remplacés. La disponibilité d’outils pour le travail est très limitée. 10.2 Sécurité Alimentaire En considérant les avis reçus pendant la mission, la Sécurité Alimentaire représente le souci le plus grande parmi le déplacés e la raison d’être est bien expliqué par un déplacés qui a nous dit “l’agriculture est un travail très intensif. Mais avec la situation actuelle, vous ne pouvez pas rester longtemps sur votre terre”. Une évaluation du MINADER dans les trois départements les plus touchés de l'Extrême-Nord, a constaté qu'environ 70% des agriculteurs ont abandonné leurs terres, et beaucoup d'autres ont manqué sur les activités agricoles clés, comme la plantation en temps opportun, au cours des six derniers mois. En conséquence, la production de cultures de céréales, comme le sorgho, le mil, le niébé et le riz, a chuté de plus de 50% l'année dernière. Le PAM estime que “sur le plan agricole, dans toute la région, on enregistre quatre départements qui présentent un bilan céréalier déficitaire du fait, soit de l'insécurité, soit de la pluviométrie insuffisante ou la combinaison de deux. Selon les statistiques médiatisées, un déficit de récolte est évalué à -129.000 tonnes au regard des besoins alimentaires régionaux évalués à plus de 770.300 tonnes”. Trois sur quatre personnes affectés par problèmes de sécurité alimentaire au Cameroun se trouvent dans la Région de l’Extrême-Nord. En plus, il faut considérer que la hausse de prix gagne du terrain. Ça dépende de plusieurs facteurs aussi généraux que spécifiques par rapport à la situation de l’Extrême Nord e, pourtant aussi bien du Mayo-Sava: La faible production de l’année 2014. Sur Maroua, par exemple, on a assisté à une augmentation de céréales au marché de la ville environ le 35%. La fermeture de la frontière avec la Nigeria, une zone traditionnellement dédiée au commerce, impacte sur l’économie de l’Extrême-Nord. L’augmentation de la population dans certaines villes et certains villages crée une augmentation de la demande et, en conséquence, une augmentation des prix de l’offre. Comme déjà dit, le sujet a été à la première place en termes d’identification des besoins de la part des groups ciblés. En plus, il faut noter comme ils soulignent le total manque d’outils de travail (houes, pelles) qui ont étés laissés dans les villages de provenance. 8
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Une question qui complique encore plus la situation est l’accès à la terre des déplacés qui se trouvent dans la ville de Mora et autour de celle. En fait, n’existent pas des terres libres à cultiver. Il faudrait les louer, mais le prix de 5.000 CFA par un quart d’hectare n’est pas –a l’avis de déplacés avec lesquelles on a parlé- soutenable. Pour cette raison, on propose la distribution de grain aux refugiés qui se trouvent dans le village et des farines ou, de toute façons, denrées alimentaires sèches, a ces qui vivent dans la ville de Mora et autour de ça. En termes de réponse, il faut bien considérer que la saison pluviale va arriver au début de Juin. Par conséquence la planification d’intervention en termes, par exemple, de distribution de grains doit nécessairement être faite pendant le mois de Mai, autrement la situation susdite empirera encore plus. 10.3 Protection Le domaine de la Protection est transversal à toutes les activités planifiées dans le cadre du projet, mais, selon la méthode appliqué et décrite au début de ce paragraphe, on peut souligner de besoins spécifiques qu’ont été plusieurs fois évidences par les différentes parties intéressées. Au niveau matériel: o Besoins économiques, alimentaires et d’ustensiles pour les foyers. o Besoin d’abris et latrines (compte tenu de le manque ou de la super population des abris) o Impossibilité de récolter le bois de chauffe en proximité des lieux de résidence. Au niveau des services : o Présence de traumatisme psychologique à différents niveaux parmi les blessés physique, les victimes de violence et les individus exposés à la violence. o Manque d’informations et de référencement. o Manque de la Carte Nationale d’Identité ou de documents d identification. o Présence de tensions entre les déplacés et les communautés hôtes pour le partage de l’eau, du bois et du pâturage. En ce qui concerne les enfants : o argent pour les fraîche écolières. o kits pour l’école. o Présence d’enfants non accompagné, séparés, orphelins et enfants qui travaillent (vendeurs, agriculteurs, casseurs de pierres). o espaces dédiés aux enfants et aux jeunes. 10.4 Education La croissante activité de Boko Haram à la frontière entre la Nigeria et le Cameroun et l’idéologie du group terroriste selon laquelle les écoles occidentales doivent être fermées, à beaucoup impacté sur le système scolastique de l’Extrême Nord du Cameroun. Au de là de l’évaluation conduite par UNICEF, le sujet est sous-observation à niveau gouvernementale et beaucoup des donnés sont disponibles. Pendant le rencontre avec le Délégué Départemental des Enseignement de Base de Mora, dans la Département il y a 81 écoles primaires fermé sur 201: 45 (sur 51) dans l’arrondissement de Kolofata, 36 sur 7 103 dans celui de Mora . On ne registre pas des écoles fermées dans l’arrondissement de Tokombéré qui est le moins affecté par l’arrivé de déplacés. Les élèves qui ont vu leur écoles fermées sono 14.000 sur une totalité environ 80.000 élèves. Malheureusement seulement 6.000 de ces 14.000 ont étés insérés dans les écoles du Département qui encore marchent. En conséquence de ça, 8.000 élèves ne vont plus à l’école surtout à cause de l’impossibilité des familles de payer aussi le frais scolaires que les matériaux pour l’école. Le Ministère demande la mis à disposition de, au moins, 6.000 kits scolaires de base à distribuer pour faciliter la réinsertion des enfants. 7 MINEDUP – Conséquence du déplacement des élèves de certaines écoles de la Région de l’Extrême-Nord 9
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord Du point de vue structurel, dans les écoles du Département on registre le manque de 20 latrines, 12 point d’eau, 1.428 table-banques. En plus, face aux traumatismes subis par les enfants, les écoles ne disposent d’aucun service d’appui psychologique. La Délégation du Mayo Sava ne prévoit pas d’entamer aucun programme de school-feeding parce que les écoles du Département ne sont pas équipés de cantines scolaires. 11. Proposition d’Intervention Sur la base des résultats décrits dans ces pages, on a élaboré une première proposition d’intervention qui est décrite dans le concept note ci-jointe (Annexe 1) dans la quelle on dit que les activités listés pourront être partialement modifiées par rapport aux résultats de la deuxième phase de la mission de reconnaissance. La proposition a été soumise à l’évaluation d’UNHCR. Bien sur le cadre d’ensemble de la situation à l’Extrême Nord du Cameroun n’est pas encore défini et, en plus, en évolution. La récente retraite de l’armée tchadienne, par exemple, pourrait faire reprendre haleine à l’activité de Boko-Haram et ça aggraverait la situation des populations de l’Extrême Nord du Cameroun. Par contre, jusqu’à maintenant la communauté humanitaire s’est focalisée surtout sur les refugiés et ça a produit un absolu manque de réponse aux besoins des déplacés et des communautés hôtes. A ce propos, la demande qui vient de UNHCR, qui coordonne aussi les actions en faveur des déplacés, est très claire: n’est plus le temps de réfléchir, mais il faut agir, d’une manière coordonnée, mais agir. Dans ce sens, le concept note susdite représente la première proposition d’intervention reçue par UNHCR et une réponse réelle aux besoins de, plus ou moins, 35.000 personnes. 10
L’émergence Boko Haram au Cameroun Mission de Reconnaissance dans la Région de l’Extrême Nord 12. Liste des Personnes Rencontrés ABBO Ahmadou – Conseiller du Chef de Délégation, CICR ABOUBAKARI Aissatou – Coordinatrice OFRDPC AHAMAT Mohamet – Délégué Bureau de Mora, Ministère de l’Education Primaire AKAOU Babila – Préfet de Mora ALEBA EDO Bruno – Evêque Diocèse de Maroua-Mokolo AMOUSSOE Valerie – Head of Office Maroua, UNHCR BADIANI Wally – Chief Field Office Maroua, UNICEF BAKARI Midjiyawa – Gouverneur de Maroua BODARD Jean Dominique – Emergency Team Leader CARE DÉLI Bernard Zra – Administrateur du district de Aïssa-Hardé DENGUEZ Daniel – Curé de la Paroisse de Mora. DJO Marcus – Field Security Assistant Maroua, UNDSS EMIRIAN Fréderic – Responsable Emergence, UNICEF FERNANDES Abel Nasir – Coordonnateur principal des interventions d’urgence, UNHCR GUENUEL Rigobert – Curé de la paroisse de Gudjimdélé. ISOPI Manuela – Ambassadeur d’Italie au Cameroun KALDAPA Edouard – Responsable Caritas Diocèse de Maroua-Mokolo KRAUSE Alexandra – Senior Emergency Officer Protection UNHCR LADANS Ibrahim Amma – Délégué Bureau de Maroua, Ministère des Affaires Sociaux MAHAMA Mahamat – Délégué Bureau de Maroua, Ministère de l’Education Secondaire MOKTAR YOUNOUS Mahamat – Coordonateur du projet, MSF-CH MUSSI Fabio – Responsable Caritas Diocèse de Yagoua RIBOUEN Á MOUNGAM Louis Florent – Secrétaire General, Ministère de l’Administration Territorial SALE Mahamat – Délégué Bureau de Maroua, Ministère Promotion de la Femme SOULTAN de Mora WANDOU Marthe – Coordinatrice, ALDEPA ZOUNGRANA Samuel – Humanitarian Affairs Officer, OCHA 11
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