Aucun bâtiment n'est innocent - Nicolas Daubanes - Chapelle Saint-Jacques
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Dossier de Presse Aucun bâtiment n’est innocent Nicolas Daubanes 14.04.2018 — 16.06.2018 Vernissage Samedi 14 avril Chapelle Contact presse Saint—Jacques Eva Ferrés Ramos centre d’art 06 63 85 23 43 contemporain communication.chapelle-st-jacques@orange.fr
Dossier de Presse — Aucun bâtiment n’est innocent Dossier de Presse — Aucun bâtiment n’est innocent L’exposition J’investis des questions essentielles : la vie, la mort, la condition humaine et les formes sociales qui les façonnent. Dans mes derniers travaux, la vitesse, Par exemple : le silicone, celui- là même qui habituellement est utilisé pour restaurer les bâtiments patrimoniaux, transposé, permet de Le béton chargé de sucre, inspiré du geste vain des résistants pendant la seconde guerre mondiale, corrobore le la fragilité, la porosité, l’aspect créer un nouvel espace qui induit caractère fugitif, temporaire des objets fantomal des images et des matières, visuellement la disparition du mur produits dans transmettent la pression du passé au d’origine et suggère une possible mon travail. croisement de ce qui va advenir. échappatoire (Série des Membranes). Il s’agit de voir avant la chute, avant la De cette façon, mue et peau ruine, l’élan vital. Mon travail s’inscrit dans la durée, il s’introduisent dans mon propos. Nicolas Daubanes À y regarder de plus prés ses dessins sont dessine un chemin, une trajectoire qui La limaille de fer, utilisée dans les tend vers la recherche de la liberté, dessins, renvoie aux barreaux des des petites disparitions, ses performances du dégagement de la contrainte. Je prisons, mais aussi aux limes qui des solitudes alignées, ses installations : tâche d’expérimenter l’intensité et la permettent l’évasion. Cette matière des apparitions en perdition. rigueur, je joue avec le danger, mental, fine et dangereuse pour l’œil se visuel, physique, pour renforcer dépose par aimantation tandis que le l’énergie créatrice et en transmettre la moindre souffle peut faire disparaitre On sait que les œuvres d’arts ou l’art en Au centre d’art, Nicolas Daubanes force. Je suis conduit par mon histoire, le dessin. général peuvent mettre l’accent sur des souhaite proposer l’image du toit de mes propres questions existentielles temps importants de l’histoire. Elles la prison de Nancy en Janvier 1972. et par le choix d’une adéquation Ce qui apparaît est fragile, il faut en permettent ainsi, de réamorcer des Du coup, Le travail sur les prisons permanente et subtile entre forme et prendre soin et savoir que tout est évènements passés en connexion avec continue, se renouvelle, se nourrit contenu. éphémère. des actualités dont on ne peut faire d’images et de documents d’archives. abstraction. En effet, il se réfère à l’histoire mais la L’œuvre de Nicolas Daubanes se dézingue de l’intérieur car elle est pour construit, se nourrit de l’Histoire, cet artiste la simple matière première de ses traces. Elle en redessine des d’une œuvre en cours. Un bon de cantine permet à chaque instantanés et se plait à redonner vie à Valérie Mazouin personne détenue d’avoir accès à des des exploits. produits alimentaires améliorant le Mais, Nicolas Daubanes est-il pour autant un artiste du récit, du quotidien de la « gamelle ». document? Je vous engage à ne pas vous laisser Commissariat embobiner! Valérie Mazouin directrice du centre d’art contemporain Nicolas Daubanes réalise des dessins Réaliser ces dessins c’est aussi pour Un bon de cantine permet à chaque Ce ne sont qu’anecdotes et artifices! Chapelle Saint-Jacques (Saint-Gaudens) avec de la limaille de fer. il considère Nicolas Daubanes l’occasion de personne détenue d’avoir accès à des cet état de matière comme le symbole classifier, documenter l’ensemble produits alimentaires améliorant Chaque fois consignés, répertoriés, des traces d’une évasion : en limant les des prisons dans lesquelles il est allé le quotidien de la « gamelle ». C’est il n’active pas un protocole mais barreaux de la cellule, nous partirons travailler ou simplement les visiter. un système de distribution géré par synthétise des gestes, des actions les mains recouvertes de limaille. l’administration pénitentiaire elle convoquant alors la démolition, le Ces dessins représentent des prisons, même. L’absence de concurrence et sabotage, la rébellion. occupées ou désaffectées. de contrôle ne permet pas d’établir Que ce soit avec du béton du sucre, une grille de prix raisonnable un vélo, du bois, des capotes, de la Les prisons que Nicolas Daubanes et ces derniers sont parfois très nourriture, de la limaille de fer, Projet réalisé en partenariat avec dessine sont toutes issues du projet élevés. Contenue sur une feuille A4, des mots, de la poussière d’étoile, il la Briqueterie de Nagen, St Marcel – Paulel (31) architectural du philosophe utilitariste cette palette de produits est très produit avec une énergie volontaire ce et Collective Pulse for shared success. Jeremy Bentham : le panoptique. Il peu modifiée d’année en année, fragile engagement qui revendique la C’est sous l’impulsion du ministère de la Culture se concentre sur certains extraits des engendrant monotonie et parfois perte. (Direction régionale des affaires culturelles batiments qui temoignent de dégout chez les détenus. La poudre Occitanie), que Collective Pulse, agence de cette inspiration. Toutes les vues sont d’acier du Walldrawing nous ramène à À y regarder de plus prés ses dessins facilitation en management d’équipe, et le Pôle européen de la Céramique se sont associés issues de photographies qu’il réalise la froideur de ce papier administratif sont des petites disparitions, ses pour mettre en œuvre ce projet singulier mêlant lui-même, le passage au noir photocopié, maintenant dénué de performances des solitudes alignées, recherches artistiques et dynamique d’équipe à la et blanc et le modelage à la poudre de son code couleur, et à la mise en avant ses installations : des apparitions en Briqueterie de Nagen. www.residenceartisteentreprise2018.fr fer lui permet de diffuser ces images d’un rapport de classe sociale. Ce perdition. sans quoi l’administration qu’ils mangent, c’est la prison elle- De l’ensemble se dégage une sourde Oeuvres coproduites (150 sérigraphies) avec le pénitentiaire ne lui autoriserai pas. même, cette poudre retenue au mur, tension. Le travail se déploie Château de Jau, Cases de Pène (66) Par moment, l’artiste préleve certaines suspendue, qui à tout moment peut sur les terrains accidentés de ses specificitées architecturales carcérales chuter. revendications vaines qui lui sont comme des cages d’escalier essentielles, vitales. de détention qui ont été installées à la suite des mutineries des années 70-80, L’absence, le manque sont là, RDV en lien avec l’exposition des grilles qui viennent completer des perceptibles dans cet entre-deux fait Samedi Famille portes défaillantes en terme de sureté, de violence et d’abnégation. L’attente avec Nicolas Daubanes 26.05.2018 de 10h à 18h poste de surveillance ... est convoquée, la sagesse lui arrache Une journée proposée aux familles pour se les dents et fait dégringoler de leurs retrouver avec l’artiste et créer ensemble : Matin étages la bienséance et l’attendu. atelier / Après-midi projection de films, jeux... 2 3
Dossier de Presse — Aucun bâtiment n’est innocent Dossier de Presse — Aucun bâtiment n’est innocent À CULTIVER CES HAUTEURS, LA TÊTE DANS LES ÉTOILES. DÉCOCHER TOUTES LES CASES. RÉPONDRE DE NOTRE CAPACITÉ AUX ENFERMEMENTS, AUX IMPOSSIBILITÉS, AUX CELLULES, BRISER LES DIVISIONS. Nicolas Daubanes OCCUPER LES HAUTEURS DU JOUR ET DE LA NUIT. GRIMPER ENCORE, S’ARRACHER Né en 1983, il vit et travaille à Perpignan. En 2010, il obtient le SE LIBÉRER, S’ÉLEVER, SE DONNER UN CIEL, L’HABITER DE NOS DÉSIRS. MONTER, Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’École des beaux-arts de Perpignan avec les félicitations du jury. POURTANT PRENDRE LES HAUTEURS, CONQUÉRIR UN HORIZON, LE TENIR. Depuis 2008 et une première expérience en milieu carcéral au ENFERMEMENTS. MAIS QUE SAVONS-NOUS, EN RÉALITÉ, DE LA LIBERTÉ ? IL FAUDRA sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, MOUVEMENT QUI NOUS ÉCHAPPE, DU FOND DE L’UN OU L’AUTRE DE NOS Nicolas Daubanes multiplie les expériences d’ateliers, de PRISONS PHYSIQUES, MENTALES, SOCIALES, CULTURELLES. NOUS RÊVONS UN résidences d’artiste, de professorat en prison. Il ouvre à présent NOUS PASSONS DE PRISON EN PRISON, SANS JAMAIS RIEN APPRENDRE DE NEUF. son champ d’action en allant vers d’autres espaces sociaux dit « fermés », ou encore « empêchés ». Il n’hésite pas à recréer CHEMIN DES AUDACES ENFANTINES. des situations dans lesquelles il se met à l’épreuve, interrogeant IMPUISSANTS À INVENTER L’INSTANT QUI VIENT. NOUS NE RETROUVONS PAS LE ainsi plus largement les limites de l’existence et de la condition DE TANT D’INFIMES ADDICTIONS, IMPUISSANTS À METTRE NOS ÉCHECS EN ÉCHEC, humaine. Sa première monographie La vie de rêve (textes : LA VIE CONTEMPORAINE ÉPUISE NOS ATTENTIONS. NOUS SOMMES PRISONNIERS Christine Blanchet, Camille Paulhan) est parue en 2016. Il est représenté par la galerie Maubert à Paris. NOUS N’AVONS JAMAIS ÉTÉ LIBRES Informations sur l’artiste Représentée par Publications Sergueï Wolkonsky, 2017 www.nicolasdaubanes.com Galerie Maubert (Paris) La vie de rêve www.galeriemaubert.com 2016 Textes : Christine Blanchet Note : lire le texte du bas vers le haut, chaque ligne de gauche à droite et Camille Paulhan Design graphique : rovo (Sébastien Dégeilh & Gaëlle Sandré) Coordi- nation éditoriale : Jérôme Dupeyrat Coédition centre d’art contem- porain Chapelle Saint-Jacques — Maison Salvan, avec le soutien de l’association Les amis de Jau, Lieu-Commun, Les sens de l’art, Angle art contempo- rain, la galerie AL/MA, La cuisine centre d’art et de design. 4 5
Dossier de Presse — Aucun bâtiment n’est innocent Visuels Presse Demande de visuels en bonne définition à: communication.chapelle-st-jacques@orange.fr 06 63 85 23 43 01. 02. Infos pratiques Adresse Chapelle Saint-Jacques Centre d’Art Contemporain Avenue du Maréchal Foch 31800 Saint-Gaudens, France Contact 05 62 00 15 93 chapelle-st-jacques@wanadoo.fr Relations presse Eva Ferrés Ramos 06 63 85 23 43 03. communication.chapelle-st-jacques@orange.fr Horaires d’ouverture quartier dans lequel est implantée gâteau porte le même nom que le 05. «SABOTAGE», LAC Sigean, 2014. Du mercredi au samedi de 14h à 18h — de 15h à 19h en juillet et août. 03. Nicolas Daubanes 04. Nicolas Daubanes Sabotage 2, 2014. Béton, sucre, de la prison de Montauban, ce Fermé les jours fériés. « beausoleil » par les détenus fer et bois. Vue de l’exposition Gâteau Beausoleil, baptisé Visites Commentées Pour les scolaire et les groupes Réservation au 05 62 00 36 49 chapelle-st-jacques@wanadoo.fr Entrée libre et gratuite. wwww.lachapelle-saint-jacques.com la prison. 01. Nicolas Daubanes 02. Nicolas Daubanes Occitanie », Lieu commun / Les Vue de l’exposition « Grand prix Poudre de fer aimantée, dessin Chapelle rêve», Angle art contemporain, Prohibition, 2016. 8 étagères plastique, fruits, sucre, levure, sens de l’art, Toulouse, 2017. Vue de l’exposition «La vie de Saint—Jacques Prison Saint Michel, 2017. Saint-Paul-Trois-Châteaux, centre métalliques, bouteilles en d’art contemporain eau, préservatifs. Images 2016. mural. La Chapelle Saint-Jacques – centre d’art contemporain est conventionné depuis 2012 avec la Ville de Saint-Gaudens, la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie et la Région Occitanie / Pyré- nées-Méditerranée. Le centre d’art est membre des réseaux d.c.a (association pour le développement des centres d’art en France), Air de Midi – Réseau art contemporain en Occitanie et LMAC (Laboratoire des 6 Médiations en Art Contemporain).
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