Barack H. Obama Ground Up rather than Top Down De la base plutôt que de la direction
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Comment devenir président des É.-U. d’Amérique • Barack Obama, le 44e président des États-Unis, doit en grande partie sa victoire à une campagne online et offline très efficace. • Jamais campagne électorale n’avait réussi à mêler aussi bien les nouvelles technologies et les méthodes traditionnelles des campagnes électorales. • De la collecte de dons à la mobilisation des électeurs, Internet a joué un rôle central dans sa victoire. • Mais il y avait quand même un avant Obama.
De la lutte à la politique • Voilà bientôt dix ans, la première salve de l’Internet dans les campagnes politiques avait lieu : – le gouverneur de l’État du Minnesota, Jesse Ventura, surprenait tout le monde en se faisant élire le 3 novembre 1998. Pourquoi M. Ventura a-t-il surpris tout le monde ? C’est qu’avant de devenir gouverneur, il exerçait la profession de lutteur professionnel. • Depuis, dans l’ensemble des pays industrialisés, nous avons vu de nombreuses approches et méthodes utilisées par les candidats cherchant à se démarquer: – l’utilisation de la vidéo; – le forum-laboratoire; – le statut de militant internaute; – le blogue-déjeuner à la Suisse; – la possibilité de télécharger des tracts; – le sondage d’opinion en ligne; – développer sa propre page ou blogue sur le site de son candidat favori. • Le nouveau militant politique se sent investi d’une mission et veut surtout participer. • En 2004, Howard Dean hérita d’un titre, à défaut de la présidence : “candidat de l’Internet”. Du début à la fin de sa campagne, l’ancien gouverneur démocrate du Vermont avait recueilli pas moins de 27 millions de dollars sur le net – Barack Obama a récolté 28 millions de dollars en un seul mois (Janvier 2008)
Major leagues • Au total, les fonds recueillis en ligne par le candidat Barack Obama ont atteint 500 millions de dollars. – Quelques 3,2 millions de personnes ont fait des dons. • Lorsque Hillary Clinton a annoncé qu’elle avait prêté 5 millions de son propre argent, OB a envoyé un message courriel à ses supporteurs demandant de rapidement rencontrer cet objectif. – En moins de 24 heures, il a récolté plus de 8 millions de dollars.
La recette • N’ayez pas peur d’échouer car c’est un média où vous pouvez constamment tester et changer votre message. • Démarrer tôt est la meilleure façon de réussir – N’attendez pas pour commencer à planifier. • Nettoyez vos bases de données – Apprenez à connaître vos soutiens. – L’équipe de Barack Obama avait les adresses électroniques de plus de 13 millions de personnes • Soyez honnêtes – Vous n’avez pas besoin de changer votre façon de vous comporter.
Par étape • Très tôt, l’équipe du candidat démocrate a mis en ligne un site Internet pour mobiliser l’opinion. – Barackobama.com – Ce site a compté sur plus de 500 000 membres • Tous les réseaux sociaux ont été mobilisés. – Facebook, Myspace, etc. • Tous les outils ont été utilisés. – Youtube, Flickr, Twitter
Mybarackobama.com
Décentralisée et virale • Tout les services communautaires existant sur le net ont été utilisé, démontrant ainsi la compréhension du 44e président du caractère viral d’un contenu internet. • Contrairement à la plupart des sites gouvernementaux, change.gov, héberge ses vidéos sur un compte youtube qui créé pour l’occasion. • La communication gouvernementale est désormais décentralisée et virale.
Court-circuit • L’utilisation d’internet a considérablement bouleversé le rapport du citoyen à la politique lors de la campagne. • OB s’est servi de l’internet pour mobiliser ses partisans et constituer un vaste réseau de relais sur tout le territoire américain. • Il a essentiellement court-cicuité la presse américaine en verrouillant sa communication, en privilégiant Internet, des spots de publicité à la télévision et des déplacement sur le terrain pour diffuser ses idées. – Il a limité les conférences de presse.
Pourquoi • Grâce au web, le candidat a cherché à créer un lien unique, direct avec l’électeur. – Les photographies mises en ligne sur son compte flickr illustrent cette proximité. – On y voit un Barack Obama suivre la soirée électorale, en chemise, sur le canapé, pied sur la table, regardant la télévision. • L’équipe de OB est celle qui a le mieux intégré les potentialités d’internet pour renouveler le discours et la communication politique.
C’est payant
Harmonie et consistance • Rappelons-nous de la base : La gestion d’un site Internet requiert l’harmonisation de trois éléments. • Son site était tout simplement impressionnant. – Il était complet et continuellement mis à jour. – Il donnait l’impression d’être bien vivant et énergique. – L’utilisation de courriels était bien huilée
Un outil avant tout • La communauté Mybarackobama.com supportait activement la campagne du candidat. • On pouvait : – Y trouver l’information pour faire des appels téléphonique de support au candidat – Y trouver des opportunités de co-voiturage et d’hébergement pour être présent dans les états où se déroulait les premières
Récupérer, recycler, réutiliser • Le groupe «Black Eyed Peas» a produit un vidéo sur Barack qui générait près d’un million de visiteur sur YouTube. – Le candidat n’a pas attendu avant de reprendre le vidéo afin de le mettre sur la page d’accueil de son site. • La récupération des idées, propos et suggestions provenant de la blogosphère était le fer de lance de leur message. – Le message était donc produit par le public.
To spin or not to spin • L’équipe de Clinton, tout comme celle de McCain ont eu recours à la veille technique du spin. – La transparence du web faisait que chaque message ou idée qui était «spinné», se dégonflait comme un vieux ballon. • Le média traditionnel est basé sur le contrôle du message. L’internet génère son contenu à partir de la base. – Le média traditionnel est donc autoritaire, alors que le média digital semble davantage authentique.
Adapter son message • Les messages-clés autant d’Hillary Clinton que de John McCain était traditionnels, préparés à l’avance. – Essentiellement, ils n’étaient à l’écoute que de leur public, loyaux sujets de dynasties au pouvoir depuis très longtemps. • OB était à l’affut et à l’écoute du web, raffinant constamment ses messages-clés. – Son équipe de campagne savait immédiatement ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Quelle image fonctionnait, quel message … Il ne restait qu’à les faire circuler. L’adaptation était constante.
Est-ce la fin • 48 heures après sa victoire, le site web de la campagne a été figé et Change.gov a été lancé. – Information sur la période de transition – Un blog-vidéo pour suivre les premières interventions médiatiques du «president- elect» – Des pages thématiques qui précisent le programme sur les grands sujets de préoccupations des Américains.
Au moins 4 ans • Depuis l’assermentation du 20 janvier, Barack Obama semble vouloir poursuivre sur sa lancée. • Il ne fait aucun doute que nous pouvons nous attendre à de profonds changement pour ne pas dire une refonte complète du site officiel de la maison blanche. • Le président Obama s’est clairement engagé à changer la façon dont le gouvernement interagit avec le Peuple. – Sa campagne a été une démonstration de la valeur d’un tel changement, et offert un aperçu de son potentiel.
Whitehouse.gov
3 principes pour une transition ouverte • Pas d’obstacles légaux au partage – Le contenu mis publiquement à disposition au cours de cette transition, telles que les vidéos du futur Président Obama, ou les projets politiques publiés sur le site Change.gov, devrait être placé sous licence libre de sorte que les citoyens puissent le partager, en citer des extraits, le retravailler ou encore le redistribuer sans être freiné par la complexité inutile qu’impose la loi. • Pas d’obstacles technologique au partage – Une liberté de partager et de modifier le contenu qui ne serait que juridique peut néanmoins être entravée par des limitations techniques. Le contenu mis à la disposition de tous devrait aussi être librement accessible, et non contraint par des obstacles technologiques. Les citoyens doivent être en mesure de télécharger du contenu en rapport avec cette transition de sorte qu’il soit aisé de le partager, d’en citer des extraits, de le modifier ou de le redistribuer. Il s’agit là d’une liberté numérique essentielle. • La libre concurrence – Les gouvernements doivent rester neutres sur le marché des idées. Le contenu créé devrait ainsi ne pas être publié de manière à avantager de façon déloyale une entité commerciale par rapport à une autre, ou des entités commerciales par rapport à des entités non commerciales.
Conclusion • Dire qu’Obama est un président 2.0 et qu’il doit sa victoire uniquement à son utilisation du web n’est pas tout à fait la réalité. • Cela revient essentiellement à focaliser sur la technologie uniquement. – N’oublions pas que OB a dépensé davantage sur les médias traditionnels (presse, radio, télévision) que Hillary Clinton et John McCain. • Il ne faut pas oublier que Barack Obama possède d’abord et avant tout une véritable capacité à mobiliser les gens. • Au-delà de la technologie : «Content is KING».
Merci ! Charles-Henry Guillaume Pecunia Conseiller senior, communication et stratégie 514 969-7237 cguillau@gmail.com chg@pecunia.tv
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