Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG

 
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Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG
Titre du projet : Mesures, Observation pour une Modélisation à base physique
des écoulements de deux petits bassins sahéliens
Volet : Observation (2012, AO2) – Recherche (2013, AO3)

Porteurs du projet : Jean-Pierre Vandervaere, Sylvie Galle (resp. SO Amma-Catch)

Laboratoires impliqués : LTHE

                   Bilan du projet pour l’année/la période

Bilan d’activité (1 page max)

Dans le cadre de l’Observatoire Amma-Catch et face à l’augmentation préoccupante des crues du
Niger à Niamey, nous avons souhaité équiper un nouveau bassin versant situé en zone exoréique
(granitique), c’est-à-dire contribuant directement au débit du fleuve, afin de faire le pendant des sites
existants en zone endoréique (sédimentaire). Deux petits bassins ont ainsi été instrumentés, en étroite
collaboration avec la JEAI Sapalote, en zone de socle granitique et leurs écoulements ont été
mesurés et modélisés en suivant une approche économe en paramètres (congrès #3).

1. Aspects Observation (financement AO2)

La modélisation des écoulements au Sahel en zone sédimentaire endoréique échouait à prédire les
ruissellements de petits bassins (5 à 30 ha) dans la mesure où 25 à 50% de la pluie se ré-infiltre dans
les ravines avant leur arrivée à l’exutoire. Depuis 2011, les études que nous avons menées, avec le
financement Labex, en zone de socle, sur le site de Mele Haoussa ont montré, par rapport aux zones
sédimentaires, des conductivités hydrauliques plus faibles (échelle ponctuelle) et des ruissellements
                              2
plus forts (échelle de 10 m ) à usage du sol similaire (cultures, jachère). Mais surtout, nous avons pu
montrer, ce qui constituait une inconnue de fonctionnement, que les pertes dans les ravines sont de
l'ordre de 4 à 5% de la pluie seulement en raison des faibles épaisseurs de couverture sableuse.
Ainsi, l'additivité des ruissellements de parcelles (Fig. 1) permet de très bien prédire les volumes
ruisselés aux exutoires sans aucun calage à l'échelle de ces bassins. Les conductivités hydrauliques
sont mesurées à l’échelle ponctuelle et les pressions de front de Green et Ampt sont mesurées à
l’échelle de la parcelle. De plus, une simple vitesse d'écoulement de surface constante et uniforme (5
      -1
cm.s ) permet de bien reproduire les hydrogrammes de crue, même bi-modaux (Fig. 2).
La modélisation des zones cultivées exige des caractéristiques hydrodynamiques variables dans le
temps. En effet, le sarclage augmente l'infiltration à court terme mais la perméabilité, pouvant
dépasser 150 mm/h, est réduite jusqu’à être égale à celle des jachères (20 mm/h) après 70 mm de
pluie et diminue même jusqu'à celle des surfaces encroûtées (10 mm/h) après 200 mm de pluie (Fig.
3).

Par ailleurs, sur le site de socle, on a pu constater la non-dépendance du volume ruisselé à l'état
hydrique initial qui témoigne bien du comportement gravitaire des sols sableux. Il est donc nécessaire,
du point de vue de l’observation, de faire porter l’effort de mesure sur les intensités de pluie plutôt que

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sur la surveillance de l'état hydrique des bassins. De plus, la modélisation événementielle s’avère
ainsi suffisante pour prédire les écoulements annuels.

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                                                           faibles pertes dans les ravines de tête des bassins
                                                           permettent d’envisager maintenant une modélisation
                                                           hydrologique sur des bassins beaucoup plus grands,
                                                           allant jusqu’à la taille des affluents directs du fleuve
                                                           Niger (Fig. 4). Il sera nécessaire, pour cela, de bien
                                                           observer et modéliser l’hydraulique des écoulements
                                                           dans le réseau hydrographique. Cette modélisation
                                                           mécaniste, conservant les principes de simplicité
                                                           validés à petite échelle, permettra de quantifier le rôle
                                                           de l’évolution des usages du sol sur les écoulements
                                                           et, notamment, sur la fréquence accrue des
                                                           inondations à Niamey.

                                                           2. Aspects Recherche (financement AO3)

                                                           Les deux campagnes de mesure menées à Mele
                                                           Haoussa en 2012 et 2013 ont constitué un cadre
                                                           expérimental idéal pour l’application du simulateur de
                                                           pluie léger (SPL) financé par le Labex. Cet appareil a
                                                           été depuis rebaptisé "saturomètre" pour plus de
                                                           clarté. Rappelons qu’il s’agit d’un appareil original
Fig. 1. Cartographie des parcelles, site de                dont les principes ont été développés au LTHE lors
Mele Haoussa (MH1).                                        d’un stage de M2R. Le principe consiste à appliquer,
                                                           à la surface du sol, non pas une condition de
             MH2 02/09/2012                                pression comme le font la plupart des appareillages
                                                           existants (double-anneau, infiltromètre à disques)
  70                               0                       mais une condition de flux, ce qui correspond mieux
  60                               20                      aux conditions naturelles. Ainsi, sous flux, la surface
                                   40
                                         Rainfall (mm/h)

  50
                                   60
                                                           du sol suit deux phases successives, (i) une phase
  40                               80                      non saturée où l’humidité augmente et (ii) une phase
  30                               100                     saturée où le ruissellement se produit.
                                   120
  20
                                   140
  10                                                       Contrairement aux anciens simulateurs de pluie
                                   160
   0                               180                     ORSTOM, basés sur l’obtention d’un débit ruisselant
    3:07        4:19       5:31                            plus ou moins permanent, le principe du saturomètre
                                                           est d’analyser la phase de montée en saturation et
                                                           d’en déduire les caractéristiques du sol souhaitées
Fig. 2. Hydrogramme mesuré (bleu) et
                                                           grâce à une formulation analytique du temps de
modélisé (rouge), pour une pluie bi-
                                                           saturation.
modale (noir). Débits en mm/h (échelle de
gauche)

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                                     100
   Conductivité hydraulique (mm/h)

                                                                                   K_sarclage_sec
                                     80

                                     60

                                     40

                                     20

                                       0
                                           0   50         100        150         200          250      300
                                                    Cumul de pluies depuis le sarclage (mm)

Fig. 3. Conductivité hydraulique de la surface cultivée en fonction du cumul de pluie reçu après
sarclage, selon la méthode employée.

Fig. 4. Décroissance du coefficient d’écoulement avec la taille du bassin en zone de socle.

On ajuste cette relation sur un jeu de données de temps de saturation en fonction de l’intensité
appliquée (Fig. 5) pour en déduire conductivité hydraulique et sorptivité capillaire du sol, ce qui
constitue le côté novateur de notre approche. 272 essais ont ainsi été effectués avec des intensités
variant de 5 à 300 mm/h sur six états de surface distincts (jusqu’à 900 mm/h dans les ravines, très
infiltrantes). Ce jeu de données est unique.

Les résultats de cette méthode de caractérisation ont bien entendu été comparés avec ceux d’une
méthodologie plus classique, menée en parallèle sur les mêmes parcelles (volet Observation) et ont
montré une bonne cohérence. En particulier, les parcelles cultivées ont pu être suivies temporellement
afin de détecter l’évolution des surfaces après travail du sol, ce qui était plus précisément l’objet de la

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demande de financement. L’avantage du sarclage en humide a pu être précisément quantifié par
rapport au sarclage à sec (Fig. 3), les deux étant pratiqués dans cette région. Ce travail a été fait
conjointement par infiltrométrie monodimensionnelle (publication acceptée dans BASE) et par
saturométrie. La comparaison fera l’objet d’une autre publication à soumettre.

                              40
                                                                        C3
                              35                                        C1-C2
  Temps de saturation (min)

                                                                        Ts- (C1-C2)
                              30                                        Ts+ (C1-C2)
                              25                                        TS- (C3)
                                                                        TS+ (C3)
                              20
                              15
                              10
                              5
                              0
                                   0   50   100     150           200         250     300
                                               iP (mm/h)

Fig. 5. Temps de saturation mesurés (points) et ajustés (courbes) sur les parcelles cultivées. C1-C2
correspond à l’état sarclé et C3 à l’état dégradé. Ts- et Ts+ sont les valeurs min-max de l’expression
analytique ajustée. Les barres verticales représentent les saturations non obtenues.

Le projet d’ensemble s’est déroulé en phase avec les deuxième et troisième années de thèse de
Moussa Malam Abdou, en co-tutelle UJF / Univ. De Niamey, thèse qui a permis la réalisation de tous
les objectifs annoncés.

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Production scientifique (articles scientifiques, actes de congrès…)
Thèse :

    •     Etats de surface et fonctionnement hydrodynamique multi-échelles des bassins sahéliens ;
          études expérimentales en zones cristalline et sédimentaire. Thèse de l’Univ. Grenoble I et de
          l’Univ. Abdou Moumouni Niamey.

Articles :

    •     Evolution temporelle de la conductivité hydraulique d’un sol cultivé de l’Ouest du Niger.
          Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, L. Descroix, I. Bouzou MoussaL. O. Faran Maiga, S.
          Abdou, B. Bodo Seyni et M. L. Ousseini Daouda. Accepté dans Biotech. Agron. Soc. et Envir.

    •     Genèse des écoulements sur deux petits bassins cristallins de l’Ouest du Niger : approche
          multi-échelles du fonctionnement hydrodynamique.
          Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, I. Bouzou Moussa, L. Descroix, I. Mamadou, O. Faran
          Maiga. Soumis à Géomorphologie.

Congrès :

    •     Hydrodynamic behaviour of crusted soils in the Sahel: a possible cause for runoff increase?
          Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, I. Bouzou Moussa, L. Descroix. European Geophysical
          Society, 22-27 April 2012, Vienna.

    •     Compared hydrodynamic behaviour in sedimentary and crystalline sahelian contexts at the
          point, parcel and small catchment scales.
          Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, I. Bouzou Moussa, O. Faran Maiga, L. Descroix.
          European Geophysical Society, 7-12 April 2013, Vienna.

    •     Modelling the hydrology of small granitic basement watersheds in the Sahel with parsimony.
          Vandervaere, J.-P., M. Malam Abdou, L. Descroix. AGU Chapman Conference on Catchment
          Spatial Organization and Complex Behavior, 22-26 Sept. 2014, Luxembourg.

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Bilan financier succinct (avec suivant les cas : co-financements éventuels, équipements
achetés, missions, recrutements divers, fonctionnements divers…)

FINANCEMENTS                                            (demandé)
                                                                     équipement,
Labex OSUG@2020 AO2 Observation                  6900      (6900)    fonctionnement
Labex OSUG@2020 AO3 Recherche                    4000      (9000)    missions sur place
SO Amma-Catch (IRD 2012)                          800
Univ. Paris I (2012)                             1200
SCAC (2012)                                      1200
AO interne LTHE (2012)                            800     fléché :   mission (2012)
Equipe Hybis, LTHE (2013)                        2000     fléché :   mission n°1 (2013)
SO Amma-Catch (IRD 2013)                         1400     fléché :   mission n°2 (2013)
TOTAL 2012 =                                    10900
TOTAL 2013 =                                     7400

DEPENSES                                     2012          2013
Petit matériel                               3950          650
Rémunération stagiaires                      1715          1145
Manœuvres et gardiennage                      370          370
Missions France-Niger                        1800          3400
Prises de vue avion                           700
Missions locales                             2365          1835
                        dont : carburant      590          490
Total :                                      10900         7400

Annexes si besoin ou lien sur des sites existants et pérennes jusqu’à la fin du
Labex (2020)

                                  Bilan daté du 8 janvier 2015                            6/6
Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG Bilan du projet pour l'année/la période - OSUG
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