Bilan GES réglementaire de l'ARHM - Rapport Bilan effectué sur les données de l'année 2018
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Bilan GES réglementaire de l’ARHM Bilan effectué sur les données de l’année 2018 Rapport 04 juin 2021 Cabinet Lamy Environnement 8 pl. Bellecour 69002 Lyon 04 78 62 67 10 - SIREN 398910950 www.lamy-environnement.com
SOMMAIRE Page 1. Le contexte réglementaire, la mission 3 2. Les enjeux du changement climatique et de l’épuisement des 7 énergies fossiles 3. Objectifs nationaux 17 4. Méthodologie - Périmètre 19 Données d’entrées prises en compte 5. Résultats du bilan GES 2018 29 6. Suivi du plan d’action 2015-2018 44 7. Plan d’actions de réduction de GES 50 8. Conclusion 57 59 Annexe Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 2/63
Le contexte réglementaire La mission Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 3/63
CONTEXTE REGLEMENTAIRE – LA MISSION L’ARHM est une fondation reconnue d’intérêt public depuis 2017. Elle emploie plus de 1 700 personnes (en ETP) et dispose d’un patrimoine bâti de 161 structures représentant environ 96 000 m² chauffés. Selon le décret n°2011-829 du 11 juillet 2011(*) pris en application de l’article 75 de la loi du 12 juillet 2010 (loi dite Grenelle II), les personnes morales de droit public de plus de 250 agents et celles de droit privé de plus de 500 personnes doivent établir un Bilan de leurs Emissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES). Selon la réglementation en vigueur, le BEGES (réglementaire) : Porte a minima sur : • Les émissions directes (scope 1), • Les émissions indirectes associées à l’énergie (scope 2), nécessaires au fonctionnement des activités de la personne morale. Il est mis à jour au moins tous les 3 ans pour les personnes morales de droit public et tous les 4 ans pour celles de droit privé Il est rendu public et mis en ligne sur une plate-forme électronique gérée par l’ADEME. L’ARHM a établi son premier bilan GES sur l’année 2014, année de référence. (*) Ce décret a créé les articles R229-45 à R229-50 du Code de l’Environnement. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 4/63
CONTEXTE REGLEMENTAIRE – LA MISSION Suite à la Loi Energie Climat de novembre 2019(*), des évolutions sont projetées concernant le bilan des émissions de gaz à effet de serre : En effet, le périmètre du bilan GES réglementaire pourrait être élargi à compter de juillet 2021 : il pourrait ne plus porter uniquement sur les scopes 1 (émissions directes) et scopes 2 (émissions indirectes liées à l'énergie) mais sur les émissions directes et les émissions indirectes significatives qui découlent des opérations et activités de l’organisme ainsi que, le cas échéant, de l’usage des biens et services qu’il produit. Ceci permettra à l’établissement d’avoir une vision plus élargie et plus juste de ses émissions de gaz à effet de serre (voir page suivante). Par ailleurs, en cas de manquement à la réalisation ou à la transmission du bilan GES, l’établissement pourra être sanctionné par une amende d’un montant maximum de 10 000 €, montant qui pourra atteindre 20 000 € en cas de récidive (actuellement, l’amende est de 1 500 €). (*) Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 5/63
CONTEXTE REGLEMENTAIRE – LA MISSION Selon la réglementation en vigueur, dans un Dans un Bilan Carbone®, tous les postes bilan GES réglementaire, seules certains postes d’émission sont pris en compte. d’émission sont pris en compte. • Les émissions directes, • Les émissions indirectes associées à l’énergie. Par conséquent, en fonction du périmètre retenu, la « vision » des émissions de GES est généralement très différente comme le montre les schémas ci-dessous. Exemple de résultat d'un Bilan GES d'une Université (%) (%) Selon le projet de décret, dans l’exemple ci-dessus, le bilan GES réglementaire devra prendre en compte tous les postes d’émission, mis à part les postes « Hors énergie » et « Fret » en justifiant les raisons. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 6/63
Les enjeux du changement climatique et de l’épuisement des énergies fossiles Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 7/63
QUE SONT LES GAZ A EFFET DE SERRE ? Les gaz à effet de serre sont présents dans l’atmosphère. Ils interceptent une partie du rayonnement infrarouge terrestre (IR) ce qui permet de réguler la température sur Terre. En effet, la Terre reçoit l’énergie du soleil sous la forme de rayonnement. Elle l’absorbe à plus de Gaz à effet 50 % (le reste du rayonnement étant renvoyé de serre vers l’espace) et émet en retour un rayonnement infrarouge dont : une partie est dispersée dans l’espace, l’autre partie est absorbée par des gaz dits « gaz à effet de serre », puis réémise en direction de la Terre, ce qui réchauffe la surface de la Terre et l’atmosphère. Ce phénomène permet de maintenir une température de 15°C en moyenne à la surface du globe terrestre, température propice à la vie. Sans l’effet de serre, la température moyenne sur terre serait de – 18°C. L’accroissement des quantités de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère par les activités humaines a pour conséquence une augmentation de l’effet de serre, entrainant une élévation de température à la surface du globe et un dérèglement climatique. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 8/63
QUELS SONT LES GAZ A EFFET DE SERRE ? Les principaux gaz à effet de serre se trouvant dans l’atmosphère sont : Source : Manicore Gaz Origine Pourcentage des émissions anthropiques H2O – Vapeur d’eau Evaporation CO2 – Dioxyde de carbone Combustion pétrole, gaz, charbon 55 % CH4 - Méthane Décomposition anaérobie des molécules organiques 15 % (bovins, rizières, décharges…) N2O – Protoxyde d’azote Engrais azotés – industrie chimique 5% HFC – PFC – SF6 – Gaz fluorés Gaz réfrigérants 10 % CFC – Gaz fluoré Gaz réfrigérant interdit depuis 2000 car détruit la couche d’ozone O3 - Ozone Pas d’émissions directes : photoréaction CH4 et NOx 10 % La vapeur d’eau et l’ozone ne sont pas pris en compte dans la méthodologie de calcul des émissions de gaz à effet de serre. En effet, la vapeur d’eau est due à un phénomène naturel et elle a une durée de vie très courte. L’ozone n’est pas généré directement(*) et a également une durée de vie courte. (*) L’ozone fait l’objet d’un processus de production complexe. Il est issu de la décomposition primaire de précurseurs, dont les plus importants sont les oxydes d'azote qui vont produire de l’oxygène (O) qui, combiné au dioxygène de l’air (O2), vont produire de l’ozone (O3). L’ozone se forme également par réaction photochimique lorsque des polluants primaires sont soumis aux rayons du soleil et à sa chaleur. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 9/63
QUELS SONT LES ENJEUX ? > L’augmentation de la température La température à la surface de la Terre connait une très forte augmentation depuis les années 1970 : +1°C entre 1970 et 2020 (50 ans). Température de surface Écart par rapport à la moyenne 1880-2020 Moyenne sur 12 mois Moyenne sur 11 ans Moyenne janv. à déc. Régression linéaire (1970 – 2019) 0,17°C tous les 10 ans ~ +1°C Source : NASA Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 10/63
QUELS SONT LES ENJEUX ? > L’augmentation de la température Les études scientifiques sont formelles : un réchauffement de l’ordre de +1,5°aurait des conséquences catastrophique. +2°C, encore plus ! Au-delà, les risques de passer des points de basculements deviennent très importants avec notamment des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes et les sociétés humaines : changement de pluviométrie, hausse du niveau de la mer, fonte du permafrost(*) … Au rythme actuel, la température moyenne mondiale serait supérieure de 3 à 6° à l’horizon 2050 par rapport à l’ère préindustrielle. Or, une différence de quelques degrés de température moyenne n’est pas un changement mineur. En effet, l’écart de température moyenne à la surface du globe entre aujourd’hui et la dernière ère glaciaire il y a 20 000 ans est d’environ - 5 °C. Ainsi, avec 5°C en moins, le niveau de la mer avait baissé de 120 mètres environ (on passait à pied sec de France en Angleterre) et l’Europe du Nord était recouverte d’un énorme glacier. Le scénario du GIEC (groupement d’experts internationaux indépendants) visant à limiter la + 2°C en 2100 Année hausse de la température à +2°C parait de plus Scénario limitant la + 3°C en 2100 en plus difficile à atteindre (voir schéma ci- hausse à environ + 3,5°C en 2100 contre). + 5°C en 2100 C’est pourquoi il est important d’agir ! Émissions de CO2 selon les scénarios étudiés par le GIEC Source : CNRS (*) Permafrost : Sol qui reste gelé pendant au moins deux années consécutives. Un quart des territoires émergés de l’hémisphère nord sont concernés. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 11/63
QUELS SONT LES ENJEUX ? > L’explosion de la consommation d’énergie Les besoins en consommation d’énergie ont augmenté de manière très importante depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Elle a été multipliée par 6 environ en 65 ans. 15 000 X6 Nucléaire 10 000 Hydraulique 00 Gaz 5 000 Pétrole Charbon 50 0 Biomasse 2010 Consommation mondiale en millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) depuis 1820 Source : Gail Tverberg (Our Finite World) Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 12/63
QUELS SONT LES ENJEUX ? > Les ressources en énergie fossile Les ressources en pétrole conventionnel diminuent. Selon l’Agence International de l’Energie (AIE), si la demande continue d’augmenter, et si le développement de nouveaux champs de pétrole conventionnel se poursuit au rythme actuel, la stabilité du marché reposera sur une « croissance continue et exceptionnelle du pétrole de schiste US ». Or, d’une part, les coûts d’extraction du pétrole de schiste sont élevés et les compagnies dégagent rarement un profit, d’autre part, ces puits s’épuisent très vite, et le pic de production de pétrole de schiste US pourrait être atteint assez rapidement. La production pourra-t-elle répondre à la demande ? Demande de pétrole Pétroles de schiste Autres sources de pétrole conventionnel à développer ou découvrir Champs actuels de pétrole conventionnel Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 13/63
QUELS SONT LES ENJEUX ? Deux défis sont à relever : L’épuisement des ressources d’énergie fossile et leur renchérissement : Le pétrole : Le pic de production mondiale de pétroles conventionnels a été atteint en 2006. La production mondiale continue de progresser avec le développement de l’exploitation des pétroles non-conventionnels. Les pétroles non-conventionnels sont plus chers à extraire et ont un impact environnemental accru (consommations d’énergie, de matériaux, et d’espaces, pollutions…), Le gaz suit la même évolution que le pétrole, avec approximativement 20 ans de décalage, Le charbon bénéficie de réserves plus importantes, mais avec un impact très négatif sur le climat. Le changement climatique dû à l’augmentation de l’effet de serre Ces deux défis sont liés puisque 80 % des émissions mondiales de GES sont dues à l’utilisation des énergies fossiles. Ainsi, pour avoir une chance de maintenir la hausse des températures en dessous de 2°C, environ un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon devront rester sous terre. L’ère des énergies fossiles peu chères et abondantes est révolue. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 14/63
COMMENT AGIR ? > La gouvernance internationale La Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et a été ratifiée par 196 « parties », les parties prenantes à la Convention (195 États plus l’Union européenne en tant qu’institution). Cette convention cadre est une convention universelle de principe, qui reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. La COnférence des Parties (COP) constitue l’organe suprême de la convention. Elle se réunit chaque année lors de conférences mondiales où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques. Les décisions ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus. La Conférence se déroule par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’Organisation des Nations Unies : Afrique, Amérique latine et Caraïbes, Asie, Europe Centrale et Orientale, Europe de l’Ouest et autres. En 2015, la COP s’est tenue à Paris. Elle a été la 21ème, d’où le nom de COP21. Au terme de cette COP, un accord international sur le climat a été signé par tous les pays participants fixant comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 15/63
COMMENT AGIR ? Tout le monde doit agir ! Et notamment toutes les entreprises, les collectivités, les établissements publics, les établissements de soins qui sont très souvent de forts émetteurs de gaz à effet de serre et de forts consommateurs d’énergie. Outre des engagements pour la planète, les actions menées par ces organisations permettront de renforcer leur compétitivité économique. Pour cela, elles peuvent notamment : Evaluer leurs émissions de GES et savoir sur quels postes agir Mettre en place une politique de réduction (plan d’action), fixer des objectifs Limiter leurs consommations d’énergie, revoir leurs modes de déplacements … Développer des énergies renouvelables Impliquer les collaborateurs, sous-traitants, fournisseurs … Mais pour atteindre les objectifs et engagements nationaux (voir pages suivantes), il faut mener l’organisation toute entière (employés, prestataires…) à repenser son fonctionnement. La question à se poser n’est pas seulement: "Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ?", mais a un sens plus large : "Comment aller vers un nouveau fonctionnement de l’établissement, plus économe en énergie, et moins émetteur de gaz à effet de serre ?" Etablissement exemplaire. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 16/63
Objectifs nationaux Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 17/63
COMMENT AGIR ? > Les objectifs nationaux A l’échelle nationale, c’est la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) d’août 2015 corrigée par la loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat qui définit les objectifs que la France se fixe pour contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique : D'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050 nécessitant de diviser les émissions de gaz à effet de serre d’au moins par six entre 1990 et 2050 (facteur 6). Pour atteindre le Facteur 6, il faut être sur une pente de réduction des émissions de GES de l’ordre de 5 % par an en moyenne. Il s’agit d’un objectif très ambitieux. Réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 17 % en 2030 ; Réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 40 % en 2030 par rapport à la référence 2012 ; Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 33 % au moins de la consommation finale brute d’énergie en 2030 ; Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2035. Généraliser le tri à la source des déchets organiques pour tous les producteurs de déchets (y compris les citoyens) d’ici 2025. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 18/63
Méthodologie Périmètre Données d’entrée prises en compte Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 19/63
METHODOLOGIE La comptabilisation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) a été réalisée en utilisant la méthode Bilan Carbone®. Cette méthode a été développée par l’ADEME en 2002 et reprise en 2011 par l’Association Bilan Carbone (ABC). Elle répond à la norme ISO 14064-1 concernant les « Spécifications et lignes directrices, au niveau des organismes, pour la quantification et la déclaration des émissions et des suppressions des gaz à effet de serre ». La méthode permet de passer en revue tous les flux physiques qui concernent l’activité d’une société ou d’une administration (flux de personnes, de marchandises, d’énergies, etc.) et d’évaluer les émissions de GES qu’ils engendrent. Ces émissions sont calculées à partir des données d’activités de l’entreprise (km parcourus, énergie consommée, matières premières utilisées ….) qui sont converties en équivalent CO2 (CO2e). Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre produit par l’activité humaine (~55 %) et a une durée de vie de 100 ans environ. Il sert d’étalon de mesure et son Potentiel de Réchauffement Global (PRG) à 100 ans est fixé à 1. A titre de comparaison, le méthane (CH4) d’origine fossile a un PRG à 100 ans de 30, ce qui signifie que son impact sur l’effet de serre sur une durée de 100 ans est 30 fois plus important que celui du CO2. Que représente une tonne équivalent CO2 ? Voici un schéma permettant de se faire une idée. * Le PRG est un indice de comparaison associé à un gaz à effet de serre (GES) qui quantifie sa contribution au réchauffement global comparativement à celle du CO2, cela sur une durée donnée (en général 20 ou 100 ans). Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 20/63
METHODOLOGIE La conversion en équivalent CO2 s’effectue grâce à des facteurs d’émissions. Ce sont des coefficients multiplicateurs permettant de calculer, ou tout au moins estimer, avec une certaine marge d'erreur, la quantité de gaz à effet de serre émise du fait d'une activité humaine. Le facteur d’émission est établi selon une analyse « en cycle de vie ». Il prend en compte l’amont et l’aval du paramètre étudié : Par exemple, pour un litre de carburant consommé, on compte les émissions liées à l’extraction, au raffinage, à la distribution et à la combustion du carburant. Le fait de brûler 1 litre de fioul domestique engendre en moyenne des émissions de : 0,571 kg CO2e par litre en amont (extraction, raffinage, distribution) et 2,680 kg CO2e par litre pour sa combustion soit un facteur d’émission de 3,251 kg CO2e par litre Les facteurs d'émission sont des estimations et comptent donc une marge d’incertitude. Exemple : Le « cycle de vie » du fioul domestique est bien connu Marge d’incertitude de +/- 5 % (3,251 kg CO2e par litre +/- 5 %) Celui du cuivre varie selon le lieu, le procédé de fabrication… Marge d’incertitude de +/-50 % (1 450 kg CO2e par tonne +/-50 %) Pour établir ce bilan GES, les derniers facteurs d’émissions en vigueur au commencement de l’étude ont été pris en compte, à savoir ceux du tableur Bilan Carbone® version 8.4 de 2020. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 21/63
LE PERIMETRE Les catégories d’émission Le bilan d’émission de gaz à effet de serre a été réalisé selon le périmètre réglementaire strict au moment de l’étude : Catégorie 1 : Emissions directes de GES induites par des installations possédées ou contrôlées par l’organisme. Ex : chaudière, déplacements par des véhicules détenues Bilan GES par l’organisme, fuites de gaz frigorigène… réglementaire Catégorie 2 : Emissions indirectes de GES associées à l'énergie Ex : Consommation électricité, vapeur, chaleur ou froid… Bilan Catégorie 3 : Autres émissions indirectes de GES Carbone® Ex : Immobilisations de biens (bâtiments, véhicules, matériels divers), achats de produits ou services (consommables, téléphone), déplacements domicile- travail des agents, déplacements des visiteurs, déchets (collecte et traitement) … Note : Les structures en location ont été intégrées dans l’analyse. Période d’étude Le bilan a porté sur l’année civile 2018. Le premier bilan GES a été établi sur l’année 2014, correspondant donc à l’année de référence. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 22/63
ARCHITECTURE DU BILAN Les résultats sont présentés : Par poste d’émissions définies par l’ADEME selon le périmètre étudié : Energie: Consommations d’énergie des bâtiments Clim : Fuites de gaz frigorigène des systèmes de clim. Déplacements : Déplacements avec la flotte de véhicule Par pôle, selon l’architecture définie page suivante : Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 23/63
ARCHITECTURE DU BILAN BILAN GES ARHM Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES CH Saint Jean Pôle Moulin Pôle Pôle ESAT (1) Pôle Pléiade Pôle Escale Pôle Lyade de Dieu Carron Chevanière (2) Intra-muros Extra-muros Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES Bilan GES 290 rte G25 G26 G27 I11 I12 TED Autres (4) Vienne (3) (1) Pôle ESAT = Pôle Atelier Denis Cordonnier (2) Le pôle Chevanière a été intégré en 2015. Il n’apparaissait donc pas dans la bilan GES 2014. (3) Le bilan GES « 290 route de Vienne », regroupe toutes les structures situées au 290, route de Vienne y compris les secteurs G25, G26, G27, I11, I12, TED (extra-muros) (4) Le bilan GES « Autres » regroupe les structures du pôle SJD qui ne sont pas situées au 290, route de Vienne et qui ne font pas partie des secteurs cités ci-dessus. En 2018, il correspond à : • PISR - Poste Cure les Célestins , • Unité spécialisée - Iris Centre Bateson • Unité spécialisée - Centre ATIS • Résidence sociale 111 bis rue de Surville Outre le nouveau pôle Chevanière, on notera que les pôles suivant ont accueillis de nouvelles structures par rapport à 2014 : Lyade (PAEJ St Priest), Moulin Carron (SAVS), Pleiade (permanence tutelle), SJD (Bergeret, résidence sociale, structures médicales diverses). Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 24/63
LES DONNEES D’ENTREES PRISES EN COMPTE Postes d’émissions Origines Energie Consommations d’électricité, de gaz, de fioul pour le chauffage, de fioul pour les groupes électrogènes, de chaleur issue de réseaux de chaleur (en kWh) Consommations de fioul des groupes électrogènes (GE) Consommations de carburant des équipements pour l’entretien des espaces verts. Ces données ont été transmises par Alain Girard Clim (hors Quantités de charge de fluide frigorigène dans les installations de climatisation énergie) Ces données ont été transmises par Alain Girard Déplacements Consommations de carburant de la flotte de véhicule (en litre) Note : Seuls les pôles ESAT, Chevanière et Lyade nous ont transmis les données 2018. Pour les autres pôles, faute de données, nous avons repris les données 2014. Données Surface bâti – Effectif - Nombre de lits - Nombre de places génériques Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 25/63
LES DONNEES D’ENTREES PRISES EN COMPTE > Données génériques ARHM : 103 347 m² de surface de plancher (84 150 m² en propriété soit 81%) 95 880 m² chauffés 161 structures (121 en propriété soit 75%) 1 744 ETP 488 places 608 lits Surfaces bâties Surfaces chauffée Nombre de Effectif Nombre de place Nbre de lit (P+L) (P+L) structure (en m²) % (en m²) % (en ETP) % (u) % (u) % (u) % SJD (Intra) 53 737 52% 47 329 49% 829 48% 78 48% 49 10% 324 53% SJD (Extra) 18 457 18% 18 110 19% 288 17% 56 35% 111 23% 23 4% ESAT 11 510 11% 11 510 12% 383 22% 7 4% 0 0% 0 0% CHEVANIERE 2 830 3% 2 400 3% 21 1% 2 1% 32 7% 32 5% LYADE 1 367 1% 1 367 1% 26 1% 4 2% 10 2% 10 2% MOULIN 4 601 4 601 54 4 39 74 CARRON 4% 5% 3% 2% 8% 12% PLEIADE 5 084 5% 4 802 5% 73 4% 5 3% 142 29% 40 7% ESCALE 5 761 6% 5 761 6% 71 4% 5 3% 105 22% 105 17% TOTAL 2018 103 347 100% 95 880 100% 1 744 100% 161 100% 488 100% 608 100% TOTAL 2014 97 344 100% 87 719 100% 1 770 100% 158 100% 410 100% 594 100% Evolution 6 003 8 161 -26 3 78 14 P+L = En propriété + en location Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 26/63
LES DONNEES D’ENTREES PRISES EN COMPTE > Données génériques SJD (Intra-muros) : 53 737 m² (52% de l’ARHM) de surface de plancher 47 329 m² chauffés (46% des m² chauffés de l’ARHM) 78 structures (47% de l’ARHM) 829 ETP (48% de l’ARHM) 49 places (10% de l’ARHM) 324 lits (53% de l’ARHM) Surfaces Surfaces chauffées Nombre de Nombre de SJD (intra-muros) Effectif Nbre de lit (P+L) (P+L) structure place % de % de (en % de % de % de % de (en m²) (en m²) (u) (u) (u) l'ARHM l'ARHM ETP) l'ARHM l'ARHM l'ARHM l'ARHM 2018 53 737 52,0% 47 329 45,8% 829 47,5% 78 48,4% 49 10,0% 324 53,3% 2014 52 478 53,9% 43 799 45,0% 831 47,0% 74 46,8% 59 14,4% 344 57,9% Evolution 1 259 3 530 -3 4 -10 -20 P+L = En propriété + en location Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 27/63
LES DONNEES D’ENTREES PRISES EN COMPTE > Données génériques Répartition des superficies de SJD Autres extra-muros SJD (Extra-muros) : TED 10% 18 457 m² (18 % de l’ARHM) dont 18 110 m² chauffés 1% G25 14% 560 structures (35 % de l’ARHM) G26 288 ETP (17 % de l’ARHM) I12 12% 30% G27 111 places (23 % de l’ARHM) 13% 23 lits (4% de l’ARHM) I11 20% Surfaces Surfaces Nombre de Nombre de chauffées Effectif Nbre de lit (P+L) structure place (P+L) % de % de (en % de % de % de % de (en m²) (en m²) (u) (u) (u) l'ARHM l'ARHM ETP) l'ARHM l'ARHM l'ARHM l'ARHM G25 2 498 2% 2 498 2% 42 2% 8 5% 26 5% 0 0% G26 2 224 2% 2 224 2% 37 2% 8 5% 0 0% 0 0% G27 2 332 2% 2 332 2% 39 2% 11 7% 20 4% 0 0% I11 3 771 4% 3 424 3% 63 4% 9 6% 16 3% 5 1% I12 5 602 5% 5 602 5% 93 5% 13 8% 49 10% 8 1% TED 241 0% 241 0% 4 0% 1 1% 0 0% 0 0% Autres 1 789 2% 1 789 2% 10 1% 6 4% 0 0% 10 2% TOTAL Extra- 18 457 18% 18 110 18% 288 17% 56 35% 111 23% 23 4% Muros 2018 TOTAL Extra- 18 031 19% 17 311 18% 286 16% 60 38% 111 27% 23 4% Muros 2014 Evolution 426 799 3 -4 0 0 P+L = En propriété + en location Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 28/63
Résultats du bilan GES 2018 Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 29/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 Les émissions de GES de l’ARHM sur le périmètre étudié s’élèvent en 2018 à 4 451 tCO2e (tonne équivalent CO2). Ceci correspond approximativement aux émissions générées pour ~514 fois faire 514 fois le tour de la Terre en avion de ligne. La répartition des émissions de GES par poste est donnée sur le schéma ci-dessous : Répartition des émissions 2018 85% des émissions sont liées à des structures en propriété. Emissions liées aux structures Clim Energie en propriété / en location 2% 94% Déplacement 4% En location En propriété 85% 15% Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 30/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Détail du poste énergie Le poste énergie est un enjeu majeur puisqu’il représente 94 % des émissions selon le périmètre étudié. Le chauffage représente la plus grande part de ces émissions (88 % du poste énergie et 81% des émissions du périmètre étudié). Les consommations d’électricité représentent 8% des émissions du poste énergie, le fonctionnement des groupes électrogènes, 4% et le carburant des équipements d’entretien des espaces verts, 0,4 %. Détail des émissions du poste énergie Pour information, il est estimé que de l’ordre de 86% des consommations d’électricité sont liées aux activités tertiaires (éclairage, Chauffage bureautique, ventilation…) et le reste (14%) 88% Electricité provient du fonctionnement de machines. 8% Répartition des consommations d'électricité GE de l'ARHM 4% Machine 14% Espaces verts 0,4% Tertiaire 86% Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 31/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 Les émissions ont augmenté de 2 % par rapport aux émissions de 2014 (4 364 tCO2e en 2014(1)). Une part importante de cette augmentation est liée à l’évolution de la rigueur climatique entre 2014 et 2018. En effet, la rigueur climatique hivernale a été plus marquée en 2018 qu’en 2014. De ce fait, le besoin de chauffage a été plus important en 2018. La caractérisation de la rigueur climatique est faite par les degré jour unifié (DJU)(2). Plus le nombre de DJU est élevé et plus la période hivernale est froide. Pour neutraliser le paramètre de la rigueur climatique, nous avons donc corrigé les émissions liées au chauffage (hors chauffage électrique(3)) du nombre de DJU(4). Ainsi, les résultats 2018 et la comparaison par rapport à 2014 présentés pages suivantes sont à DJU corrigés selon la formule ci-dessous(4). (1) Dans le rapport 2014, les émissions de GES s’élevaient à 4 698 tCO2e. Le bilan 2014 a été recalculé suite à des erreurs constatées sur des données d’entrées prises en compte sur la consommation de chauffage gaz de l’ESAT, sur les quantités de charge de fluide frigorigène de SJD et un écart important de puissance froid du groupe froid de l’Escale. (2) Le nombre de DJU( Degré Jour Unifié) caractérise la rigueur climatique d’une année. Le DJU correspond à l’écart entre la température d’une journée donnée pour un lieu donné et un seuil de température préétabli (18°C). Le besoin de chauffage varie en fonction du nombre de DJU. (3) L’usage chauffage ne pouvant pas être distingué des consommations électriques, les émissions liées au chauffage électrique n’ont pas pu être corrigé des DJU. (4) Les émissions liées au chauffage de l’année ‘n’ ont été corrigées en considérant que le nombre de DJU est resté le même que l’année de référence (2014) : Emissions année ‘n’ = Emissions année ‘n’ x DJU année de réf DJU année ‘n’ Selon le site www.infoclimat.fr, le nombre de DJU (chauffage) sur la station météo de Lyon-Bron s’est élevé à 1 732 en 2014 et à 1904 en 2018 (DJU calculé sur la période de janvier à avril et de octobre à décembre, correspondant approximativement à la période de chauffe). Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 32/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par poste d’émission A DJU corrigés pour le chauffage, les émissions 2018 s’élèvent à 4 118 tCO2e, soit une diminution de 250 tCO2e par rapport à 2014 correspondant donc à une baisse de 5,6 %. L’évolution par poste d’émission est donné sur le graphique ci-dessous. tCO2e Evolution des émissions par poste 5 000 4 120 3 866 4 000 3 000 2 000 1 000 152 160 92 91 0 Energie Déplacement Clim 2014 2018 Outre la baisse des émissions brutes, on constate également une diminution de chaque indicateur retenu. Cela traduit une progression de la performance intrinsèque de l’ARHM vis- à-vis de ses émissions de gaz à effet de serre. 2014 2018 Ratio / m² chauffé : 49,7 kgCO2e/m² chauffé 42,9 kgCO2e/m² chauffé Ratio / ETP : 2 465,8 kgCO2e/ETP 2 361,3 kgCO2e/ETP Ratio / Lit : 7 346,8 kgCO2e/Lit 6 772,2 kgCO2e/Lit Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 33/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par poste d’émission La graphique page précédente montre que les postes ‘déplacement’ et ‘climatisation’ ont peu évolué. C’est le poste énergie qui a connu la plus forte baisse (- 250 tCO2e). Cette diminution a été obtenue grâce aux deux paramètres principaux : La baisse des consommations de chauffage corrigée DJU La consommation de chauffage 2014 s’est élevée à 14,5 GWh. En prenant la rigueur climatique de l’année 2014 comme référence, la consommation 2018, corrigée DJU, s’élève à 13,9 GWh soit une baisse de 3,9%. Ceci signifie que si l’on considère que la rigueur climatique avait été la même qu’en 2014, la consommation 2018 aurait été de 13,9 GWh. Note : La consommation réelle 2018 (non corrigé DJU) a été de 15,3 GWh soit 5,6 % de plus qu’en 2014. La baisse de certains facteurs d’émissions. Selon les tableurs Bilan Carbone : • Le facteur d’émission de l’électricité achetée en France est passé de 78 kgCO2e/MWh en 2014 à 57 kgCO2e/MWh en 2018. • Le facteur d’émission du réseau de chaleur de Vénissieux est passé de 200 kgCO2e/MWh en 2014 à 133 kgCO2e/MWh en 2018. Ces évolutions sont liées au développement des énergies renouvelables dans le mix énergétique de production de ces énergies. La baisse de ces facteurs d’émissions, indépendant de l’ARHM, ont permis une réduction de 127 tCO2e des émissions, soit la moitié des gains obtenus (- 250 tCO2e). Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 34/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par poste d’émission La diminution constatée de 5,6 % des émissions sur une période de 4 ans est donc tout à fait positive. Néanmoins, il faut mettre ce résultat en perspective avec les objectifs nationaux. En effet, comme indiqué page 18, l’objectif national est d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Cela nécessite de diviser les émissions de gaz à effet de serre d’au moins par six entre 1990 et 2050 (facteur 6). Pour cela, il faut être sur une pente de réduction des émissions de GES de l’ordre de 5 % par an en moyenne. Cela montre donc toute la difficulté à atteindre les objectifs nationaux qui sont très ambitieux. Pour tendre vers cet objectif, de « petites actions » ne suffisent pas. Les organisations doivent engager une stratégie volontariste en matière d’émission de gaz à effet de serre pouvant conduire à des changements de comportement. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 35/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par pôle Le synoptique ci-contre montre la ARHM Note : Les résultats présentés sur cette slide sont répartition des émissions de l’ARHM par 4 118tCO2e calculés en corrigeant les consommations de chauffage de la rigueur climatique. pôle. SJD représente 74,2 % des émissions de l’ARHM. MOULIN SJD ESAT ESCALE PLEIADE CHEVANIERE LYADE CARRON 3 053 tCO2e 474 tCO2e 207 tCO2e 148 tCO2e 103 tCO2e 88 tCO2e 44 tCO2e 74,2% 11,5% 5,0% 3,6% 2,5% 2,1% 1,1% Le graphique ci-dessous montre l’évolution des émissions par pôle entre 2014 et 2018. tCO2e Evolution des émissions de GES par pôle 4 000 - 295 3 500 3 000 2 500 Le pôle Chevanière 2 000 n’existait pas en 2014 1 500 1 000 - 42 500 +9 - 15 + 103 -3 -4 0 SJD ESAT ESCALE PLEIADE CHEVANIERE MOULIN LYADE CARRON 2014 2018 Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 36/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par pôle Le graphique ci-dessous montre l’évolution des émissions Note : Les résultats présentés sur cette slide sont par m² chauffé par pôle entre 2014 et 2018. calculés en corrigeant les consommations de chauffage de la rigueur climatique. kgCO2e/m² chauffé Evolution des émissions de GES par pôle 60,0 54,8 49,1 50,0 46,7 41,2 40,0 34,4 35,9 35,1 34,2 32,2 30,9 30,0 21,5 21,7 19,2 20,0 10,0 0,0 0,0 SJD ESAT ESCALE LYADE PLEIADE CHEVANIERE MOULIN 2014 2018 Mise à part pour le pôle Escale où le ratio des émissions par m² chauffé a légèrement augmenté, ce ratio a baissé pour tous les autres pôles, traduisant une amélioration de leur performance vis-à-vis des émissions de GES. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 37/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par pôle Le synoptique ci-contre montre la SJD Note : Les résultats présentés sur cette slide sont répartition des émissions de SJD. L’intra- 3 053 tCO2e calculés en corrigeant les consommations de chauffage de la rigueur climatique. muros représente 77,5 % des émissions de SJD. Intra-Muros G25 G26 G27 I11 I12 TED Autres 2 366 tCO2e 111 tCO2e 82 tCO2e 103 tCO2e 128 tCO2e 222 tCO2e 12 tCO2e 31 tCO2e 77,5% 3,6% 2,7% 3,4% 4,2% 7,3% 0,4% 1,0% Le graphique ci-dessous montre l’évolution des émissions des structures de SJD entre 2014 et 2018. tCO2e Evolution des émissions de GES par pôle 3 000 - 177 2 500 2 000 1 500 1 000 500 -7 - 15 +5 - 42 - 58 +7 -6 0 Intra-Muros G25 G26 G27 I11 I12 TED Autres 2014 2018 Extra-muros Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 38/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Evolution par rapport à 2014 par pôle Le graphique ci-dessous montre l’évolution des émissions Note : Les résultats présentés sur cette slide sont par m² chauffé pour les pôles de SJD entre 2014 et 2018. calculés en corrigeant les consommations de chauffage de la rigueur climatique. kgCO2e/m² chauffé Evolution des émissions de GES par pôle 70,0 58,1 60,0 50,9 51,5 52,8 50,0 48,0 50,0 45,9 47,8 44,3 44,1 37,4 39,5 40,0 36,9 30,0 23,7 25,0 20,0 17,2 10,0 0,0 Intra-muros G25 G26 G27 I11 I12 TED Autres 2014 2018 Extra-muros Mise à part pour le pôle TED où le ratio des émissions par m² chauffé a sensiblement augmenté(1), ce ratio a baissé pour tous les autres pôles, traduisant une amélioration de leur performance vis-à-vis des émissions de GES. (1)Cette augmentation est liée à la baisse des m² chauffé : 761 m² en 2014 ; 241 en 2018 suite à la suppression de l’hôpital de jour La Tarentelle. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 39/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Mix énergétique 2018 L’ARHM utilise cinq sources d’énergie : l’électricité, le gaz, le fioul, le réseau de chaleur de Vénissieux et le carburant (essence + gasoil). En tenant compte du mix énergétique pour la production électrique et du réseau de chaleur de Vénissieux(1), 5,8 % de la consommation d’énergie finale de l’ARHM(2) est d’origine renouvelable en 2018. Mix énergétique global Pour information, l’un des objectifs de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) et de la Loi Energie Climat est de porter la part des Nucléaire énergies renouvelables au niveau national à 23 % de la 18,5% consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 33 % EnR Fossile en 2030. 75,7% 5,8% (1)Valeur obtenue en multipliant les consommations globales de chaque source d’énergie par leurs mix énergétiques respectifs Mix énergétique Gaz Fioul RCU Electricité Carburant % % % % % Nucléaire 71,7% Fossile 100% 100% 41% 7,2% 100% EnR 59% 21,1% Source : Bilan électrique RTE 2018 (2) Non corrigée DJU Valeurs issues du site internet de Vénissieux Energie Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 40/63
RESULTATS DU BILAN GES 2018 > Analyse par critère MWh / tCO2e / k€ La répartition des énergies utilisées varie fortement en fonction du critère d’analyse : MWh / tCO2e / k€. Ainsi, comme le montre les graphiques ci-dessous, d’un point de vue global à l’échelle de l’ensemble de l’ARHM, on constate que : 26 % 8% 48 % L’électricité 68 % 83 % 43 % Le gaz de l’énergie 5% des émissions 3% des dépenses Le fioul représente 3% consommée de GES 5% énergétiques 2% 4% Le carburant 1% 0,3 % 1% Le réseau de chaleur Energie (MWh) GES (tCO2e) Coûts estimés (k€ TTC) Carburant Carburant 83 Carburant 548 5% 175 2% 4% Gaz Electricité Electricité Gaz Electricité 742 5 709 Gaz 326 3 625 834 43% 26% 15 067 8% 83% 48% 68% RCU 17 RCU 0% 130 Fioul Fioul RCU Fioul 1% 217 Coûts estimés selon prix 646 11 61 5% transmis en annexe 3% Graphiques établis à partir des données réelles de consommation 2018 1% 3% Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 41/63
RESULTATS DU BILAN GES 2019 > Coût des dépenses énergétiques En 2018, le coût des dépenses énergétiques (bâtiments + carburant + groupes électrogènes + énergie pour entretien espaces verts) s’est élevé à environ 1,4 M€ TTC(1) (soit 1,2 % du budget de fonctionnement de l’ARHM(2)) dont environ : Budget de fonctionnement 2018 de l’ARHM : 118 M€ o 38 % sont des dépenses d’électricité, o 51 % sont des dépenses de gaz, o 6 % sont des dépenses de carburant, Coûts estimés (k€ TTC) o 34 % sont des dépenses de fioul, Carburant 83k€ o 1 % sont des dépenses de chaleur (RCU). 6% Mais compte-tenu de l’augmentation prévisionnel du coûts des énergies, ces postes de dépense Electricité vont augmenter. 525 k€ Gaz 38% 720 k€ 51% RCU 11 k€ Fioul 1% 61 k€ 4% (1) Coûts estimés selon prix transmis en annexe (2) Budget de fonctionnement 2018 de l’ARHM : 118 M€ Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 42/63
RESULTATS DU BILAN GES 2019 > Incertitude des résultats Le résultat du bilan GES de l’ARHM est connu avec une incertitude de l’ordre de 3 % (4 117 tCO2e +/- 4 %). Elle est liée : à l’incertitude éventuelle sur les données d’entrées : l’incertitude est nulle pour une consommation d’énergie relevée à un compteur ; à l’incertitude sur les facteurs d’émissions (FE) : Exemple, pour l’électricité achetée en France, l’incertitude sur le FE est de 15 % en fonction de l’origine des ressources utilisées. > Les principaux enjeux Sur le périmètre réglementaire étudié : L’énergie représente 94 % des émissions. Le chauffage représente environ 81 % des émissions. SJD représente 74 % des émissions. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 43/63
Suivi du plan d’action 2014-2018 Retour au sommaire Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 44/63
SUIVI DU PLAN D’ACTION 2014-2018 Suite au bilan GES de 2014, un plan d’action de réduction des émissions avait été retenu. Ce plan est détaillé pages suivantes. Il prévoyait un gain de 492 tCO2e. Comme vu en phase analyse, le gain constaté entre 2014 et 2018 est de 250 tCO2e. Les principales actions de réduction des émissions de GES mises en place entre 2016 et 2018 sont les suivantes : • 2015 : Remplacement du groupe électrogène et enclenchement en 2016 d’un contrat d’effacement qui sollicite beaucoup moins le groupe électrogène que le fonctionnement EJP historique. • 2017 : Remplacement des deux bruleurs de la chaufferie centrale entrainant un gain de consommation. • 2018-2019 : Installation de robinets thermostatiques sur les radiateurs en intra-muros SJD. • 2018 : Installation de pompes à débit variable en sous stations. • 2017 : Installation d’une production ECS sur la résidence de SURVILLE Remarque : Des luminaires à LEDS ont été installés sur les éclairages extérieurs et intérieurs en 2019-2020. Les gains associés seront mesurés sur le prochain bilan GES. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 45/63
SUIVI DU PLAN D’ACTION 2014-2018 Constat 2018 Diminution des émissions liées aux consommations d’énergie de 5,8 % (chauffage corrigé DJU) 175 tCO2e Pas d’évolution Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 46/63
SUIVI DU PLAN D’ACTION 2014-2018 Constat 2018 - Consommation de carburant en 2014 : 48 943 litres Augmentation de la consommation de carburant de + 6,5 % - Consommation de carburant en 2018 : 52 141 litres (augmentation des consommations des pôles ESAT et Lyade + ajout Chevanière) Rappel : Pas de données 2018 pour les autres pôles donc pris égales à celles de 2014. Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 47/63
SUIVI DU PLAN D’ACTION 2014-2018 Constat 2018 - Emissions 2014 : 92,3 tCO2e Diminution des émissions de GES de -1,4 % - Emissions 2018 : 90,9 tCO2e Rapport du bilan GES réglementaire de l’ARHM – Année 2018 04/06/2021 48/63
Vous pouvez aussi lire