C'est ma tournee Une aventure postale en vallee du Thore - Tourisme Thoré montagne noire

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C'est ma tournee Une aventure postale en vallee du Thore - Tourisme Thoré montagne noire
C'est ma tournee
  Une aventure postale
   en vallee du Thore

 Carnet de tournée de facteur agrémenté de
 notes d’archéologie industrielle, bribes
 d’histoire locale, d’ethnologie rurale
 et de botanique, recettes et trucs de
 grand-mère.

 Le facteurs et autres colporteurs, té-
 moins de la vie quotidienne et de l’évo-
 lution des campagnes, et des villages,
 vous invitent à un voyage poétique dans
 le passé.
C'est ma tournee Une aventure postale en vallee du Thore - Tourisme Thoré montagne noire
02                                                                                                                                                                03
      sommaire
                                                          La Haute Vallée du Thoré un           la laine à domicile les durs mois       bouleversé la vie locale : chemi-
                 Côté jardin-côté turbin :                pays où la forêt, l’agriculture de    d’hiver.                                née d’usine, bâtiments industriels,
                                                          montagne et l’industrie textile ont   Il y avait l’eau essentielle au         barrages et ruines de moulins
          Les terrasses du Baous : St-Amans Valthoret     marqué les esprits et les paysages.   délainage, au lavage à la teinture      à foulon témoignent encore
                                                          Tout était réuni dans le sud Tarn     de la laine et au fonctionnement        aujourd’hui de cette période
                                                          pour vivre une révolution indus-      des moulins à foulons.                  historique
     Un pays de défrichement : le village de Sauveterre   trielle textile sans précédent.       Il y avait le bois, source d’énergie,   Ce livret de découverte complète
                                                          Il y avait la matière première : la   source de tanins pour le cuir.          les 4 sentiers de petites anecdotes,
                                                          laine des troupeaux de mouton de      Il y avait des corporations et des      colportées ici et là …d’histoires
         Le sentier des vieux métiers de Rouairoux        la montagne noire et des causses      protestants à l’esprit d’entreprise.    locales, de courrier, de recettes
                                                          Il y avait la main d’œuvre issue      Il y avait le train…                    et de petits bricolages nature
                                                          de la terre, qui filait et tissait    L’aventure industrielle textile a       d’autrefois.
        Le chemin des usines : Labastide Rouairoux
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04                                                                                                                                                                                                     05
  Les Terrasses du baous Saint-Amans Val Thore
                                                                                                                         Regard sur le passe
                                                                                                                       Cote turbin
La Commune de Saint-Amans-Valtoret s’étale des rives du Thoré (al-
titude 264 m) jusqu’à la «Montagnola» (petite Montagne alt. 823 m)
                dominant le lac des Saints-Peyres.

 Sur les bords du Thoré, jardins ouvriers, terrasses en pierres sèches, ruines de moulins
et bâtiments industriels témoignent d’un passé industriel des plus glorieux. L’industrie de
                                                                                                            Carriere & pecheurs de sable                                Le Thore charrie
 tradition lainière (délainage) a aujourd’hui pratiquement disparue. Il ne subsiste qu’une    Autrefois, une famille « pê-
  entreprise de lavage et de fabrication de matelas de laine. Une autre usine transforme      chait » le sable dans le Thoré.
          des fibres synthétiques, une autre fabrique des aliments pour animaux.              Le sable récolté était vendu aux
                                                                                              artisans maçons de la vallée. Le
                                                                                              « rocher du Bœuf », la falaise
                                                                                              qui domine le Thoré en rive
                                                                                              gauche faisait l’objet d’une
                                                                                              extraction de pierres que l’on
                                                                                              détachait à la dynamite.

                                                                                              L’histoire du textile et délainage à Saint-Amans Val–Thoré
                                                                                              La localité était spécialisée           L’usine de délainage « La mé-           mondiale du délainage. L’usine est
                                                                                              dans la confection de serge et de       canique »                               alors rachetée et transformée en
                                                                                              flanelle. Des artisans travaillaient    En 1824, on construit l’usine du        unité de délainage. Aujourd’hui
                                                                                              à domicile pour carder, filler et       Baus appelée « la mécanique »           un artisan matelassier et les
                                                                                              tisser la laine et le coton. Ils tra-   constituée d’un moulin à foulon et      services municipaux occupent
                                                                                              vaillaient pour des facturiers de       de deux marteaux.                       cette usine.
                                                                                              castres, Mazamet ou de Boissezon.       En 1840, on ajoute des machines à
                                                                                              Au XIXème siècle, cet artisanat         filer la laine et à tondre les draps.
                                                                                              disparaît avec l’apparition des         Au début du XXème, la ville de
                                                                                              filatures mécanique.                    Mazamet devient la capitale
                                                                                                                                                                              Remèdes
                                                                                                                                                                              populaires
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                                                                                              des moutons par une série de procédés dit de « l’échauffe ». Photo-
                                                                                              graphie prise à Mazamet Crédit photographie : Fonds Houlés.Archives             « peleurs » contractaient souvent
                                                                                              départementales                                                                 aux doigts des panaris « les pa-
                                                                                                                                                                              tous » (ou patons) mais également
                                                                                                                                                                              le mal charbon à l’origine d’in-
                                                                                                                                                                              fections graves. Pour se soigner :
                                                                                                                                                                              on achetait ainsi aux marchands
                                                                                                                                                                              ambulants des scorpions gris que
                                                                                                                                                                              l’on faisait macérer dans de l’eau
                                                                                                                                                                              de vie avec du tabac pour désin-
                                                                                                                                                                              fecter les plaies.
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Les Terrasses du baous Saint-Amans Val Thore
06                                                                                                                                                07
                  Cote jardin                                                                                Histoires botaniques
                                                                                                                des plantes et des Hommes
   promenade aux terrasses du Baus,                                                                ces plantes vagabondes qui racontent
            le petit Nice »                                                                      l’histoire des echanges commerciaux des
                                                                                                                                         Hommes
  Les terrasses du Baous ont été cultivées et entretenues à la fin XIX siècle et au début
  du XXème siècle par une population ouvrière en partie employée dans l’industrie tex-
 tile locale. On y cultivait des légumes et des arbres fruitiers. Le dimanche, on venait s’y
                         détendre, se baigner et boire une limonade.
                                                                                               La Remouée
                                                                                               La renouée du japon a été acclima-
                                                                                               tée dans les parcs privés. Espèce
                                                                                               opportuniste, elle envahit les berges.
                                                                                               Elle se dissémine essentiellement à
                                                                                               partir de fragments de rhizomes et
                                                                                               de boutures de tige On trouve égale-
                                                                                               ment dans les prairies de la vallée, le
                                                                                               Séneçon du Cap.Ses graines auraient
                                                                                               été ramenées et disséminées lors du
                                                                                               transport des peaux de moutons en
                                                                                               provenance du monde entier.

Recette
limonade de sureau
Ingrédients : 30g de
                              bonbonne qu’on laisse au
                              soleil 5 jours. Puis fil-
                              trer et placer le tout
fleurs de sureau,7l et        dans les bouteilles que
demi d’eau,1/2 verre de       l’on ferme bien. Laisser
vinaigre 1 kg de sucre, 1     la limonade deux jours de
Citron en tranches, Mélan-    plus au soleil, puis la
ger les ingrédients et les    stocker au réfrigérate
placer dans une
C'est ma tournee Une aventure postale en vallee du Thore - Tourisme Thoré montagne noire
08                                                                                                                                                                             09
             Sauveterre un pays de defrichement
Situées entre la montagne
Noire et la rivière du Tho-
                               étaient des lieux d’asiles
                               et de défrichement créés à
                                                               paisible nous raconte l’his-
                                                               toire chaotique de l’instal-
                                                                                                       Des traces de
ré, les terres de Sauveterre
s’étendent sur le versant
                               l’initiative de l’Église.
                               Sauveterre était partagé
                                                               lation des populations dans
                                                               la montagne : des premiers
                                                                                                   premiers defricheurs
nord de la montagne et         entre les maigres revenus       défricheurs du néolithique,
s’étagent de 305 m d’alti-     de la forêt exploitée par       à la création de la sauveté
tude à 986 m d’altitude.       une population pauvre et        et de la seigneurie d’Auxi-    Il y a 5000 ans environ au      cueillette, pâturage, char-    en place des mesures pour
Sauveterre ou Salva Terra      la plaine plus opulente pro-    hlon, des guerres de reli-     néolithique, des groupes        bonniers, fours verriers,      réglementer l’usage des
doit son nom à l’établis-      pice aux cultures plus nour-    gion aux nombreux conflits     de chasseurs nomades            forges).                       forêts.
sement, au XIIème siècle,      ricières.                       pour l’usage des forêts.       s’installent ici et se séden-   Les « forêt dites de la nar-
d’une sauveté. Les sauvetés     Ce petit village aujourd’hui                                  tarisent: ils défrichent et     bonnaise » furent victimes
                                                                                              commencent à cultiver et        d’un défrichement intense
                                                                                              élever des troupeaux.           pendant l’Ancien Régime
                                                                                                                              mais, dès le XVIIème siècle,
                                                                                              La forêt source de              le seigneur de Sauveterre
                                                                                              conflits «au temps              fit garder son domaine par
                                                                                                                              des gardes particuliers qui
                                                                                              des buscadiers …»               dressaient des procès-ver-
                                                                                              Dans la montagne où ré-         baux à ceux qui coupaient
                                                                                              gnait une pauvreté géné-        le bois de façon clandestine
                                                                                              rale, la forêt jouait depuis
                                                                                              toujours un rôle nourri-        Au XVIIIème siècle, l’admi-
                                                                                              cier (bois de chauffage,        nistration forestière met
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Sauveterre un pays de defrichement
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       Faim de terre et de bois                                                                                         Terres de sauveterre
                    « Vo lo n v e n d r e lo s vaca n t s                                                                            Aiga e lo bosc
                i ls v e u l e n t v e n d r e l e s vaca n t s )
                                                                                                                        l’eau et la foret des ressources locales
                                                                                                                  rès des rivières du Thoré et    Décimée par la peste, les       bricon de pan » «Le genêt,
                                                                                                                  de Candesoubre, il y avait de   guerres de religion, les        on le portait au boulanger,
                                                                                                                  nombreux moulins (moulin        aléas climatiques la popu-      ça nous payait un peu de
                                                                                                                  à céréales, moulin forge à      lation déshéritée se devait     pain »
                                                                                                                  fer et scierie hydraulique).    d’exploiter au mieux les        Il était utilisé comme bois
                                                                                                                  Le moulin principal était si-   ressources locales. Au pro-     de chauffage, pour la fabri-
                                                                                                                  tué sur le Thoré. C’était un    gramme d’une vie de mi-         cation de balais, le tissage
                                                                                                                  moulin à blé (ou seigle) dit    sère : cueillette de plantes,   et la teinture des étoffes.
                                                                                                                  « banal » : il appartenait au   baies, champignons et           En 1941, pendant la guerre,
                                                                                                                  seigneur. L’histoire locale     fruits sauvages, bracon-        en raison du manque de
                                                                                                                  et la toponymie évoquent la     nage et pêche, filage et tis-   laine, on utilisait la fibre
                                                                                                                  présence de fours verrier       sage à domicile, cultures       du genêt pour tisser. « Cela
                                                                                                                  (hameau du Four du Verre,       de pomme de terre et cor-       faisait un tissu rude mais
                                                                                                                  Gourgne) et de mines de         vées de bois.                   solide. Avec le jus de genêt,
                                                                                                                  fer.                            L’herbier des campagnes         on le distillait pour faire un
Les habitants souvent très          couper du bois et de pratiquer          breux indigents étaient obligés de
pauvres eurent du mal à accepter    « la dépaissance » (faire paître        défricher les bois pour survivre
                                                                                                                   La forêt nourricière « gla-    « lo genest Los portavem        médicament la spartéine,
les nouvelles contraintes.          les bêtes).Ils étaient insuffisants     : ils y cultivaient du seigle des     ner » pour survivre             al bolangèr. Nos pagava um      un tonique cardiaque. »
Sur les espaces communaux           pour répondre aux besoins des           pommes de terre. Ils profitaient
appelés « vacants » Los vacants     habitants.                              de l’incertitude existant sur les
(en occitan) il était possible de   Les paysans pauvres et de nom-          limites et les droits de propriété.

                                                                                                                  Zoom sur le chataignier
ANECDOTES                                                                                                         Le châtaigner a sauvé de nom-
Au XIXème siècle, 3 gardes forestiers de Sauveterre ont été successivement congédiés en raison de leur «          breuses personnes de la famine.
manque de zèle » à protéger la forêt.
Sauveterre un pays de defrichement
12                                                                                                                                                                                                      13
                   La vie sur la commune
                                                                                                                                            Rouairoux
             la fin du XIXeme siecle                                                                                 sur les traces des Picons mestiers d'un cop era
Il y avait 2 foires à Sauveterre.
L’école a été créée en 1835.La
                                        maisons. 13 pâtres (gardiens de
                                        troupeaux) s’occupaient de 220
                                                                               de la vallée embauchaient une
                                                                               partie de la population.
                                                                                                                               Petits metiers d'autrefois
commune accueillaient gratuite-         bêtes à laine sur les communaux.       la passerelle sur le Thoré autre-
ment les enfants pauvres.               63 agriculteurs, 15 journaliers, un    fois.                                 Cette petite randonnée, sur la commune de       couturiers, maîtres verriers, meuniers,
En 1886, on comptait 350 habi-          prêtre, un instituteur, un garde-
tants dont 60 au village et 290         champêtre, un forgeron et un
                                                                                                                     Rouairoux vous emmène jusqu’au hameau           maîtres foulon, lavandières, forgerons fai-
éparpillés dans les hameaux. 76         épicier. Les manufactures textiles                                           de Lavergne.                                    saient alors résonner la montagne de leurs
                                                                                                                     L’itinéraire circule dans des paysages ty-      activités.
                                                                                                                     piques de la montagne: prairies de fauche,      Cette émouvante vie rurale était aussi ani-
                                                                                                                     vergers, bois de feuillus et vous fait décou-   mée par le passage du train et de vendeurs
                                                                                                                     vrir un riche patrimoine bâti : ruines de       ambulants pour le moins insolites (rémou-
                                                                                                                     moulins, fontaines et lavoirs.                  leur, récupérateurs de peaux de lapins).
                                                                                                                     Paysans, tisserands, fileurs, tisserands,

La gare d’Albine à côté de Sauveterre
Le train n°701 part de Castres à 6 h
50 pour arriver à Bédarieux à 9 h 59.

L’espoir du train
et d’un développement économique
Avant l’arrivée du train et la reconversion de Mazamet en pôle de délainage, la crise commençait à affecter
les usines textiles. La population déshéritée voyait dans l’arrivée du train le moyen de sortir de sa pauvreté. Le
chantier de la voie ferrée commence en 1876 et se termine en 1887.
labastide rouairoux
14                                                                                                                                             15
      L agriculture ethnologie rurale                                                                                  Herbier des campagnes
                                                                                                      le frene compagnon des paysans
Les bêtes à laine De nom-        On battait (dépiquage) les      Pour labourer, « l’araire »
breux troupeaux de race          gerbes avec des fléaus.         était   toujours    utilisée
montagne noire pâturaient        Mettre image d’outils rouil-    jusqu’en 1940 !
                                                                                                Cet arbre est intimement lié
autrefois dans la mon-           lés faux Puis on amenait le     Faneuse à bœuf Vers 1930       aux pratiques rurales. Son bois
tagne. Ils fournissaient la      grain (seigle)au moulin de      commencent à apparaître        servait à fabriquer les manches
laine pour le tissage, le cuir   GAmel pour le moudre.           des charrues perfection-       d’outils, et ses feuilles séchées
et le fromage.                   De la houe à la machine à       nées (simples ou bissocs)      servaient de fourrage d’appoint
                                                                                                pour le bétail. On en fait une
Du champ au moulin de            vapeur                          des défonceuses des fa-        boisson alcoolisée la frênette.
Gamel                            La houe était l’outil des       neuses à cheval ou bœufs       Les enfants qui gardaient les
La moisson se faisait à la       plus pauvres on trouvait :      et des machines à battre à     troupeaux en faisaient un sifflet
faucille « Lo volam » Elle       l’aissad, la massa, lo bigos,   vapeur.
fut remplacée par la faux        et lo rabassièr..
à la fin du XIXème siècle.

Dans le tiroir du grand-Père…
Montage avec Sur une table mettre des
                                                                                                   Musique nature
                                                                                                   La fabrication: prendre
objets rétro médicaments pour la gorge                                                             un bout de bois de frêne
Vieilles pub rigolotes extraite de jour-                                                           et on coupe à 3 en-
naux pour la promotion du tracteur ce que                                                          droits. Avec le manche
je t’ai envoyé                                                                                     du couteau tapoter sur
J’ai des fer à bœuf rouillé peaux de                                                               le bout de bois jusqu’à
lapin                                                                                              détacher l’écorce en la
Veille allumette de contre bande
                                                                                                   faisant glisser.
Vielle caserolle non retammée couteau
                                                                                                   Inciser      l’extrémité
pierre à affuter
                                                                                                   pour faire une hanche.
Tabac à priser veille montre photo de
                                                                                                   Remettre l’écorce et
mamy plume d’oie plume à écrire bon
point…                                                                                             siffler    ensuite   au-
                                                                                                   dessus et on obtient
                                                                                                   de la musique. On varie
                                                                                                   les notes en faisant
                                                                                                   glisser le tube.
labastide rouairoux
16                                                                                                                                                                                                  17

La « Rouairoux » Pomme de gros calibre,
                                                                                                                  Labastide-Rouairoux
acidulée et sucrée, adaptée pour les jus

                                                                                                                   le chemin des usines
et les compotes. L’histoire raconte qu’on
forgeron de la commune aurait distribuait
des greffons de son pommier à ses clients
donnant ainsi naissance la variété dite de
Rouairoux.

                                                                                                                                         La ville du textile
Activité textile                     Les petits métiers                      Les ambulants                        Au 19e siècle la révolu-       créativité, innovation ont      De nombreuses usines fer-
& moulins foulon-                    Dans la montagne, coexistait
                                     depuis longtemps une double acti-
                                                                             & vagabonds                          tion industrielle propulse     fait la réputation de Labas-    ment leur porte, tandis que
                                                                                                                  la ville au premier rang       tide Rouairoux jusqu’au         d’autres se reconvertissent
niers                                vité agricole et artisanale. Dans
                                                                             « Pelharoc ! Pèl de lèbre, pèl de
                                                                             lapin ! Ganhi ma viada coma          national. Les fils et tissus   milieu du 20e.                  sur des créneaux plus tech-
La laine de brebis était lavée       cette ruralité où les gens étaient
                                                                             podi ! (peau de lièvre, peau de      bastidiens se font même        Cette     tradition   textile   niques (fibre médicale) ou
et filée par les femmes sur les      démunis financièrement, l’ingé-
                                                                             lapin, je gagne ma vie comme je
rouets, puis elle était tissée sur   niosité et la diversité des activités                                        reconnaître mondialement.      souffre malheureusement         des niches de production.
                                                                             peux).»
des métiers en bois. Ensuite,        était de mise afin d’assurer sa                                              Savoir-faire,   techniques,    depuis les années 1960.
                                                                             Cette vie rurale était animée par
les pièces étaient foulées dans      subsistance.
                                                                             le passage de nombreux petits
les moulins. Sur le ruisseau du       Le forgeron
                                                                             métiers ambulants.
Rieubon, on peut voir les ruines     Les lavandières « lengut coma una
                                                                             Les rémouleurs affutaient les cou-
de deux moulins (moulin à grain      bugadièra » avoir lalangue pendue
                                                                             teaux et les outils, les rétameurs
et foulon)                           comme une lavandière
                                                                             redonnaient une nouvelle vie
                                                                             aux chaudrons et casseroles, des
                                                                             vendeurs vendaient allumettes,
                                                                             scorpions, savons, parapluie etc..
                                                                             . Le récupérateur de peaux de
                                                                             lapins
labastide rouairoux
18                                                                                                                                                                         19
      De l artisanat au developpement                                                                  L’épopée                       Labastide Rouai-
                                                                                                     industrielle                     roux aujourd’hui
           de l industrie drapiere                                                                La Révolution Industrielle au        Une à une les usines ont fermé
                                                                                                                                      provoquant une grave crise et de
                                                                                                 début du XIXème siècle suscite
                                                                                                un nouvel essor de la production     profonds bouleversements sociaux
La filature et le tissage à    politique économique de        protestantes dynamise la         textile bastidienne. La reconver-      au cœur d’une région qui s’était
domicile étaient des activi-   Colbert qui favorise la pro-   reconversion des mou-            sion de la ville de Mazamet en un       développée essentiellement sur
tés très présentes dans la     duction du drap languedo-      lins bladiers (fariniers) en      pôle du délainage et l’arrivée du     cette mono-industrie qu’était le
                                                                                                                                                   textile.
vallée du Thoré et dans tout   cien alors en concurrence      moulin foulonniers. Une           train en 1888 et vont donner un
                                                                                               élan décisif à l’industrie tarnaise           Images des grèves
le sud Tarn en général.        avec le textile Anglais et     véritable industrie textile se                                         Aujourd’hui ne reste à Labastide-
                                                                                                            du textile.
La fabrication de drap         Hollandais.                    met en place.                      Labastide-Rouairoux peut ainsi        Rouairoux que 3 entreprises à
se développe à la fin du       La présence de corpo-                                                                                  caractère textile employant une
XVIIème siècle, grâce à la     rations    professionnelles                                                                           cinquantaine de personnes contre
                                                                                                                                      plus d’une trentaine au XIXème
                                                                                                                                         et plus de 2000 ouvriers.

                                                                                                s’approvisionner en laines prove-
                                                                                               nant de toute la France mais aussi
                                                                                                  d’Espagne, de la Plata, d’Aus-
                                                                                                 tralie, de Nouvelle Zélande puis
                                                                                                         d’Afrique du Sud.

                                                                                                                                             Le musée
                                                                                                                                             du textile
                                                                                                                                      Le Musée départemental du Tex-
                                                                                                                                     tile témoigne de l’intense activité
                                                                                                                                        drapière qui s’est développée
L’herbier du tisserand
En chemin repérer la cardère   croq
                                                                                                                                     depuis le XVIème siècle et surtout
                                                                                                                                      au XIXème dans le sud du Tarn.
                                                                                                                                       Il raconte cette histoire notam-
Cette plante a largement été culti-
                                                                                                                                      ment en montrant les étapes de
vée afin de servir dans l’industrie
textile.                                                                                          Les industriels bastidiens se       fabrication d’une étoffe de laine
La cardère Ce chardon a donné le mot                                                               lancent dans la production           cardée depuis la matière pre-
« carder » Il ne servait pas réelle-                                                           d’étoffes destinées à la Haute-Cou-    mière jusqu’au produit fini, par
ment à carder, c’est à dire séparer                                                             ture aux étoffes ordinaires pour      des démonstrations d’anciennes
les fibres et démêler la laine, mais                                                           le prêt-à-porter, à l’ameublement              machines textiles.
à ce que l’on appelle le lainage.Le                                                               et aux fournitures militaires
lainage est une opération de fini-                                                              grâce à l’aide du Maréchal soult,
tion du tissu qui va en soulever les                                                            originaire de Saint-Amans Soult.
fibres pour le rendre plus moelleux
et souple.
C'est ma tournee
                                            Une aventure postale
                                             en vallee du Thore

                                                  Bibliographie
                                     abastide-Rouairoux au fil du Thoré - Carto Club Tarnais – 2008
                                       Rouairoux d’hier et d’aujourd’hui - Henri AMALRIC – 1991
                         Saint-Amans les deux villages – Lo païs esclairat - Daniel LODDO – ed. Edicopie – 1990
          Les mots du textile – Petit bréviaire pour textiliens - Musée départemental du Texile – éd. Un Autre Reg’Art – 2009
       Abrégé d’histoire de Labastide-Rouairoux dans le Tarn – Jean-Pierre FERRER – Collection les Cahiers de Minerve – 2003
                                                           Le Journal Rural n°2
 Echos musée n°2 : La Bugada – Lavoirs et fontaines en Montagne Noire – Ecomusée de la Montagne Noire et de la Vallée du Thoré - 1991
                                       Retour aux sources n°1 – janv.2012 – Mémoire & Patrimoine
                                       Retour aux sources n°2 – janv.2013 – Mémoire & Patrimoine
                                                       La Voix des Campagnes n°18
                                                        Sauveterre et son passé –
La Nature sauvage : un trésor apprivoisé pour nos anciens – Robert Pistre – Centre de Recherches du Patrimoine de Rieumontagné - 2012
                           Sauveterre dans le Tarn - collections les Cahiers de Minerve. Jean-Pierre Ferrer

                                             Ils ont contribué à la rédaction de ce livret :

                                                       Contacts :
                                                           Musée du textile
                                                          Office de tourisme

                                                 Télécharger les documents de visite
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