Château de Penthes Musée des Suisses dans le Monde - Itinéraires suisses dans le Monde - Domaine de Penthes
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1 Château de Penthes Musée des Suisses dans le Monde Itinéraires suisses dans le Monde Visite guidée le samedi et dimanche à 14h30 18, chemin de l’Impératrice – 1292 Pregny-Chambésy
3 Cette exposition a pour but de rappeler aux visiteurs l’histoire de la Confédération, de sa lente construction, de ses rapports avec ses voisins, de la renommée de ses soldats, de ses officiers qui, passant du champ de bataille au salon feutré de la cour, se firent diplomates et contribuèrent ainsi à la renommée de leur patrie ; et des écrivains, penseurs, artistes, scientifiques, ingénieurs et architectes, sans omettre la gent féminine qui, par leurs talents, participèrent à l’essor du Vieux Continent et donnèrent de la Suisse l’image d’une nation moderne et ouverte au monde.
4 Ligne du temps autour du domaine de Penthes 1358 Guillaume de Visencier possède une maison forte à Pregny 1450 Fin de la guerre de Cent Ans. 1467 Charles le Téméraire duc de Bourgogne. 1476 Après les défaites de Grandson et de Morat, Le Téméraire se réfugie à Gex. 1535 François de Saconnay, seigneur de Bursinel, hérite par alliance de la maison-forte de Pregny. 1535 Genève adopte la Réforme. 1536 L’armée bernoise envahit le Pays de Gex 1564 Le bailliage de Gex est rendu à la Savoie. 1572 Saint-Barthélemy 1589 Les troupes genevoises occupent le Pays de Gex 1598 Édit de Nantes. 1601 Le Pays de Gex est rattaché au royaume de France (traité de Lyon) 1602 Charles-Emmanuel Ier attaque la ville de Genève, Escalade. 1648 Le traité de Westphalie met fin à la guerre de Trente Ans 1650 Jean-Antoine de Charrière, seigneur de Penthaz dans le Pays de Vaud, donne son nom à la propriété 1690 Marc Roset nouveau propriétaire de Penthes. 1715 Mort de Louis XIV. 1758 Voltaire aux Délices, au château de Tournay et à Ferney 1761 Alexandre Sales, ayant racheté le domaine, réaménage la demeure pour en faire une belle gentilhommière 1778 Mort de Voltaire et de Rousseau 1789 Début de la Révolution. 1792 La France annexe la Savoie : établissement du département du Mont- Blanc. 1798 Annexion de Genève qui devient le chef-lieu du département du Léman. 1804 Napoléon Ier empereur 1813 Le 30 décembre, l’armée française quitte Genève qui retrouve son indépendance 1814 Le pays de Gex est incorporé au département de l’Ain 1815 Au mois de novembre 1815, les communes françaises de la rive droite sont cédées à la République de Genève. 1838 Charles de Bontems hérite du domaine 1870 Maurice Sarasin reconstruit la partie du Château faisant face au lac 1950 Louis Birkigt achète le domaine de Penthes et entreprend de nombreux travaux de modernisation et d’embellissement 1972 La République et canton de Genève achète le Domaine de Penthes. 1978 La Fondation pour l’histoire des Suisses dans le Monde s’installe à Penthes Domaine de Penthes Évènements de la région Évènements internationaux
5 Rez-de-chaussée Salle des origines Des origines au XVIe siècle Il y a fort longtemps plusieurs communautés montagnardes vivaient au cœur des Alpes dans les vallées d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald. Elles étaient bien pauvres et bien isolées. Dépendant du Saint Empire romain germanique, elles étaient tenues dans une étroite sujétion et ne nourrissaient que peu d’espoir de s’émanciper. Mais bientôt, dans le courant du XIIIe siècle, profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial, elles réussirent non seulement à se faire reconnaître quelques libertés (Immédiateté impériale), mais de plus, vers 1230, elles s’ouvrirent un chemin vers le sud en jetant sur les gorges des Schöllenen (Uri) le fameux pont du Diable. Grâce à cet ouvrage défiant toutes les lois de la nature, elles aménagèrent la route du Gothard qui devint en peu de temps une nouvelle voie commerciale entre le Nord et le Sud de l’Europe. Vers la fin du siècle, quelques meneurs parmi ces peuplades conclurent entre eux des alliances pour se garantir une mutuelle assistance et préserver leurs acquis, entre autres le Pacte de 1291. Mais cette liberté n’était pas du goût de leurs suzerains, en particulier ceux de la puissante maison de Habsbourg, qui décidèrent d’aller mater ces insoumis. Mal leur en prit, car à plusieurs reprises ils furent défaits, à Morgarten en 1315 ou à Sempach en 1386. Ces victoires incitèrent alors d’autres régions à s’unir aux trois premières jusqu’à former en 1513 une Confédération de XIII cantons (Uri, Schwytz, Unterwald, Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug, Berne, Fribourg, Soleure, Bâle, Schaffhouse et Appenzell). La position qu’ils occupaient au centre de l’Europe suscita des envieux et c’est armé de leurs
6 célèbres piques qu’ils durent défendre leur territoire, en 1444 à la bataille de Saint-Jacques sur la Birse (Bâle) contre le dauphin de France, futur Louis XI, contre Charles le Téméraire durant les guerres de Bourgogne de 1476 à 1477 et contre l’Empire dans la guerre de Souabe en 1499. Vainqueurs ou vaincus, ils apparurent alors comme une force non négligeable et leurs soldats devinrent bientôt l’enjeu d’un vrai marché, à l’exemple de la toute première alliance que les Suisses signèrent en 1453 avec la France. En 1509, le cardinal valaisan Mathieu Schiner poussa les Suisses à rompre leur alliance avec la France pour se mettre au service de la papauté. Battus lors de la bataille de Marignan en 1515, les Suisses abandonnèrent le duché de Milan et signèrent avec François Ier un traité nommé « Paix perpétuelle de Fribourg » en 1516 qui leur accordait de nombreux privilèges - livraison de céréales et de sel à bas prix, liberté de commerce, taxes fortement réduites sur leurs exportations, droit de résidence dans le royaume - contre la mise à disposition de contingents de soldats. Humbert Mareschet (1520-1593), les portes drapeaux (bannerets) des Treize cantons. Ici : Uri, Schwytz, Unterwald
7 Salle Stuppa À partir de ce moment, plusieurs milliers de soldats suisses s’engagèrent dans les armées royales (France) et y tinrent un rôle très important, à l’exemple de Louis Pfyffer d’Altishofen qui, avec ses 6000 soldats, permit à Charles IX et à sa famille d’échapper aux forces huguenotes de Condé et de Coligny qui l’assiégeaient dans la ville de Meaux en 1567. En 1648, l’Empire germanique sortit fortement affaibli de la guerre de Trente Ans. Afin d’assurer sa désormais prépondérance en Europe, la France, dirigée par le cardinal Mazarin, profita de la tenue des congrès de Munster et d’Osnabrück pour obtenir le détachement complet des cantons suisses du Saint Empire. Après d’âpres négociations (1644- 1648) menées par le Français Henri d’Orléans-Longueville, le Bâlois Rudolph Wettstein, représentant les cantons suisses et bien sûr les ambassadeurs allemands, un accord fut trouvé : les plénipotentiaires du Saint-Empire reconnurent aux Ligues suisses d’être « en quasi-possession d’une pleine liberté et exemption vis-à-vis de l’Empire ». Ce langage diplomatique laissait entendre que l’empereur Ferdinand III reconnaissait aux Suisses une certaine autonomie vis-à-vis du Saint-Empire. En 1663, l’Alliance avec la France fut renouvelée solennellement à Notre-Dame de Paris. Il est à noter qu’après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, Louis XIV accorda aux soldats réformés suisses le droit de pratiquer leur culte dans le royaume. Dès 1672, engagé dans de nombreuses guerres, Louis XIV ordonna à Giovanni- Pietro Stuppa, le colonel-général des Suisses et Grisons, d’enrôler un plus grand nombre de soldats suisses ; ce seront les fameux 12 régiments suisses permanents au service de France. Louis XIV (1638-1715)
8 La conquête de la Franche-Comté (1678) et de Strasbourg (1681), puis la Révocation de l’Édit de Nantes (1685) mécontenta une partie des Suisses, principalement les cantons réformés, qui signèrent des alliances avec des nations protestantes (Pays-Bas, Angleterre, etc..). Cet éparpillement de soldats suisses dans des nations qui étaient souvent en guerre entre elles était très dangereux, car il mettait des soldats suisses dans des camps opposés, à l’exemple de la bataille de Malplaquet (sud de la Belgique) en 1709 ou à la bataille de Baylen en Espagne en 1808. En 1777, après de très dures négociations, les Suisses se faisant de plus en plus exigeants, l’Alliance franco-suisse fut reconduite dans la cathédrale Saint-Ours de Soleure. Salle d’Affry À partir de 1750, pour éviter des bagarres entre soldats français et suisses – ces derniers étant mieux rémunérés - Louis XV ordonna leur cantonnement dans des casernes, telle celle de Courbevoie (Paris). En 1776, dans l’espoir de juguler la crise financière, Louis XVI nomma le banquier genevois Jacques Necker directeur du Trésor royal. Mais en 1781, ses réformes n’ayant pas apporté de résultat, il fut renvoyé. Rappelé au mois d’août 1788 avec le titre de ministre, il ne put enrayer la faillite de l’État et fut démis de ses fonctions le 11 juillet 1789, événement qui entraîna du fait de sa popularité auprès du peuple la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Dès lors, plus rien ni personne ne put arrêter les révolutionnaires, parmi lesquels se trouvaient de nombreux Suisses : Étienne Clavière (1735-1793), ministre des Finances, Jean-Nicolas Pache (1746-1823), ministre de la Guerre et maire de Paris, ou
9 Jean-Paul Marat (1743-1793), rédacteur du journal « L’ami du peuple ». Le refus de Louis XVI d’entériner certaines lois lui attira la haine d’une partie du peuple qui envahit le palais des Tuileries le 10 août 1792 et massacra une partie des gardes suisses en charge de sa protection. Un de leurs commandants, Karl Leodegar Bachmann, fut arrêté, jugé sommairement et guillotiné au mois de septembre 1792. L’Alliance fut alors suspendue et ce jusqu’en 1796. Dans le même temps, les idées de la révolution avaient passé le Jura et plusieurs personnalités suisses travaillaient dans le but de révolutionner leur pays. L’attentat de Thierrens (Pays de Vaud) au mois de janvier 1798 au cours duquel une estafette française fut attaquée par des partisans bernois fut l’événement déclencheur de la révolution suisse. Avec l’appui de l’armée française, le Pays de Vaud se libéra et le 5 mars 1798, après deux rudes batailles, Berne capitulait, entraînant en quelques jours la désintégration de la Confédération des XIII cantons et la proclamation le 12 avril 1798 de la République helvétique, une et indivisible. La prise des Tuileries (10 août 1792). Tableau Karl Josef Anton Léodegard von de Henri Motte - Salon de 1892. Bachmann (1734-1792), officier commandant le régiment des Gardes suisses le 10 août 1792 aux Tuileries.
10 1er étage : Palier : Des Abysses à l’espace À droite : La dynastie des Piccard Auguste (1884-1962), aérostier physicien et océanographe, Inventeur du bathyscaphe établit le record mondial de plongée en 1953. (3’150 mètres) Jacques (1922-2008), océanographe qui à bord de son bathyscaphe le Trieste en 1960 battit le record précédemment tenu par son père. (10'916 mètres) Bertrand (1958- ), psychiatre et aérostier réalisa deux exploits : Le premier tour de la terre sans escale à bord de son ballon le Breitling Orbiter III en 1999 (447 heures et 47 minutes), et à bord de son avion solaire Solar Impulse il réalisa le premier tour de la terre sans carburant entres 2015 et 2016. En face : Le musée a voulu rendre hommage à Claude Nicollier, astronaute suisse, qui effectua 4 vols dans l’espace, dont 2 destinés à la réparation et à la maintenance du télescope Hubble. En 1994, il offrit à M. Jean-René Bory, directeur de la Fondation pour l’histoire des Suisses dans le monde, le drapeau suisse qu’il avait emmené lors de son deuxième voyage (voir la photo et le certificat). Salon de la Diplomatie De 1798 à 1802, la discorde entre unitaires et fédéralistes fut à l’origine de plusieurs coups d’état au sein de la République helvétique. Bonaparte intervint en décembre 1802 et rétablit la paix en accordant le 19 février 1803 l’Acte de Médiation qui refaisait de la Suisse une Confédération de 19 cantons
11 souverains, dont six nouveaux, Vaud, Argovie, Thurgovie, Tessin, Saint-Gall et Grisons. Le Fribourgeois Louis d’Affry fut nommé premier Landamman (président) en 1803. L’alliance fut reconduite, plaçant la Suisse sous l’influence directe de la France napoléonienne durant les 10 années suivantes. À la chute de l’Empire en 1814, l’Acte de médiation fut aboli et le territoire de la Suisse fut neutralisé lors du Congrès de Vienne. Il fallut encore deux congrès, celui de Paris en 1815 et celui de Turin en 1816 pour résoudre le « cas suisse ». Hormis quelques aménagements ultérieurs, la Suisse y trouva le visage qu’elle a encore aujourd’hui. En quittant cette salle, cinq personnages vous accueillent: l’écrivain et peintre Johann Heinrich Füssli, précurseur des surréalistes, le sculpteur James Pradier auquel les Genevois doivent la statue de Jean-Jacques Rousseau située en l’Ile, Christoph de Graffenried, fondateur de New Bern en Caroline du Nord, Albert Gallatin qui fut secrétaire d’État du Trésor américain sous la présidence de Jefferson, enfin le général Johann-August Suter, pionnier aux États-Unis d’Amérique au milieu du XIXe siècle. Signature de l’acte de Médiation – 19 février 1803
12 Salle de la Culture De quelques écrivains, penseurs, médecins, scientifiques du XVIIe au XIXe siècle qui par le fruit de leur travail participèrent à l’évolution de la Suisse et à son rayonnement dans le monde : Madame de Staël, Benjamin Constant, Isabelle de Charrière, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Horace-Bénédict de Saussure, les docteurs Tronchin et Tissot, Albert de Haller, Béat Louis de Muralt et les historiens suisses Jean de Muller, Louis Vulliemin, Johannes Dierauer et Berthold van Muyden. La carte du Général Dite aussi carte Dufour, qui est le nom donné à un Atlas au 1 :100'000 du territoire Suisse basé pour la première fois sur des mesures géométriques précises. La prise de mesure prit environ 25 ans entre 1836 et 1862. Ce projet commandé par les autorités suisses en 1832 fut confié à l’ingénieur genevois Guillaume Henri Dufour. Le projet arriva à complétion en 1865, il fut à l’origine de la réputation mondiale de la cartographie suisse. « Carte Dufour » (1845-1865), La feuille XVI couvre le canton de Genève.
13 Salle des Bonaparte : De l’aube au crépuscule Pourquoi avoir dédié une salle aux Bonaparte ? La réponse se trouve dans le magnifique tableau de François Diday qui vous présente le château de Pregny-la-Tour acquis par l’Impératrice Joséphine en 1810, d’où le nom du chemin de l’Impératrice que vous avez emprunté pour venir au Musée. La Suisse a été intimement liée aux destins de la famille Bonaparte. C’est Bonaparte, alors premier consul de la République française qui la dota d’une nouvelle constitution, l’Acte de Médiation ; c’est Bonaparte qui lui imposa en 1803 une nouvelle alliance dans laquelle il trouvait son compte, puisque les cantons s’engageaient à lui fournir 16 000 soldats par année. Ce fut ainsi que, tout au long de son règne, l’on vit des Suisses dans ses armées, dans les années de gloire comme dans celles de sa chute, à l’exemple de la campagne de Russie en 1812 où plusieurs centaines d’entre eux y laissèrent la vie. D’autres refusèrent de servir un tel maître et se mirent au service de ses ennemis, à l’exemple de Théodore de Reding qui s’illustra en battant les troupes françaises en Espagne lors de la bataille de Baylen en 1808. À la chute de l’empire, les Bonaparte furent chassés du territoire français et ce fut tout naturellement que beaucoup vinrent se réfugier en Suisse : - Joseph Bonaparte, déchu d’Espagne, crut trouver dans le château de Prangins une douce retraite, mais l’histoire en décida autrement. - L’impératrice Joséphine enchanta toutes celles et tous ceux qui la rencontrèrent dans ses escapades à travers la Suisse et à Genève.
14 - La reine Hortense, sa fille, trouva, après moult tribulations, le repos dans son château d’Arenenberg en Thurgovie. - Le futur Napoléon III, son fils, y passa ses années de jeunesse. De 1830 à 1833, placé sous les ordres du commandant Dufour, il se forma à l’École militaire de Thoune dans le canton de Berne et en sortit avec le grade de capitaine d’artillerie. - Le prince Jérôme Napoléon, son cousin, vint aussi en Suisse et se fit construire un manoir sur les bords du lac Léman à Gland. Salle des architectes et des archéologues Durant plusieurs siècles, des centaines de Tessinois et Grisons de langue italienne quittèrent leur pays et gagnèrent l’étranger. Grâce à leur maîtrise du travail de la pierre, ils devinrent rapidement des architectes, sculpteurs et stucateurs réputés à travers toute l’Europe. Cette salle leur est dédiée. Première partie : à Saint-Pétersbourg Influencé par le Genevois François Le Fort, le tsar Pierre le Grand effectua à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle deux grands voyages en Europe occidentale à l’issue desquels il décida de moderniser son vaste empire et d’ériger une nouvelle capitale ouverte sur la Baltique, Saint-Pétersbourg. Ce fut alors que de nombreux artistes et artisans tessinois s’illustrèrent à l’exemple de : - Domenico Trezzini (1670-1734) fut le principal artisan de la construction de Saint-Pétersbourg. - Antonio Adamini (1792-1846) érigea la fameuse colonne Alexandrine.
15 Seconde partie : en Italie Il en fut de même en Italie et à Rome dès le début de la Renaissance où de nombreux artistes et architectes tessinois et grisons participèrent à l’édification d’un grand nombre de monuments, d’églises et de palais, tels : - Domenico Fontana (1543-1607) travailla à la basilique Saint-Pierre, à la basilique de Saint-Jean de Latran et érigea les 4 obélisques qui ornent différentes places de Rome (voir la machinerie qu’il inventa pour les dresser et qui servit de modèle à Antonio Adamini). - Carlo Maderno (1556-1629) réalisa la façade de la basilique Saint-Pierre et construisit de nombreuses églises. - Francesco Borromini (1599-1667) remania plusieurs églises de Rome, dont Saint-Jean-de-Latran. Au XXe et au XXIe siècle, l’aventure architecturale suisse se poursuivit avec plusieurs grands architectes, tel Le Corbusier, Othmar Ammann (1879-1965), célèbre constructeur de ponts aux États-Unis ou le Tessinois Mario Botta. Né en 1943 à Mendrisio, Mario Botta fit ses études à Lugano, à Milan et à Venise. Influencé par Le Corbusier, Carlo Scarpa et Louis Kahn, il débuta sa carrière en construisant des maisons individuelles au Tessin. Sa réputation dépassa rapidement les frontières de son canton et lui ouvrit les portes de la création architecturale au niveau mondial. À voir aussi dans cette salle la vitrine consacrée à la Garde pontificale créée par le pape Jules II en 1506 ; le grand portrait du commandant Jules Maxime Repond, originaire de Fribourg
16 (1853-1933) qui commanda la Garde de 1910 à 1921. Dès sa prise de commandement, il réorganisa la Garde en lui imposant une stricte discipline militaire et en élaborant un nouvel uniforme tel celui présenté, de même que son propre uniforme de commandant. Élévation de l’Obélisque de la place Saint-Pierre de Rome - 1586 Un gout d’aventure chez les Suisses La campagne d’Égypte de Bonaparte ayant suscité beaucoup d’intérêt scientifique en Europe, nombre de chercheurs partirent à la découverte de ce monde encore largement inconnu, parmi eux des Suisses tels ceux présentés dans cette vitrine : - Jean-Louis Burckhardt (1784-1817) originaire de Lausanne, qui redécouvrit, entre autres, Pétra, la cité des Sables.
17 - Gustave Jéquier (1868-1946) originaire de Neuchâtel qui fut l’un des premiers à avoir fouillé les cités de l’antique Perse en Iran et qui mit à jour, en 1901, à Suze, en compagnie de Jacques de Morgan, la stèle du roi Hammourabi sur laquelle était inscrit son fameux code, « Œil pour œil, dent pour dent, etc.. ». Il poursuivit sa carrière en Égypte, notamment à Saqqarah, où il dégagea la pyramide de Pépi II. - Henri-Édouard Naville (1844-1926) originaire de Genève, passionné par l’étude des langues sémitiques il explora la vallée du Nil et plusieurs sites égyptiens dont le temple de Deir el Bahri en compagnie d’Howard Carter. Suissesses dans le Monde Dans ces époques très masculines, qu’en est-il des femmes ? Eh bien le Musée des Suisses dans le Monde a pris l’initiative de vous en présenter quelques-unes. Adèle d’Affry (1836-1879), plus connue sous son nom d’artiste « Marcello », fut appréciée sous le Second Empire pour ses talents de sculptrice et de peintre. Aujourd’hui tout un espace d’exposition lui est consacré au Musée d’art et d’histoire de Fribourg. Sa « Pithie », une de ses œuvres les plus remarquées, est placée au bas du grand escalier de l’Opéra Garnier à Paris. Anna Maria Sybilla Merian (1647-1717) est l’une des premières femmes à s’être intéressé à l’étude des insectes (Entomologie) qu’elle décrivit dans plusieurs ouvrages qui firent sa réputation. En 1699, âgée de 52 ans elle effectua un grand voyage au
18 Suriname, colonie hollandaise située au nord de l’Amérique du Sud, qui lui permit d’étudier la faune et la flore de ces contrées exotiques jamais recensées. Madame Tussaud (1761-1850) moins connue sous son nom de baptême « Marie Grosholtz » était la fondatrice des musées Tussaud dans lesquels elle présentait la reproduction en cire de tous les personnages célèbres de son époque. Sa renommée la fit connaître mondialement et aujourd’hui encore les musées Tussaud attirent les foules. Angelica Kauffmann (1741-1807) originaire des Grisons elle suivit la voie de son père spécialisé dans la peinture religieuse. Elle passa notamment par Rome, Milan, Parme et Venise où elle s’adonna à la copie des maîtres anciens. Son travail étant bien apprécié, elle fut mandatée par plusieurs aristocrates pour faire leurs portraits. Reconnue par ses pairs et par quelques aristocrates anglais, elle s’installa alors à Londres, où elle s’adonna plus particulièrement à la peinture historique et mythologique, tout en continuant à portraiturer l’élite britannique. En 1780 après avoir épousé le peintre Zucchi, elle quitta l’Angleterre et s’installa définitivement à Rome. Les Salonnières Héritières des salons qui avaient fleuri en France entre le XVIIe et XVIIIe siècle, plusieurs Suissesses de qualité tinrent « salon » dans leurs belles demeures, à l’exemple de Madame de Staël dans son château de Coppet, de Madame de Charrière à Colombier et du baron Louis Guigers et de son épouse Matilda Clevland, les seigneurs de Prangins. Dans ces lieux l’on y
19 discutait de tout, littérature, théologie, philosophie et politique, bien sûr. La « Société helvétique », née durant les dernières décennies du XVIIIe siècle avait une forte influence sur ce public averti et les mouvements révolutionnaires qui secouèrent la France devinrent un thème phare de ces réunions. Ces « Salonnières » ont laissé à la postérité un vaste héritage, par leurs correspondances, ainsi que leurs ouvrages, qui ont fait d’elles un véritable véhicule de la Culture. Un coin de Salon au XVIIIe siècle Au mur de gauche à droite : Sophie Margaritha Catharina Bürki (1785-1861) épouse de Samuel Bürki, membre du Grand et du Petit Conseil de la République de Berne. Anna-Catharina von Fischer (1686-1728) épouse de Beat Rudolf von Fischer, seigneur de Reichenbach. Son mariage fit d’elle l’une des femmes les plus importantes de la République de Berne. Elisabeth Favre (1736-1806) épouse de Jean-Marc Louis Favre, célèbre docteur en droit. Elle tint un Salon dans sa bonne ville de Rolle ou toute « l’intelligentsia » de l’époque était invitée.
20 Industriels suisses Quelques confiseurs suisses vont s’approprier peu à peu une boisson très à la mode, « le chocolat », et l’adapter au gout des Suisses en y rajoutant du lait. Plusieurs maisons suisses se sont alors distinguées jusqu’à devenir de véritables Maitres chocolatiers. Leur nom résonne encore aujourd’hui. François Louis Cailler ouvrit sa première chocolaterie à Corsier sur Vevey en 1819. À noter qu’il fit son apprentissage en Italie au sein de la maison Caffarel. Philippe Suchard ouvrit sa fabrique à Serrières (Neuchâtel) en 1826. Il inventa la machine qui permit de broyer les fèves de cacao afin d’en faire une pâte homogène. À noter que la maison Suchard sera la première à ouvrir des filiales dans les capitales européennes à partir de 1879. Émile Gerbeaud originaire de Carouge né en 1854 rejoint le confiseur Kugler à Budapest afin d’y sublimer ses créations. À noter que la Maison Kugler Gerbeaud abrite aujourd’hui un des meilleurs restaurants étoilés de Budapest. Fabrique Suchard Photo montrant le funiculaire de côté à hauteur de l'évitement central (1904). On peut voir distinctement un wagon transporteur avec sa plate- forme pivotante encore en position 45°... sur la plate- forme, trois chariots vides.
21 Un Suisse à Paris : Maurice Koechlin directeur de l’entreprise de construction métallique et de travaux publics fondée en 1868 par un certain Gustave Eiffel où il fut nommé chef de bureau d’étude. Avec son collègue Emile Nouguier ils firent un premier projet de la construction d'une tour en métal à Paris pour l'Exposition universelle de 1889. N’ayant pas été agréé dans l’état par Gustave Eiffel, le projet fut remanié par l’architecte Stephen Sauvestre qui lui donna son aspect actuel. Plan originel de Maurice Koechlin et Emile Nouguier Plan modifié par Stephen Sauvestre sur la demande de Gustave Eiffel
22 Les pionniers suisses à l’assaut de l’Everest : Dans la boutique vous pouvez découvrir quelques objets qui ont appartenu aux Suisses qui ont tenté l’ascension de l’Everest en 1952. Véritables pionniers, ils ouvrirent la voie à d’autres alpinistes tels Sir Edmund Hillary qui vaincra finalement le toit du monde en 1953. (8'848 mètres) De gauche à droite : Jean-jacques Asper, René Dittert, Ernst Hofstetter, Gabrielle Chevalley et René Aubert
23 Infos pratiques : Le Musée des Suisses dans le Monde Tél. : 022 734 90 21 Email : boutique@penthes.ch Site : www.penthes.ch Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h00 Visite guidée offerte le samedi et dimanche à 14h30 Le restaurant du Château de Penthes Tél. : 022 734 48 65 Email : service@penthes.ch Site : www.penthes.ch Bureau des Évènements Tél. : 022 734 47 43 Email : events@penthes.ch Site : www.penthes.ch Suivez-nous sur les réseaux sociaux !!! Facebook : - Restaurant du Château de Penthes - Musée des Suisses dans le Monde Instagram : - Domainedepenthesofficiel
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