Chirurgie du cancer du rectum - NORMES PANCANADIENNES - MARS 2019
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NORMES PANCANADIENNES Chirurgie du cancer du rectum Société canadienne des chirurgiens du côlon et du rectum MARS 2019
Le cancer colorectal, à l’origine de 12 % des décès par cancer au sein de la population canadienne, arrive au deuxième rang des cancers les plus meurtriers au Canada.
TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 10 NORMES ET DONNÉES ORIENTATIONS FUTURES 28 PROBANTES 16 Critères concernant les chirurgiens 17 Formation et compétences PORTÉE 13 requises pour la pratique 17 RÉFÉRENCES 29 Chirurgie et prise en charge 18 Cadres de pratique 20 Critères organisationnels 20 MÉTHODOLOGIE 14 Ressources matérielles et services partenaires 23 Revue de la documentation Ressources humaines 24 et analyse de l’environnement 15 Traitement dans des centres de cancérologie et relation avec Discussions d’experts 15 les centres affiliés 25 Processus axés sur la qualité 26 Collecte des données et amélioration continue de la qualité 26
MESSAGE DES COPRÉSIDENTS S’il est vrai que le traitement des différents types de cancer colorectal peut s’avérer difficile, la prise en charge d’un cancer du rectum est particulièrement complexe . 2 4 D CARL J. BROWN r D CHRISTIAN FINLEY r Coprésident, normes en matière Coprésident, normes en matière de de chirurgie du cancer du rectum chirurgie du cancer du rectum L’intégration de la radiothérapie et de la chimiothérapie, avant et après le Responsable provincial, oncologie Expert responsable, mesures cliniques traitement chirurgical, nécessite, tout au long du parcours du patient, une chirurgicale, BC cancer Partenariat canadien contre le cancer coordination entre les spécialités. Par ailleurs, des techniques de traitement innovantes ont permis une réduction considérable des récidives du cancer du rectum, du nombre de colostomies permanentes ainsi que des douleurs et de la souffrance périopératoires. Contrairement à certains autres cancers traités chirurgicalement, la complexité de la prise en charge du cancer du rectum varie considérablement en fonction du tableau clinique. Alors que, pour certains patients, une intervention transluminale sera suffisante pour obtenir une guérison, pour d’autres, elle dépendra du recours à une chimioradiothérapie néoadjuvante suivie d’une résection en bloc du rectum et d'organes adjacents. Par conséquent, la collaboration entre chirurgiens de différents établissements est indispensable pour veiller à la prise en charge de tous les patients atteints d’un cancer du rectum au sein du centre susceptible de prodiguer les soins les plus adaptés à leur cancer particulier, et ce, aussi près que possible de leur domicile.
Nous formulons le vœu que ce document Des soins optimaux du cancer du régionalisation des services spécialisés en vue permette de prendre plus facilement des décisions rectum ne se limitent pas à l’acte d’améliorer les résultats pour les patients atteints favorisant la prestation de soins homogènes chirurgical; ils exigent également que d’un cancer du rectum complexe, tout en tenant et de grande qualité pour tous les Canadiens compte de la durée des trajets et du choix des l’équipe soignante concernée soit atteints d’un cancer du rectum ayant besoin patients. Les planificateurs et les fournisseurs de d’une intervention chirurgicale. Le présent bien formée et dotée des ressources soins de santé peuvent utiliser ces renseignements document fournit des directives générales adéquates pour permettre un accès pour organiser les soins de manière à optimiser les ainsi qu’une réflexion sur les exigences et les aux soins dans les meilleurs délais. résultats pour les patients, tout en préservant un ressources fondamentales à mettre en place afin accès raisonnable aux soins. Ce rapport s’inscrit Il est en particulier indispensable de s’appuyer sur d’améliorer les soins chirurgicaux du cancer et dans une série de rapports devant être élaborés une coordination rapide et efficace des services leurs résultats. Notre avons pour objectif que les relativement à des normes nationales en matière de d’imagerie diagnostique, de radiothérapie, de recommandations concrètes que renferme le soins chirurgicaux oncologiques propres à certains chimiothérapie, de chirurgie, de pathologie et présent document aident à combler les lacunes sièges de cancer. d’autres services complémentaires fournis lors des actuelles, qu’elles aient, du fait de leur pertinence Nous sommes impatients de travailler avec vous phases de rétablissement et de survie, l’allocation pour l’avenir, une portée à long terme et qu’elles pour améliorer la qualité des soins chirurgicaux des ressources et la gouvernance desdits services améliorent la prestation des soins chirurgicaux oncologiques complexes au Canada. incombant aux régions et aux établissements. du cancer du rectum au Canada. Des analyses de C’est pourquoi la mise en œuvre de toute norme l’environnement, une revue de la documentation 5 dans ce domaine dépend de la collaboration existante et un consensus d’experts s’appuyant D Carl J. Brown r fructueuse des chirurgiens spécialistes du cancer sur des données probantes ont servi de base à Coprésident, normes en matière de chirurgie du rectum avec ces entités. l’élaboration des normes. Le présent document du cancer du rectum met l’accent sur un certain nombre de sujets Le présent document souligne aussi l’importance Responsable provincial, oncologie chirurgicale, essentiels comme le système du Collège royal d’un soutien poussé des ressources humaines BC cancer des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) et des professionnels paramédicaux. Il insiste Dr Christian Finley pour l’évaluation et la certification officielle de la également sur le caractère crucial d’une Coprésident, normes en matière de chirurgie formation. Il souligne le rôle essentiel des systèmes planification de la main-d'œuvre systématique et du cancer du rectum de soins et l’importance de consacrer au cancer exhaustive en vue d’atteindre les objectifs fixés en Expert responsable, mesures cliniques, du rectum une part importante de la pratique et du matière de soins. Des processus axés sur la qualité, Partenariat canadien contre le cancer maintien des compétences des chirurgiens. tels que la collecte systématique de données et le développement d’une base de données nationale, doivent être judicieusement intégrés aux processus existants en matière de soins de santé afin de catalyser l’autoévaluation et l’amélioration continue de la qualité. Il conviendrait, en outre, de mener une réflexion minutieuse sur la pertinence d’une NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
MEMBRES DU PANEL D’EXPERTS EN CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM Dre Amanda Fowler Dre Catherine Streutker Dre Lara J. Williams Professeure adjointe d’enseignement clinique Professeure agrégée, Université de Toronto; Chirurgienne en chirurgie colorectale et à en chirurgie générale, Université Memorial, directrice de la pathologie, Département de effraction minimale, professeure adjointe de St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador médecine de laboratoire, Hôpital St. Michael’s; chirurgie, chirurgie colorectale et à effraction Dr Anthony R. Maclean chercheuse chargée de projets, Centre minimale, Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario Chef de la Section de chirurgie générale de la de recherche Keenan pour les sciences Dr Marko Simunovic zone de Calgary; professeur agrégé de clinique, biomédicales, Toronto, Ontario Professeur, Département de chirurgie, Université Département de chirurgie, Université de Calgary; Dr Christian Finley (coprésident) McMaster; oncologue chirurgical, Centre de président de la Société canadienne des chirurgiens Expert responsable, mesures cliniques, cancérologie Juravinski, Hamilton, Ontario du côlon et du rectum; chirurgien colorectal, Partenariat canadien contre le cancer; Dr Michael Ott 6 Centre médical Foothills, Calgary, Alberta professeur agrégé, Département de chirurgie, Professeur agrégé, Département de chirurgie et Dr Antonio Caycedo-Marulanda Université McMaster; chirurgien thoracique, Département d’oncologie, Centre des sciences Professeur agrégé de chirurgie, École de médecine St. Joseph’s Healthcare, Hamilton, Ontario de la santé de London, Université de Western du Nord de l’Ontario; chef du service de chirurgie Dr David Hochman Ontario, London, Ontario colorectale, Horizon Sfanté-Nord (HSN); Professeur agrégé au Département de chirurgie, Dre Nancy Baxter chercheur en clinique, Institut de recherche HSN; Collège de médecine Max Rady, Université du Chirurgienne membre du personnel et chef responsable de l’oncologie chirurgicale, RLISS Manitoba, Winnipeg, Manitoba de division, Division de chirurgie générale, du Nord-Est de l’Ontario, Action Cancer Ontario, Dr W. Donald Buie Département de chirurgie, Hôpital St. Michael’s; Sudbury, Ontario Directeur de programme, chirurgie colorectale, scientifique, Centre de recherche Keenan, Institut Dr Carl Brown (coprésident) Centre médical Foothills, Calgary, Alberta du savoir Li Ka Shing de l’Hôpital St. Michael’s; Responsable provincial, oncologie chirurgicale, Dre Erin D. Kennedy professeure, Département de chirurgie et Institut BC Cancer; président, Section de chirurgie Chirurgienne colorectale, Hôpital Mount Sinai; des sciences médicales, Université de Toronto; colorectale, et professeur clinicien de chirurgie, professeure agrégée, Département de chirurgie Toronto, Ontario Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, et Institut des politiques, de la gestion et de Dr Paul Johnson Colombie-Britannique l’évaluation de la santé, Université de Toronto, Professeur adjoint, Division de chirurgie générale, Toronto, Ontario Département de chirurgie et département de santé communautaire et d’épidémiologie, Université Dalhousie, Halifax, Nouvelle-Écosse
Dr Raimond Wong Dre Shilo Lefresne Radio-oncologue, vice-président du groupe Radio-oncologue, BC Cancer, Centre de de recherche en oncologie gastro-intestinale, Vancouver; professeure adjointe d’enseignement Centre de cancérologie Juravinski, Hamilton clinique, Université de la Colombie-Britannique, Health Sciences; professeur agrégé, Département Vancouver, Colombie-Britannique d’oncologie et Département de médecine, Dr Stan Feinberg Université McMaster, Hamilton, Ontario Président du comité consultatif médical; Dr Sami Chadi directeur médical, programmes ambulatoires et Chirurgien colorectal, Hôpital Princess Margaret et de cancérologie, Hôpital général de North York, Réseau universitaire de santé; professeur adjoint, Toronto, Ontario Département de chirurgie, Université de Toronto, 7 Toronto, Ontario Dr Sébastien Drolet Chirurgien général, spécialiste en chirurgie colorectale, Hôpital Saint-François d’Assise, Québec, Québec Dr Selliah Chandra-Kanthan Chirurgien général, professeur, Université de la Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan Dr A. Sender Liberman Chirurgien colorectal; directeur de programme, programme de résidence en chirurgie du côlon et du rectum, Université McGill; professeur agrégé de chirurgie et d’oncologie, Université McGill, Montréal, Québec NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
REMERCIEMENTS La rédaction du présent rapport a été rendue possible grâce au travail dévoué de nombreuses personnes. Nous leur exprimons notre gratitude pour leurs contributions et leur aide lors de la formulation de ces recommandations. En menant à bien une revue exhaustive de la En menant à bien une revue documentation universitaire, en effectuant une analyse objective et un examen des documents et en tenant des discussions en personne, le exhaustive de la documentation panel d’experts en chirurgie du cancer du rectum a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de universitaire, en effectuant une ces normes. Nous remercions Laura Banfield, bibliothécaire à l’Université McMaster, qui a réalisé, dès le lancement de ce projet, une revue analyse objective et un examen exhaustive de la documentation pertinente, pour son précieux apport. Nous exprimons, en outre, 8 des documents et en tenant notre gratitude vis-à-vis de la Société canadienne des chirurgiens du côlon et du rectum (SCCCR) qui, en approuvant le présent document, a des discussions en personne, le apporté une contribution inestimable à la réalisation de ce projet. panel d’experts en chirurgie du Le Dr Craig Earle, vice-président de la lutte contre le cancer au Partenariat canadien contre le cancer cancer du rectum a joué un rôle a assuré la supervision stratégique de la rédaction du présent document. La Dre Mary Argent-Katwala, directrice, Anubha Prashad, gestionnaire de déterminant dans l’élaboration programme, Michele Mitchell et Natasha Camuso, analystes, ainsi que Zahrah Khalid, gestionnaire de de ces normes. la prestation, membres de l’équipe responsable des initiatives en matière de qualité, du diagnostic et des soins cliniques du Partenariat canadien contre le cancer ont piloté les processus d’élaboration, de production et de diffusion du rapport.
INTRODUCTION Le cancer colorectal arrive au deuxième rang des cancers le plus fréquemment diagnostiqués au Canada 10 (à l’exclusion des cancers de la peau autres que des mélanomes). Il représente la deuxième cause principale de décès par cancer chez les EN OUTRE hommes et la troisième chez les femmes.
On estime qu’il y a eu, en 2017, Le cancer du rectum représente un sous-ensemble spécialisation en chirurgie du cancer du rectum 14 900 nouveaux cas de cancer des cancers colorectaux présentant des aspects améliorent considérablement les résultats pour colorectal chez les hommes et techniques particulièrement complexes les patients4-7. Bien que la détermination d’une et imposant des décisions thérapeutiques quantité minimale d’interventions permettant 11 900 chez les femmes, soit délicates. En dépit des progrès réalisés au fil d’assurer les « meilleurs soins » varie selon les 13 % de l’ensemble des nouveaux des ans en matière de techniques chirurgicales sources consultées dans la documentation, la cas de cancers1. et de traitements, la survie à 5 ans des patients plupart des études fondées sur la population atteints d’un cancer du rectum à un stade avancé, (mais pas toutes) montrent que la spécialisation notamment ceux chez qui il y a une atteinte du chirurgien en chirurgie du cancer du rectum 14 900 11 900 des ganglions lymphatiques (stade IIIC) ou une propagation de la tumeur à distance (stade IV) améliore les résultats pour les patients, et que ces résultats sont d’autant meilleurs que le NOUVEAUX CAS NOUVEAUX CAS reste faible, à respectivement 58 % et 12 %3. À chirurgien concerné réalise un plus grand nombre l’autre extrémité du spectre de stadification, les d’interventions de ce type et que le centre dans patients atteints d’un cancer du rectum à un stade lequel l’intervention est effectuée a une activité précoce sont de plus en plus souvent traités à plus importante en matière de chirurgie du l’aide d’actes chirurgicaux à effraction minimale cancer du rectum8-17. pouvant améliorer la morbidité ultérieure, sans En ce qui concerne le cancer du rectum, la qualité répercussions sur la survie. Comme pour les des interventions chirurgicales s’avère essentielle, autres cancers complexes, la prise en charge non seulement pour la sécurité périopératoire des 11 thérapeutique du cancer du rectum et les résultats patients, mais également pour minimiser les taux obtenus varient considérablement. de récidive locale. L’introduction de la chirurgie La prise en charge chirurgicale des patients d’exérèse mésorectale totale (EMT) en tant que atteints d’un cancer du rectum est rendue encore traitement standard a permis une diminution plus complexe par l’hétérogénéité de la population considérable des taux de récidive locale18-22. De des patients concernés, notamment sur le plan plus, chez les patients subissant ce type d’exérèse, de l’âge et des comorbidités médicales, ainsi la capacité du chirurgien à obtenir une marge que par les options multimodales de traitement. de résection saine et une élimination complète En outre, cette Malgré les progrès récents en radiothérapie et de la maladie – un résultat nécessitant, dans même année, en chimiothérapie, la chirurgie reste le principal certains cas, une résection multiviscérale et/ou environ traitement à visée curative. Dans ce cadre, la une métastasectomie – peut faire la différence 12 % prestation optimale des soins chirurgicaux pour ces cancers s’avère primordiale. En dépit du fait entre une survie avec récidive et une survie sans récidive. On a démontré que l’importance de des décès dus que des chirurgiens généralistes, des chirurgiens l’activité hospitalière et chirurgicale ainsi que au cancer ont oncologues et des chirurgiens spécialisés dans la l’utilisation adéquate d’un traitement néoadjuvant été causés par le sphère colorectale pratiquent actuellement des jouaient un rôle essentiel pour les interventions opérations du cancer du rectum, des données chirurgicales conservant le sphincter 13, 14, 23. cancer colorectal1. La prise en charge thérapeutique optimale et probantes montrent que l’expérience et la NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
l’excellence technique sont essentielles pour éviter de chirurgiens souvent requise pour les soins et L’incidence du cancer du rectum, les données les colostomies permanentes inutiles constituant l’engagement de l’établissement nécessaire pour probantes justifiant le recours aux éléments des une solution que la majorité des patients atteints favoriser la réalisation d’un plus grand nombre soins du cancer du rectum évoqués plus haut d’un cancer du bas rectum ne privilégient pas. d’interventions chirurgicales plus lourdes. pour améliorer les résultats obtenus ainsi que Au-delà de l’importance de l’excellence technique Au-delà de l’expertise des chirurgiens en matière les disparités dans les soins à l’échelle du pays dans la chirurgie d’EMT, les options de prise en de prise en charge et de soins chirurgicaux, les imposent de disposer d’un ensemble de normes charge thérapeutique pour les patients atteints résultats obtenus par les patients dépendent pancanadiennes permettant de garantir des soins d’un cancer du rectum n’ont jamais été aussi largement des aspects préopératoires et uniformes de qualité élevée pour tous les variées. Le recours systématique à la radiothérapie postopératoires des soins. On a clairement Canadiens ayant besoin d’une intervention chez les patients atteints d’un cancer du rectum de démontré les avantages d’une utilisation chirurgicale pour un cancer du rectum. Dans stade II ou III a été remis en cause. En effet, cette normalisée de la stadification préalable au ce cadre, le présent document vise à aider démarche présente un risque de morbidité ne traitement par tomodensitométrie et imagerie les chirurgiens engagés dans le traitement s’accompagnant d’aucun avantage thérapeutique par résonance magnétique (IRM) (avec des patients atteints d’un cancer du rectum, pour le patient24-27. Pour certains patients atteints interprétation et rapport normalisés par des en soulignant les caractéristiques souhaitées d’un cancer du rectum à un stade précoce, experts), des conférences multidisciplinaires pour d’un établissement traitant ces patients et les des techniques d’exérèse locale à effraction la planification du traitement et des rapports processus axés sur la qualité nécessaires pour minimale, avec ou sans traitement adjuvant, normalisés de pathologie. Des installations et améliorer la prestation de soins de grande qualité sont acceptables20, 28-30. des ressources appropriées sont également dans le contexte canadien contemporain. 12 On étudie, en outre, des solutions de prise en nécessaires pour garantir à tous les chirurgiens charge thérapeutique non chirurgicale dans le cas canadiens un accès rapide à ces aspects de certains cancers du rectum localement avancés essentiels de tous les volets des soins du cancer. pour des patients chez lesquels on a obtenu une réponse clinique complète18-20, 31, 32. Plus que jamais, il est absolument essentiel que la prise en charge du cancer du rectum s’effectue sur la base de données Il est nécessaire de disposer d’un probantes, le chirurgien étant généralement le premier contact du patient et facilitant la mise en ensemble de normes pancanadiennes place de soins multidisciplinaires. Dans ce contexte, il est clair que les capacités permettant de garantir des soins chirurgicales et institutionnelles nécessaires pour la prise en charge des patients présentant un cancer uniformes de qualité élevée pour du rectum varient considérablement. C’est pourquoi ce document traite séparément des patients atteints tous les Canadiens ayant besoin d’une d’un cancer du rectum complexe et définit certaines des ressources spéciales nécessaires pour leur prise intervention chirurgicale pour un en charge, notamment en ce qui concerne l’équipe cancer du rectum. Introduction
Portée CE DOCUMENT PORTE CE DOCUMENT NE PORTE NOTAMMENT SUR : PAS SUR : • la chirurgie du cancer du rectum, en particulier • les soins du cancer du côlon; les ressources et le personnel requis pour offrir • la gestion des parcours de soins par type des soins complets; de cancer ou siège tumoral; • l’accès, dans les délais requis, aux soins en • l’évaluation des médicaments et des phases préopératoire, périopératoire et options de traitement; postopératoire; • les installations et les ressources pour la • la formation et le maintien des compétences prestation de traitements oncologiques des chirurgiens spécialistes du cancer médicaux et radiologiques; du rectum; • l’évaluation de la technologie et de • l’accès aux services et aux équipements; l’équipement utilisés pour prodiguer 13 • l’accès à des oncologues médicaux, à des des soins. radio-oncologues, à des pathologistes, à d’autres médecins et à des professionnels paramédicaux; • les ressources pour les patients et les familles; • les processus axés sur la qualité, notamment des tables rondes multidisciplinaires à propos d’une tumeur; • la distinction des différents niveaux de complexité du cancer du rectum et la détermination des centres appropriés pour la prise en charge thérapeutique des patients concernés. NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
MÉTHODOLOGIE Les présentes normes ont été élaborées par le biais de consultations avec un panel d’experts 14 en chirurgie du cancer du rectum, originaires de toutes les régions du Canada.
Revue de la documentation FIGURE 1 et analyse de l’environnement Organigramme des résultats de la recherche et de l’inclusion d’articles On a effectué une recherche documentaire au moyen de Surgical Embase, limitée aux publications parues entre 1974 et mai 2017, et de Medline, limitée à celles publiées entre 1946 et juin 2017. Une RECHERCHE stratégie de recherche exhaustive a été mise sur pied pour évaluer les documents afin d’examiner les données probantes. Elle incluait le DOCUMENTAIRE Medical Subject Headings (ou MeSH), des opérateurs booléens et des INITIALE 10 564 3 700 (Medline) exceptions. Certains résultats ont été exclus s’il s’agissait de doublons 6 864 (Surgical Embase) ou s’ils n’avaient pas été jugés pertinents après examen (figure 1). TITRES ET RÉSUMÉS Discussions d’experts EXAMINÉS POUR EN ÉTABLIR LA PERTINENCE Les présentes normes ont été élaborées par le biais de consultations 8 632 1 932 15 avec un panel d’experts en chirurgie du cancer du rectum, originaires DOUBLONS de toutes les régions du Canada. Les membres de ce groupe ont EXCLUS examiné les résultats de la recherche documentaire pour en établir la pertinence et ont déterminé les données probantes clés à évaluer RECHERCHE et à incorporer à l’appui des normes, le cas échéant. Une réunion DOCUMENTAIRE INITIALE en personne a eu lieu afin de formuler des énoncés de normes 271 (40 normes ont été élaborées) et de parvenir à un consensus sur les énoncés à inclure. Cette réunion a été suivie d’un sondage 8 631 électronique visant à en valider les résultats et à voter à ce sujet. À ARTICLES JUGÉS NON la suite du sondage électronique, 41 normes ont été incluses dans le PERTINENTS présent document. Une période d’examen ciblé a été mise en place afin de solliciter l’approbation de la Société canadienne des chirurgiens du côlon et du rectum (SCCCR). ARTICLES INCLUS DANS LA REVUE FINALE 49 NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
NORMES ET DONNÉES PROBANTES Les connaissances et les compétences techniques nécessaires à une pratique sécuritaire et de qualité 16 exigent du praticien qu’il ait suivi une formation complète sur tous les aspects de la chirurgie du cancer du rectum.
Critères concernant les chirurgiens Les connaissances et les compétences techniques 1.1 FORMATION ET COMPÉTENCES REQUISES POUR LA PRATIQUE nécessaires à une pratique sécuritaire et de qualité exigent du praticien qu’il ait suivi une formation 1.1.1 Un chirurgien spécialiste du cancer du du rectum, avoir achevé une formation complète sur tous les aspects de la chirurgie du rectum est un chirurgien généraliste qui complète et détenir une certification cancer du rectum33. On sait que les chirurgiens possède des connaissances récentes des officielle en chirurgie colorectale ou en pratiquant des opérations du cancer du rectum maladies du côlon, du rectum et de l’anus oncologie chirurgicale avec une qualification commencent et/ou poursuivent souvent leur chez l’adulte, telles que définies dans le du CRMCC. Les chirurgiens qui n’ont pas pratique en chirurgie générale. Cependant, document « Objectifs de la formation été formés au Canada doivent avoir achevé étant donné que la prise en charge du cancer spécialisée en chirurgie générale » du un programme de formation réglementé du rectum, notamment le recours approprié Collège royal des médecins et chirurgiens et agréé similaire. Pour les chirurgiens au traitement multimodal et le déroulement du Canada (CRMCC), et qui poursuit généralistes ne détenant pas de certification technique de la chirurgie, évolue constamment l’acquisition de connaissances de ce type en chirurgie colorectale ou en oncologie et peut s’avérer complexe, ces chirurgiens ont grâce à la formation médicale continue chirurgicale, il est possible de remplacer impérativement besoin de compétences et de (FMC) et à une pratique suffisante33. les qualifications définies ci-dessus par connaissances de pointe. Les chirurgiens ayant une expertise acquise dans le cadre d’un été formés à l’étranger doivent suivre, dans la 17 1.1.2 Un chirurgien spécialiste du cancer du engagement ciblé dans le traitement des mesure du possible, le processus d’évaluation et rectum doit avoir achevé une formation cancers du rectum complexes. de reconnaissance des titres approprié du Collège complète et détenir une certification royal. Si tous les autres critères d’expertise en officielle en chirurgie générale, tout en 1.1.4 Il est obligatoire, pour un chirurgien tant que chirurgien spécialiste du cancer du ayant une expertise ou un intérêt marqués spécialiste du cancer du rectum, de maintenir rectum sont satisfaits, la certification par le dans le domaine du cancer du rectum. Les activement sa certification en conformité Collège royal n’est toutefois pas obligatoire. chirurgiens qui n’ont pas été formés au avec les normes provinciales et nationales. Canada doivent avoir achevé un programme Il est impératif que les chirurgiens spécialistes du 1.1.5 Afin de maintenir ses compétences, un de formation réglementé et agréé similaire, cancer du rectum maintiennent et actualisent chirurgien spécialiste du cancer du rectum débouchant sur une certification. régulièrement leurs compétences et leurs doit régulièrement pratiquer des chirurgies connaissances et qu’ils consacrent une large 1.1.3 Un chirurgien ayant une surspécialité dans rectales et fréquemment consacrer du partie de leur temps à la pratique afin d’assurer le le domaine du cancer du rectum doit, temps de FMC à ce sujet en particulier. maintien de leur expertise en chirurgie du cancer outre les critères définis ci-dessus que doit du rectum. Afin que les patients reçoivent des remplir un chirurgien spécialiste du cancer soins optimaux, il est indispensable, au fur et à mesure que le domaine évolue, que les chirurgiens spécialistes du cancer du rectum se tiennent au courant des dernières normes en vigueur et des NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
données probantes en constante évolution. Les chirurgiens doivent maintenir leur expertise et 1.2 CHIRURGIE ET PRISE EN CHARGE leurs compétences en participant aux programmes de perfectionnement professionnel continus 1.2.1 Tous les patients atteints d’un cancer • Les cancers du rectum chez les patients ayant déjà disponibles, tels que le programme de Maintien eu un cancer pelvien qui a nécessité une intervention du rectum doivent être évalués par un chirurgicale ou une radiothérapie; du certificat du Collège royal des médecins et chirurgien spécialiste du cancer du rectum • Les cancers du rectum chez les patients ayant déjà chirurgiens du Canada. La FMC régulière est le plus tôt possible dans le parcours de soins, subi une intervention chirurgicale du rectum ou du considérée comme un facteur indispensable au avant le début de la chimiothérapie et/ou de côlon descendant; maintien des meilleurs résultats pour les patients. la radiothérapie. • Les cancers du rectum ayant déjà été excisés localement et nécessitant la mise en œuvre d’une S’il est vrai que les chirurgiens pratiquant des 1.2.2 Bien que la majorité des cancers du rectum proctectomie ultérieure. chirurgies rectales ont besoin de posséder des moyen et supérieur puissent être traités de 1.2.3 Un sous-groupe de patients atteints d’un compétences techniques spécialisées, il n’en façon adéquate dans n’importe quel centre « cancer du rectum à un stade précoce », demeure pas moins qu’une évaluation systématique de chirurgie du cancer du rectum, il existe défini par la présence de lésions T1 et un appropriée et des systèmes de soutien des patients un sous-groupe bien déterminé de patients profil de pathologie favorable, peut être jouent également un rôle essentiel pour optimiser atteints d’un « cancer du rectum complexe » traité par des techniques transanales en les résultats pour les patients. Quel que soit le auxquels il convient de proposer une évitant une résection radicale. Bien que niveau de formation ou l’expérience du chirurgien, évaluation et un traitement dans un centre ce traitement ne soit pas, en matière il est indéniable qu’il est impossible, pour un spécialisé en chirurgie du cancer du rectum de récidive, équivalent à une exérèse 18 patient atteint d’un cancer du rectum, d’obtenir les complexe. Les cancers du rectum complexes mésorectale totale, il ne compromet meilleurs soins si l’établissement où il est traité et la incluent, sans toutefois s’y limiter : apparemment pas, chez ces patients, les collectivité au sein de laquelle exerce le chirurgien • La majorité des cancers du rectum pour lesquels on chances de survie au cancer. Les patients n’ont pas accès à la technologie, au personnel et prévoit une résection abdominopérinéale; atteints d’un cancer du rectum à un stade aux équipements nécessaires pour le traitement • Les cancers du rectum pour lesquels la tumeur précoce, candidats à une exérèse locale, chirurgical. Tous les centres traitant des patients principale envahit la marge radiaire mésorectale ou mésosigmoïde, possède un ganglion mésorectal doivent se voir proposer une évaluation atteints d’un cancer du rectum doivent participer aux positif ou suspect, ou présente un dépôt tumoral; dans un « centre de chirurgie endoscopique réseaux de soins provinciaux ou régionaux afin de • Les cancers du rectum envahissant les organes transanale » et leur situation doit être veiller à ce que tous les patients soient traités dans adjacents (T4) et qui nécessitent donc une résection examinée, avant et après le traitement, lors le centre approprié respectant les normes définies multiviscérale; d’une conférence multidisciplinaire sur le dans le cadre du présent document. Idéalement, les • Les cancers du rectum chez les patients présentant cancer (CMC)6. patients atteints d’un cancer du rectum complexe un syndrome cancéreux héréditaire (par exemple un syndrome de Lynch ou cancer colorectal 1.2.4 Les opérations du cancer du rectum doivent se voir proposer un traitement dans les héréditaire sans polypose [HNPCC], ou une centres spécialisés qui seront définis de façon polypose adénomateuse familiale); doivent être réalisées dans des centres détaillée à la section 1.2 du présent document. • Les cancers du rectum récidivants; se conformant aux besoins définis dans • Les cancers du rectum chez les patients présentant ce document. Bien que l’on n’ait pas une tumeur maligne pelvienne synchrone (par clairement établi un nombre minimal requis exemple prostatique ou utérine); d’interventions, le lien existant entre le nombre d’interventions réalisées par le Normes et données probantes
Au Canada, tous les patients atteints d’un cancer du rectum doivent être évalués de manière systématique et exhaustive de sorte que les soins puissent être normalisés, les principaux décideurs devant être consultés avant chirurgien et par l’hôpital et les résultats le début du traitement. obtenus par les patients atteints d’un cancer du rectum suggère qu’un chirurgien Dans ce modèle, les chirurgiens spécialistes traitement (curative ou palliative), coordination et effectuant ce type d’intervention doit du cancer du rectum jouent un rôle précoce et calendrier du traitement adjuvant et néoadjuvant, y consacrer l’essentiel de son activité. primordial dans le processus de diagnostic et approche chirurgicale (résécabilité, préservation En outre, le nombre d’interventions de prise de décisions, et ce, avant le lancement du sphincter) et approche de radiothérapie. pratiquées dans un hôpital donné doit être d’autres options de traitement. L’IRM En outre, tous les patients atteints d’un cancer suffisant pour optimiser les soins qui y sont représente une composante clé des soins métastatique chez qui on pourrait envisager un fournis par les différents professionnels préopératoires pour les patients atteints d’un traitement à visée curative doivent faire l’objet paramédicaux6-8, 10, 16, 17, 34, 35. cancer du rectum. En effet, cette technique d’une évaluation, les traitements radicaux 1.2.5 Tous les patients atteints d’un cancer du facilite l’établissement du stade potentiels devant être analysés36. rectum doivent voir leur situation médicale de la maladie et la planification Selon le panel d’experts, tous les chirurgiens examinée lors d’une CMC, les conclusions chirurgicale, permettant généralistes au Canada ne sont pas en mesure devant être consignées dans leur dossier36. également de déterminer les d’effectuer régulièrement un nombre suffisant 1.2.6 Les chirurgiens traitant des cancers du patients chez qui un traitement d’interventions et de maintenir leur expertise 19 rectum doivent avoir une expérience préopératoire pourrait s’avérer bénéfique. technique, ou ne disposent pas d’un soutien et une formation en matière d’exérèse Bien que la situation de tous les patients suffisant de leur établissement pour réaliser des mésentérique totale (EMT)37. atteints d’un cancer du rectum doive traitements chirurgicaux du cancer du rectum au 1.2.7 Les images en coupes transversales d’un idéalement être discutée lors d’une CMC, niveau actuellement accepté comme la norme cancer du rectum doivent être examinées le groupe d’experts reconnaît qu’il existe thérapeutique en la matière. Par conséquent, par un radiologiste expert, en consultation actuellement des limitations pratiques à cet pour les cancers du rectum sans complications, on avec un chirurgien pratiquant des objectif. Dans de nombreux contextes, seuls les encourage la collaboration entre chirurgiens afin chirurgies rectales. cas de certains patients sont analysés dans le de cibler une expertise locale dans ce domaine. cadre d’une telle conférence. Cependant, tous En outre, tous les patients atteints d’un cancer 1.2.8 Les patients présentant un bon indice les patients doivent, sur demande, pouvoir faire du rectum complexe doivent se voir offrir un de performance et un cancer du rectum l’objet d’une évaluation effectuée dans le cadre accès rapide aux établissements disposant des métastatique de faible volume doivent voir d’une CMC, les conclusions de cette évaluation chirurgiens, du personnel et des ressources leur situation médicale examinée lors d’une devant leur être communiquées afin d’éclairer nécessaires pour leur prodiguer les meilleurs CMC, et être, s’il y a lieu, orientés vers un leurs décisions de traitement. Tous les résultats soins. Dans une région donnée, une bonne chirurgien du foie, du pancréas et du tractus de ces conférences doivent être consignés communication et une collaboration entre tous les biliaire, vers un chirurgien thoracique ou vers dans les dossiers des patients. Dans le cadre chirurgiens prenant en charge des patients atteints un radio-oncologue (pour une radiothérapie de ces réunions, les éléments clés suivants d’un cancer du rectum sont nécessaires pour stéréotaxique du corps entier). doivent être analysés et discutés : intention du garantir des résultats optimaux pour les patients36. NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
Cadres de pratique 2.1 CRITÈRES ORGANISATIONNELS 2.1.1 Le traitement de départ doit être lancé – c'est-à-dire que l’intervention etc.) s’avère essentielle pour garantir que l’on ne laisse pas sans suite chirurgicale doit avoir été effectuée, ou que la radiothérapie, la d’éventuels retards inacceptables et que des politiques appropriées chimiothérapie ou les deux doivent avoir débuté – dans un délai de six à huit sont mises en place afin de motiver les parties responsables. semaines après la date de la biopsie, pour 90 % des patients atteints d’un 2.1.3 L’opération du cancer du rectum doit être effectuée dans un « centre de cancer du rectum. Les aiguillages, les évaluations et les examens appropriés chirurgie du cancer du rectum » défini par le fait qu’il est notamment doté doivent être effectués le plus tôt possible. Il incombe conjointement des ressources suivantes : à l’établissement, à la région, au chirurgien et à l’équipe soignante de Soins médicaux fournis par des experts la transfusion et la microbiologie) coordonner les soins le plus rapidement possible, les ressources devant être • Au moins un chirurgien spécialiste du offrant des services 24 h/24 exploitées adéquatement de façon à garantir le respect des délais fixés. cancer du rectum Services de planification périopératoire 2.1.2 Les délais de production des rapports de pathologie doivent faire • Un pathologiste sur place (pour les • L’accès rapide aux services de coupes de tissus congelés) et l’accès tomodensitométrie, d’IRM et l’objet d’un suivi, les rapports de cas devant être communiqués dans à un pathologiste ayant l’expérience et d’échotomographie rectale un délai de deux semaines avec les ressources appropriées. l’expertise requises pour évaluer des • L’accès en temps voulu à l’évaluation 20 EMT par la méthode de Quirke et au traitement oncologiques L’accès aux soins et la rapidité de l’évaluation influencent considérablement • Une assistance en anesthésie, avec médicaux et radiologiques le parcours du patient atteint d’un cancer du rectum38. Le panel d’experts notamment un accès aux services • Une clinique d’évaluation a défini des délais adéquats pour les soins. Le respect de ces délais 24 h/24 préopératoire avec anesthésie, soins cibles incombe conjointement aux chirurgiens, aux oncologues et • L’accès à un radiologiste maîtrisant infirmiers et évaluation par une aux autres intervenants ayant des responsabilités directes vis-à-vis du l’IRM et la tomodensitométrie pour le infirmière stomothérapeute cancer du rectum Services des professionnels patient, ainsi qu’à l’établissement. Tous les patients atteints d’un cancer • L’accès à des services de radiologie paramédicaux du rectum ne sont pas en mesure de suivre les différentes étapes interventionnelle • Un stomothérapeute de leur traitement au sein du système de soins de manière fluide et • L’accès à un urologue • Du soutien en matière d’alimentation rapide, notamment en raison des contraintes en matière d’imagerie Système de soutien médical pour et de nutrition radiologique et du caractère multidisciplinaire du traitement de ce type les complications majeures de la • Des services de physiothérapie de cancer, les délais liés à ces différents éléments expliquant certains chirurgie abdominale • Des soins à domicile et les services • Une unité de soins intensifs, une de travailleurs sociaux retards acceptables dans le processus de traitement. Les efforts dans unité de soins pour les personnes ce domaine doivent essentiellement porter sur la prestation des • Des services de traitement des plaies fortement dépendantes ou les deux soins dans les meilleurs délais afin que les retards dans le processus Services de soutien postopératoire • L’accès à des services de tomodensitométrie avec capacité • L’accès aux réseaux de soutien pour d’évaluation et de traitement n’aient pas de conséquences négatives les personnes atteintes d’un cancer d’intervention sur les soins reçus par le patient et sur le pronostic. Une surveillance active • L’accès, en temps opportun, à des • L’accès à un laboratoire fournissant les des temps d’attente liés aux différents éléments contribuant à la durée résultats en urgence (notamment pour services de conseil psychologique du processus (par exemple les rapports de pathologie, les rendez-vous la biochimie, la cytologie, l’hématologie, en matière d’oncologie médicale et de génétique cliniques, les examens d’imagerie, les réservations de salle d’opération, Normes et données probantes
2.1.4 Tous les patients atteints d’un « cancer du 2.1.5 Les « centres spécialisés en chirurgie du 2.1.6 Les patients atteints d’un cancer du rectum rectum complexe » doivent faire l’objet cancer du rectum complexe » doivent au stade précoce doivent faire l’objet d’une d’une évaluation dans un « centre spécialisé répondre à tous les critères d’un « centre de évaluation dans un « centre de chirurgie en chirurgie du cancer du rectum complexe ». chirurgie du cancer du rectum » et doivent endoscopique transanale » lorsque celle-ci Ces centres doivent respecter tous les en outre offrir les ressources suivantes : est justifiée. Un tel centre peut être hébergé critères d’un « centre de chirurgie du Soins médicaux fournis par des experts dans les locaux d’un « centre de chirurgie du cancer du rectum », tout en disposant • Au moins deux chirurgiens ayant une surspécialité cancer du rectum » ou dans ceux d’un des capacités chirurgicales et des services dans le domaine du cancer du rectum « centre spécialisé en chirurgie du cancer du uniques nécessaires pour répondre aux • L’accès à un pathologiste ayant l’expérience et rectum complexe ». Il doit en outre offrir les l’expertise requise pour évaluer des EMT par la besoins particuliers des patients atteints méthode de Quirke ressources suivantes : d’un cancer complexe qui ont, par exemple, • Un urologue expert en cystectomie ou en Soins médicaux fournis par des experts besoin d’une résection multiviscérale reconstruction (dans les établissements effectuant • Au moins un chirurgien spécialiste du cancer du ou abdominopérinéale. Il est patent que des pelvectomies) rectum ayant une formation de pointe ou une • Un oncologue orthopédique ou un neurochirurgien expertise dans l’une des plateformes de chirurgie toutes les provinces et toutes les régions endoscopique transanale pouvant effectuer une sacrectomie et possédant ne sont pas en mesure d’offrir ces services. une expertise dans la résection de tumeurs malignes • Ces plateformes comprennent, sans que cela soit C’est pourquoi il convient, dans ce cadre, orthopédiques (dans les établissements traitant limitatif, les techniques suivantes : « microchirurgie 21 d’établir des relations interprovinciales. des cancers du rectum avec sacrectomie/résection endoscopique transanale » (TEM), « chirurgie osseuse concomitante) endoscopique transanale » (TEO) ou « chirurgie En outre, tous les « centres spécialisés en • Un chirurgien plasticien possédant une expérience et transanale mini-invasive » (TAMIS) chirurgie du cancer du rectum complexe » ne une expertise en reconstruction du plancher pelvien • L’accès à un pathologiste ayant l’expérience et disposent pas de l’expertise ou de la capacité Système de soutien médical pour les complications l’expertise nécessaires pour évaluer les prélèvements nécessaire pour prendre en charge chaque majeures de la chirurgie abdominale d’exérèses locales, notamment en documentant patient atteint d’un « cancer du rectum • Une unité de soins intensifs et une unité de soins tous les facteurs connus pour influencer la décision pour les personnes fortement dépendantes, ayant de pratiquer une résection radicale immédiate complexe ». C’est pourquoi il est nécessaire (par exemple la profondeur de l’invasion tumorale, l’expérience de la prise en charge de patients qui ont que plusieurs centres (en tenant compte de subi une intervention chirurgicale pelvienne complexe l’invasion lymphovasculaire, le bourgeonnement l’accessibilité géographique pour les patients) tumoral, l’état des marges, etc.) • La reconnaissance du financement nécessaire à la prennent en charge, en collaboration, la prise en charge de patients atteints d’un cancer du Services de soutien postopératoire totalité ou une partie de ces patients, en les rectum complexe à l’échelon provincial ou régional • L’accès à un suivi rigoureux qui ne se limite pas aux aspects habituels du suivi d’un cancer du rectum traité répartissant en fonction de la combinaison par résection radicale, et l’expérience adéquate des compétences et des capacités de chacun des centres. 2.1.7 Les transitions entre les médecins exerçant les responsabilités les plus importantes doivent être définies et documentées sans ambiguïté, et les transferts de soins confirmés NORMES PANCANADIENNES EN MATIÈRE DE CHIRURGIE DU CANCER DU RECTUM
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