Les biotechs à la Bourse de Bruxelles - Le rapport complet - Bolero

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Les biotechs à la Bourse de Bruxelles - Le rapport complet - Bolero
TOPIC

Les biotechs à la
Bourse de Bruxelles
Le rapport complet

4 mai 2018
RECHERCHE: SANDRA CAUWENBERGHS & LENNY VAN STEENHUYSE (KBCS) ET PIETER
MAHIEU (KBC AM) - RÉSUMÉ POUR VOUS PAR BOLERO
Les biotechs à la Bourse de Bruxelles - Le rapport complet - Bolero
TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                                                    Dans ses Topics, Bolero approfondit un sujet de
                                                    bourse spécifique comme une introduction en
                                                    bourse, une fluctuation des prix du pétrole. Il peut
                                                    également s’agir d’un indice ou d’un secteur spéci-
                                                    fique que Bolero passe au peigne fin.

                                                    À l’occasion de la publication de notre rapport sur le
                                                    secteur des soins de santé, qui coïncide avec notre
                                                    Conférence KBC Healthcare, voici un bref aperçu du
                                                    panorama des entreprises biotech belges, des valeurs
                                                    que nous couvrons et de leur évolution en 2017.

                                                    Nous vous livrons également une courte présentation
                                                    sur l’équilibre entre les investissements internes en R&D
                                                    et les innovations externes (acquisitions de licence et
                                                    fusions-acquisitions) dans le secteur pharmaceutique.
                                                    En guise de conclusion, nous analysons de manière plus
                                                    détaillée pourquoi 2018 s’annonce comme une année
                                                    riche en fusions-acquisitions dans le secteur des
                                                    biotechs.

                                                    L’introduction est suivie d’un résumé du profil de chaque
                                                    société participant à la Conférence KBC Healthcare,
                                                    incluant une brève description de des activités, des
                                                    perspectives pour 2018 et de l’actualité des entreprises.
                                                    Vous retrouverez également 12 règles d’or pour investir
                                                    en biotechs.

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                    Panorama soins de santé Euronext Bruxelles
                         Activité soutenue sur le Nasdaq

                    Alors que 2016 avait été une année assez pauvre sur le plan des introductions en
                    bourse à l’échelle internationale, en raison des élections présidentielles américai-
                    nes, l’activité a rebondi en 2017. Après un premier trimestre encore au ralenti, une
                    accélération s’est produite au niveau des introductions en bourse de sociétés bio-
                    technologiques (biotechs) à partir du 2e trimestre, avec l’entrée de Argen-x sur le
                    Nasdaq en mai, à un prix de 17 dollars par action et pour une levée de fonds totale
                    de 103,4 millions de dollars. Fin 2017, l’action s’était appréciée de plus de 220% par
                    rapport au prix de l’introduction en bourse. En octobre 2017, Ablynx a également
                    rejoint le Nasdaq au prix de 17,5 dollars par action, pour s’adjuger 35% à la fin de
                    l’année.

                    Nous avons donc assisté au lancement réussi de deux sociétés sur le Nasdaq, à
                    la faveur d’une actualité très positive sur le front de leurs actifs cliniques têtes de
                    série (l’introduction en bourse d’Ablynx a donné lieu, par la suite, à son acquisition
                    par Sanofi).

                    En 2017, Galapagos a levé 353,4 millions d’euros à l’issue d’une augmentation
                    de capital sur le Nasdaq, portant sa position de trésorerie totale à quelque 1,15
                    milliard d’euros fin 2017. Déjà intégrée aux indices BEL20 en Belgique et AEX aux
                    Pays-Bas, l’entreprise a rejoint l’indice Nasdaq Biotech (NBI) en décembre 2017
                    (capitalisation boursière > 4 milliards d’euros).

                         Inventiva sur Euronext Brussels

                    En Europe, l’activité transfrontalière a également connu une nette accélération
                    entre 2016 et 2017. Inventiva Pharma, une entreprise principalement présente dans
                    le domaine des maladies fibrotiques (NASH), a fait son entrée sur Euronext Paris.
                    L’introduction en bourse a été réalisée par KBCS et a permis de lever un montant
                    brut de 48,5 millions d’euros en février 2017.

                         Sortie de Tigenix et Ablynx

                    La fin de l’année 2017 a été marquée par plusieurs évolutions intéressantes concer-
                    nant Tigenix et Ablynx, deux biotechs belges equi possèdent des produits en phase
                    III prometteurs et sur le point d’obtenir leur autorisation de mise sur le marché.

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                         Une offre amicale de Takeda valorise Tigenix à 520 millions
                           d’euros

                    Dans un premier temps, Tigenix (dont la molécule Cx601 vise le traitement des
                    fistules périanales complexes de patients atteints de la maladie de Crohn) a reçu
                    une offre d’achat amicale de la part de son partenaire Takeda à 1,78 euro par action
                    (soit une prime d’environ 82% par rapport au précédent cours de clôture de 0,98
                    euro par action). Cette offre entièrement soutenue par la direction et les principaux
                    actionnaires de Tigenix.

                    Takeda est lié par un partenariat décisif et dynamique avec Tigenix depuis l’accord
                    conclu à l’été 2016 pour le développement du Cx601. En plus d’un paiement initial
                    des 25 millions d’euros, de paiements d’étape supplémentaires pouvant atteindre
                    355 millions d’euros au total et de redevances de 18% sur les ventes futures, l’ac-
                    cord prévoit également un investissement de 10 millions d’euros de Takeda dans le
                    capital social de Tigenix.

                    À noter que cette offre de produits s’inscrit dans la tendance récente favorable au
                    développement de traitements contre les maladies graves et aux thérapies cel-
                    lulaires. Takeda faisant partie des 15 plus grands laboratoires pharmaceutiques
                    actifs à l’échelle internationale dans le traitement de la maladie de Crohn et de la
                    rectocolite hémorragique, le Cx601 correspond bien à son offre actuelle, qui com-
                    prend le médicament Entyvio (vedolizumab), et à son engagement de longue date
                    en gastroentérologie. Le montant total de l’acquisition de Tigenix a représenté 520
                    millions d’euros.

                         Sanofi bat Novo Nordisk avec une offre publique sur Ablynx

                    En septembre 2017, Ablynx a publié les résultats positifs des essais cliniques de
                    phase III du Caplacizumab, avant de faire son entrée sur le Nasdaq. Dans l’inter-
                    valle, l’intérêt pour le Caplacizumab s’est accru dans le milieu pharmaceutique,
                    en particulier parmi les acteurs disposant d’une présence active dans le traitement
                    des troubles hématologiques, à l’image du Danois Novo Nordisk. Novo a approché

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                    Ablynx en décembre 2017, mais la réticence de ce dernier a conduit au déploiement
                    d’une OPA hostile, contrée par le géant français Sanofi début 2018. Le conseil d’ad-
                    ministration d’Ablynx a accepté un prix d’achat de 45 euros par action, soit 47% de
                    plus que l’offre précédente de Novo et 135% de plus que le cours affiché par l’action
                    Ablynx avant la première offre de Novo en décembre 2017. L’accord s’est finalement
                    conclu à un prix d’achat de 3,9 milliards d’euros (4,8 milliards de dollars). Après
                    l’acquisition de la biotech américaine Bioverativ (issue de                         la
                    scission de la division hémophilie de Biogen), Sanofi
                    renforce considérablement une présence établie de
                    longue date et réagit à des ventes décevantes liées à
                    l’expiration de plusieurs brevets et à la concurrence
                    des génériques. Le rachat de Bioverativ a été annon-
                    cé plus ou moins au même moment (début janvier
                    2018) et a coûté un total de 11,6 milliards de dollars
                    (prime de 64%). Une fois encore, ces acquisitions
                    répondent à une tendance qui profite au développe-
                    ment de traitements des maladies rares, en l’occur-
                    rence hémophilie et purpura thrombotique throm-
                    bocytopénique acquis (PTT acquis).

                         Fusions-acquisitions : la nouvelle introduction en
                           bourse ?

                    À quoi peut-on s’attendre en 2018 ? L’année s’est ouverte sur une série d’acqui-
                    sitions dans la foulée de l’adoption de la réforme du code fiscal aux États-Unis.
                    Cette réforme libérera de la trésorerie pour des rachats stratégiques qui permet-
                    tront de renforcer les pipelines et de faire face à l’expiration de brevets importants
                    et aux ventes décevantes de médicaments phares concurrencés par les génériques
                    ou par des offres de produits étroitement liées.

                    Avec des valorisations élevées et des primes considérables, le premier trimestre
                    2018 s’est annoncé comme le plus prometteur en termes de rapprochements dans
                    le secteur médical depuis 2007. Néanmoins, depuis lors, l’activité s’est légèrement
                    tassée, ce qui pourrait être le prélude à des introductions en bourse dans le do-
                    maine des soins de santé (sans doute essentiellement dans les medtechs).

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                    À côté de plusieurs sociétés cotées devenues des cibles d’acquisition en raison de
                    leur maturité, une nouvelle génération de biotechs privées commence à réduire l’é-
                    cart avec le marché coté. À l’instar de iTeos, Camel-IDS, Remynd, Imcyse, Complix
                    et Octimet, des sociétés dotées d’actifs en phase clinique précoce complétés par
                    des programmes pré-cliniques font état de progrès considérables et vont probable-
                    ment attirer d’importants investissements de suivi.

                    PERFORMANCE DES BIOTECHS BELGES
                    VUE D’ENSEMBLE 2017 ET PERSPECTIVES

                    Le graphique de la page précédente représente la performance de notre portefeuil-
                    le de biotechs et de sociétés pharmaceutiques depuis le 1er janvier 2017. Après
                    une année 2016 défavorable, les actions du portefeuille se sont redressées en 2017,
                    et plus particulièrement au second semestre. L’indice Nasdaq Biotech (NBI) a en
                    effet abandonné plus de 20% en 2016, avant de renverser la vapeur l’année suivante
                    (+21% en 2017). L’indice MSCI des biotechs et sociétés pharmaceutiques euro-
                    péennes n’a progressé que de 1%, tandis que le marché belge (BEL20) s’est adjugé
                    jusqu’à 10%.

                    Ablynx et Argen-x en tête

                    Contrairement à 2016, 2017 a été marquée par la nette surperformance de Ablynx
                    et Argen-x à partir du 4e trimestre.

                    Dans le cas de Ablynx, l’action s’est vivement redressée après la publication de
                    résultats relatifs au Caplacizumab. Peu après, la société a réussi son entrée sur le
                    Nasdaq puis a été rachetée par Sanofi pour 3,9 milliards d’euros.

                    Argen-x a également publié une série de résultats pour ses programmes tête de
                    série ARGX-113 et ARGX-110 fin 2017, ce qui a donné lieu à une augmentation de
                    capital sur le NASDAQ, avec à la clé une performance impressionnante de l’action.

                    Tigenix et Mithra dans le peloton

                    Fin 2017 également, Tigenix a annoncé des évolutions positives pour la dernière
                    phase des essais du Cx601 dans le traitement de patients atteints de fistules péri-
                    anales complexes, poussant Takeda à émettre une OPA amicale d’un montant total
                    de 520 millions d’euros.

                    L’année 2016 a été plutôt pauvre en actualités pour Mithra, avec principalement des
                    initiatives de développement qui commencent à porter leurs fruits en 2018. De nom-
                    breux partenariats ont été annoncés en lien avec son générique complexe MyRing,
                    dont la mise sur le marché est prévue en 2018 en Europe et en 2019 aux États-
                    Unis. Nous anticipons également l’annonce d’autres partenariats stratégiques

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                    concernant les produits candidats Estelle et Donesta. Les résultats de la phase
                    III des essais de Estelle en Europe seront publiés au 3e trimestre 2018, et ceux de
                    la phase IIb de Donesta à la fin du 1er trimestre 2018 (ou au début du 2e). Depuis
                    janvier 2018, la capitalisation boursière de l’entreprise a doublé.

                    Volatilité pour Celyad

                    2017 a été riche en actualités pour la molécule tête de série CYAD-01 de Celyad.
                    L’action a enregistré une performance robuste sur l’ensemble de 2017 (+94%), mais
                    elle subit désormais d’importants accès de volatilité (-12% depuis le début de l’an-
                    née). Des résultats beaucoup plus décisifs devraient paraître en 2018 pour le CYAD-
                    01, aujourd’hui testé dans deux principales indications (cancer colorectal métastasé
                    et leucémie myéloblastique aiguë (LMA) en rechute ou réfractaire) et pour le produit
                    allogénique CYAD-101.

                    Galapagos dans l’indice NASDAQ Biotech (NBI)

                    Galapagos s’est également bien comporté, avec une capitalisation boursière qui
                    s’établit actuellement à 4,3 milliards d’euros. L’entreprise a fait son entrée dans
                    l’indice NASDAQ Biotech (NBI) fin 2017. Nous attendons toujours des informations
                    positives sur le front de sa molécule tête de série Filgotinib (en collaboration avec
                    Gilead), dont les résultats des essais cliniques de phase III devraient paraître au
                    début du second semestre 2018 pour une mise sur le marché en 2019.

                    Redressement d’UCB après une année 2017 difficile

                    L’action d’UCB s’est effondrée en mai 2017 après l’annonce des résultats décevants
                    pour le Romosozumab (Evenity), qui ont retardé la remise du dossier de demande
                    d’autorisation auprès de la FDA (désormais prévue pour l’été 2018) en vue de sa
                    commercialisation sur le marché américain. Le calendrier reste cela dit inchangé
                    en Europe, et nous espérons des informations quant à l’autorisation de mise sur le
                    marché d’ici fin 2018.

                    DES DÉPENSES CONSIDÉRABLES DANS LE
                    DOMAINE PHARMACEUTIQUE
                    Dans le secteur de la santé, l’innovation va de pair avec la compétitivité, de sorte
                    que seul le développement continu de
                    produits permet de créer de la crois-
                    sance. Dans ce contexte, les socié-
                    tés pharmaceutiques sont toujours
                    à la recherche d’un prochain médi-
                    cament prometteur. Cet état d’a-
                    lerte leur permet non seulement
                    d’étoffer leur propre pipeline et de

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                    maintenir le flux de nouveaux produits à différents stades de développement, mais
                    également de connaître les actifs dont l’élaboration clinique est presque achevée et
                    qui sont donc proches de la mise sur le marché. La possession de tels actifs peut
                    aider à augmenter le chiffre d’affaires, qui subit parfois de grandes pressions sous
                    l’effet de l’accroissement et de l’amélioration de la concurrence, ou de l’expiration à
                    venir de brevets et, dans la foulée, du lancement de génériques et biosimilaires.

                    Concrètement, les sociétés (bio)pharmaceutiques ont deux possibilités. Soit dépen-
                    ser leur trésorerie dans des projets de R&D internes pour développer leurs propres
                    médicaments, soit rechercher des actifs détenus par d’autres sociétés. Ces actifs
                    externes peuvent être obtenus par des accords d’acquisition de licences ou par des
                    fusions-acquisitions. La majorité des sociétés biopharmaceutiques investissent
                    une proportion relativement stable de leurs revenus dans la R&D, tandis que les
                    vagues des fusions-acquisitions évoluent au gré des changements de la dynamique
                    du marché. Pour les sociétés pharmaceutiques, pas question de choisir seulement
                    l’une ou l’autre de ces possibilités : la clé réside dans un dosage approprié et une
                    intégration réfléchie dans la stratégie de croissance.

                         INVESTISSEMENTS DE R&D INTERNE

                    Les entreprises du secteur des soins de santé consacrent d’importants budgets à
                    la R&D

                    Par rapport à d’autres secteurs traditionnels, le secteur des soins de santé consa-
                    cre une part relativement élevée de son budget à la R&D. On le voit très clairement
                    dans les résultats 2017 publiés par les plus grands groupes pharmaceutiques (en
                    termes de capitalisation boursière), pour qui les dépenses de R&D ont représenté
                    entre 13% et 29% du chiffre d’affaires. La palme revient toujours à Roche, avec 10,9
                    milliards de dollars investis en R&D, suivi par Johnson & Johnson (10,6 milliards
                    de dollars) et Novartis (9,0 milliards de dollars). En proportion du chiffre d’affaires,
                    les plus gros investissements sont réalisés par AstraZeneca, avec 5,8 milliards de
                    dollars de dépenses R&D, soit 29% de l’ensemble des revenus 2017.

                    Le développement de médicaments représente énormément de temps et d’ar-
                    gent, pour des chances de succès réduites

                    Toutefois, d’une manière générale, le développement de médicaments se révèle un
                    processus coûteux, long et inefficace. Le développement préclinique, puis clinique,
                    ajouté aux processus d’approbation réglementaire, représente facilement h par
                    nouveau composé, répartis sur 20 ans environ. Ces coûts élevés sont en partie
                    tirés par d’importants taux d’attrition dans le développement des produits : en effet,
                    la probabilité globale d’approbation en phase I est d’à peine 12%, ce qui rend le
                    processus dans son ensemble particulièrement inefficace.

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                    Biotechs et groupes pharmaceutiques : un modèle de partage des risques

                    Ces coûts élevés ont rendu les sociétés pharmaceutiques moins enclines au risque,
                    les poussant à diminuer leurs activités de R&D ou à se désintéresser de domaines
                    caractérisés par des coûts et des risques plus élevés.

                    Le secteur des soins de santé se dirige de plus en plus vers un modèle de partage
                    des risques et des rendements au travers d’accords de licence. Des biotechs de
                    petite taille, qui jouissent d’une plus grande flexibilité en matière de R&D que les
                    grands groupes pharmaceutiques, se chargent du développement préclinique et des
                    premiers stades du développement clinique, jusqu’à ce que des investissements
                    plus importants soient nécessaires pour financer les essais cliniques avancés, rare-
                    ment à la portée de ces acteurs de dimension plus réduite. C’est souvent à ce stade
                    qu’intervient une grande société pharmaceutique, qui convient de verser un pre-
                    mier paiement puis des paiements d’étape et des redevances quand le médicament
                    arrive aux dernières étapes de développement et est lancé sur le marché.

                    La commercialisation par un partenaire peut être créatrice de valeur

                    La vente d’un médicament par un partenaire pharmaceutique peut avoir une grande
                    importance en termes de création de valeur, car ces acteurs disposent souvent de
                    vastes réseaux de distribution dans certains domaines particuliers. De cette façon,
                    un produit peut atteindre des ventes considérables bien plus vite que si une petite
                    biotech avait dû se créer toute seule un réseau de distribution.

                    Si la R&D interne reste au cœur de l’industrie pharmaceutique, les fusions-acqui-
                    sitions peuvent comporter des risques

                    Les fusions-acquisitions sont une source de croissance alternative, mais qui com-
                    porte ses propres périls ; par conséquent, la R&D demeure un moteur important de
                    création de valeur. Pour profiter d’une opération de fusion-acquisition grâce à une
                    augmentation de la part de marché, une amélioration des portefeuilles de produits,
                    l’élimination d’une source de concurrence ou une réduction des frais généraux,
                    les deux parties doivent avoir des objectifs stratégiques parfaitement alignés.
                    L’exécution de ces objectifs alignés et l’intégration entre les deux sociétés peuvent
                    être longues et coûteuses, et le secteur regorge d’exemples de rachats qui ont fini
                    par détruire de la valeur dans le secteur faute d’avoir suivi ces principes.

                         LES FUSIONS-ACQUISITIONS RELANCEES PAR LA REFORME
                           FISCALE AMERICAINE

                    La réforme du code fiscal américain pourrait augurer une nouvelle vague de
                    fusions-acquisitions

                    Depuis deux ans, l’activité de fusions-acquisitions est relativement calme dans
                    l’univers des biotechs. Certains attendaient une accélération en 2017, mais cela n’a

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                    pas été le cas, à l’exception du rachat d’Actelion par Johnson & Johnson pour 30
                    milliards de dollars, et de l’acquisition de Kite par Gilead pour 12 milliards de dol-
                    lars. Cependant, maintenant que la forme et l’impact de la réforme fiscale améri-
                    caine deviennent plus faciles à cerner, une nouvelle vague de fusions-acquisitions
                    s’annonce dans la sphère biotech.

                    Les sociétés américaines détiennent des liquidités considérables à l’étranger

                    Il est de notoriété publique que les groupes pharmaceutiques américains dé-
                    tiennent d’importantes liquidités en dehors des États-Unis, généralement dans
                    des pays au cadre fiscal avantageux, comme l’Irlande. Dans ce domaine, Amgen,
                    Gilead et Merck se démarquent, avec respectivement 34 milliards, 25 milliards et
                    21 milliards de dollars à l’étranger. Dans le cas d’Amgen, cette somme représente
                    pas moins de 91% de son trésor de guerre. Pour l’heure, le taux d’imposition en cas
                    de rapatriement aux États-Unis est de 35%, ce qui explique pourquoi les groupes
                    pharmaceutiques américains ne souhaitent pas particulièrement les relocaliser.
                    Mais la situation pourrait changer radicalement avec la réforme fiscale américaine,
                    qui prévoit non seulement une réduction du taux de l’impôt sur les sociétés de 35%
                    à 21%, mais également une diminution de l’impôt sur les bénéfices rapatriés, qui
                    passerait de 35% à 14,5%.

                    La réforme fiscale fournit aux groupes pharmaceutiques de l’argent frais à
                    consacrer à leurs actionnaires, aux investissements internes et aux activités de
                    fusions-acquisitions.

                    Dans un contexte où les pipelines des grands groupes sont à court de nouveautés,
                    incitant à la recherche active d’innovations externes, cet apport de nouvelles liquidi-
                    tés devrait donc doper les fusions-acquisitions en 2018. Toutefois, celles-ci ne sont
                    pas le seul moyen d’utiliser les liquidités rapatriées. Dans leurs prévisions 2018, de
                    nombreuses entreprises ont annoncé des augmentations de dividendes, des inves-
                    tissements en hausse ou de grands programmes de rachats d’actions propres. Par
                    conséquent, cette année, la réforme fiscale va également permettre de restituer
                    des capitaux aux actionnaires.

                    De nombreuses grandes sociétés biopharmaceutiques sont tributaires d’un seul
                    produit ou traitement et doivent par conséquent se diversifier

                    La perspective de fusions-acquisitions ou d’acquisitions de licence revêt une impor-
                    tance particulière pour les grands groupes biopharmaceutiques/biotechs comme
                    Amgen, Celgene et Gilead, dont les revenus dépendent souvent d’un seul produit
                    ou de traitements pour une seule maladie. Cette dépendance est particulièrement
                    criante chez Celgene, dont les revenus du « best-seller » Revlimid, indiqué contre
                    le myélome multiple, ont représenté 8,2 milliards de dollars en 2017, soit 63%
                    du chiffre d’affaires total. Affaibli par la chute des ventes de médicaments contre
                    l’hépatite C et sa dépendance accrue envers le traitement du VIH, Gilead a égale-
                    ment dû faire face à d’importantes pressions de la part de ses actionnaires.

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                    Les cellules CAR-T convoitées par Gilead et Celgene

                    Depuis quelques années, Gilead s’aventure au-delà de son terrain habituel des an-
                    tiviraux pour se frotter à d’autres univers. L’entreprise a maintenant fait son entrée
                    sur le marché des anti-inflammatoires grâce à un accord de licence fructueux avec
                    Galapagos sur le Filgotinib, tandis que le rachat de Kite Pharmaceuticals lui a
                    ouvert les portes du domaine très prisé des cellules CAR-T en oncologie. Celgene
                    s’est également lancé dans ce domaine avec l’acquisition de Juno Therapeutics
                    pour 9 milliards de dollars, en complément de son partenariat avec Bluebird Bio
                    sur les cellules CAR-T.

                    Dans le monde, les entreprises n’attendent pas leurs concurrentes
                    américaines pour opérer des rapprochements

                    La mise en œuvre de la réforme fiscale américaine n’étant pas atten-
                    due avant mi-2018, ce sont les grandes entreprises étrangères qui
                    lancent la nouvelle vague de fusions-acquisitions, et cela peut diffi-
                    cilement passer pour une coïncidence. Les géants Takeda au Japon,
                    Novo Nordisk au Danemark et Sanofi en France ont bien montré qu’ils
                    n’allaient pas attendre sagement leurs concurrents américains et ont
                    déjà lancé des offres sur les biotechs belges Tigenix et Ablynx.

                    Il reste désormais à voir si les acquisitions de l’an prochain seront menées
                    à bien (définition des prix, identification des synergies et impact le plus
                    faible possible sur la R&D existante pendant l’intégration). Quoi qu’il
                    en soit, l’effervescence croissante en matière de fusions-acquisitions
                    nous porte à croire que 2018 sera une année chargée pour les sociétés
                    biotechnologiques.

                    Argen-X : De nombreux essais en cours sur
                    des molécules tête de série

                    Argenx est une entreprise biopharmaceutique de stade clinique concevant et
                    développant rapidement un pipeline de thérapies différenciées à base d’anticorps
                    pour le traitement du cancer et de maladies auto-immunes.

                    Grâce à sa plateforme de découverte SIMPLE Antibody, la biotech élabore des
                    anticorps humains aux applications thérapeutiques distinctes visant des maladies
                    cibles complexes, qu’elle complète avec des technologies uniques d’ingénierie lui
                    permettant de créer des anticorps constituant une innovation réelle (« first-in-class
                    ») et/ou une amélioration majeure (« best-in-class »).

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                         Un moteur de R&D en bonne voie vers l’étape de validation («
                           proof-of-concept »)

                    Le premier actif tête de série d’Argenx, l’ARGX-113, cible des maladies auto-im-
                    munes liées aux immunoglobulines G ou IgG (myasthénie grave, purpura throm-
                    bopénique immunologique, pemphigus vulgaris) et donne des résultats positifs
                    en posologie unique et multiple croissante sur des volontaires sains. Sa deuxième
                    molécule tête de série est l’ARGX-110 (anticorps anti-CD70), qui vise le marché en
                                     plein essor de l’immunothérapie anticancéreuse. Il a présenté une
                                      activité biologique probante sur des sous-ensembles de patients
                                      atteints de lymphome cutané à cellules T (CTCL), ainsi que de
                                      leucémie myéloblastique aiguë (LMA).

                                                    Perspectives 2018

                                        Une actualité particulièrement riche au second semestre.
                                        ARGX-113 : les premiers résultats des essais de phase II dans
                                         le purpura thrombopénique immunologique (ITP) et les résul-
                    tats intermédiaires dans le pemphigus vulgaris seront publiés au second semestre
                    2018. Les essais relatifs à la myasthénie grave devraient entrer en phase III avant la
                    fin 2018. ARGX-110 : les résultats complets de l’étape de validation de concept de la
                    phase II dans le CTCL en rechute/réfractaire et de la phase I/II dans la LMA devrai-
                    ent être publiés d’ici la fin 2018 (actualisation des données concernant la LMA au
                    second semestre 2018) et l’étude LMA passera à l’étape de validation de concept de
                    la phase II avant fin 2018.

                         Valorisation

                    Notre évaluation pointe vers un objectif de cours de 67 euros par action avec une
                    recommandation “Acheter”. L’entreprise dispose d’une excellente situation fi-
                    nancière (360 millions d’euros sur l’exercice 2017) depuis son introduction sur le
                    NASDAQ et son augmentation de capital en 2017.

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                    Biocartis : À la recherche de partenaires

                    Biocartis développe et commercialise des solutions de diagnostic moléculaire to-
                    talement intégrées, aux nombreuses applications, permettant d’offrir aux patients
                    des soins rapides et de grande qualité, à partir d’une technologie gérant simultané-
                    ment plusieurs types d’analyses. Son activité est essentiellement tournée vers les
                    tests oncologiques.

                    Biocartis aspire à transformer le marché international des produits
                    de diagnostic en procurant un accès instantané à des solutions
                    médicales personnalisées à des patients dans le monde entier.
                    L’entreprise ambitionne de devenir un leader mondial des diagnos-
                    tics moléculaires (MDx) grâce à sa plateforme Idylla.

                    Idylla est un système propriétaire innovant de diagnostic in vitro
                    marqué CE, qui génère des informations moléculaires de haute
                    fiabilité (« bonnes au premier essai ») à partir de tous les types
                    d’échantillon biologique (y compris biopsies fixées au formol et
                    incluses en paraffine), pour faciliter et accélérer le diagnostic, puis
                    le choix et le suivi du traitement. Il nécessite peu de manipulation,
                    ce qui réduit les coûts salariaux et garantit un taux de réussite plus
                    élevé.

                    En 2017, Biocartis s’est concentré davantage sur le domaine de
                    l’oncologie, tout en recherchant exclusivement des partenariats
                    dans le domaine des maladies infectieuses. Trois lancements de
                    produits sont attendus en 2018 : le test de biopsie liquide ctEGFR
                    pour le cancer du poumon, le test MSI pour le cancer colorectal et la biopsie liquide
                    ctESR1, premier test du cancer du sein développé par l’entreprise en partenariat
                    avec LifeArc. Pour 2018, la société a prévu entre 250 et 275 ventes de son appareil
                    Idylla, comme l’année précédente. Elle devrait doubler ses volumes de cartouches
                    par rapport à 2017, avec un objectif de 140 000 à 150 000 ventes.

                    Notre évaluation basée sur les flux de trésorerie actualisés aboutit à un objectif de
                    cours de 16 euros par action, avec recommandation “Acheter”.

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                    Bone Therapeutics : derniers stades avant le
                    lancement de PREOB contre l’ostéonécrose de la
                    hanche

                    Bone Therapeutics a mis au point une thérapie cellulaire révolutionnaire indiquée
                    pour la prévention et la réparation des fractures. Son approche repose sur l’utili-
                    sation de cellules de moelle osseuse différenciées et administrées par chirurgie
                    mini-invasive.

                    L’entreprise se concentre sur des produits de réparation et de prévention des
                    fractures osseuses. Ses deux produits, PREOB (autologue) et ALLOB (allogénique),
                    ciblent cinq indications et offrent un potentiel d’extension à d’autres indications. En
                    2016, Bone Therapeutics a fait le choix d’opérer un recentrage total sur sa straté-
                    gie allogénique en Europe et aux États-Unis en lançant un premier produit sur le
                    marché.

                    Les indications ciblées font actuellement l’objet de traitements mal adaptés, qui
                    requièrent un acte chirurgical invasif, source d’inconfort pour le patient, ou pour
                    lesquelles il n’existe tout simplement pas de solution. En revanche, les ostéoblas-
                    tes de Bone Therapeutics stimulent la réparation naturelle, et leur administration
                    ne prend pas plus de vingt minutes.

                    Plusieurs programmes d’essais de phase II (ALLOB) et phase III (PREOB) sont
                    actuellement en cours. Le recrutement des patients de l’étude de phase I/IIa dans
                    la fusion vertébrale avec ALLOB a été achevé au 1er trimestre 2018 et les résultats
                    des essais sur 32 patients sont attendus pour mi-2019. Conduits sur 15 patients et
                    publiés au 3e trimestre 2017, les résultats intermédiaires de l’étude de phase IIa
                    dans les fractures en retard de consolidation avec ALLOB ont permis
                    de clôturer l’étude plus tôt que prévu. La phase
                    IIb devrait démarrer au second semest-
                    re 2018. Les résultats intermédiaires des
                    essais de phase III du PREOB dans l’os-
                    téonécrose de la hanche seront publiés au
                    3e trimestre 2018. S’ils sont positifs, il est
                    possible que l’étude puisse s’achever à ce
                    stade.

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                    L’entreprise disposait d’une trésorerie de 8,4 millions d’euros fin 2017 (avec une
                    consommation de 11,9 millions d’euros). En mars 2018, elle a procédé à une aug-
                    mentation de capital réussie de 19,3 millions d’euros, qui lui donne les moyens de
                    poursuivre les essais en cours et en projet.

                    Valorisation : Objectif de cours de 11 euros et recommandation “Acheter”.

                    Celyad : De grandes attentes autour du CYAD-01

                    Celyad est une biotech axée sur la découverte et le développement de thérapies
                    cellulaires révolutionnaires. Elle concentre ses travaux dans le domaine de l’immu-
                    no-oncologie, dans lequel elle met au point des cellules naturellement présentes
                    dans l’organisme qui débloquent la capacité des patients à combattre la maladie.

                    Le principal actif de la société, qui suscite une grande attention, est une technologie
                    unique en immuno-oncologie de cellules CAR-T, basée sur les récepteurs chiméri-
                    ques de cellules tueuses naturelles (NK). Cette technologie diffère des cellules CAR
                    CD19 car elle cible les leucémies au travers des ligands de récepteurs activateurs
                    des cellules tueuses, mais également en raison de son efficacité contre les tumeurs
                    solides.

                    CYAD-01 est en cours de test avec l’étude de phase I THINK dans des indications de
                    tumeurs solides et hématologiques. Parmi les 7 indications testées, les meilleurs
                    résultats ont été obtenus dans le cancer colorectal (CRC) et la LMA. 15 patients ont
                    été traités au total. Une (première) activité clinique a été observée pour 4 patients
                    atteints de CRC dans la cohorte
                    des tumeurs solides et pour les 3
                    patients atteints de LMA dans la co-
                    horte des tumeurs hématologiques.
                    Une modification apportée récem-
                    ment au processus de fabrication a
                    permis d’augmenter le rendement
                    et de réduire les coûts de façon
                    considérable. En janvier 2018, un

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                    premier patient a été traité par ce nouveau protocole. Contrairement à d’autres
                    thérapies basées sur les cellules CAR-T, aucune inquiétude majeure en termes de
                    sécurité n’a été signalée pour CYAD-01.

                    Perspectives 2018 : L’entreprise disposait d’environ 34 millions d’euros de trésore-
                    rie fin 2017, ce qui devrait suffire pour garantir la pérennité de ses activités jusqu’au
                    1er semestre 2019. De nouvelles informations devraient être publiées au second
                    semestre 2018 concernant les taux de survie sans progression dans les cohortes
                    des tumeurs solides et hématologiques du programme THINK. CELYAD devrait éga-
                    lement déposer une IND (demande d’accord de nouveau médicament de recherche)
                    pour l’essai SHRINK de CYAD-101 dans le CRC (approche allogénique).

                    Valorisation : Nous émettons la recommandation “Acheter” avec un objectif de
                    cours de 48 euros par action.

                    Galapagos : Filgotinib et FPI en tête de liste

                    Galapagos est une biotech de développement clinique spécialisée dans la découver-
                    te et l’élaboration de médicaments à base de petites molécules aux modes d’action
                    novateurs dans des indications variées.

                    Son inhibiteur de JAK1 filgotinib fait l’objet d’un partenariat international avec
                    Gilead depuis décembre 2015 en vue de poursuivre le développement du produit
                    phare de Galapagos. L’entreprise a reçu un premier paiement de 725 millions de
                                                                    dollars sous forme de commissi-
                                                                       ons de licence de 300 millions de
                                                                         dollars et d’un investissement
                                                                           en actions de 425 millions de
                                                                            dollars. D’autres paiements
                                                                             d’étape pourraient se monter
                                                                             à 1,35 milliard de dollars,
                                                                             avec des redevances gradu-
                                                                             elles commençant à 20% et

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                    un partage des bénéfices dans les territoires de copromotion. Filgotinib est étudié
                    dans de multiples applications, afin de maximiser son potentiel de commercialisati-
                    on. Les premiers résultats de l’étude de phase III sur Filgotinib (GLPG/Gilead) dans
                    la polyarthrite rhumatoïde sont attendus au (début du) second semestre 2018, avec
                    l’analyse intermédiaire des essais de phase II dans la rectocolite hémorragique
                    (décision d’arrêt ou de poursuite des essais au 2nd trimestre 2018).

                    En 2017, Galapagos a publié des résultats prometteurs relatifs à la molécule
                    GLPG1690, un composé entièrement propriétaire ciblant la fibrose pulmonaire idio-
                    pathique (FPI). Malgré le faible nombre de patients soumis à l’étude et son absence
                    de puissance statistique, des améliorations ont été observées sur le plan clinique.
                    GLPG1690 est désormais en phase IIb avec deux autres candidats (mode d’action
                    différent, début de phase II pour la molécule GLPG1205) complétant la gamme des
                    produits de Galapagos visant la FPI

                    Le deuxième moteur de valeur de l’entreprise est le traitement de la mucoviscidose.
                    Ce projet, mené en collaboration avec AbbVie, vient concurrencer Vertex dans le
                    domaine des trithérapies. Les résultats intermédiaires de l’étude de phase I de la
                    trithérapie GLPG (2 premières études, avec AbbVie) seront publiés à la mi-2018.

                    Valorisation/trésorerie : Fin 2017, Galapagos présentait une position en trésorerie
                    de 1 152,4 millions d’euros et une consommation de 154,1 millions d’euros. Les
                    prévisions de consommation de trésorerie en 2018 sont comprises entre 220 et 240
                    millions d’euros (Galapagos conduira 13 programmes d’essais de phase II au cours
                    de l’année). Notre objectif de cours de 104 euros par action et notre recommanda-
                    tion “Acheter” reposent sur une évaluation par les flux de trésorerie actualisés/la
                    somme des parties (filgotinib et la gamme des thérapies FPI occupent une place
                    prédominante parmi les actifs de valeur).

                    KBC Securities recommande d’”acheter” la valeur avec un objectif de cours de
                    113 euros.

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                    Kiadis : Prêt pour l’essai de phase III de
                    l’ATIR101

                    Kiadis Pharma est une société biopharmaceutique de stade clinique axée sur le dé-
                    veloppement de produits d’immunothérapie cellulaire pour un traitement plus sûr
                    et plus efficace des cancers du sang et des maladies du sang héréditaires.

                    Kiadis Pharma a développé un produit d’immunothérapie cellulaire appelé ATIR101
                    pour limiter les risques liés à la transplantation de cellules souches haplo-iden-
                    tiques chez les patients atteints d’un cancer du sang. Les solides résultats de la
                    phase IIb montrant une nette réduction de la mortalité liée à la transplantation et
                    une hausse de l’avantage de survie globale ont permis à la société de demander un
                    agrément conditionnel en 2017.

                    Le produit tête de série ATIR101 est composé de cellules immunitaires prélevées
                    chez le donneur et le patient. En mélangeant leurs cellules T, les cellules T du
                    donneur sont activées et intègrent un composite qui est toxique pour ces cellules
                    après une légère exposition. Ainsi, seules les cellules T du donneur qui vont en fait
                    protéger le patient plutôt que de réagir contre lui sont injectées après la transplan-
                    tation des cellules souches.

                    Perspectives : Kiadis a lancé l’étude pivot de phase III qui pour la première fois
                    compare directement l’ATIR101 au protocole de Baltimore, avec un premier patient
                    traité en décembre. Le principal catalyseur demeure l’obtention de l’agrément
                    conditionnel pour l’ATIR101 dans l’UE (4e trimestre 2018), qui pourrait permettre
                    une mise sur le marché européen au 2nd semestre 2019. Le calendrier prévoit un
                    lancement potentiel aux États-Unis pour 2021.

                    La société s’est recapitalisée tout au long de l’année et nos estimations tablent sur
                    une position en liquidités d’environ 27 millions d’euros à fin 2017.

                    Valorisation : Notre modèle de valorisation, qui inclut une éventuelle extension vers
                    de nouveaux marchés pour l’ATIR101, indique un objectif de cours de 12,5 euros
                    par action, ce qui justifie la recommandation “Acheter”.

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                    MDxHealth : Une reprise prudente
                    après une année difficile

                    MDxHealth est une société de diagnostic moléculaire qui
                    commercialise et développe des tests visant à améliorer le
                    diagnostic et le traitement du cancer urologique.

                    Les tests de MDxHealth utilisent sa technologie exclusive de méthyla-
                    tion des gènes ou ses biomarqueurs moléculaires. Les tests commerciaux qui en
                    découlent fournissent aux médecins des données exploitables qui leur permettent
                    d’établir des diagnostics, des pronostics de risque de récurrence, des prévisions de
                    stratification de patients ou de réponse thérapeutique. L’augmentation des cancers
                    urologiques et l’engouement croissant pour les biopsies liquides constituent la
                    boîte de Petri parfaite pour la croissance de MDxHealth. Ce type de tests est de plus
                    en plus populaire dans la mesure où ils réduisent l’inconfort des patients.

                    ConfirmMDx (un test de biopsie solide pour le cancer de la prostate) constitue la
                    principale source de revenus de la société. Malgré une faible hausse des volumes
                    en 2017 due à plusieurs incidents imprévus, le 4e trimestre indique un début de
                    reprise pour le test. SelectMDx poursuit son envolée et la société envisage d’étend-
                    re l’utilisation du test pour inclure la surveillance du patient. En 2017, la société a
                    lancé AssureMDx, son troisième produit propriétaire, effectuant ainsi ses premiers
                    pas dans le domaine du cancer de la vessie.

                    Perspectives 2018: MDxHealth continue de faire preuve d’un optimisme prudent et
                    vise actuellement un objectif de croissance des revenus des produits et des ser-
                    vices supérieur au niveau de 2017. La prudence observée concernant les objectifs
                    de 2018 est compréhensible dans la mesure où les objectifs fixés pour 2017 ont
                    dû être revus à la baisse en fin d’année. Grâce à l’extension des forces de ventes
                    aux États-Unis et au code CPT de ConfirmMDx et SelectMDx devraient connaître
                    un intérêt grandissant et venir booster les ventes. Ce dernier devrait entraîner une
                    meilleure comptabilisation des revenus sur le test en réduisant les refus de paie-
                    ment. Valorisation : Sur la base de nos estimations actuelles pour ConfirmMDx,
                    SelectMDx et AssureMDx, notre valorisation tend vers 4,9 euros par action avec
                    une recommandation “Acheter”.

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                                                                             Mithra : L’E4
                                                                             sous les feux
                                                                             de la rampe
                                                                             avec Donesta et
                                                                             Estelle

                                                                          Mithra est une société de
                                                                          stade clinique axée sur les
                                                                          produits à base d’Estetrol
                    (E4) et les génériques complexes dédiés à la santé de la femme.

                    Les projets de développement de Mithra se concentrent sur les produits à base
                    d’E4, notamment avec Estelle®, un contraceptif en phase III dans l’UE avec des
                    résultats attendus au 3e trimestre 2018 et au 1er trimestre 2019 pour les essais
                    aux États-Unis. Donesta® pour le traitement hormonal (TH) est actuellement en
                    phase II et les premiers résultats des essais d’E4Relief seront publiés à la fin du 1er
                    trimestre 2018. Mithra envisage de mettre en place un partenariat avec Estelle®
                    après l’essai de phase III actuellement en cours dans la perspective d’une commer-
                    cialisation à l’échelle mondiale. Un partenariat pour Donesta® est planifié après la
                    phase II. Pour le Japon et les pays de l’ASEAN, Mithra a signé un accord avec Fuji
                    Pharma pour Estelle® (2016) et Donesta® (2017). Pour l’Amérique du Sud, la socié-
                    té a signé un accord avec la société brésilienne Libbs pour Estelle.

                    Mithra dispose d’une solide expertise en interne dans le domaine des solutions
                    hormonales. Elle explore en permanence le marché des médicaments pour la santé
                    de la femme (dont les brevets arrivent à échéance), sur lequel elle peut exploiter
                    son expertise dans des solutions thérapeutiques complexes. Ses trois principaux
                    produits sont : Tibelia® pour les traitements hormonaux, Zoreline® pour le cancer
                    et Myring™ pour la contraception. Pour Myring™, un accord d’approvisionnement/
                    distribution a été signé avec Mayne Pharma aux États-Unis et Gynial en Autriche.
                    Lancement dans l’UE et aux États-Unis en 2018. Des discussions sont actuellement
                    en cours avec d’autres partenaires régionaux spécialisés pour le panel de solutions
                    thérapeutiques complexes.

                    Perspectives 2018 : Pour Donesta®, les premiers résultats de l’essai de phase II de
                    l’E4Relief sont prévus au 1er semestre 2018, et pour Estelle®, les résultats de l’es-
                    sai de phase III pour l’E4Freedom sont attendus au 3e trimestre 2018 pour l’UE et la
                    Russie et au 1er trimestre 2019 pour les États-Unis et le Canada. Parallèlement à
                    la publication de ces résultats, nous devrions également avoir une vue plus précise
                    sur les principaux partenaires pharmaceutiques. L’autorisation de marché pour
                    Myring™ devrait être accordée en 2018 (2e trimestre pour l’UE, 2nd semestre pour
                    les États-Unis).

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TOPIC Les biotechs à la Bourse de Bruxelles

                    Valorisation : À la suite de notre évaluation par la
                    somme des parties, nous fixons notre cours cible
                    à 20,5 euros par action avec une recommandation
                    “Acheter”.

                    Thrombogenics : Rétinopathie diabétique :
                    trésorerie de 116 millions d’euros, données du
                    1er trimestre 2018
                    ThromboGenics est une société biopharmaceutique spécialisée dans le développe-
                    ment de traitements des maladies oculaires liées au diabète, telles que la rétinopa-
                    thie diabétique et l’œdème maculaire diabétique.

                    Concepteur de thérapies destinées au traitement des maladies oculaires liées au
                    diabète, ThromboGenics a quatre traitements novateurs en cours de développe-
                    ment dans le domaine de la rétinopathie diabétique (RD) et de l’œdème macu-
                    laire diabétique (OMD). Les résultats cliniques du THR317 anti-PlGF (facteur de
                    croissance placentaire) pour l’essai de phase II pour la RD sont attendus au 1er
                    trimestre 2018. Ses deux autres programmes, toujours au stade préclinique, sont
                    le THR687 (antagoniste de l’intégrine) et le THR149 (inhibiteur de la kallikréine
                    plasmatique). Le développement clinique de ces deux programmes est prévu au 1er
                    semestre 2018.

                    Jetrea, le produit tête de série de ThromboGenics est désormais agréé dans 54
                    pays pour l’adhérence vitréo-maculaire (AVM) et la traction vitréo-maculaire (TVM).
                    ThromboGenics a également initié un projet de start-up autonome tierce baptisé
                    Oncurious avec BioInvent International. La phase I/IIa du TB403 (anti-PlGF) pour le
                    traitement du médulloblastome a été lancée.

                    Perspectives 2018 : Les premiers résultats cliniques du THR317 seront communi-
                    qués au 1er trimestre 2018 lorsque les retours sur le critère d’évaluation principal
                    de l’étude de phase II avec l’anti-PlGF dans la RD seront disponibles. Si les re-
                    tours sont positifs, la société pourra poursuivre le développement de cet actif et le
                    tester dans le cadre d’un essai de phase IIb. Il est prévu que les deux programmes
                    précliniques, THR687 et THR149, fassent l’objet d’une étude de phase I/IIa au 1er

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