Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes

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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Cinéma
janvier – février 2021
Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Sommaire                                    Les invités du cinéma
                                                                                                                                    Emmanuelle Prétot, scénariste et réalisatrice
                                                                                p. 6    Bo Widerberg, cinéaste rebelle
                                                                                                                                    Le Quartier du corbeau, mardi 12 et mercredi 20
                                                                                        du 11 au 21 janvier & du 20 au 27 février
                                                                                                                                    janvier à 19h
                                                                                        au Kursaal
                                                                                                                                    Association Poursuivre
                                                                                p. 10   Filmer l’invisible Kongo / L’Angle mort
                                                                                                                                    Les Enfants du 209…, jeudi 14 janvier à 9h30
                                                                                        du 13 au 20 janvier au Kursaal
                                                                                                                                    Ida, jeudi 21 janvier à 9h30
                                                                                                                                    Hiroshima mon amour, jeudi 18 février à 9h30
                                                                                p. 12   Poursuivre 4 jeudis du cinéma
                                                                                                                                    La Cordillère des songes, jeudi 25 février à 9h30
                                                                                        jeudis 14 & 21 janvier, 18 & 25 février
                                                                                        au Kursaal
                                                                                                                                    Ida Hekmat, maîtresse de conférences, département
                                                                                                                                    d’allemand de l’université de Franche-Comté
                                                                                p. 13   Cinékino Benni
                                                                                                                                    Benni, vendredi 15 janvier à 18h30
                                                                                        du 14 au 16 janvier au Kursaal
                                                                                                                                    Cyril Otz, mouvement Terres de Lien,
                                                                                p. 16   Ciné citoyen Douce France / À ma place
                                                                                                                                    Antoine Pingault & Fabien Maugan, ambassadeurs
                                                                                        du 14 au 21 janvier au Kursaal
                                                                                                                                    régionaux du film
                                                                                                                                    Douce France, samedi 16 janvier à 18h
                                                                                p. 17   Ciné scènes Rouge gorge
Licences d’entrepreneur de spectacles                                                   jeudi 21 janvier à 18h30 au Kursaal
1-1061735 1-1061736 2-1061737 3-1061738                                                                                             Marie-Pascale Dubé, metteure en scène, réalisatrice
Design graphique : Thomas Huot-Marchand                                                                                             Rouge gorge, jeudi 21 janvier à 18h30
Directrice de la publication : Anne Tanguy                                      p. 18   Vacances au cinéma
Rédaction : Jean-Michel Cretin, Lauren Scabello                                         du 11 au 17 février à l’Espace
Impression : L’imprimeur Simon, Ornans                                                                                              L’équipée de Folimage, studio de films d’animation
Papier : Fedrigoni arena natural rough 90 g                                                                                         Atelier Papiers découpés (Vacances au cinéma),
Couverture : Ådalen 31 ©Malavida | 4e de couverture : Mickey and                p. 22 Familles modernes Maternal / Mickey and
                                                                                                                                    du lundi 15 au vendredi 19 février à l’Espace
the Bear ©Wayna Pitch | page intérieure : Benni ©Ad Vitam Distribution                the Bear / L’Envolée
La Scène nationale de Besançon, Les 2 Scènes, est un établissement public
                                                                                      du 19 au 28 février au Kursaal
de coopération culturelle. Il est subventionné par le ministère de la Culture                                                       L’Acid, association du cinéma indépendant pour
– Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne-Franche-Comté,
                                                                                                                                    sa diffusion
la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Département du Doubs et la Ville          p. 26 Acid pop Si c’était de l’amour
de Besançon, et bénéficie du soutien du CNC - Centre national du Cinéma,                                                            Patric Chiha, réalisateur
                                                                                      du 20 au 25 février au Kursaal
de l’Onda - Office national de diffusion artistique, de la Sacem et du pro-                                                         Acid pop Si c’était de l’amour, samedi 20 février
gramme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse
                                                                                                                                    à 16h
2014-2020 dans le cadre du projet LaB e23.                                      p. 27   Cinéma en région Dominique Garing,
                                                                                        Vie des Hauts production
                                                                                                                                    Dominique Garing, réalisateur, producteur,
                                                                                        24 & 27 février au Kursaal
                                                                                                                                    scénariste
                                                                                                                                    Vie des Hauts production, mercredi 24 février à partir
                                                                                                                                    de 16h30

2                                                                                                                                                                                       3
Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
calendrier janvier — février 2021

au Kursaal                                                                                                                à l’Espace
janvier                                                       février                                                     février                                                  tarifs
lu. 11   17h     Le Quartier du corbeau                 p.7   je. 18 9h30    Hiroshima mon amour analyse           p.12   Vacances au cinéma
         19h     Ådalen 31                              p.8   ve. 19 16h30   Maternal                              p.23   je. 11   9h30     Youpi ! C’est mercredi          p.18   Ciné à l’unité
ma. 12   16h30   Ådalen 31                              p.8          18h30   Mickey and the Bear                   p.24            11h      Pat et Mat                      p.19   Plein tarif                                                  5€
         19h     Le Quartier du corbeau présentation    p.7          20h30   L’Envolée                             p.25            14h30    Minuscule : Les Mandibules...   p.20   Tarif réduit *                                               4€
me. 13   15h     Le Quartier du corbeau                 p.7   sa. 20 14h15   L’Envolée                             p.25   ve. 12 9h30       Pat et Mat                      p.19   Tarif spécial **                                             3€
         17h     Kongo                                 p.10          16h     Acid Pop Si c’était de l’amour                        10h30    Balade sonore à Planoise        p.20   Vacances au cinéma                                           3€
         18h30   L’Angle mort discussion               p.10                  masterclass + discussion              p.26            11h      Zibilla ou la vie zébrée        p.19
je. 14   9h30    Les Enfants du 209… analyse           p.12          19h     café-ciné                                             14h30    La Guerre des boutons           p.20   Carte cinéma (10 places)
         14h15   Douce France                          p.16          20h     Un flic sur le toit                    p.9            16h15    Courts métrages Pontarlier      p.21   Plein tarif                                                40 €
         16h30   Benni                                 p.13   di. 21 15h30   La Beauté des choses                   p.9   sa. 13 11h        Youpi ! C’est mercredi          p.18   Tarif réduit *                                             35 €
         19h     À ma place                            p.16          18h     Un flic sur le toit                    p.9            14h30    Courts métrages Pontarlier      p.21   Tarif spécial **                                           25 €
ve 15.   17h     À ma place                            p.16   lu. 22 18h30   Si c’était de l’amour                 p.26            16h      Nausicaä de la vallée du vent   p.21
         18h30   Benni présentation / débat            p.13          20h30   Mickey and the Bear                   p.24   di. 14 11h        Zibilla ou la vie zébrée        p.19   * Personnes de 65 ans et plus, détenteurs de la carte Famille nombreuse,
                                                                                                                                                                                   personnes en situation de handicap, abonnés des structures culturelles
sa. 16   14h30   Benni                                 p.13   ma. 23 16h     Un flic sur le toit                    p.9   lu. 15 → ve. 19   9h30-12h30 | 14h-16h30                 partenaires de la région, abonnés annuels Ginko, sur présentation d’un
         16h30   café-ciné                                           18h30   Maternal                              p.23                     Atelier Papiers découpés        p.21   justificatif.
         18h     Douce France avant-première / débat   p.16          20h30   Si c’était de l’amour                 p.26   lu. 15 9h30       Zibilla ou la vie zébrée        p.19   ** Jeunes de moins de 26 ans, bénéficiaires des minima sociaux,
                                                                                                                                                                                   demandeurs d’emploi et détenteurs de la carte Avantages Jeunes, sur
di. 17   14h30   Kongo                                 p.10   me. 24 14h30   Mickey and the Bear                   p.24          11h        Youpi ! C’est mercredi          p.18   présentation d’un justificatif.
         16h     L’Angle mort                          p.10          16h30   La Vie sauvage des… rencontre         p.27          14h30      Nausicaä de la vallée du vent   p.21
         18h     Ådalen 31                              p.8          18h30   Ils ont eu raison du tore rencontre   p.27   ma. 16 9h30       Pat et Mat                      p.19   Informations : 03 81 87 85 85
lu. 18   17h     L’Angle mort                          p.10          20h     Un pin’s pour l’empereur rencontre    p.27          11h        Zibilla ou la vie zébrée        p.19   www.les2scenes.fr – cinema@les2scenes.fr
         19h     Kongo discussion                      p.10   je. 25 9h30    La Cordillère des songes analyse      p.12          14h30      Minuscule : Les Mandibules...   p.20
ma. 19   17h30   Kongo                                 p.10          16h     Si c’était de l’amour                 p.26          14h30      Balade sonore à Planoise        p.20
         19h     Douce France                          p.16          18h     La Beauté des choses                   p.9   me. 17 9h30       Youpi ! C’est mercredi          p.18
me. 20   14h30   Douce France                          p.16          20h30   Maternal                              p.23          11h        Pat et Mat                      p.19
         16h30   L’Angle mort                          p.10   ve. 26 15h30   La Beauté des choses                   p.9          14h30      La Guerre des boutons           p.20
                 Le Quartier du corbeau présentation                         L’Envolée

                                                                                                                                                                                   EM
         19h                                            p.7          18h                                           p.25
je. 21   9h30    Ida analyse                           p.12          20h     Un flic sur le toit                    p.9
         12h30   À ma place                            p.16   sa. 27 14h15   La Vie sauvage des animaux…           p.27
         16h     Ådalen 31                              p.8          16h     L’Envolée                             p.25
         18h30   Rouge gorge rencontre                 p.17          18h     Mickey and the Bear                   p.24                                                            Café-ciné
                                                                     20h     La Beauté des choses                   p.9                                                            Pour être informé en amont ou participer aux choix de
                                                              di. 28 16h     Mickey and the Bear                   p.24                                                            programmation à venir, en savoir plus sur les films et
La rétrospective Bo Widerberg continue                               18h     Maternal                              p.23                                                            sur ce que propose votre cinéma, le café-ciné est un
au cinéma Victor Hugo Lumière : Le Péché suédois,                                                                                                                                  espace privilégié de discussions et d’échanges entre
Amour 65, Elvira Madigan, Joe Hill seront                                                                                                                                          le programmateur et les spectateurs.
programmés du 3 au 16 février.                                                                                                                                                     Pour nous rejoindre et rester en contact, même en
                                                                                                                                                                                   période de confinement, envoyez votre adresse mail à
                                                                                                                                                                                   cinema@les2scenes.fr
                                                                                                                                                                                   Les prochains café-ciné au Kursaal (sous réserve) :
                                                                                                                                                                                   samedi 16 janvier à 16h30
                                                                                                                                                                                   samedi 20 février à 19h

4                                                                                                                                                                                                                                                             5
Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Du 11 au 21 janvier & du 20 au 27 février au Kursaal

Bo
Widerberg,
cinéaste
rebelle

Alors qu’ils connurent une vraie reconnaissance        des sentiments une matière première, lumineuse         lundi 11 janvier à 17h | mardi 12 à 19h* | mercredi 13 à 15h | mercredi 20 à 19h*
en leur temps, les films de Bo Widerberg étaient       et vibrante, une force autonome, à partir desquelles

                                                                                                              Le Quartier
devenus des trésors inaccessibles du cinéma            le cinéaste regarde le monde, en extrait sa beauté                                                               vers le bas par l’alcoolisme de son père. La beauté
suédois, cités ici et là par quelques cinéphiles pas   la plus pure et sa violence (sociale) la plus folle.                                                             du noir et blanc mais aussi l’époustouflante

                                                                                                              du corbeau
franchement remis de leur découverte. On les com-      D’où une mise en scène jamais psychologique,                                                                     direction d’acteurs font palpiter un monde entre
prend. Il est probable que la place écrasante          des plans habités et un montage audacieux,                                                                       les murs étroits d’un appartement où règnent
occupée sur le terrain du cinéma nordique              toujours prompts à saisir des états, des émotions                                                                le manque d’argent, la promiscuité et le sentiment
                                                                                                              1h30, Suède, 1963
par le maître Bergman y soit pour quelque chose.       au fil de motifs, d’éclats poétiques incroyablement                                                              déprimant d’une condition immuable. Mais
                                                                                                              avec Thommy Berggren, Christina Frambäck,
Comme les cinéastes de la Nouvelle Vague, qu’il        charnels et vivants. Pas étonnant que le nom                                                                     le montage ne suit en rien la morosité de ce train-
                                                                                                              Emy Storm
admire, c’est mû par un désir farouche de liberté      de Pierre-Auguste Renoir soit répété inlassable-                                                                 train. Le père chômeur et son fils adolescent ont
et de changement qu’il fait ses premiers pas           ment par le jeune garçon d’Ådalen 31, comme            1936, dans un quartier ouvrier de Malmö en Suède.         en commun un élan vital qui passe par la conviction
derrière la caméra. Dans ses premiers longs            un credo, au moment où il découvre les repro­          Anders, 18 ans, vit entre un père alcoolique              qu’un autre monde existe, plus coloré, plus vivant
métrages, Le Péché suédois (1963) ou Le Quartier       ductions de ses tableaux, car le cinéma                et une mère qui se tue au travail. Il tente d’échapper    – et pas seulement plus fortuné. Ainsi du plaisir
du corbeau (Oscar du meilleur film étranger            de Widerberg reste on ne peut plus fidèle à cette      à sa condition en devenant écrivain, son rêve.            avec lequel le père, devant son assiette maigrement
en 1965), apparaissent déjà tout ce qui fait           idée de la ­peinture comme art du jaillissement.       Il est prêt pour cela à bien des sacrifices...            garnie, évoque avec gourmandise les mets
la richesse du cinéma de Widerberg : l’art de faire    Amélie Dubois, Les Inrocks                                                                                       et les alcools qu’il goûta jadis, et s’essuie la bouche
                                                                                                              On n’a pas fini de redécouvrir le suédois Bo              avec des serviettes brodées du nom des hôtels qu’il
                                                                                                              Widerberg, dont ce Quartier du corbeau est sans           fréquentait pour affaires. De cet hédonisme dérobé
                                                                                                              doute le film le plus intime – car situé dans le recoin   à la misère, Anders a hérité ; reste à savoir
                                                                                                              décati de Malmö où il a grandi – et le plus               ­comment il s’en servira pour s’extraire du quartier
                                                                                                              ­formellement parfait. Nous sommes en 1936,                sans lui tourner le dos. Partir sans trahir : cette
                                                                                                               à la veille d’une élection qui pourrait voir              extirpation est ici relatée avec un humour,
Cette rétrospective exceptionnelle se prolongera       En partenariat avec le cinéma Victor Hugo Lumière.      des ­députés nazis entrer au Parlement de Suède.          une ­justesse et une émotion inoubliables.
au cinéma Victor Hugo Lumière avec les projections     Avec le soutien de l’ADRC, agence pour le développe-    Cette chronique familiale raconte la naissance d’une      Charlotte Garson, revue Études
des films Le Péché suédois (1963), Amour 65            ment régional du cinéma.                                vocation d’écrivain chez Anders, jeune ouvrier tiré
(1965), Elvira Madigan (1967) et Joe Hill (1971)
du 3 au 16 février.

                                                                                                                                                                        → *présenté par Emmanuelle Prétot, scénariste
                                                                                                                                                                        et réalisatrice

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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
samedi 20 février à 20h* | dimanche 21 à 18h |         dimanche 21 février à 15h30 | jeudi 25 à 18h |
                                                                                                                  mardi 23 à 16h | vendredi 26 à 20h                     vendredi 26 à 15h30 | samedi 27 à 20h

                                                                                                                  Un flic sur le toit                                    La Beauté des choses
                                                                                                                  1h47, Suède, 1976                                      2h, Suède, 1995
                                                                                                                  avec Carl-Gustaf Lindstedt, Sven Wollter,              avec Johan Widerberg, Marika Lagercrantz,
                                                                                                                  Thomas Hellberg                                        Tomas von Brömssen
                                                                                                                                                                         Ours d’argent – festival de Berlin 1996
lundi 11 janvier à 19h | mardi 12 à 16h30 | dimanche 17 à 18h | jeudi 21 à 16h                                    Suède, années 70. Le commissaire Nyman,
                                                                                                                  figure controversée de la police suédoise, malade,     1943. Alors que ses camarades de classe ne parlent

Ådalen 31                                               poétique et impressionniste. Il réalise un tableau        est retrouvé égorgé dans sa chambre d’hôpital.         que de sexualité, un amour interdit naît entre Stig,
                                                        magnifique d’une famille suédoise et surtout              Le commissaire Beck est chargé de l’enquête.           jeune lycéen et son professeur Viola. Stig est attiré
                                                        du monde ouvrier de son pays, tout cela en filmant        Il apparaît progressivement que Nyman était            par cette femme belle et mature, Viola aime chez
1h50, Suède, 1969
                                                        par petites touches. Les protagonistes sont aussi         un policier particulièrement odieux, mais couvert      Stig sa jeunesse et son innocence. Mais il rencontre
avec Roland Hedlund, Peter Schildt, Kerstin Tidelius,
                                                        des adolescents, témoins de cette grève, tout             par sa hiérarchie.                                     fortuitement Frank, le mari de Viola, représentant
Grand prix spécial du jury – festival de Cannes 1969
                                                        en se trouvant à une étape charnière de leur                                                                     de commerce, alcoolique et fantasque. Une étrange
1931. À Ådalen, au nord de la Suède, la grève           existence, puisqu’ils s’éveillent à la fois               Un film policier confié à un réalisateur anticonfor-   relation d’amitié va naître entre eux.
a débuté depuis 93 jours. Kjell Andersson, fils         à la conscience sociale et politique et aux sens.         miste : cette formule a rarement aussi bien
d’un docker, s’éprend d’Anna, la fille d’un directeur   Le cinéaste s’attarde sur leur vie familiale et amou-     fonctionné qu’avec cette adaptation de L’Abominable    Le cinéaste surprend par la sensualité de sa mise
d’usine. Les revendications se durcissent quand         reuse, avec une prédilection pour les digressions         Homme de Säffle, du fameux duo Sjöwall-Whalöö,         en scène d’abord suggestive avant d’aller frontale-
les patrons font appel à des ouvriers d’autres          contemplatives qui renforcent le côté pictural            le couple qui inventa le personnage de l’inspecteur    ment vers l’érotisme. Il recoupe alors une théma-
provinces, pour faire le travail des grévistes.         de l’œuvre. Un autre intérêt d’Ådalen 31 est              Martin Beck. Ce Maigret nordique a droit ici à un      tique au cœur d’Elvira Madigan, la peinture d’un
Tandis que le ton monte entre les forces de l’ordre     sa capacité à greffer des préoccupations sociétales       traitement de première classe, cinématographique-      amour aussi précieux qu’interdit, condamné
et les dockers, les deux jeunes amoureux prennent       de la fin des années 60 à un cadre historique             ment parlant, et à une intrigue aux petits oignons.    à s’exercer à l’abri des jugements extérieurs.
cruellement conscience des barrières sociales           des années 30. La sexualité des jeunes, l’émancipa-       Grandes scènes d’action tournées dans Stockholm,       L’acceptation de pulsions, un temps refoulées,
qui menacent de les séparer.                            tion de la femme ou l’avortement y sont évoqués           crash d’hélicoptère, au fil de l’enquête, la peur      se double chez Stig des découvertes de la sensualité
                                                        sans détour, de même que la condition ouvrière.           monte sur la ville. Mais, tout en respectant           et des sentiments, avant que l’entrée en scène
Widerberg reconstitue ici les terribles grèves qui      Impressionniste et intimiste à la fois, cette reconsti-   les ingrédients de cette production commerciale        de Frank ne contribue à aiguiser son regard sur
touchèrent la Suède en 1931 et qui débouchèrent         tution historique bouleverse par son intense              qui eut, en Suède, un énorme succès, le singulier      l’art et sur le monde. L’éveil du corps et de l’esprit
sur l’instauration d’une démocratie sociale parmi       humanité et la grâce infinie de sa réalisation.           Bo Widerberg décale son regard. Il introduit           sont dépeints comme des outils d’élévation sociale.
les plus évoluées du siècle. Tout en restant fidèle     Un pur moment de bonheur cinématographique.               un réalisme brut, une vérité qui détonne, impres-      Le cinéaste est moins préoccupé par l’idée de pan-
au matériau historique, il évite les pièges             Gérard Crespo, À voir à lire                              sionne. Considéré, à sa sortie, comme un pamphlet      ser les plaies du passé ou du présent que d’affronter
de la reconstitution historique académique                                                                        contre un État policier gangrené par la haine qu’il    sereinement et suffisamment armé, l’avenir.
ou du film militant, préférant un traitement                                                                      a générée, Un flic sur le toit apparaît aujourd’hui    Élégant, délicat, savant, charnel, libre, soutenu
                                                                                                                  comme une œuvre prophétique sur une société            par une somptueuse photographie, La Beauté
                                                                                                                  où surgit une violence nouvelle. Un monde sous         des choses n’est en rien l’œuvre funeste ou testa-
                                                                                                                  la menace de la terreur et de la paranoïa. Le nôtre.   mentaire de Bo Widerberg, plutôt celle d’une
                                                                                                                  Frédéric Strauss, Télérama                             éblouissante seconde jeunesse.
                                                        → présenté par Olivier Assayas, 3’27, un entretien                                                               Vincent Nicolet, Culturopoing
                                                        filmé et produit par LaCinetek, la cinémathèque
                                                        des réalisateurs. Avec le soutien de l’ADRC.
                                                                                                                          → *précédé du café-ciné à 19h,
                                                                                                                  EM le rendez-vous des spectateurs, ouvert à tous
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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Filmer                                               Et si les superpouvoirs ne servaient à rien ?
                                                     Le fantastique peut-il être un genre réaliste ?

l’invisible
                                                     Comment filmer l’invisible ? Questions restées
                                                     en suspens au printemps dernier et que l’on
                                                     se posera en janvier grâce à ces deux films pro-
                                                     grammés en partenariat avec l’Acid, association
                                                     de cinéastes indépendants.

                                                                                                             mercredi 13 janvier à 18h30* | dimanche 17 à 16h | lundi 18 à 17h | mercredi 20 à 16h30

                                                                                                             L’Angle mort                                           Cinéastes trop rares dans le paysage cinémato­
                                                                                                                                                                    graphique français, Pierre Trividic et Patrick-Mario
                                                                                                                                                                    Bernard nous offrent un film fantastique, un conte
                                                                                                             Patrick-Mario Bernard, Pierre Trividic –
                                                                                                                                                                    où les fées se penchent sur un berceau, catapulté
                                                                                                             1h45, France, 2019
                                                                                                                                                                    dans une ville contemporaine de souterrains,
                                                                                                             avec Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré,
mercredi 13 janvier à 17h | dimanche 17 à 14h30 |    immuables sont toujours à l’œuvre. Avec un réel                                                                de nuits illuminées et de jours trop crus.
                                                                                                             Golshifteh Farahani
lundi 18 à 19h* | mardi 19 à 17h30                   brio, les réalisateurs parviennent, scène après                                                                Après Dancing et L’Autre, ils élaborent un nouvel
                                                     scène, à laisser l’invisible imprimer sa marque sur     Dominick Brassan a le pouvoir de se rendre             espace intérieur et métaphysique où leur person-

Kongo                                                l’image, engageant derrière eux notre propre            invisible. Il ne s’en sert pas beaucoup. À quoi bon,   nage principal, Dominick, s’abrite maladroitement
                                                     croyance, qui est aussi celle que nous avons dans       d’ailleurs ? Il a fait de son pouvoir un secret        de la violence du monde. Cette fois, ils lui confèrent
                                                     un certain pouvoir magique du cinéma. Kongo             vaguement honteux, qu’il dissimule même à sa fian-     une aura concrète, visible, dont l’explication
Hadrien La Vapeur, Corto Vaclav –
                                                     déroule ainsi un formidable récit, constamment          cée, Viveka. Et puis vient un jour où le pouvoir       surnaturelle ouvre à l’intime une brèche entre
1h10, France, 2019
                                                     relancé par l’imprévisibilité d’un réel qui surpasse,   se détraque et échappe à son contrôle en boulever-     le réalisme politique et l’art de faire tourner devant
À Brazzaville, un monde invisible régit le monde     par endroits, les meilleures de nos fictions.           sant sa vie, ses amitiés et ses amours.                la lanterne des images fortes et énigmatiques.
visible. L’apôtre Médard se démène pour guérir       À ­travers le personnage de Médard, l’apôtre                                                                   Dominick est doué d’une force vitale qui ne va pas
les malades victimes de mauvais sorts. Mais sa vie   tourmenté, c’est aussi la résistance d’un pays                                                                 de soi. Corps nu, il incarne la violence d’être noir
bascule lorsqu’on l’accuse publiquement de prati-    aux puissances colonisatrices qui se manifeste,                                                                dans une société discriminante rappelant peut-être
quer la magie noire.                                 avec une sensibilité aux êtres et aux choses qui                                                               le Ralph Ellison de Invisible Man. Son cheminement
                                                     en fait tout le prix et la beauté. Kongo est un film                                                           ouvre pourtant à l’angoisse commune de vieillir,
Kongo avec un « k » évoque le royaume séculaire      d’aventure. Un film à suspens gouverné                                                                         et celle diffuse et entêtante de ne vivre sa vie
de cette zone de l’Afrique Centrale, mis à bas       par les esprits.                                                                                               qu’à moitié.
par l’arrivée des colons portugais au XVIe siècle.   Clément Schneider et Diego Governatori, cinéastes                                                              Aurélia Barbet et Laure Vermeersch, cinéastes
Le temps a passé depuis, mais des forces

                                                     → *suivi d’une discussion                                                                                         → *suivi d’une discussion

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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Poursuivre                                                                                                         Cinékino
                                                                                                                                                                             Un rendez-vous avec le cinéma allemand organisé
                                                                                                                                                                             en partenariat avec le département d’allemand
                                                                                                                                                                             de l’université de Franche-Comté et l’association
                                                                                                                                                                             pour le développement de l’allemand en France.

Mémoire, traces, oubli… quatre journées programmées
avec l’association Poursuivre pour voir les films autrement
et prendre le temps de la réflexion. Présentés et projetés
le matin à 9h30, les films sont ensuite analysés lors
de discussions.

jeudi 14 janvier à 9h30                                 jeudi 18 février à 9h30                                    jeudi 14 janvier à 16h30 | vendredi 15 à 18h30* | samedi 16 à 14h30** au Kursaal

Les Enfants du 209,                                     Hiroshima, mon amour
                                                                                                                   Benni (Systemsprenger)                                    Avec la même intensité, elle parvient à plonger
rue Saint-Maur, Paris Xe                                Alain Resnais – 1h31, France, 1959
                                                                                                                                                                             dans le malaise voire l’effroi qu’inspire Benni lors
                                                                                                                                                                             de ses déchaînements de violence verbale
                                                        avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada                           Nora Fingscheidt – 1h58, Allemagne, 2019
Ruth Zylberman – 1h40, France, 2017                                                                                                                                          et ­physique, tout en rendant proche et terriblement
                                                                                                                   avec Helena Zengel, Albrecht Schuch,
                                                        Une actrice se rend à Hiroshima pour tourner un film                                                                 attachante cette fillette consumée par sa vaine quête
                                                                                                                   Gabriela Maria Schmeide
La réalisatrice a choisi au hasard un immeuble dont     sur la paix. Elle y rencontre un Japonais qui devient                                                                d’amour maternel, rejetée et déplacée au gré
                                                                                                                   Meilleur premier film – festival de Berlin 2019
elle ne savait rien. Pendant plusieurs années,          son amant, mais aussi son confident. Il lui parle                                                                    de ses accès de rage. À l’opposé de la plupart
elle a enquêté pour retrouver les anciens locataires    de sa vie et lui répète « Tu n’as rien vu à Hiroshima ».   Benni a neuf ans. Négligée par sa mère, elle est          des films sur l’enfance à la marge, Benni ne se veut
du 209, rue Saint-Maur, et reconstituer l’histoire      Elle lui parle de son adolescence à Nevers pendant         enfermée depuis sa petite enfance dans une vio-           pas une charge contre les services sociaux. Nora
de cette petite communauté humaine pendant              la Seconde Guerre mondiale, de son amour pour              lence qu’elle n’arrive plus à contenir. Prise en charge   Fingstcheidt a enquêté dans les institutions
l’Occupation. Elle les a retrouvés à Paris, en ban-     un soldat allemand et de l’humiliation qu’elle a subie     par les services sociaux, elle n’aspire pourtant qu’à     et partagé le quotidien de ses travailleurs sociaux,
lieue, en province, à Melbourne, New York               à la Libération.                                           être protégée et retrouver l’amour maternel qui lui       régulièrement sur la corde raide entre une distance
et Tel Aviv. Elle les a filmés, ainsi que les pierres                                                              manque tant. De foyer en foyer, son assistante            professionnelle nécessaire et un investissement
et les habitants de l’immeuble aujourd’hui,             jeudi 25 février à 9h30                                    sociale et Micha, un éducateur, tentent tout pour         émotionnel inévitable mais souvent douloureux.
pour ­saisir les traces d’une intimité brisée.                                                                     calmer ses blessures et l’aider à trouver une place       Sa réalisation, énergique et colorée, favorise
                                                        La Cordillère des songes                                   dans le monde.                                            l’empathie en nous immergeant dans le chaos
jeudi 21 janvier à 9h30                                                                                                                                                      intérieur de Benni. L’interprétation exceptionnelle
                                                        Patricio Guzmán – 1h25, Chili, 2019
                                                                                                                   Nora Fingscheidt signe avec son premier long-mé-          d’Helena Zengel, ange blond, aux grands yeux bleus
Ida                                                     Les quarante-six années d’exil passées loin du Chili,      trage une œuvre d’une impressionnante justesse            et à la peau diaphane lui permet d’incarner tous
                                                        où il est né en 1941, Patricio Guzmán les a vécues         qu’elle puise en partie dans sa propre expérience :       les paradoxes de son personnage, tendre et violent,
Pawel Pawlikowski – 1h19, Pologne, 2014
                                                        sans que jamais ne se dissipent les fumées                 «J’ai toujours eu envie de faire un film sur              désespéré et joyeux. Beau et déchirant.
avec Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska,
                                                        de sa maison d’enfance, désormais en ruine.                une petite fille « sauvage » car j’étais moi-même         Corinne Renou-Nativel, La Croix
Halina Skoczyńska
                                                        Il les a néanmoins traversées en revenant sans             une sauvageonne quand j’étais enfant».
Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer       cesse dans ce pays, par la voie du documentaire
ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent,      politique, afin d’en rapporter l’histoire et de garder
part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa      le lien avec cet endroit du monde auquel il fut            → *présenté et suivi d’un débat avec Ida Hekmat,                   → **suivi à 16h30 du café-ciné,
famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre    arraché après le coup d’État d’Augusto Pinochet            maîtresse de conférences, département d’allemand          EM le ­rendez-vous des spectateurs, ouvert à tous
secret de famille datant de l’occupation nazie.         en 1973.                                                   de l’université de Franche-Comté

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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
Ciné                                                                                                               Ciné
                                                        Des films invitent directement, par la thématique                                                                   En lien avec l’installation Nipi, de Philippe
                                                        qu’ils abordent, à la discussion et aux échanges.                                                                  Le Goff, à visiter au musée des Beaux-Arts
                                                        Par leur mise en forme singulière, leurs auteurs                                                                    et d’Archéologie du 14 au 30 avril et avec le stage

citoyen                                                                                                            scènes
                                                        nous invitent en premier lieu à mieux voir,                                                                         de sensibilisation à la pratique du katajjaq (chant
                                                        à questionner notre propre regard.                                                                                  inuit) animé par Marie-Pascale Dubé et Philippe
                                                                                                                                                                             Le Goff les 27 & 28 février, nous vous proposons
                                                               Douce France fait partie du cycle                                                                             ce documentaire réalisé par Marie-Pascale Dubé.
                                                               Anthropocène#2 – Imaginer demain
                                                                                                                                                                                    Rouge gorge fait partie du cycle
                                                                                                                                                                                    Anthropocène#2 – Imaginer demain

avant-première

jeudi 14 janvier à 14h15 | samedi 16 à 18h* |           jeudi 14 janvier à 19h | vendredi 15 à 17h |
mardi 19 à 19h | mercredi 20 à 14h30                    jeudi 21 à 12h30

Douce France                                            À ma place
Geoffrey Couanon – 1h35, France, 2020                   Jeanne Dressen – 1h, France, 2020
Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue        Savannah cherche sa place. Elle est une fille de la
parisienne, dans le 93. Avec leur classe, ils se        classe ouvrière qui veut réinventer la politique.
lancent dans une enquête inattendue sur un              De Nuit debout à l’École normale supérieure, elle
gigantesque projet de parc de loisirs qui implique      doute, rêve, lutte et apprend.
d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux.                                                              → suivi d’une rencontre avec Marie-Pascale Dubé, la réalisatrice
Mais quand on est adolescent, comment agir sur          Ce beau portrait de femme connecte avec finesse
son territoire, sa consommation, sa nourriture ?        l’intimité familiale et amoureuse de son héroïne           Jeudi 21 janvier à 18h30 au Kursaal                       Au départ, il y a une histoire familiale, avec
                                                        avec son implication dans le mouvement Nuit                                                                          ses flous, ses doutes et ses incongruités. Marie-

                                                                                                                   Rouge gorge
Douce France donne à entendre la parole sensible        Debout. Les questions qu’elle se posait alors                                                                        Pascale Dubé a la peau mate et les cheveux très
et brute de décoffrage de ces ados souvent bourrés      demeurent d’une troublante actualité. Comment                                                                        noirs. Depuis l’enfance, des sons gutturaux
d’humour, représentatifs d’une jeunesse urbaine         concevoir un monde plus égalitaire sans aliéner                                                                      s’élèvent du fond de sa gorge quand elle chante.
                                                                                                                   Marie-Pascale Dubé – 1h30, France, Québec, 2018
ordinaire qui ne s’identifie pas d’emblée à Greta       son désir individuel de progression sociale ?                                                                        Des sons qui la fascinent et qui s’apparentent
Thunberg. Leurs idées reçues, leurs incompréhen-        Comment intégrer de manière plus directe                   Rouge gorge raconte l’histoire d’un son. À l’âge de 8     mystérieusement aux chants de gorge des Inuits.
sions, leurs doutes racontent beaucoup des défis        les citoyens aux décisions collectives ? Comment           ans, Marie-Pascale a commencé à émettre                   Ces aptitudes vocales singulières interrogent
auxquels la transition écologique est confrontée,       combattre les violences policières ? Quatre ans            un son rauque. C’est l’instrument du chant de gorge       d’autant plus la jeune femme que sa généalogie
notamment la question alimentaire, qui croise social    après, rien n’a changé. Si l’on s’en tient au point        inuit, le katajjaq. Cette découverte et la quête dans     contient des incertitudes. C’est cette intuition qui
et environnemental. Au-delà des milieux convain-        de vue politique et sociétal, le constat est inquiétant.   laquelle elle s’est engagée a bousculé sa vie.            devient le moteur de Rouge gorge. Un premier long
cus, comment inclure dans ces transformations           Il n’en va pas de même sur un plan cinématogra-            En apprenant à pratiquer ce chant avec une Inuk,          métrage qui a nécessité sept années de travail,
l’ensemble de la population, dont la jeunesse           phique. Au contraire, la permanence de ces problé-         elle rencontre le peuple inuit aujourd’hui. En écou-      au cours desquelles la réalisatrice en quête d’elle-
des quartiers populaires ?                              matiques confère à ces images d’un passé immédiat          tant leur histoire, elle entrevoit également la sienne,   même est essentiellement partie à la rencontre
Weronika Zarachowicz, Télérama                          une puissance évocatrice et des résonances d’une           intime et collective.                                     des autres.
                                                        étourdissante contemporanéité.                                                                                       Timothée Beurdeley, Tour du Québec
                                                        Michaël Mélinard, L’Humanité
→ *suivi d’un débat avec Cyril Otz, mouvement
Terres de Lien, Antoine Pingault & Fabien Maugan,
ambassadeurs régionaux du film

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Cinéma janvier - février 2021 - Les deux scènes
du 11 au 17 février à l’Espace

Vacances
au cinéma
A sur toutes les séances

 Des films pour rire, s’émouvoir, s’étonner...
 Ce nouveau programme de Vacances au cinéma
 mêlera des univers très variés : les volumes
 artisanaux de Pat et Mat prendront place aux
 côtés des dessins animés très colorés de Rita,
 Zibilla ou de ces drôles de bestioles 3D de       jeudi 11 février à 9h30 | samedi 13 à 11h |                jeudi 11 février à 11h | vendredi 12 à 9h30 |       vendredi 12 février à 11h | dimanche 14 à 11h |
 Minuscule.                                        lundi 15 à 11h | mercredi 17 à 9h30                        mardi 16 à 9h30 | mercredi 17 à 11h                 lundi 15 à 9h30 | mardi 16 à 11h
 La programmation traversera aussi les
 époques : d’Yves Robert (et Louis Pergaud) aux    Youpi ! C’est mercredi                                     Pat et Mat                                          Zibilla ou la vie zébrée
 films récents primés au Festival de Pontarlier,
                                                   Siri Melchior – 40 min, Danemark, 2020                     Marek Benes – 40 min, République Tchèque, 2014      Isabelle Favez, Marjolaine Perreten, Martina Svojíková
 en passant par l’intemporel Miyazaki.
                                                   Dès 3 ans                                                  Dès 3 ans                                           – 47 min, Suisse, France, Belgique, 2019
 De quoi satisfaire toutes les curiosités voire
                                                                                                                                                                  Dès 4 ans
 peut-être d’en faire naître !                     Rita est une petite fille téméraire et curieuse de tout.   Pat et Mat sont deux amis inséparables qui
                                                   Son meilleur ami est son fidèle animal de compa-           partagent une passion commune pour le bricolage.    Zibilla, jeune zèbre adoptée par des parents
                                                   gnie, Crocodile. Avec Crocodile toujours à ses côtés,      Tous deux déploient toute leur énergie et surtout   chevaux, subit des moqueries dans sa nouvelle
                                                   Rita peut aller partout où elle le désire : dans           leur imagination pour cela. Mais attention          école. Elle en vient à détester ses rayures ! Quand
                                                   les bois, au cinéma ou encore à la piscine. Dans           aux nombreux rebondissements et cascades !          on lui vole son doudou, elle part à sa recherche…
                                                   cet univers rêvé sans la présence d’aucun adulte,                                                              au cœur d’un cirque ! C’est en compagnie d’un
                                                   Rita découvre le monde qui l’entoure, comprend                                                                 pauvre cheval déguisé malgré lui en fauve que
                                                   comment vivre avec les autres et par-dessus tout,                                                              Zibilla va commencer à reprendre confiance
                                                   apprend à grandir.                                                                                             en elle et à accepter sa vraie nature.

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jeudi 11 février à 14h30 | mardi 16 à 14h30            vendredi 12 février à 14h30 | mercredi 17 à 14h30        samedi 13 février à 16h | lundi 15 à 14h30             vendredi 12 à 16h15 | samedi 13 à 14h30

Minuscule :                                            La Guerre des boutons                                    Nausicaä                                               Courts métrages
Les Mandibules                                         Yves Robert – 1h30, France, 1962                         de la vallée du vent                                   Pontarlier
du bout du monde                                       Dès 6 ans
                                                                                                                Hayao Miyazaki – 1h56, Japon, 1984                     Projection des films primés au Festival de cinéma
                                                       Deux villages, Longeverne et Velrans, sont               Dès 10 ans                                             d’animation de Pontarlier – 1h
Hélène Giraud & Thomas Szabo – 1h32, France, 2019
                                                       en guerre. C’est la guerre que mènent chaque année                                                              Dès 14-15 ans
Dès 6 ans
                                                       les écoliers des deux communes. Quand la troupe          Sur une Terre ravagée par la folie des hommes
                                                       de Longeverne commandée par le grand Lebrac fait         durant les sept jours de feu, une poignée d’humains    Initialement prévue en mars, la 12e édition
Quand tombent les premières neiges dans la vallée,     un prisonnier, on soustrait à ce dernier tous            a survécu. Menacée par une forêt toxique qui           du Festival de cinéma d’animation de Pontarlier,
il est urgent de préparer ses réserves pour l’hiver.   ses boutons. Cette méthode remporte un franc             ne cesse de prendre de l’ampleur, cette poignée        organisé par le ciné-club Jacques Becker, s’est
Hélas, durant l’opération, une petite coccinelle       succès, à tel point que les troupes, pour éviter cette   de survivants attend le salut de la princesse          déroulée en ligne du 13 novembre au 6 décembre.
se retrouve piégée dans un carton… à destination       extrême humiliation, se mettent à combattre nues.        Nausicaä, capable de communiquer avec tous             Comme chaque année, le festival a mis à l’honneur
des Caraïbes ! Nouveau monde, nouvelles                                                                         les êtres vivants.                                     une sélection de films d’animation parmi les plus
rencontres, nouveaux dangers… Les secours                                                                                                                              inventifs. Pour la première fois dans notre salle,
arriveront-ils à temps ?                                                                                                                                               nous reprenons, à l’occasion de deux séances
                                                                                                                                                                       exceptionnelles, les courts métrages primés lors
                                                                                                                                                                       de cette dernière édition !

vendredi 12 février à 10h30 (inauguration) /                                                                    du lundi 15 au vendredi 19 février de 9h30
mardi 16 à 14h30                                                                                                à 12h30 et de 14h à 16h30

Balade sonore à Planoise                                                                                        Atelier Papiers découpés
« Le banc, la butte et le                                                                                       Dès 10 ans
toboggan »                                             disparue, elle arpente les ilôts d’Époisse, de Cassin
                                                       et d’Île-de-France. Elle nous dévoile alors les          On termine en beauté notre voyage autour
En partenariat avec Radio Campus Besançon              charmes souvent cachés d’un quartier contrasté,          de la planète Folimage avec un atelier de cinq
Dès 8 ans                                              entre parcs arborés et constructions.                    jours animé par L’équipée, association satellite
                                                                                                                du célèbre studio d’animation et véritable
Avec trois classes de Planoise, Aurélien Bertini,      Nous vous proposons deux créneaux pour faire             ­passerelle entre les publics et les professionnels.
artiste sonore, a écrit une balade dans le quartier    ensemble cette balade. Apportez votre casque              L’atelier sera consacré à la réalisation complète
que l’on écoute casque sur les oreilles tout en        audio, nous vous prêterons les lecteurs.                  d’un court métrage.
traversant rues et parcs. Partant de l’Espace et
prenant comme fil rouge la quête d’une jument          Sur réservation ­­­— durée 1h                            Sur réservation

20                                                                                                                                                                                                                         21
vendredi 19 février à 16h30 | mardi 23 à 18h30 | jeudi 25 à 20h30 | dimanche 28 à 18h

                                                      Maternal                                               C’est l’une des plus belles découvertes de 2020 sur
                                                                                                             les écrans de cinéma. Dans Maternal, son premier

Familles
                                                                                                             film, la réalisatrice italienne Maura Delpero arpente
                                                      Maura Delpero – 1h29, Italie, 2019
                                                                                                             des territoires de fictions singuliers et, grâce
                                                      avec Lidiya Liberman, Denise Carrizo,
                                                                                                             à son scénario subtil et à sa mise en scène sobre
                                                      Agustina Malale
                                                                                                             et inventive, dresse le portrait sensible d’une
                                                      Mention spéciale du jury, festival de Locarno 2019

modernes
                                                                                                             héroïne tiraillée entre sa foi et ses pulsions.
                                                      Paola quitte l’Italie pour Buenos Aires où elle doit   La talentueuse cinéaste ne se contente pas de filmer
                                                      terminer sa formation de Sœur au sein d’un foyer       cette nonne en devenir (admirablement interprétée
                                                      pour mères adolescentes. Elle y rencontre Luciana      par une révélation : Lidiya Liberman) qui doute
                                                      et Fatima, deux jeunes mères de 17 ans.                profondément d’elle-même. Avec les autres
                                                      À une période de leur vie où chacune se trouve         héroïnes de Maternal, des adolescentes devenues
                                                      confrontée à des choix, ces trois jeunes femmes        mères avant même de savoir si elles le souhaitaient,
Comment s’affranchir de son environnement             que tout oppose vont devoir s’entraider et repenser    Maura Delpero met également en scène, sans didac-
familial quand il est défaillant ?                    leur rapport à la maternité.                           tisme, une certaine réalité sociale de ­l’­Argentine et,
Avec grâce et délicatesse, trois réalisatrices,                                                              plus profondément encore, les ambivalences
dont c’est le premier long métrage, posent                                                                   et les mystères liés à la maternité et au désir
un regard nuancé sur le parcours d  ­ ’émancipation                                                          (ou non) d’enfanter. Un film émouvant et passion-
d’adolescentes ayant grandi trop vite,                                                                       nant qui mérite de ne pas passer inaperçu dans
tout en questionnant implicitement la place                                                                  la profusion des sorties hebdomadaires.
des femmes dans nos sociétés patriarcales.                                                                   Olivier De Bruyn, Marianne

                                                                                                             → présentation filmée de Maura Delpero, réalisatrice

22                                                                                                                                                                23
vendredi 19 février à 18h30 | lundi 22 à 20h30 | mercredi 24 à 14h30 | samedi 27 à 18h |                        vendredi 19 février à 20h30 | samedi 20 à 14h15 | vendredi 26 à 18h | samedi 27 à 16h
dimanche 28 à 16h

                                                                                                                L’Envolée                                                frondeuse, cueillie dans cet entre deux âges

Mickey and the Bear ​                                    rance et une conviction folle par Camila Morrone,                                                               où le corps et l’esprit sont comme en proie
                                                         qui tient la dragée haute au monstre James Badge                                                                au ­vertige. Leigh ne cesse de tomber pendant
                                                                                                                Eva Riley – 1h23, Royaume-Uni, 2019
                                                         Dale – la réalisatrice évite les clichés de la chro-                                                            l’entraînement, mais se sent pousser des ailes
Annabelle Attanasio – 1h29, États-Unis, 2019                                                                    avec Frankie Box, Alfie Deegan, Sharlene Whyte
                                                         nique ado-féminine évanescente et tire le portrait                                                              le temps d’une virée à moto, d’une escapade
avec Camila Morrone, James Badge Dale
                                                         d’une jeune femme décidée, concentrée, en acier        Leigh, 14 ans, vit dans la banlieue de Brighton avec     en forêt, ou en s’échappant, triomphante, d’une
​ ickey Peck, une adolescente du Montana,
M                                                        trempé, mais tirée vers le bas par l’amour qu’elle     un père souvent absent. C’est une gymnaste douée         maison après un petit larcin… Par petites touches,
a la lourde responsabilité de s’occuper de son père,     porte aux hommes de son quotidien : son père           qui s’entraîne intensément pour sa première              la réalisatrice montre comment s’invente une nou-
un vétéran accro aux opiacés. Quand l’opportunité        et son petit copain. Se sentant obligée de s’occuper   compétition. Lorsqu’un demi-frère plus âgé apparaît      velle cellule familiale à travers le face-à-face entre
se présente de quitter le foyer pour de bon, elle fait   des malheurs de l’un et de satisfaire les besoins      un jour sur le seuil de sa porte, son existence          ces deux adolescents sans repères, qui expéri-
face à un choix impossible...                            de l’autre, Mickey trimballe sa colère fatiguée dans   solitaire vacille. La méfiance fait place à des sensa-   mentent la confusion des sentiments, mais surtout
                                                         chaque plan, insufflant à Mickey and the Bear          tions inconnues et grisantes. Leigh s’ouvre              la naissance d’une indéfectible complicité.
Une adolescente écrasée par la sensation que             une énergie douloureuse. Reste que la cinéaste         à un monde nouveau.                                      En sachant enfin à quel regard s’abandonner,
le monde avance sans elle. Un père vétéran usé           transmet à chaque image sa conviction et la rigueur                                                             se dévoiler, l’héroïne connaît une sorte d’éclosion
par le syndrome post-traumatique. La petite              de son regard en filmant la violence ou l’espoir       La scénariste et réalisatrice écossaise Eva Riley,       gracieuse, évidente. Désarmants de naturel, Frankie
Amérique de nulle part. Et comme une envie               toujours à la bonne distance, en refusant pour         34 ans, détourne quelque peu les codes du cinéma         Box et Alfie Deegan campent une fratrie sauvage
d’ailleurs et d’horizons plus larges. N’aurait-on pas    son récit les voies les plus évidentes ou déjà vues.   réaliste à l’anglaise. La dimension sociale reste        et diablement attachante, dans le décor d’une
déjà vu ce film ? Oui. Et non. Car, comme toujours       Souvent surprenant mais sans frime, Mickey and         en filigrane dans ce récit d’apprentissage intimiste,    banlieue ouvrière où, pour une fois, le soleil
au cinéma, et dans toute discipline artistique, tout     the Bear assoit sa personnalité sans le clamer,        où s’entrechoquent les élans et les empêchements         et les couleurs vives remplacent l’éternelle grisaille.
est dans le point de vue. Et celui d’Annabelle           confronte avec dureté mais sans pathos excessif        de l’adolescence. Frôler les limites, transgresser,      Hélène Marzolf, Télérama
Attanasio (qui réalise ici son premier long) trouve      le quotidien de Mickey et ses désirs. Des débuts       pour se révéler à soi-même : ce premier film solaire
dans cette histoire que l’on croit rebattue une réso-     très convaincants.                                    est avant tout un beau portrait d’adolescente
nance toute singulière. De simples détails suffisent     Aurélien Allin, Cinéma teaser
à Mickey and the Bear pour se différencier. Collée
à son héroïne Mickey – interprétée avec une assu-

24                                                                                                                                                                                                                           25
Acid pop
                                                                                                                   mercredi 24 février à partir de 16h30 & samedi 27 février à 14h15 au Kursaal

                                                                                                                   Cinéma                                                  Dominique Garing,
                                                                                                                                                                           Vie des Hauts
                                                                                                                   en région
                                                         L’université populaire de l’Acid, association
                                                         du cinéma indépendant pour sa diffusion, reprend
                                                         en février avec ce film de Patric Chiha.                                                                          production
                                                         Qu’est-ce qui nourrit l’inspiration des cinéastes ?                                                               À Télé Saugeais (la Télé Brouette du Haut-Doubs)
                                                         De l’écriture au tournage, comment fabriquent-ils                                                                 puis à Vie des Hauts production, depuis bientôt
                                                         leurs fictions ou leurs documentaire ? Comment                                                                    40 ans, Dominique Garing produit et réalise
                                                         les mettent-ils en scène ? Comment travaillent-ils                                                                des documentaires. Toujours à l’affût de l’absurde,
                                                         avec leurs acteurs ou leurs protagonistes ? Ce sont                                                               du drôle et de l’inattendu mais sans trop s’éloigner
                                                         ces expériences de fabrication que les cinéastes                                                                  de la science, de l’histoire et du local, c’est
                                                         viendront mettre en partage avec le public.                                                                       un regard amusé sur le monde qui se retrouve
                                                                                                                   → En présence du réalisateur                            de film en film.

                                                         Samedi 20 février à 16h, soirée Acid pop
                                                         en 3 temps
                                                                                                                                                                           mercredi 24 février à 18h30
                                                         (1) M
                                                              asterclass avec Patrick Chiha, réalisateur
                                                             (45 min)
                                                         (2) Projection du film                                                                                            Ils ont eu raison
                                                                                                                                                                           du tore
                                                         (3) Débat avec le public

                                                                                                                                                                           Geoffroy & Dominique Garing – 52 min, France, 2020
                                                                                                                                                                           John Nash, « l’homme d’exception », pour relever
samedi 20 février à 16h* | lundi 22 à 18h30 | mardi 23 à 20h30 | jeudi 25 à 16h au Kursaal                                                                                 un défi, surprend tous ses collègues en proposant,
                                                                                                                                                                           dans les années 1950, une méthode pour

Si c’était de l’amour                                    de sa représentation. En coulisse, devant la caméra                                                               ­transformer un carré, sans en modifier les ­longueurs
                                                         du cinéaste, les artistes se confient l’un à l’autre,                                                              ni le froisser, en un tore, un objet géométrique
                                                         comme ils le feraient après l’amour, les mots encore      mercredi 24 février à 16h30 | samedi 27 à 14h15          en forme de donuts. La démonstration est parfaite
Patric Chiha – 1h22, France, 2019
                                                         chargés de la brûlante sensualité qui les habite sur                                                               à un détail près : l’application de cette méthode

                                                                                                                   La Vie sauvage
Ils sont quinze jeunes danseurs, d’origines              scène. Et par un subtil travail de montage, Patrick                                                                défie l’imagination et personne n’arrive à visualiser
et ­d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser   Chiha tend à faire disparaître la frontière qui sépare                                                             l’objet.

                                                                                                                   des animaux
Crowd, une pièce de Gisèle Vienne sur les raves          le spectacle de la coulisse, et le chaos des corps
des années 90. En les suivant de théâtre en théâtre,     des pensées qui les bouleversent.                                                                                 mercredi 24 février à 20h

                                                                                                                   domestiques
Si c’était de l’amour documente leur travail et leurs    Imperceptiblement, le film prend la forme d’un

                                                                                                                                                                           Un pin’s pour
étranges et intimes relations. Car les frontières        vaste espace mental, presque onirique. Et même
se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie      si nous ignorons tout, ou presque, de cette­
                                                                                                                   Dominique Garing – 1h30, France, 2009
                                                                                                                                                                           l’empereur
– à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire      ­représentation, le plaisir n’en est pas moins entier :
sur la danse, le film se fait alors voyage troublant      la musique nous enivre rapidement, le souffle            Dans une ferme ordinaire, entre premiers
à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.               des êtres nous émeut, et les images, superbes,           ­bourgeons du printemps et canicule de fin d’été,
                                                                                                                                                                           Dominique Garing – 52 min, France, 2020
                                                          explorent ces corps en suspension comme des pla-          les animaux semblent vivre en toute quiétude
Ici, les danseurs sont aussi auteurs, donnant corps       nètes inconnues. On frôle la science-fiction.             et en harmonie. Et pourtant, l’immersion dans la vie   Connaissez-vous la principauté de Seborga,
et voix à leurs histoires intimes dans des confes-        Jules Zingg, cinéaste                                     quotidienne de ces animaux, si familiers soient-ils,   la république de Molossia, la principauté de Hutt
sions qui nous révèlent que le désir se prolonge hors                                                               révèle une réalité complexe, inattendue, tragique      River, la république royale de Ladonia, la principauté
                                                                                                                    parfois mais le plus souvent drôle.                    du Sealand, la république de Kugelmugel, l’empire
                                                                                                                                                                           d’Atlantium, l’Akhzivland, le royaume de Talossa,
                                                                                                                                                                           Christiania ou Uzupis ? Nous allons suivre en exclu-
                                                                                                                                                                           sivité l’ambassadeur de la république du Saugeais
                                                                                                                                                                           dans ses démarches laborieuses auprès
                                                                  *suivi à 19h du café-ciné,                                                                               de ces territoires.
                                                         EM le ­rendez-vous des spectateurs, ouvert à tous
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Kursaal            Espace              Renseignements : 03 81 87 85 85
Place du Théâtre   Place de l’Europe   cinema@les2scenes.fr
25000 Besançon     25000 Besançon      www.les2scenes.fr
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