GORÉE - REGARDS SUR COURS - CONTRE VENTS ET MARÉES - Gorée regards sur cours
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DOSSIER DE PRESSE MARS 2019 GORÉE – REGARDS SUR COURS CONTRE VENTS ET MARÉES 29/30/31 MARS 2019 DE 11H À 19 H Pour sa douzième édition, Gorée - Regards sur Cours ouvrira les portes d’une cinquantaine de maisons pour présenter, comme à son habitude, des artistes de différentes disciplines ainsi qu’une exposition phare consacrée à deux artistes sénégalais internationalement reconnus : Soly Cissé et Camara Gueye. La manifestation est placée cette année sous le thème de “Contre Vents et Marées“. I F nitiée et organisée par des Goréens de souche et de idèle à sa tradition de présenter, dans une cinquantaine cœur, la manifestation Gorée – Regards sur Cours compte de maisons ouvertes au public, les œuvres d’artistes désormais parmi les événements artistiques majeurs connus ou inconnus, Gorée – Regards sur Cours sera du Sénégal et se déroulera sur trois jours, les 29, 30 placée cette année sous le thème “Contre Vents et Marées“. et 31 Mars 2019. Elle doit sa vitalité à la passion d’une poignée de bénévoles pour leur île et pour l’art. 1 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
CONTRE VENTS ET MARÉES, UN THÈME INSPIRANT Cette métaphore, qui fait allusion au marin bravant marées En wolof, l’expression “Naq réerul Boroom“ signifie “La et vents contraires pour faire avancer son bateau, est victoire est au bout de l’effort“. particulièrement adaptée au statut insulaire de Gorée. Elle est Ce thème fut d’ailleurs particulièrement inspirant, car il à l’image de l’homme debout surmontant les obstacles de la suscita nombre de candidatures parmi lesquelles furent vie, ce qui est le fondement même de la condition humaine. choisis une soixantaine de plasticiens, peintres, sculpteurs, Elle peut aussi être l’image de l’artiste face à sa création, face photographes, designers et bijoutiers. aux défis du monde de l’art et au défi de la mondialisation. L’ESPRIT DE GORÉE-REGARDS SUR COURS Gorée – Regards sur cours est née de l’imagination de Gueye qui y revinrent fidèlement années après années. Ces Marie-José Crespin qui a eu l’idée, simple et évidente, de derniers seront présents lors de cette nouvelle édition avec demander aux habitants de Gorée d’ouvrir leurs cours deux expositions majeures. pendant trois jours à des artistes. Comme toutes les idées Gorée – Regards sur Cours propose également une visite justes, elle a fonctionné, dans une ambiance joyeuse dont exceptionnelle de l’île : tout en découvrant des expositions la manifestation ne s’est pas départie depuis 2003. d’art plastique, chacun a le privilège d’entrer dans l’intimité Pendant trois jours une atmosphère festive règne sur l’île, avec des cours des maisons à l’architecture métissée de l’époque des fanfares, des danseurs et des animations, tandis que des coloniale, sur un site unique inscrit au Patrimoine mondial de milliers de visiteurs parcourent ses ruelles à la découverte l’Unesco. des cours de maisons où sont exposées les œuvres. Regards sur Cours alterne désormais avec la Biennale de Véritable vivier de jeunes talents, la manifestation accueille Dakar, et est organisée en partenariat avec la Mairie de aussi depuis ses origines des plasticiens confirmés qui, Gorée, avec le concours de la Liaison Maritime Dakar Gorée pour certains comme Ousmane Mbaye, y présentèrent leurs et celle du Port Autonome de Dakar. premières expositions, ou encore Soly Cissé et Camara EXPOSITION PHARE : SOLY CISSÉ ET CAMARA GUEYE UNE INSTALLATION DE SOLY CISSE “La victoire au bout de l’effort“ sied particulièrement à Soly Cissé dont les dernières créations témoignent de son combat sur la vie mené ces trois dernières années, devenant lui même une de ces créatures qu’il libère de ses fonds noirs. Le rapport entre apparence et réalité est central dans l’œuvre de Soly Cissé. Lorsque ses mains d’enfant grattaient les radiographies — que son père rapportait parfois du travail — pour peupler cet espace “magique“ et réparer un radius ou un tibia fracturé, était-ce un acte de guérison ? Quel pouvoir l’image renferme-t-elle ? L’image émerge-t-elle de la réalité ou la réalité de l’image ? Il y a un an, Soly Cissé dévoilait son “Champ de Coton“, installation publique exposée par la Fondation Dapper dans le cadre du OFF de la Biennale de Dakar : un véritable champ de plantes de coton sculptées avec une délicatesse qui nous préparait presque à voir les tiges ployer sous le vent. Une fois travaillé par l’artiste, le métal conserve son aspect brut et sa couleur brune et rougeâtre ; il rend un puissant hommage à l’arrachement de millions d’hommes et de femmes à leur liberté, à leur dignité et à leur terre. 2 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
SOLY CISSE Gorée – Regards sur Cours rend aujourd’hui jamais présentée par Soly Cissé. Un travail de plusieurs hommage à la trajectoire unique d’un homme voué à son art, années, tenu secret. De très rares privilégiés, dont le regretté capable de travailler des jours et des nuits d’affilée sans se Ousmane Sow, avaient visité l’atelier de soudure métallique nourrir ni dormir, et dont le caractère libre et audacieux nous de l’artiste, mais la surprise est totale pour le grand public : le interdit de l’enfermer dans un médium. Car Soly Cissé est peintre est passé maître d’un nouveau médium. avant tout connu et reconnu en tant que peintre. Cinq ans plus tard, l’artiste est non seulement reconnu pour Or voilà que le 12 mai 2014, un véritable coup de théâtre se ses dessins, ses peintures, et ses sculptures, mais égale- joue à l’ouverture de l’exposition “Univers“ dans la cour de ment pour ses installations. Il s’apprête une fois de plus à l’Hôtel de Ville de Dakar : le public, venu nombreux, n’en croit nous surprendre avec sa toute dernière création originale : pas ses yeux. D’où viennent les géants de métal qui peuplent nous sommes prévenus nous dit Salimata Diop qui participera soudain l’esplanade ? Les créatures paradent, terrifiantes et à l’organisation de cette exposition. Elle s’était déjà investie moqueuses du haut de leurs deux ou trois mètres de haut, lors des derniers Regards sur Cours avec une intégration fiers enfants des mythologies et des contes du monde entier. remarquée d’œuvres de Bruce Clarke au magnifique décor du Il s’agit là de la toute première série d’œuvres métalliques Relais de l’Espadon. 3 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
CAMARA GUEYE, UNE PEINTURE SAVANTE… Dans la lignée des compositeurs du réel, le peintre Camara Gueye s’inspire des faits et gestes de son quotidien qu’il transcende grâce à un travail assidu. L’analyse objective de sa peinture nous conduit en particulier à observer la qualité intrinsèque de son trait, la vibration des contours, le saisissement des volumes et des êtres dans leur lumière. Ses compositions articulent divers éléments qui sont comme autant de fenêtres ouvertes sur des narrations fluides mêlant les Hommes, les animaux, les objets, les maisons, les mots.... Fusain, pastel, acrylique, encre de Chine, huile, papier, toile... Camara Gueye utilise tous les moyens mis à sa disposition avec une grande intelligence des rendus. Son art pictural emprunte parfois des techniques d’urgence : il colle, ef- face, rature avec un sens inouï afin d’obtenir des effets coordonnés et équilibrés. Ses créations sont le fruit entre la pensée et la main heureuse. Camara Gueye est le peintre d’une réalité poétique et spirituelle. Ses toiles, ses dessins sont les sismographes d’un quotidien où le calme règne entre les Hommes et les animaux. Deux dramaturgies cohabitent, l’une met en scène des situations narratives. La facture est vive, soignée. Elle Des plans multiples se déploient dans le cadre de la peinture emprunte ses sujets au quotidien. Scènes d’intérieurs, comme autant de fenêtres sur des mondes en cohabitation d’extérieurs où flottent des éléments épars comme des sereine. citations. Les compositions épousent des formats divers. L’autre annonce la couleur avec vivacité. Les signes Il joue avec intelligence et finesse du rapport fond surface. s’accumulent. Il n’est plus question de représenter mais 4 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
de signifier au plus vite des idées qui s’entremêlent en mode propre. Ses phrases, ses associations d’idées déjouent nos “free“. On peut percevoir dans cette praxis l’urgence fruit visions linéaires. Son œuvre a du rythme, elle danse et nous paradoxalement d’une longue réflexion. Camara livre invite à être des regardeurs actifs. “cash“ des figures, des esquisses, des lignes de fuite qui Entrez dans le monde graphique et pictural de Camara Gueye s’entremêlent joyeusement en palimpsestes. avec la discrétion d’un voyageur égaré et curieux qui pousse Camara Gueye a le sens profond des forces qui sous-tendent la porte d’un inconnu à l’ombre de ses rêves colorés. les liens entre les Hommes et les choses. À la manière d’un Pierre Jaccaud Miles Davis, sa peinture “Be-bop“ à un rythme qui lui est Animateur Culturel - Membre fondateur de la Fondation Blachère UNE EXPOSITION DE LA FONDATION DAPPER VIVRE ! PHOTOGRAPHIES DE LA RÉSILIENCE Dans le cadre de sa participation à Gorée – Regards sur Zacharie Ngnogue et Chantal Edie, Jamo Pikkujämsä, Cours, la Fondation Dapper présentera, place de l’église, une Julie Robineau, Saan, Hamed Traoré, Pierre Vanneste et Zara exposition collective de photographies, intitulée Vivre ! Samiry) parmi les 300 photographes originaires d’Afrique, Photographies de la résilience. d’Europe, de la Caraïbe ou de l’Océan indien, ayant répondu En choisissant la photographie, la Fondation privilégie ici un à un appel à candidature. médium qui permet à l’artiste de raconter le monde d’aujourd’hui Avec pour commissaires d’exposition Aude Leveau et à travers une approche souvent engagée. Christiane Falgayrettes-Leveau, les photographies constitue- Désireuse de découvrir et faire découvrir de nouveaux ront un parcours thématique abordant des questions sociales, talents, la Fondation Dapper a sélectionné une quinzaine environnementales ou évoquant l’introspection, le question- d’artistes (Christian Barbé, Karim Barka, Philippe Gaubert, nement et l’exil, en lien avec l’Afrique et ses diasporas : des Moussa Kalapo, Rolook, Fototala King Massassy, Ziad Naitaddi, regards sur le monde au delà des frontières. 5 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
LES ARTISTES SÉLECTIONNÉS Abdoulaye BARRY, plasticien souwere Gorée Ibrahima NIANG “PINIANG“, plasticien Dakar Adama El Hadj KEITA, sculpteur Saint-Louis (Sénégal) Isabelle PARIS “ZABOU“, bijoux Dijon (France) Aïssa DIONE, designer textiles Dakar Jean LEBRETON, photographe Dakar Alexis NGOM, plasticien souwere Dakar Jean-Claude THORET, photographe Dakar Aliou DIACK “Badou“, plasticien Dakar Jérémy PAJEANC, plasticien Porto (Portugal) Alioune BADARA SARR, plasticien Dakar Jérome CIGARA “CIGARA“, plasticien Dakar Amsa CISSÉ - Galerie ATISS, plasticien Dakar Joëlle LE BUSSY - Galerie ARTE, designer Dakar André DOLLY, plasticien souwere Gorée Khéraba TRAORE, plasticien Dakar Antoine TEMPÉ, photographe Mabeye NDIAYE, plasticien Dakar Anusch BAYENS “AnuschB“, artiste verrier Bruxelles - Murano Madior DIENG “MADIOR“, plasticien Dakar Auriane LE NOUY, photographe ENSA Limoges (France) Malick WELLI - Galerie ATISS, photographe Dakar Babacar TRAORE “DOLI“, photographe Dakar Manoa RICOU “MANOA“, plasticienne Gorée Balla NIANG - Galerie ATISS, designer Dakar Marie-José CRESPIN, bijoux Gorée Baptiste GERBIER, plasticien France Marina RICOU, plasticienne Gorée Barkinado BOCOUM, plasticien Dakar Martin BASSÈNE - KEUR DESIGN, Dakar Barra FALL, textiles patchwork Dakar Maya LOUHICHI, photographe Tunisie Cécile BALATE, plasticienne Dakar Moussa SAKHO, plasticien Gorée CHABIBA, bijoux Gorée Ngone SAGNA “NGONE Paris“, bijoux Paris (France) Cheikh KEITA, plasticien Gorée Oumar YATTARA “OUMAR“, bijoux Saint-Louis (Sénégal) Collège Universitaire d’Architecture de Dakar “CUAD“ Oumy SENE DIOUF, designer Gorée Corentin FAYE “MISTER CO“ Gorée Ousmane NIANG - Galerie ATISS, plasticien Dakar Couna TRAMINI, “ISMA Créations“, design textile Gorée Papa Gorgui BOYE “GoBOYE“; designer graphique Gorée Djibril SAGNA, sculpteur récup Dakar Papa Meissa FALL “FM“, sculpteur récup Saint-Louis (Sénégal) Emnie TAHA, plasticienne Dakar Papis DIOP, plasticien Dakar Erika NIMIS, photographe Montréal (Canada) Pascal Nampemanla TRAORE, plasticien Dakar Fally DOLLY, plasticien souwere Gorée Sambou DIOUF plasticien Dakar Fréderique BINET, photographe Dakar Séa DIALLO, plasticien Dakar Gudrun IMS “GODDA“, plasticienne Eguilles (France) Sébastien BOUCHARD, plasticien Nantes (France) Guy JAY, aquarelliste Lablachère (France) Serigne GUEYE, KEUR DESIGN, Dakar Hélène CAUX, photographe Dakar TISSERANDS DAKAR, design textile Dakar Henri SAGNA, plasticien Dakar Vincent MICHÉA, plasticien Dakar Hippolyte KABORÉ, plasticien Burkina Faso Yankhoba FALL “YACOB“, sculpteur Dakar Ibou DIAGNE, plasticien Dakar Adama El Hadji KEÏTA est un artiste polyvalent vivant et travaillant à Saint Louis. D’abord menuisier, puis capitaine de pirogue, c’est en 1995 qu’il se tourne véritablement vers l’art, en premier lieu la peinture mais aussi la danse et la sculpture qu’il privilégie finalement. Restant foncièrement attaché à ses racines et à la mer, il utilise des matériaux traditionnels, le bois, l’argile et le fer. Il a participé à de nombreuses expositions, notamment Regards sur Cours en 2011 et a reçu plusieurs prix. En France, ses œuvres ont été exposées à Pont-en- Royans pour la première édition de la biennale “De nord en sud”, et aux fêtes maritimes de Brest en 2016 où il présente des œuvres élaborées avec des déchets plastiques tirés de la mer. En 2018, avec une dizaine d’artistes internationaux, il participe à Saint Louis à l’exposition “Le pavillon de l’exil” avec sa sculpture Pape Bouba faite de chaînes de bois. “Pape Bouba” œuvre de Adama El Hadji KEÏTA © 6 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Aïssa DIONE - AÏSSA DIONE TISSUS et GALERIE ATISS DAKAR Aissa DIONE se consacre depuis de nombreuses années au développement des savoir-faire en Afrique de l’Ouest, principalement dans le domaine des Arts Textiles. Son but est de prouver qu’un développement économique endogène est possible, en utilisant les ressources locales, aussi bien matérielles qu’humaines, et en reliant le savoir-faire traditionnel aux compétences industrielles. Ainsi la philosophie de AÏSSA DIONE TISSUS est de valoriser le coton cultivé en Afrique de l’Ouest en ayant comme vecteur le design contemporain et finalement de promouvoir l’union de l’Art, du Design et de l’Industrie. Aïssa DIONE a présenté ses créations textiles et ses meubles design à toutes les éditions de Regards sur Cours. Dans le cadre de sa GALERIE ATISS DAKAR, Aïssa DIONE présente quatre artistes majeurs de la scène artistique contemporaine sénégalaise : Amsa CISSÉ, Balla NIANG, Ousmane NIANG, Malick WÉLLI. Balla NIANG © Galerie ATISS, designer Dakar Malick WÉLLI © Galerie ATISS Ousmane NIANG © El Jocundo Galerie ATISS série spiritual Baobab œuvre de Amsa CISSÉ © phenomena 2017 et Tissus Aïssa DIONE © Aliou DIACK “BADOU” : “Peindre pour moi est une sorte de feedback de mon passé et une perspective vers le futur. Étant villageois, j’ai grandi dans un bourg où tout tournait autour de l’agriculture et de l’exploitation de la forêt. Cette forêt qui ne cesse d’être une réserve de surprises pour moi. Quand j’étais enfant toutes nos activités divertissantes se passaient dans les bois. Et parfois j’entrais en communication avec la nature animale comme si j’en faisais partie (monter sur les arbres, chasser les rongeurs et rentrer dans les zones les plus obscures de cette verdoyante) et quand je peins c’est comme si je raconte mon histoire. Chaque fois que je me mets de- vant une toile vierge, le pinceau devient une machette et la toile une sorte d’espace sombre et dangereux que je dois traverser en créant ma voie. Comme lorsque je traversais cette forêt chaque jour pour aller à l’école quand j’avais 7 ans, j’étais tout seul et sans courage. J’entendais la présence de ces animaux qui animaient la peur en moi. La peur de continuer la quête de connaissance et de lumière… Aujourd’hui ce n’est plus cette peur qui m’anime mais une nostalgie, et quand je laisse ma liberté s’exprimer sur une toile ou n’importe quel autre support, je retrouve cette forêt qui m’a tant bercé sans le vouloir. Et c’était comme si ces animaux me suivent toujours… mais cette fois-ci je ressens leur rage, leur peur, de perdre leur cité d’or. En effet l’homme agresse de plus en plus la nature sans savoir que ce n’est pas lui seul qui en bénéficie. Il surexploite la forêt, bafoue l’intimité de ces êtres pour subvenir à ses besoins. En vérité ma peinture consiste à inviter le spectateur à entrer dans une scène de vie qu’il doit regarder avec son troisième œil. Il n’a pas besoin de faire un recul pour voir mon travail mais plutôt de se l’approprier pour mieux comprendre ce qui s’y cache. Et ceci est expliqué par une confrontation de masse entre le noir et le blanc, l’ombre et la lumière, avec un équilibre que provoquent les petites particules de couleur qui lui donnent vie”. 7 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Alioune BADARA SARR : “Puisant mon inspiration dans mon parcours personnel, je me suis intéressé à l’immigration et témoigne de ce sujet sous un prisme nouveau. Il s’agit de construire une représentation dans laquelle le spectateur peut entrer et qui suscite en lui un besoin d’imaginaire. Impliquant les mouvements du corps en jouant sur les mouvements de la peinture, la couleur lumière et la couleur matière procurent une forte expressivité aux compositions abstraites. J’attaque la toile directement avec des coulures de peinture et cherche dans les couleurs que j’applique ce qui va entrer en résonances avec mes propres inten- tions. C’est bel et bien un dialogue qui s’installe entre le support et moi et qui suppose un subtil mélange de présence et de lâcher prise. L’œil et la main se tiennent prêts à remettre en cause ce qui s’installe, à être attentifs aux changements qui s’imposent. Les couleurs pénètrent entre elles ou se repoussent, métaphore du monde et de ses frontières”. Antoine TEMPÉ. Axée principalement sur la photographie, la pratique artistique d’Antoine Tempé examine les cultures contemporaines qui émergent aujourd’hui dans les centres urbains du continent africain. À travers le portrait, le photo-journalisme, ou l’installation, Antoine Tempé s’attache à capturer la complexité d’un mouvement éphémère ou d’un moment élusif. Son ambition est d’inciter le spectateur placé devant son œuvre à trouver son propre système d’interrogations et de réponses. Empreint d’un sens aigu de l’esthétique, le travail d’Antoine Tempé n’est pas dépourvu de sens politique ; ainsi dans son installation présentée à l’occasion de Regards sur cours, le spectateur est écartelé entre la beauté presque irréelle de ses paysages ruinés par les éléments et un sentiment d’urgence devant l’imminence du danger présenté par le changement climatique. Anusch BAYENS “AnuschB” est une artiste verrier vivant entre Bruxelles et Murano dont le travail de sculpteur ou de “peintre avec verre” s’articule souvent autour de la répétition de formes simples. C’est sa fascination, enfant, pour les anciennes millefiori vénitiennes trouvées sur les marchés d’Abidjan qui l’a amenée, après des études d’ingénieur commercial et de gemmologie, de “fil en perles”, à se consacrer à la création et au verre à temps plein. Depuis 2006, elle propose ses créations dans de nombreuses galeries, musées et expositions. Elle présente pour cette édition des œuvres sur le thème des scarifications et de la résilience. Elle a participé à Gorée Regards sur Cours en 2017. “Verre coulé dans le sable” œuvre de AnuschB © Auriane LE NOUY est étudiante à l’École Nationale Supérieure d’Art (ENSA) de Limoges où elle se passionne pour la photographie. Sa participation à Regards sur Cours est une première pour cette jeune artiste qui s’ouvre ainsi sur le monde. Elle propose une série de photographies où la nature reprend ses droits, s’immisce dans les moindres recoins, une série qui questionne sur la façon de survivre dans un espace urbain, de naître à l’abri des regards, de sortir des strates qui nous submergent et simplement d’exister, contre vents et marées. œuvre de Auriane LE NOUY © 8 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Babacar TRAORÉ “DOLI” est photographe et pratique la peinture numérique. Il présente des œuvres hautes en couleurs, des scènes de la vie urbaine autour de poubelles d’où émerge la silhouette peut-être inquiétante d’un personnage, le “Buujukat” vaquant à ses occupa- tions : “l’ordure est de l’or pour notre Buujukat de quartier, il nous la propose de nouveau, métamorphosée. Il nous faut ouvrir un œil neuf, un œil curieux, pour voir sa magie opérer au delà de la poubelle, au delà de la saleté, au delà de l’apparence. Malgré toutes ses tentations journalières et les imprévus quotidiens, le Buujukat remplit cette journée pour tracer son chemin dans ce monde, sous les regards inquiets de certains.” Doli expose depuis 2009 au Sénégal, au Cap Vert, au Bénin où il a reçu le prix de la créativité au festival de la quinzaine de la photographie en 2017. Il a également exposé “Zénith” œuvre de DOLI © à la précédente édition de Regards sur Cours. Baptiste GERBIER. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Lille, Baptiste GERBIER publie d’abord des recueils de poésies et de nouvelles avant de participer à partir de 2015 à diverses expositions d’art plastique au Mali et au Sénégal, notamment à Regards sur Cours en 2017 où ses créations retiennent l’attention. À l’aide de cartes routières, il invente sa propre toponymie et crée en peinture, métal et papier sur cartons, des mondes à lui, pour partir ailleurs, s’évader hors du temps, hors des lieux. Ces mondes sont ses utopies. Ils prennent parfois les noms de lieux connus, qui apparaissent sur les cartes qu’il a utilisées pour les créer : Montana, San Diego, Mexico, Las Vegas…Dans ses dernières œuvres, il pousse le concept d’utopie jusqu’à son paroxysme, en créant un monde dont on ne trouve aucune trace, “Ou-Topos” en grec ancien, autrement dit, un monde qui n’existe pas. “Mexico” œuvre de Baptiste GERBIER © Cécile BALATE se revendique artiste scénographe. Après des études à l’Institut Supérieur des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles et un master en scénogra- phie, elle est impliquée depuis 2009 dans une grande variété de mises en scène de théâtre, d’installations ou d’interventions artistiques de différentes natures. Cécile BALATE présente des dessins au fusain et la craie évoquant la recherche d’identité face aux absurdités politiques et anti-humanistes. Certaines œuvres sont inspirées de la poésie de Léopold Sedar Senghor, dont la quête identitaire ambivalente peut être lue à l’aune des défis identitaires et culturels actuels. Elle a présenté une installation à Gorée Regards sur Cours en 2017. “Des Corps” œuvre de Cécile BALATE © Emnie TAHA est une artiste verrier qui exerce par ailleurs la profession de dentiste à Dakar. Très jeune elle s’est passionnée pour la création artistique en tout genre avec un penchant particulier pour le verre sous toutes ses formes allant du vitrail au plomb au Tiffany en passant par le fusing. Emnie TAHA présente les dernières créations qu’elle a réalisées en rapport avec le thème de cette édition de Regards sur Cours. “Vague” œuvre de Emnie TAHA © 9 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Érika NIMIS est diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles (France) et de l’Université Paris 1 en histoire contemporaine de l’Afrique. Sa pratique consiste à photographier en couleur les lieux périphériques, en marge, les rebuts et les recoins délaissés, en s’attardant sur les détails qui ne sont pas toujours visibles de prime abord. En lien avec sa pratique artistique elle mène des recherches sur l’histoire de la photographie en Afrique et sur les artistes contemporains d’Afrique qui ont recours aux archives, pour aborder sous un angle nouveau l’histoire de leur pays. Elle est membre depuis 2010 de la coopérative d’habitation pour artistes et travailleurs culturels Cercle Carré. Érika NIMIS a participé depuis 1995 à de nombreuses expositions individuelles et collectives, a assuré le commissariat de certaines d’entre elles et a publié plusieurs articles. Elle propose pour cette édition de Regards sur Cours une série de photographies sur la mémoire de l’éphémère Université des Mutants située à Gorée. “The future and the past” œuvre de Érika NIMIS © Frédérique BINET, Photographe. Après avoir quitté son travail dans l’industrie à Paris, Frédérique BINET passe le diplôme de l’école de photographie et des techniques de l’image de Paris et se lance professionnellement dans l’aven- ture photographique. Elle réalise à Paris de nombreux portraits, couvre les défilés de mode, les expositions, les spectacles de jeunes artistes et participe également à l’élaboration de catalogues de plasticiens. Installée depuis 2013 à Dakar, elle réalise de nombreux portraits et fait beaucoup de “street photography”. Ses photos ont su capturer l’intensité, la couleur, l’insolite et la magie du quotidien. Elle présente un travail photographique réalisé dans le village de pêcheurs Lebous de Bargny où, contre vents et marées, entre cimenterie, centrale à charbon et construction du plus grand port minéralier de la côte ouest, la communauté de Bargny résiste. Gudrun IMS “GODDA” est née en Norvège et a vécu à Londres avant de s’installer dans le sud de la France. Après s’être essayé à l’écriture pour la jeunesse, c’est finalement dans la peinture qu’elle a choisi de s’exprimer. Elle met en œuvre des techniques apprises durant sa formation en arts plastiques quand elle étudiait pour devenir enseignante et dans les cours du soir en Angleterre où elle apprit à observer la lumière et les ombres sur des objets et sur des nus. Elle utilise le pastel sec qui lui donne une grande liberté. Elle travaille d’une manière très spontanée, sans savoir exactement où elle va. Il lui faut un départ, des ombres sur le papier, une couleur qui fait appel à une autre, et puis l’inconnu, pour nous montrer des œuvres d’une grande richesse picturale dans des formes tendant à l’abstraction. GODDA a participé à de nombreuses expositions en Provence. Elle présente pour le thème “Contre Vents et Marées”, une série de pastels illustrant la légende de Noé. “Noé I” œuvre de GODDA © “Vague au couchant” œuvre de Guy JAY © Guy JAY, bientôt octogénaire, est un aquarelliste de grand talent dont une partie de la vie se situe à Gorée où il a réalisé de nombreuses œuvres rendant à merveille les couleurs et l’atmosphère si particulières de l’île, de ses maisons, de ses habitants, de ses ruelles fleuries. Formé à l’École des Arts Appliqués et à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, il mène une carrière de designer, crée un atelier spécialisé dans la maquette volume et exerce l’infographie. Ses activités professionnelles le conduisent dans de nombreux pays où il est avide de découvertes d’expressions et de cultures différentes, de paysages, de couleurs et de sonorités dont il s’inspirera dans ses aquarelles. Il a publié plusieurs ouvrages sur Gorée et a souvent participé à Regards sur Cours. Guy JAY présentera cette fois-ci plusieurs œuvres en rapport avec la mer, les vagues et le vent. Il vit et travaille maintenant entre la France et le Maroc. 10 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Ibou DIAGNE est un artiste sénégalais autodidacte qui travaille à Ouakam. Dans sa jeunesse, il a fréquenté l’atelier de Daouda Ndiaye qui a été pour lui une source d’inspiration. Il peint dans un style très expressif des scènes de la vie quotidienne à Dakar ou sur le fleuve Sénégal. Depuis 2001 il a participé à de nombreuses expositions à Dakar et a présenté ses œuvres à Boudue en France. Il est fondateur de l’atelier “GUESTU’ARTS” et est engagé dans la formation de jeunes peintres. “Marchandage” œuvre de Ibou DIAGNE © Isabelle PARIS “ZABOU” vit et travaille à Dijon (France). Elle crée des collections de bijoux à partir des perles et matériaux qu’elle a sélectionnés au cours de ces innombrables voyages à travers le monde. Les collections de ZABOU reflètent sa passion pour les perles, souvenirs de ses séjours et voyages. Elles sont ainsi porteuses de ses émotions et connexions avec ces civilisations disparues qui rappellent les femmes et les paysages du bout du monde, et les savoir-faire artisanaux. Ses collections, limitées à 50 pièces uniques, accompagnent des expositions muséales ou des évènements thématiques dans des galeries d’art ou de design contemporains. Elle a collaboré à plusieurs reprises avec la boutique du Smithsonian Institute de Washington en accompagnement de l’exposition “Femmes de Mésopotamie, Route de la Soie et Marchés Africains” ou encore “l’Art du Coran”. Pour cette édition, ZABOU présentera plus d’une vingtaine de pièces-colliers, bracelets et boucles d’oreilles dont les éléments principaux seront des Coquillages, du Verre et du Métal, reprenant ainsi les premières lettres du thème “Contre Vents et Marées” de Regards sur Cours 2019, ainsi qu’une collection intitulée “partie de pêche” Pièce de la série centrée sur des écailles et des arêtes de poisson. Ces matériaux ont été utilisés dans “partie de pêche” œuvre de ZABOU © les parures traditionnelles en Indonésie, dans les Iles du Pacifique et en Afrique de l’Ouest. Jean LEBRETON est photographe de stars et grand voyageur depuis ses rêves d’enfant. Fou d’images, il fait une école de cinéma, de photographie et de jour- nalisme et se tourne tout naturellement vers son rêve premier : le monde du spectacle. Photographe de presse destinée à la jeunesse, il côtoie les chanteurs des années 70 & 80 et réalise pochettes de disques et affiches. Reporter photographe dans la mode et les circuits Off Road pour les Editions de France en Californie, puis correspondant pour “Les Nouvelles de Tahiti” en Polynésie fin 80, il rentre à Paris et se tourne vers la publicité. Il s’établit à New York en 2007, et revient à la photo argentique dans un premier temps. A Woodstock, il découvre l’encaustique. De là nait une expertise mixed media qui réunit photographie, pigments et cire fondue. En 2018, il atterrit à Dakar. Toujours à la recherche de nouvelles technologies, il expérimente aujourd’hui la subligraphie. Il a exposé à New York, Paris et Dakar. “Sandy” œuvre de Jean LEBRETON © Jean-Claude THORET, photographe, a commencé une carrière d’anthropologue en Afrique de l’Ouest qu’il a parcourue de long en large pendant plus d’une dizaine d’années avant de diriger l’école d’architecture de Paris La Villette puis de prendre la direction de centres culturels français dans le monde, notamment celui de Dakar entre 1998 et 2002. Formé à la photographie dans le cadre de ses études d’ethnologie et se perfectionnant en la pratiquant tout au long de ses missions sur le terrain, il s’y consacre pleine- ment à partir de 2008 lorsqu’il décide de s’installer à Dakar. Il a participé à plusieurs expositions à Dakar et à Gorée lors des Regards sur Cours de 2017. Il présente cette fois-ci une série de photographies intitulée “Au dessus du volcan” réalisées au Cap Vert. 11 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Jérémy PAJEANC est un jeune artiste plasticien, franco-portuguais. Il est diplômé de la faculté des Beaux Arts de Porto, spécialisé en peinture. Il enseigne les arts plastiques et mène des recherches sur les relations entre l’art et la science dans la verrerie / art et histoire sociale. Il travaille également sur les flux migratoires et les grands exodes qui ont formé notre culture occidentale contemporaine, thématique vers laquelle il dirige son travail artistique. Il a régulièrement exposé, individuellement ou collectivement, et participé à plusieurs débats et conférences en France, au Portugal, en Suisse entre autres. Il est membre du groupe Expedition et associé de Saco Azul, association culturelle de Maus Hábitos, Porto. Déjà distingué par plusieurs prix nationaux et internationaux. Jérôme CIGARA. Aquarelliste, carnettiste et illustrateur formé à l’École d’Art André Malraux de Villeneuve sur Lot et à Paris Sorbonne, CIGARA compile des carnets de voyages, de Saint Pierre & Miquelon à Dakar, en passant par l’Amérique et L’Europe. Il enseigne et anime régulièrement des ateliers d’arts plastiques, illustre des publications et expose son travail dans les différents lieux où il réside. Il a exposé depuis 2006 en France, au Canada, au Gabon et au Sénégal. “Épave” aquarelle sur papier œuvre de CIGARA © Joëlle LE BUSSY - GALERIE ARTE Joëlle LE BUSSY a fondé la Galerie Arte en 1996 à Dakar. Sa galerie est spécialisée en Art et Design africain contemporain. Elle participe à promouvoir les jeunes artistes du continent et les meilleurs artisans d’art d’Afrique de l’ouest. Elle est également designer et crée des meubles et objets en bois précieux d’Afrique dans ses ateliers à Dakar. En 2009, à l’occasion de la célébration des 350 ans de Saint-Louis, la Galerie Arte y a ouvert une succursale. Depuis lors, Joëlle le BUSSY s’active à imposer les Arts Plastiques non seulement à Dakar mais aussi à Saint-Louis. Elle a initié le Festival d’art contempo- rain “ le Fleuve en Couleurs” et y a également “importé” la Biennale Off de Dak’Art. Pour Regards sur Cours, elle propose une installation composée d’une pirogue de un mètre de long taillée dans du bois brut par ses soins, installée sur un filet de pêche, surplom- bée de quatre photos prises à St Louis. “Pirogue” création de Joëlle Le Bussy © Khéraba TRAORE est plasticien et vidéaste. Il a exposé à plusieurs reprises à Regards sur Cours des tableaux composés de papier journal collé sur support, recouvert d’aplats de couleurs vives dans des formes plus ou moins géométriques sur lesquelles se détachent des silhouettes d’une grande expressivité. Pour cette édition, Khéraba TRAORE, qui vit et travaille au Sénégal, présentera plusieurs œuvres en référence au travail des enfants ou au sort des jeunes talibés qui survivent contre vents et marées. “Les pêcheurs” œuvre de Khéraba TRAORE © 12 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Mabeye NDIAYE est passé par l’École Nationale des Arts de Dakar et expose ses peintures depuis 2006 dans de nombreuses manifestations artistiques au Sénégal et en permanence dans la galerie Ambre à Dakar et la So Original Gallery au Canada. Il propose des scènes de vie quotidienne, des groupes de femmes dans des couleurs ondulantes ou des œuvres animalières plus audacieuses. Madior DIENG “MADIOR” est sorti de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dakar en 2006 et connait depuis cette date une renommée qui dépasse largement les frontières du Sénégal, le conduisant à exposer en France, en Belgique, en Italie, en Suède, en Espagne. Ses œuvres ont été montrées à Dakar dans la plupart des grands événements artistiques de ces dix dernières années, notamment à plusieurs reprises à Regards sur Cours. MADIOR est avant tout peintre, dans un style très particulier où des pointillés et taches de multiples couleurs font apparaitre des formes mélangeant l’abstraction et la figuration pour donner un ensemble d’une grande force picturale. Pour Regards sur Cours, MADIOR propose des peintures sur bois. Ces lattes de bois évoquent pour lui les bateaux des pêcheurs qui vont chaque jour affronter l’océan avec courage et bravoure pour apporter de quoi survivre à leurs familles. Ses peintures sur bois sont en partie liées à ce monde de la pêche et de la mer. Manoa RICOU “MANOA”. Jeune artiste diplômée en 2010 de l’ENA, Manoa vit sur l’Ile de Gorée. Son travail, composé de lignes fines qui cheminent ensemble et forment des motifs complexes, fait penser à de l’art brut ou aux dessins auto- matiques d’Henri Michaud. Manoa expose régulièrement depuis 2011 à Gorée Regards sur Cours, ainsi qu’en OFF de la Biennale des Arts de Dakar. En 2018 exposition chez Eiffage CA KANAM ! et chez Loman. En 2016 “Louboutin” a utilisé un de ses dessins pour créer le sac Paloma Nano. Maya LOUHICHI, Photographe. Après des études en audiovisuel et plusieurs expériences cinématographiques (photographe de plateau, assistante à la réalisation, réalisation de documentaires), Maya Louhichi se consacre à la photo et à la vidéo. Elle fonde le webzine “freezmix.com” et couvre plusieurs années, en tant que photographe journaliste, les grands évènements de la danse urbaine. Ses travaux photographiques l’emmènent dans plusieurs pays et puisent leur inspiration dans différents domaines (la danse, l’architecture, l’urbanisme…). Ils lui valent plusieurs publications dans des magazines spécialisés et le premier prix de la première édition du Festival Photo des Femmes à Alfortville (France). Après “Petites histoires enfumées”, documentaire sur la relation fumeur/cigarette réalisé en Tunisie, Maya Louhichi travaille sur un nouveau projet lié au récent décès de son père en février 2018, le réalisateur tunisien Taieb Louhichi. “TAIEB, un homme, des rêves” œuvre de Maya LOUHICHI © 13 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Ngoné SAGNA “NGONÉ - Paris”. Designer de bijoux d’origine sénégalaise, Ngoné vit et travaille à Paris depuis plus de quinze ans. De son Africanité, elle a gardé la culture de l’élégance, le sens des formes et des couleurs. Dans sa vie parisienne, elle s’inspire de la haute couture et puise un savoir-faire. Initiée au métier de la bijouterie auprès des artisans parisiens puis diplômée de l’école de bijouterie Nicolas Flamel à Paris, elle exerce sa créativité dans différents univers : l’élaboration de ses collections de bijoux haute-fantaisie, le dessin en joaillerie, mais aussi lors de différentes collaborations professionnelles avec la haute couture et le cinéma. A travers sa passion du bijou, elle révèle sa vision de la mode et de l’art “africain”, une histoire pleine d’émotions et d’universalité. Ngoné a exposé à Regards sur Cours en 2008 et en Off de la biennale des arts contemporains africains DAK’ART 2008. L’artiste a été également sélectionnée pour exposer au Carrousel des métiers d’arts et de la création en décembre 2018 au Louvre. œuvre de NGONÉ - Paris © Oumy SENE DIOUF : Oumy est goréenne et présente dans sa cours ses créations faites de cuir et de perles. Elle a exposée dans le OFF DAK’ART 2018 “Perles et Miroirs” une collection inspirée du travail de perles des Tribus Masaï suite à ses voyages en Afrique de l’Est. Selon les collections, les couleurs peuvent être vives, les motifs recherchés, les collections toujours changeantes avec la particularité que chacune des pièces est une pièce unique. Cet alliage de perles, de miroirs et de cuirs se décline en ensembles attrayants. Elle expose la collection “Signare” pour Regards sur Cours 2019. œuvre de Oumy SENE DIOUF © Papa Gorgui BOYE “GoBOYE” vit et travaille à Gorée. Après sa formation en maintenance industrielle option électromécanique, il s’oriente définitivement vers les arts graphiques, l’infographie et leurs applications dans les nouvelles technologies. Il produit des œuvres abstraites sur papier, subtilement colorées, en rapport avec le continent africain ou avec son environnement direct d’insulaire. Il a participé à plusieurs reprises à Regards sur Cours et à diverses exposions individuelles et collectives au Sénégal. “Fond marin” œuvre de GoBOYE © Papa Meïssa FALL “FM” est un artiste sénégalais qui travaille essentiellement le métal et plus particulièrement les pièces récupérées sur des vélos ou des scooters. Il compose des sculptures originales allant du logo du pont Faidherbe composé de trois demi-pédaliers à un flutiste de jazz en passant par une représentation du garde du corps de Michaël Jackson composé du cadre, de la fourche avant et du pot d’échappement d’un Scooter Syphon. Depuis 2012, FALL Meïssa participe à diverses manifestations artistiques à Saint Louis et Dakar. Il a également exposé en France en 2018. Il a été couronné du titre de meilleur artiste designer en novembre 2017 au Forum de Saint-Louis. “Bateau le Joola” œuvre de FM © 14 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Papis DIOP. Diplômé de l’École Nationale des Arts de Dakar et de l’École Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes (France), Papis DIOP s’exprime à travers la peinture et des techniques mixtes de dessins, de formes et de sculptures. Après avoir travaillé pendant un temps sur le paysage urbain sénégalais il poursuit un travail évolutif sur les migrations, la complexité des frontières et le parcours de l’Homme noir à travers le temps. À partir de 2010 il participe à divers workshop (Mons, Béthune, Strasbourg) et expose régulièrement à Dakar, notamment pendant la Biennale Dak’Art en 2016. Il a été en résidence artistique au musée Théodore Monod de Dakar et a participé à Regards sur Cours en 2015. Pascal Nampémanla TRAORÉ. Né le 04 avril 1971, Pascal Nampémanla Traoré est titulaire d’un Diplôme de communication et en Art Graphique obtenu à l’Ecole Nationale supérieure des Beaux arts d’Abidjan. Il vit et travaille à Dakar. Après une dizaine d’années passées en agence de publicité comme directeur artistique, il décide de se consacrer entièrement à son art. A la fois peintre, photographe, vidéaste, graphiste, designer, performeur, Nampémanla entremêle toutes ces disciplines. Cette tendance à mettre plusieurs cordes à son arc, n’est pas sans rappeler la société de la Renaissance où les établissements commerciaux et les établissements séculaires que sont la littérature, les arts, et les sciences étaient la force d’entrainement de la culture. Au cœur de sa démarche : l’Homme. Il pose un regard sur l’humain face aux évolutions du monde. Il conçoit son art comme un moyen d’aborder différentes thématiques, liées entres autres à l’environnement, l’occupation anarchique des espaces publiques des grandes villes africaines et la surconsommation de l’humain depuis la révolution industrielle. Depuis plusieurs années, son travail tourne autour de la circulation des informations et des canaux de communication : le papier (journal, kraft, sac usagés…) devient une pièce maîtresse de son art. Il s’efforce donc à créer un autre champ de lecture en expérimentant la superposition de l’écriture picturale sur les supports imprimés. Sambou DIOUF : “Mon travail prend départ à la cheville des peintres précurseurs qui sont pour moi des fantômes et qui refont toujours surface c’est la raison pour laquelle j’utilise beaucoup la tête qui est très expressive et qui nous offre d’immenses variétés c’est Presque des masques cachant beaucoup de choses avec ses reflets de vérités, mensonges, beautés. Ma technique varie souvent mais la lecture reste la même.” Sébastien BOUCHARD. Diplômé des Beaux-Arts à Nantes en 1996, Sébastien BOUCHARD a réellement commencé sa carrière d’artiste en Afrique, à Conakry en 2001, en peignant sur des tableaux d’école. A partir de 2005, c’est dans son atelier de Palmarin et dans les expositions de Dakar, que son travail a été montré (Biennale OFF, Regards sur Cours notamment). Entre Nantes et Dakar depuis ces dernières années, il produit et expose dans de nombreux pays, dans des galeries ou dans des expositions individuelles ou collectives et intervient dans l’espace urbain (Ouakam, Medina à Dakar, Banjul en Gambie) avec des collages de portraits colorés. À travers les diverses références picturales et la multiplicité des médiums qu’il utilise, il essaie à sa manière de dépasser le clivage entre art populaire et art savant. “Higher II” - acrylique & spray sur toile 90 x 90 cm - sept. 2018 15 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
Hélène CAUX est française. Après avoir travaillé de nombreuses années pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés elle se consacre désormais à ses passions humanitaires et artis-tiques. Elle propose, à travers de splendides photographies, un regard sur des situations où des Hommes, d’une grande dignité, luttent pour leur survie. Le travail exposé dans le cadre de Gorée Regards sur Cours sera consacré aux mondes masculins, et particulièrement à une communauté de tanneurs à Niamey au Niger, ainsi qu’aux lutteurs du quartier Medina à Dakar. Sept jours sur sept, quel que soit le temps, de la chaleur et du soleil extrêmes aux pluies diluviennes, les tanneurs lissent et lavent les peaux avant de les sécher et de les teindre pour la vente. Exposés aux produits chimiques toxiques qui débarrassent les peaux de leurs poils, puis à la pollution du fleuve Niger dans lequel ils les nettoient, ils évoluent dans un environnement difficile pour seulement quelques centaines de francs CFA par jour. De quoi survivre et nourrir leur familles. Les jeunes lutteurs du quartier Medina veulent coûte que coûte arriver au sommet. Pour ce faire, ils s’astreignent à des entrainements journaliers intensifs et une discipline de fer, espérant un jour deve-nir des lutteurs professionnels et combattre les plus grands dans des stades bondés. Contre vents et marées, envers et contre tout, ces deux communautés d’hommes défient leurs destins et s’acharnent à travailler sans relâche pour une vie meilleure. Photo œuvre : Tanneurs 1 - Hélène CAUX © Vincent MICHÉA. Plasticien, peintre, Vincent Michéa est avant tout un collectionneur d’images qui met en scène sur ses toiles, les histoires qu’il s’est appropriées. On retrouve au cœur de son processus créatif ses propres photographies ainsi que des images contemporaines empruntées à l’histoire culturelle africaine dont il est baigné. Vues de loin, ses peintures ressemblent à des photographies teintées. Le processus créatif de l’artiste repose sur une technique et une maîtrise formelle remarquable. À mesure que l’on s’approche cependant, les images se désintègrent en une constellation de points créant les différentes strates de lecture d’un monde sensible et intimiste. Vincent Michéa est né en 1963 à Figeac en France. Il vit et travaille entre Paris et Dakar. Son travail est présenté dans plusieurs expositions personnelles dont Que reste-il de nos amours? en 2017 ; De Punta a Punta, en 2015; et Je ne pense qu’à ça, en 2013 organisées à la Galerie Cécile Fakhoury à Abidjan, ou encore le duo show Les Fantômes de l’Afrique à la Galerie Cécile Fakhoury à Dakar en 2018. Il participe aussi à de nombreuses expositions collectives dont l’exposition itinérante Making Africa: a Continent of Contemporary Design en 2018; Flow of Forms, Architekturmuseum, Munich, 2017; Vivre !! La collection agnès b., Paris, 2016. Etude pour “Nous Deux” ; Acrylique sur papier marouflé sur bois. N°356 - 130 X130 cm - Dakar 2019 © photo : Vincent Michéa Yankhoba FALL s’est très vite orienté vers une activité artistique diversifiée : installation, land’art, sculp- ture, recyclage, mobilier et design. Au début des années 2000, il est intervenu en Belgique dans une tournée de démonstration sur les techniques de la récupération et du recyclage, et en France dans le cadre de l’exposition “Ingénieuse Afrique”. Il a participé à plusieurs manifestations artistiques à Dakar, notamment dans le quartier de la Médina et à l’atelier DAK’ART VERT (Green Art) dans le cadre de la biennale de 2014. Il travaille les matériaux de récupération pour représenter par exemple un baobab d’une contrastante fragilité ou encore un ensemble de sculptures à portée symbolique évoquant l’amour inconditionnel d’une mère offrant une voute protectrice à ses enfants dans une allusion à la Terre et son écosystème qu’il faut continuellement protéger pour la survie de l’humanité. Yankhoba FALL est membre du collectif Tekki-Art. “Dinka” œuvre de Yankhoba FALL © Collège Universitaire d’Architecture de Dakar (CUAD) : “Sous le regard protecteur de Coumba Castel, je me laisse emporter par l’esprit insulaire. Alors, j’aperçois au loin ces façades aux couleurs chaudes et chargées d’histoire, j’arpente sous l’effet du vent ces ruelles à travers un parcours initiatique, ouvrant sur un pont imaginaire ouvert sur le monde. Je suis submergée par la beauté et l’intelligence de son architecture faite de pierre, de terre, dont la morphologie protège l’homme en son corps et en son cœur et qui, jusqu’à la ruine témoigne de son temps, de l’héritage des ancêtres à sauvegarder, je perçois une résilience goréenne… mythe ou emblème : Gorée reste bien vivante !”. Ainsi, les étudiants en Licence du Collège Universitaire d’Architecture de Dakar vous invitent à regarder autrement Gorée ! 16 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
RECOMMANDATIONS À partir de l’embarcadère de Dakar une chaloupe achemine les visiteurs à Gorée en une vingtaine de minutes. Les horaires figurent sur le site www.lmdg.wordpress.com. Il est prudent de s’y prendre à l’avance en raison de l’affluence pendant Regards sur Cours. Les visiteurs munis de l’invitation bénéficient du demi-tarif (montant variable suivant que l’on réside à Dakar ou non, il est indispensable de se munir d’une carte d’identité ou d’une carte de résident). INFORMATIONS PRATIQUES Heures d’ouverture : de 11 h à 19 h – Entrée gratuite Contacts presse : Blandine LEGUICHAOUA E-mail : blandineleguichaoua@gmail.com Tél : +221 77 269 03 32 Site Internet : http://regardsurcoursgoree.com Facebook : Regards sur cours Gorée Gorée – Regards sur Cours est une association à but non lucratif. 17 — GORÉE / REGARDS SUR COURS — DOSSIER DE PRESSE — Mars 2019
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