COMITE DEPARTEMENTAL NORD DE GESTION DES RISQUES ET DES DESASTRES - PLAN DE CONTINGENCE DEPARTEMENTAL - Humanitarian Response

 
CONTINUER À LIRE
COMITE DEPARTEMENTAL NORD DE GESTION DES RISQUES ET DES DESASTRES - PLAN DE CONTINGENCE DEPARTEMENTAL - Humanitarian Response
1

  COMITE DEPARTEMENTAL NORD DE
GESTION DES RISQUES ET DES DESASTRES

    PLAN DE CONTINGENCE DEPARTEMENTAL
                  2013
2

                         DRAFT DU PLAN DE CONTINGENCE 2013

                                     Table des Matières

    1. RESUME EXECUTIF
    2. DESCRIPTION DU CONTEXTE
    2.1. Contexte politique
    2.2. Contexte physique et environnemental
    2.3. Contexte économique et social
    2.4. Contexte sanitaire
    2.5. Energie et infrastructures

    3. RISQUE RETENUS POUR LE PLA N DE CONTINGENCE
3.1 Risques identifies

3.2 Analyse du risque par commune

3.3 Capacité locale d’adaptation et de réponse

    4. CADRE GENERALE DE LA REPONSE EN HAITI

    4.1 Le Système National de Gestion des Risques et des Désastres
    4.2Mission

    4.3. Organisation
    4.4 . Analyse de la capacité de réponse
    4.4.1. Couverture actuelle
    4.5. Les outils de référence
3

       4.6 Partenariat avec la Communauté Internationale

5.       PORTEE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2013

6.    DEFINITION DU SCENARIO RETENU DANS LE PLAN DE CONTINGENCE
 6.1 Guide operationnel d’urgence

    6.2 Evaluation Rapide des dégats

    6.3 Operations

6.4.      Analyse et risques retenus
6.5.      Classification des zones a risques
6.6.      Définition du scenario et hypothèses de planification

7.       ACTIVATION DU PLAN DE CONTINGENCE

8.       ENJEUX ACTUELS, OBJECTIFS ET CADRE DE COORDINATION

8.1Enjeux
8.2 Objectifs
8.3 Cadre de coordination structurelle et opérationnelle
8.4 Le système de commandement
8.5 La chaine de communication
8.6 Points focaux pour le plan de contingence
8.7 Suppositions critiques

9.       CADRE OPERATIONNEL

9.1 Procédures de réaction immédiate – 12 premières heures
9.2 Matrice de réaction rapide
9.3 Evaluation rapide des besoins
9.4 Opérations
9.6 Reprise immédiate
9.6 Mobilisation de ressources
4

10‐ ANNEXES
10.1 Organigramme du SNGRD
10.2 Plan de reponse temporaire du CDGRD
10.3 Plan de reponse des secteurs
10.4 Liste de contacts du CDGRD
10.5 Liste des Membres de la cellule d’evaluation rapide

10.6 Liste de Telephone des Maires du departement du Nord

10.7 Liste de Telephones des Casec du Departement

10.8 Points Focaux des institutions par communes

10.9 Liste de contact des scouts, Responsable de districts

10.10 Arbre de communication du CDGRD

1 RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Le département du Nord est, comme pour presque tous les autres départements du
pays , dans un haut niveau d’exposition aux aléas hydrométéorologiques, mais depuis
les évènement du 12 janvier 2010, l’éveil de la conscience sur le risque sismique et
tsunami a rappelé à tout un chacun que le département du Nord est aussi très exposé à
cette menace et le constat a montré que ce niveau de vulnérabilité a été amplifié par les
récentes constructions au niveau de la ville du Cap‐Haitien, chef lieu du département du
Nord. Ainsi la révision annuelle du plan de contingence cyclonique à l’approche de la
saison 2012 est fortement marquée par l’empreinte de cette prise de conscience ce qui a
conduit l’ensemble des participants à orienter les travaux vers des scénarios qui
tiennent compte de cette nouvelle donne.

           – Probabilité d’une saison moins active que la moyenne de la période 1981‐
             2010

           – Prévision approximative : 16 cyclones dont 10 tempêtes, 4 ouragans, 2
             ouragans majeurs

En conformité au Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) et
au prescrit du Plan National de GRD(PNGRD) la gestion des risques au niveau du
département du Nord est faite par un comité Départemental où se rencontrent les
responsables des institutions publiques, les représentants des Agences internationales,
des ONGs internationales, des ONGs locales et de la société civile ; fort de cet état de fait
5

la structure départementale s’est trouvé renforcée et peut, avec moins d’appréhension,
affronter la saison cyclonique 2013

Avec l’accompagnement du niveau central et fort des leçons des saisons passées, la
révision du plan de contingence a été entreprise avec la participation de l’ensemble des
secteurs. Les secteurs Santé, Agriculture, Infrastructure, Sécurité Alimentaire, Logistique
ont élaboré leur plan d’intervention qui intègre le plan départemental de contingence.
La Coopération internationale, la Minustah ont fourni de leur coté des éléments de leur
niveau de préparation pour la saison cyclonique 2013 qui seront intégré dans les
annexes du plan

L’objectif poursuivi dans la révision du plan de contingence cette année est :

    •   L’amélioration de la coordination des actions de préparation comme de celles
        des réponses

    •   Le renforcement des capacités logistique assuré avec le cluster logistique

    •   L’amélioration des capacités d’intervention avec la mise en commun des
        disponibilités technique et des ressources humaines disponibles sous la
        coordination des Sapeurs Pompier

    •   Promouvoir la prise en compte des principes et standards internationaux de la
        protection des droits humains, y compris la protection de l’enfance et les
        violences basées sur le genre, dans la préparation et la réponse à l’urgence ;

    •   Assurer que les principes et standards de protection et prévention, Protection de
        l’Enfance (PE) et Violences Basées sur le Genre (VBG) soient transversales et
        prises en compte par tous les secteurs d’intervention.

Deux risques ont été considérés par les scenarios envisagés, le risque sismique/tsunami
et le risque cyclonique. Les travaux réalisés ont jetés les bases de la révision du Plan de
contingence de 2013 à charge pour les membres du Comité départemental de finaliser
les travaux.

Le scenario Cyclone est monté en tenant compte des menaces secondaires liées au
passage d’un cyclone telles inondation et glissement de terrain et en considérant
certaines conditions aggravantes liées aux conditions de vulnérabilité. Le scénario
cyclone/inondation met en difficulté l’ensemble des communes du département avec un
nombre important des personnes sinistrées pour des niveaux très variés. Le scénario
6

séisme est vu sous l’angle d’un séisme majeur de magnitude supérieure à 7.00,
accompagné d’un tsunami de quatre(4) mètres de hauteur qui endommagerait la ville du
Cap‐Haitien à 80% avec des pertes énormes au niveau de la population.

Les actions de préparation et de réponse doit être planifier en fonction des différentes
ressources disponibles et tenir compte des expériences acquise au cours de la gestion
des récents évènements enregistrés au niveau du pays, les alertes cycloniques de
l’année 2008, le séisme du 12 janvier 2010, le cyclone tomas, l’épidémie de cholera fin
2010 et les inondations dans la circonscription du Cap‐Haitien novembre 2012.

Le plan de cette année met l’accent une fois de plus sur le renforcement de la
préparation, sensibilisation des masses aux menaces existantes, diminution de la
vulnérabilité des populations les plus à risque et pour le renforcement des capacités de
réponses au niveau du département : amélioration des temps d’alerte, gestion des
victimes, secours et premiers soins, gestion des abris provisoires.

.
Les adverses considérables liées au passage des cyclones majeurs créent de mauvaises
conditions météorologiques sur l’ensemble du pays. Le département du Nord a souvent
enregistré de nombreuses crues au niveau des principales rivières, avec des dommages
importants au niveau des réseaux routiers. A ces risques s’ajoutent le cholera dont la
contamination augmente avec les pluies. D’où la nécessite, d’avoir un plan bien élaboré
avec la participation de tous les acteurs pour une prise en charge adéquate des
victimes.

      2. Analyse du contexte et évaluation des risques
      2.1. Contexte socio­ politique
L’Année 2011 est en plein désarroi politique après les élections, la transition des deux
gouvernements, la recrudescence de l’épidémie de cholera, une situation qu’on pourrait
décrire comme particulière, où les cartes semblent être embrouillées par cette nouvelle
donnée. Les planifications comme les prévisions sont à refaire au niveau national pour
tous les domaines quels qu’ils soient.
Au niveau du département du Nord, la situation politique est aussi chaotique que celle
qui prévaut dans le reste du pays, et comme les actions politiques sont liées sur
quelque soit le niveau géographique sur lequel elles sont posées, le département du
Nord bouge au rythme de la situation politique.

Les forces politiques représentées au niveau du département ne sont pas prêtes pour
un regroupement autour d’une cause commune qui est la protection des concitoyens ;
et de plus la gestion du pouvoir ou plutôt le mode de tenure du pouvoir laisse à désirer,
7

le secteur « qui détient l’autorité » n’a pas une conscience claire du rôle au niveau des
échelons des collectivités
      2.2. Contexte physique, environnemental et Climatique
Le département du nord est large de 2115 Km2, il compte 19 communes et 82 sections
communales pour une population estimée en 2009 à 970495 habitants il est le
deuxième département le plus peuplé après le département de l’Artibonite et 45,6% de
cette population se retrouve dans les villes. Cette densité de la démographie varie
grandement entre les différentes villes du département, le Cap‐Haitien a la plus forte
densité avec 3956 habitants /km2 et La ville de Dondon la plus faible densité avec 222
habitants /km2 Le relief du département est surtout constitué de morne et seule la
partie Nord du département présente des plaines. Dix sept (17) des dix neuf communes
sont à l’intérieure du département.
Le département du Nord est marqué par des saisons pluvieuses bien distinctes, saisons
de Mars‐Avril‐Mai et celle de Novembre –Décembre ; bien que cette année les séquences
de pluies n’ont pas suivi leur calendrier habituel. Les saisons sèches sont l’été et l’hiver.
Fréquemment le département du Nord est frappé par le passage de cyclone qui croise le
Sud et l’Ouest du pays qui provoque des crues des rivières et des inondations des
habitats. La température moyenne annuelle vue pour le département varie entre 24 à
28 degrés.

Le département du nord dans sa partie Nord’ Est regroupe le peu des surfaces de
plaines (950 km2) qui représentent un faible pourcentage de la superficie du
Département, les principales activités culturales se retrouvent donc au niveau des reliefs
ce qui a comme conséquence l’érosion des mornes du fait des pratiques culturales non
adaptées aux fortes pentes.

L’ensemble de ces conditions font que le département du nord est très vulnérable aux
mauvaises conditions climatiques, au cyclone et aux forts vents.

      2.3. Contexte économique et social
La production économique au niveau du département du Nord peut être vu à deux
niveaux ; le secteur du commerce, la commercialisation des produits liés à l’exportation,
les usines de production de Clairin, les usines à glace qui occupent un nombre réduit de
main d’œuvre ; le secteur informel du marché de l’échange fait de petits commerçants à
faibles capitaux dont la principale raison d’être est la survie immédiat des leurs. Ce
secteur informel représente une part importante, si ce n’est la principale, des opérations
économiques du département du Nord, au niveau des villes comme Cap‐Haitien et
Limbé, il est la voie de circulation monétaire où les petites bourses arrivent à faire face à
leurs obligations ; le passage des cyclones perturbent considérablement leurs activités
et augmentent la précarité de leur condition économique
8

Au niveau des bords de mer où la pêche est pratiquée à un niveau encore sous
développé, les points d’amarrage n’ont aucun équipement moderne, les bateaux n’ont
aucun système de communication, ni de capacité de conservation des produits marins
tout cela rend les pêcheurs plus vulnérables encore au passage des cyclones ou à la suite
des fortes pluies ;
Au niveau de la production agricole, les pertes enregistrées sont souvent aussi mal
estimées car l’accès à certaines zones sont toujours très difficile en période post
cyclonique mais en plus la méconnaissance du nombre de parcelles cultivées reste une
lacune difficile à combler dans l’état actuel des exploitations paysannes.
La situation économique des populations du Nord déjà très précaire se trouve encore
plus exacerbé par le passage des cyclones ou par l’impact d’autres évènements adverses
qui sont susceptibles de frapper le département du Nord

    •    Le secteur du transport au niveau du département du Nord est essentiellement
         l’affaire du secteur privé mais reste encore très peu organisé ; le transport aérien
         assuré par des compagnies nationales a une capacité très faible en terme de
         circulation (quantité de voyage par jour) et en terme de capacité du service offert
         par rapport au nombre de passagers transportés par voyage. Bien que la
         situation climatique influe beaucoup sur le trafic aérien il n’est pas vraiment pris
         en compte dans l’élaboration du plan de contingence, nous retenons sa faible
         capacité d’accueil par rapport au gros transporteur, l’existence d’un corps de
         (x)pompiers avec comme ressource un camion citerne
        Le transport terrestre est le principal réseau qui relie les communes, les
        départements entre eux. La diversité des engins utilisés dans le transport des
        passagers est très grande et rend difficile une classification ou un regroupement.
        Les routiers sont regroupés autour des associations syndicales de chauffeur qui
        se sont fédérées au niveau national. Une première approche de ces associations
        par le CDGRD n’a pas eu de suite significative, mais il reste entendu que des
        protocoles d’entente doivent être mis sur pied avec les responsables de ces
        associations et le CDGRD pour en cas de besoin compter le service des routiers
        comme des ressources disponibles au niveau du département

    •   Au niveau du réseau maritime, les liaisons avec les villes côtières du pays se
        fassent surtout avec Port de paix, la tortue et Saint‐Louis du nord et permettent
        l’écoulement de certaines denrées. Des liaisons avec d’autres pays de la caraïbe,
        tels que les îles turques (Turks and caïcos Island) et Bahamas sont
        fondamentalement commerciales et permettent aussi l’écoulement de certaines
        denrées. Mais en dehors des relations officielles ou légales, des liaisons
        clandestines utilisant des embarcations de fortune se sont établies entre les pays
9

         les plus proches de la caraïbes et des voyages clandestins vers Miami sont
         notoires. Cependant il convient de noter qu’’il y a de liaisons maritimes entre
         différents points de débarquement sur la cote nord mises en place par les
         pêcheurs pour le besoin de ravitaillement et ou de sécurité pendant les saisons
         de pêche.

    •    Sur le plan de la communication le développement récent des services offerts par
         les compagnies en place ont permis, dans une large mesure de communiquer,
         avec tous les communes du département. Bien qu’encore dans certaines localités
         le contact se fait surtout dans une seule direction, les gens dans les sections
         éloignées peuvent vous atteindre au niveau des villes mais des villes vous ne
         pouvez à coup sur rentrer en communication avec eux, les réseaux ont encore
         des coins d’ombre qui ne sont pas couvert par le signal. Ce sont là des données
         qui sont à prendre en compte dans l’élaboration du plan de contingence pour
         mieux disséminer les alertes et pour mieux suivre l’évolution des situations en
         période de crise ou de désastre.

    •    Sécurité Alimentaire

    Selon la CNSA, le nombre de ménages à avoir une consommation alimentaire pauvre
    et à la limite de l’acceptable a augmenté depuis le séisme du 12 janvier 2010 ; les
    groupes que la CNSA a identifiée sont les personnes déplacées, les handicapés et les
    personnes qui dépendent de l’assistance humanitaire, les femmes chefs de ménages.
    La CNSA continue pour dire que pour l'heure en milieu urbain comme en milieu
    rural, les ménages hébergés ou déplacés estiment que leurs besoins les plus urgents
    sont, en ordre décroissant, l'alimentation, le logement et l'emploi. Avec le nombre de
    personnes déplacées estimés pour le département du Nord nous avons à prendre en
    compte ces informations et à l’approche de cette saison cyclonique le plan de
    réponse doit pouvoir faire des provisions pour réduire l’impact que pourrait avoir
    une catastrophe sur la situation de ces groupes de personnes

        3. Risques retenus pour le plan de contingence

L’analyse du risque au niveau global a donné, comme liste prioritairement pour la plus
part des communes, les cyclones, l’inondation et les glissements de terrains. Ces deux
états ont été vus comme des menaces à part entières qui ne sont pas forcement liées au
passage des cyclones.
10

Donc les risques vus tiennent compte de la saison cyclonique et des saisons pluvieuses
qui sont en dehors de la saison cyclonique. Le plan de contingence pour cette année
met à profit les analyses des risques révisés au cours de la préparation de la saison
cyclonique 2012. La révision des données sur les risques tient aussi compte des travaux
réalisés par les secteurs au niveau des communes
3.1 Risques identifiés

Le département du nord comme l’ensemble du pays fait face à une large gamme d’aléas
hydrométéorologiques (fortes pluies, cyclones). De par sa topographie plutôt
montagneuse, il est également sujet à une géodynamique particulièrement accentuée qui
est à l’origine d’inondations, de glissements de terrain et d’éboulements fréquents. Et
maintenant depuis le 12 janvier 2010 les aléas sismiques doivent être fortement
envisagées et novembre 2010 des épidémies (cholera).
Aléas hydrométéorologiques

Même en l’absence de cyclones, des inondations surviennent ; inondations qui
détruisent les récoltes sur pied ainsi que les biens et infrastructures, mais qui, exposent
les ménages à différentes maladies diarrbéiques liées à la consommation et à
l’utilisation d’eau insalubre ainsi qu’au manque d’hygiène.
Les systèmes cycloniques se développent soit au niveau du Cap Verde, ou au niveau des
petites Antilles ou directement en plein milieu des caraïbes
11

3.2 Analyse du risque par communes

      Commune             Type de risque           Niveau

      Cap‐Haïtien         inondation/Eboulement    très fort

      Quartier Morin      Inondation               Moyen à fort

      Limbé               Inondation               Fort

      Bas Limbé           Inondation               Fort

      Port Margot         Inondation               Moyen à Fort

      Bahon               inondation               moyen à Fort

      Grande Rivière du   inondation –glissement   Fort
      Nord                terrain

      PIGNON              Inondation               Moyen

      Limonade            inondation               Fort

      Plaine du nord      Inondation               Fort

      Acul du nord        inondation               Moyen

      Pilate              Glissement de terrain    Moyen à fort
                          /inondation
12

        Plaisance              Glissement de terrain           Fort
                               /inondation

        Borgne                 Inondation/ Glissement de       Très fort
                               terrain

        St Raphaël             inondation                      Moyen à fort

        Dondon                 Glissement de terrain           Fort

        Ranquitte              Glissement de terrain           Moyen

        Milot                  Inondation                      Moyen

        la Victoire            Inondation                      Moyen

Aléas sismiques et risques de tsunami

Du fait de la proximité de la faille septentrionale et du fait aussi qu’Haïti est localisé sur
la frontière des plaques Caraïbes et de celle de l’Amérique du Nord, la menace sismique
est très élevée. L’ignorance de cette menace dans la gestion du territoire et du Bâtis a
aggravé le niveau de vulnérabilité de la ville du Cap‐Haitien et a augmenté
considérablement le niveau du risque.
Le risque de tsunami reste collé au risque sismique du fait que la faille Septentrionale
est surtout localisée au large des cotes nord du pays, dans l’optique d’un point de
rupture au niveau de la mer le risque de tsunami est très fort et va aggraver l’impact du
séisme au niveau du département.

3.3 Capacité locale d’adaptation et de réponse
La capacité de résilience de la population se mesure à son aptitude à atténuer l’impact
d’un aléa. Cette capacité varie énormément en fonction du niveau de préparation de la
population locale, de la fragilité de l’environnement, de la diversité des activités
génératrices de revenus et de l’état des infrastructures routières et sociales. Les
capacités d’adaptation sont évaluées sur une échelle allant de « très faible » à « très
importante » et permettent d’identifier les populations qui n’ont pratiquement pas les
moyens de faire face aux chocs externes et celles qui au contraire peuvent adapter
facilement leur modes de consommation pour compenser les pertes
Le Département du nord a une très faible capacité de résilience, il existe certes douze
(12) communes sur dix (19) qui ont une structure de gestion des risques et des
désastres mais le niveau de maitrise de la GRD est loin d’être atteinte ; l’équation qui
pourrait fortifier ces structures à savoir : la prise en charge du renforcement continu des
13

structures une fois crées par la structure centrale de l’état, la participation effective des
responsables de collectivités dans la gestion de ces structures est loin d’être équilibrée.
Encore faut il signaler que, depuis le montage du système actuel de GRD, les actions de
réponses, de relèvement immédiat jusqu’à présent conduites par les autorités centrales
ont plutôt contribuée à affaiblir le système qu’à le renforcer comme cela aurait du l’être
3.4 Les urgences les plus récentes
                   1. cyclone Dean novembre 2007
                   2. cyclone Olga décembre 2008
                   3. cyclones Hanna, Ike et Gustave 2008
                   4. post seisme 2010(les deplacés)
                   5. Cyclones Tomas
                   6. Le Cholera
                   7. Front froid du 8 au 12 Avril 2012
                   8. Isaac 22 Juillet 2012
                   9. Sandy 24 Octobre 2012
                   10. Front Froid du 8 au 9 Novembre 2012

       4. CADRE GENERALE DE LA REPONSE EN HAITI
       4.1. LE SYSTEME NATIONAL DE GESTION DES RISQUES ET DES DESASTRES
       4.2. MISSION
     4.2.1. AGIR SUR LES CAUSES ET LES FACTEURS QUI GENERENT L’ETAT DE RISQUE AFIN DE REDUIRE
            LES POSSIBILITES DE DESASTRES,
     4.2.2. RENFORCER LA CAPACITE DE REPONSE AUX BESOINS EN CAS DE DESASTRES A TOUS LES
            NIVEAUX : CENTRAL, DEPARTEMENTAL, COMMUNAL ET LOCAL.

       4.3.   ORGANISATION
               Constitution:
                  • Comité National de Gestion des Risques et Désastres
                  • Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et Désastres
                  • Centre d’Opérations d’Urgence (COU)
                  • Comités Institutionnels (thématiques et sectoriels)
                  • Comités Départementaux, Communaux et Locaux
                  • Comité Consultatif de la Société Civile
                  • Groupe d’Appui de Coopération Internationale (GACI)
14

       4.4. ANALYSE DE LA CAPACITE DE REPONSE AU NIVEAU DEPARTEMENTAL
     4.4.1. COUVERTURE ACTUELLE ET ETAT DE LA SITUATION

       4.5. LES OUTILS DE REFERENCE
     4.5.1.1. Plan de contingence
     4.5.1.2. Les plans de contingences sectoriels
     4.5.1.3. Plans de contingence des Agences internationales
     4.5.1.4. Système national d’alerte Hydrométéorologique
     4.5.1.5. Liste des contacts
     4.5.1.6. Inventaire actualisé des ressources
     4.5.1.7. Liste des brigades d’intervention
     4.5.1.8. Liste des abris provisoires

      4.6.     PARTENARIAT AVEC LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
             AU DELA DU PLAN DE CONTINGENCE   LES RELATIONS AVEC LES PARTENAIRES
             INTERNATIONAUX ONT PERMIS DE RENFORCER LE SNGRD

      5. PORTEE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2013

        Ce plan de contingence vu par rapport au plan de 2012 est beaucoup mieux
        élaboré et tient compte de certains facteurs nouveaux et les risques pris en
        compte sont plus diversifiés. Cependant bien plus que l’année 2012, le contexte
        dans lequel se développe ce plan n’a rien de prometteur en ce qui a trait à la mise
        en place des structures de réponse. Déjà on arrive difficilement à collecter des
        informations pour la révision du plan, très peu de disponibilité au niveau des
        ressources, un intérêt de la part des acteurs très réduit.

         D’autre part à notre niveau départemental il est clair que pour l’ensemble des
        acteurs les capacités d’intervention, tant dans la planification que dans
        l’élaboration des actions de réponses, sont faibles.

      6. DEFINITION DU SCENARIO RETENU DANS LE PLAN DE CONTINGENCE
15

      6.1.   Analyse des risques retenus /Classification des zones a risques

A partir de plusieurs ateliers réalisés sur la problématique de la Gestion des Risques,
comme aussi dans le courant des activités de renforcement de Comités Communaux et
des Comités locaux de protection civile, les rencontres de suivi de ces Comités, on a pu
collecter des informations sur le niveau des risques dans le département.

Les risques les plus indexés, avant le 12 janvier 2010, sont ceux liés aux menaces
hydrométéorologiques ; les plus citées sont : l’inondation et les glissements de
terrains ; les glissements de terrains sont associés le plus souvent aux éboulements. La
Foudre se retrouve citée au niveau des zones en relief et particulièrement dans la
Commune de Dondon. Les séismes viennent sur le tapis comme une possibilité
théoriquement admise.

 L’inondation est quasiment présent dans toutes les communes comme la menace la plus
probable ; les glissements de terrain et les éboulements sont associés aux conditions
climatiques défavorables, les situations de fortes pluies et ils sont classés en deuxième
position pour le département du Nord

Avec les évènements du 12 janvier 2010, les risques sismiques sont maintenant pris en
compte et toutes les communes du département du nord sont, à un niveau ou un autre,
concernées par le risque sismique. Par ailleurs de par leur localisation à la faille
septentrional, les communes du Borgne, du Cap‐Haitien, de Bas Limbé, de Port Margot,
de Limonade proche de la cote, sont plus vulnérables que celles situées à l’intérieure du
département.

      6.2.   Définition des scenarii et hypothèses de planification

Au cours de l’atelier de révision du plan de contingence le scénario cyclone/inondation,
qui a été à la base du plan depuis son élaboration n’a pas eu l’attention des participants
qui ont voulu porter beaucoup plus d’attention au risque sismique.

Le scénario d’un tremblement de terre majeur qui aurait affecté l’ensemble des
communes du département du Nord est venu amplifier le plan de contingence.

Scénario 1 : Cyclone/inondation

  •   Des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays pendant un total de 15 jours.
16

  •   Des rivières sont en crues au niveau des 10 départements du pays. Des rafales de
      vents se sont abattues notamment sur les départements du Grand Sud
      endommageant plusieurs milliers de toitures de maisons.
  •   Les zones côtières sont fortement frappées par des houles cycloniques et des
      marées de tempête provoquant le recul du trait côte et causant la destruction de
      maisons, de routes et de ponts
  •   Les Ilets habités (comme Aboué à Ile à Vache et Tara dans le Nord, Cayemites dans
      la Grande Anse) sont submergés
  •   Le département de l’Artibonite est complètement isolé pendant plus de deux
      semaines
  •   Les départements du Nord, du Sud‐est sont isolés en plusieurs endroits.
  •   La mer fut agitée et la navigation interdite sur l’ensemble du territoire pendant
      une période assez longue.
  •   Vols nationaux et internationaux interdits pendant 1 à 2 semaines

Scénario 2 : Tremblement de Terre

  •   Impact d’un séisme de magnitude 8.0
  •   500000 milles personnes de la ville de Cap‐Haïtien et ses environs
  •   80% de la population de la ville du Cap‐Haitien sont victimes
  •   Le Département du Nord a enregistré des dégâts dans presque toutes les
      communes à des niveaux différents
  •   Les routes sont impraticables avec des dégâts au niveau des ouvrages importants
  •   Le tsunami a profondément ravagé les villes côtières et l’impact est partout
      considérable
  •   Des répliques de forte intensité rendent plus difficile la situation des rescapés
  •   Des cadavres jonglent les rue de la Ville du Cap‐Haitien

  Ce deuxième scénario doit faire l’objet d’un plan de contingence spécial qui sera
présenté à un autre moment.
17

                                                                         SCENARIO #1

                   Dégâts probables                            Stratégie de réponse                                        préparation

Destruction du Département du Nord à 35‐40%                •    Au moment de l’alerte:                Recommandations :
                                                                Evacuation des personnes
     • Commune du Cap‐Haitien affecté au niveau                 dans les abris provisoires       •     Réactivation des comités Communaux et locaux de
       des trois sections communales                       •    Déploiement des équipes                protection civile
         o Centre ville faiblement endommagé                    de recherche et de fouille       •     Extension du réseau de comités de protection civile au
         o Les 3 sections affectées : Glissement de             des équipes de sauvetage               niveau des communes et des sections communales qui en
           terre au niveau des reliefs de la Bande         •    Distribution de biscuit                sont encore dépourvues dans le département du Nord
           du Nord                                              enrichi par le PAM et les        •     Actualiser l’évaluation des sites retenus pour les Abris
         o Inondation au niveau des sections du                 partenaires                      •     Equipement des abris pour les communes les plus à risques
           Haut du cap‐ et de Petite Anse                  •    Distribution de kit de           •     Réévaluer le réseau Téléphonique de communication au
                                                                toilette                               niveau des collectivités
                                                           •    Distribution de kit de           •     Activer une Chaine de communication au niveau du
      •    Commune du Borgne inondé à 50%                       cuisine                                département (simulation nécessaire)
      •    Commune de Limbé inondée au niveau de           •    Mobilisation     d’équipes       •     Réaliser une session de rappel avec les équipes d’évaluation
           plusieurs sections communales et sur le              de la TPTC pour dégager                rapides avant le mois d’Aout 2013
           tracé de la ravine Malò                              les tronçons de route :      •       Recherche et sauvetage
      •    Commune du Bas Limbé affectée à 30‐                  Dondon – Grande rivière ;    •       Soins aux blesses : cliniques mobiles
           50%                                                  Bahon Grande Rivière         •       Distribution de kit de nourriture au niveau des abris
      •    Commune de Port margot affectée à 20‐       •       Nombre important de sans      •       Distribution de kit d’hygiène et de kit de vêtements
           35%                                                 abris au niveau des           •       Distribution plats chauds aux personnes qui sont dans les
      •    Commune de Limonade affectée 20‐35%                 communes                              abris
      •    Commune de l’Acul du Nord affectée à 20‐    •       30% de la population du       •       Prépositionnement de sac mortuaire
           45%                                                 département affecte               •     Renforcement des cliniques et Hôpitaux situés dans les
      •    Commune de plaine du Nord inondée           •       20 personnes sont portées               zones à hauts risques
  •       Plaisance ‐ Pilate ‐ Bahon –Grande rivière           disparues                     •        logement
          du Nord ‐ ST Raphael – Dondon                •       Un nombre important de        •        Eau
18

 • Route Nationale impraticable                       personnes dans des abris          •    Nourriture
 • Les rues des quartiers environnants la ville       provisoires                       •    Route d’évacuation
   du cap Haïtien sont inondées                   •     Inondation des maisons          •    Révision des sites choisis comme abris provisoires au
 • La commune du Cap‐Haitien isole par                 dans plusieurs communes               niveau des communes
   rapport à l’ensemble du département                 du département                   •    Formation des membres des comités locaux pour la gestion
 • Axe limbe borgne défoncé                       •    Des institutions publiques            d’abris
  • Axe cap St Raphael bloqué par des                  au niveau de certaines           •    Inventaires des stocks pré‐positionnés pour la gestion des
    éboulements au niveau de Grangille                 communes sont inondées                urgences
 • 2200 écoles pour l’ensemble du                 •    Secours doivent arriver          •    pré‐positionnement de matériel dans des containers dans la
   département                                         par air et par bateau80%              cour de l’Hôpital et dans d’autres sites, tentes
 • Au niveau des périmètres irrigués                   des écoles détruites et          •    Actualisation des listes de personnes préposées pour
   ensablement des canaux d’irrigation                 non fonctionnel dans la               l’équipe d’évaluation rapide
 • Les routes agricoles sont défoncées                 ville du cap                 •       RECHERCHE ET SAUVETAGE
 • Les parcelles cultivées sont inondées Le       •     Dans certaines              •       Point de ralliement des sauveteurs existants
   central électrique est endommagé                    communes les centres de      •       Sensibilisation sur les conduites à tenir
 • Plusieurs poteaux de relais des                     santés sont inondées /ou     •       Formation
   compagnies privées de communication                 partiellement détruites      •       Rencontre des maires avec le Ministère de l’Intérieur et des
   sont tombés                                    •    Organisation des activités           collectivités territoriales
     o Le réseau électrique et la centrale sont        de Cash/food for work        •        Site alternatif de certains bâtiments publics
       endommagés                                      pour réaliser le curage      •        Identification des zones disponibles pour implanter des
                                                       des canaux d’irrigation               infrastructures d’urgence pour les soins sanitaires
                                                       endommagés
                                                                                        •    Plan d’évacuation diffusé au niveau des écoles
                                                  •      Stratégie de
                                                                                        •    Simulation au niveau des écoles et des services de santé
                                                       délocalisation du central
                                                                                        •    Identification des risques potentiels des systèmes
                                                       électrique du Cap‐Haitien
                                                                                             d’irrigation en cas de fortes pluies
                                                                                        •    Délocalisation de la plante électrique
                                                                                        •    Système de communication d’urgence avec la CRH
                                                                                        •    Utilisation du système de communication des Nations Unis

      ALEAS ET HYPOTHESES RETENUS POUR LA PLANIFICATION
19

Capacités   Nationales   Cadre institutionnel et       Direction de la protection   Direction de la protection    Existence des structures
                         législatif (Direction de la   civile de Gestion des        civile de Gestion des         sanitaires et des dispositifs
                         Protection Civile)            Risques et des Désastres     Risques et des Désastres      d'intervention, Personnel
                                                                                                                  qualifié
                         Capacité d’évaluation des     Capacité d’évaluation des    Capacité d’évaluation des
                         dommages et Analyse des       dommages et Analyse des      dommages et Analyse des
                         Besoins                       Besoins                      Besoins

                         Capacité de coordination et   Capacité de coordination     Capacité de coordination et
                         d’assistance humanitaire      et d’assistance              d’assistance humanitaire
                         avec les Agences et Mission   humanitaire par OCHA, et     par OCHA, et les autres
                         UN, le Système Cluster, le    les autres Agences et        Agences et Mission UN, le
                         Système national de Gestion   Mission UN, le Système       Système Cluster, le
                         des Risques et des            Cluster, le Système          Système national de
                         Désastres.                    national de Gestion des      Gestion des Risques et des
                                                       Risques et des Désastres.    Désastres.
                         Ressources humaines.
                                                       Ressources humaines          Ressources humaines
                         Assistance humanitaire des
                         UN et ONG                     Assistance humanitaire       Assistance humanitaire des
                                                       des UN et ONG                UN et ONG
20

                     Locales           Capacité de gestion              Capacité de gestion         Capacité de gestion         Existence des structures
                                       d’assistance par les services    d’assistance par les        d’assistance par les        sanitaires et des dispositifs
                                       déconcentrés et                  services déconcentrés et    services déconcentrés et    d'intervention à l'échelle
                                       décentralisés, la Délégation,    décentralisés, la           décentralisés, la           déconcentrée, le Cluster
                                       le CDGRD, la société civile et   Délégation, le CDGRD, la    Délégation, le CDGRD, la    Sante gere par MSPP et
                                       les ONG                          société civile et les ONG   société civile et les ONG   OMS, le Cluster Wash

Autres organisations susceptibles      Système UN, ONG, Bailleurs,      S.NU, ONG, Bailleurs,       SNU, Croix rouge            Système des UN, ONG,
de répondre                            Secteur privé, Croix Rouge       Secteur privé, Croix        Haitienne, bailleurs, et    organisations caritatives,
                                       Haïtienne, MINUSTAH              Rouge Haïtienne,            autres ONG, MINUSTAH        MINUSTAH
                                                                        MINUSTAH

              Type d’Aléas              Forte Pluie/Inondation               Cyclone/Tempête         Eboulement/Glissement                  Cholera
                                                                                                            Terrain

Probabilité d’occurrence               Certaine                         Certaine                    certaine                    certaine

Impact                                 Très important                   Très important              Important                   Important

Localisation et étendue                Le Département                   Le Département              six Communes du             Le Département
géographique                                                                                        Département

Nombre et pourcentage        Morts     15                               20                          10
de population affectée
                             Blessés   20                               30                          20
21

                           Disparu     10                                 10                            10
                           s

                           Affectée    5,000                              5,000                         100

Impacts sur les moyens     Agricult    Catastrophique                     Catastrophique                Impact sur l’économie :         Faible rendement agricole
de subsistance et          ure                                                                          rareté des aliments de          (diminution des bras
secteurs spécifiques                   Destruction des zones              Destruction des zones         première nécessité, flambé      valides)
                                       cultivables et des plantations     cultivables et des            des prix, restriction des
                                                                          plantations                   mouvements des
                                       Dégâts importants sur les
                                       bétails                            Dégâts importants sur les     personnes et du commerce
                                                                          bétails

                           Infrastru   Destruction très importante        Destruction très importante   Destruction des édifices        Contamination de l'habitat
                           cture       des ouvrages de                    des ouvrages de               publics et privés, des          et des centres médicaux de
                                       franchissement (routes ;           franchissement (routes ;      maisons de commerce, des        référence
                                       pistes ; etc.), des habitations,   pistes ; etc.), des           ouvrages
                                       des écoles etc...                  habitations, des écoles
                                                                          etc...

Durée probable de la phase             15 jours                           1 mois                        10 jours                        X mois
d’urgence

  Expériences antérieures des          Assistance humanitaire        Assistance humanitaire fournie par      Assistance humanitaire     Prise en charge gratuite
  autorités aux niveaux national et    fournie par le                le gouvernement aux sinistrés des       fournie par le             de cas
  local                                gouvernement aux              inondations survenues en 2000,          gouvernement aux
                                       sinistrés des inondations     2004, 2007, 2008, 2010 et 2012          victimes des inondations   Coordination entre les
                                       survenues en 2000,                                                    éboulements dans les
22

     2004, 2007, 2008, 2010     Intervention rapide des autorités   Sections Communales          acteurs
     et 2012.                   en faveur des populations
                                sinistrées d’inondation a           Forte implication de la      Création des centres de
     Intervention rapide des    Limonade, Cap Haitien, Bas          Direction de la Protection   traitement cholérique
     autorités en faveur des    Limbé, ect en 2000, 2004, 2008,     civile dans la gestion des
     populations sinistrées                                         situations d’urgence         Sensibilisation
                                2010 et 2012 à travers un
     d’inondation a Limonade,   programme d’assistance en vivres
     Cap Haitien, Bas Limbé,    et non vivres alimentaires,..)
     ect en 2000, 2004,
     2008, 2010 à travers un
     programme d’assistance
     en vivres et non vivres
     alimentaires,..
23

Contraintes      Générales   Inaccessibilité des lieux,      Inaccessibilité des lieux,    Inaccessibilité des lieux,    Insuffisance de véhicules
majeures                                                                                                                 pour la sanitation des
probables à la               Manque de communication et      Manque de communication       Manque de communication       domiciles des malades
réponse aux                  de coordination,                et de coordination,           et de coordination,
urgences                                                                                                                 Insuffisance d’équipement
                             insuffisance des ressources     insuffisance des ressources   insuffisance des ressources   dans les comités pour la
                             financières,                    financières,                  financières,                  riposte (matériels de
                             insuffisances des               insuffisances des             insuffisances des             sanitation, de protection,
                             équipements,                    équipements,                  équipements,                  de sensibilisation)

                             Manque de soutien des           Manque de soutien des         Manque de soutien des         Retards dans l’acquisition
                             décideurs,                      décideurs,                    décideurs,                    des fonds

                             Insécurité,                     Insécurité,                   Insécurité,                   Enclavement de certains
                                                                                                                         foyers
                             Manque de personnel qualifié,   Manque de personnel           Manque de personnel
                                                             qualifié,                     qualifié,                     Absence de latrines dans
                                                                                                                         les familles
24

                  Spécifiques aux   Difficultés d’accès pour le relief   Difficultés d’accès pour le   difficulté dans la prise en     Difficultés de trouver
                  zones affectées   très accidentés,                     relief très accidentés,       charge des victimes             d’espace pour ensevelir
                                                                                                                                       les cadavres
                                    Eloignement des zones,               Eloignement des zones,        Difficultés d’accès pour le
                                                                                                       relief très accidentés,
                                    Manque de logistiques et de          Manque de logistiques et
                                    communication,                       de communication,             Eloignement des zones,

                                    Faiblesse de sensibilisation sur     Faiblesse de                  Manque de logistiques et de
                                    la gestion des déchets,              sensibilisation sur la        communication,
                                                                         gestion des déchets,
                                    violations des Droits Humains                                      Faiblesse de sensibilisation
                                                                         violations des Droits         sur la gestion des déchets,
                                    difficulté dans la prise en charge   Humains
                                    des victimes
                                                                         difficulté dans la prise en
                                                                         charge des victimes

Besoins prioritaires                Eau potable, abris, céréales,        Eau potable, abris, Vivres    Eau potable, abris, Vivres,     Médicaments, Vivres,
                                    savon, biscuits, ect….) ; non        (riz, sucre….) ; non vivres   non vivres, médicaments,
                                    vivres (matelas, couvertures,        (matelas, couvertures,        sanitaires, fournitures         Eau potable,
                                    moustiquaire imprégnée…),            moustiquaire                  scolaires, jouets, protection   assainissement
                                    médicaments, fournitures             imprégnée…),                  des populations
                                    scolaires, jouets, protection des    médicaments, sanitaires,
                                    populations vulnerables, ect…        fourniture scolaires,
                                                                         jouets.

Indicateurs d’alerte précoce        -Informations de la Météo            -Informations de la Météo     -déboisement                    -Insalubrité croissante
                                    -Bulletin d`alerte météo spécial     -Bulletin d`alerte météo      -Forte Pluie                    dans le Ville/Bourg dans
                                    -Prévision saisonnière               spécial                       -Tremblement de Terre           les Sections Communales
25

                            -Information de la direction de la   -Prévision saisonnière       -construction anarchique
                            Protection Civile                    -Information de la           dans les pentes
                                                                 direction de la Protection
                                                                 Civile
 facteurs déclencheurs ou   - Forte précipitation de plus de 3   - Forte précipitation de     - Forte précipitation de plus   ¾ Non respect des règles
aggravants                  jours                                plus de 5 jours              de 5 jours                        élémentaires d’hygiène
                            - L’urbanisation anarchique          - L’urbanisation             - L’urbanisation anarchique       et d’assainissement,
                            - Obstruction des canaux             anarchique                   - Séisme                        ¾ Absence et
                            d’évacuation par les ordures         - Obstruction des canaux                                       insuffisance d’ouvrage
                            ménagères                            d’évacuation par les                                           d’assainissement
                            L’ensablement des lits des           ordures ménagères                                            ¾ Mauvaise pratique
                            rivières                             - L’ensablement des lits                                       d’hygiène
                                                                 des rivières                                                 ¾ Méconnaissance des
                                                                 - Forts Vents                                                  modes de transmission
                                                                                                                                de la maladie
26

     2. ACTIVATION DU PLAN DE CONTINGENCE
       Le plan de contingence sera activé en fonction du niveau d’alerte émise par le SPGRD et en fonction aussi des recommandations
       du PNGRD. Un niveau d’alerte orange et à la phase de pré‐alerte 2 du plan d’alerte nationale le plan de contingence
       départemental activé requerra l’activation du COUD.

7.1 Le Plan de contingence est automatiquement activé et entre en application en cas d’alerte des services officiels du gouvernement, des
services techniques Départementaux ou en cas de désastre inattendu. Son activation correspond à celle du Centre d’opérations d’urgence
National (COUN) suivant l’organigramme établi et la planification entendue. Le Délégué ou le Directeur de la Sante Publique du Nord ou le
Directeur de la Planification du Nord, Coordonateurs exécutifs adjoints désignés suivant l’organigramme est censé donner le signal de
l’activation. Mais avec ou sans signal, en cas de danger imminent ou de désastre inattendu, les membres du COUD se rapportent sans délais
au local désigné pour commencer les opérations.

        L’action du Plan s’arrête à la fin de la situation d’urgence où il est désactivé formellement par la personne en charge de la gestion de
l’urgence. A sa désactivation, les plans de relèvement et de réhabilitation sectoriels entrent en œuvre sous la coordination du Comité
Départemental de gestion des risques et des désastres.

        Le Plan Départemental de contingence comprend trois phases : (1) l’alerte ; (2) la phase d’urgence qui comprend (a) l’évacuation des
personnes et (b) la prise en charge des personnes dans les abris provisoires ou qui sont dans le besoin (c) la reprise des services de base ; (3)
la reprise immédiate des activités.
                      Les phases de la contingence                 Durée                  Responsabilités
                    Alerte                                        Variable         CNM, DPC, CDGRD, Mairies, PNH,
                                                                                   CRH
                    Phase d’urgence                              1er -15e jour
                    Evacuation des victimes ou potentiels          2-3 jours       CDGRD :, PNH, MTPTC, MAST ;
                    victimes                                                       Mairies, CRH, UN, MINUSTAH, SCOUT
                    Prise en charge des personnes                  15 jours        CDGRD, Mairie, COUD, ONG, UN
                    sinistrées (offre de services de base
                    Remise en fonctionnement des                   15 jours        Mairie, MTPTC, MARNDR, MSPP, UN,
                    services de base                                               ONG
27

                    Phase de reprise des activités             5e – 60e jour
                    Retour des personnes dans leur             5e -20e jour       Mairie, PNH, MTPTC, MAST, CRH, NU,
                    famille                                                       ONG
                    Investissements minimaux sectoriels        10e-60e jour       Ministères sectoriels, NU et ONG
                    facilitant la reprise
                    Mise en place des activités             45e jour-fin phase    Ministères sectoriels et ONG
                    préparatoires au relèvement précoce      de contingence

                                             Phase de Reprise immédiate des activités

                              Phase d’urgence

                                      1         5         10         15          30       45         60
                                                                    Jours

      2. Au cas où l’ampleur du désastre dépasse les capacités du COU Départemental, ce dernier se rapporte à l’organigramme de la
          réponse du Système national de gestion des risques et des désastres (SNGRD) et suit les instructions du niveau hiérarchique en
          charge
      8. OBJECTIFS ET CADRE DE COORDINATION

     8.1 Enjeux
           Les enjeux de ce plan de contingence sont la réduction des pertes en vie humaine liée aux impacts des désastres,
           l’amélioration de l’organisation des réponses en situation d’urgence
     8.2 Objectifs :
           Ce plan se donne comme objectif d’optimiser les activités
           Dans le cadre de la préparation :
                 ƒ Identification des activités de sensibilisation du public
28

                ƒ   Identification des équipes d’évaluation
                ƒ   Identification des familles à risque
                ƒ   Identification des groupes vulnérables (femmes et spécialement femmes enceintes, personnes âgées, enfants,
                    personnes handicapées)
                ƒ Inventaire des besoins
                ƒ Pré positionnement des moyens de réponse
        Dans le cadre de la réponse :
                ƒ Organisations des opérations de sauvetage et de fouille
                ƒ Gestion des actions de réponses humanitaires avec priorisation des groupes des personnes à besoins spécifiques, les
                    personnes handicapees, dans le cadre de l’évacuation, accès aux services de base et aux distributions.
                ƒ Organisation des évaluations rapides
                ƒ Promouvoir la transparence, la consultation, le dialogue et la participation des populations à évacuer ;
                ƒ Assurer un relèvement immédiat de la population touchée
                ƒ Assurer l’accompagnement des personnes handicapées partout au moment des urgences( dans les centres villes ainsi
                    ke dans les sections les plus eloignees)

       8.3 Le système de commandement
          Le commandement au niveau des structures de GRD est assuré par la plus haute autorité qui gère le niveau géographique où
          la structure à intervenir. Aussi le Comité départemental est Coordonné par le Délégué Département ou par l’un des
          Coordonateur suppléants prévu par le plan d’intervention temporaire
          Au niveau des communes, cette Coordination est faite par le Maire comme aussi elle est assurée par le CASEC au niveau des
          sections communales

     8.4 Système de commandement du CDGRD Nord
29

      Le COUD est l’unique instance de commandement au moment de la mise en œuvre du Plan de contingence. Il est composé des
représentants des institutions faisant partie du Comité Départemental de gestion des risques et des désastres. Il est dirigé par le Délégué
Départemental en personne. En son absence, l’un des Coordonateurs adjoints prend la commande. En l’absence du Délégué et le premier
Coordonateur Adjoint (MSPP), le MPCE, le deuxième Coordonateur adjoint, assure la direction du COUD.

       Le COUD comprend une direction technique (DTCOU) et des aires d’opérations. Il siège au local choisi d’après les procédures et
modalités d’intervention. Le COUD coordonne les actions de toutes les institutions impliquées dans la réponse et assure le suivi ainsi que
le contrôle des opérations. Le Manuel de fonctionnement du COUD définit sa structure et les fonctions des entités qui le composent (Voir
Annexes).

       Le COUD est composé de 4 divisions différentes subdivisées à leur tour en sections, ayant un caractère fonctionnel et non
hiérarchique :
     1‐ Traitement de Données : Toutes les données et informations en relation avec l’évènement arrivent à cette division. C´est ici que se
        fait la collecte, le traitement et la diffusion des informations, et la coordination de la planification des opérations.
     2‐ Opérations : La coordination et le suivi des opérations de réponse se font à ce niveau. Elle se divise en 4 sections :
            a. Services d’urgence. Cette instance assure la coordination des opérations de recherche, de sauvetage, de prise en charge de
               la population sinistrée, de contrôle des incendies, de sécurité et d’assistance pré hospitalière.
            b. Infrastructure et services publics. Ce service assure la coordination des opérations pour l'infrastructure et les services
               publics (eau, énergie, transport et communications) affectés.
            c. Logistique et assistance à la population. Cette entité assure la planification, la coordination et l´administration de
               l’assistance humanitaire (Départemental, nationale et/ou internationale).
            d. Services de santé. Ces services identifient et priorisent les problèmes de santé et d’assainissement de base et conduisent
               les opérations de ce secteur.
     3‐ Assistance humanitaire externe. Cette division gère l'assistance humanitaire externe à la commune, les requêtes d'assistance
        externe, l'analyse et le suivi d'offres d'aide externe et la coordination pour l'envoi et l'arrivée de cette assistance à la commune.
Vous pouvez aussi lire