Contraintes socioculturelles et besoin d'informations sur la santé de la reproduction des jeunes et des hommes au Cameroun - FAO
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LA COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉTUDE DE CAS 21 Contraintes socioculturelles et besoin d’informations sur la santé de la reproduction des jeunes et des hommes au Cameroun
LA COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉTUDE DE CAS 21 Contraintes socioculturelles et besoin d’informations sur la santé de la reproduction des jeunes et des hommes au Cameroun En Collabaration avec: PROJET FPA/CMR/903/FPA Information, éducation, communication communautaire en matière de santé de la reproduction au Cameroun (IEC/SR) et le Groupe de la communication pour le développement Service de la vulgarisation, de l’éducation et de la communication Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation Département du développement durable ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE Rome, 2002
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Tous droits réservés. Les informations ci-après peuvent être reproduites ou diffusées à des fins éducatives et non commerciales sans autorisation préalable du détenteur des droits d’auteur à condition que la source des informations soit clairement indiquée. Ces informations ne peuvent toutefois pas être reproduites pour la revente ou d’autres fins commerciales sans l’autorisation écrite du détenteur des droits d’auteur. Les demandes d’autorisation devront être adressées au Chef du Service des publications, Division de l’information, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie ou, par courrier électronique, à copyright@fao.org © FAO 2002
TABLE DES MATIÈRES Avant propos v Préface vii I - INTRODUCTION 1 II - MÉTHODOLOGIE 3 Sites de l’étude et échantillon 3 Outils d’investigation 4 Analyse des données et équipe de collecte et d’analyse 4 III - PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 5 Principaux problèmes relevés au niveau de la santé de la reproduction pour les adultes (Hommes et femmes par ordre décroissant) 6 Province du centre 6 Province du Sud 7 Principaux problèmes (jeunes par ordre décroissant) 8 Province du Centre 8 Province du Sud 10 Résultat de l’analyse 12 Facteurs socioculturels handicapant la fréquentation des centres de santé dans les provinces du Centre et du Sud 14 Au niveau de la tradition 14 Au niveau de la religion 14 Au niveau d’autres facteurs 14 Facteurs Socioculturels de blocage par rapport à la santé de la reproduction dans les provinces du Centre et du Sud 15 Au niveau de la tradition 15 Au niveau de la religion 15 Au niveau des autres facteurs 15 Méthodes traditionnelles existantes ou utilisées dans les provinces du Centre et du Sud 16 Informations sollicitées en SR: Canaux et supports dans la Province du Centre 17 Informations sollicitées en SR: Canaux et Supports dans la Province du Sud (adultes) 18 Types d’informations, canaux et supports sollicités (Province du Centre) 19 Types d’informations, canaux et supports sollicités (Province du Sud) 21 Province de l’Est: Principaux problèmes liés à la SR 23 iii
Facteurs Socioculturels handicapant la fréquentation des centres de santé par les hommes et les jeunes 25 Au niveau de la tradition 25 Au niveau de la religion 25 Autres facteurs 25 Méthodes et Pratiques traditionnelles existantes ou utilisées dans la santé de la reproduction 26 Informations sollicitées en santé de la reproduction par ordre décroissant et supports souhaités 27 Facteurs Socioculturels de blocage par rapport à la santé de la reproduction 28 Niveau tradition 28 Niveau de la religion 28 Autres facteurs 28 ANALYSE 31 Chez les hommes et les femmes adultes 31 Chez les jeunes des deux sexes 31 Province de l’Etrême-Nord. Les principaux problèmes 33 Principaux problèmes par ordre décroissant: cible jeunes femmes 34 Principaux problèmes par ordre décroissant: cible jeunes 36 ANALYSE Facteurs socioculturels handicapant la fréquentation des centres de santé Province Extrême Nord 38 Niveau de la tradition 38 Niveau de la religion 38 Autres facteur 38 Facteurs socioculturels de blocage par rapport à la SR 39 Niveau de la Tradition 39 Niveau de la religion 39 Autres facteurs 39 Méthodes traditionnelles existantes ou utilisées 39 Types d’informations en SR, canaux et supports sollicités 42 IV - CONCLUSIONS 45 iv
AVANT PROPOS Depuis près de 10 ans, le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricul- ture (FAO) appuient ensemble les efforts du Gouvernement camerounais dans son combat contre la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie des popu- lations. Cette collaboration initiée en 1991 s’est poursuivie durant les 2e (1994-1997) et 3e (1998-2002) Programmes d’Assistance du FNUAP au Cameroun à travers le projet «Communication pour une prise de conscience des Problèmes de Population en Milieu Rural (COPMIR)», aujourd’hui devenu «Information – Education – Communication communautaire en Santé de la Reproduction (IEC/SR)». Le FNUAP et le Gouvernement camerounais ont choisi la FAO comme Agence d’exécution en raison de son expérience et de son expertise dans les domaines de: • La mobilisation communautaire; • La communication pour le développement; • L’information et la sensibilisation des populations rurales sur les questions de développement et du lien didactique incontestable existant entre la Santé et la Sécurité Alimentaire et de la complémentarité des mandats res- pectifs des deux Agences, que sont la promotion de la Santé de La Reproduction et celle de la Sécurité Alimentaire. Ainsi, de 1991 à nos jours, trois projets de plus de 2 500 000 US$ accordés au Gouvernement par le FNUAP dans les programmes d’assistance successifs pour concevoir, développer et mettre en œuvre des programmes d’information, d’éducation et de communication en milieu rural ont été exécutés par la FAO à la satisfaction des différentes parties. En conjuguant leurs moyens respectifs (financier pour le FNUAP et technique pour la FAO) pour accompagner les efforts de la partie gouvernementale, ces deux organisations contribuent à la sensibilisation des populations rurales aux questions de population et à l’accroissement de la demande de services en Santé de la Reproduction. Ce faisant, elles ont ensemble, avec les partenaires gouvernementaux contribué à une meilleure connaissance des questions de population et stimulé la fré- quentation des formations sanitaires en zones rurales. v
L’étude qui suit a été réalisée au cours du 3e Programme d’assistance du FNUAP au Cameroun (1998-2002). Elle fait partie d’une série qui avait pour objectifs d’identifier les contraintes et les facteurs handicapant le changement de comportement des populations rurales en matière de Santé de la Reproduction et de proposer des solutions dans le cadre d’un document d’orientation et de référence: La Stratégie Nationale d’IEC/SR. A la veille de la mise en œuvre du 4e Programme d’Assistance du FNUAP au Cameroun (2003-2007) qui vise à consolider les acquis engrangés et à renfor- cer la demande de services de Santé de la Reproduction dans tous les domaines, je tiens à remercier l’ensemble des partenaires qui ont participé à la rédaction des différentes publications (Gouvernement, FAO et personnel du projet, leaders d’associations etc…) Un long chemin a été parcouru même si beaucoup reste encore à faire tant les progrès sont lents en matière de changement de comportement. C’est pourquoi, je souhaite que la mise en œuvre du 4e Programme consolide davantage les résultats significatifs obtenus dans le domaine de l’IEC/SR à tra- vers cette collaboration entre FNUAP, FAO, Gouvernement camerounais, fon- dée sur un véritable esprit de partenariat et de coresponsabilité. Dr. Suzanne Konaté MAIGA Représentante du FNUAP pour le Cameroun Directrice pays du FNUAP pour la Guinée Equatoriale vi
PRÉFACE La présente publication qui a pour objet les «facteurs socio-culturels bloquant la fréquentation des centres de santé», a été réalisée en 1999 au Cameroun par l’Equipe du projet: information-éducation et communication communautaire, exécuté depuis sa phase expérimentale par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et le Ministère de l’agriculture du Cameroun. L’étude avait pour ambition de cerner les facteurs socio-culturels handicapant la fréquentation des centres de santé par les Jeunes et les Hommes d’une part et d’identifier leurs besoins en Information sur la Santé de Reproduction d’autre part dans la perspective de l’élaboration d’une stratégie nationale d’IEC/SR, adjuvant indispensable pour l’atteinte des objectifs du programme de Coopération FNUAP – Cameroun pour la période 1998-2002. Ce document apporte des éclairages intéressants sur la nature et l’ampleur des problèmes comme les Infections sexuellement transmissibles, les grossesses à risque, les avortements, la mortalité infantile, l’’épidémie à VIH, la Santé maternelle et infantile; il apporte en outre des éléments de réponse pertinents à certaines interrogations lancinantes concernant les besoins d’information res- sentis sur ces questions très souvent taboues dans les provinces de l’Extrême- Nord, du Nord, du Sud, du Centre et de l’Est du Cameroun. Instructif, il l’est à plusieurs titres: • D’abord il a concerné deux régions géographiques aux réalités sociocultu- relles différentes ( le grand Nord musulman et le grand Sud catholique). • Ensuite parce que contrairement à certaines idées préétablies, il permet de comprendre que les questions relevant de la Santé de Reproduction ne sont plus couvertes comme avant, du sceau de la confidentialité. • Enfin, parce qu’à travers les conclusions de cette étude, des préoccupations précises en termes d’accès aux préservatifs, à la contraception et aux conseils en matière de Santé de Reproduction ont été clairement exprimées. Ester Zulberti Chef, Service de la vulgarisation, de l’éducation et de la communication vii
I - INTRODUCTION La présente enquête s’est déroulée en milieu rural. Elle a portée sur 18 villages des provinces du Centre, du Sud, de l’Est et de l’Extrême Nord, sur les facteurs socio-culturels bloquant la fréquentation des centres de santé par les hommes et les jeunes ainsi que leurs besoins d’informations dans le domaine de la santé de la reproduction. L’étude met en évidence les contraintes liées à la fréquen- tation des centres de santé, à l’utilisation des méthodes de planning familial surtout par les jeunes et les hommes adultes. Elle permettra aussi de détermi- ner les réseaux de communication les plus appropriés et les informations les plus sollicitées dans le domaine de la SR par ces populations. En conclusion, le projet doit se doter des supports d’IEC adaptés aux besoins des groupes cibles pour garantir l’acceptabilité socioculturelle de leurs conte- nus. En résumé, au niveau des besoins en information en SR, il ressort que l’infor- mation la plus sollicitée par les populations est étroitement liés aux problèmes de santé, à savoir: les MST/sida, les grossesses non désirées, les avortements, la stérilité, la mortalité maternelle et infantile, l’éducation à la vie sexuelle et à la parenté responsable. Les canaux et les supports les plus appropriés pour la diffusion des messages dans ces domaines sont: l’animateur, la radio rurale, la radio provinciale, les boîtes à images, les cassettes audio et vidéo, à travers des causeries éducatives. Au niveau des facteurs socioculturels handicapant la fré- quentation des centres de santé ou l’utilisation des méthodes de planification familiale, il ressort que les populations enquêtées sont d’essence pro natalistes, donc favorables aux familles nombreuses et aux maternités tardives. Environ 30% des enquêtés sont plutôt favorables à la médecine traditionnelle. D’autre part, la honte, la médiocre qualité des services, l’éloignement des structures sanitaires et le faible pouvoir d’achat des populations handicapent sérieuse- ment la fréquentation des centres de santé. C’est ainsi que se résument les résultats de l’étude sur les facteurs socioculturels bloquant la fréquentation des centres de santé par les hommes et les jeunes ainsi que leurs besoins d’infor- mation dans le domaine de la santé de la reproduction. 1
II - MÉTHODOLOGIE L’étude vise à comprendre les us et coutumes des jeunes et des hommes vis-à- vis de la santé de la reproduction ; à identifier les facteurs socioculturels blo- quant la fréquentation des centres de santé par les jeunes et les hommes ; à identifier les besoins des jeunes et des hommes en SR ; à identifier les axes de la communication pour faire passer les messages. La méthodologie de l’étude a concerné la visite des provinces et leurs localités. SITES DE L’ÉTUDE ET ÉCHANTILLON Province du Centre Villages Zima, Olembe, Nkolossananga, Lobo et Mendouka Mokala ; Province du Sud Villages Mbeng Bane, Mbong, Adzap Fong et Etondo Province de l’Est Villages Sokomalam, Nkouak, Mpoundou et Angossas Province de l’Etrême-Nord Villages Midjivin, Boboyo, Dana, Gouzda, et Mora. Ces villages ont été retenus par la méthode du choix raisonné qui a tenu comp- te des divergences socioculturelles de la province. La population moyenne interviewée se répartit de la manière suivante par pro- vince et par cible: CENTRE 50 personnes adultes SUD 60 personnes adultes EST 83 personnes adultes EXTREME NORD 75 personnes adultes Soit un total de 268 personnes auxquelles il faut ajouter une centaine de jeunes. Le terme jeune est à relativiser dans les villages car il ne tient pas réellement compte de l’âge; c’est ainsi qu’on se retrouve parfois avec des jeunes de 30 ou de 35 ans. 3
OUTILS D’INVESTIGATION Dans ce domaine, les données ont été collectées à travers des discussions de groupe dirigés et des entretiens approfondis. Les langues d’interviews utilisées étaient: • Pour l’Extrême Nord: le Fufuldé, le Mafa, le Moudang, le Guizga et le Massa • Pour le Sud: le Bulu, l’Ewondo et le Fang • Pour l’Est: le Maka et le Badjoé • Pour le Centre: l’Eton, le Manguissa, l’Ewondo et le Batchenga. • Le français a été utilisé dans toutes les provinces. ANALYSE DES DONNÉES ET ÉQUIPES DE COLLECTE ET D’ANALYSE En effet l’analyse des données a été faite conformément à un guide de discus- sion conçu pour la circonstance. Les travaux de collecte et d’analyse des don- nées ont été réalisés par l’équipe technique et les coordonnateurs provinciaux du projet sous la coordination du responsable de la recherche-action, M. Omgba Ndoye François. La supervision générale du travail était assurée par M. Cheick Omar Maiga, conseiller technique principal du projet. 4
III - PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 5
PRINCIPAUX PROBLÈMES RELEVÉS AU NIVEAU DE LA SANTÉ DE LA REPRODUCTION POUR LES ADULTES (Hommes et Femmes) Par ordre décroissant PROVINCE DU CENTRE CIBLE PROBLEMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) CENTRE 1. MST 69.8% • débauche/vagabondage sexuel • asthénie sexuelle • ignorance des méthodes hygiéniques • stérilité • manque d’éducation sexuelle • divorce • phénomènes migratoires • pauvreté • non utilisation des méthodes de prévention 2. Grossesses Précoces 50.94% • manque d’éducation sexuelle • avortements • pauvreté des parents • suicide • frivolité • avenir brisé • manque d’encadrement des jeunes filles • charge supplémentaire • ignorance des méthodes de contraception • mort éventuelle 6 • accouchement difficile 3. Avortements 41.5% • durs travaux champêtre • mal de dos • lourdes charges sur le dos • stérilité • non fréquentation des centres de santé • mort • manque d’éducation sexuelle • MST • peur des parents par les jeunes filles • Baisse de la reproduction 4. Grossesses tardives 25.52% • La tradition (le pro-natalisme) • Baisse de la production • Recherche d’un enfant ou d’un sexe • Pauvreté de la famille • Ignorance des méthodes de contraception • Risque de mort de la mère et de l’enfant • Non utilisation des méthodes de contraception • Femme maladive
PROVINCE DU SUD CIBLE PROBLÈMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) SUD 1. Avortements 87.93% • absorption des médicaments (automédication) • mort • MST (vers du bas ventre) ? • stérilité • Palu (accès palustre) • infections • Durs travaux • célibat • Peur des parents par les jeunes filles • Peur de ne plus aller à l’école • Peur d’avoir à supporter une charge • Frivolité 2. Grossesses précoces 68.96% • manque d’éducation sexuelle • avortements • pauvreté des parents • charges familiales supplémentaires • pauvreté 3. MST 29.3% • vagabondage sexuel • stérilité • Exode rural • appauvrissement de l’individu 7 • Ignorance des règles d’hygiène et de la famille • Non utilisation des méthodes de prévention • conflits conjugaux 4.Stérilité 25,86% • MST • conflits conjugaux • Avortements • divorce • Incompatibilité sanguine • polygamie • Dieu • débauche • Fétiches • haine dans la famille • Malédiction
PRINCIPAUX PROBLÈMES (JEUNES PAR ORDRE DECROISSANT) PROVINCE DU CENTRE CIBLE PROBLÈMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) JEUNES MST • 100% • vagabondage sexuel • stérilité • manque d’éducation sexuelle • appauvrissement (dépenses excessives) • proximité des axes routiers • conflits conjugaux et des centres urbains • divorce • pauvreté • avortements • infidélité • Santé fragile • ignorance des règles d’hygiène corporelle • Mort Grossesses non désirées • 60% • Désir d’essayer son sexe • Mariages précoces et/ou forcés Grossesses précoces • Besoins d’argent/matériel • Accouchements difficiles • Mauvaises compagnies • Incapacité d’assurer l’encadrement d’enfants • Manque d’éducation sexuelle • Avenir brisé – abandon d’école/d’activités • Ignorance des méthodes contraceptives • Avortements – rejet social 8 • Conflits familiaux • Isolement – suicide • Santé fragile – mort Grossesses rapprochées, • 55% • Désir sexuel • Appauvrissement Grossesses tardives • Désir d’avoir beaucoup d’enfants • Conflits familiaux et conjugaux • Jalousie pour le conjoint • Abandon de foyer • Concurrence (foyer polygamique) • avortements • Alcoolisme • familles nombreuses • Irresponsabilité des conjoints • parenté irresponsable • Ignorance des méthodes de contraception • délinquance juvénile • Refus d’utilisation des méthodes contraceptives • Santé très fragile de la mère/enfants • Accouchements difficiles • Mort
CIBLE PROBLÈMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) Avortements • 30% • MST • Santé fragile (anémie, morbidité) • Pauvreté • Infections • Manque de suivi médical • Stérilité • Alcoolisme – stupéfiants • Conflits familiaux et conjugaux • Grossesses non désirées • Abandon de foyer • Provocation par les produits • Rejet en mariage tels que la nivaquine, le tabac • Mortalité maternelle Mortalité infantile • 25% • Manque de suivi médical ou postnatal • Conflits familiaux et conjugaux • Ignorance de l’éducation nutritionnelle • Dépression psychologique de la famille • Diarrhées infantiles mal maîtrisées • Diminution de la population • Négligence/abandon des parents • Besoin d’accoucher (grossesses tardives) • Pauvreté • Grossesses non désirées Stérilité • 5% • MST mal soignées, négligées • Divorce 9 • Malformations congénitales (naturel) • Rejet social • Alcoolisme excessif • Conflits conjugaux et familiaux • Prise des drogues (cannabis) • Appauvrissement • Manque de moyens pour les soins médicaux • Santé fragile • Croyance à la sorcellerie • Agressivité sociale • Peine psychologique – suicide Mortalité maternelle • 5% • Grossesses non désirées • Enfants orphelins • Accouchements difficiles • Stress/dépression psychologique • Manque de suivi médical de la famille • Manque de moyens financiers • Conflits familiaux • Avortements provoqués
PROVINCE DU SUD CIBLE PROBLÈMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) JEUNES MST 78.12% • Ignorance des méthodes de contraception • Conflits conjugaux • Manque de moyens financiers • Abandon de foyer • Ignorance des règles d’hygiène • Avortements spontanés • Vagabondage sexuel • stérilité • Infidélité • faiblesse sexuelle • Santé fragile • divorce • Mort • Appauvrissement (dépenses excessives) Stérilité 59.3% • MST mal soignées, négligées • Divorce • Malformations congénitales (naturel) • Abandon de foyer • Croyance à la sorcellerie • Conflits conjugaux • Appauvrissement • polygamie 10 • Agressivité – isolement • Suicide Grossesses non désirées 50% • Désir sexuel • Accouchements difficiles Grossesses précoces • Manque d’encadrement par les parents • mortalité maternelle ou infantile • pauvreté • Enfants délaissés ou abandonnés • Mauvaises compagnies • Avenir brisé – abandon d’école/d’activités • Manque d’éducation sexuelle • Avortements – rejet social • Mariages précoces • Conflits familiaux et sociaux • Dépression/Isolement – suicide • rejet familial et social
CIBLE PROBLÈMES RÉPONDANTS CAUSES CONSÉQUENCES (%) Grossesses rapprochées, 37.5% • Désir d’avoir beaucoup d’enfants • Appauvrissements et tardives • Retard de la première maternité • Conflits familiaux et conjugaux • Jalousie pour le conjoint • Vieillissement rapide et précoce de la mère • Concurrence (foyer polygamique) • parenté irresponsable • Alcoolisme • Santé très fragile de la mère/enfants • Irresponsabilité des conjoints • Accouchements difficiles • Ignorance des méthodes de contraception • Réticente des hommes à la PF • Mort de plusieurs enfants Avortements 31.25% • MST • Santé fragile (anémie, morbidité) • Accidents (voyage/travaux durs) • divorce • Honte de porter une grossesse • Stérilité • Rejet/abandon par le conjoint ou la famille • Conflits familiaux et conjugaux • Pauvreté • appauvrissement • Alcoolisme – tabagisme • Rejet du conjoint ou de la famille 11 • Consommation de drogue (cannabis) • Rejet conjugal ou familiaux Mortalité infantile 15.6% • Grossesses non désirées • douleurs psychologiques • Malnutrition • Conflits conjugaux ou familiaux • MST (infections) • Maladies diarrhéiques • Non fréquentation des C.S • Ignorance: manque d’éducation sur la malnutrition, les maladies diarrhéiques, l’hygiène concernant l’enfant • Manque de moyens financiers Mortalité maternelle 6.2% • Grossesses non désirées • Enfants orphelins on délaissés • Accouchements difficiles • Pères veufs • Croyance excessive à la médecine traditionnelle • douleurs psychologiques (affectives) et aux écorces • Conflits familiaux • Manque de moyens financiers • Non fréquentation des C.S
RÉSULTAT DE L’ANALYSE Dans les provinces du Centre et Sud, au niveau de l’analyse, il ressort que les problèmes relevés par les interviewés sont presque les mêmes à des degrés dif- férents. Ainsi: Chez les adultes hommes et femmes Dans la province du Centre, les 53 interviewés ont classé ces problèmes par ordre décroissant, comme suit: MST (69,8%), grossesses précoces (50,94%), avortements (41%), grossesses tardives (25,52%). Dans la province du Sud, les problèmes ont été classés par les 58 interviewés comme suit: avortements (87,93%), grossesses précoces (68,96%), MST (29,3%), stérilité (25,86%). Chez les jeunes des deux sexes Dans le Centre, on a par ordre décroissant, les MST (100%), les grossesses non désirées, les avortements, la mortalité infantile, la stérilité, et la mortalité maternelle. Dans le Sud, leurs problèmes sont: les MST (78,12%), la stérilité (59,3%), les grossesses non désirées (50%), les avortements (31%), la mortali- té infantile (15,6%) et la mortalité maternelle (6,2%). Chez les adultes Le fait que les avortements soient le problème majeur à côté des grossesses précoces au Sud ne devrait pas paraître paradoxal bien que ceux-là soient la principale cause de ceux-ci. En effet, les avortements concernent ici toutes les tranches d’âge (de la fille de 13 ans à l’adulte de 45 ans). Certains sont provoqués, car les grossesses ne sont pas désirées Par la jeune fille qui a peur d’être mère, d’être chassée de l’école ou de la maison paternelle, qui a peur de briser son avenir. Une maman de Mbong Yevol nous a affirmé que la plupart de leurs filles avortent parce que la gros- sesse compromet leur activité de fille libre. De façon générale, les filles absorbent par automédication des produits chimiques ou indigènes en cati- mini pour avorter. Par la maman qui ne supporte plus d’avoir une grossesse en même temps qu’une de ses filles; ou bien qui ne voudrait plus avoir d’autres enfants parce qu’elle en a déjà trop, ou encore parce qu’il s’agit une grossesse adultérine ou trop rapprochée de la précédente. A côté de ces avortements dus à des grossesses non désirées (90%), il y a des avortements dus à des incidents fâcheux qui peuvent survenir à la suite de tra- vaux difficiles, de chocs (voyage des bayam–salam1 dans des «clando») ou de maladies telles que les MST et les accès palustres. La non fréquentation des centres de santé par manque de moyens et/ou à cause de leur éloignement favo- rise ces derniers cas. En ce qui concerne les grossesses précoces, la faible éducation sexuelle des enfants et des parents en sont les principales causes. «Nos enfants découvrent la sexualité dans la rue» nous disait une maman d’Adzap Fong (Sud). Un adul- te de Lobo (Centre) reconnaissait que leurs filles se vendent pour 500 F.CFA 12
après la saison cacaoyère car en cette période, les parents vivent dans un dénuement total. Quant aux MST, elles sont dues en partie aux mouvements des populations de la ville vers la campagne et vice versa, mais force est de reconnaître que certaines femmes refusent d’utiliser le préservatif qu’elles accusent de limiter le plaisir ou de se rompre facilement. Elles préfèrent contact direct. Quant à la stérilité, elle n’a été soulevée qu’au Sud où un quart des interviewés pense que c ‘est un phénomène naturel, qui est attribué à Dieu et pour lequel il n’y a pas de solution possible. Que ce soit au Centre ou au Sud, la population n’a nullement soulevé le problème des familles nombreuses et cela à juste titre. En effet, la tradition dans ces provinces encourage les familles nombreuses et par conséquent encourage aussi les maternités tardives. Il paraît donc normal que les femmes accouchent jusqu’à la ménopause (C’est Dieu qui fait cesser d’accoucher la femme, nous a-t-on dit partout). Il n’est donc pas question que les hommes utilisent le préservatif avec leur femme. Les femmes elles, utilise- raient certainement une méthode de contraception si elles les connaissaient et surtout si elles étaient disponibles comme les préservatifs. Chez les jeunes Les MST constituent le problème de SR le plus ressenti. Ce problème est sou- vent mal maîtrisé par une partie des jeunes (ignorance des symptômes chez les jeunes filles atteintes, confusion avec ce qu’elles appellent «vers de bas ventre»). Cette ignorance conduit souvent à la dissémination et partant, à une multiplication des cas de stérilité. Les jeunes du Sud qui semblent plus attachés aux pratiques traditionnelles (utilisation des écorces, des herbes pour les soins des MST) sont plus touchés que ceux du Centre par les conséquences des MST comme la stérilité et la paupérisation. Les grossesses précoces sont nombreuses dans les deux provinces, tout comme les grossesses rapprochées, voire tardives chez les moins jeunes. En effet, la zone valorise fortement les naissances, et à travers elles, la sexualité. Il n’y a aucune éducation permettant de canaliser, l’expression de la libido chez les jeunes. Du point de vue traditionnel, un certain libertinage est tacitement permis aux garçons par les parents. Pourtant la plupart de ces parents, coupables ou com- plices, considèrent le sexe comme tabou vis–à–vis de leur progéniture. D’autres en revanche pensent qu’un jeune homme digne de son père doit nécessairement avoir une concubine avec qui il doit faire un enfant pour démontrer sa virilité. Même si cette conception est de plus en plus remise en cause par certains jeunes confrontés aux problèmes de pauvreté, d’autres conti- nuent à penser qu’il faut faire beaucoup d’enfants «pour défendre les vastes terres du village». Les jeunes filles, quant à elles, se lancent très tôt (15 ou 16 ans) dans la prosti- tution pour des raisons économiques. Elles n’hésitent pas à épouser des vieux retraités ayant l’âge de leur grand-père ou encore de suivre les touristes ou les transporteurs de passage. Les grossesses rapprochées sont favorisées par le comportement des maris qui n’encouragent pas leurs épouses à utiliser les condoms pendant l’acte sexuel parce que préférant le «Full Contact». 13
En conclusion il ressort que, les adultes et les jeunes des provinces du Centre et du Sud, sont de façon générale confrontés aux problèmes de SR tels que les avortements, les MST, les grossesses non désirées, la stérilité, dus en réalité à un manque de sensibilisation, d’éducation et d’information des populations. Ces problèmes devront être résolus à travers les activités d’IEC. En dehors de ces problèmes liés à la SR, d’autres problèmes de santé ont été relevés tels que: le paludisme, la toux, les rhumatismes, les filaires, les vers intestinaux et la malnutrition. D’autres maux entravent considérablement l’épanouissement des populations comme par exemple: l’alcoolisme, la mauvaise gestion des reve- nus et les conflits conjugaux. FACTEURS SOCIO – CULTURELS HANDICAPANT LA FRÉQUENTATION DES CENTRES DE SANTÉ DANS LES PROVINCES DU CENTRE ET DU SUD Ces facteurs sont les mêmes dans les deux provinces. Au niveau de la tradition Les adultes et les jeunes des deux sexes mentionnent qu’il n’existe pas de fac- teurs les empêchant de fréquenter les Centres de santé. Cependant ils ont un penchant poussé pour la médecine traditionnelle dans la plupart des villages. En effet, les populations estiment que les maladies telles que: la stérilité, l’impuis- sance, l’envoûtement, l’épilepsie et même le paludisme se soignent mieux à l’indigénat que dans les formations sanitaires. L’engouement pour ces lieux est par conséquent réduit. En outre, la tradition dans ces deux provinces est favo- rable aux familles nombreuses et corrélativement aux maternités tardives. Au niveau de la religion Excepté les Témoins de Jéhovah et la secte Ebola dont les adeptes constituent environ deux pour cent de la population dans les deux provinces et qui interdi- sent la fréquentation des Centres des santé à cause des transfusions sanguines (Témoins de Jéhovah) et des soins médicaux au profit de la prière, les autres religions ne posent pas de problème majeur pour la fréquentation des Centres de santé et l’utilisation des méthodes contraceptives. Au niveau d’autres facteurs La non confidentialité ou la préservation de l’intimité: les malades de toutes les générations et des deux sexes n’apprécient pas d’être reçus en même temps que d’autres personnes dans des Centres de santé pour les consultations sur les cas des MST. Pour préserver la confidentialité de leur mal, ils préfèrent se rabattre sur l’automédication ou sur la médecine traditionnelle. L’accueil: Au Centre comme au Sud, il est reconnu que l’accueil laisse quelque peu à désirer surtout dans les Centres de santé publics. Les malades y sont mal reçus, ignorés voire méprisés. Cela décourage grandement les populations à fréquen- ter les Centres de santé. L’indisponibilité des agents de santé: ils sont rarement en poste car ils vaquent à d’autres occupations ou préfèrent recevoir chez eux en privé, au prix fort. L’éloignement des Centres de santé: dans certains villages, le Centre de santé le plus proche se trouve à une dizaine de kilomètres du village et manque de produits et d’équipements ainsi que de personnel qualifié. 14
FACTEURS SOCIO – CULTURELS DE BLOCAGE PAR RAPPORT À LA SANTÉ REPRODUCTIVE DANS LES PROVINCES DU CENTRE ET DU SUD Au niveau de la tradition Les facteurs de blocage sont liés à la taille de la famille, aux grossesses tardives et parfois rapprochées, à l’éducation des enfants à la vie sexuelle. Dans la tra- dition Beti, la valeur ou la grandeur de l’homme se mesure à la taille de sa famille. En effet, plus un homme a d’enfants, plus il est respecté et mieux il se trouve parmi ses pairs. Les enfants sont synonymes de richesse. Par tradition, les Beti sont pro-nataliste. 80% des enquêtés pensent que seul Dieu doit mettre un terme aux accouchements d’une femme. En d’autres termes, la femme ne doit cesser d’accoucher qu’avec la ménopause. L’attitude pro-nataliste de ces populations ne les prédispose pas à l’utilisation des méthodes de planning familial. Parler de sexe aux enfants reste un sujet tabou, dans les sociétés afri- caines en général, et dans les provinces du Centre et du Sud en particulier. Les femmes adultes et même les hommes reconnaissent que les grossesses pré- coces sont surtout dues à l’absence d’éducation sexuelle. Au niveau de la religion La religion Catholique qui est dominante dans les deux provinces (95%) pré- fère plutôt l’utilisation des méthodes de contraception naturelles (abstinence, calcul du cycle…) à celle des méthodes modernes comme le condom qui favo- riserait la débauche sexuelle proscrite par la religion. Au niveau des autres facteurs Ce sont les mêmes que ceux handicapant la fréquentation des Centres de santé, la pauvreté, la honte et l’absence de confidentialité. Le doute sur l’existence du SIDA, les préjugés sur l’utilisation de certaines méthodes de contraception telles que la pilule qui fait augmenter de poids, les injectables qui rendent sté- riles; le stérilet qui donne le cancer. En conclusion partielle, l’attitude pro-nata- liste du peuple Beti l’encourage plutôt à faire le plus d’enfants possible au détriment de l’utilisation de méthodes de contraception préjudiciable à leur richesse, à leur main-d’œuvre. Toutefois, ces populations reconnaissent aujourd’hui que ces familles nombreuses, tout en étant une force, une richesse n’en constituent pas moins un handicap sérieux en termes d’encadrement, d’éducation et même de nutrition. C’est une charge difficile à supporter pour les familles démunies. «C’est la pauvreté qui a fait que je m’arrête à huit enfants, car quand trois ou quatre d’entre eux tombent malades, je suis obligé de m’endetter pour les soigner et le plus souvent je me rabats sur les écorces» nous confiait un parent à Zima (Centre). 15
MÉTHODES TRADITIONNELLES EXISTANTES OU UTILISÉES DANS LES PROVINCES DU CENTRE ET DU SUD MÉTHODES AVANTAGES INCONVÉNIENTS 1. Pour espacer les naissances • N’exige aucun • Accessibilité limitée car la ou pour éviter les grossesses, matériel coûteux méthode n’est connue que de il a été dit que: vieilles femmes a) Prélever une portion de garniture avec des règles, • Méthode complexe la mettre dans une coquille et ésotérique d’escargot, y ajouter de la terre sèche ou de la cendre. • Effet parfois irréversible b) Attacher le tout avec du fil à tresser. Garder le paquet dans un endroit sec (claie, grenier, trépied du foyer). Tant que le paquet n’est pas défait et mis dans un endroit humide, la femme ne pourra plus concevoir. 2. Pour guérir la stérilité, • Le matériel est facile • Beaucoup d’interdits on utilise des écorces, feuilles, à trouver au village à respecter potions diverses. et ne nécessite aucun coût. • Succès pas toujours garanti Ces méthodes traditionnelles restent l’apanage des vieilles mères qui n’enten- dent pas léguer le «pouvoir» à leur progéniture. Les méthodes sont générale- ment à base d’écorces et d’herbes spéciales. Si les résultats sont satisfaisants pour éviter les grossesses, ils sont plutôt mitigés pour les cas de stérilité. Il existe aussi des méthodes pour soigner les MST, à base d’écorces et d’herbes. Il n’en existe aucune pour les prévenir. En plus de ces méthodes tradition- nelles, l’abstinence est couramment utilisée dans la contraception, ainsi que «le congé» qu’on donne à la femme pendant la durée de son allaitement (20–24 mois). 16
INFORMATIONS SOLLICITÉES EN SR; CANAUX ET SUPPORTS DANS LA PROVINCE DU CENTRE CIBLE TYPE d’INFORMATIONS CANAUX SUPPPORTS ADULTES 1.Education à la vie • Animateur • Boites à images (Homme et Femmes) sexuelle (94.34%) • Agent de santé • Affiches • Cassettes audio et vidéo • Causeries éducation 2. MST/SIDA (75.47%) • Animateur • Boites à images • Agent de santé • Affiches, photo • Cassettes audio et vidéo • Causeries éducatives • Brochures 3. Grossesses non dési- • Animateur • Boites à images rées (71.70%) • Agent de santé • Affiches, photo • Cassette audio et vidéo • Discussions de groupe 4. Stérilité (56.60%) • Animateur • Brochures • Agent de santé • Affiches • Cassette audio et vidéo • Causeries éducatives La plupart des populations sont déjà suffisamment conscientes de la nécessité d’être éduquées en amont à la vie sexuelle à travers des causeries éducatives, des discussions de groupes dirigées, des séances de counselling, de visites à domicile avec ces animateurs et ces agents de santé. 94% souhaitent bénéficier de séances d’éducation à la vie sexuelle. Plus de la moitié de la population sou- haite avoir les informations relatives à la SR. Cette même population estime que la radio, bien que fort écoutée (chaîne provinciale), n’est pas aussi vivante que l’animateur. Elle préfère donc les moyens de communication interperson- nelle avec l’animateur. Les autres canaux de communication tels l’Eglise, le messager du chef et le tam-tam sont également sollicités. 17
INFORMATIONS SOLLICITÉES EN SR: CANAUX ET SUPPORTS DANS LA PROVINCE DU SUD (ADULTES) CIBLE TYPE d’INFORMATIONS CANAUX SUPPPORTS ADULTES 1.Méthodes modernes de • Animation • Boîtes à images (Homme et Femmes) contraception (93.10%) • Agent de santé • Affiches • Radio • Cassettes audio et vidéo 2. Education à la parenté • Animateur • Film responsable (86.20%) • Radio • Cassettes audio et vidéo • Causeries éducatives 3. MST/SIDA (55.17% • Animateur • Films • Agent de santé • Photo • Radio • Cassettes audio et vidéo • Discussions de groupe 4. Stérilité (51.72%) • Animateur • Affiches • Agent de santé • Boîtes à images • Causeries éducatives 5. Vaccination (32.78%) • Animateur • Brochures • Agent de santé • Boîtes à images • Affiches Tout comme au Centre, la population adulte est favorable à l’éducation de la communauté en amont. C’est peut-être pour cette raison que l’Education à la Parenté Responsable dont un des modules est l’Education à la Vie Sexuelle est sollicitée par 86,20%, des interviewés. Les méthodes de contraception sont néanmoins citées en premier lieu à 93,10%, étant donné les principaux pro- blèmes qui sévissent dans la province dans les domaines de la SR: avorte- ments, grossesses. L’animateur est le canal sollicité par tous (100%). Les sup- ports d’appoint sont variables: cassettes audio, vidéo, affiches, brochures, boites à images, photos. La population préfère la communication interperson- nelle avec des supports audio-scripto-visuels. Des informations sur la mobili- sation communautaire (esprit communautaire), sur les activités de développe- ment communautaire et sur la nutrition ont été également sollicitées. D’autres canaux tels que l’Eglise, les lieux de réunions et la radio Sud s’avèrent aussi les bienvenus. 18
TYPES D’INFORMATIONS, CANAUX ET SUPPORTS SOLLICITES DANS LA PROVINCE DU CENTRE (JEUNES) CIBLE TYPE d’INFORMATIONS CANAUX SUPPPORTS JEUNES Education à la vie sexuelle • Radio provinciale • Poste radio (cassette) • Animateur • Vidéo mobile • Infirmier • Boîte à images • Pairs éducateurs • Affiches • Chef du village • Dépliants • Eglise/Catéchiste • Pamphlets • Parents • Tribune • L.V. des jeunes • Diapo-langage • Enseignants • Photographie (album) • Télévision • Théâtre communautaire • Bandes dessinées • Téléviseur MST/SIDA • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile (infirmier) • Boîtes à images • Pairs éducateurs • Album photo • Radio Centre • Affiches • Leader des jeunes • Pamphlets • Dépliants • Téléviseur Grossesses précoces • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile • Pairs éducateurs • Boîtes à images • Leaders villageois • Affiches • Enseignants • Pamphlets • Radio Centre • Dépliants • Parents Avortements • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile • Pairs éducateurs • Boîtes à images • Leaders villageois • Affiches • Parents • Pamphlets • Tribune • Bandes dessinées Grossesses rapprochées • Radio • Poste radio (cassette) et grossesses tardives • Animateur • Vidéo mobile • Agent de santé • Boîtes à images • Pairs éducateurs • Affiches • Leaders villageois • Réunions des femmes (adultes) (tontines) • Eglise – Catéchiste • Réunions des hommes • Chef du village et notables Mortalité Infantile • Radio • Poste radio • Animateur • Vidéo mobile • Agent de santé • Boîte à images • Leaders villageois • Album photo des jeunes/adultes • Réunions des femmes • Séances de vaccination 19
CIBLE TYPE d’INFORMATIONS CANAUX SUPPPORTS JEUNES Infertilité (stérilité) • Radio • Poste radio • Animateur • Vidéo mobile • Agent de santé • Boîte à images • Leaders villageois • Affiches des jeunes/adultes • Dépliants • Pairs éducateurs • Pamphlets • Eglise – • Tribunes catéchistes Mortalité maternelle • Radio • Poste radio • Animateur • Vidéo mobile • Agent de santé • Boîte à images • Leaders villageois • Affiches des jeunes/adultes • Dépliants • Pairs éducateurs • Pamphlets • Réunions des femmes • Séances de vaccination Commentaires sur le type d’informations sollicitées, les canaux et les supports nécessaires dans la province du Centre La plupart des jeunes affirment être ignorants ou avoir des connaissances très limitées ou fragmentaires dans le domaine de la Santé de la Reproduction. Cette situation est encore plus accentuée en fonction du niveau de scolarisa- tion. Ainsi, les besoins exprimés reflètent-ils en partie leur ignorance. Outre les besoins en SR, d’autres besoins dans les domaines de la vie communautaire et économique, qui ont d’ailleurs une incidence sur les pratiques en SR, ont été soulevés et mériteraient une attention de la DGRDC. C’est le cas des activités de développement communautaire. Les jeunes suivent régulièrement la radio provinciale, mais plus rarement la télévision à cause du manque d’électricité, ou du coût d’achat élevé du téléviseur. La radio régionale (provinciale) est donc le canal le plus utilisé dans la province. 20
TYPES D’INFORMATIONS, CANAUX ET SUPPORTS SOLLICITES DANS LA PROVINCE DU SUD (JEUNES) CIBLE TYPE d’INFORMATIONS CANAUX SUPPPORTS JEUNES Education à la vie sexuelle • Radio Sud • Poste radio (cassette) • Animateur • Vidéo mobile • Agent de Santé • Boîte à images (infirmier ou méde- • Pamphlets cin) • Dépliants • Chef du village • Tribune/journal • Eglise/Catéchiste • Diapo – langage • L.V des jeunes • Albums photos • Enseignants • Bandes dessinées • Théâtres communautaires MST/SIDA • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile • Radio Sud • Affiches • Leader des jeunes • Boîtes à images • Pamphlets • Dépliants • Album photo Stérilité • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile • Radio Sud • Affiches • Leader des jeunes • Boîtes à images • Eglise/Catéchiste • Pamphlets • Dépliants Grossesses précoces • Animateur • Poste radio (cassette) • Enseignants • Vidéo mobile • Radio (Sud) • Affiches • L. V. des jeunes • Boîtes à images • Parents • Pamphlets • Dépliants Grossesses rapprochées • Animateur • Poste radio (cassette) et grossesses tardives • Agent de santé • Vidéo mobile • Radio Sud • Boîtes à images • L.V. des jeunes • Affiches • Eglise – Catéchiste • Réunions des femmes • Chef du village et (tontines) notables • Réunions des hommes Avortements • Animateur • Poste radio (cassette) • Agent de santé • Vidéo mobile • Radio Sud • Boîtes à images • L.V. des jeunes • Affiches • Eglise – Catéchiste • Pamphlets • Parents • Bandes dessinées Mortalité Infantile • Agent de santé • Poste radio • Radio (Sud) • Vidéo mobile • Leaders villageois • Boîte à images des jeunes • Réunions des femmes • Animateur • Séances de vaccination 21
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