De "Mrs Doubtfire" à "Captain Fantastic", dix films où les pères ont le droit de garde - Paternet

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De "Mrs Doubtfire" à "Captain Fantastic", dix films où les pères ont le droit de garde - Paternet
De “Mrs Doubtfire” à “Captain Fantastic”, dix films où les
pères ont le droit de garde
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Dans “Nos Batailles”, Romain Duris incarne avec brio un père fraîchement célibataire,
dernier en date d’une longue lignée de géniteurs esseulés. Veufs ou tout juste divorcés,
irresponsables, austères, ronchons, tendres ou allumés, peu importe : les pères, ces
(anti)héros, en dix films mononucléaires.

“Marius” d’Alexander Korda (1931), “Fanny” de Marc Allégret
(1932), “César”, de Marcel Pagnol (1936)
Ce veuf rêgne en bougonnant derrière son comptoir du bar de la Marine, sur le vieux port
de Marseille. Ses démêlés avec son unique rejeton, Marius, épris de voyages et
d’aventures, font depuis longtemps partie de notre mythologie nationale. Dans la
célébrissime trilogie marseillaise écrite par Pagnol, Raimu reprenait son accent pour le rôle
de César et son « fils » Pierre Fresnay s’en fabriquait un sur mesure. Engueulades
pittoresques et émotions pudiques garanties. L’un des plus vieux couples père-fils du
cinéma, mais pas le moins savoureux.

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“Kramer contre Kramer”, de Robert Benton (1979)
Tu préfères ton papa ou ta maman ? Dustin Hoffman ou Meryl Streep ? En attendant
d’être confronté à ce choix épineux, Kramer junior est coincé avec un Kramer senior
complètement largué (à tous les sens du terme). Devoirs, dodos, repas chauds et fin du
schéma patriarcal à l’ancienne : c’est un Dustin Hoffman débordant de charme, mais
maladroit et inexpérimenté, qui doit reprendre les tâches traditionnellement féminines. Récit
d’apprentissage sur le tas (de linge sale), cette chronique new-yorkaise reste, aujourd’hui
encore, la matrice des films « de divorce ».

“Trois hommes et un couffin”, de Coline Serreau (1985)

Quoi de plus rigolo qu’un homme qui tente de changer une couche ? Trois hommes qui
tentent de faire chauffer un biberon. En moquant les préjugés de l’époque (manifestement,
dans les années 80, pouponner ne faisait pas encore très mâle), Coline Serreau réussissait
une comédie bon enfant, et l’un des plus gros succès populaires de la décennie.
Colocataires cavaleurs, André Dussollier, Roland Giraud et Michel Boujenah héritent ainsi
d’un bébé encombrant, et d’un peu de maturité... Trois papas pour le prix d’un, qui dit
mieux ?

“Mrs Doubtfire”, de Chris Columbus (1993)
Encore un divorcé (ou en passe de l’être). Mais celui-ci est de l’espèce fantaisiste et
inventive. Fou de ses trois enfants, Daniel a trouvé le moyen de se réintroduire chez son ex
incognito : pomponné, emperruqué et maquillé, déguisé en matrone british, il devient la «
nounou » de sa propre progéniture. L’occasion, pour le regretté Robin Williams de donner
toute la mesure de son talent comique transformiste, dans un rôle à mi-chemin entre Mary
Poppins et Tootsie.
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“Nuits blanches à Seattle”, de Nora Ephron (1993)
Tom Hanks est veuf, donc père célibataire, mais pas pour longtemps. Ses confidences, et
celles de son fils, en direct à la radio depuis Seattle, où il se morfond, font craquer la moitié
des auditrices américaines. Dont Meg Ryan, à l’autre bout du pays, prête à tout pour
consoler cet adorable père-courage. Nora Ephron (la scénariste, entre autres, du délicieux
Quand Harry rencontre Sally) ne lésine pas sur l’eau de rose, dans cette fameuse romance
où l’enfant est avant tout un accessoire touchant, une arme de séduction massive.

“Le Monde de Nemo”, d’Andrew Stanton (2003)
Ce n’est pas parce qu’on est un poisson-clown qu’on n’a pas le droit d’être aussi un papa-
poule. Anxieux, un brin névrosé, et dévoué jusqu’au bout des branchies, le bien-nommé
Marin traverse un océan entier pour retrouver Nemo, la chair de sa chair, le caviar de son
existence, son petit alevin rien qu’à lui. Une jolie fable sur l’amour filial, comme le studio
Pixar sait si bien les animer.

“La Route”, de John Hillcoat (2009)
Elever un môme tout seul, c’est déjà difficile. Mais quand le monde est en ruines, saturé de
dangers et de désespoir, c’est presque une mission impossible. Viggo Mortensen tente tout
de même sa chance à travers les Etats-Unis, dans ce cauchemar apocalyptique et
méditatif adapté d’un roman de Cormack McCarthy. Où l’éducation n’est pas toujours
compatible avec les exigences de la survie.

“Captain Fantastic”, de Matt Ross (2016)

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Le seul père 100% bio de cette liste. A la tête d’une tribu de six rejetons, il cultive ses
propres légumes et ses idées utopistes au fond de la forêt. Chasse, pêche et yoga au
programme d’une fratrie en autarcie, jusqu’à ce que le «capitaine fantastique» de cette
aventure intime à la fois dure et douce (Viggo Mortensen, encore lui) soit contraint de
retrouver le monde extérieur. Une réflexion sensible, incarnée et nuancée, sur un modèle
familial et social vraiment alternatif.

“Cigarettes et chocolat chaud”, de Sophie Reine (2016)
... Et chips au petit déjeuner. Dans cette comédie loufoque et mélancolique, Gustave
Kervern est veuf, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. Il a bien du mal à s’occuper
de ses deux gamines adorées (prénommées Janis et Mercredi), et doit suivre un « stage
de parentalité » pour ne pas perdre leur garde. Ou comment faire le portrait tout en
fantaisie tendre d’un personnage hors normes, qui pour être marginal et désorienté, n’en
est pas moins père.

“Girl”, de Lukas Dhont (2018)
Ce père-là est un modèle unique. Pas seulement parce qu’il est seul pour élever Lara,
apprentie danseuse classique de quinze ans, mais surtout parce qu’il lui offre un cocon
idéal d’empathie, de complicité et de tolérance. Lara est une fille, née dans un corps de
garçon. La transition, d’un genre à l’autre, est complexe, douloureuse. Mais elle peut
compter sur l’indéfectible soutien de son Papa (formidable Arieh Worthalter), dans ce beau
film belge, qui a obtenu une caméra d’or méritée au dernier festival de Cannes.

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