Développement de l'offre de logement social dans le Val-de-Marne - Conditions d'agrément et modalités d'instruction - Drihl
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DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 Développement de l’offre de logement social dans le Val-de-Marne Conditions d’agrément et modalités d’instruction Edition 2019 1
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 Conditions d’agrément et de financement des opérations de logement locatif social pour l’année 2019 DRIHL Val-de-Marne 1ère PARTIE - PRINCIPES GENERAUX 1. Principes généraux : priorités de la DRIHL Val-de-Marne en matière d’agréments de logements sociaux en 2019 .......................................................... 6 1.1. Date limite de dépôt des dossiers ....................................................................................... 7 1.2. Répartition des produits et cibles de production par commune ...................................... 8 1.2.1. Dispositions relatives aux communes déficitaires et/ou carencées ................................ 8 1.2.2. Agréments en QPV et territoires de veille ....................................................................... 8 1.2.3. Conditions d’agrément et de financement du logement social en commune fortement dotée en logement social (taux SRU au 1er janvier 2018 > 35%) et dans la bande des 300 mètres des QPV ............................................................................................................................ 10 1.2.4. Synthèse ........................................................................................................................ 11 2e PARTIE - DEVELOPPEMENT DE L'OFFRE SOCIALE 2. Exigences relatives au logement social familial en construction neuve .... 13 2.1. Cas général .......................................................................................................................... 13 2.2. Dispositions spécifiques relatives à l’usufruit locatif social (ULS) ............................... 13 2.3. Logement locatif intermédiaire .......................................................................................... 13 2.4. Cas particuliers .................................................................................................................... 14 2.4.1. Le logement social pour étudiants ................................................................................. 14 2.4.2. Le logement social pour personnes en perte d’autonomie............................................ 15 3. Exigences qualitatives relatives aux logements spécifiques ...................... 17 3.1. Les résidences sociales ..................................................................................................... 17 3.1.1. Cas général ................................................................................................................... 17 3.1.2. Cas particulier des pensions de famille et résidences accueil ...................................... 20 3.1.3. Cas particulier des foyers de jeunes travailleurs (FJT) ................................................. 22 3.2. Le PLAI adapté ..................................................................................................................... 23 3.3. Logement-foyer pour personnes âgées ............................................................................ 25 3.3.1. Résidence autonomie .................................................................................................... 25 3.3.2. EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) .......... 26 2
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 4. Transformation du patrimoine existant en logement social ........................ 27 4.1. Agrément en acquisition-amélioration .............................................................................. 27 4.2. Conventionnement sans aides de l’Etat ........................................................................... 28 4.2.1. Qui peut solliciter un conventionnement du patrimoine existant (sans travaux et/ou sans aides de l’Etat) ? ............................................................................................................................ 28 4.2.2. Quels logements peuvent-être conventionnés ? ........................................................... 29 4.2.3. Constitution du dossier pour le bailleur ......................................................................... 30 4.2.4. Les modalités du conventionnement du patrimoine existant ........................................ 31 3e PARTIE - PREPARATION DE LA COMMERCIALISATION 5. Préparation, signature des conventions APL et attribution des logements locatifs sociaux ....................................................................................................... 35 5.1. Au stade agrément pour les opérations neuves et d’acquisition-amélioration ............ 35 5.2. Après l’agrément et au plus tard 6 mois avant la livraison, ou 4 mois avant la er demande de paiement du 1 acompte .......................................................................................... 35 5.3. Eléments pour dépôt et instruction de projet de convention APL ................................. 36 5.4. Après signature de la convention APL, et éventuellement avant la mise en service .. 38 5.5. Entre 2 et 4 mois avant la mise en service : Préparation de l’attribution des logements (pré-commercialisation) .................................................................................................................. 39 3
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 ANNEXES ANNEXE 1. Synthèse de la répartition des produits attendue pour les agréments de LLS .................................................................................................. 41 ANNEXE 2. Taux de logements sociaux au 1er janvier 2018 dans le Val-de- Marne 42 ANNEXE 3. Liste des QPV et territoires de veille du Val-de-Marne ................. 43 ANNEXE 4. Règles d’intervention financière de l’Etat dans le Val-de-Marne pour 2019 – modalités de calcul des subventions PLUS-PLAI ........................... 45 ANNEXE 5. Loyers plafonds par commune et par produit............................... 51 ANNEXE 6. Modalités de calcul des marges loyers pour l’année 2019 (logement familial) .................................................................................................. 52 ANNEXE 7. Loyers accessoires (logement familial) ......................................... 54 ANNEXE 8. Liste des pièces requises au dépôt de dossier, par type d’agrément 55 Pièces requises pour l’agrément de logements locatifs sociaux............................................... 55 Pièces requises pour l’agrément de logements locatifs intermédiaires ................................... 60 ANNEXE 9. Fiches analytiques........................................................................... 61 ANNEXE 10. Tableaux de contrôle des surfaces et loyers ................................ 62 ANNEXE 11. Proposition de plan détaillé du projet social pour les résidences sociales 63 ANNEXE 12. Fiche préparatoire à la convention APL ........................................ 64 4
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 1ère partie Principes généraux Priorités de la DRIHL Val-de-Marne en matière d’agréments de logements sociaux en 2019 La présente partie explicite les règles actualisées et priorités de la DRIHL Val-de-Marne, en cohérence avec les priorités du Gouvernement, pour l’agrément et le financement de logements locatifs sociaux. Elle précise notamment les conditions de dépôt des dossiers pour l’année 2019 (date limite, complétude des dossiers). Dans un objectif de mixité sociale, La répartition attendue des typologies de logement sociaux par opération est présentée suivant la situation des communes au regard des obligations de production de logements sociaux. Les éléments présentés ici s’appuie, pour la majeure partie des orientations, sur les orientations 2018. 5
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 1. Principes généraux : priorités de la DRIHL Val-de-Marne en matière d’agréments de logements sociaux en 2019 Une priorité absolue est donnée au financement de l’offre nouvelle, à savoir aux programmes neufs et aux programmes d'acquisition-amélioration de logements non occupés. Dans un objectif de rééquilibrage territorial de l’offre, la priorité est donnée au développement d’une offre locative sociale pérenne en commune déficitaire, en particulier en commune carencée, privilégiant le développement de logements très sociaux, de type PLAI. Cette offre devra en effet être centrée sur l’atteinte des objectifs qualitatifs de ces communes, donc sur le développement de logements de type PLAI ou PLUS. Conformément aux orientations gouvernementales dans le cadre du plan Logement d’abord, la DRIHL Val-de-Marne soutiendra particulièrement les projets de pensions de famille et de logements très sociaux de type « PLAI adapté » offrant un accompagnement renforcé aux publics les plus fragiles. Pour favoriser la mixité sociale et le rééquilibrage territorial, les aides à la pierre de l'État de « droit commun » ne pourront pas être mobilisées, sauf dérogation particulière, sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) ou sur les territoires de veille (ex-Zones Urbaines Sensibles, ZUS) ainsi que sur les quartiers relevant de l’ANRU. De nouveaux projets localisés à proximité de périmètres ANRU et de zones de forte concentration d'offre sociale ne sont pas prioritaires (bande des 300 mètres autour des QPV, communes fortement dotées en logements sociaux), afin de ne pas compromettre les objectifs de mixité poursuivis par l’ANRU et l’Etat. Ces opérations feront l’objet d’un examen au cas par cas. La production de petits logements est à rechercher et celle de grands logements est à maintenir. Pour mieux prendre en compte les demandes en logements sociaux, l’accent sera mis sur le développement de logements sociaux familiaux (hors structures spécifiques) de type T1 ou T2. En effet, la capacité d’attribution passe notamment par le parc neuf livré, notamment pour les personnes seules aux minimas sociaux qui attendent plusieurs années pour obtenir un logement accessible. Leurs faibles ressources nécessitent de produire davantage de petites surfaces en PLAI. 53% des demandeurs en Ile-de-France ciblent un T1 ou un T2. Malgré une production récente de logements sociaux davantage orientée sur les petites typologies que par le passé, le déséquilibre continue à s’accentuer et nécessite un effort de rattrapage dans la production neuve. Un bonus financier pour les opérations de logement familial PLUS PLAI comportant plus de 50% de T1 et T2 pourra être mobilisé en ce sens. Enfin, le droit de réservation du Préfet sur tous les programmes agréés est de 30%, dont 5% au bénéfice de fonctionnaires de l'État. Les logements réservés au contingent préfectoral devront permettre l’accueil des publics prioritaires, ce qui pourrait conduire à privilégier les PLAI et, dans une moindre mesure, les PLUS, dans l’identification des logements du contingent préfectoral au stade de l’agrément. 6
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 1.1. Date limite de dépôt des dossiers Le dépôt des dossiers complets devra intervenir dans les meilleurs délais, au plus tard le 15 octobre 2019. La délivrance des agréments au titre de l’année 2019 ne pourra être assurée pour les dossiers déposés au-delà de cette date ou encore incomplets à cette date. Une version papier du dossier sera systématiquement envoyée à l’adresse suivante : Service habitat et rénovation urbaine DRIHL Val-de-Marne 12/14 rue des Archives 94 000 CRETEIL NB : Cas particuliers Deux exemplaires papier du dossier seront systématiquement transmis pour tous les dossiers portant sur du logement familial spécifique (étudiants, personnes en perte d’autonomie, PLAI adapté) et le logement-foyer (résidences sociales, pensions de famille, FJT, logement-foyer pour personnes âgées). En complément des pièces du dossier transmises par courrier, le maître d’ouvrage : - Renseignera l’ensemble de l’application SPLS. Ces dossiers seront instruits en priorité ; ou, dans l’alternative : - Transmettra par mail la fiche analytique (voir ANNEXE 9 Fiches analytiques) intégralement renseignée à l’adresse suivante : o Pour le logement social familial ordinaire et le logement locatif intermédiaire : bfpsr.shru.udhl94.drihl-if@developpement-durable.gouv.fr o Pour le logement social familial « spécifique » (étudiants, personnes en perte d’autonomie, PLAI adapté) et le logement-foyer (résidences sociales, pensions de famille, FJT, logement-foyer pour personnes âgées) : bfli.shru.udhl94.drihl-if@developpement-durable.gouv.fr Cette date limite de dépôt des dossiers devra être anticipée au maximum. Les maîtres d’ouvrage s’assureront au préalable de la complétude du dossier afin qu’il comporte tous les éléments nécessaires à l'engagement de l'État, notamment les accords de principe de prêts et les délibérations de subventions foncières des collectivités. Voir liste des pièces requises au dépôt de dossier, par type d’agrément, en ANNEXE 8 Liste des pièces requises au dépôt de dossier, par type d’agrément Il est notamment nécessaire de fournir l’ensemble des informations sur l’opération immobilière dans laquelle s’insère le logement locatif social : nombre total de logements et typologies (logement social, logements intermédiaires, logements en accession). Pour toute question ou demande d’informations complémentaires, les maîtres d’ouvrage sont invités à prendre contact avec la DRIHL94 en amont du dépôt de leur dossier de demande d’agrément et/ou de financement, aux adresses mail indiquées ci-dessus. L’ensemble des pièces, annexes et documents types mentionnés dans le présent document seront mis à disposition sur internet, dont le lien sera communiqué ultérieurement. 7
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 1.2. Répartition des produits et cibles de production par commune Les quotités de logements PLUS, PLAI et PLS sont systématiquement examinées pour la délivrance de l’agrément, en application des principes de rééquilibrage territorial afin d’une part de permettre aux communes déficitaires au titre de la loi SRU d’atteindre leurs objectifs qualitatifs et quantitatifs, d’autre part de rééquilibrer l’offre en logements dans les communes ou quartiers fortement dotés en logements sociaux. En synthèse des éléments présentés dans la suite du présent paragraphe, vous trouverez : - La synthèse de la répartition des produits attendue selon la situation des communes au regard des obligations SRU (ANNEXE 1) ; er - Les taux de logements sociaux au 1 janvier 2018 des communes du Val-de-Marne (ANNEXE 2). La carte précise également les communes carencées. 1.2.1.Dispositions relatives aux communes déficitaires et/ou carencées En commune déficitaire au titre de la loi SRU, les opérations doivent présenter au minimum 30% de PLAI et au maximum 30% de PLS, ce maximum étant rabaissé à 20% si la commune comporte moins de 10 % de logements sociaux. Il convient toutefois de rappeler l’attention que porteront les services de l’État sur la nécessité de limiter la production de logements de type PLS dans ces communes. S’agissant d’une cible de production qui s’applique à la commune, elle peut se vérifier opération par opération ou en mutualisant plusieurs opérations agréées la même année sur une même commune. Ce point devra faire l’objet d’une validation formelle de la commune. Dispositions spécifiques aux communes carencées : Sur les communes faisant l’objet d’un arrêté de carence, toute construction de plus de 12 logements ou plus de 800 m² de surface de plancher doit comprendre au moins 30% de logements locatifs 1 sociaux de type PLUS ou PLAI . Les logements financés en PLS ne sont pas pris en compte dans la fraction des 30%. Ces dispositions sont vérifiées à l’instruction du permis de construire et à son passage en contrôle de légalité. Elles sont confirmées au stade de l’agrément des logements sociaux de l’opération. C’est pourquoi le maître d’ouvrage apportera dans son dossier de demande d’agrément une description complète de l’opération immobilière. Pour les opérations mixtes en communes carencées comportant des logements sociaux et des logements en accession ou locatifs libres, un bailleur se voyant proposer une VEFA devra veiller à ce que ces conditions soient remplies, en prenant en compte le nombre de logements total du programme immobilier. A titre exceptionnel, une application souple de cette disposition peut être envisagée, sur demande motivée et écrite de la commune auprès du Préfet, déposée préalablement au permis de construire, qui sera instruite par les services de l’Etat. Ceci n’est envisageable que si l’obligation de PLUS-PLAI est reportée sur une ou plusieurs opérations déjà identifiées à la demande de dérogation. Les opérations prises en compte devront respecter une unité de temps et de lieu afin d’envisager une telle dérogation. 1.2.2. Agréments en QPV et territoires de veille La DRIHL Val-de-Marne proposera dans le courant de l’année 2019 la mise en place d’un groupe de travail associant les parties prenantes (maîtres d’ouvrage, collectivités, etc.) dans la perspective de la mise en place de repères spécifiques au Val-de-Marne pour la production de logements sociaux en QPV. Dans l’attente, ce sont les dispositions explicitées ci-après qui s’appliquent. 1 Dispositions du L. 111-24 du code de l’urbanisme 8
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 Carte des quartiers prioritaires politique de la ville du Val-de-Marne Quelle que soit la commune et sa situation vis-à-vis des obligations SRU, la réglementation n’autorise pas la délivrance d’agréments PLAI ou PLUS en QPV ou en territoire de veille (ex-ZUS), les programmes de logements sociaux ne pourront donc être financés qu’en PLS sauf les 2 exceptions suivantes : - Pour les quartiers inscrits au NPNRU, des opérations de reconstitution de l’offre de logements sociaux dans le cadre du NPNRU, validée au préalable par le comité national d’engagement de l’ANRU et faisant l’objet d’un financement spécifique ANRU et non pas d’un agrément de droit commun ; - Pour les quartiers non inscrits au NPNRU, des opérations ayant fait l’objet d’une dérogation 2 préalable accordée au niveau régional , en amont de l’instruction de l’agrément au niveau local par la DRIHL94. Pour ce second cas, toute demande de dérogation ne pourra être relayée par la DRIHL94 au niveau national qu’après échange préalable avec le maître d’ouvrage et la commune, pour un programme respectant a minima les conditions suivantes : - Le QPV concerné n’est pas un quartier faisant l’objet d’un NPNRU ; - Les PLUS-PLAI s’inscrivent dans un programme plus vaste participant de la diversification du quartier. 2 Instruction des dérogations au niveau régional à partir de 2019 (au niveau national auparavant) 9
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 Le programme immobilier global comporte des logements en accession ou location libre pour 70 % minimum, la preuve de la capacité à commercialiser ces logements doit être apportée par le maître d’ouvrage (étude de marché ou équivalent) et cette part du programme immobilier ne pourra pas évoluer vers du PLS en cas de difficultés de commercialisation. Les typologies et nombres de logements sociaux seront examinés au cas par cas, c’est pourquoi de tels projets devront par conséquent être présentés en amont à la DRIHL94 afin d’envisager si la demande de dérogation peut être portée au niveau national et dans quelles conditions. Sauf situations particulières de desserrement ou restructuration de FTM, le financement de structures d’hébergement ou de résidences sociales n’est pas autorisé en QPV ou territoire de veille. 1.2.3.Conditions d’agrément et de financement du logement social en commune fortement dotée en logement social (taux SRU au 1er janvier 2018 > 35%) et dans la bande des 300 mètres des QPV Cas général Pour les programmes de logements sociaux situés : er - Dans une commune dont le taux SRU au 1 janvier 2018 est supérieur à 35% ; - Dans la bande des 300 mètres autour des QPV, sauf situation particulière du quartier et/ou de la commune ; Et en l’absence de visibilité sur le taux de logements sociaux du quartier à court et moyen terme (voir paragraphe ci-dessous « Dans les quartiers faisant l’objet d’une visibilité à court et moyen terme ») les règles suivantes s’appliquent : La part sociale de logements de l’opération ne devra pas comporter plus de 20% de PLAI. Cette proportion peut être réévaluée à 30% si la part sociale de l’opération comporte au minimum 10% de PLS. Dans le cas d’opérations intégrant des logements sociaux financés par l’ANRU en reconstitution de logements sociaux démolis : - Hors QPV, la part sociale de logements de l’opération ne devra pas comporter plus de 30% de PLAI ; - En QPV, sous réserve de validation préalable du comité national d’engagement de l’ANRU, la part sociale de logements de l’opération comportera : o Au plus 30% de PLAI si la diversification du quartier est suffisante (taux de LLS cible après NPNRU ≤ 40%) ; o Au plus 20% de PLAI si la diversification du quartier est insuffisante (taux de LLS cible après NPNRU > 40%). Dans les quartiers faisant l’objet d’une visibilité à court et moyen terme Afin de privilégier le rééquilibrage territorial de l’offre entre différents secteurs d’une même commune, les règles définies au ci-dessus au paragraphe « Cas général » sont adaptées de la manière suivante, dès lors que la commune est en mesure de démontrer que l’opération s’intègre dans un quartier hors QPV dont le taux de logements sociaux est inférieur ou égal à 40% ou dans un quartier faisant l’objet d’un renouvellement urbain dont le taux de logements sociaux à terme sera inférieur ou égal à 40% (ZAC par exemple dont le taux cible en logements sociaux est inférieur ou égal à 40%) : - La part sociale de l’opération comportera au plus 40% de PLAI ; - Pour les opérations intégrant des logements sociaux financés par l’ANRU en reconstitution de logements sociaux démolis, la part sociale de l’opération comportera au plus 60% de PLAI et au plus 40% de PLUS. 10
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 1.2.4. Synthèse Opérations de « droit Opérations intégrant la commun » reconstitution de LLS Contrepartie sociale Taux SRU de la QUARTIER démolis dans le cadre du exigée pour l’agrément de commune NPNRU LLI Financement FNAP Financement ANRU - 30% de PLAI minimum et Minimum 25% de LLS en - 20% de PLS maximum Taux ≤ 10% Hors QPV SHAB Un minimum de 30 à 40% de En commune carencée, les PLUS-PLAI doivent représenter au logements locatifs sociaux sera minimum 30% du nombre total de logements de l’opération recherché selon le déficit de la - 30% de PLAI minimum commune, étant entendu que la et part LLS de l’opération devra - 30% de PLS maximum 10% < Taux ≤ 25% Hors QPV respecter les quotités précisées ci-contre En commune carencée, les PLUS- PLAI doivent représenter au minimum 30% du nombre total de logements de l’opération Les quotités seront examinées au cas par cas, au regard de la situation Minimum 25% de LLS en 25% < Taux ≤ 35% Hors QPV du quartier en termes de mixité sociale SHAB - 20% de PLAI maximum En l’absence de visibilité sur 30% de PLAI maximum ou le taux LLS du quartier à (sous réserve de validation CNE - 30% de PLAI maximum et 10% court et moyen terme de l’ANRU) de PLS minimum Taux ≥ 35% Hors QPV Quartiers dont le taux de LLS Pas de LLS requis est ≤ 40% ou faisant l’objet 60% de PLAI maximum et 40% d’un renouvellement urbain 40% de PLAI maximum PLUS maximum avec un taux LLS cible ≤ 40% (ZAC par exemple) PLS uniquement sauf dérogation - 30% de PLAI maximum si la nationale relayée par la DRIHL94 diversification du quartier est sous réserve : suffisante (taux de LLS cible Pas de LLS requis si le QPV - d’un échange préalable avec la ≤40%) fait l’objet d’une convention QPV non inscrit au NPNRU DRIHL94 ; ou Quel que soit le taux ANRU signée et active En QPV - que les PLUS-PLAI s’inscrivent - 20% de PLAI maximum si la SRU de la commune Sinon ce sont les règles liées dans un programme plus vaste diversification du quartier est au taux SRU de la commune participant de la diversification du insuffisante (taux de LLS cible qui s’appliquent quartier >40%) Pas de création d’offre nouvelle en (sous réserve de validation CNE QPV inscrit au NPNRU QPV faisant l’objet d’un NPNRU de l’ANRU) Les pourcentages s’entendent sur la part sociale de l’opération. 11
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 2e partie Développement de l’offre sociale Exigences qualitatives sur le développement de l’offre : En logement familial ordinaire et spécifique En logement-foyer Pour transformer du patrimoine existant en logement social La présente partie récapitule, par typologie de logement (logement familial ordinaire, logement familial pour personnes âgées ou pour étudiants, logements foyers, etc.) les exigences qualitatives attendues, en construction neuve comme en acquisition-amélioration. Cette partie rappelle ainsi les exigences de la DRIHL Val-de-Marne pour créer du logement social neuf ou transformer du patrimoine existant en logement social. 12
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 2. Exigences relatives au logement social familial en construction neuve 2.1. Cas général S’appliquent les dispositions explicitées ci-dessus en termes de répartition des produits par opération. Les modalités de calcul des subventions des opérations sont détaillées en ANNEXE 4 Règles d’intervention financière de l’Etat dans le Val-de-Marne pour 2019 – modalités de calcul des subventions PLUS-PLAI. Les loyers appliqués seront calculés suivant les dispositions des ANNEXE 5, ANNEXE 6 et ANNEXE 7. Les logements de type PLS ne font pas l’objet de subventions directes de l’Etat. 2.2. Dispositions spécifiques relatives à l’usufruit locatif social (ULS) De manière générale, les projets d’ULS devront être de petite taille et menés par un bailleur disposant d’un parc suffisant sur le secteur afin de pouvoir assumer le relogement au terme de l’usufruit. Géographiquement, ces projets seront prioritairement réservés aux communes ayant un taux de logements locatifs sociaux supérieur à 25%. Ainsi, pourront être acceptés des projets en ULS sur des territoires déjà bien dotés en logements sociaux, là où ce mode de production représente une opportunité de diversification au terme de l’usufruit. A contrario, en commune déficitaire, les projets d’usufruit locatif social ne pourront faire l’objet d’agréments que de manière ponctuelle, priorité étant donnée au développement d’une offre locative sociale pérenne, respectant les quotités PLUS, PLAI et PLS. Dans ces communes, ces opérations feront donc l’objet d’une attention particulière et ne pourront être envisagées, de façon dérogatoire, qu’à l’aune d’une programmation globale sur la commune. L’instruction d’un tel agrément prendra également en compte l’avancement de la commune dans l’atteinte de ses objectifs triennaux, qualitatifs et quantitatifs, de production de logements sociaux. Dans l’hypothèse où l’ULS constituerait la part sociale d’une opération comportant du LLI, la durée de l’ULS devra être d’au moins 20 ans. Afin de garantir le relogement des ménages respectant les plafonds de ressources du logement social au terme de l’ULS, la DRIHL94 vérifiera que les agréments en ULS du bailleur sur la commune 3 concernée ne représentent pas plus de 10% du parc de logements sociaux du groupe auquel appartient le bailleur. Comme toute opération de logements locatifs sociaux, les opérations en ULS feront l’objet d’un contingent Etat de 30%, pris prioritairement sur les PLUS-PLAI et sur la part pérenne de l’opération si celle-ci en comporte une. Enfin, le bailleur fournira la preuve de l’information donnée à la commune sur la durée de l’usufruit locatif social et des implications de l’opération sur l’inventaire SRU. La réponse de la commune sera transmise dans le dossier. En l’absence de ces documents, la DRIHL94 sollicitera l’avis explicite de la commune. 2.3. Logement locatif intermédiaire Les agréments des opérations de logements locatifs intermédiaires portent uniquement sur les logements neufs ou sur la transformation de bureaux en logements. Le démarrage anticipé des travaux n’est pas autorisé. Toutes les opérations intégrant du LLI devront respecter : - d’une part les obligations législatives et réglementaires (contrepartie exigée de 25% de surface habitable dédiée au logement social en commune de moins de 35% de LLS et hors QPV) ; 3 La notion de « groupe » s’entend au sens du L. 423-1-1 du CCH 13
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 - d’autre part les règles définies au paragraphe 1.2 Répartition des produits et cibles de production par commune concernant les cibles de production et la répartition des produits. Voir synthèse en ANNEXE 1 Synthèse de la répartition des produits attendue pour les agréments de LLS. Les logements locatifs intermédiaires n’étant pas comptabilisés comme logement social au titre de l’inventaire SRU et ouvrant droit à une exonération de TFPB pendant 20 ans, le maître d’ouvrage apportera la preuve de l’accord de la commune sur l’opération, en réponse à une information donnée explicitement à la commune sur le projet et les points suivants : - Les logements intermédiaires ne constituent pas une offre sociale comptabilisée au titre de l’inventaire SRU ; - L’agrément générera une exonération de TFPB pendant 20 ans ; - Si la commune compte moins de 35 % de logements sociaux, l’information du maire précisera également que le projet aura un impact sur le nombre de résidences principales et sur le nombre de logements sociaux. Par voie de conséquence, il modifiera le taux de logements sociaux de la commune du titre de la loi SRU. Des analyses au cas par cas pourront être menées pour adapter le loyer plafond du LLI par rapport aux loyers plafonds réglementaires, afin que les loyers LLI soient bien inférieurs à la médiane des loyers de marché observés. Une attention particulière sera portée aux cas des communes de l’Hay-les-Roses, Cachan, Villeneuve-Saint-Georges et Saint-Maur-des-Fossés pour lesquelles des travaux d’observation des loyers ont démontré des écarts ou incohérences entre les plafonds réglementaire et les loyers libres pouvant justifier une modulation des loyers LLI à la baisse. Si des analyses complémentaires sont réalisées, elles doivent se référer aux loyers proposés à la location au cours des 12 derniers mois, en privilégiant les loyers des logements mis en service depuis moins de 5 ans 2.4. Cas particuliers 2.4.1.Le logement social pour étudiants Le logement étudiant est un type de logement spécialement dévolu à la catégorie de la population qui poursuit des études supérieures et englobe principalement les résidences ou cités universitaires et les résidences privées louées par leurs propriétaires exclusivement à des étudiants. En particulier, le porteur de projet d’une résidence étudiante en logement social familial présentera la synthèse d’une étude de marché démontrant : - L’opportunité de l’opération, au regard des besoins locaux (pôle universitaire desservi) et de l’offre existante ou programmée à proximité ; - La pertinence de la localisation du programme (proximité des transports en commun). Conformément à la convention Etat-Région signée en Ile-de-France en septembre 2018, le projet de résidence devra être situé à moins de 30 minutes de trajet porte à porte du (des) lieu(x) de formation ou d’enseignement. Critères qualitatifs, exigences et points de vigilance : Le projet de résidence étudiante devra donc répondre aux critères qualitatifs décrits ci-après : - Pertinence du public cible qui cibleront l’accueil des étudiants boursiers ; - Besoin avéré des établissements supérieurs cibles en logements ; - Proximité des aménités (commerces, transports, services, pôles d’activités, etc.) ; - Présence de locaux communs (laverie, local vélo, salle polyvalente, etc.) - Construction d’un hébergement de qualité : 18 m² minimum avec équipements sanitaires individuels et coin cuisine. Afin de veiller à la soutenabilité des loyers pour les étudiants modestes, la DRIHL Val-de-Marne demande un effort particulier sur l’encadrement des loyers et des charges. 14
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 4 Le montant du loyer doit être inférieur d’au minimum 20% par rapport au loyer de marché , la référence de loyer de marché prise en compte étant le loyer médian des T1 sur la commune issu de l’observatoire OLAP (voir loyers plafonds et loyers OLAP en ANNEXE 5 Loyers plafonds par commune et par produit). Pour respecter cette disposition, le loyer pourra être minoré par rapport aux loyers plafonds réglementaires. - Pas d’application de frais supplémentaires en dehors du loyer, des charges et du dépôt de garantie. Sont en particulier interdits les frais d’inscription au dépôt de la demande de logement, les frais de dossier à l’entrée, les frais ou honoraires pour rédaction de bail ou état des lieux d’entrée ou de sortie. Conditions et modalités de financement : Les logements étudiants peuvent bénéficier d’agréments de type PLUS ou PLS uniquement. Pour bénéficier d’un agrément de l’Etat, l’opération devra compter au minimum 50% (en nombre) de logements de type PLUS. Le porteur de projet veillera également à respecter les exigences de la DRIHL Val-de-Marne en termes de répartition des produits en fonction de la situation de la commune (voir paragraphe 1.2 Répartition des produits et cibles de production par commune). La résidence étudiante devra être gérée par un gestionnaire agréé, identifié dès la demande d’agrément. Les opérations de logements étudiants ne font pas l’objet de subvention directe de l’Etat. Contingent préfectoral : 30 % des logements feront l’objet de réservation au profit de l’État. Ce quota s’applique par produit et par typologie de logement. Une convention de réservation fixera les modalités de travail entre le bailleur ou le gestionnaire et les services de l’Etat. Il appartient au bailleur ou gestionnaire de solliciter auprès du service hébergement et accès au logement de la DRIHL94 la signature de la convention de réservation en amont de la commercialisation des logements pour réaliser dans les meilleures conditions le premier peuplement. 2.4.2.Le logement social pour personnes en perte d’autonomie Des logements sociaux familiaux peuvent cibler les personnes en perte d’autonomie (personnes âgées ou en situation de handicap), conformément aux dispositions de la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV). Ce type de logement répond aux critères du logement social familial mais doit impérativement être accompagné d’un projet social définissant : - Les publics logés prioritairement et les objectifs poursuivis en matière de cohésion sociale en présentant les solutions - et leurs modalités de mise en œuvre - proposées aux locataires, dont l'évolution du niveau de dépendance rend difficile le maintien à domicile, pour être accueilli dans un établissement mentionné aux I et II de l'article L.313-12 du code de l'action sociale et des familles, dans le respect de leur libre choix ; - La proportion des attributions concernées par la dérogation prévue à l'article L.441-2 du code de la construction et de l'habitation, les organismes réservataires de logements au sein de l'opération et le nombre de logements correspondant ; - Les modalités d'identification des demandeurs de logements sociaux en vue de l'attribution des logements adaptés au sein de l'immeuble ; - Les caractéristiques d'accessibilité et d'adaptation des logements, des parties communes et des abords de l'immeuble, au regard de la perte d'autonomie des personnes, ainsi que l'accès à une offre de transports en commun et à une offre sanitaire ; - Dans le cas où une offre de services ou d'accompagnement serait mise à disposition des locataires, et à laquelle ils pourront librement avoir accès, les informations relatives à la nature et au coût de cette offre de services et d'accompagnement seront décrites ainsi que les partenariats mis en place par le bailleur social avec l'offre de services existante à proximité. 4 Avis du 17 janvier 2019 relatif à la fixation du loyer et des redevances maximums des conventions conclues en application de l’article L. 351-2 du code de la construction et de l’habitation 15
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 Critères qualitatifs, exigences et points de vigilance : - Présence de locaux communs ; - Typologie : studios (T1 ou T1bis) ou T2. Conditions et modalités de financement : Ces logements peuvent bénéficier d’agréments type PLAI, PLUS ou PLS. Le porteur de projet veillera donc à respecter les exigences de la DRIHL Val-de-Marne en termes de répartition des produits en fonction de la situation de la commune (voir paragraphe 1.2 Répartition des produits et cibles de production par commune). Ces opérations ne font pas l’objet de subvention directe de l’Etat. Contingent préfectoral : 30 % des logements feront l’objet de réservation au profit de l’État, pris préférentiellement sur les logements de type PLAI. Ce quota s’applique par produit et par typologie de logement. Une convention de réservation fixera les modalités de travail entre le bailleur ou le gestionnaire et les services de l’Etat. Il appartient au bailleur ou gestionnaire de solliciter auprès du service hébergement et accès au logement de la DRIHL94 la signature de la convention de réservation en amont de la commercialisation des logements pour réaliser dans les meilleures conditions le premier peuplement. En application de l’article L441-2, à titre dérogatoire, les logements peuvent être attribués préférentiellement à des personnes en perte d’autonomie liée à l’âge ou au handicap. Cette dérogation ne s’applique pas aux logements du contingent préfectoral portant sur 30% des logements de l’opération. 16
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 3. Exigences qualitatives relatives aux logements spécifiques 3.1. Les résidences sociales 3.1.1.Cas général Les résidences sociales constituent un segment du logement social. On parle en général de « logement adapté », ou de « logement transitoire », plus récemment de « logement accompagné ». Elles constituent un échelon intermédiaire entre les structures d’hébergement et le logement ordinaire. Les résidences sociales sont une composante du parcours résidentiel. Elles se caractérisent par une alliance du maître d’ouvrage et du gestionnaire de la future structure pour réaliser en commun (bâti et modalité de fonctionnement) une structure unique. Les projets sociaux des résidences sociales doivent prévoir les modalités de l’accompagnement vers le logement des résidents dans leur projet social, et la mobilisation de l’ensemble des réservataires en ce sens. Sauf cas particulier, l’objectif est que les durées de séjour ne dépassent pas 24 mois, sans que ce soit une obligation légale. A quels besoins répondent ces structures ? - Une solution de logement meublé temporaire ; - Pour des ménages en mobilité, ou dans le cadre d’un parcours résidentiel ; - Pour des ménages ayant des revenus limités ou des difficultés d’accès au logement ordinaire pour des raisons économiques et sociales ; - Pour lesquels un accompagnement social peut être nécessaire. La résidence sociale est un logement foyer conventionné à l’APL, qui bénéficie d’un agrément et se construit donc obligatoirement autour d’un projet social. Il s’agit de logements meublés autonomes en habitat regroupé répondant aux normes d’habitabilité. Elle se caractérise également par des espaces collectifs à partager (salon, jardin, cuisine…..) et par la mise en place d’un accompagnement individuel des résidents. Il existe différents types de résidences sociales : - Les résidences sociales issues de la transformation des Foyers de Travailleurs Migrants (FTM) et des Foyers de Jeunes Travailleurs (FJT), première génération de résidences sociales, correspondant à la volonté de moderniser et d’individualiser ce type de logements- foyers datant des années cinquante à soixante-dix, où cuisines et sanitaires étaient conçus en mode collectif ; - Les résidences sociales « ex-nihilo » : structures nouvelles construites ou réhabilitées après 1995. La circulaire de 2006 a rappelé la nécessité de créer une offre nouvelle, parallèlement à la transformation des FTM et FJT. Elle indique que l’offre est insuffisante au regard des besoins en logements temporaires pour personnes en difficultés, et incite à la création d’une offre d’accueil pour des publics diversifiés en termes d’âge, de composition familiale, de parcours ; - Les pensions de famille et les résidences-accueil (voir paragraphe 3.1.2 Cas particulier des pensions de famille et résidences-accueil), dont la principale caractéristique est d’offrir un habitat sans limitation de durée à des personnes pour lesquelles les perspectives d’une vie en logement autonome sont réduites du fait de problèmes sociaux et/ou de problèmes de santé notamment psychique. Les résidences sociales accueillant un public spécifique sont à proscrire, sauf cas particuliers prévus par les textes : pensions de famille, résidences-accueil, foyers de jeunes travailleurs (voir paragraphes ci-après). La gestion locative sociale (GLS) est le fondement et la spécificité, la valeur ajoutée de l’habitat adapté. Elle doit permettre l’accueil, la médiation, l’orientation et l’accès des résidents aux dispositifs locaux d’action sociale ou de santé du droit commun, et doit favoriser les relations des résidents avec les bailleurs. La GLS ne se confond cependant pas avec l’accompagnement social individuel des personnes, qui doit être effectué par les services sociaux locaux pour les résidents qui le nécessitent (service social 17
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 départemental, CCAS, Missions Locales …). La GLS doit dans tous les cas être assurée par le gestionnaire (qui doit en prévoir les modalités au sein du projet social), dans la mesure où il s’agit d’une prestation faisant intrinsèquement partie du produit résidence sociale. Une aide à la GLS (AGLS) peut être versée par la DRIHL, subvention destinée à renforcer les moyens mis en œuvre par le gestionnaire pour assurer sa mission de gestion locative sociale. Cette subvention annuelle est délivrée au cas par cas, en fonction du projet social, du public accueilli, et de la taille de la résidence sociale. Critères qualitatifs, exigences et points de vigilance : En matière de localisation, les projets doivent répondre aux critères suivants : - Réglementairement, les résidences ne doivent pas être construites dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), à l’exception de celles issues du traitement, en 5 reconstitution, d’un foyer de travailleurs migrants qui était déjà situé en QPV ; - Lorsqu’il se situe au sein du périmètre d’un programme de rénovation urbaine ou en limite, le programme doit s’intégrer dans le projet validé par les instances de l’ANRU. De plus, la DRIHL94 attend prioritairement le respect des exigences qualitatives suivantes : - La structure doit être implantée à proximité des transports en commun et être bien desservie ; en effet, le public accueilli dispose rarement d’un véhicule ; - Les résidences ne doivent pas proposer un nombre de logements trop important (au maximum 150 par site) pour ne pas mettre en péril la gestion du site, permettre des moments collectifs et faciliter son intégration dans la ville ; - Compte tenu de l’offre existante, les nouveaux projets doivent être répartis de manière équilibrée sur le territoire. La typologie de logements est fonction du public accueilli dans la résidence. Elle doit être décidée en accord avec les besoins de l’ensemble des réservataires et validée dans le projet social. La DRIHL94 demande pour cela prioritairement : - De diversifier l’offre proposée au moment du montage d’un projet de résidence sociale, en tendant vers 20 % de logements de type T1 bis et T2 susceptibles d’accueillir des familles monoparentales avec 1 ou 2 enfants, pour prendre en compte les évolutions de la société et des modes de vie ainsi que la fragilisation des familles (à l’exception des pensions de famille, conçues pour apporter une réponse aux personnes isolées uniquement) ; - Les T1’ (T1 de plus de 20 m²) seront évités au regard du montant de la redevance qui ne correspond pas aux ressources des publics accueillis en résidence sociale. Les T1’ éventuellement construits devront apporter un réel gain de confort (> 23m²) ; En acquisition-amélioration et Typologie En construction neuve en réhabilitation T1 18 ≤ surface < 20 m² Surface < 18m² T1’ 20 ≤ surface < 30 m² 18 ≤ surface < 27 m² T1bis 30 ≤ surface < 46 m² 27 ≤ surface < 41,4 m² T2 46 ≤ surface < 60 m² 41,4 ≤ surface < 54 m² Ces typologies, en parallèle d’une absence de spécialisation, doivent favoriser la mixité des publics. il est proposé pour cela également de ne pas inscrire de limite d’âge dans les projets sociaux des résidences sociales et de tendre vers l’équilibre entre les publics en mobilité ou en formation professionnelle, en premier emploi, (dont les difficultés d’accès au logement sont très « temporaires », et/ou liées au niveau de ressources), les publics ayant plus spécifiquement des problèmes d’accès au logement liés à leur situation sociale (ruptures familiales, difficultés socio-économiques…). Il est ainsi recommandé de diversifier les typologies de logements, et prévoir une modularité des logements pour mieux prendre en compte les évolutions du public demandeur. Les redevances doivent garantir aux résidents une accessibilité financière du logement : 5 Sous réserve de validation des projets dans les instances de l’ANRU pour les QPV en NPNRU, du Ministère en charge du logement sinon. 18
DRIHL Val-de-Marne Mars 2019 - Respecter les plafonds de redevance (PLAI – PLUS exceptionnellement) et proscrire les effets de seuil qui permettent d’augmenter les redevances en passant d’un T1 au T1’ pour une différence de surface minime. Dans le cas où des T1’ seraient construits sur la résidence, la redevance appliquée sera impérativement fonction de la surface du logement ; - Le montant plafond des redevances ne doit pas être de principe le loyer appliqué. La redevance doit être calculée au regard de l’équilibre économique de la structure et du public accueilli ; - Pour la fourniture de mobilier et son entretien, y compris ceux des locaux communs au sens de l’article R. 351-55 du CCH, par analogie, il pourra être appliqué aux logements-foyers la législation du logement social. Le montant des « prestations et mobilier » obligatoire sera limité à l’amortissement du mobilier des logements et des espaces communs mis à la disposition des résidents et sera justifié. - Des prestations facultatives (ex : laverie, ménage des parties privatives….) peuvent être proposées, mais elles doivent rester optionnelles pour les résidents, et être mentionnées comme telles dans le contrat d’occupation ainsi que dans les avis d’échéance. Recommandations sur la qualité du bâti des logements : - Une attention particulière doit être portée à la qualité architecturale du projet, à l’agencement du logement, et à la rationalisation de l’espace et des coûts ; - Un dixième des logements, et au moins un logement, sera accessible aux personnes handicapées ; les autres logements seront évolutifs dans ce sens. Le projet social : Les résidences sociales s’inscrivent dans le cadre d’un « projet social », document clé de la résidence et validé par l’ensemble des partenaires. Le projet social est un document qui définit les publics accueillis prioritairement dans la résidence sociale et précise les moyens mis en œuvre pour répondre à leurs besoins et faciliter si possible leur accès au logement ordinaire. Il doit répondre à des besoins identifiés sur le territoire et mentionnés dans les documents de programmation de référence que sont les Programmes Locaux de l’Habitat et le PDALHPD (Plan Départemental d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées), et plus 6 largement dans les orientations du Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement (SRHH) . Par ailleurs, la démarche d’élaboration du projet social, qui détermine le public-cible en réponse à des besoins locaux identifiés et objectivés, doit être partagée dès son lancement avec les différents partenaires financeurs et futurs réservataires de logements au sein de la future résidence sociale. Les projets sociaux des résidences sociales doivent prévoir les modalités de l’accompagnement vers le logement des résidents dans leur projet social, et la mobilisation de l’ensemble des réservataires en ce sens. Aucun agrément ne peut être délivré avant sa validation par l’ensemble des partenaires du projet. Il devra comprendre les éléments suivants : - Présentation générale du projet (genèse, localisation, nombre de logements, public) ; - Présentation de l’association gestionnaire ; - Présentation des différents réservataires, nombre et type de logements réservés ; - Description du public accueilli et de son parcours résidentiel ; - Modalités des actions de travail et d’interface avec le SIAO ; - Montant des redevances par type de logement, en distinguant « loyer + charges » et « prestations et mobilier » ; - Calcul du taux d’effort et du reste à vivre ; les taux d’effort et les reste-à-vivre seront systématiquement calculés pour chaque type de ressources (RSA, Retraite, AAH, SMIC) et intégrés au projet social. Une personne percevant uniquement le RSA doit pouvoir être accueillie en résidence sociale. - Personnels présents sur la résidence, quotité et fonction ; les projets prévoyant des travailleurs sociaux en interne, et les moyens humains nécessaires pour assurer la fonction de 6 Les services de la DRIHL ont élaboré un socle de données, dans les secteurs de l’hébergement et du logement adapté, qui constituera un outil précieux pour les porteurs de projets : http://www.drihl.ile- defrance.developpement-durable.gouv.fr/socle-de-donnees-hebergement-et-logement-adapte-r870.html 19
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