Drôles de Bêtes Inside - Collège Albert Thierry

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Drôles de Bêtes Inside - Collège Albert Thierry
Février 2018

          Drôles de Bêtes Inside
Edito : Venez découvrir le monde étonnant et passionnant des animaux de manière
ludique tout en vous instruisant. Je rappelle que tous les élèves du collège peuvent
contribuer à ce magazine par des remarques ou des articles en me contactant à
l’adresse suivante : sebastien.lhomme269@orange.fr. Bonne lecture et bienvenue
aux nouveaux lecteurs ;)

                                                                             Mr LHOMME, professeur de SVT

        Un bébé panda découvre la neige pour la première fois !

Pour Bao Bao, un bébé panda de 16 mois, la neige semble une bonne occasion de
s'amuser en famille. Le froid n'est pas un problème pour lui car, à l'état naturel, les
pandas vivent en Chine dans des régions montagneuses couvertes de forêts de
bambous. En hiver, il peut y faire tout aussi froid qu'à Washington.
        https://www.futura-sciences.com/planete/videos/bebe-panda-decouvre-neige-premiere-fois-927/#xtor=EPR-55-
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L’image insolite du mois

                                 « Déjeuner glacé »

On pourrait croire que ce campagnol ajoute le dernier accessoire à son bonhomme
de neige… mais non ! Ce petit gourmand grignote la carotte qui sert de nez à la
sculpture hivernale.

Un minuscule rongeur

L’animal de la famille des muridés – comme la souris et les mulots – se distingue par
un museau et des oreilles arrondis et courts, ainsi qu’une petite queue poilue. Il
existe plusieurs variétés de campagnols, dont le pelage varie du brun au gris. Ce
rongeur mesure 10 cm, pour une trentaine de grammes environ.

Mignon mais parfois nuisible

Lorsqu’il prolifère dans les champs et les jardins, le campagnol peut devenir une
menace, d’autant qu’il se reproduit tôt (dès qu’il a un mois !) et souvent. La femelle
peut avoir jusqu’à cinq portées par an avec, à chaque fois, de trois à dix petits. Ce
« rat des champs » ou « rat taupier » creuse des galeries et mange bulbes et
racines. Il peut consommer jusqu’à deux fois son poids par jour ! De quoi dégrader
les cultures et mettre en péril des récoltes.
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Le dossier du mois

                    « Les codes de l'amour chez les animaux »

                          Punaises du Costa-Rica en train de s’accoupler

A l’occasion de Saint Valentin, levons le voile sur l'intimité des amours sauvages.

D'abord, il y a les idées reçues, vraies ou fausses. Ainsi le lapin est-il bien à la hau-
teur de sa réputation. De même que les escargots sont hermaphrodites et le panda
toujours aussi peu tenté par la chose. En revanche, contrairement à ce que chante
Brassens, le gorille n'est absolument pas « supérieur à l'homme dans l'étreinte »:la
nature l'a fort mal doté et il est bien peu endurant. Vrai aussi, le pénis des félins, hé-
rissé de piquants, fait souffrir les femelles, mais des chercheurs sont convaincus que
les femelles chimpanzés, elles, ressentent du plaisir. Chez l'éléphant, l'accouple-
ment, très laborieux, ne dure qu'une dizaine de secondes. Enfin, les oiseaux, à l'ex-
ception du canard, du cygne et de l'autruche, sont dépourvus de pénis.
Au-delà de cette succession d'images qui font les délices des écoliers, le grand cata-
logue des émois sauvages ouvre une foule de questions qui divisent les chercheurs.
La sexualité des animaux est-elle un simple moyen de reproduction, au sens le plus
littéral du terme? Un passage de chromosomes du plus fort ou du plus beau vers la
plus robuste, sans autres formes de relations entre individus? Existe-t-il autre chose,
sentiments ou inclinations quelconques? Peut-on parler de tendresse entre ani-
maux? D'affection? De fidélité?

Seule certitude, pour l'animal, les stratégies sexuelles n'ont qu'un but : transmettre
ses gènes à la plus grande descendance possible pour assurer la survie de l'espèce.
Mais si les araignées et les oiseaux semblent se soucier des formes en pratiquant
l'offrande prénuptiale sous la forme de présents ou de sécrétions pour séduire la fe-
melle, comment faut-il interpréter ces comportements? Les baisers sont communs
aux singes, aux morses et même aux escargots, mais peut-on vraiment parler de
baisers? La recherche ou le goût de positions extravagantes n'est pas une caracté-
ristique du genre humain : dans ce domaine, les chimpanzés nains ou bonobos se
révèlent fort imaginatifs. Mais est-ce de l'imagination? Quant à la fidélité à un parte-
naire, elle semble être l'apanage de certains oiseaux. Pourtant, il arrive aux grands
mammifères de former de véritables couples au long cours, à la vie à la mort. Com-
ment s'y retrouver, et quelles leçons tirer d'une telle diversité de comportements?
La nécessité de la reproduction est impérieuse et tous les moyens sont bons pour y
parvenir.
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Les parades amoureuses, préalables à l'acte lui-même, peuvent être très sommaires
ou très sophistiquées. Chez la plupart des espèces animales, le comportement de
reproduction se réduit à des séquences successives, totalement programmées chez
les invertébrés et largement innées chez les vertébrés. Mais chez les espèces ani-
males les plus évoluées, la séduction et l'acte sexuel doivent beaucoup aux appren-
tissages, au cours des jeux ou par imitation des adultes.

Râles, chants, danses et petits cadeau

  Chez de nombreuses espèces de batraciens, le mâle peut chevaucher la femelle
   pendant de longues heures. Crédits photo : James Christensen/ Foto Natura

« En fait, il est presque impossible d'élaborer une véritable systématique, explique
Marie-Claude Bomsel, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et vétéri-
naire à la ménagerie du Jardin des Plantes. En effet, les comportements sexuels des
papillons n'ont rien en commun avec ceux des oiseaux ou des mammifères. On ne
peut que se limiter à certaines analogies esthétiques ou comportementales. Demeu-
rent cependant les grandes typologies : pendant les saisons des amours, râles, cris,
chants, danses et offrandes sont les instruments favoris des mâles pour conquérir la
femelle convoitée. Puis vient l'acte lui-même, souvent beaucoup plus court que la
parade. Ensuite commence une autre vie. Monogame, polygame ou à nouveau soli-
taire. D'une manière générale, la monogamie est surtout l'apanage des animaux qui
ont un temps de couvaison, comme les oiseaux. Mais on la trouve aussi chez les
éléphants, les baleines et les autres grands mammifères, dont les petits nécessitent
un long apprentissage de la vie. »
A mesure que nos connaissances progressent, la vie émotionnelle des animaux
semble mieux comprise, et les chercheurs tentent désormais d'étudier l'orientation, le
plaisir, même s'il est difficile à caractériser, l'attachement, les sentiments, l'amour, la
fidélité, la puberté, les apprentissages et la sexualité d'individus d'espèces souvent
très diverses. Des approches qui s'apparentent de plus en plus à la sociologie plutôt
qu'à la simple éthologie.
Monogamie absolue, comme chez les singes gibbons, polygamie chez les lions, po-
lyandrie chez les anacondas, tous les comportements se rencontrent dans la nature
et beaucoup d'animaux ne se fréquentent que pendant la période de la reproduction.
Certains sont d'une douceur déconcertante, tels les cygnes, d'autres d'une violence
inouïe, comme la tortue d'Hermann qui n'hésite pas à violer sa partenaire. D'autres,
enfin, changent de sexe à leur guise comme les mérous, les escargots ou les huîtres,
ou sont exhibitionnistes, tels les kangourous...
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Dans le monde animal, toutes les excentricités sont permises. Mais le plus souvent,
c'est la femelle qui choisit son prétendant. Certains mâles abandonnent sans regret
leur compagne, une fois la passion éteinte, à l'image du cerf. D'autres, comme chez
les tourterelles, ne la quittent plus d'une aile et participent à l'éducation des petits.

Tout un symbole ! Chez les cygnes, la parade et l'accouplement ne sont que douceur. Crédits photo :
                                Flip De Nooyer/ Foto Natura / MI

« A bien des égards, et plus particulièrement chez les mammifères, chaque animal a
probablement une part de liberté individuelle, assure Marie-Claude Bomsel. Même si
celle-ci n'est pas intentionnelle et qu'il n'en a sans doute pas conscience. L'animal
peut évoluer de manière différente en fonction de sa naissance, du milieu, etc.» Au-
tant d'observations et d'interprétations libres qui ont révolutionné la vision que nous
portions jusqu'ici sur les animaux. Loin de la morale, de l'anthropomorphisme ou du
simple regard amusé, les attitudes complexes de certains animaux amoureux per-
mettent aujourd'hui à des chercheurs, comme le paléoanthropologue Pascal Picq,
d'enrichir les connaissances sur l'évolution humaine. « Si on fait le bilan de ce que
l'on a observé depuis trente ans chez les chimpanzés, explique-t-il, on s'aperçoit que
tout ce que l'on avait cru voir se manifester uniquement chez les hommes, comme la
sexualité, les systèmes sociaux, le rire, la conscience, l'empathie et la sympathie, les
chimpanzés le font aussi. » Un monde reste à découvrir.

  http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/07/31/01030-20100731ARTFIG00009-les-codes-de-l-amour-chez-les-
                                                       animaux.php
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Casse-tête animalier

Bonne Saint-Valentin 
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