DROM : Outre-mer : IRILUS Formation
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DROM : Outre-mer : des précautions particulières. Dans tous les départements d'outre-mer, les termites rencontrent des conditions climatiques optimales de développement. Ils sont présents partout et se propagent rapidement. Ils sont aussi parfois plus virulents qu'en Métropole. Dès la construction, des mesures préventives doivent être envisagées, telles que la construction sur plots, la réalisation de barrières physiques, chimiques ou physico-chimiques au niveau du sol et l'utilisation de bois traités. L'utilisation d'essences de bois tropicaux particulièrement résistants aux termites est également recommandée : angélique, balata, wacapou, azobé, doussié... Comme il existe beaucoup d'espèces de termites, avec des modes de vie et des comportements variables.
Dans les départements d'outre-mer Le phénomène termite existe depuis de nombreuses années dans certains départements d'outre mer, notamment dans les Antilles françaises et à la Réunion. • Antilles Les dégradations annuelles ont été estimées à plus de 10 millions de francs et se répartissent sur tout l'Archipel. Le climat tropical océanique de la Guadeloupe est caractérisé par une humidité relative de l'air dépassant le plus souvent 80 %, soit le double de la métropole, ce qui confère au bois un taux d'hygrométrie interne d'environ 20 %, précisément le seuil habituel où se développent les pourritures. Si le recensement comporte 11 espèces dans ce département, seules trois espèces causent d'importants dégâts : - une espèce de bois sec, - deux espèces souterraines. Les dégâts occasionnés par ces insectes concernent toutes sortes de matériaux : bois, papier, carton, tissus, revêtements de sol et de mur, isolants de fils électriques... Les plantations sont, elles aussi, touchées. En outre, les termites fragilisent le béton compromettant ainsi la résistance et la tenue des matériaux des ouvrages exposés à l'agression des ouragans, tremblements de terre... Ce phénomène est en constante progression et entraîne des coûts importants tant au niveau de la collectivité que pour les particuliers.
• La Réunion Contrairement à Madagascar (Cachan, 1949, 1950, Paulian 1970) ou à l'Ile Maurice (Moutia, 1936), l'île de la Réunion n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucun inventaire précis pour les termites. Une lettre du CIRAD en date du 10 novembre 1994 adressée à la Direction départementale de l'équipement de la Réunion fait état de l'identification par M. J. Ruelle de Captotermes formosanus et d'Allotermes paradoxus[10]. Au cours d'une mission effectuée à la fin de l'hiver austral, du 10 au 30 septembre 1996, la faune des termites de cette île volcanique de l'océan indien a été inventoriée. La prospection a été menée en milieu urbain et en milieu naturel. En milieu urbain, les termites présents ont été récoltés dans les maisons, les jardins et les parcs ainsi que les arbres des rues et des avenues. Neuf espèces de termites ont été trouvées au cours de cette première mission menée par une équipe de l'Université de Bourgogne : huit espèces de termites inférieurs appartenant à deux familles (Kalotermitidae, Rhinotermitidae), une seule espèce de termite (Termitidae) appartenant à la sous-famille des Termitinae. Les termites de bois sec sont nettement majoritaires d'un point de vue spécifique, six espèces contre deux espèces seulement pour les termites souterrains, mais leurs colonies sont beaucoup moins populeuses. Toutes les espèces récoltées peuvent être considérées comme des espèces nuisibles dans la mesure où elles s'attaquent aux bois d'oeuvre ou aux arbres cultivés (manguiers, figuiers, avocatiers, tamarins, filaos...). En réalité, les dommages occasionnés aux arbres semblent limités, et les espèces récoltées dans la nature participent à l'équilibre écologique de l'Ile. En revanche, les dégâts faits aux maisons et aux meubles sont considérables et même inquiétants pour l'avenir. De nombreuses habitations de construction récente (1 à 10 ans) et des établissements publics très fortement endommagés par l'activité des termites, aussi bien au niveau des planchers, des faux plafonds et des charpentes qu'au niveau des meubles, ont été visités. Certaines de ces habitations privées ou publiques représentent même des dangers réels pour les occupants, il est à craindre notamment des chutes de faux plafonds faits de grandes plaques de bois contreplaqué ou l'effondrement de lourdes étagères, voire de toitures. L'importance de l'infestation des habitations de l'île de la Réunion et des dégâts causés par ces deux espèces de termites nécessite une prise en compte rapide du phénomène par les autorités administratives du département.
Les termites dans les...DROM D epuis le 8 juin 1999, une nou- velle loi a été votée tés à Paris, en Ile- de-France et dans le centre du pays. par le parlement qui impose d’éta- Dans les Dom-Tom, blir un état para- avec un climat tropi- sitaire des immeu- cal humide, le phé- bles, avant toute nomène est d’au- transaction, afin de tant plus marqué protéger les futurs qu’il est endémique acquéreurs de loge- sur l’ensemble du ment de vices ca- Photo 1. Maison infestée (Guyane). territoire. Le déve- chés dus aux ter- An infested house (French Guiana). loppement des ter- mites. Cette loi, mites est accentué applicable en France métro- tropolitaine une ampleur par des conditions climatiques politaine, l’est également considérable. Les attaques idéales pour la prolifération de pour les départements d’ou- causées par ces insectes ces insectes : tre-mer (Dom) et, sans doute étaient, jusqu’alors, prises en • forte pluviométrie et humi- dans un proche avenir, pour compte uniquement dans le dité de l’air importante les territoires d’outre-mer Sud-Ouest (Landes, Gironde) (de 60 à 100 %, selon la (Tom). et en Poitou-Charentes. De- saison) ; puis 1992, l’infestation s’est En effet, ces dix dernières an- accentuée. Tout le sud de la • température élevée (de 22 nées, les infestations par les France est contaminé. Des dé- à plus de 30 ˚C au milieu de termites ont pris en France mé- gâts importants ont été consta- la journée).
TERMITES Pour la France métropolitaine, on L’on connaît environ 1 800 espèces connaît bien les principales espèces de termites dans le monde. Ces in- s’attaquant aux bois mis en œuvre sectes sont répandus surtout dans les Principales (genre Reticulitermes presque essen- tiellement) et de mieux en mieux leur régions chaudes du globe. Sur ce nombre, on estime que moins de espèces biologie. Il n’en est pas de même pour les Dom-Tom, où le recense- 100 espèces représentent un dan- ger réel pour les bois mis en œuvre. attaquant ment des espèces n’est que partiel alors que les dégâts sont considé- Les autres espèces peuvent causer des dégâts importants dans les cul- les bois rables et représentent la deuxième tures (de canne à sucre, par cause de sinistre dans l’habitat, exemple). œuvrés après les catastrophes naturelles (photo 1). COMPOSITION D’UNE COLONIE Le rôle de l’AFPB (Association fran- Les individus d’une colonie ne sont Dans les Dom-Tom, çaise pour la préservation des bois), pas tous identiques. L’on distingue les termites provoquent qui regroupe tous les professionnels plusieurs castes : des dégâts souvent très intéressés par les traitements de pré- servation, est d’informer, de vulga- • Les ouvriers forment la majeure importants et partie de la population active et ne riser et de former les différents in- ils constituent tervenants, tout en alertant la participent pas à la reproduction ; une des principales causes population et les pouvoirs publics de ils sont les responsables des dégâts. de dégradation dans ce danger. • Les soldats, beaucoup moins les constructions et Tous les spécialistes de la lutte anti- nombreux (de 1 à 30 % de la popu- les immeubles, après termites se sont mobilisés pour trou- lation, suivant les espèces), se re- les catastrophes ver de nouveaux moyens pour com- marquent par leur tête allongée et battre ces insectes. Les organismes armée, d’ordinaire, de puissantes naturelles. Leur mandibules en cisailles. Ils sont comportement en société de recherche – CIRAD, CNRS (Centre national de la recherche scienti- nourris par les ouvriers. Ils défen- et leur biologie font dent la colonie. Leur examen permet fique), CTBA (Centre technique du actuellement l’objet bois et de l’ameublement), universi- d’identifier assez facilement le d’études poussées. tés, professionnels de la préserva- genre en présence (figure 1). Des moyens de lutte tion du bois – travaillent avec opi- • Les sexués, mâles ou femelles, as- adaptés sont mis au point. niâtreté pour mieux connaître le surent seuls les fonctions reproduc- phénomène et trouver de nouveaux trices. En principe, la fonction re- remèdes, afin de lutter contre ce productrice est dévolue à un fléau. couple unique, la reine et le roi, mais, dans certaines colonies, il Cet article est consacré uniquement peut y avoir plusieurs couples repro- aux termites qui s’attaquent aux bois ducteurs. mis en œuvre et qui représentent un risque important pour les habita- • Les larves et les nymphes sont les tions. membres jeunes de la colonie qui donnent, après transformation, soit des individus sexués, soit des indivi- dus neutres (soldats et ouvriers). QUELQUES La taille de la colonie varie avec les espèces, de quelques centaines à GÉNÉRALITÉS plusieurs millions d’individus. Les termites sont des insectes d’un Les colonies vivent dans des nids, ou Daniel FOUQUET type assez primitif (appartenant à termitières, plus ou moins complexes l’ordre des Isoptères) qui vivent en et plus ou moins visibles car ils sont colonies : ce sont, comme les four- souvent très diffus. Des termitières mis, des insectes sociaux. plus simples sont constituées de ga-
TERMITES Pour certaines espèces, en cas de disparition du couple royal dans une colonie, des nymphes ou des larves peuvent se transformer en sexués de remplacement et assurer, ainsi, la pérennité de la colonie. LA CLASSIFICATION L’ordre des Isoptères est divisé en fa- milles, elles-mêmes divisées en sous- familles comprenant des genres puis des espèces, voire des sous-espèces. Dans la pratique, et pour ce qui concerne la lutte à la fois préventive et curative contre les termites s’atta- quant aux bois de construction, il convient de distinguer : • Les termites souterrains, dont les Photo 2. Toiture détériorée par Nasutitermes (Guyane). besoins en eau sont relativement im- Roof damaged by Nasutiterme (French Guiana). portants et qui, d’une manière ou d’une autre, sont en contact perma- nent avec le sol ou avec une source d’humidité (tableaux I et II). leries creusées dans le bois ou dans rables, ces ailés sortent du nid et • Les termites « de bois sec », dont le sol (photo 2) ; d’autres termitières se dispersent : c’est l’essaimage. les besoins en eau sont faibles et sont des édifices très élaborés et très Après un vol plus ou moins long (en pour lesquels l’humidité du bois, fonctionnels. général de quelques centaines de même sec, suffit à assurer leurs be- mètres), ils reviennent au sol, per- soins (tableau III). dent leurs ailes, se réunissent par L’ALIMENTATION couples et tentent de fonder de nou- D’autres espèces, moins fréquentes, velles colonies. La proportion de provoquent des dégâts plus loca- L’aliment de base des termites étant lisés. la cellulose, tous les matériaux cel- couples formés et de colonies fon- lulosiques – bois, matériaux à base dées est faible, beaucoup d’ailés Cette liste peut s’enrichir à tout mo- de bois (panneaux, contrepla- étant anéantis pour des causes di- ment. En effet, les pays voisins (par qués...) et également papiers, car- verses. exemple, l’île Maurice et Madagas- tons, textiles – peuvent être atta- qués. Outre ces destructions qui répondent à un besoin de nutrition, les termites provoquent des altéra- tions ou des perforations de ma- TA B L E AU I tières, sans valeur alimentaire ap- FAMILLE DES RHINOTERMITIDAE parente pour eux (plâtre, matière plastique, isolants de fils et câbles Genre Espèce Localisation électriques), qui se trouvent sur leur passage. Heterotermes tenuis Antilles, Guyane Coptotermes grandiceps Polynésie, LA REPRODUCTION Nouvelle-Calédonie testaceus Guyane Des sexués ailés, mâles et femelles, havilandi La Réunion, Guyane ? apparaissent dans les termitières à certaines époques de l’année. Schedorhinotermes salomonensis Polynésie Lorsque les conditions sont favo- BOIS ET FORÊTS DES TROPIQUES, 2000, N° 264 (2) 7
TERMITES donc, aux principaux critères concer- TA B L E AU II nant les soldats (figure 1) et les ca- ractères généraux des colonies. FAMILLE DES TERMITIDAE Genre Espèce Localisation GENRE CRYPTOTERMES Les colonies sont peu nombreuses. Nasutitermes ephratae Antilles, Guyane Elles comptent en moyenne moins de costalis Guyane 300 individus pour Cryptotermes nigriceps Guyane brevis mais elles peuvent atteindre surinamensis spp. Guyane 3 000 individus pour Cryptotermes Antilles, Guyane havilandi. Les colonies sont formées à Amitermes excellans Guyane ? partir d’un couple de sexués ailés qui s’installent directement dans le bois. Ces termites sont primitifs, dépour- vus d’ouvriers. La colonie est com- TA B L E AU III posée du couple royal, de soldats peu nombreux (quelques pour-cent) FAMILLE DES KALOTERMITIDAE et de larves de sexués (photo 3), dont les plus âgées remplissent les Genre Espèce Localisation fonctions d’ouvriers. La colonie vit dans le bois et s’y développe sans Cryptotermes brevis Antilles, Guyane, aucune liaison avec le sol ; l’humidi- la Réunion, té du bois, même sec, à l’air, suffit à Nouvelle-Calédonie assurer ses besoins en eau. Bien havilandi spp. Antilles, Guyane qu’ils forment des colonies peu im- Tous les Dom-Tom portantes, ces termites sont des des- dudleyi La Réunion tructeurs du bois très actifs et très dis- pallidus La Réunion crets. Les symptômes extérieurs d’attaque sont peu évidents car les car pour la Réunion, la Jamaïque pour les Antilles, le Brésil pour la Guyane...) sont infestés par d’autres espèces qui pourraient très vite s’adapter aux Dom-Tom. PRINCIPAUX DESTRUCTEURS DU BOIS ŒUVRÉ Seuls les genres seront rapidement décrits. En effet, il existe de nom- breuses espèces de Nasutitermes et Coptotermes souvent mal ou non dé- terminées. Une étude systématique conduirait à en donner des détails anatomiques, appréciables unique- ment par des spécialistes de la déter- Photo3. Larve de Cryptotermes brevis (Guadeloupe). Cryptotermes brevis larva (Guadeloupe). mination. Nous nous bornerons,
TERMITES peut être élevé et atteindre 30 %. Ceux-ci se distinguent facilement des autres genres par une tête piri- forme et par un déplacement parti- culièrement rapide, lorsque la colo- nie est dérangée par un intrus. La longueur totale du soldat est de l’ordre de 4 mm (photo 4). Les Nasutitermes construisent des nids caractéristiques presque sphé- Cryptotermes dudleyi Nasutitermes spp. riques (d’un diamètre de 20 à 40 cm), en carton de bois, situés dans un arbre ou perchés sur une construction. De ce nid, partent des galeries d’un aspect typique, qui permettent aux termites de se dépla- cer en quête de nourriture et d’eau. Il semblerait que ce genre s’attaque préférentiellement aux bois déjà al- térés par d’autres termites ou par des champignons (par exemple, aux vieilles maisons en bois abandon- nées), mais ils sont également sus- ceptibles de s’attaquer à des bois sains dans des maisons récentes. Les Nasutitermes constituent un véri- Heterotermes tenuis Coptotermes havilandi table réseau de cordonnet (avec de nombreux nids intermédiaires situés Figure1. Schémas des têtes de soldats des principaux termites nuisibles pour l’ha- en hauteur, sous les plafonds, en bitat dans les Dom-Tom : vues dorsales (a) et latérales (b). (Schémas, Y. P. THO). haut de poteaux d’angles et dans les Diagrams of the heads of soldiers of termites causing the most damage to housing arbres). Cette organisation rend dif- in the Dom-Tom : back (a) and side (b) views. (Diagrams Y. P. THO). ficile la lutte contre ces espèces. termites laissent une mince pellicule de bois intact, à la surface d’une pièce attaquée. Pratiquement, on dé- cèle une attaque par la présence de tas d’excréments poudreux qui, accu- mulés pendant un certain temps dans le nid, sont rejetés à l’extérieur par de petits orifices creusés à cet effet. Chaque grain (petite bille de l’ordre de 0,5 à 1 mm) de cette poudre est de couleur plus ou moins foncée selon l’espèce de bois attaquée. GENRE NASUTITERMES Les colonies peuvent être très impor- tantes et comporter plusieurs cen- taines de milliers d’individus. Dans Photo 4. Soldat de Nasutitermes (Guadeloupe). Nasutitermes soldier (Guadeloupe). ce genre, le pourcentage de soldats
TERMITES GENRE HETEROTERMES sont généralement de grande taille, LES DÉGÂTS Le genre Heterotermes est présent et peuvent se composer de cen- dans presque toutes les Antilles, taines de milliers d’individus. L’aliment principal des termites est l’Amérique centrale et plusieurs Le couple initiateur commence la constitué par la cellulose. Le termite la pays d’Amérique du Sud, où il est constitution d’un nid dans un lieu trouve dans le bois, le papier, les tex- considéré comme un important des- très humide, le plus souvent dans le tiles et tout autre déchet végétal (ré- tructeur du bois mais aussi d’autres sol, entre les racines d’un arbre dont sidus alimentaires, noix de coco, matériaux contenant de la cellulose le tronc est mort ou dépérissant, ou bagasse de canne à sucre...). Ce- (papier, carton). dans n’importe quel lieu propice. pendant, en plus de leur recherche de nourriture, les termites peuvent dé- Les soldats, qui représentent 5 à Les galeries des Coptotermes sont grader de nombreux autres maté- 10 % de la population totale d’une très larges et facilement reconnais- riaux dont ils ne s’alimentent pas colonie, ont une tête allongée, sub- sables. Elles sont constituées par un pour autant (canalisation en PVC, rectangulaire et jaunâtre, des man- agglomérat de terre, de produits cel- gaines de fils électriques...). Ces dé- dibules noires allongées et un abdo- lulosiques et d’excréments soudés gâts annexes sont parfois aussi im- men jaune. La longueur totale du par la salive. Des pans de murs en- portants que ceux occasionnés aux corps de l’insecte est de l’ordre de tiers peuvent être couverts par ces matériaux dont les termites se nour- 6 mm (photo 5). Cette espèce ne tunnels, facilement décelables. Des rissent ; ils peuvent même provoquer construit pas de termitières visibles, nids intermédiaires sont souvent de graves sinistres (incendies causés les nids étant souterrains et plutôt dif- construits dans les habitations elles- par des courts-circuits, explosions fus. Leur présence se signale par des mêmes, sous les planchers ou sous dues à des fuites de gaz...). galeries étroites courant sur les murs les toits, à l’abri de la lumière. des habitations. Leur comportement Les soldats peuvent être reconnus et leur biologie semblent proches grâce à la glande frontale qui atteint MODES D’INFESTATION des termites métropolitains (genre un grand développement, occupant la Trois types d’infestations ont été ob- Reticulitermes). plus grande partie de la tête. Ce genre servés. Il s’agit du transport acci- de termites souterrain est celui qui pro- dentel, de l’essaimage et du frac- voque, actuellement, les plus gros dé- tionnement des termitières. GENRE COPTOTERMES gâts dans la construction surtout à la Le genre Coptotermes comporte de Réunion (C. havilandi, photo 6) et en u Transport accidentel nombreuses espèces. Les colonies Nouvelle-Calédonie (C. grandiceps). Entre la Guyane et les Antilles, par exemple, le commerce des bois peut être à l’origine de l’introduction in- volontaire de nouvelles espèces (prolifération des Nasutitermes de- puis quelques années). Le danger est important pour l’île de la Réunion où sévissent déjà, dans les habitations et les constructions, les termites des genres Coptotermes et Cryptotermes. Le climat de cette île est favorable au développe- ment d’espèces introduites par les échanges commerciaux avec l’île Maurice ou Madagascar. u Essaimage Certaines périodes (avant ou pen- dant la saison des pluies en Guya- ne, en particulier) sont favorables à l’apparition d’ailés qui se dirigent vers les portes, fenêtres, charpentes, Photo 5. Soldat d’Heterotermes tenuis (Guyane). hangars, tas de bois, vieux car- Heterotermes tenuis (French Guiana). tons...
TERMITES an peuvent être infestées si aucune mesure préventive n’a été prise. Cer- taines espèces sont extrêmement vo- races (Coptotermes), d’autres impré- visibles car le début des attaques est difficile à discerner (Cryptotermes). Les termites sont responsables de nombreux sinistres : chutes de pla- fonds ou de toitures, de hangars. Le danger est encore plus important dans les lieux publics (églises, écoles). Il est donc important de prendre les mesures préventives et curatives qui s’imposent même si, dans certains cas, l’efficacité n’est pas de 100 %. LES MOYENS Photo 6. Tête de Coptotermes havilandi (la Réunion). Coptotermes havilandi head (Reunion). DE LUTTE LA PRÉVENTION Les termites de bois sec et les ter- mites souterrains étant conjointe- De nouvelles colonies peuvent ainsi CONSÉQUENCES ment présents dans les Dom-Tom, il se constituer près de futurs lieux d’in- Les dégâts causés sur les bois œu- convient, lors de la construction d’un festation, dans de vielles souches ou vrés peuvent être considérables immeuble ou d’une maison, de pré- racines (Hétérotermes), dans les (photos 2 et 8). Dans les Dom-Tom, voir des mesures spécifiques de lutte fourches des arbres (Nasitutermes) la rapidité des attaques est surpre- préventive. La seule mesure commu- ou même sous les planchers des mai- nante. Des maisons de moins d’un ne à la lutte contre les deux types de sons, rendant très difficile le repéra- ge des termitières. u Fractionnement des termitières Des nids intermédiaires (Nasuti - termes) peuvent apparaître et se sé- parer de la termitière principale pour constituer une nouvelle colo- nie. De même, si les conditions sont favorables (source d’humidité et nourriture proche), des cordonnets peuvent se détacher d’une colonie pour en créer une nouvelle, à condi- tion, toutefois, qu’un nombre suffi- sant d’individus se détachent (photo 7). Remarques : les termites du genre Cryptotermes colonisent les habita- tions (charpentes, cloisons, contre- plaqués) uniquement par essaimage et de manière discrète. La zone in- festée constitue en quelque sorte la Photo 7. Nid intermédiaire de Nasutitermes (Guyane). Intermediate Nasutitermes nest (French Guiana). termitière.
TERMITES Emploi de matériaux résistants Les matériaux de construction em- ployés doivent être naturellement ré- sistants ou bien être traités préventi- vement. • Utiliser des bois naturellement résistants. Parmi les espèces tropi- cales testées pour leur résistance naturellement par le CTFT et le CIRAD- Forêt, depuis de nombreuses an- nées, on rencontre un grand nombre d’espèces durables vis-à-vis des at- taques de termites soit du fait de leur dureté et de leur densité, soit en rai- son de leur contenu. Espèces dont le bois est dense et dur : – angélique, Dicorynia guianensis, de la famille des Cesalpiniacées ; Photo 8. Poutre détruite par Heterotermes tenuis (Guyane). Beam destroyed by Heterotermes tenuis (French Guiana). – azobé, Lophira alata, de la famil- le des Ochnacées ; – balata, Manilkara spp., de la fa- mille des Sapotacées ; termites est l’utilisation de bois natu- • Traiter le sol et les remblais selon – bilinga, Nauclea diderichii, de la rellement résistants ou qui ont reçu les prescriptions du Centre tech- famille des Rubiacées ; un traitement anti-termites par le cou- nique du bois et de l’ameublement, – doussié, Afzela spp., de la famil- plage d’un procédé et d’un produit adaptées à la Guadeloupe, en utili- le des Cesalpiniacées ; adaptés. sant des produits certifiés par le – douka, Thiegmella africana, de CTBA ou confirmés par le CIRAD. Remarque : un traitement préventif la famille des Sapotacées ; est une opération complexe. Il né- • Proscrire dans les remblais tout – greenheart, Ocotea rodiacei, de cessite l’intervention d’un profes- matériau attaquable par les termites la famille des Lauracées ; sionnel qui connaît les termites, a de (bois de coffrage, vieux sacs de ci- ment...) – ipé, Tabebuia spp., de la famille l’expérience, dispose du matériel et des Bignoniacées ; des produits nécessaires et qui tra- vaille selon des prescriptions tech- Mesures d’ordre architectural – moabi, Baillonella toxisperma, niques bien précises. Le constructeur doit veiller à interdire de la famille des Sapotacées ; aux termites venant du sol l’accès – padouk, Pterocarpus soyauxii, de aux bois d’œuvre, c’est-à-dire, les la famille des Fabacées ; u Lutte contre les termites souter - isoler du sol par une zone difficile- rains – wacapou, Vouacapoua america - ment contournable. Par exemple, na, de la famille des Cesalpinia- une maison en bois doit reposer sur cées... Préparation du terrain des dalles, des dés ou des murs de Pour bien préparer le terrain destiné soubassement en dur permettant de La famille des Lauracées, en particu- à la construction, plusieurs opéra- l’isoler du sol. Ces dalles, dés ou lier, contient des huiles essentielles tions sont recommandées : murs doivent être, de préférence, en dans les vacuoles de certaines cel- béton compact ou en maçonnerie de lules parenchymateuses. Ces huiles • Assainir le terrain avant la construc- sont généralement toxiques et répul- bonne qualité, sans aucune fissure tion (enlèvement et destruction de tous sives. interne, afin d’éviter le cheminement les débris organiques tels que les des termites. Les termites seront donc • Employer des matériaux traités vieux bois, vieilles souches...). amenés, s’ils veulent franchir l’obs- préventivement. Des produits anti- • Prévoir éventuellement un drai- tacle, à construire des galeries su- termites peuvent être injectés ou nage. perficielles facilement détectables. fixés sur des bois naturellement non-
TERMITES durables. Les panneaux à base de dent du type de termites concerné • Le traitement des bois après bû- bois peuvent également être traités (termites de bois sec ou termites sou- chage (élimination des pièces trop préventivement, soit dans le bois, terrains). infestées) par injection, puis pulvéri- soit dans la colle. On utilise, de plus Remarque : un traitement curatif est sation avec un produit anti-termite en plus, des produits répulsifs et anti- une opération complexe. Il néces- testé par les laboratoires compétents. appétants, obtenus à partir de com- site l’intervention d’un professionnel Jusqu’aux années 80, les produits posés chimiques liés à la biologie pour les mêmes raisons que pour un destinés à la lutte anti-termite étaient des termites. Les chercheurs tra- traitement préventif. constitués de produits très toxiques, vaillent aussi à élaborer des bois ou composés d’aldrine ou de lindane. des dérivés qui ont subi des modifi- u Contre les termites de bois sec Ces matières actives servaient à cations chimiques, afin de faciliter la Un traitement curatif contre les ter- mettre en place des barrières chi- liaison de matières actives anti-ter- mites de bois sec comporte trois miques. Progressivement, les pyri- mites sur la molécule de lignine. opérations : thrinoïdes de synthèse ont fait leur • Utiliser de préférence des câbles apparition et ont remplacé ces sub- électriques et des conduits en plas- • Le bûchage des bois élimine les stances nocives, alors que les mé- tique traité à l’aide de matières ac- parties attaquées. Il permet de dé- terminer si telle ou telle pièce doit thodes de lutte restaient inchangées. tives intégrées, testées par le CIRAD ou tout autre organisme compétent. être changée ou renforcée. Il facilite Les résultats obtenus ne sont pas tou- les traitements à venir. jours satisfaisants, principalement Remarque : pour le traitement des dans les Dom-Tom. sols, de nouvelles méthodes de lutte • Le traitement en profondeur des commencent à voir le jour : à savoir, bois consiste à injecter, générale- Pour des raisons de protection de l’utilisation de films polyanes traités ment sous pression, un produit de l’environnement, de nouvelles tech- préalablement. Ce type de traite- préservation dans des trous forés au niques de destruction des termitières ment consiste à intégrer un pyréthri- préalable, suivant des règles pré- ont été mises au point par diverses noïde de synthèse dans le support cises. sociétés, dont la technique des ap- plastique, pour lui conférer des pro- • Un produit reconnu pour ses pro- pâts. priétés insecticides. Des essais au priétés anti-termites est appliqué Pour la technique des appâts, des champ et en vraie grandeur sont na- pour finir le traitement, sur toutes les pièges munis d’un attractant sont turellement menés en Guyane par le surfaces des pièces de bois, qu’elles installés sur le passage des termites. CIRAD-Forêt ; les premiers résultats soient attaquées ou non. Les ouvriers apportent la nourriture à sont satisfaisants. la reine qui va être progressivement u Contre les termites souterrains empoisonnée par des produits Quant aux Australiens, ils utilisent des « barrières physiques » à base Un traitement curatif contre les ter- toxiques. Les pontes s’arrêtent pro- de silice pilée, dont la granulométrie mites souterrains comprend plu- gressivement, et au bout de varie avec la taille des termites, très sieurs opérations : quelques mois, la termitière dispa- différente selon les espèces. • Le traitement des sols extérieurs, raît. soit par forage et injection d’un pro- • Avantages : ces appâts ne sont u Lutte contre les termites de bois duit anti-termites approprié, à inter- pas toxiques pour l’être humain et sec valles réguliers, soit par creusement sont propres pour l’environnement. La seule méthode de lutte valable d’une tranchée autour du bâtiment, • Inconvénients : le procédé est dif- contre les termites de bois sec traitement de la terre de déblai et re- ficile à mettre en œuvre et il nécessi- consiste à utiliser des bois naturelle- bouchage de la tranchée. te une formation. Certaines espèces ment résistants ou traités préventive- • Le traitement des sols intérieurs ne sont pas réceptives, comme ment. par un procédé qui dépendra des celles du genre Nasutitermes. Il est possibilités d’intervention. indispensable de localiser le passa- TRAITEMENT CURATIF • Le traitement des murs par injec- ge des termites et, si possible, la ter- tion d’un produit anti-termites dans mitière. Si des mesures préventives, comme celles décrites précédemment, n’ont des trous préalablement forés, selon Des essais menés en Guyane et pas été prises lors de la construction des modalités qui dépendent du ma- en Nouvelle-Calédonie sur Copto - et si des attaques de termites sont dé- tériau composant les murs. termes, par le CIRAD-Forêt, ont ce- celées, il convient de prendre un cer- • Le traitement des fondations pendant donné des résultats encou- tain nombre de mesures qui dépen- lorsque celui-ci est possible. rageants.
TERMITES CONCLUSION comportements très spécifiques des solutions adaptées aux différentes différentes espèces rendent ces re- espèces tropicales. Les études et les Actuellement, compte tenu du grand connaissances obligatoires pour lut- moyens mis au point en métropole nombre d’espèces de termites pré- ter efficacement contre ce fléau. pour Reticulitermes sont certes une sentes dans les Dom-Tom, les identi- avancée importante, mais insuffi- fications sont souvent incomplètes. Les laboratoires du CNRS (une unité mixte de recherche à Dijon et le la- sante. En Martinique et en Polynésie, aucun inventaire n’a été réalisé. Les boratoire de neurobiologie des in- La lutte contre les termites de bois études menées en Guadeloupe sont sectes à Marseille) ont mené des sec reste à mettre au point. De nou- incomplètes. La Guyane (études du études conjointes pour identifier ces velles solutions doivent être trouvées CTFT : LEFEUVE, 1986) et la Réunion insectes par les hydrocarbures cuti- compte tenu des différences de (études menées actuellement par le culaires. La lutte contre les termites mode de vie des termites souter- professeur C. BORDEREAU) sont les s’attaquant aux bois œuvrés mobili- rains. Certains Dom (Guadeloupe, territoires les mieux connus. Cer- se, de plus en plus, les responsables Réunion, Guyane) tentent de s’orga- taines observations montrent des scientifiques, techniques et indus- niser mais les moyens mis en œuvre comportements différents selon les triels qui travaillent en synergie. Le sont notoirement insuffisants. CIRAD-Forêt n’est pas absent de cette espèces d’un même genre. Par exemple, certains Nasutitermes s’at- dynamique, grâce à son intégration taquent aux bois de pin importés, au sein de l’AFPB. alors que d’autres les ignorent. Etant Dans les Dom-Tom, les termites de- c Daniel FOUQUET donné la ressemblance des es- viennent un fléau qu’il est urgent CIRAD-Forêt Maison de la Technologie pèces, les identifications rigou- d’éradiquer. Les dégâts causés dans BP 5035 reuses sont difficiles. Cependant, les ces territoires incitent à trouver des 34032 MONTPELLIER Cedex 1 R E F E R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S BORDEREAU C., PEPPUY A., 1997. GRASSE P., 1982. THO Y. P., 1992. Les termites de l’île de la Réunion. Rapport Termitologia. Paris, France, Masson, Termites of Peninsular Malaysia. Kepong, de mission CNRS 5548, 22 p. Tome 1, 650 p. Malaisie, Forest Research Institute, 224 p. DARLINGTON J., 1992. PIETERS R., EHRHART Y., DAUFFY V., LEFEUVE P., 1984. 1999. Survey of termites in Guadeloupe. Fort Rapport de mission en Guadeloupe. CTFT, Expérimentation d’un nouveau procédé de Lauderdale, États-Unis, Florida Entomologist 10 p. lutte contre les termites en Nouvelle- Institute, 104-109. Calédonie. Rapport CIRAD, 30 p. LEFEUVE P., 1986. DEON G., FOUQUET D., 1993. VERNAY M., FOUQUET D., 1997. Lutter contre les termites en Guadeloupe. Les termites en Guyane française. CTFT, 10 p. Guide d’utilisation des bois de Guyane dans la CIRAD Montpellier, DDE Guadeloupe, 24 p. construction. Montpellier, France, CIRAD, 203 p. FABRE G., 1974. MATHEWS A. G., 1977. VICTOR HARRIS W., 1971. Les termites de Nouvelle-Calédonie : mise Studies on termites from the Mato Grosso Termites, their recognition and control. au point des connaissances actuelles. ORS- State. Rio de Janeiro, Brésil, Academia Londres, Royaume-Uni, Longman, 2nd edi- TOM, 8 p. Brasiliera de Ciencias, 253 p. tion, 185 p.
TERMITES RÉSUMÉ LES TERMITES DANS LES DOM-TOM Principales espèces attaquant les bois œuvrés Dans les Dom-Tom, les termites représentent un véritable danger pour l’habitat. Les dégâts causés sont souvent très importants et consti- tuent, après les catastrophes naturelles, la principale cause de dégradation dans les constructions et les immeubles. Les genres qui s’at- taquent principalement aux bois œuvrés se répartissent en deux catégories : les termites souterrains et les termites « de bois sec ». Compte tenu des conditions climatiques, une forte humidité de l’air ambiant et des températures élevées, ces insectes primaires de l’ordre des Isoptères, qui se nourrissent essentiellement de cellulose, trouvent dans ces régions les conditions optimales à leur dévelop- pement. Leur comportement en société et leur biologie font actuellement l’objet d’études poussées, menées conjointement par plusieurs laboratoires métropolitains. Des moyens de lutte adaptés doivent être mis au point, étant donné l’ampleur du phénomène et sa forte crois- sance au cours des dernières années dans ces régions. Mots-clés : termites, cellulose, bois œuvrés, humidité de l’air, température, habitat, lutte, Dom-Tom. ABSTRACT TERMITES IN THE FRENCH OVERSEAS DEPARTMENTS AND TERRITORIES (DOM-TOM) The main species attacking worked timber In the French Overseas Départements and Territories (Dom-Tom), termites are a real danger for dwellings. The damage caused is often very considerable and, after natural disasters, represents the major cause of deterioration in constructions and buildings. The species at- tacking mainly worked timber can be split into two categories: subterranean termites, and so-called “dry wood” termites. Bearing in mind the climatic conditions, to wit, high ambient humidity and high temperatures, these primary insects, belonging to the order Isoptera and feeding essentially on cellulose, find the best possible conditions for their growth and development in these regions. Their social beha- viour and their biology are currently being examined in depth, in studies being jointly conducted by several laboratories in metropolitan France. Suitable control methods must be developed in view of the scale of this phenomenon, which has been particularly rampant over the past few years in the Dom-Tom. Key words: termites, cellulose, worked timber, ambient humidity, temperature, dwellings, control, Dom-Tom. RESUMEN LAS TERMITAS EN LOS DEPARTAMENTOS Y TERRITORIOS DE ULTRAMAR (DOM-TOM) Especies más dañinas para las maderas trabajadas Las termitas en los Departamentos y Territorios de Ultramar (Dom-Tom) representan un verdadero peligro para el hábitat. Los daños oca- sionados son a menudo muy importantes y constituyen, tras las catástrofes naturales, la principal causa de degradación en construc- ciones e inmuebles. Las especies que atacan principalmente las maderas trabajadas se reparten en dos categorías : las termitas llama- das « subterráneas » y las llamadas de « madera seca ». Estos insectos primarios del orden isoptera, que se alimentan fundamentalmente de celulosa, encuentran en estas regiones las condiciones climáticas ideales para su desarrollo : altas temperaturas y un elevado grado de humedad en el aire. Actualmente, varios laboratorios de la metrópoli, realizan conjuntamente estudios detalla- dos para investigar su comportamiento social y su biología. Dada la amplitud de esta plaga y su creciente intensidad en los últimos años en dichas regiones, se deben poner a punto medios de control adaptados. Palabras clave : termitas, celulosa, maderas trabajadas, humedad del aire, temperatura, hábitat, control, Dom-Tom.
TERMITES SYNOPSIS TERMITES IN THE FRENCH OVERSEAS DEPARTMENTS AND TERRITORIES (DOM-TOM) The main species attacking worked timber DANIEL FOUQUET The species likely to represent a danger “DRY WOOD” TERMITES naturally resistant types of wood. For the for wooden structures are few in number, “Dry wood” termites belong to the fami- environment, it is a good idea to choose and can be split into two quite distinct lies Kalotermitidae, Rhinotermitidae and the least harmful products (termite-repel- categories: subterranean termites, and Termitidae. In the Dom-Tom they are dis- lent, etc.). “dry wood” termites. tributed as follows: The methods traditionally used for curative SUBTERRANEAN TERMITES – Cryptotermes brevis throughout the treatments are: felling, which consists in Dom-Tom; getting rid of infested pieces and debris, Subterranean termites belong to two – Cryptotermes havilandi, in the West and brushing; injecting timber that can be families, the Rhinotermitidae and the Indies and French Guiana; impregnated; spraying wood from other Termitidae. In the Dom-Tom, they are dis- species with an appropriate treatment tributed as follows: – Cryptotermes pallidus, in Reunion; product; injecting products associated Rhinotermitidae – Cryptotermes dudleyi, in Reunion; with wall and floor spraying, or not. – Heterotermes tenuis, in French Guiana; – Cryptotermes spp. throughout the Dom-Tom. New curative methods aim at doing – Coptotermes havilandi, in Reunion; away with the termite queen and thereby, – Coptotermes testaceus, in French Colonies are established directly in tim- in due course, the whole termite nest, by Guiana; ber used for construction, where they de- using traps and bait. – Coptotermes grandiceps, in New velop without any contact with the Caledonia. ground. Their water requirements are CONCLUSION Termitidae low, so the moisture in the wood suffices. Although they form colonies consisting of In the Dom-Tom, the damage created by – Nasutitermes ephratae, in the West a relatively small number of individuals, termites is a cause of ever-growing con- Indies and French Guiana; these wood-destroying termites are very cern. Termites represent one of the major – Nasutitermes castalis, in the West Indies; active (especially in Reunion and the causes of deterioration in dwellings, after – Nasutitermes nigriceps, in French natural disasters. Guiana; West Indies). Their excreta are pushed – Nasutitermes surinamensis, in French outside the nest in the form of small pow- There are still many unknown quantities Guiana. dery pellets which are easily identifiable. with regard to the biology and behaviour of the various species. Control methods These species require large amounts of DAMAGE CAUSED BY TERMITES are often inappropriate, especially water to develop, as do metropolitan ter- Termites feed essentially on cellulose. against Nasutitermes and Cryptotermes. mites. Termites form non-settled colonies in timber used for construction. The colonies They thus endanger wooden construc- The environment in the Dom-Tom encour- may be established above ground tions and dwellings, as well as premises ages the development of these insects. (Nasutitermes), but always in a place used for storing goods and items contain- What is more, this development is linked where they will have a guaranteed and ing cellulose. The removal, swarming and with the frequent presence of fibrous rot- adequate supply of moisture. They always breaking up of termite nests encourages causing fungi, which encourage the de- move about in galleries and tunnels, a sure infestation. The damage caused in velopment of certain termite species sign of their presence, affording them pro- dwellings, constructions and public (Nasutitermes). tection from the light (lucifugous or light- places may have drastic effects. The geographical environment (the prox- avoiding species) and from predators. imity of South America, the West Indies, These species are more virulent than met- CONTROL METHODS and the Indian Ocean) where other habi- ropolitan termites (mainly Coptotermes) Preventive control involves treating tat-threatening species exist endemically, and may eat their way through plastic, (floors, walls, foundations...) by injecting suggests that new species may be intro- plaster and lead cladding to get to their or spreading suitable products, using pre- duced as a result of trade. It is thus im- food supply (wood, paper...). treated materials (timber, plastic film) and portant to remain extremely alert.
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