Eco-test pour les floriculteurs - Jardin Suisse
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ACTUALITÉS DE LA BRANCHE Eco-test pour les floriculteurs Casiers de transport et pots réutilisables, circuits du plastique ou pots en autres matériaux auraient, à vrai dire, un intérêt écologique en jardinerie. Pourtant, bien des choses laissent encore à désirer en pratique. Lors d’une conférence Zoom, le groupement floriculture de JardinSuisse a débattu de l’attitude à adopter face au plastique et autres sujets brûlants touchant à l’environnement. Texte: Urs Rüttimann demande Jürg Rüttimann. Avec le Covid, il devient encore plus hasardeux de conjec- turer sur l’avenir. Au travail, aujourd’hui comme hier, l’improvisation reste de mise, comme l’a d’ailleurs montré la visioconfé- rence Zoom du groupement floriculture. Cette réunion a été organisée en décembre, en remplacement de l’assemblée générale annulée du groupement floriculture, à deux dates distinctes pour les membres de Suisse alémanique et ceux de Suisse romande. Le comité professionnel a informé les membres au préalable des sujets qui seraient abordés. De l’aide pour abandonner la tourbe Jusqu’ici tenu de façon incomplète, le fichier des bourses pour le commerce en floricul- ture a été mis à jour en 2020 et comporte 15 000 articles désormais. En collaboration avec la GreenSys AG, le ficher d’articles a été converti en une application Web conviviale. Une avancée a également été réalisée sur la voie de la réduction de l’utilisation de la tourbe prescrite par la Confédération. Dans le cadre d’essai très complets, des substrats sans tourbe ont fait l’objet de tests relatifs à la disponibilité de nutriments*. Les ré- sultats d’ordre général ainsi que des valeurs précises, par exemple en termes d’azote, de sel et de potasse, vont pouvoir dès à pré- sent alimenter les recommandations pour abandonner la tourbe. En complément, Jar- dinSuisse a élaboré en 2020 la campagne de conseil gratuit aux entreprises «Réduction Des prescriptions écologiques de plus en plus strictes pèsent sur la floriculture. Photo: Urs Rüttimann de l’utilisation de tourbe dans la culture de plantes ornementales» (voir page 18). L’association propose un accompagnement «Tout ce que l’on avait passé des mois à leurs ventes exploser, d’autant plus qu’il y spécialisé jusqu’en 2022 aux entreprises semer, bouturer, arroser, tailler, nous res- avait une pénurie au niveau des importa- souhaitant se convertir aux substrats sans tait, comme ça, du jour au lendemain, sur tions. La demande est, par la suite, revenue tourbe ou à teneur réduite en tourbe. La les bras», voilà comment Jürg Rüttimann, à la normale. Les producteurs de plantes en Confédération demande aux jardineries de président du groupement floriculture de Jar- pots qui produisaient pour les grossistes, en réduire volontairement la part de tourbe dinSuisse, se rappelle du confinement, à la ont, en revanche, fait les frais. Dans beau- dans les substrats utilisés à un maximum mi-mars l’an dernier. Dans les semaines coup de cas, au printemps 2020, ils ont de 5 pour cent d’ici 2025. et les mois qui ont suivi, les effets de la été contraints de mettre leur marchandise Jusqu’ici, des jardineries ont obtenu le pandémie de Covid-19 ont été différents périssable au compost. remboursement des taxes sur le CO2 sur d’une exploitation à l’autre: quand le 27 «Où en serons-nous dans un an? Fin les émissions de CO2 qu’elles ont réussi à avril 2020, les jardineries et garden centers 2021, comment verrons-nous rétrospecti- réduire grâce aux innovations technolo- ont pu rouvrir, certaines entreprises ont vu vement cette période de la pandémie?», se giques. Pour ce faire, elles devaient rem- g’plus ROMANDIE 1/2021 19
Des essais scientifiques ont montré que les jardineries avaient aussi la possibilité de cultiver des plantes ornementales sans recourir à la tourbe. Toutefois, l’apport en nutriments doit alors se faire par d’autres moyens. Photos: Urs Rüttimann plir des obligations précises à l’égard de la tenir que les produits phytosanitaires autori- clage du plastique et réfléchir à d’éventuelles Confédération et adhérer à un groupement sés en Suisse pour les cultures maraîchères et solutions. Quatre questions ont été au cœur d’émission, comme en a créé JardinSuisse, les cultures des champs puissent également de la discussion. Voici un résumé des prin- par exemple, à cet effet. «On ne sait pas être utilisés en floriculture», explique Josef cipales réponses et conclusions auxquelles encore précisément quelle va être l’évolution Poffet. Ainsi le comité professionnel va-t-il elles ont abouti. du projet relatif à la taxe sur le CO2», déclare engager le dialogue avec les autorités com- Josef Poffet, responsable du département pétentes en la matière auprès de l’Office Comment parvenir à réduire l’utilisation du Production/Commerce au sein de Jardin fédéral de l’agriculture et s’investir pour plastique en jardinerie? Suisse. Le référendum contre la loi CO2 a, l’autorisation de ces produits en jardinerie. –– Le problème principal réside dans la en effet, été déposé mi-janvier. JardinSuisse «Pour prévenir les résistances éventuelles, la grande diversité au niveau des plaques al- travaille néanmoins à l’élaboration d’un floriculture est forcée de s’en remettre à un véolées, des casiers de culture et de trans- projet de suite. large éventail de produits phytosanitaires.» port, des pots et des films. Les dimensions et la composition des emballages et réci- Harmonisation dans la protection Plastique: un recyclage tumultueux pients varient d’un fabricant à l’autre. Les De même, la révision du mécanisme règle- Le recyclage du plastique était le thème prin- modèles sont si nombreux au sein même mentaire pour la certification selon «Swiss- cipal de cette visioconférence. Trouver des de l’Europe qu’il s’avère difficile de trier GAP Horticulture» n’est pas encore achevée. voies de recyclage pour le plastique, em- de façon ciblée en vue d’un éventuel recy- Les entreprises ayant obtenu la certification ployer des produits réutilisables ou se rabat- clage. A l’heure actuelle, le plastique issu «SwissGAP» et «Suisse Garantie» ont le tre sinon sur des produits de remplacement des jardineries est principalement éliminé droit d’apposer le label «Suisse Garantie» compostables, certes tout cela revêt un inté- dans des usines d’incinération des ordures sur leurs produits. «SwissGAP Horticul- rêt écologique. Il n’est cependant toujours ménagères et, dans une moindre mesure, ture» doit encore étendre ses règlements à pas possible en pratique de s’appuyer sur traité par des centres de recyclage. une production respectueuse de l’environ- des circuits de recyclage parfaitement opé- –– Les clients rapportent toutes sortes de pots nement, en coordination avec les normes rationnels, tant pour la production que pour en plastique dans les jardineries, qu’ils les internationalement en vigueur. La feuille de le commerce. De même, l’élaboration de aient achetés là ou non. Les pots sont en route prévoit une application au 1er janvier solutions uniformisées et si possible trans- plus ou moins bon état. Cela complique 2022 de ces nouvelles dispositions. nationales n’en est encore qu’à ses balbutie- le tri en vue de leur réutilisation et le Un autre projet reste encore inachevé ments. Les participants à la visioconférence transport vers des centres de recyclage. concernant ce qu’il est convenu d’appeler se sont répartis en groupes pour analyser les –– Le degré de préoccupation que soulève le les usages mineurs. «Nous souhaiterions ob- problèmes soulevés par la question du recy- fait que la majeure partie des emballages 20 g’plus ROMANDIE 1/2021
Il y a une multitude de pots en circulation et le commerce est à l’échelle internationale. Un recyclage en circuit fermé est plus facile à mettre en œuvre, surtout pour les grosses exploitations, qu’un système de réutilisation. Photos: Peter Springer et récipients issus des jardineries finisse –– De même, il n’y a que peu de pots com- tion des chaînes logistiques, la restitution dans des usines d’incinération des or- postables sur le marché. En outre, ils sont en jardinerie fonctionne aussi auprès des dures ménagères n’est pas spécialement généralement plus chers que ceux en plas- grossistes. élevé. Disons que l’on s’en accommode tique. Le matériau idéal s’avère celui qui –– Souvent, le consommateur veut des pro- actuellement, faute d’autres solutions peut être composté par le consommateur duits compostables. Nombreux sont les plus économiques. lui-même. Or ce genre de pots montre clients à attendre un modèle le plus éco- souvent des signes de dislocation dès la logique possible de la part de leur jardi- Quels sont les enjeux majeurs au niveau de la phase de production des végétaux et, une nerie. Mais ils ne sont pas prêts à payer fabrication, de la logistique et de la vente? fois arrivés dans les espaces de vente, ils plus cher. –– Bien souvent, quand des restes de terre tendent à présenter des moisissures. Bien –– Le consommateur souhaite utiliser des souillent pots, palettes et autres produits souvent, les pots uniquement compos- pots en matériau recyclé. Il s’enquiert en plastiques, fabricants et déchetteries tables par voie industrielle finissent tout de même si la jardinerie recycle les ré- les retirent des circuits de recyclage ou de même, par négligence, sur le tas de cipients plastiques utilisés. Si ce n’est de réutilisation. compost des particuliers qui ne manque- pas le cas, il demande si la jardinerie a –– Souvent, ce que récupèrent les jardine- ront pas d’être déçus quand ils penseront cherché des alternatives en termes de ries, ce ne sont pas leurs propres palettes, que leur compost est prêt à être utilisé. matériaux utilisés. mais un bric-à-brac de produits prove- –– Les alternatives aux films de serre sont –– Les jeunes consommateurs, notamment, nant de nombreux fabricants d’origines rares. privilégient les récipients dont la fabrica- les plus diverses. Bien des jardineries ne –– Les fabricants font tantôt la promotion tion est aussi neutre que possible en CO2. peuvent organiser leur réutilisation dans des produits jetables et recyclables, tantôt ces conditions. des produits réutilisables et restituables. Quelles solutions ai-je expérimenté ces –– Quand on réutilise palettes de transport Il faudrait tenir un discours indépendant dernières années et qu’y a-t-il à dire de ces et pots, il y a toujours un risque d’in- et pertinent. Il s’avère difficile de prendre expériences? troduire des maladies sur l‘exploitation. une décision au niveau de la jardinerie. –– Au niveau du commerce avec les marchés Une désinfection préventive implique un Les produits jetables ont souvent la préfé- de la construction et les garden centers, surcroît de travail. rence car ils sont meilleur marché. la réutilisation des plaques fonctionne –– Le système réutilisable Palettino en usage –– L’étiquette du passeport phytosanitaire bien. Souvent les plaques sont bel et bien dans les bourses aux fleurs serait éga- complique la réutilisation. ramenées et peuvent être triées en vue de lement indiqué pour les grossistes, tels leur réemploi. Sur l’ensemble, les plaques que Landi. JardinSuisse devrait chercher Quels sont les souhaits et les exigences de réutilisées constituent un tiers à la moitié. à discuter avec les acheteurs en gros afin mes clients? Le tri s’avère aussi rentable du point de de les convaincre de l’intérêt de cette –– A vrai dire, l’utilisation du plastique s’ac- vue de la gestion. solution. corde mal à l’image de la branche verte. –– Il y a quelques années encore, les jardi- –– Seule une poignée de produits réutilisables Les produits vendus sont associés à la neries obtenaient une compensation sur sont proposés à la vente. Souvent, ils ne nature, au plaisir de jardiner, et non à le plastique qu’elles récupéraient. Au- sont pas réutilisés par le client final ou des pots en plastique noirs. jourd’hui, ce sont elles qui doivent payer le grossiste et repartent au recyclage ou –– Les consommateurs souhaitent pouvoir et cela leur revient donc moins cher d’éli- vers des usines d‘incinération. restituer le plastique. Selon l’organisa- miner le plastique en usine d’incinération g’plus ROMANDIE 1/2021 21
–– Il est urgent de fermer le cycle du plas- tique. Les emballages et récipients réuti- lisables tout comme les récipients sans plastique ou compostables sont déjà em- ployés dans de nombreuses jardineries. Le comité va compiler les résultats des échanges dans le groupement professionnel floriculture et va évaluer leur contribution à la recherche de solutions. Il est d’ores et déjà prévu de répertorier tous les matériaux utilisés et d’estimer les quantités actuelle- ment en circulation. De plus, il est prévu d’inciter au dialogue entre les fabricants des emballages et récipients, toutes les en- treprises à tous les niveaux du commerce et les exploitants des centres de recyclage. Il est particulièrement important d’y intégrer les clients du commerce de gros, des marchés de la construction, des garden centers et Pots et plaques alvéolées compostables sont encore assez rares sur le marché. du commerce de détail en jardinage. Ces Il faut être très expérimenté pour les utiliser en production comme à la vente. échanges doivent faire émerger des solutions qui vont aider les producteurs de plantes à éviter, réduire ou mieux recycler les déchets plastiques. des ordures ménagères plutôt que de le ou qu’il va être éliminé pour un prix in- recycler. férieur à ce que cela va coûter en usine –– Le faible niveau du prix des matières pre- d’incinération des ordures ménagères. Les mières n’incite guère à trier et recycler le collaborateurs n’ont guère la motivation plastique en fonction de sa composition. de soutenir des circuits de recyclages dys- * Rapport en allemand, résumé en français, sur les –– Il y a dans des jardineries un certain scep- fonctionnels. essais avec des substrats sans tourbe quant à la disponibilité des nutriments: www.bafu.admin.ch → ticisme vis à vis du recyclage du plastique. –– Les films de paillis compostables se désa- rechercher: «Tourbe» → «Abandon de la tourbe» Souvent elles pensent que le plastique grègent dans le sol au bout de six mois. → «Recherche» → «Vérification et adaptation des collecté va être vendu à une cimenterie Ils répondent aux attentes. valeurs de référence du » «Une solution trop parfaite est vouée à s’échouer sur l’écueil de la rentabilité» La branche verte a besoin d’une stratégie commune pour régler le problème du plastique. Tous les participants doivent se mettre d’accord pour permettre au circuit de recyclage et aux emballages et récipients réutilisables de percer. L’objectif serait de trouver une solution crédible et transparente, selon Josef Poffet, responsable du département Production et commerce chez JardinSuisse. Entretien: Urs Rüttimann Le circuit de recyclage du plastique en jardine- essentielles. Elle va notamment chercher à clage quant à la façon dont lui sont livrés ries achoppe sur plusieurs points. Que compte entamer le dialogue avec les gros clients, récipients et emballages et quant aux trai- entreprendre JardinSuisse dans la probléma- tels que Migros et Coop, ainsi qu’avec les tements qu’exige leur valorisation. tique du plastique? bourses aux fleurs. JardinSuisse va égale- JardinSuisse entend réunir des informations ment se rapprocher des fournisseurs de pots, Comment ces discussions vont-elles être sur les possibilités et les limites du recyclage. casiers de transport et plaques de culture. exploitées? A cet effet, l’association va se mettre en L’organisation de la logistique varie d’un Nous cherchons à comprendre où se situent contact avec chacun des différents acteurs acheteur à l‘autre. L’association veut aussi les points communs et où les processus di- pour analyser, par le dialogue, les questions se renseigner auprès des sociétés de recy- vergent-ils? Nous avons réparti les acteurs 22 g’plus ROMANDIE 1/2021
en cinq groupes, et nous ne voulons pas tion. Certains ont un fonctionnement très ment vecteurs de bien-être mais doivent aus- non plus perdre de vue le client final. Les centralisé autour d’un gros centre logis- si résister à l’épreuve environnementale. La discussions et la recherche de solutions se tique. D’autres sont regroupés en centres question de la rentabilité pose toutefois des font en parallèle, afin que nous puissions régionaux et filiales correspondantes et limites en matière d‘écologie. Sans compter appréhender et optimiser le circuit dans permettent aux jardineries régionales de que, en valeur comme en quantité, 50 pour son ensemble. Nous devons, ce faisant, livrer directement leur marchandise. Un cent des plantes proviennent de l‘étranger. comprendre les spécificités techniques et nombre de systèmes de transport réduit Si l’on veut que toutes ces marchandises économiques des différents groupes et en au minimum simplifierait cependant le soient vendues en pots recyclés et que les tenir compte. Nous allons, par ailleurs, in- processus. Mais ces systèmes doivent être pots eux-mêmes réintègrent un circuit du vestiguer l’existence éventuelle de circuits du convaincants. Cela ferait aussi baisser les plastique, il va falloir tirer au clair qui va plastique déjà opérationnels en Allemagne coûts pour les utilisateurs. payer quoi. Les récipients issus de l’importa- ou en France, par exemple. Il faut, en outre, tion sont rarement conformes aux systèmes que nous ayons bien conscience que, dans L’association va-t-elle également s’investir en vigueur chez nous. Les coûts du recyclage notre branche, le commerce est internatio- dans le domaine des emballages et récipients augmentent encore plus à cause d’eux. nal. Beaucoup de pots et plaques qui entrent réutilisables? Nous devons nous fixer un circuit des en Suisse viennent de l’étranger. Plus de Absolument. JardinSuisse pourrait œuvrer à matériaux fiable pour objectif et faire 50 pour cent des plantes qui passent sur faire en sorte qu’il n’y ait si possible qu’un preuve de transparence à l’égard de la po- nos étals sont des importations. Elles sont seul système. Dans la culture maraîchère, pulation. Une solution trop parfaite, en- vendues dans toutes sortes de récipients par exemple, cela fait au moins 20 ans que globant l’ensemble des variantes et proces- qui atterrissent dans le système suisse de les cagettes vertes sont en usage. Peu à peu, sus, est vouée à s’échouer sur l‘écueil de la gestion des déchets. elles ont remplacé une multitude d’embal- rentabilité. Il vaut mieux recycler 80 pour Nous devons faire preuve de clairvoyance lages parfois pas très sains. Et voilà qu’un cent du plastique et que la branche verte s’y pour trouver une solution adaptée en pra- gros producteur a adopté son propre type de emploie et s’y tienne de façon cohérente. tique. Le projet doit être mûrement réfléchi cagettes pour des raisons techniques ou par L’opinion publique va aussi adhérer à une «Les plantes sont vues comme des produits à vrai dire sympathiques qui doivent être non seulement vecteurs de bien-être mais doivent aussi résister à l’épreuve environnementale.» Josef Poffet, responsable du département Production et commerce chez JardinSuisse Photo: Urs Rüttimann et convenir à tous ceux qui sont impliqués. stratégie marketing et nous nous retrouvons telle stratégie. Mais il ne faut, en aucun Avec une communication adaptée, cela pro- à présent avec deux systèmes différents. A cas, que le plastique collecté par le consom- fitera aussi à l’image de la branche verte la lumière de cet exemple, nous voyons que mateur soit envoyé par une quelconque auprès de l’opinion publique. Mais s’il ar- JardinSuisse a la possibilité de mobiliser ses jardinerie vers les usines d’incinération des rive qu’un consommateur remarque qu’en membres et les autres acteurs de la branche ordures ménagères. dépit du recyclage en circuit fermé, telle ou verte pour qu’ils s’entendent sur un petit telle jardinerie jette ses récipients ou autre nombre d’emballages et récipients réutili- Ne faudrait-il pas également promouvoir la en plastique à la poubelle et qu’ils partent sables, voire sur un seul. collecte et la réutilisation des pots? ensuite vers des usines d’incinération des Il est, à mon avis, irréaliste de penser que les ordures ménagères, la branche aura alors JardinSuisse s’applique à promouvoir la com- gros producteurs de plantes vont, à l’avenir, de sérieux problèmes. préhension à Berne et au sein de la population. opter pour les pots réutilisables. On voit Quelles sont les chances d’aboutir et aussi les mal les grosses exploitations réussir à trier Le système réutilisable Palettino en usage limites de cette entreprise? et nettoyer, encore moins maintenant que dans les bourses aux fleurs a été évoqué au JardinSuisse a tissé de bonnes relations avec le passeport phytosanitaire doit être collé cours de la discussion. A-t-il le potentiel d’être le monde politique. Par ailleurs, la nature, sur les pots. Ce serait un surcroît de travail étendu à d’autres gros clients? les fleurs, les plantes ont la cote. La pandé- trop important, d’autant que les exploita- Nous pouvons en discuter. JardinSuisse va mie de Covid-19 a encore davantage ren- tions ne parviendraient pas à respecter les se renseigner pour voir si une telle uni- forcé cette tournure des choses. Les plantes critères phytosanitaires. formisation serait envisageable. Les gros- sont vues comme des produits à vrai dire sistes n’ont pas tous la même organisa- sympathiques qui doivent être non seule- g’plus ROMANDIE 1/2021 23
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