Education Artistique et Culturelle
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Cycle 4 Education Artistique et Culturelle Exposition Susumu Shingu « une utopie d’aujourd’hui » Du 6 octobre au 15 mars 2020 L’artiste Né en 1937 à Osaka, Susumu Shingu est l'un des artistes majeurs de la scène japonaise contemporaine, présent dans nombre de collections et espaces publics de son pays d'origine, mais également aux Etats-Unis, en France, Italie, Chine ou Corée. Après avoir étudié la peinture au Japon puis à Rome pendant 6 ans, il se tourne vers la sculpture cinétique et invente des structures légères, mises en mouvement par l'eau ou le vent. D'abord dessinées, puis fabriquées par l'artiste à l'échelle d'une maquette, ces sculptures entrent dans un dialogue harmonieux avec leur environnement, réenchantant l'espace. L’exposition Traduisant les forces de la nature à l’œuvre, les sculptures de Susumu Shingu, souvent monumentales, ont été installées dans le monde entier au cours des 40 dernières années. La Caravane du Vent, créée en 2000, a fait voyager 21 sculptures en 6 endroits les plus isolés de la planète, réputés pour leurs climats extrêmes et venteux et abritant les civilisations les plus protégées. A Chambord, l’exposition présentera certaines des œuvres de l’artiste en extérieur : structures flottantes sur l’eau des douves et du grand canal, structures installées dans la grande perspective du jardin à la française et la cour du château. Dans les salles du deuxième étage, les œuvres évoqueront les liens d’esprit, de créativité et d’inventivité qui existent entre Léonard de Vinci et l’artiste japonais, dont les pages de carnets témoignent d'un troublante proximité avec celles du grand maître italien de la Renaissance. Enfin, pour la première fois hors du Japon, la maquette d’un projet de village utopique actuellement en cours de construction dans les environs de Kobe sera présentée sur une structure en équilibre, élaborée pour la circonstance.
Pistes pédagogiques pour le cycle 4, en Arts plastiques L’atelier EARTH Susumu Shingu va créer, « un espace penser pour recevoir des personnes réfléchissant à l’avenir de la planète ». Au-delà des montagnes de Kobe, dans le parc Arimafuji (Hyogo), non loin du musée du Vent, également créé par l’artiste, un lieu utopique, conçu autour d’une place centrale : l’atelier EARTH. Il sera constitué d’un musée, d’un théâtre, d’un studio de répétition-atelier et d’un café-boutique. La maquette présentée au château (canton Dieudonné) peut initier en classe un travail sur une cité idéale, en résonnance au travail de Léonard de Vinci à Romorantin. Piste 1 : Une cité idéale Représenter l’espace / penser la ville Incitation : Différents modes de représentation de l’espace au fil du temps. → Présentation de La table de Peutinger : ancêtre des cartes routières, d’un plan de Blois en 1572 et de Paris en 1615. • La table de Peutinger : une copie du XIIIe siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain. Bande de parchemin de 6,82 m sur 0,34 m (11 morceaux) https://fr.wikipedia.org/wiki/Table_de_Peutinger#/media/Fichier:TabulaPeutingeriana.jpg Comment l'espace est-il représenté ? En est-il de même aujourd'hui ? • Vision actuelle de la table de Peutinger (interactive) : https://omnesviae.org/fr/ • Carte de Blois au XVIème siècle. (1572) Archives de Blois
• Plan de Paris sous Louis XIII (1615) • Vision actuelle (Google Maps) de la ville de Paris : Questionner / Comparer. On perçoit la ville en perspective, on distingue la hauteur des bâtiments, ce qui n’est pas le cas vu d’en haut ou sur un plan. https://www.google.com/maps/@48.8607619,2.3200036,13z?hl=fr
Qu’est-ce qui fait une ville idéale selon vous ? De quoi a-t-on besoin dans une ville ? Lister au tableau ce que les élèves proposent. Des lieux pour apprendre, se détendre, manger, se ravitailler, légiférer, habiter, créer, se soigner, se cultiver, se déplacer, se rassembler, etc…. Penser l’organisation des lieux dans l’espace et leurs proportions. Penser les axes de circulation en fonction des moyens de circulation (motorisés ou non). Parcours citoyen – Eco-délégués Consigne : 1 - Sur une feuille, au crayon, faites le croquis rapide du plan d'une ville idéale en utilisant le mode de représentation de votre choix (tenant compte ou non d’une perspective) Accrochage. • Comment comprend-on que c'est une ville et non un espace naturel ? • Quelle forme lui avez-vous donné ? Est-elle dépendante de la nature environnante ? • Quels sont les repères qui permettent de reconnaître une ville sur une carte ? Définition Carte /Plan 2 - Par groupe de 2 ou 3, sur un format raisin, réalisez le plan d'une ville imaginaire au crayon : voies de circulation, espace construit, cours d'eau, places etc.... (lignes) • Comment occuper les surfaces entre les lignes que vous avez tracées ? • Ces surfaces sont-elles toutes de même nature, de même matière ? 3 - Dans un second temps vous proposerez un travail original qui rendra compte de la diversité des espaces pouvant exister autour des axes de circulations que vous avez tracés. Travaillez les surfaces avec les outils de votre choix : collage, pastels, peinture, graphisme, encres...technique libre. Objectifs : Les représentations de l'espace et l'imaginaire qui y est associé. Les formes définies par le dessin et la qualité des surfaces de leurs images vont initier différentes interprétations de la ville et proposer des plasticités différentes. Questions à aborder en classe : Définition de l’architecture et de l’urbanisme. Pour le parcours avenir les fiches Onisep peuvent servir d’appui : • http://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/architecte • http://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/urbaniste Référence patrimoniale et locale : la cité de Romorantin, projet Léonard de Vinci. « Saviez-vous qu’au XVIème, au cœur de la Renaissance, la paisible petite ville de Romorantin fut choisie par le roi François 1er pour y installer sa cour et ainsi devenir la capitale du royaume ? Ce n’est pas un hasard si le roi fit ce choix. Romorantin était attaché au Comté d’Angoulême, propriété de sa mère Louise de Savoie, et François 1er y avait passé une bonne partie de sa jeunesse. Et c’est bien sûr Léonard de Vinci qui imagina les plans incroyables qui feraient de Romorantin la cité idéale
voulue par le roi ! Dès 1517, le génie italien s’attela à dessiner les plans de cette ville nouvelle. Pour le roi, il imagina un projet gigantesque au centre duquel devait s’élever un château dont la superficie aurait fait le double de celle du château de Chambord ! Aux côtés de ce vaste palais, Léonard de Vinci avait également prévu de nombreux aménagements organisés autour de canaux et avait d’ailleurs pour projet de dériver le Cher vers la Sauldre. Des logements pour la cour, un pavillon de chasse, des écuries et même des boutiques complétaient ces installations conçues pour accueillir le millier de personnes que comptait alors la cour de François 1er. La mort de Léonard de Vinci, le 2 mai 1519 au château du Clos Lucé à Amboise mit fin à ce projet. » Site Valdeloire-france : https://www.valdeloire-france.com/actualites/500-ans-de-renaissances-romorantin-cite-ideale-de- leonard-de-vinci « Le projet de “ville idéale” intéressait déjà Léonard de Vinci lorsqu’il travaillait à Milan : il en avait déjà conçu et proposé des plans. Cette idée revient souvent dans l’humanisme de la Renaissance à travers deux aspects fondamentaux : son architecture et son activité politique. La cité idéale doit être bien proportionnée, droite, majestueuse et utiliser le nombre d’or (aussi appelé “Divine proportion) dans son architecture, elle doit accorder une place importante à la lumière, à l’hygiène, à la salubrité, en opposition aux villes du Moyen-Âge, perçues comme dégénérées et sujette aux épidémies. Mais elle doit aussi être un centre politique, et fourmiller de philosophes qui échangent leurs idées et réfléchissent à la meilleure organisation politique possible. » Fac similé The Codex Arundel. Projet de Romorantin (British Library, Arundel 263) D’après Léonard de Vinci (1452-1519) Original de 1478-1518 ; Italie (Florence, Milan, Rome) et France (Amboise) Manuscrit H. 20,5 x L. 29 cm Musée de Sologne, Romorantin
Autres références : • À Paris et dans les banlieues, La recherche des objets retrouvés. Ghislaine Escande et Gilbert Lascault retrouvent les objets, les personnages et les chansons disparus du Paris vers 1900. Fond de carte : grande carte révisée en 1887 IGN© - Livre d’artiste édité à 50 exemplaires - Série de tirés à part éditée à 50 exemplaires - Grande carte au 1:20 000 (91 xm x 114cm) • Jazzberry, graphiste- décorateur actuel
• Guy Debord, The Naked City, 1957, GNS, catalogue de l’exposition, Paris, Palais de Tokyo/édition Cercle d’Art, 2003, p. 61 • Florent Chavouet Bande dessinée Tokyo Sanpo : Promenades à Tokyo 2009
Piste 2 : Une cité idéale pour un artiste Un bâtiment œuvre L’œuvre dans l’espace Proposer un lieu d’exposition adapté à l’œuvre qu’il abrite. L’œuvre in situ. Les différents bâtiments visibles dans la maquette de l’Atelier Earth sont associés à une des structures de Susumu Shingu à grande échelle. Certains en tirent parti comme le musée dont l’éolienne activera les sculptures intérieures suspendues ou le café dont un kaléidoscope projettera la lumière des vitraux en perpétuel mouvement. • Vue d’ensemble • Le musée
• Le café Propositions de séquences : Une œuvre adaptée à un espace In situ est une expression latine qui signifie « sur place ». En art contemporain, in situ désigne une méthode artistique qui dédie l'œuvre à son site d'accueil. In situ qualifie également une œuvre qui tient compte du lieu où elle est installée.
Après un repérage effectué dans l’espace de l’établissement, les élèves vont concevoir une réalisation In Situ. Elle sera dépendante du lieu dans lequel elle sera installée. Plusieurs pistes de travail : • La couleur, la matière, les lignes de l’architecture. • La fonction des espaces (CDI, réfectoire…) pourra également influencer les productions dont la technique sera libre pour offrir le plus de champ de possible aux élèves. Un espace adapté à une œuvre déjà existante L’œuvre existe, le lieu s’y adapte. • Proposer des reproductions d’une ou plusieurs œuvres aux élèves et leur demander d’imaginer le musée ou la salle de musée qui les abritera. Penser un espace d’exposition en résonance avec l’œuvre en l’observant, en tenant compte de ses dimensions et de ses particularités plastiques (technique, matériaux, couleurs…). • Partir d’une réalisation plastique de l’élève et lui demander de concevoir la salle du musée qui pourrait l’abriter (maquette ou installation au sein de la classe ou du collège). Références : L’œuvre dans l’espace • Liu BOLIN (1973 - ) « Série Hiding in the city » 2011 ( l’artiste dont le corps et le visage sont peints disparaît, se fond dans le paysage ou le décor)
• Kumi YAMASHITA (1968 - ) « City view » 2003 En installant des chiffres en volumes sur le mur, l’artiste utilise la source de lumière de l’architecture pour créer des silhouettes à partir des ombres portées.
• Tadashi KAWAMATA (1953 - ) « Cathédrale de chaises » 2007 2007 - Œuvre in situ - Installation / accumulation de chaises. • Willi DORNER (1959 - ) : ce chorégraphe utilise les corps de circassiens encapuchonnés dans des survêts colorés pour ses compositions sur façades et installations sur mobilier urbain. Compagnie fondée en 1999. N. Henquel, professeure missionnée au service éducatif de Chambord pour les expositions / Daac Orléans
Pour toute question complémentaire, veuillez contacter le service éducatif E-mail: eric.johannot@chambord.org Tél. 02 54 50 40 24 Port. 06 87 79 11 22
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