CHARTE DE L'ARBRE URBAIN - PARACHEVEMENT et CONFORTEMENT - CHARTE d'AMENAGEMENT
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CHARTE d’AMENAGEMENT
de l’ESPACE PUBLIC
CHARTE DE L’ARBRE URBAIN
Document 2
SUIVI CULTURAL des PLANTATIONS
PARACHEVEMENT et CONFORTEMENT
Direction des Espaces Publics et Naturels
Charte de l’arbre - orientations générales pour le suivi cultural
Comme l’arbre est un être vivant, il est fragilisé par le ‘choc physiologique’ que
représente pour lui sa plantation dans son nouveau milieu, sa reprise n’est donc jamais
assurée à 100 %, malgré tous les efforts déployés par ailleurs pour réaliser cette plantation
dans les meilleures conditions. Il faut donc continuer à tout mettre en œuvre pour diminuer
ce risque d’échec et pour favoriser la reprise et le développement de ce jeune arbre dans
son nouvel emplacement. Cela nécessite beaucoup d’attention de la part de tous les acteurs,
notamment pendant les 3 premières années qui suivent la plantation qui seront décisives pour
« transformer l’essai » et permettre un développement favorable du jeune arbre, facteur
déterminant pour son avenir. Il convient donc de parachever et conforter l’opération de
plantation.
Ce document présente les orientations générales et les principes essentiels qui doivent
guider les opérations de suivi cultural des plantations (jeunes arbres et végétation plantée
éventuellement à ses pieds) réalisées pour le compte des services de la Ville et/ou de la
Communauté urbaine de Strasbourg, quel que soit le service chargé du suivi de la maîtrise
d’ouvrage au niveau du projet d’une part (ou de tout maître d’ouvrage extérieur), mais aussi
ceux chargés de la gestion ultérieure du patrimoine. Ce document rassemble les idées forces
de ce qui est développé dans le document « Prescriptions techniques pour le suivi cultural
des arbres » est mis à disposition des professionnels dans le cadre de cette « Charte
d’aménagement de l’espace public ». Il détaille l’ensemble des points à mettre en œuvre et
respecter dans le cadre de tout projet d’aménagement. Par ailleurs, des « Guides de l’arbre »
vont être mis en place progressivement sur le site de ‘strasbourg.eu’, en compléments de nos
pages sur l’arbre, ils seront à destination de tout public. Ils permettront d’approfondir les
connaissances de chacun sur l’ensemble des problématiques liées à l’arbre urbain.
Avertissement : Aucun maître d’œuvre et aucun prestataire ne pourra se prévaloir d’une
méconnaissance des problématiques en jeu, car la collectivité qui lui a passé commande
d’un projet d’aménagement, que ce soit la Ville ou la Communauté urbaine de Strasbourg,
a pris le soin de mettre à sa disposition, et par écrit, l’ensemble des éléments nécessaires
pour une bonne compréhension des problématiques arboricoles abordées, ainsi que des
points à respecter et à mettre en œuvre. Il est donc exigé de chacun de mettre en pratique
ces règles et principes, et de les faire appliquer par tous ses collaborateurs et intervenants.
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Charte de l’arbre - orientations générales pour le suivi cultural
I- Les travaux de parachèvement et de confortement :
La plantation d’un arbre n’est pas une ‘fin en soi’, elle n’est que le début
d’un long et délicat parcours pour le jeune végétal mis en place, qui doit être
suivi avec beaucoup d’attention et de soins particuliers, notamment au cours
des 3 années qui suivent la plantation :
• Un végétal qui a repris au printemps n’est pas forcément viable pour autant, s’il ne
dispose pas de soins culturaux adaptés.
• Il faut attendre au moins :
o 1 saison de végétation pour dire si le végétal a réellement produit de nouvelles racines,
o 2 à 3 saisons pour déterminer la réussite ou non de la plantation d’un arbre,
o d’où la nécessité d’intégrer les travaux de parachèvement et de confortement dans
tout projet de plantation.
Par conséquent, la mission du maître d’ouvrage, ainsi que celle du
concepteur et de son maître d’œuvre, se poursuivent bien après la plantation
d’un jeune arbre, au moins pendant 3 ans, quitte à ce qu’une partie de la maîtrise
d’œuvre et d’ouvrage soit déjà transférée au futur gestionnaire de ce patrimoine, moyennant
transfert des finances en conséquence.
Chaque équipe de projet, chaque maître d’œuvre et chaque maître
d’ouvrage doivent intégrer dans leurs budgets et missions les ‘travaux de
parachèvement’ de leurs plantations tels que définis et détaillés dans nos
prescriptions techniques :
• Ce sont tous les travaux nécessaires à l’installation et au bon développement des jeunes
arbres qui viennent d’être plantés (ou transplantés), ainsi que des autres végétaux plantés
(ou semés), notamment dans les pieds d’arbres.
• Cette période de travaux couvre l’année qui suit la plantation.
Chaque équipe de projet, chaque maître d’œuvre et chaque maître
d’ouvrage doivent intégrer dans leurs budgets et missions les ‘travaux de
confortement’ de leurs plantations arborées, tels que définis et détaillés dans
nos prescriptions techniques :
• Ces travaux sont liés à la mise en place des jeunes arbres.
• Ils doivent permettre d’éviter leur dépérissement et d’assurer leur bon développement.
• Cette période de travaux couvre les 2 années qui suivent l’année de parachèvement.
Celui qui a planté (ex : entreprise) est tenu de garantir ses végétaux durant
toute la période de ‘garantie de reprise’ qui commence à partir du ‘constat
d’achèvement des travaux de plantation’ et s’achève à la ‘réception des plantations’ (en
principe à la fin des travaux de parachèvement et de confortement).
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Charte de l’arbre - orientations générales pour le suivi cultural
Pour s’assurer d’un bon suivi, les différentes opérations d’entretien
nécessitent la mise en place d’un programme annuel, même si ce dernier peut être
modifié en cours d’année, en fonction des conditions météorologiques et des variations
climatiques rencontrées.
Au moment de la ‘réception des plantations’, le maître d’œuvre et le maître
d’ouvrage concernés doivent ‘recevoir’ d’une manière officielle et formalisée
les plantations, (à la fin de la période de confortement) et vérifier qu’elles sont en
bon état et conformes à ce qui était prescrit, avant de transmettre officiellement ce
patrimoine à son gestionnaire. Cet acte conclut d’une manière formalisée la fin de la mission
de l’équipe de projet. Ce contrôle, qui est réalisé en fin de saison de végétation, en principe
en septembre de la dernière année de confortement (pour les arbres), doit notamment porter
sur les points suivants :
• La dernière vérification de la reprise de l’arbre au niveau de sa croissance (‘Unités de
Croissance’ et vigueur générale).
• La vérification de la qualité du végétal (surtout flèche et tronc), de son architecture et de
son état sanitaire, après 3 années de croissance.
• La vérification du pied d’arbre (ex : absence d’adventices, qualité et quantité du
paillage, reprise et qualité de la végétation couvre-sol ou des enherbements).
II- Arrosage des végétaux :
Il est vital d’effectuer un arrosage dans les règles de l’art, au cours des 3
années suivant la plantation :
• Pour aider les jeunes arbres à leur reprise.
• Pour favoriser un développement vigoureux.
L’arrosage doit se réaliser de manière dégressive, car il n’est pas
concevable de penser maintenir un arbre grâce à un arrosage permanent tout
au long de sa vie. Un tel besoin serait synonyme d’un mauvais choix d’essence n’intégrant
pas les potentialités en eau du site, il ne répondrait donc pas à la règle du ‘bon arbre au bon
endroit’ !
La combinaison des quantités d’eau apportées et leur fréquence doit
permettre une humidification suffisante de la terre, sans toutefois provoquer
d’excès d’eau dommageables pour les racines.
Respecter les périodes d’arrosage : en principe de début avril à fin septembre.
Veiller à ce que la qualité de l’eau d’arrosage ne nuise pas aux végétaux à
arroser.
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Faire évoluer le mode d’arrosage en fonction du développement du système
racinaire :
• En 1ère année : favoriser l’arrosage de la motte (pour arbres en motte) ou du système
racinaire (pour arbres en racines nues).
• En 2ème et 3ème années : éloigner progressivement le dispositif, pour favoriser la
croissance des racines en périphérie et en profondeur, ce qui implique aussi une
évolution graduelle du diamètre de la cuvette en conséquence.
Les maîtres d’œuvre sont chargés d’effectuer un contrôle efficace et
rigoureux des prestations d’arrosage, portant notamment sur les points suivants :
• Quantités d’eau apportées à chaque arrosage.
• Qualité de l’eau apportée.
• Méthodes d’arrosage mises en œuvre et évolution dans le temps.
Le reccours à la tensiométrie permet de répondre aux besoins réels des
jeunes arbres et de les suivre avec précision dans le temps. Dans ce cas, il faut :
• Effectuer un suivi tensiométrique rigoureux.
• Ajuster le nombre de passages, en fonction des relevés fournis par le site Web.
Dans le cas où le choix se porte sur un nombre de passages obligatoires par
an, respecter nos exigences sur le nombre de passages et les quantités d’eau à
apporter dans chaque cas. Mais selon l’évolution des conditions météorologiques, il ne
faudra pas hésiter à prévoir des prestations d’arrosage complémentaires en cas de besoin,
pour éviter que l’arbre ne soit en état de stress hydrique.
Il est exigé de porter un soin particulier au suivi, à l’entretien et à
l’adaptation permanente des cuvettes d’arrosage, selon les saisons et l’évolution du
système racinaire des arbres.
III- Suivi cultural des jeunes arbres :
Il est indispensable d’effectuer un suivi régulier et adapté des équipements
de plantation (tuteurs, haubans, protections du tronc). Ces prestations visent à :
• Maintenir une bonne stabilité des tuteurs, une bonne tension des câbles des haubans,
ainsi que leur signalisation vis-à-vis du public.
• Eviter tous frottements et gênes préjudiciables à la bonne croissance de la tige et de la
ramure, et éviter des blessures.
• Surveiller toute strangulation provoquée par les colliers et attaches.
• Remplacer les éléments défaillants (tuteurs, protections de troncs et anti-gibiers).
Privilégier les traitements biologiques et limiter l’usage des produits
phytosanitaires aux seuls cas où la survie de l’arbre est en jeu, dans le cadre de
notre politique du ‘zéro-pesticides’.
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En cas de traitement indispensable, vérifier le respect de la législation en
vigueur, de l’environnement et des règles de l’art quant à sa mise en œuvre.
Ajuster toute fertilisation de correction ou d’entretien aux besoins réels des
plantes à entretenir, des objectifs recherchés et des résultats des analyses
éventuelles.
Ne pas hésiter à prodiguer des soins particuliers après déneigement par un
« fondant chimique », par un apport d’engrais et de ‘conditionneur de sol’.
Aucune opération de taille de formation ou de pincement ne doit être
effectuée avant d’avoir obtenu l’accord du gestionnaire concerné.
Les tailles de formation ne s’effectuent pas tant que le jeune arbre n’est pas
bien implanté dans son milieu, à condition que les jeunes plants soient conformes à nos
exigences de qualité au départ, et n’aient subi aucune dégradation.
Ne réserver les tailles de formation et les pincements que pour les cas
particuliers où il convient d’assurer l’allongement et la rectitude du tronc plus
tôt que prévu, soit avant la fin des travaux de confortement.
Effectuer les opérations de taille de formation et de pincement dans les
règles de l’art :
• Toutes les coupes et les pincements doivent être nets et francs.
• Ils sont effectués avec des outils tranchants et adaptés à l’usage, en veillant à leur
désinfection régulière, pour éviter tout risque de transmission de maladie.
Produire une mise à jour annuelle du suivi cultural, reprenant l’ensemble des
opérations effectuées, avec mention des prestations exécutées, des dates d’interventions, etc.
IV- Entretien des pieds d’arbres :
Nous rappelons que l’usage des herbicides et débroussaillants est interdit à
Strasbourg et sa Communauté urbaine, en raison de l’application de la politique du
‘zéro-pesticides’ depuis le 1er janvier 2008 :
• Il convient donc d’avoir recours à des méthodes alternatives (ex : binage, mise en place
de paillages, etc.) pour maintenir le pied d’arbre dans un état de propreté acceptable.
• En cas de reccours au désherbage thermique, il convient de s’assurer que la chaleur
dégagée ne porte pas atteinte au système racinaire du jeune arbre !
Les opérations de maintien et de taille des arbustes, couvre-sol et vivaces au
pied des arbres doivent s’effectuer selon les règles de l’art, comme par exemple :
• Respecter les principes et les objectifs à appliquer pour la taille de tous les arbustes, et
notamment celles à appliquer pour la taille des arbustes à fleurs (saisons favorables).
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• Produire des arbustes bien ramifiés de la base, avec suffisamment de rameaux pour leur
assurer un développement bien équilibré.
• Supprimer les branches frêles, mal placées ou trop nombreuses, raccourcir les rameaux
trop lourds, les gourmands et les drageons.
• Régulariser leur forme et les réduire lorsqu’ils deviennent trop envahissants.
• Effectuer 2 opérations de tailles annuelles des vivaces et un nettoyage général en fin de
saison.
Prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter de blesser le tronc des
arbres lors des opérations de tonte (surtout pour les débroussailleuses à fils qui ne
doivent pas être utilisées à moins de 10 cm du tronc !).
En cas de pieds d’arbres en ‘prairies fleuries’, veiller au maintien d’un bon
équilibre des différents constituants de la prairie.
Assurer le nettoyage des surfaces en sables stabilisés situées en pieds
d’arbres, ainsi que le complément de matériaux quand ce dernier s’avère nécessaire,
et éviter le désherbage thermique trop près du système racinaire des arbres.
V- Réception des plantations et garantie de reprise :
Le système de tuteurage est enlevé quand l’arbre est capable d’assurer sa
propre stabilité. La durée est en principe de 3 ans, mais dépend aussi de la stabilité de
l’arbre concerné.
La prise de décision de l’enlèvement des accessoires d’ancrage et de
tuteurage (à la demande du maître d’œuvre) nécessite une concertation préalable
avec le gestionnaire.
‘Le constat de reprise des végétaux’ doit être effectué dans les règles de
l’art et avec toute la rigueur nécessaire, il aura lieu entre le 15 août et le 15 octobre
suivant la période de plantation.
Outre le constat définitif de reprise des végétaux, il convient de prononcer
un constat annuel de confortement au courant des mois de septembre à
octobre, suivi par tous remplacements éventuels des végétaux désignés dans une période
située entre le 1er novembre et le 31 décembre de la même année.
Il est demandé de considérer comme ‘végétaux non repris’ tous ceux qui ne
sont pas conformes à nos exigences (cf. ‘Prescriptions techniques’ fascicules N°6 & 7)
Le remplacement des végétaux considérés comme ‘non repris’ doit
intervenir au plus tard avant le 30 décembre qui suit le constat.
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L’entrepreneur est entièrement responsable, pendant la période de
confortement, de la bonne venue des végétaux :
• Il devra donc remplacer les végétaux morts, manquants, mutilés ou dépérissants par suite
d’inefficacité ou d’absence de traitement approprié.
• La replantation sera exécutée comme s’il s’agissait d’une plantation nouvelle et se fera
dans une taille immédiatement supérieure à celle prévue lors de la plantation précédente.
Le taux de reprise exigé pour tous végétaux (arbres, arbustes, plantes
vivaces) doit être égal à 100 %.
Appliquer soi-même et faire appliquer aux autres les règles et
principes de cette charte dans chaque projet et pour chaque
chantier !
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