Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Emploi Les contributions du CODESPAR dans le commerce OCTOBRE 2013 sur le Pays de Rennes Phase 2 : Restitution de la démarche prospective et préconisations Quels pourraient être les emplois dans le commerce à l’horizon 2025 sur le Pays de Rennes ? Stratégie et préconisations du groupe projet « Volet social du commerce ».
SOMMAIRE 3 Synthèse de la démarche de prospective et des préconisations issues du groupe projet «Volet social du commerce» du CODESPAR 4 Rappel des éléments clés du diagnostic partagé 4 Mutations intervenant dans le commerce et impact sur le volet social du commerce 5 Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 6 Principaux événements pour le commerce de détail : approche rétrospective et prospective 8 Présentation de la démarche prospective 8 Méthodologie de la démarche prospective 9 Variables et hypothèses retenues dans le cadre de la démarche de prospective 13 Quatre scénarios d’évolutions possibles du commerce élaborés par le groupe 14 Scénario 1 : Le commerce, tout est permis 16 Scénario 2 : Le commerce, service compris 18 Scénario 3 : Le commerce, à l’ère du « e » 20 Scénario 4 : Le commerce, en court circuit 22 Stratégie et préconisations 22 Mutations et défis transversaux aux 4 scénarios élaborés 24 Préconisations issues de la démarche 24 Renforcer l’emploi dans le commerce 25 Accompagner les mutations du commerce 26 En lien avec les mutations du commerce, accompagner la montée en compétences des salariés et anticiper les mobilités intra et intersectorielles 27 Faire évoluer le contenu des formations initiales et continues du secteur du commerce 28 Favoriser une dynamique d’échange et d’anticipation collective à l’échelle du territoire 29 Annexes 31 Définitions 2 CODESPAR OCTOBRE 2013
Synthèse de la démarche de prospective et des préconisations issues du groupe projet « Volet social du commerce » du CODESPAR Le diagnostic partagé et la démarche de pros- Les acteurs du commerce disposent, pour ce pective menée par le groupe projet « Volet faire, de ressources individuelles (Gestion social du commerce » ont permis d’analyser prévisionnelle des emplois et compétences, les mutations intervenant dans le commerce formation professionnelle...) pour préparer de détail. Au-delà de l’analyse de ces évo- ces mutations. lutions structurelles, l’enjeu de la démarche Ces mutations vont générer des besoins de est bien de définir de façon prospective quels mobilités intra-sectorielles pour les sala- pourraient être les impacts de ces mutations riés du commerce (évolution des fonctions, sur le plan social et comment localement les changement d’employeurs ou de métiers) qui anticiper au mieux sur le plan de l’emploi et doivent être accompagnées par la prépara- des compétences. tion à davantage d’adaptabilité des salariés aux évolutions du secteur. Le groupe projet a ainsi identifié qu’un cer- tain nombre de mutations structurelles Elles pourraient également induire des mobi- étaient intervenues dans le secteur du lités intersectorielles entre le commerce et commerce et qu’elles vont très certaine- les services, la logistique ou encore le numé- ment s’accélérer dans les années à ve- rique. nir. On peut citer à titre d’exemples : L’enjeu dans ce cadre est plus collectif, à l’échelle du territoire, il s’agit en outre de •• des modifications dans les attentes des repérer les métiers du commerce de demain, consommateurs (proximité, praticité, indi- d’envisager d’éventuels transferts de compé- vidualisation des besoins) ; tences vers d’autres secteurs mais aussi de •• le déploiement de stratégies multicanales préparer par la formation professionnelle les de la part des commerçants ; salariés à ces évolutions. •• le développement d’un commerce serviciel ; •• l’omniprésence du numérique ; Les parties prenantes du dialogue social •• … territorial bénéficient de ressources col- lectives pour relever ce défi : instances de Ces évolutions doivent être anticipées tant concertation, habitudes de travail collabora- sur le plan de la stratégie commerciale des tives et d’outils tels que la GPEC-T (Gestion acteurs du commerce que dans la gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences prévisionnelle des emplois et compétences à l’échelle du territoire) permettant d’antici- de leurs ressources humaines. per les mutations du commerce mais aus- si de construire des solutions transversales L’enjeu pour le secteur est d’accompagner les aux différents secteurs autour des questions salariés dans leur montée en compétences d’emploi. dans l’usage du numérique et de renfor- cer les compétences relationnelles afin d’anticiper sur les besoins du commerce de demain. Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 3
Rappel des éléments clés du diagnostic partagé Le groupe projet « Volet social du com- Analyse des mutations du côté des merce » a mené un diagnostic partagé des distributeurs : la recherche de so- évolutions intervenant dans le commerce de lutions à ces nouveaux usages et détail. Cette analyse a permis de comprendre modes de consommation les mutations à l’œuvre au sein du secteur et leurs impacts sur le plan de l’emploi. Ce tra- Les distributeurs se sont adaptés à ces évo- vail a été alimenté par l’audition d’un certain lutions rapides. Ils ont répondu à ces nou- nombre d’experts spécialistes des questions velles attentes par des stratégies de rappro- d’évolution du commerce. chement du consommateur en rendant par exemple plus attractives les petites surfaces * Une première contribution* a été réalisée par alimentaires en centre-ville, dans une logique Contribution le CODESPAR restituant ces éléments. de praticité et de recherche de solutions, à « Emploi dans le l’image des drives. commerce sur le Pays de Rennes - Les distributeurs se sont également appro- Restitution de la Mutations intervenant priés le canal de distribution numérique à la phase de diagnoctic » fois pour amortir la baisse de chiffre d’affaires - juin 2013 dans le commerce liée à une diminution de la fréquentation mais et impact sur le volet aussi dans une perspective de recherche de relais de croissance. social du commerce Enfin, progressivement les commerçants ont perçu l’enjeu de proposer des services com- Analyse des mutations du côté des plémentaires à l’acte d’achat. Ils se sont pro- consommateurs gressivement positionnés sur un commerce de précision, commerce serviciel, plus indi- Depuis 2008, est constatée une baisse du vidualisé par rapport aux besoins du client. pouvoir d’achat corrélée à des arbitrages des consommateurs de plus en plus prégnants. Impacts de ces mutations sur l’em- La part des dépenses contraintes croît au dé- ploi dans le commerce triment des achats dits plaisirs. En parallèle, les besoins des clients sont de Sur le plan de l’emploi, ces mutations ont gé- plus en plus segmentés, ce qui a généré en néré le développement d’emplois de flux (au quelques années une remise en question du sein d’espaces logistique liés au e-commerce, modèle du grand hypermarché (surfaces su- aux drives, à la livraison). périeures à 6 500 m2), entrainant une baisse Ces nouvelles formes de commerce ont par de fréquentation et in fine une baisse de leur ailleurs accentué le besoin de polyvalence et profitabilité. renforcé les fonctions de conseil / accompa- Enfin, depuis 2005, l’achat en ligne a fonda- gnement client. mentalement modifié la donne en matière de consommation ; le chiffre d’affaires de l’achat Sur le plan social en ligne pèse 45 milliards de chiffre d’affaire en 2012 dont 1 milliard réalisé via les télé- Sur le plan social, il est constaté un déve- phones portables. loppement du temps de travail partiel non choisi et du phénomène de multi employeurs dans le secteur du commerce, générant entre autres, des problématiques de mobilité et d’accessibilité des centres commerciaux péri- phériques. 4 CODESPAR OCTOBRE 2013
Assez paradoxalement, les professionnels du secteur mettent en exergue certaines difficul- •• Effectifs salariés 2011 : 14 928 tés de recrutement, un fort « turn-over » et un déficit d’image des métiers du commerce •• Nombre d’établissements en de détail. 2011 : 2075 Constats concernant la formation •• Le commerce de détail pèse 8,5 % professionnelle dans le commerce de l’emploi salarié privé du Pays de Rennes de détail Enfin, sur le plan de la formation profession- •• Le Pays de Rennes pèse : 16,8 % de l’emploi salarié au sein du commerce nelle, une double problématique émane du de détail breton travail de diagnostic mené par le groupe pro- jet : •• d’une part, un décalage progressif entre le contenu des formations initiales et les L’emploi dans le commerce de détail besoins des entreprises du commerce de sur le Pays de Rennes détail ; L’emploi dans le commerce sur le Pays repré- •• d’autre part, une sous-utilisation des outils sente 15 000 emplois salariés**. de la formation professionnelle continue Parmi ces emplois, 70 % se situent au sein dans le commerce de détail surtout au sein des grandes surfaces alimentaires (GSA), des TPE / PME. équipement de la maison et des personnes. Les emplois se concentrent par ailleurs dans Emploi dans le commerce des entreprises de grande taille (56 % de l’emploi concentré au sein d’entreprises de sur le Pays de Rennes + de 50 salariés). L’évolution de l’emploi entre 2006 et 2011 a Caractérisation de l’armature com- été marquée par une certaine atonie. Alors merciale du Pays de Rennes que l’emploi salarié global sur le pays de Rennes a cru de +2,2 %, l’emploi dans le Sur le plan économique, le commerce de dé- commerce n’a évolué que de +1,1 % entre tail du Pays de Rennes pèse 2,9 milliards de 2006 et 2011 (soit une augmentation de 160 chiffre d’affaires par an (dont la moitié géné- emplois en 5 ans). rée par 6 pôles). L’emprise du e-commerce et du drive y est Un décalage entre la croissance des plus importante que sur d’autres territoires (8 % d’utilisateurs aujourd’hui à l’échelle du surfaces et évolution de l’emploi Pays de Rennes). Il existe un certain paradoxe sur le Pays Sur le plan des polarités commerciales, on y de Rennes entre la croissance des surfaces constate une surreprésentation de l’équipe- (+11 % entre 2006 et 2011), le nombre ment de la personne et de la maison (fonc- d’établissements (+9,1 % sur la même pé- tion de rayonnement régional). Il est à noter riode) et un tassement de l’emploi salarié * que le centre-ville de Rennes est le premier dans le commerce (+1,1 % entre 2006 et PIVADIS, Analyse pôle commercial breton. 2011). de l’offre et de la Enfin, en matière de plancher commercial, demande pour le Ce phénomène a été d’autant plus marqué entre 2000 et 2011, les surfaces commer- schéma de dévelop- dans le domaine des grandes surfaces ali- ciales du Pays de Rennes ont cru de +45 %*. pement et le volet mentaires. commerce du SCOT En effet, dans l’alimentaire, la croissance des du Pays de Rennes surfaces (+19 % entre 2006 et 2011) n’a pas généré de développement de l’emploi (baisse ** de -3 % des effectifs dans l’alimentaire sur la Source : URSSAF période 2006 et 2011). de Bretagne Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 5
Principaux événements pour le commerce de détail : approche rétrospective et prospective 1963 Création du 1er hypermarché à Saint Geneviève des Bois 2000 2006 1990 Création de Création Création Auchan drive du Bon de Leader et de Chronodrive Coin 1969 Price Ouverture 2000 Création de 2005 du 1er centre la filiale Chiffre commercial 1999 française d’affaires « Parly 2 » Création d’Amazon e-commerce : de Ooshop © photo : Carrefour 8 milliards par d’euros Carrefour ECHELLE NATIONALE 1900 1960 1990 2000 PAYS DE RENNES 1894 1971 1999 2004 2006 Création Ouverture Création 1ères Ouverture de l’Union du centre du Carré installations du 1er drive du Commerce commercial Rennais d’enseignes sur le Pays du Pays Alma à Cap Malo de Rennes de Rennes 6 CODESPAR OCTOBRE 2013
>>> PROSPECTIVE 2012 66 000 emplois dans le e-commerce 2012 Chiffre d’affaires e-commerce : 45 milliards 2009 d’euros 2014 Création des Lancement Carrefour 2020 de la première Contact 20 % des achats formation et Carrefour alimentaires « animer une City se font via cybercommunauté de consommateurs » les drives 2010 AUJOURD’HUI 2020 > 2030 2015 2011 Ouverture du 2018 15 000 emplois 40ème drive à Lancement salariés sur le Rennes de la plateforme Pays de Rennes numérique mutualisée 2013 2012 « Acheter en Lancement de la 8 % d’utilisateurs Pays de Rennes » 2030 place de marché réguliers de drive Création du 1er virtuelle entre sur le Pays de centre commercial Grand Quartier Rennes à haute qualité de et la Route du services durables au meuble sein de l’écoquartier 2009 Via Silva Implantation d’Ikea à Pacé Source : CODESPAR Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 7
Présentation de la démarche prospective Méthodologie de la de variables et d’hypothèses d’évolutions possibles du commerce à l’horizon 2025. démarche prospective Suite à l’élaboration de scénarios d’évolution Pourquoi faire de la prospective ? du commerce du Pays de Rennes, le groupe s’est attaché à identifier un certain nombre La démarche de prospective permet de se de défis transversaux aux quatre scénarios. donner un outil de réflexion collective par l’échange. Elle a pour principale vertu de Croisés avec les conclusions tirées des diffé- s’obliger à anticiper hors de l’urgence. Elle rents scénarios d’évolution du commerce, ces permet de s’inscrire dans la durée et de pro- enseignements ont été déclinés en stratégie jeter la réflexion du groupe sur une échelle et préconisations opérationnelles à un hori- de temps longue. zon temporel plus proche (2015 – 2020). Elle permet en outre d’ouvrir le champ des La stratégie et les préconisations se nour- possibles et le cadre de pensée habituel. rissent donc de la démarche de prospective, mais également des enjeux identifiés lors de Objectifs de la phase de la démarche la phase de diagnostic. prospective Question clé retenue pour conduire Les objectifs de la démarche de prospective sont de deux ordres : la démarche de prospective Dans le cadre de la démarche de prospective, •• imaginer les évolutions possibles au sein il est essentiel de définir une question clé. du secteur du commerce de détail à un Elle est le conducteur de la démarche, tout horizon 2025 (par la méthode des scéna- au long de la phase de prospective. rios) ; •• alimenter la définition de la stratégie et La question clé retenue par le groupe projet des préconisations. « Volet social du commerce » a été la sui- vante : Méthodologie de travail Le groupe projet « Volet social du com- Quels pourraient être les merce » s’est appuyé sur la méthodologie du CESER Bretagne (Conseil Économique, Social emplois dans le commerce et Environnemental Régional) en matière de à l’horizon 2025 prospective. sur le Pays de Rennes ? Cette réflexion a été conduite par la réalisa- tion de quatre scénarios construits sur la base La démarche prospective Prospective Stratégie sous forme et Diagnostic / de scénarios préconisations enjeu HORIZON HORIZON 2020 - 2025 2015 - 2020 8 CODESPAR OCTOBRE 2013
Variables et hypothèses retenues dans le cadre de la démarche de prospective Les variables d’évolution retenues par le groupe projet La démarche de prospective est le fruit du croisement d’hypothèses d’évolution d’une série de variables. Afin d’imaginer plusieurs scénarios, le groupe s’est attaché à identifier les variables suscep- tibles d’influencer l’évolution du commerce de détail. Ces variables sont à la fois exogènes et endogènes au secteur du commerce. Variables exogènes Variables endogènes 1 Facteur énergétique (prix de l’énergie, 10 Évolution des fonctions & disponibilité des matières premières, surfaces de vente ressources naturelles, …) 11 Stratégie numérique 2 Mode de développement de la société 12 Système d’acteurs locaux 3 Développement / organisation sociale 4 Démographie 5 Pouvoir d’achat, Arbitrages / dépenses Le tableau ci-après présente 12 contraintes variables susceptibles d’influencer 6 Modes de consommation l’évolution du commerce du Pays de Rennes à l’horizon 2025. Pour chacune 7 Autorisations (horaires ouverture), des variables, 4 hypothèses d’évolu- drive... tion ont été définies par le groupe. 8 Normes / Traçabilité des produits La combinaison d’hypothèses cohé- rentes entre elles aboutit à la construc- 9 Aménagement du territoire et polarités tion d’un scénario. commerciales Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 9
Variables Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 3 Hypothèse 4 10 1 Facteur Pas / peu de notion de Augmentation du prix de Renchérissement important Relocalisation de la produc- énergétique contrainte d’approvisionne- l’énergie et raréfaction des de certaines matières pre- tion des matières premières (Prix de l’énergie, ment en matière première matières premières mières agricoles (blé, avoine, et de l’énergie sur les terri- et énergie car émergence (rationalisation du budget mais par exemple) coûteuses toires. disponibilité des de produits de substitution. des ménages). en coût de production en matières premières, La question des externalités raison du coût de l’énergie et ressources négatives de ce modèle est de l’eau en forte hausse. naturelles, …) peu prise en considération. CODESPAR 2 Mode de Libéralisation totale des •• La sobriété énergétique Le chacun pour soi a pris •• Le système d’économie développement de échanges, les états assurent régit les comportements. le pas dans les relations circulaire prédomine. la société des fonctions principalement •• Le modèle éco-responsable sociales. •• Les principes de systèmes régaliennes. domine. d’échanges locaux, mon- •• Les transports en naies locales se déve- commun sont privilégiés. loppent. OCTOBRE 2013 3 Développement / Dérèglementation du travail, Les employeurs accordent Développement d’une Les territoires fixent leurs organisation générant une détérioration plus de souplesse dans les logique de travail à propres règles en matière sociale des conditions de travail, une horaires, davantage d’auto- distance, appuyée sociale / accords locaux terri- précarité croissante et une nomie dans l’organisation par les outils numériques. toriaux sur l’emploi. économiques, sociales et sociétales baisse globale des rémuné- du travail est laissée aux Contexte environnemental, mutations rations. salariés. 4 Démographie Croissance démographique Vieillissement de la popula- Influence des jeunes Croissance démographique continue sur le territoire tion et besoins de services croissante, leurs usages continue sur les territoires mais en périphérie car le individualisés renforcés. deviennent la norme créant ruraux. foncier est trop onéreux une rupture avec en centre-ville (étalement les anciennes générations. urbain et accroissement de la fracture énergétique). 5 Pouvoir d’achat, •• Dépenses contraintes •• Arbitrage au profit d’une Croissance de la part des dé- Logiques de groupement Arbitrages / fortes. logique de services. penses liées aux télécommu- d’achat / coopératives de dépenses •• Arbitrage prix prédomi- •• Recherche de solutions nications et au numérique au consommateurs négociant nant. individualisées. détriment du budget dépla- les prix à la baisse avec les contraintes •• Le hard discount est cement et loisirs (vacances distributeurs, mais les choix privilégié. par exemple). sont plus limités au niveau local. 6 Modes de Internet est utilisé par les Recherche de praticité / •• Consommation de Logique de circuits courts consommation consommateurs pour proximité liée à l’augmenta- services et d’applications (alimentaires et non alimen- mutualiser les achats et tion de la facture énergétique numériques. taires) mais… hausse des réaliser des économies générant de nouveaux lieux •• Développement de prix des produits « impor- d’échelle. de consommation autour l’économie de la tés », peu de débouchés en Démographie & comportement des transports en communs fonctionnalité appuyée par dehors du territoire (manque (gares, axes domicile-tra- le numérique. de compétitivité prix) et dés- vail, etc..) mais déstabilisant tabilisation économique des fortement les polarités com- territoires ne disposant pas merciales. de ressources. 7 Autorisations •• Absence de règles enca- •• La collectivité limite Intervention de la Les pouvoirs publics décident (horaires drant le commerce. l’extension des surfaces collectivité sur les prix des d’appliquer une fiscalité plus ouverture), •• Ouverture des commerces commerciales pour éviter biens de consommation contraignante sur les activi- 24h/7j. l’emprise du foncier sur courante, justifiée par des tés relevant du e-commerce. drive... des surfaces agricoles. politiques de soutien à •• Interventionnisme de certaines filières (numérique, la collectivité dans une IAA, artisanat...) logique de développement durable. rvention
8 Normes / Baisse des exigences de Exigences de traçabilité Normes et politiques Labélisation prégnante et Traçabilité traçabilité... mais crises sani- renforcées / développement européennes régissent les structurante pour le com- des produits taires récurrentes et d’une offre dédiée échanges merce (BIO, commerce équi- de plus en plus sévères. (produits, restauration). table, etc..) car les questions de santé sont au cœur des préoccupations des consom- mateurs. Ces labels génèrent la disparition d’acteurs éco- de la collectivité nomiques locaux. 9 Aménagement Pas / peu d’intervention de •• Volonté de la collectivité •• La collectivité investit Les Plan Locaux d’Urbanisme du territoire et la collectivité en matière de de relocaliser la popula- dans la filière numérique et le SCOT renforcent la polarités planification : « Étalement tion au cœur d’une agglo- et les outils numériques. notion de ville archipel main- urbain », développement mération dense / création •• Développement de la ville tenant un équilibre entre Cadre réglementaire & int commerciales anarchique des pôles de pôles thématiques numérique. urbanisme et agriculture : commerciaux sans approche dédiés en proximité du renforcement des pôles de cohérente à l’échelle cœur d’agglomération. proximité commerciaux. Les contributions du CODESPAR territoriale. •• Approche coercitive des déplacements. 10 Évolution des •• Croissance des surfaces •• Mutation du modèle Logique de « Show Développement de la vente fonctions & en périphérie, les économique du commerce Rooming » et expérience directe afin de limiter les surfaces de vente indépendants quittent traditionnel : commerce virtuelle d’achat en lien couts de distribution (VAD, progressivement les de solutions et création avec la ville numérique marchés de plein, sites inter- centres villes où le d’activités de services net spécialisés...). foncier est inaccessible. complémentaires. •• La croissance des •• Développement de presta- surfaces et l’élargissement taires spécialisés. des amplitudes horaires. 11 Stratégie Internet est utilisé pour Outils numériques innovants •• Prédominance du e-com- Création de plates-formes numérique communiquer sur les prix, (paniers intelligents, sans merce dans les canaux de numériques mutualisées la publicité est ciblée, contact, etc..) au service de distribution, les boutiques orientées vers la promotion intempestive, extrêmement l’information du client dans se transforment en espace des territoires et les pro- intrusive. une logique de recherche de de logistique. Les commu- ductions locales (notion de solutions. nautés virtuelles régissent e-commerce local). les flux d’achat •• Développement des boutiques éphémères. •• Le marché du marketing en ligne explose. Stratégie des enseignes 12 Système Logique de groupes / Logique de mutualisation Utilisation d’Internet pour Mutualisation entre acteurs / d’acteurs locaux enseignes… Tendance à des moyens entre acteurs de créer des plates forme et Le poids du système l’oligopole afin de tirer les la distribution afin d’opti- outils numériques mutua- coopératif a évolué, les prix à la baisse. miser les couts et offrir le lisés. Le rôle des unions et groupements de producteurs maximum de solutions aux associations de commerçants et d’exploitants négocient clients. est renforcé autour de ces mieux leurs prix et condi- Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes outils numériques. tions auprès de la grande distribution. SCENARIO 1 SCENARIO 2 SCENARIO 3 SCENARIO 4 Le commerce, Le commerce, Le commerce, Le commerce, tout est permis service compris à l’ère du e en court circuit 11
© visa 12 CODESPAR OCTOBRE 2013
Quatre scénarios d’évolutions possibles du commerce élaborés par le groupe Dans la cadre de la démarche de prospective, il s’agit au travers de différentes hypo- thèses de faire évoluer les variables préalablement définies. Un scénario est le fruit d’une combinaison d’hypothèses cohérentes entre elles. Quatre scénarios d’évolution possible du commerce ont ainsi été construits par le groupe projet « Volet social du commerce » : SCENARIO 1 Le commerce, tout est permis SCENARIO 2 Le commerce, service compris SCENARIO 3 Le commerce, à l’ère du « e » SCENARIO 4 Le commerce, en court circuit Dans le cadre de la démarche de prospective, il ne s’agit pas de choisir un des scé- narios mais plutôt de projeter les évolutions possibles du commerce de détail autour d’un facteur d’influence voire un élément de rupture qui sera l’élément moteur dans la construction du scénario. Il semble relativement peu probable qu’un des scénarios se réalise en sa totalité en 2025. Les scénarios élaborés par le groupe décrivent des futurs possibles mais en aucun cas des futurs souhaitables. Chacun des scénarios dispose d’avantages et de limites mais aussi de conséquences à la fois positives et négatives pour le commerce de demain du Pays de Rennes et également sur le plan de l’emploi. La réalité du commerce à l’horizon 2025 sera sans doute un croisement d’éléments répertoriés au sein de chacun de ces quatre scénarios. Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 13
SCENARIO 1 Le commerce, tout est permis Dans un contexte de libéralisation du com- Les clients sont ciblés voire fléchés vers un merce et de dérèglementation du travail, le prix qui est de plus en plus tiré vers le bas. commerce de centre-ville a progressivement La recherche de ces prix bas a poussé les dis- disparu car le coût du foncier y est trop élevé tributeurs à se regrouper en vue de gagner la pour maintenir une activité commerciale. De- bataille de la compétitivité prix. puis les années 2020, une tendance à l’uni- Sur le plan social, les conditions de travail se formisation de l’offre vers les biens les plus sont détériorées, on a assisté depuis 2015 à consommés est constatée. une baisse globale des rémunérations et à un Les surfaces commerciales généralistes se accroissement de la précarisation des sala- sont développées en périphérie. riés dans le secteur du commerce. Les achats se font quasi exclusivement par les drives pour les achats « corvée ». Variables Hypothèses 1 Facteur énergétique Pas ou peu de notion de contrainte d’approvisionnement en matière première et énergie car émergence de produits de substitution. La question des externalités négatives de ce modèle est peu prise en consi- dération. 2 Mode de développement de Libéralisation totale des échanges, les états assurent des fonctions la société principalement régaliennes. 3 Développement / organisa- Dérèglementation du travail, générant une détérioration des condi- tion sociale tions de travail, une précarité croissante et une baisse globale des rémunérations. 4 Démographie Croissance démographique continue sur le territoire mais en péri- phérie car le foncier est trop onéreux en centre-ville (étalement urbain et accroissement de la fracture énergétique). 5 Pouvoir d’achat, Arbitrages / •• Dépenses contraintes fortes. dépenses contraintes •• Arbitrage prix prédominant. •• Le hard discount est privilégié. 6 Modes de consommation Internet est utilisé par les consommateurs pour mutualiser les achats et réaliser des économies d’échelle. 7 Autorisations (horaires Absence de règles encadrant le commerce. Ouverture des com- ouverture), drive... merces 7 jours sur 7 et des ouvertures possibles de certains maga- sins 24H sur 24. 8 Normes / Traçabilité des Baisse des exigences de traçabilité... mais crises sanitaires récur- produits rentes et de plus en plus sévères. 9 Aménagement du territoire Pas / peu d’intervention de la collectivité en matière de planifica- et polarités commerciales tion : « Étalement urbain », développement anarchique des pôles commerciaux sans approche cohérente à l’échelle territoriale. 10 Évolution des fonctions & •• Croissance des surfaces en périphérie, les indépendants quittent surfaces de vente progressivement les centres villes où le foncier est inaccessible. •• La croissance des surfaces et l’élargissement des amplitudes horaires. 11 Stratégie numérique Internet est utilisé pour communiquer sur les prix, la publicité est ciblée, intempestive, extrêmement intrusive. 12 Système d’acteurs locaux Logique de groupes / enseignes… Tendance à l’oligopole afin de tirer les prix à la baisse. 14 CODESPAR OCTOBRE 2013
Crédit photo : Marion GIBERT Quelles conséquences pour le commerce du Pays de Rennes ? Conséquences sur les polarités commerciales Développement anarchique des pôles commerciaux du Pays de Rennes. Une logique de croissance des surfaces en périphérie afin de générer du chiffre d’af- faires et réaliser des économies d’échelle mais le risque de développement de friches commerciales s’accentue pour les pôles les plus éloignés (Route du Meuble, Cap Malo par exemple) ou ceux dont les concepts sont obsolètes par rapport aux besoins des consommateurs. Éloignement des acteurs du commerce du centre-ville de Rennes : affaiblissement du pôle commercial du centre-ville au profit des services en agence. Croissance du taux de mitage (pourcentage de commerces inoccupés) des locaux commerciaux et notamment dans les quartiers hors centre-ville de la Ville de Rennes. Conséquences sur la stratégie des commerçants Tendance à l’uniformisation de l’offre commerciale autour des biens de consom- mation courante. Logique de concentration des acteurs, de fusion autour de groupes générant in fine une disparition progressive du commerce indépendant et une baisse du nombre d’enseignes. Quels impacts sur les emplois et les compétences ? Des surfaces et des amplitudes horaires plus larges induisent un besoin de présence physique supplémentaire de salariés, en horaire décalé et en fonction de la saisonnalité. Développement des astreintes pour les salariés. Tendance à la « rationalisation » de la masse salariale (temps de présence, rémuné- ration, niveau de qualification...), variable d’ajustement de la rentabilité des distributeurs. Renforcement de la polyvalence des salariés et tendance à une flexibilité plus forte des salariés. Croissance du phénomène des multi employeurs. « Turn-over » plus important des salariés. Problématique de déplacement des salariés plus prégnante (accessibilité des centres commerciaux), accentuée par des horaires décalés et le phénomène des multi employeurs. Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 15
SCENARIO 2 Le commerce, service compris La recherche de sobriété énergétique a conduit plutôt un acte initial permettant de vendre les acteurs du commerce et les collectivités un service complémentaire autour du produit. locales à envisager une spécialisation des sur- L’achat alimentaire est commandé automati- faces en centre-ville et à limiter la croissance quement, livré au domicile et installé dans le des centres commerciaux en périphérie à la réfrigérateur du client. fois pour contenir l’emprise sur le foncier agri- L’achat non alimentaire est proposé avec mon- cole mais aussi pour mieux maitriser les dé- tage, installation et essai au domicile du client. placements. Les consommateurs recherchent Des possibilités de location longue durée et de de la proximité, du conseil et des services. reprise des produits sont systématiquement La stratégie des commerçants vise donc à offertes aux clients (dans une logique d’éco- proposer des solutions pour le client (sur le nomie de la fonctionnalité). modèle des conciergeries). Le modèle économique du commerce a muté Des solutions sont élaborées autour du pro- vers un modèle de commerce serviciel. duit ; l’acte d’achat n’est pas une fin mais Variables Hypothèses 1 Facteur énergétique Augmentation du prix de l’énergie et raréfaction des matières pre- mières (rationalisation du budget des ménages). 2 Mode de développement de La sobriété énergétique régit les comportements / Le modèle Eco la société responsable domine. Les transports en commun sont privilégiés. 3 Développement / organisa- Les employeurs accordent plus de souplesse dans les horaires, tion sociale davantage d’autonomie dans l’organisation du travail est laissée aux salariés 4 Démographie Vieillissement de la population et besoins de services individualisés renforcés. 5 Pouvoir d’achat, Arbitrages / Arbitrage au profit d’une logique de services. Recherche de solutions dépenses contraintes individualisées. 6 Modes de consommation IRecherche de praticité / proximité liée à l’augmentation de la facture énergétique générant de nouveaux lieux de consommation autour des transports en commun (gares, axes domicile-travail, etc..) mais déstabilisant fortement certaines polarités commer- ciales. 7 Autorisations (horaires La collectivité limite l’extension des surfaces commerciales pour évi- ouverture), drive... ter l’emprise du foncier sur des surfaces agricoles. Fort intervention- nisme de la collectivité dans une logique de développement durable. 8 Normes / Traçabilité des Exigences de traçabilité renforcées / développement d’une offre produits dédiée (produits, restauration). 9 Aménagement du territoire Volonté de la collectivité de relocaliser la population au cœur d’une et polarités commerciales agglomération dense / création de pôles thématiques dédiés en proximité du cœur d’agglomération. Approche coercitive des dépla- cements. 10 Évolution des fonctions & Mutation du modèle économique du commerce traditionnel : com- surfaces de vente merce de solutions et création d’activités de services complémen- taires. Développement de prestataires spécialisés. 11 Stratégie numérique Outils numériques innovants (paniers intelligents, sans contact, ...) au service de l’information du client dans une logique de recherche de solutions. Le numérique appuie fortement le développement de solutions. 12 Système d’acteurs locaux Logique de mutualisation des moyens entre acteurs de la distribu- tion (approvisionnement, espaces de vente, communication) afin d’optimiser les coûts et offrir le maximum de solutions aux clients. 16 CODESPAR OCTOBRE 2013
Quelles conséquences pour le commerce du Pays de Rennes ? Conséquences sur les polarités commerciales Recentrage des polarités commerciales autour des zones d’habitat les plus concentrées (Intrarocade), autour des axes domicile / travail et des dessertes des deux lignes de métro rennaises. Un risque de développement de friches commerciales pour les pôles commerciaux les plus éloignés et peu accessibles en transport en commun (Cap Malo, Route du Meuble, Rive Ouest) ou n’offrant pas de services complémentaires aux clients. Création de nouveaux centres de vie, lieux de consommation connectés aux trans- ports en commun (parkings relais poterie, Villejean, Saint Jacques gaîté, Via Silva et Pôle d’Échange Multimodal Eurorennes). Conséquences sur la stratégie des commerçants Segmentation des besoins générant une individualisation des besoins et donc plus de précision dans l’offre commerciale. Mutation du commerce traditionnel vers du commerce serviciel. Développement de services complémentaires annexés aux commerces (principe de la conciergerie) au détriment de certains services indépendants (cordonnerie, pressing, tirage photos...). L’outil numérique appuie le déploiement de cette offre de services et la relation client. Externalisation d’une partie des services vers des prestataires spécialisés (régie de services) : transfert d’emplois du secteur du commerce vers les services. Quels impacts sur les emplois et les compétences ? Relocalisation de l’emploi autour des dessertes transports en commun (métro, bus) et de l’habitat : des besoins de déplacements limités de la part des salariés Besoin de compétences en conseils afin d’accompagner le client dans la recherche de solutions individuelles. Une nécessaire appropriation des outils numériques par les salariés indispensable dans cette relation client. Transfert d’une partie des salariés du commerce traditionnel vers des activités de pres- tation de services périphériques au commerce, générant une évolution des compé- tences. Photos de g. à d. : 1 - Cap Malo ; 2 - La Route du Meuble et des Loisirs s’étend sur les communes de Saint-Grégoire, Montgermont, La Chapelle des Fougeretz, Melesse et La Mézière ; 3 - Rive Ouest à Pacé Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 17
SCENARIO 3 Le commerce, à l’ère du « e » La collectivité a fortement appuyé le dévelop- Les clients sont « tracés » sur Internet afin de pement du numérique depuis 2015 : La ville les attirer au sein de show-room commerciaux numérique est l’environnement urbain dans développés par les distributeurs (au détriment lequel les consommateurs évoluent. des surfaces commerciales). Le numérique (vitrines numériques, ta- Les commerçants se sont regroupés afin de blettes,...) s’est imposé comme canal de créer des outils numériques communs et mu- consommation principal induisant une évo- tualisés. lution de la fonction des boutiques (transfor- mation en « show room », espace de vente éphémère, espace de logistique). Variables Hypothèses 1 Facteur énergétique Renchérissement important de certaines matières premières agri- coles (blé, avoine, maïs par exemple) couteuses en production en raison du prix d’un prix de l’énergie et de l’eau en forte hausse. 2 Mode de développement de Le chacun pour soi a pris le pas dans les relations sociales. la société 3 Développement / organisa- Développement d’une logique de travail à distance, appuyée par tion sociale les outils numériques. 4 Démographie Influence des jeunes croissante, leurs usages deviennent la norme créant une rupture avec les anciennes générations. 5 Pouvoir d’achat, Arbitrages / Croissance de la part des dépenses liées aux télécommunications dépenses contraintes et au numérique au détriment du budget déplacement et loisirs (vacances par exemple). 6 Modes de consommation Consommation de services et d’applications numériques. Dévelop- pement de l’économie de la fonctionnalité (qui consiste à remplacer la notion de vente du bien par celle de la vente de l’usage du bien) appuyée par le numérique. 7 Autorisations (horaires Intervention de la collectivité sur les prix des biens de consomma- ouverture), drive... tion courante, justifiée par des politiques de soutien à certaines fi- lières (Numérique, agroalimentaire, artisanat...). 8 Normes / Traçabilité des Les normes et politiques européennes régissent les échanges. produits 9 Aménagement du territoire La collectivité investit dans la filière numérique et les outils numé- et polarités commerciales riques. Développement de la ville numérique. 10 Évolution des fonctions & Logique de « Show Rooming » et expérience virtuelle d’achat en lien surfaces de vente avec la ville numérique. 11 Stratégie numérique •• Prédominance du e-commerce dans les canaux de distribution, les boutiques se transforment progressivement en espace de lo- gistique. Les communautés virtuelles régissent les flux d’achat : développement des boutiques éphémères. •• Le marché du marketing en ligne explose. 12 Système d’acteurs locaux •• Utilisation d’Internet pour créer des plates-formes et outils numériques mutualisés. •• Le rôle des unions et associations de commerçants est renforcé autour de ces outils numériques. 18 CODESPAR OCTOBRE 2013
Quelles conséquences pour le commerce du Pays de Rennes ? Conséquences sur les polarités commerciales Remise en question partielle des polarités commerciales du Pays de Rennes liée à une baisse de chiffre d’affaires pour le commerce physique. Grâce à l’environnement de la ville numérique, le commerce se situe là où se trouve le consommateur. Création de nouvelles activités pour les prestataires informatiques Vente d’applications et de solutions numériques générant de nouvelles activités pour les prestataires de services informatiques spécialisés. Conséquences sur la stratégie des commerçants Évolution de la fonction des boutiques vers de la logistique (centre et plates forme logis- tique) ou de la vente éphémère dans le centre-ville de Rennes. Quels impacts sur les emplois et les compétences ? Perte d’une partie des emplois au sein des commerces dits traditionnels. Mais... développement d’emplois autour de la vente et communication en ligne (e-commerce, marketing en ligne, management de communautés virtuelles...) Création de nouveaux métiers autour du numérique : développement d’applications, maintenance d’applicatifs numériques mais aussi des métiers visant à rendre le numé- rique accessible au plus grand nombre (démonstrateurs par exemple). Création d’emplois autour des fonctions logistiques, centres d’appel, livraisons... : évolution des compétences vers des emplois de flux et de logistique. Besoin de renforcement des aptitudes des commerçants à l’animation commerciale numérique : avènement d’une nouvelle génération de commerçants. Un nécessaire besoin d’évolution du contenu de l’offre de formation initiale et continue du commerce vers le numérique. Zone Industrielle du Sud-Est à Cesson Sévigné Les contributions du CODESPAR Emploi dans le commerce sur le Pays de Rennes 19
SCENARIO 4 Le commerce, en court-circuit Le maître mot est le développement durable. La production relative à l’équipement de la Le territoire a souhaité relocaliser les produc- personne et de la maison se fait par le bais tions et tendre à l’autonomie en matière éner- d’artisans locaux. Si le produit n’est pas issu gétique en valorisant les ressources locales et du territoire, il est davantage taxé. en recourant à une agriculture raisonnée. Les producteurs locaux se regroupent autour La vente se fait essentiellement en circuits de plates-formes numériques dédiées au ter- courts mais aussi par le biais des marchés non ritoire ; la plate-forme numérique «Acheter sédentaires. Le troc et les monnaies locales se en Pays de Rennes» fédère les producteurs et sont développées sous l’égide du Galléco. artisans locaux depuis 2018. Le marché alimentaire est organisé par la pro- duction avec le retour aux produits de saison. Variables Hypothèses 1 Facteur énergétique Relocalisation de la production des matières premières et de l’éner- gie sur le territoire (notion de circuit court énergétique). 2 Mode de développement de Le système d’économie circulaire prédomine. Les principes de sys- la société tèmes d’échanges locaux, monnaies locales se développent. 3 Développement / organisa- Les territoires fixent leurs propres règles en matière sociale / tion sociale accords locaux territoriaux sur l’emploi. 4 Démographie Croissance démographique continue sur les territoires ruraux. 5 Pouvoir d’achat, Arbitrages / Logiques de groupement d’achat / coopératives de consommateurs dépenses contraintes négociant les prix à la baisse avec les distributeurs, mais les choix sont plus limités au niveau local. 6 Modes de consommation Logique de circuits courts (alimentaire et artisanat local) mais… hausse des prix des produits «importés», peu de débouchés en dehors du territoire (manque de compétitivité prix) et déstabilisa- tion économique des territoires ne disposant pas de ressources. 7 Autorisations (horaires Les pouvoirs publics décident d’appliquer une fiscalité plus contrai- ouverture), drive... gnante sur les activités relevant du e-commerce non issues du ter- ritoire. 8 Normes / Traçabilité des Labélisation très prégnante et structurante pour le commerce produits (AOC, BIO, commerce équitable, etc..) car les questions de santé sont au cœur des préoccupations des consommateurs. Ces labels génèrent toutefois la disparition de nombreux acteurs économiques locaux. 9 Aménagement du territoire Les Plan Locaux d’Urbanisme et le SCOT (Schéma de COhérence et polarités commerciales Territorial) renforcent la notion de ville archipel maintenant un équilibre entre urbanisme et agriculture : renforcement des pôles de proximité commerciaux. 10 Évolution des fonctions & Développement de la vente directe afin de limiter les coûts de dis- surfaces de vente tribution (VAD, marchés de plein air, sites internet spécialisés...). 11 Stratégie numérique Création de plates-formes numériques mutualisées orientées vers la promotion des territoires et les productions locales (Notion de e- commerce local). 12 Système d’acteurs locaux Mutualisation entre acteurs / Le poids du système coopératif a consi- dérablement évolué, les groupements de producteurs et d’exploi- tants négocient mieux leurs prix et conditions auprès de la grande distribution. 20 CODESPAR OCTOBRE 2013
Vous pouvez aussi lire