LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE - Econostrum
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LES PUBLICATIONS FÉVRIER 2019 ÉCONOMIQUES DE COFACE BAROMÈTRE RISQUES PAYS & SECTORIELS Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Par les économistes du Groupe Coface Économie mondiale : l’industrie marque le pas M algré de très nombreux que sa croissance atteindra seulement 2,3 % obstacles sur son passage cette année, soit, respectivement, 1 et 2 points (risques politiques divers de pourcentage de moins qu’en 2018 et 2017, et variés, forte volatilité des mais un niveau toujours supérieur au point cours des matières premières, bas de 2016. contraintes d’offre dans les économies avancées, pour ne citer qu’eux), la Cependant, la modération de la croissance 6 croissance mondiale est parvenue, en 2018, à dans les économies avancées, en particulier CHANGEMENTS maintenir un rythme aussi soutenu qu’en 2017 aux États-Unis, a au moins un effet positif : D’ÉVALUATIONS (3,2 %). Mais, la multiplication de ces embûches en réduisant les anticipations de hausses de RISQUES PAYS a commencé à la ralentir en fin d’année, au taux d’intérêt directeurs supplémentaires de point d’assombrir les perspectives pour l’année la Réserve fédérale américaine, elle limite les 8 qui débute (3,0 % prévu par Coface). L’ampleur risques de sorties de capitaux des marchés CHANGEMENTS de ce repli paraît modeste mais est suffisant émergents. D’ÉVALUATIONS pour que le risque de crédit des entreprises RISQUES SECTORIELS augmente : Coface anticipe que le nombre Coface anticipe que le prix du baril de Brent de défaillances d’entreprises augmentera atteindra 75 dollars en moyenne en 2019, soit dans 24 pays des 39 pour lesquels ces un niveau similaire à celui de 2018, même si données sont disponibles et qui représentent cet exercice de prévision est d’autant plus 65 % du PIB mondial (Graphique 1). Ce sont, difficile que la volatilité des cours a nettement respectivement, cinq et neuf pays de plus augmenté depuis le début du 4ème trimestre qu’en 2018 et 2017. Les États-Unis n’en feraient 2018. Ce niveau est suffisant pour éviter à pas encore partie, même si le pic de croissance de nombreux pays exportateurs de pétrole y semble aussi dépassé. de devoir couper dans leurs dépenses publiques afin de compenser de moindres Sans surprise, c’est l’industrie qui donne recettes liées aux matières premières. Dans l’impulsion à l’économie. En particulier, ce contexte contrasté, Coface améliore les le secteur automobile, dont l’évaluation évaluations pays d’économies dépendantes Coface de risque de crédit des entreprises de cette matière première : l’Angola (en est dégradée dans huit pays ce trimestre C), l’Azerbaïdjan (B), le Canada (A2), les (dont sept en Europe). Les perspectives Emirats Arabes Unis (A3), et Trinité et de croissance s’en ressentent : celle-ci ne Tobago (B). Les évaluations du Monténégro devrait pas dépasser 1,4 % en Allemagne et en (B), du Mozambique (D), de la République France en 2019, 2,2 % en Espagne et 0,5 % en dominicaine (A4) et du Rwanda (A4) sont Italie. Dans cet environnement, le commerce aussi revues à la hausse, tandis que le Liban mondial n’est pas épargné : Coface prévoit est déclassé en D. RETROUVEZ TOUTES LES AUTRES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE http:/www.coface.com/fr/etudes-economiques
2 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Europe : les multiples incertitudes Plus généralement, le repli des indices de confiance politiques… en Europe, mesuré à travers les enquêtes auprès de chefs d’entreprise, a été continu en 2018. Le début En Europe, beaucoup d’incertitudes politiques de cette tendance a coïncidé avec la montée de la ne sont pas levées en ce début d’année : malgré rhétorique protectionniste aux États-Unis et celle l’accord entre le gouvernement italien et la des cours du pétrole en début d’année. Depuis la Commission européenne trouvé en décembre, les fin de l’été, il est accompagné du repli des nouvelles risques pesant sur les banques italiennes restent commandes (-4,3 % en glissement annuel en élevés et ne permettent pas un repli significatif novembre 2018 en Allemagne) et, surtout, de la des taux de rendement des obligations d’État production industrielle (Graphique 4). Or l’industrie à long terme. Les modalités du processus de est habituellement un moteur majeur de l’économie. sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne restent, elles aussi, incertaines, ce qui pousse les Les contraintes d’offre expliquent, en partie, ce entreprises et ménages britanniques à reporter freinage de la production. Le taux d’utilisation leurs décisions d’investissement et/ou d’achat des capacités de production est élevé : il a été de biens de consommation durables. Enfin, le supérieur à 84 % sur l’ensemble de l’année 2018 en mouvement des « gilets jaunes » en France indique zone euro, soit un niveau très proche des pics des que le mécontentement social se généralise sur précédents cycles économiques (environ 85 % en le continent. 2007, 2001 et 1991). Les difficultés de recrutement sont aussi patentes, même dans les pays où le taux Cinq années consécutives de croissance positive de chômage reste élevé, comme la France. et une réduction du taux de chômage d’un tiers en zone euro n’auront, en effet, pas été suffisantes Mais, outre le ralentissement cyclique des pour empêcher la montée de partis anti-européens économies européennes, des facteurs temporaires dans un bon nombre de pays. L’ampleur prise par spécifiques à certains secteurs d’activité sont à ces nouvelles forces politiques opposées, à des l’œuvre. Par exemple, la production des entreprises degrés divers, au projet européen sera visible à du secteur de l’énergie est pénalisée par la baisse l’occasion des élections européennes de mai 2019. des cours mondiaux entre octobre et décembre Celles-ci pourraient déboucher sur un parlement 2018 ( Graphique 2). Le secteur automobile en très fragmenté et comprenant de nombreux Europe de l’ouest focalise aussi l’attention depuis députés anti-européens. Or, celui-ci dispose de la fin de l’été. pouvoirs dont il ne faut pas négliger l’importance. D’abord, il valide le budget de l’Union européenne. Même s’il est peu probable que des députés Le secteur automobile eurosceptiques originaires d’Europe centrale et orientale bloquent le budget dont leurs pays sont est à un tournant les premiers bénéficiaires (notamment à travers les Le cycle de croissance du secteur automobile dure, fonds structurels), le risque d’obstruction existe. en effet, depuis environ huit ans sur les principaux Ensuite, le Parlement a la possibilité de voter une marchés ( Graphique 3), avec des indicateurs motion de censure à l’encontre de la Commission de ventes de véhicules et d’immatriculations européenne, qui doit justement être renouvelée très dynamiques. Il présente, désormais, des en octobre 2019. Là, encore, alors que la motion signes d’essoufflement qui se traduisent par huit doit obtenir le soutien de deux tiers des députés déclassements dans nos évaluations (voir tableaux pour être adoptée et l’investiture une majorité des à partir de la page 8), notamment en Europe. suffrages exprimés, un risque de blocage existe. Il confirme également son caractère procyclique, tandis que ses acteurs doivent faire face à des défis communs. … affectent le moral des Les investissements importants auxquels les entreprises dans l’industrie constructeurs automobiles traditionnels doivent La question de la coïncidence entre ces incertitudes réaliser dans différents domaines en font partie. C’est politiques et le ralentissement de la croissance le cas en matière d’innovation, avec la concurrence est donc toujours d’actualité. Par exemple, il est accrue liée à la montée en puissance de la voiture difficile de ne pas voir dans le recul des commandes électrique ou autonome avec l’arrivée concomitante de biens d’équipement en France un lien avec de nouveaux acteurs. À cela s’ajoute la nécessité le mouvement des « gilets jaunes » depuis le de s’adapter à l’évolution des préférences et des mois de novembre. Toutefois, les données de modes de vie des consommateurs, qui préfèrent décembre relatives aux défaillances d’entreprises de plus en plus les « petites » voitures aux berlines. ne permettaient pas (encore ?) de confirmer un De plus, les coûts liés à l’adaptation nécessaire aux impact significatif du mouvement sur la santé des nouvelles normes environnementales anti-pollution entreprises (sauf dans le secteur du commerce de en Chine, aux États-Unis ou en Europe2 sans qu’il soit détail d’habillement1). possible pour les constructeurs d’en faire l’économie –comme l’a montré le scandale Volkswagen– est aussi à considérer. 1 De Moura Fernandes, B. (24 janvier 2019). Défaillances d’entreprises en France, bilan 2018 et perspectives 2019. Disponible à https://www.coface.fr/Actualites-Publications/Actualites/Defaillances-d-entreprises-en-France-le-rebond- entame-en-mai-2018-devrait-se-prolonger-en-2019 2 Les normes environnementales varient considérablement d’un marché à l’autre. FÉVRIER 2019
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 3 BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Ces contraintes sont d’autant plus difficiles à des obligations d’entreprises se sont multipliées appréhender, qu’elles doivent se réaliser dans un l’année dernière : leur montant a été cinq fois plus contexte de resserrement monétaire amorcé aux élevé qu’en 2017, principalement en raison d’une États-Unis, en Asie et dans un certain nombre de forte augmentation au 4e trimestre (Graphique 6). pays d’Europe de l’Est. C’est aussi progressivement Ces problèmes de solvabilité ne concernent plus le cas en zone euro avec la fin des achats de titres seulement les entreprises publiques impliquées de dette par la Banque centrale européenne et son dans de grands projets d’investissements en augmentation attendue des taux d’intérêt. S’ajoute infrastructure. Désormais, ils touchent aussi le à cela un niveau d’endettement des ménages, déjà tissu de petites et moyennes entreprises pénalisées élevé, qui continue d’augmenter au niveau mondial par la volonté des autorités de limiter l’ampleur et est estimé3 à 59,6 % du PIB au 3e trimestre 2018. des financements alternatifs (shadow banking) peu surveillés et plus risqués, ainsi que par les En outre, la politique protectionniste américaine conditions de crédit bancaire plus strictes. La part pénalise, pour l’heure, le secteur automobile des crédits bancaires dédiés aux PME dans les américain en augmentant le coût des intrants4et crédits totaux accordés aux entreprises est ainsi entretient l’incertitude sur de potentielles mesures, passée de 35 % à 20 % entre le premier semestre au regard des menaces récurrentes du locataire de 2016 et le premier semestre 2018. la Maison-Blanche contre le secteur automobile européen, notamment allemand. Dans le reste du monde émergent, l’Argentine et la Turquie, les deux principales victimes de la vague Enfin, l’arrivée à maturité du marché chinois est de sortie de capitaux des marchés émergents au aussi un facteur majeur qui explique les difficultés printemps et à l’été 2018, sont, sans surprise, en du secteur automobile, notamment en Europe. difficulté : au 3 e trimestre 2018, les économies Sans surprise, l’Allemagne figure tout en haut de la argentine et turque ont enregistré une croissance liste des pays exposés aux problèmes du secteur inférieure à zéro. Les effets de la récente crise en Chine, puisqu’elle est son premier fournisseur de change continuent donc de se faire sentir de composants automobiles. Pour la première fois dans les deux pays. Néanmoins, du côté des depuis vingt ans, les ventes automobiles y ont comptes extérieurs, l’ajustement a été effectif diminué en 2018. dès le second semestre 2018 : ainsi, le déficit commercial argentin s’est réduit de près de 45 % entre mai et novembre dernier, principalement Émergents : sous l’effet d’une contraction des importations. La tendance est similaire en Turquie et devrait face à des vents contraires se poursuivre cette année dans les deux cas : Cet environnement mondial a des effets contrastés les entreprises exportatrices bénéficieront des sur les économies émergentes : la moindre gains de compétitivité-prix résultant de la chute perspective de croissance aux États-Unis (+2,3 % du peso et de la livre en 2018. Et, en Argentine, attendu en 2019 après 2,9 % en 2018) limite les exportations dans le secteur agricole et l’ampleur du resserrement monétaire de la Réserve agroalimentaire devraient aussi profiter de fédérale attendu en 2019 et, donc, les risques meilleures récoltes, après l’année 2018 marquée par de sorties de capitaux des marchés émergents. la pire sécheresse depuis 50 ans. Le pays devrait, Mais, le ralentissement de la croissance en zone aussi, entrer dans le club des exportateurs de gaz euro (+1,6 % prévu en 2019, après respectivement de schiste qui ne compte que 20 membres. 2,5 % et 1,9 % en 2017 et 2018) et aux États-Unis les expose à des effets de contagion, en premier Mais, si les vulnérabilités externes s’amenuisent, lieu à travers les flux commerciaux. Ces effets sont les problèmes internes sont loin d’être terminés. de plus en plus visibles depuis la fin de l’année En Argentine, le ratio de créances douteuses des 2018. La croissance des économies émergentes banques avait continué d’augmenter jusqu’en 2003, était, en décembre, au plus bas depuis avril 2016, c’est-à-dire deux ans après la crise de change de d’après l’indicateur avancé de l’Institut de Finance l’époque. Même chose, ou presque, en Turquie, le Internationale (Graphique 5). ratio de créances douteuses avait atteint un pic à 19 % en 2001, donc un peu plus d’un an après que Le ralentissement de l’économie chinoise est une la crise de change se soit manifestée. Dans les deux source de risque supplémentaire. Si, jusqu’ici, pays, il faut donc s’attendre à un risque de crédit ce ralentissement traduisait les difficultés toujours élevé pour les entreprises, sauf pour celles des entreprises de secteurs d’activité liés aux qui ont la chance de tirer une partie importante de infrastructures et contraints par un endettement leurs revenus des exportations. élevé (construction, métaux notamment), la consommation privée a commencé à montrer des signes d’essoufflement, dans un contexte d’endettement des ménages en progression rapide et de maturation de certains marchés (comme celui de l’automobile évoqué précédemment). Dans ce contexte, les défaillances sur le marché local 3 Estimations émanant de l’Institute of International Finance 4 London, M. & Marcilly, J. (9 octobre 2018). « Protectionnisme commercial américain : quels effets de contagion sur les chaînes de valeur mondiales ? ». Disponible à https://www.coface.fr/Actualites-Publications/Publications/ Protectionnisme-commercial-americain-quels-effets-de-contagion-sur-les-chaines-de-valeur-mondiales FÉVRIER 2019
4 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Graphique 1 : Évolution annuelle des défaillances d’entreprises par pays 40 % 2018 (e) 2019 (p) 30 % 20 % 11 % 10 % 7% 8 % 9 % 9 % 9 % 10 % 7% 8% 6% 4% 5% 5% 5% 6% 6% 4% 2 % 3 % 3% 4% 2% 1% 1% 1% 0% 0% 1% 1% 0% -1 % -4 % -1 % -1 % -5 % -6 % -6 % -6 % -6 % -3 % -10 % -10 % -10 % -16 % -17 % -20 % Corée du Sud Brésil Portugal Finlande Icelande États Unis Nouvelle Zélande Afrique du Sud Japon Pays-Bas (les) Serbie Taiwan Allemagne Australie Canada Singapour France Norvège Belgique Russie Lettonie Ukraine Danemark Tchéquie Slovaquie Bulgarie Espagne Croatie Roumanie Slovénie Italie Suède Royaume Uni Estonie Hongrie Lituanie Pologne Hong Kong Turquie Zone euro Europe de l'Ouest Europe de l'Est Amérique du nord Source : Coface, sources domestiques e : estimation p : prévision Graphique 2 : Volatilité des prix du pétrole brut VOLATILITÉ % Cours du pétrole brut (Brent) DOLLARS US PAR BARIL 70 % Volatilité* 140 60 % 120 50 % 100 40 % 80 30 % 60 20 % 40 10 % 20 0% 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 * La volatilité est estimée à l’aide de l’estimateur de Yang et Zhang (2000) avec une fenêtre mobile de 63 jours (un trimestre). La période d’échantillonnage va du 1 er janvier 2010 au 9 janvier 2019. Source : Datastream, calculs Coface FÉVRIER 2019
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 5 BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Graphique 3 : Graphique 4 : Évolution des ventes et immatriculations Évolution de la production industrielle dans de véhicules en Chine, en Europe et aux États-Unis les plus importantes économies de la zone euro (en millions) % 8 Allemagne Immatriculations de voitures en Europe France Ventes automobiles en Chine Italie 19 Ventes de véhicules légers aux États-Unis 30 6 17 4 25 2 15 20 0 13 15 -2 11 10 -4 2017 2018 9 5 -6 J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 Source : Thomas Reuters Datastream Source : INSEE, Istat, Federal Statistical Offi ce Graphique 5 : Graphique 6 : Suivi de l’évolution des taux de croissance Chine : Montants de défauts économique dans les économies émergentes sur les emprunts obligataires (milliards de dollars américains) TAUX D’ÉVOLUTION EN %* 18 12 10 16 8 14 6 12 4 10 2 8 0 6 -2 4 -4 -6 2 -8 0 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 2015 2016 2017 2018 * Évolution en pourcentage, 3m/3m sa ar Source : IIF Source : S&P FÉVRIER 2019
6 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 Changements d’évaluations risques pays Ancienne Nouvelle PAYS évaluation évaluation ANGOLA D C AZERBAÏDJAN C B CANADA A3 A2 ÉMIRATS ARABES UNIS A4 A3 MONTÉNÉGRO C B MOZAMBIQUE E D RÉPUBLIQUE DOMINICAINE B A4 RWANDA B A4 RISQUE D’IMPAYÉS DES TRINITÉ-ET-TOBAGO C B ENTREPRISES A1 Très faible LIBAN C D A2 Peu élevé Angola de soutien à la concurrence et à l’investissement A3 (Reclassement de D à C) privé a notamment été adoptée pour soutenir Satisfaisant • La production de pétrole s’est stabilisée au second l’investissement. semestre de 2018 et devrait continuer à croître en A4 2019, ce qui favorisera un retour à la croissance Azerbaïdjan Convenable après trois années consécutives de récession (Reclassement de C à B) (entre 2016 et 2018). • Les prix plus élevés du gaz et du pétrole, jusqu’à B • La hausse des recettes pétrolières et les efforts la fin de l’année 2018, permettent d’augmenter Assez élevé d’assainissement budgétaire devraient se la dépense publique, tout en conservant des traduire par une réduction significative du déficit excédents public et courant. C budgétaire en 2018 et 2019 (respectivement -1,9 % • Le Fonds souverain SOFAZ, alimenté par les Élevé et -1,2 % du PIB, après -5,8 % en 2017). revenus du pétrole et du gaz, représentait 90 % • L’assouplissement du régime de change au début du PIB le 1er octobre 2018. Le pays a les moyens de D de 2018 a contribué à atténuer les tensions sur soutenir son secteur bancaire encore fragile. Très élevé le taux et les réserves de change. L’écart entre le • L’achèvement récent du gazoduc TANAP va taux officiel et le taux du marché parallèle s’est permettre l’augmentation des livraisons de gaz à E considérablement réduit en 2018. La dépréciation la Turquie. Extrême du taux officiel devrait donc ralentir en 2019. • Une croissance plus forte est attendue en 2019. • L’effet de transmission de la dépréciation à l’inflation a été limité. La désinflation s’est Canada Reclassement poursuivie en 2018. Même si elle reste élevée, (Reclassement de A3 à A2) l’inflation des prix à la consommation est à son plus • Stabilisation des prix de l’immobilier grâce aux bas niveau depuis janvier 2016. Pour la première récentes règles prudentielles visant à limiter Déclassement fois depuis 2014, la Banco Nacional de Angola, la les risques liés aux crédits immobiliers et au banque centrale, a pu réduire son taux d’emprunt resserrement monétaire (taux directeur de la de référence afin de stimuler l’économie non banque centrale à 1,75 % en octobre 2018, contre pétrolière. 1 % fin 2017). • Les réformes des entreprises d’État et celles visant à améliorer l’environnement des affaires se sont accélérées au cours des 18 derniers mois. Une loi FÉVRIER 2019
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 7 BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 • Signature de l’accord AEUMC (ALENA renégocié), l’augmentation des exportations vers les États-Unis. entérinant la fin de l’incertitude sur les futures Le secteur de la construction a également joué un relations commerciales avec les États–Unis, rôle clé, soutenu par des projets dans les secteurs partenaire crucial qui compte pour 71 % des du tourisme, de l’énergie et du commerce, et par la exportations totales. reconstruction après le passage du cyclone Maria. • La croissance devrait rester solide en 2019 (+2 % Le secteur des services a également affiché de bons après 2,1 % en 2018). résultats, sous l’impulsion du commerce de détail grâce à une croissance soutenue du crédit, à une Émirats Arabes Unis inflation faible (3,5 % sur un an en octobre 2018) et à (Reclassement de A4 à A3) un taux de chômage proche de ses plus bas niveaux • La hausse des prix du pétrole jusqu’à la fin de historiques (5,6 % en août 2018). La croissance du l’année dernière a contribué à l’augmentation PIB devrait ralentir légèrement en 2019, en raison des dépenses publiques et à l’amélioration de du ralentissement de l’activité attendu aux États- la confiance des agents économiques. Unis. Néanmoins, le taux de croissance restera élevé • La demande intérieure va s’accélérer. (croissance prévue pour 2019 : 5 %). • Les délais de paiements se sont stabilisés. • L’économie a progressé de 7,3 % en glissement annuel au troisième trimestre 2018, consécutivement Monténégro à la hausse de 7,1 % enregistrée au T2, ce qui constitue (Reclassement de C à B) probablement le rythme de croissance le plus rapide • Consolidation budgétaire sérieuse : en dépit de la de toute l’Amérique centrale et des Caraïbes. construction d’une route coûteuse, le pays devrait • La dette publique brute s’élève à 36,7 % du PIB à la enregistrer un excédent en 2019. fin de l’année 2018, contre 37,2 % précédemment, et • La principale activité, le tourisme, se porte très devrait atteindre 36,1 % à la fin de 2019. Le budget bien. Les visiteurs russes sont toujours nombreux, 2019, présenté et approuvé par le Parlement, malgré l’application de contre-sanctions par montre une légère amélioration du déficit public. leur gouvernement, et ils continuent de soutenir L’objectif est d’augmenter les recettes de l’État la construction par leurs achats de résidences. de 14 %, grâce notamment à une perception plus • Stabilité institutionnelle et politique. efficace des impôts et des droits de douane, ainsi qu’au maintien d’une croissance vigoureuse. Cette Mozambique augmentation devrait légèrement dépasser celle (Reclassement de E à D) de 13 % des dépenses publiques. • Bien qu’elle devrait rester plafonnée à cause des • Comptes extérieurs : une certaine détérioration est conséquences de la crise de la dette cachée, la attendue pour 2019 (un déficit courant de 2,1 % du croissance économique dépassera probablement PIB est attendu en 2019, contre 1,6 % estimé pour 3 % en 2018 (3,3 %) et 2019 (3,5 %), soutenue 2018), mais il devrait continuer à être largement principalement par les activités minières et les financé par les IDE, favorisés par l’existence de investissements dans le gaz. L’assouplissement nombreuses zones franches. Ces derniers sont en monétaire devrait également soutenir la demande croissance (concentration de près de 60 % des IDE intérieure. de la zone Caraïbes). • Soutenu par de meilleurs chiffres commerciaux, le taux de change du metical mozambicain s’est Rwanda stabilisé en 2018. Selon les derniers chiffres, les (Reclassement de B à A4) réserves de change ont atteint leur plus haut • Le climat des affaires est en constante amélioration niveau depuis fin 2014. et la dynamique de réformes ne faiblit pas. En • La stabilité du metical et l’amélioration des récoltes 2018, des mesures visant à réduire les formalités ont permis à l’inflation de revenir à une moyenne administratives dans le secteur de la construction, de 4.2 % en 2018, après avoir culminé à près de à faciliter la délivrance des permis de construire et 24 % à la fin de 2016. Même si l’on s’attend à ce que à améliorer l’approvisionnement en électricité ont l’inflation augmente en 2019, elle devrait demeurer notamment été prises. à un chiffre. • Attendue à plus de 7 % en 2018, la croissance du • Les autorités ont commencé à prendre des PIB a confirmé sa robustesse. Elle devrait rester mesures pour réduire le déficit budgétaire, vive en 2019 (prévision Coface : 7,6 %), récoltant notamment en supprimant certaines subventions. les dividendes de l’investissement public consenti. • La stabilité politique reste fragile et la situation • Le s p ro g ra m m e s d e d i ve r s i f i c a t i o n d e s sécuritaire est encore précaire, à l’approche exportations et l’augmentation des investissements des élections générales de 2019 et en raison privés réduisent progressivement la vulnérabilité de l’insurrection islamiste près de la frontière extérieure du pays. Les réserves de change tanzanienne. continuent de s’accumuler et la dépréciation du franc rwandais continue de ralentir. République dominicaine (Reclassement de B à A4) Trinité-et-Tobago • L’économie a connu une croissance bien supérieure (Reclassement de C à B) à la moyenne de la région au cours des dernières • Après une récession de quatre ans due à la baisse années : alors que l’économie locale a enregistré du prix des hydrocarbures et à celle de la production un taux de croissance annuel moyen de 6,1 % au dans le secteur énergétique, la croissance est cours des cinq dernières années, la croissance redevenue positive en 2018 (PIB 2018 : 1 %). L’inflation régionale a atteint 1 % (en tenant compte des devrait également rester sous contrôle (à 1 % en mêmes paramètres). La croissance a été tirée par glissement annuel en octobre 2018). l’industrie manufacturière dans les zones franches et FÉVRIER 2019
8 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 • L’important déficit public (11 % du PIB) de 2017 • L’absence de formation d’un gouvernement devrait être ramené à 6 % en 2018 et à 4,6 % en 2019 depuis les élections de mai dernier a déjà entraîné en raison du maintien d’une politique budgétaire un creusement important du déficit budgétaire restrictive. Les dépenses publiques devraient en 2018. La profonde fragmentation du paysage diminuer en raison d’une réduction des subventions politique et la faiblesse de la gouvernance et des transferts (à hauteur de 2 % du PIB) et des continueront de limiter les plans d’assainissement biens et services publics (1 % du PIB). D’autre part, budgétaire. En raison de la lenteur des progrès en les recettes, provenant principalement du secteur matière de réduction du déficit budgétaire, le ratio de l’énergie (6 % du PIB), devraient augmenter à de la dette publique restera extrêmement élevé. mesure que la production des industries gazières • Le système bancaire, bien que présentant des augmentera. Par ailleurs, la mise en œuvre des perspectives stables, reste largement tributaire réformes fiscales par le gouvernement devrait des dépôts en devises, qui pourraient faire améliorer la perception des impôts (finalisation de l’objet de fuite de capitaux rapidement en cas la réforme de la fiscalité énergétique et validation de renforcement de l’incertitude politique. Les du projet de loi sur l’immobilier). conditions de fonctionnement se sont stabilisées • L’excédent de la balance courante devrait rester mais resteront difficiles. En avril 2018, les bailleurs élevé en 2019, avec des prix du pétrole plus élevés de fonds internationaux ont promis plus de par rapport aux tendances historiques (malgré une 11 milliards USD de prêts et d’aides destinés à des forte volatilité sur ce marché) et des prévisions investissements, mais au moment de l’écriture, de production de gaz favorables. Néanmoins, aucun de ces fonds n’a été débloqué. l’excédent de la balance courante devrait passer • La forte exposition souveraine des banques de 10,7 % du PIB en 2018 à 7,3 % du PIB en 2019. augmentera, entraînant une hausse de leurs • Cela concerne les EAu et non Trinitad. risques financiers. En effet, l’important déficit budgétaire sera principalement financé par les Liban banques. L’exposition souveraine représentait (Déclassement de C à D) environ la moitié du total des actifs des banques • Les difficultés à former un nouveau gouvernement à la fin de 2017, liant leur solvabilité à celle du mettent en lumière les vulnérabilités du système gouvernement libanais, très endetté, et les politique. exposant à des risques de taux d’intérêt et • La poursuite anticipée des difficultés politiques de liquidité. aura un impact négatif sur les perspectives économiques du pays. RISQUE D’IMPAYÉS Changements d’évaluations DES ENTREPRISES risques sectoriels Risque faible ÉVALUATION SECTORIELLE DES RÉGIONS Risque moyen Europe centrale Amérique M. Orient Amérique Europe Asie et de l’Est latine & Turquie du nord de l’Ouest Risque élevé Agroalimentaire Automobile Risque très élevé Chimie Reclassement Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie Déclassement TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois FÉVRIER 2019
Décryptage de L'ECONOMIE MONDIALE janvier 2019
CARTE DES 161 PAYS PASSÉS RISQUE D’IMPAYÉS DES ENTREPRISES À LA LOUPE AMÉLIORATIONS DÉGRADATIONS UNE MÉTHODOLOGIE UNIQUE • Une expertise macroéconomique en matière d’appréciation des risques pays • L’appréhension de l’environnement des affaires • Les données microéconomiques à travers 70 ans d’expérience en matière de paiement GROENLAND (DANEMARK) ISLAND CANADA IR A2 ÉTATS-UNIS PORTU CUBA ISLANDE MEX EX XIQ MEXIQUE RÉPUBLIQUE DOMINICAINE JAMAÏQUE MAURITA NORVÈGE BELIZE FINLANDE HONDURAS HAÏTI A4 ANTILLES FRANÇAISES SÉNÉGAL CAP VERT SUÈDE GUATEMALA NICARAGUA B SALVADOR ESTONIE TRINITÉ ET TO T TOBAGO GUINÉE COSTA RICA GUINÉE- VÉNÉZUELA GUYANA BISSAU LETTONIE PANAMA SURINAME DANEMARK SIERRA LITUANIE GUYANE LEONE COLOMBIE FRANÇAISE LIBÉRIA BIELORUSSIE IRLANDE ROYAUME-UNI PAYS-BAS POLOGNE ÉQUATEUR ALLEMAGNE BELGIQUE LUXEMBOURG RÉPUBLIQUE UKRAINE PÉROU TCHÈQUE BRÉSIL SLOVAQUIE AUTRICHE MOLDAVIE FRANCE HONGRIE SUISSE SLOVÉNIE R ROUMANIE CROATIE B BOSNIE E SERBIE E ITALIE BOLIVIE BULGARIE MONTENEGRO MACÉDOINE ALBANIE PARAGUAY ESPAGNE GRÈCE PORTUGAL CHILI ARGENTINE MALTE URUGUAY
ÉVALUATIONS PAYS A1 A2 A3 A4 B C D E TRÈS FAIBLE PEU ÉLEVÉ SATISFAISANT CONVENABLE ASSEZ ÉLEVÉ ÉLEVÉ TRÈS ÉLEVÉ EXTRÊME E SUÈDE FINLANDE NORVÈGE RUSSIE ESTONIE LETTONIE ROYAUME-UNI BIÉLORUSSIE LANDE POLOGNE ALLEMAGNE BELGIQUE RÉP. TCHÈQUE UKRAINE SLOVAQUIE FRANCE AUTRICHE HONGRIE MOLDAVIE KAZAKHSTAN SUISSE ROUMANIE MONGOLIE ITALIE CROATIE BOSNIE SERBIE OUZBÉKISTAN MONTENEGRO BULGARIE GÉORGIE MACEDOINE KIRGHIZISTAN ESPAGNE ARMÉNIE AZERBAIDJAN CORÉE GAL GRÈCE TURQUIE TUR TURKMÉNISTAN DU NORD KOSOVO TADJIKISTAN JAPON MALTE CHYPRE SYRIE B CORÉE DU SUD TUNISIE LIBAN AFGHANISTAN ISRAËL IIRAN IRA IRR MAROC ALGÉRIE TERRITOIRES AK K IRAK PALESTINIENS JOR D JORDANIE RDANIE R D CHINE NÉPAL PAKISTAN KOWEIT LIBYE ÉGYPTE BAHREÏN A3 QATAR TAÏWAN ARABIE SAOUDITE OMAN N INDE MYANMAR HONG KONG LAOS ANIE BANGLADESH MALI NIGER ÉRYTHRÉE ÉMIRATS TCHAD YÉMEN ARABES THAÏLANDE PHILIPINES SOUDAN UNIS BURKINA FASO DJIBOUTI VIETNAM BÉNIN CAMBODGE CÔTE NIGERIA SOUDAN D’IVOIRE ÉTHIOPIE SRI LANKA DU SUD CENTRAFRIQUE MALAISIE CAMEROUN MALDIVES GHANA TOGO SINGAPOUR SOMALIE SAO TOMÉ OUGANDA ET PRINCIPE KENYA CONGO RD CONGO INDONÉSIE GUINÉE ÉQ. GABON RWANDA A4 BURUNDI TANZANIE PAPOUASIE NOUVELLE GUINÉE TIMOR-LESTE ANGOLA AN MALAWI C ZAMBIE MADAGASCAR ZIMBABWE NAMIBIE ILE MAURICE ILE DE LA RÉUNION MOZAMBIQUE BOTSWANA AUSTRALIE D AFRIQUE DU SUD LESOTHO POLYNÉSIE FRANÇAISE NOUVELLE ZÉLANDE
ÉVALUATIONS DU RISQUE SECTORIEL 13 SECTEURS MAJEURS ÉVALUÉS À L’ÉCHELLE MONDIALE L’indicateur de risque de crédit s’appuie EUROPE DE L’OUEST sur 70 ans d’expertise de Coface Données financières publiées des entreprises cotées dans 6 grandes régions du monde 5 indicateurs financiers pris en compte : chiffre d’affaires, profitabilité, taux d’endettement net, cashflow et sinistralité observée par les arbitres EUROPE CENTRALE AMÉRIQUE DU NORD ET DE L’EST MAURITIUS ILE DE LA RÉUNION AMÉRIQUE LATINE ASIE MOYEN-ORIENT ET TURQUIE risque risque agroalimentaire distribution textile- Amélioration très élevé faible habillement du risque automobile énergie TIC* Déterioration risque risque du risque élevé moyen bois métallurgie transports chimie papier construction pharmacie * Technologies de l’Information et de la Communication
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 9 BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 RÉGION ASIE Asie Chine Inde Japon Corée du Sud Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois CHINE INDE Distribution TIC (Risque faible à Risque moyen) (Risque élevé à Risque très élevé) • L’augmentation des revenus et la restructuration • L’Inde est le deuxième producteur mondial de de l’économie en faveur de la consommation téléphones mobiles après la Chine, dépassant intérieure contribueront à stimuler la demande les États-Unis. Toutefois, les pressions sur les sur le long-terme. Toutefois, le secteur a été prix et les importations à bas prix sont des défis RISQUE soumis à des pressions en 2018. La croissance majeurs sur le marché intérieur des TIC. Ces D’IMPAYÉS des ventes au détail, un indicateur du pouls pressions sont les plus fortes dans le segment de DES intérieur de l’économie, s’est ralentie pour la téléphonie mobile. Le marché local est dominé ENTREPRISES s’établir à 8,6 % en glissement annuel en octobre, par le segment bas de gamme à prix abordables. soit un taux nettement inférieur à la moyenne de Les marques chinoises bon marché, comme Risque faible 10,4 % enregistrée en 2017 et le plus bas depuis Oppo, Vivo et Xiaomi, représentent l’essentiel 15 ans. des ventes (53 % au deuxième trimestre 2018). La • Le secteur est en pleine consolidation. De concurrence intense avec les marques nationales Risque moyen nombreuses entreprises ont construit leurs a fait baisser les prix, ce qui a réduit les profits modèle économiques en Chine selon le modèle des fabricants. En outre, un marché serré a Risque élevé traditionnel des boutiques physiques, dans également fait pression sur les fournisseurs, qui un contexte de croissance élevée, qu’elles sont un sous-secteur très fragmenté. s’attendaient à voir perdurer ; ce qui a conduit • Les télécommunications devraient faire mieux Risque très élevé à des surcapacités. L’augmentation des frais que le segment de la téléphonie mobile, car le généraux aura une incidence sur la rentabilité pays s’est engagé à investir jusqu’à 100 milliards Reclassement de certains détaillants tant que persistent les USD dans le développement des infrastructures surcapacités. dans le cadre de la Politique Nationale des Communications Numériques de 2018. L’eff et Déclassement multiplicateur des investissements dans ce segment des TIC pourrait faire augmenter le PIB jusqu’à 3,3 points de pourcentage, selon le Département des Télécommunications. C’est encourageant, mais l’investissement reste limité par le resserrement des liquidités et les pressions budgétaires. FÉVRIER 2019
10 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 RÉGION EUROPE CENTRALE ET DE L’EST Europe centrale Tchéquie Pologne Roumanie et de l’Est Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Source : Coface Textile-Habillement Transport Bois TCHÉQUIE POLOGNE Automobile Automobile (Risque faible à Risque moyen) (Risque faible à Risque moyen) • La Tchèquie a une for te dépendance à la • Leader dans la fabrication de composants et d e m a n d e d e l ’ Euro p e d e l ’O u e s t o ù u n e de pièces pour la production automobile, la grande partie de la production est exportée Pologne dépend de la demande de l’Europe (usines locales de Toyota, Peugeot, Citroën, o ccid e nt a l e , o ù u n e g ra n d e p a r tie d e la Skoda, Hyundai). La plupart des pays d’Europe production est exportée. L’accroissement du occidentale ont commencé à enregistrer une niveau de risque dans le secteur automobile dynamique plus faible de ventes de voitures. d’Europe occidentale pèse donc sur la Pologne. RISQUE D’IMPAYÉS L’accroissement du risque dans le secteur La plupart des pays d’Europe occidentale ont DES automobile d’Europe de l’Ouest affecte la commencé à enregistrer un ralentissement des ENTREPRISES Tchéquie en conséquence. ventes de voitures. • La demande intérieure en Tchéquie reste solide, • La demande intérieure en Pologne reste solide, mais elle ne compensera pas l’aff aiblissement mais elle ne compensera pas l’aff aiblissement Risque faible de la demande sur les marchés d’exportation. de la demande sur les marchés d’exportation. Risque moyen Risque élevé Risque très élevé Reclassement Déclassement FÉVRIER 2019
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 11 BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 RÉGION AMÉRIQUE LATINE Amérique latine Argentine Brésil Chili Mexique Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Textile-Habillement Source : Coface Transport Bois ARGENTINE maintenir à des niveaux élevés. Parallèlement, en Automobile septembre 2018, le gouvernement a annoncé une (Risque élevé à Risque très élevé) taxe transitoire sur les exportations, qui s’appliquera • Selon l’Adefa, de janvier à novembre 2018, entre 2019 et 2020. Les modifications fiscales la production de véhicules s’est élevée à impliqueront une réduction des remboursements 446 000 unités, soit +1,4 % en glissement annuel d’impôts pour ce secteur de 6,5 % à 2 % pour ( baisse de 18,6 % en glissement annuel en l’exportation et l’application de retenues à la source novembre). L’utilisation des capacités en septembre de 3 pesos pour chaque dollar exporté. 2018 s’est établie à 44,8 % contre une moyenne de 61,1 % pour toute l’industrie au cours du même mois. CHILI RISQUE • La baisse des ventes de véhicules s’est accentuée, Métallurgie D’IMPAYÉS passant de 38,5 % en octobre 2018 à 45,9 % en (Risque faible à Risque moyen) DES novembre. Les concessionnaires ont déclaré qu’en • Selon l’approximation du PIB réalisée par la Banque ENTREPRISES raison de la chute soudaine des ventes, leurs Centrale (IMACEC), l’activité minière a chuté stocks avaient atteint six mois, et les constructeurs pour le quatrième mois consécutif en octobre, se Risque faible automobiles ont déjà commencé à mettre un grand contractant de 6,1 %, après une baisse de 1,6 % en nombre de travailleurs au chômage technique en septembre. De plus, au cours des trois mois jusqu’à raison de l’inactivité croissante. Il s’agit de la plus octobre 2018, l’activité minière a reculé de 4,2 % Risque moyen forte baisse mensuelle en glissement annuel jamais (-2,7 % au troisième trimestre de 2018 et +11,7 % au enregistrée au cours des six dernières années. Sur premier semestre de 2018). Risque élevé la période janvier-novembre, les ventes sont en • Le secteur pâtit de la mauvaise qualité du minerai. baisse de 9,2 % par rapport à l’année précédente, Par ailleurs, si la période de grèves de 2017 a été la baisse du second semestre venant après six mois suivie d’une forte reprise de la production, le niveau Risque très élevé de ventes record au premier. Les ventes locales ont de production en 2018 est resté faible. été affectées par la baisse du taux de change (le • Les prix des minéraux ont ralenti au cours des Reclassement peso argentin s’est déprécié de 100 % en termes derniers mois. L’indice de la Bourse des métaux de nominaux jusqu’à fin novembre), la baisse des Londres (LMEX) a diminué de 15,8 % entre janvier et salaires réels (l’inflation a atteint 45,5 % en octobre novembre 2018. De plus, le prix du cuivre (principale Déclassement 2018) et le coût élevé des emprunts (le taux Leliq à matière première du pays) a chuté de 14,3 % au 7 jours est supérieur à 60 % par an). cours de la même période. • Les exportations connaissent une certaine reprise • Les prix ont été affectés par l’escalade de la grâce à une demande plus forte du Brésil et à un rhétorique protectionniste entre les États-Unis et la taux de change plus compétitif, mais, alors que les Chine, qui pourrait entraver la croissance mondiale exportations augmentent d’environ 5 000 à 10 000 ainsi que la demande pour les métaux. unités en glissement annuel, les ventes intérieures ont commencé à baisser de 30 000 unités Bois mensuellement en glissement annuel depuis le (Risque élevé à Risque moyen) début du deuxième semestre de 2018. Au cours • Au cours des dix premiers mois de 2018, la des 11 premiers mois de 2018, les exportations ont production de bois et la fabrication de produits en augmenté de 28,8 % en glissement annuel pour bois et en liège (à l’exception des meubles), et la atteindre 246 413 unités. fabrication d’articles en vannerie et en sparterie a • Le secteur devrait rester sensible l’an prochain. diminué de 4,3 % en glissement annuel. Sur la même Bien que l’inflation et les taux d’intérêt devraient base de comparaison, la fabrication de meubles a s’améliorer quelque peu en 2019, ils devraient se augmenté de 7 %. FÉVRIER 2019
12 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS BAROMÈTRE Spécial Colloque Risque Pays Coface 2019 RÉGION M. ORIENT & TURQUIE M. Orient Émirats Israël Arabie saoudite Turquie & Turquie Arabes Unis Agroalimentaire Automobile Chimie Construction * Technologies de l’information et de la communication Énergie TIC* Métallurgie Papier Pharmaceutique Distribution Textile-Habillement Source : Coface Transport Bois ARABIE SAOUDITE ÉMIRATS ARABES UNIS Agroalimentaire Agroalimentaire (Risque élevé à Risque moyen) (Risque élevé à Risque moyen) • U n e croiss a n ce é con omiq ue plus é levé e • En dépit de la mise en œuvre de la TVA, les soutiendra les dépenses de consommation. consommateurs émiratis ne semblent pas réduire leurs dépenses en aliments et en boissons. Chimie • Les conditions commerciales se sont améliorées RISQUE D’IMPAYÉS (Risque élevé à Risque moyen) dans un contexte de hausse des recettes DES • L’environnement opérationnel s’est amélioré pétrolières et de stabilisation des conditions ENTREPRISES grâce à des cours du pétrole, plus élevés jusqu’à de paiement. fin 2018 , et au redressement économique. Chimie Risque faible (Risque élevé à Risque moyen) • Les conditions de marché se sont améliorées Risque moyen parallèlement à la hausse des recettes pétrolières. De plus, les conditions de paiement se sont stabilisées après une période de détérioration Risque élevé pendant le cycle de chute des cours du pétrole. • De nouvelles sanctions contre l’Iran augmenteront Risque très élevé le potentiel d’exportation de produits chimiques des EAU. Reclassement Bois (Risque élevé à Risque moyen) Déclassement • La demande de bois et de produits dérivés du bois est stimulée par l’accroissement de l’activité de construction en amont de l’Exposition Universelle Dubaï 2020. • Les annonces de projets, plus nombreuses depuis le début de l’année , devraient stimuler dans le moyen terme une demande pour la décoration intérieure, les produits en bois, et les machines pour le travail du bois. • Les très importantes activités de construction dans les pays du CCG, en particulier à Dubaï, continueront également à stimuler la demande de produits du bois. FÉVRIER 2019
Vous pouvez aussi lire