FÉDÉRATION CANADIENNE DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS - Canadian ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
FÉDÉRATION CANADIENNE DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante nationale la plus ancienne et la plus importante au Canada, représentant plus de 650 000 étudiantes et étudiants de tous les cycles dans des collèges et universités de toutes les régions du pays. La Fédération et ses organismes prédécesseurs représentent les étudiantes et étudiants du Canada depuis plus de 90 années. Le principal objectif de la Fédération est d’établir un système d’enseignement postsecondaire universel, public, de haute qualité et sans frais de scolarité au Canada pour les étudiantes et étudiants canadiens et internationaux. Ce système comprendrait l’éducation des adultes, les stages pour les métiers spécialisés et les programmes d’études dans les collèges et les universités communautaires. COLOMBIE- University of Manitoba Students’ Union Laurentian University Graduate Students’ Society of Graduate Students of the University of TERRE-NEUVE ET BRITANNIQUE University of Manitoba Association Western Ontario LABRADOR Graduate Students’ Laurentian University Wilfrid Laurier University University of British Association Students’ General Graduate Students’ Grenfell Campus Student Columbia Students’ Union Association Association Union University of Regina Okanagan Students’ Union Association des étudiantes University of Windsor Marine Institute Students’ Camosun College Student et étudiants francophones Students’ Alliance Union Association étudiante Society de l’Université de Saint- de l’Université Laurentienne University of Windsor Memorial University of Douglas Students’ Union Boniface Laurentian Students’ Union Graduate Students’ Society Newfoundland Students’ University of Saskatchewan McMaster University University of Windsor Union Emily Carr Students’ Union Students’ Union Graduate Students’ Organization of Part-time Graduate Students’ Union of Kwantlen Student Association University Students University of Saskatchewan the Memorial University of Association Graduate Students’ Nipissing University Student York Federation of Students Newfoundland College of New Caledonia Association Union York University Graduate College of the North Students’ Union University of Winnipeg Ontario College of Art and Students’ Association Atlantic Students’ Union North Island Students’ Union Students’ Association Design Student Union Northwest Community Student Federation of the College Students’ Union University of Ottawa MARITIMES Okanagan College ONTARIO Graduate Students’ Students’ Union Association des étudiant(e) Cape Breton University College of the Rockies Algoma University Students’ s diplômé(e)s de l’Université Students’ Union Students’ Union Union d’Ottawa Dalhousie Association of Selkirk College Students’ Association général des Queen’s University Graduate Students Union étudiantes et étudiants du Society of Graduate and Professional Students Holland College Student Collège Boréal Students’ Union of Union Vancouver Community Brock University Graduate Ryerson Students’ Union King’s Students’ Union College Students’ Association Continuing Education Students’ Association of Mount Saint Vincent Thompson Rivers University Carleton University Students’ Ryerson University Students’ Union Students’ Union Association Saint Paul University University of New Brunswick Vancouver Island University Carleton University Students’ Association Graduate Students’ Students’ Union Graduate Students’ Association Association University of Toronto Scarborough Campus Student Union of NSCAD Student Association of PRAIRIES George Brown College Students’ Union University of Prince Edward Island Student Union Glendon College Student University of Toronto Alberta College of Art and Union Graduate Students’ Union University of Prince Edward Design Students’ Association University of Toronto Island Graduate Student University of Guelph Central Students’ Union Association Brandon University Students’ Student Association Union University of Toronto Association générale des University of Guelph Mississauga Students’ Union étudiants de l’Université Graduate Students’ Graduate Students’ Sainte-Anne Association of the University Association Association of Part-Time of Calgary Lakehead University Student Undergraduate Students at First Nations University Union the University of Toronto of Canada Students’ Laurentian Association Trent Central Student Association of Mature and Part-Time Association Students 01
TABLE DES MATIÈRES L’ÉVOLUTION D’UN SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE PUBLIC À UN SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE « SOUTENU PAR LE PUBLIC » 06 LES COMPRESSIONS FÉDÉRALES MÈNENT AUX FRAIS DE SCOLARITÉ ET À LA DETTE ÉTUDIANTE QUI GRIMPENT 08 ACCÈS AUTOCHTONE À L’ÉDUCATION 12 FINANCEMENT POUR LA RECHERCHE DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS DES CYCLES SUPÉRIEURS 14 DES PROPOSITIONS POUR REHAUSSER LE SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE DU CANADA 16 FINANCEMENT 18 SOUTIEN PUBLIC POUR L’ÉDUCATION PUBLIQUE 19 SOURCES 20 03
ÉDUCATION POSTSECONDAIRE AU CANADA En 2017, le Canada célèbrera ses 150 2016, ces investissements atteindront plus ans. Parmi le bon nombre de choses qui de 15,7 milliards de dollars d’ici 2020- C’est mon rêve d’être médecin seront sûrement célébrées sera à quel point 2021. Bien que cela constitue une baisse en dans une région rurale de les canadiennes et canadiens utilisent le investissement comparée à l’année 2010- Terre-Neuve et l’accès à système d’éducation postsecondaire. Bien 2011, les dépenses fédérales sur l’éducation une éducation abordable que le niveau d’utilisation soit élevé, le postsecondaire ne sont pas négligeables. Le est primordial pour y arriver. système d’éducation postsecondaire au Canada alloue présentement 2,5 pour cent Je ne suis pas éligible aux Canada est brisé et requiert un leadership de son PIB à l’éducation postsecondaire, ce prêts étudiants. Je dois national entreprenant pour en faire qui est supérieur à la moyenne de l’OCDE, avoir recours à ma famille et un système auquel tout le monde peut qui est de 1,6 pour cent.2 à ma ligne de crédit à taux participer et dont on peut être fier. d’intérêt élevé pour m’appuyer Ce sont ces faits qui sont cités lorsqu’on financièrement. En augmentant Présentement, le Canada se classe parmi les célèbre le système d’éducation les frais de scolarité, on ne fait pays qui ont la plus grande proportion de postsecondaire du Canada, mais il est pas qu’ajouter des barrières à citoyennes et citoyens éduqués au niveau important d’examiner comment ces l’éducation pour les étudiantes postsecondaire. Entre 2005 et 2015, le investissements sont alloués dans le système et étudiants de cette province, taux de participation dans le système et dans les différentes communautés. on ajoute aussi des barrières d’éducation postsecondaire du Canada est En 2015, 60 pour cent des étudiantes à l’accès aux services tels les passé de 46 à 55 pour cent, le taux le plus et étudiants de niveau postsecondaire soins de santé en freinant la élevé parmi les pays de l’OCDE.1 En 2013- provenaient de familles dont le revenu était formation de nouveaux, jeunes 2014, les dépenses fédérales sur l’éducation dans les 40 pour cent les plus élevés, et professionnels. postsecondaire ont atteint environ les étudiantes et étudiants à revenu plus 12,8 milliards de dollars. Le directeur faible qui désirent poursuivre des études Étudiant, Université Memorial parlementaire du budget estime que, selon postsecondaires doivent le faire à un coût les engagements pris dans le budget de exorbitant.3 Comme les tableaux 1 à 3 le 04
démontrent, les revenus des frais de scolarité ont triplé au cours des Tableau 1 : Revenus des frais de scolarité des collèges 15 denières années, tandis que le total de la dette étudiante publique a atteint 28 milliards de dollars en 2012. Ce montant, qui était de 19 2.5 milliards de dollars en 1999, a augmenté rapidement et ne comprend pas l’endettement contracté dans des institutions privées. 2.0 L’éducation postsecondaire est un droit pour les gens autochtones, 2.5 1.5 promesse que le Canada s’est engagé à respecter dans plusieurs 2,50 traités historiques, la Déclaration des Nations unies sur les droits des 2.0 1.0 1,87 1,49 peuples autochtones, et la Commission de vérité et réconciliation. Le premier programme fédéral d’appui à l’éducation postsecondaire 1,17 1.5 0.5 pour les Premières nations et les Inuits fut créé afin de faciliter l’accès à 2,50 l’éducation postsecondaire et de diminuer les obstacles financiers pour 1.0 0.0 1,87 les étudiantes et étudiants autochtones, tels le coût des frais de scolarité, 1,49 2001-2002 2005-2006 2009-2010 2013-2014 des manuels scolaires, des fournitures scolaires, des déplacements et 1,17 des frais de subsistance. 0.5 Source : CANSIM 477-0060 10 Malgré les engagements que le Canada a pris à plusieurs reprises de 0.0 financer les apprenantes et apprenants autochtones, le programme 8 2001-2002 2005-2006 2009-2010 2013-2014 Tableau 2 : Revenus des frais de scolarité des universités principal qui offre ces fonds est passé d’un modèle de financement calculé en fonction du nombre d’étudiantes et d’étudiants à un montant 10 6 forfaitaire avec un plafond restrictif de deux pour cent sur la croissance annuelle en 1992. Entre 2006 et 2011, plus de 18 500 apprenantes 8 4 9,16 et apprenants autochtones, environ la moitié de ceux et celles qui 7 étaient admissibles, se sont vu refuser des fonds à cause du financement 6 2 4,94 insuffisant pour le PAENP. 3,05 4 0 9,16 Pour créer un système d’éducation postsecondaire accessible et de haute qualité au Canada, le gouvernement fédéral doit éliminer les 2001-2002 2005-2006 2009-2010 7 2013-2014 2 4,94 réformes fragmentaires et le modèle de financement qui transmet les coûts aux individus. Les étudiantes et étudiants demandent au 3,05 gouvernement fédéral de réinvestir dans l’éducation postsecondaire 0 publique à l’échelle des établissements et de mettre fin aux dettes à long 2001-2002 2005-2006 2009-2010 2013-2014 terme nécessaires pour poursuivre des études. Source : CANSIM 477-0058 Tableau 3 : Dette étudiante publique (Fédérale et provinciale) Ce document énonce les recommandations clés suivantes au 30 2.5 gouvernement fédéral afin que celui-ci puisse mettre en place et conserver un système d’éducation postsecondaire universel qui assurera 25 2.0 un avenir prospère et équitable aux générations à venir : 20 1.5 les frais de scolarité pour toutes les étudiantes et tous 01. Éliminer 2,50 15 28,27 les étudiants et rétablir le financement de base fédéral pour 1.0 postsecondaire. 1,87 22,72 l’éducation 1,49 10 19,62 1,17 du Canada issus de traités concernant 02. Respecter les engagements 0.5 postsecondaire pour les Autochtones. l’éducation 5 03. Augmenter le financement pour la recherche et les bourses de 0 0.0 1999 2005 2012 niveau postsecondaire. 2001-2002 2005-2006 2009-2010 2013-2014 Source : Statistiques Canada, Enquête sur la sécurité 10 financière, 2014. 8 05 6
L’ÉVOLUTION D’UN SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE PUBLIC À UN SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE « SOUTENU PAR LE PUBLIC » 1960-1975 Les inscriptions à l’éducation postsecondaire augmentent 1976 de 300 pour cent suivant l’exemple des vétérans, incluant une hausse spectaculaire de la proportion Le Canada signe le Pacte des femmes sur les campus. Un bon nombre des international relatif aux droits établissements d’enseignement postsecondaire actuels économiques, sociaux et ont été construits lors de cette période, tous fondés sur culturels qui, entre autres, du financement public fort et un modèle de partage s’engage à introduire des coûts 50/50 entre les niveaux gouvernementaux « l’instauration progressive de la provinciaux et fédéral. gratuité » à tous les niveaux. 1946-1951 1968 1977 Plus de 130 000 vétérans de la Deuxième Le premier programme fédéral d’appui Le Financement des programmes établis Guerre mondiale entreprennent des études à l’éducation postsecondaire pour les (FPÉ) est instauré en remplacement du postsecondaires. La Charte des anciens Premières nations et les Inuits est créé par modèle de partage des coûts 50/50 pour combattants canadienne leur alloue la gratuité Affaires autochtones et Développement l’éducation postsecondaire, menant à des scolaire, une allocation de subsistance et du Nord Canada (anciennement le compressions de 8 milliards de dollars d’autres bénéfices. Le système d’éducation ministère des Affaires indiennes et du Nord des transferts fédéraux avant l’an 1995. postsecondaire ne sert plus que d’école de canadien); il couvre le coût des frais de perfectionnement pour les membres de scolarité, des manuels scolaires et les frais l’élite canadien. de subsistance. 06
Nous avons besoin de faire du changement en éliminant le plafond sur le financement et en permettant aux gens autochtones du Canada d’accéder à leur droit issue des traités, tel que promis. Mes ancêtres se sont battus pour leurs droits et c’est l’objectif ultime de ma vie de ne jamais oublier ce qu’ils ont fait et de les honorer. Étudiante, Université des Premières nations du Canada 1992 1998 2008 Le modèle de financement par étudiant pour le Le gouvernement fédéral annonce des mesures qui Le gouvernement fédéral 2016 PAENP a été supprimé promouvoient les plans introduit un système national Le gouvernement fédéral au profit d’enveloppes d’épargne individuels ou modeste de bourses basées élimine plusieurs crédits de financement global, les bourses pour remédier sur les besoins octroyées par d’impôt pour études et administrées par les conseils aux niveaux croissants le Programme canadien de augmente de 50 pour cent de bandes locaux. d’endettement étudiant. prêts aux étudiants (PCPE). les bourses du PCPE. 1996 2006-2011 2015 Les hausses de financement annuelles pour le Plus de 18 500 apprenantes Le gouvernement fédéral PAENP ont été plafonnées à deux pour cent au et apprenants autochtones, s’engage à respecter toutes lieu d’augmenter au même rythme que environ la moitié de ceux et les recommandations de les inscriptions. celles qui étaient admissibles, la Commission de vérité et se sont vu refuser des fonds à de réconciliation, incluant La plus grande compression budgétaire cause du financement insuffisant la clause 11 : « fournir un aux transferts fédéraux pour l’éducation pour le PAENP. financement adéquat pour postsecondaire est effectuée (2,29 milliards remédier à l’insuffisance de dollars, une réduction de 18 pour cent) des places disponibles pour alors que le modèle FPÉ est remplacé par le les élèves des Premières Transfert canadien en matière de santé et de Nations qui souhaitent programmes sociaux. Les frais de scolarité poursuivre des études augmentent rapidement, notamment ceux des postsecondaires ». programmes professionnels. 07
LES COMPRESSIONS FÉDÉRALES MÈNENT AUX FRAIS DE SCOLARITÉ ET À LA DETTE ÉTUDIANTE QUI GRIMPENT À cause de la colonisation, à cause de l’impérialisme, ma famille croyait que la meilleure éducation était dans l’Occident. Ils ont chamboulé leurs vies, ont sacrifié leur langue, leur nourriture, leurs mœurs, leur terre natale, leur argent, et notre famille élargie parce qu’ils voulaient que mes frères et sœurs et moi aillent une véritable chance dans ce monde, de posséder une stabilité qu’ils n’ont jamais eue. Même en sauvant chaque sou, nous ne pouvons pas nous permettre d’aller à l’université. Ma famille a contracté un montant de dette insurmontable. J’y pense chaque jour; c’est quelque chose qui influence chaque choix financier que je fais, que ce soit me permettre un café ou acheter un billet pour visiter mes parents lorsque ça fait des mois que je ne les ai pas vus. Étudiante, Ryerson University 28 000 000 000 $ EN DETTE ÉTUDIANTE PUBLIQUE NATIONALE Les compressions massives faites à l’éducation postsecondaire dans les années 1980 et 1990 n’ont jamais été rétablies. Dans la plupart des provinces, les mesures d’austérité ont fait transférer aux étudiantes et étudiants le coût de l’éducation en forme de hausses des frais de scolarité élevées. Par conséquent, une étudiante ou un étudiant en technologie de l’aviation au Collège Seneca doit débourser 18 000 $ en frais de scolarité seulement pour obtenir son diplôme, alors qu’il ou elle devra débourser 76 000 $ en frais de scolarité sur quatre ans pour obtenir un diplôme en médecine de l’Université Dalhousie. Tandis que toutes les étudiantes et tous les étudiants canadiens font face à des hausses des frais de scolarité élevées, les frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants internationaux sont devenus particulièrement onéreux alors que toutes les provinces ont adopté un système de frais de scolarité différentiels. Cette politique xénophobe a atteint de nouveaux sommets en pratique, puisque les étudiantes et étudiants internationaux paient 3,7 fois plus en moyenne pour la même éducation que les étudiantes et étudiants canadiens. Ces étudiantes et étudiants sont traités comme des vaches à lait pour un système sous-financé, au lieu d’être considérés comme des étudiantes et étudiants qui ont des expériences précieuses, enrichissant nos campus et nos communautés. Les frais de scolarité internationaux moyens de 1er cycle ont atteint 25 180 $ en 2017.4 Pour la plupart des étudiantes et étudiants, qui ne peuvent se permettre ces coûts initiaux 08
Tableau 4 : Comparaison des frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants canadiens et internationaux, 2016-2017 ÉTABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT FRAIS DE SCOLARITÉ CANADIENS FRAIS DE SCOLARITÉ INTERNATIONAUX Université Dalhousie - Dentisterie 24 743 $ 49 522 $ Collège Seneca - Technologie de 19 059 $ 73 908 $ l’aviation Université d’Ottawa - Common law 27 888,36 $ 72 975,27 $ Université McMaster - Médecine 28 201,34 $ 95 960,18 $ Université du Manitoba - MBA Asper 30 346,20 $ 41 517 $ Université de la Colombie-Britannique 11 558,40 $ 48 958,20 $ (UBC) - B.Éd. élevés, la poursuite des études postsecondaires les oblige à contracter un niveau de dette ayant un grand impact sur leur vie. Le total de la dette étudiante publique au Canada a atteint 28 milliards de dollars en 2012. Ce chiffre n’inclut pas la dette étudiante contractée Lorsque j’ai reçu mon diplôme, auprès de sources privées. Le montant dû au Programme canadien de prêts aux étudiants j’avais 100 000 $ de dettes. En tant (PCPE) est de plus de 19 milliards de dollars et augmente de près d’un million de dollars que mère monoparentale, j’étais par jour.5 Si ce système continue d’exister, d’ici 2020-2021, on estime que plus de 510 000 déjà désavantagée. La prochaine étudiantes et étudiants devront se tourner vers le PCPE et le montant de prêts étudiants génération a droit à la dette fédéraux octroyés en une année dépassera trois milliards de dollars.6 étudiante ET au travail précaire. Le fardeau financier des frais de scolarité élevés est accentué pour les étudiantes et étudiants Diplômée, Université York – de 2e et 3e cycles à cause de la dette importante accumulée lors des diplômes précédents. Faculté de droit Osgoode Hall À l’obtention de leur diplôme en 2010, les étudiantes et étudiants à la maîtrise avaient 23 900 $ de dettes en moyenne, tandis que les étudiantes et étudiants au doctorat avaient 41 100 $ de dettes en moyenne. En plus de la dette étudiante publique, un plus grand nombre d’étudiantes et d’étudiants des cycles supérieurs contractent souvent des prêts privés. Selon l’Enquête nationale auprès des diplômés la plus récente, la somme moyenne des prêts privés pour une diplômée ou un diplômé de 3e cycle a plus que doublé en 10 ans, passant de 19 300 $ à 40 100$.7 MOYENNE DES FRAIS DE SCOLARITÉ AU CANADA POUR 2017-2018 CANADA 6 571$ NOUVEAU-BRUNSWICK 6 893$ ALBERTA 5 749$ QUÉBEC 2 889$ TERRE-NEUVE ET LABRADOR 2 814$ SASKATCHEWAN 7 205$ ÎLE-DU-PRINCE- ONTARIO 8 454$ ÉDOUARD 6 498$ COLOMBIE- NOUVELLE-ÉCOSSE 7 726$ MANITOBA 4 158$ BRITANNIQUE 5 635$ Source : Statistiques Canada, « Frais de scolarité pour les programmes menant à un grade, 2017-2018 », 6 septembre 2017. 09
En 2013, 49 pour cent des REEE étaient utilisés par des familles dont le revenu familial était supérieur à 90 000 $, tandis que 32 pour cent était utilisé par des familles dont le revenu était supérieur à 125 000 $ Je dois faire la décision chaque semestre de rester dans mon programme, en acceptant que je devrai me résoudre au fait que j’aurai des dettes pour le reste de ma vie. Étudiante, Université de King’s College LES RÉFORMES FRAGMENTAIRES NE SOLUTIONNENT PAS LES COÛTS INITIAUX ÉLEVÉS Depuis les années 1990, le gouvernement fédéral est passé de financer un accès universel à financer des programmes fragmentaires, ce qui a mené à des frais de scolarité plus élevés et un système d’éducation postsecondaire de moins en moins accessible. Ce changement était évident dans le budget fédéral de 1998, qui a établi la Subvention canadienne pour l’épargne-études, les Bourses d’études canadiennes, et le Bon d’études canadien, ainsi que des crédits d’impôt pour les frais de scolarité, les manuels scolaires et les prêts étudiants. Ces programmes ont encouragé les Canadiennes et Canadiens à épargner pour les études postsecondaires en offrant des subventions fédérales, et sont présentés comme des programmes qui aident les Canadiennes et Canadiens à faible et à moyen revenu à accéder à l’éducation postsecondaire. Cependant, la recherche nous démontre que ces programmes ne sont pas utilisés par les familles qui en ont le plus besoin. En 2015, les familles du quintile de revenu supérieur ont reçu 780,5 millions de dollars (37,7 pour cent) de l’enveloppe dépensée pour des crédits d’impôt pour frais de scolarité, manuels scolaires, études et intérêts sur les prêts étudiants. Les dépenses du gouvernement fédéral sur les contributions à un REEE, qui s’élevaient à 1,1 milliard de dollars en 2013-2014, bénéficient aussi surtout aux familles à revenu élevé. En 2013, 49 pour cent était alloué aux familles dont le revenu familial dépassait 90 000 $, tandis que 32 pour cent était alloué aux familles dont le revenu familial dépassait 125 000 $.8 Les plans d’épargne individuels ne compensent pas le modèle injuste occasionné par les frais de scolarité élevés qui oblige les étudiantes et étudiants à revenu faible et moyen à financer leurs études en s’endettant. À cause de ce modèle, ces étudiantes et étudiants finissent par payer plus pour leur éducation que ceux et celles qui ont les moyens de 10
payer les frais de scolarité immédiatement. Le Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) a les taux d’intérêt les plus élevés pour les prêts étudiants au Canada; le taux Je suis passionné par préférentiel majoré de 5 pour cent à taux d’intérêt fixe, ou le taux préférentiel majoré de 2,5 l’ingénierie, mais les frais pour cent à taux d’intérêt variable. En 2017-2018, le PCPE devrait générer 862,6 millions de scolarité me donnent de dollars en intérêt sur les prêts étudiants.9 l’impression que ce n’est qu’un rêve. Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a pris des mesures qui vont dans la bonne direction. En 2008, la Fondation canadienne des bourses du millénaire a été Étudiant, Université remplacée par un système modeste de bourses basées sur le besoin géré par le PCPE. Le du Manitoba financement alloué à ces bourses fut augmenté de 50 pour cent lors du budget fédéral de 2016, un changement qui a été financé en éliminant de nombreux crédits d’impôt pour l’éducation postsecondaire. Bien que ces investissements soient primordiaux, ces réformes ne seront jamais en mesure de répondre aux besoins à moins qu’elles soient accompagnées par du financement public adéquat et durable alloué aux gouvernements provinciaux et territoriaux. Malgré les distinctions qu’il reçoit, en 2018 le Canada a un système d’éducation postsecondaire public qui continue d’accabler les étudiantes et étudiants avec des frais de scolarité élevés et une dette croissante. RECOMMANDATION : Rendre l’éducation publique accessible à toutes les étudiantes et tous les étudiants en créant un système universel d’éducation postsecondaire, par l’entremise de : Bonifier les transferts fédéraux aux provinces et territoires pour l’éducation postsecondaire pour refléter les niveaux pré-1996, lorsque des compressions de 2,29 milliards de dollars ont été apportées, et la croissance des inscriptions et de l’inflation. Établir des transferts continus aux provinces et aux territoires pour éliminer les frais de scolarité. Le coût des frais de scolarité de ces transferts sera équivalent à celui de 1995-1996, puisque c’est l’année pour laquelle les frais de scolarité étaient minimes, et méritaient un financement public. Éliminer les taux d’intérêt sur les prêts directs octroyés par le PCPE et offrir l’étape deux du programme d’aide à tous les emprunteurs du PCPE cinq ans après l’obtention du diplôme (ce qui inclut réduire le principal de la dette de l’emprunteur). Les étudiantes et étudiants à temps partiel (comme les étudiantes et étudiants à temps plein) n’auront pas besoin de repayer leur prêt du PCPE avant six mois après l’obtention du diplôme. Les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs seront éligibles à recevoir des bourses provenant du PCPE. Investir dans les métiers spécialisés, la formation des apprentis, l’éducation des adultes et les programmes d’apprentissage du français et de l’anglais. Introduire une loi sur l’éducation postsecondaire fédérale, qui sera inspirée de la Loi canadienne sur la santé. 11
En 2016, l’Assemblée des Premières nations a estimé que 10 000 étudiantes et étudiants autochtones étaient en attente pour du financement du PAENP. ACCÈS AUTOCHTONE À L’ÉDUCATION L’éducation postsecondaire est un droit pour les gens autochtones. Ce droit fut garanti dans plusieurs traités fondateurs de nation à nation, tel que confirmé pour la première fois dans la Proclamation royale de 1763, et à nouveau en tant que droit constitutionnel dans la Loi constitutionnelle de 1982. L’article 14 de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, ratifiée par le Canada en 2012, reconnaît le droit inhérent des peuples autochtones à l’éducation. Plus récemment, la Commission de vérité et réconciliation a fait un appel à l’action concernant l’accès des étudiantes et étudiants autochtones à l’éducation postsecondaire, en demandant entre autres au gouvernement « de fournir un financement adéquat pour remédier à l’insuffisance des places disponibles pour les élèves des Premières nations qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires ».10 Les jeunes autochtones sont le groupe démographique qui croît le plus rapidement au Canada. Pourtant le financement pour l’éducation postsecondaire est resté stagnant. Depuis plus de 20 ans, le gouvernement fédéral choisit de préserver un plafond restrictif de deux pour cent sur les augmentations pour le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire (PAENP) - une initiative fédérale qui distribue de l’aide financière non remboursable aux étudiantes et étudiants autochtones qui poursuivent des études postsecondaires - ce qui mène au fait que le coût de la vie et les hausses des frais de scolarité surpassent de loin les fonds disponibles. En 2013-2014, les dépenses totales sur l’éducation postsecondaire pour les gens autochtones étaient de 342 millions de dollars. Selon le Bureau du directeur parlementaire du budget, ce montant représente une légère baisse en financement depuis 2004-2005, lorsqu’on tient compte de l’inflation. Bien que le budget fédéral de 2017 comprenait un financement de 90 millions de dollars sur deux ans pour le PAENP, cette hausse de financement est inférieure à la promesse électorale de 2015 d’injecter chaque année 50 millions de dollars dans le programme, et ce à perpétuité. Si on ne modifie pas cette structure de financement, les dépenses fédérales totaliseront 365 millions de dollars d’ici 2020-2021, ce qui équivaut à une baisse de 6,7 pour cent comparé aux niveaux de 2014- 2015, lorsqu’on tient compte de l’inflation. En raison de cette baisse chronique de financement fédéral, les communautés autochtones qui gèrent les fonds sont obligés de faire des choix difficiles concernant quelles étudiantes et quels étudiants dans leurs communautés bénéficient de cette aide chaque année. En 2016, l’Assemblée des Premières nations a estimé que 10 000 étudiantes et étudiants autochtones étaient en attente pour du financement du PAENP. Souvent, la priorité est accordée aux programmes collégiaux plus courts au détriment des étudiantes et étudiants autochtones qui aimeraient faire des études professionnelles ou supérieures. D’autres ne poursuivent pas des études de niveau universitaire, et manquent donc l’occasion de se dépasser, parce que les écoles dans leurs communautés n’offrent pas les cours nécessaires pour être admis à l’université. 12
L’omission du gouvernement du Canada de s’acquitter de sa responsabilité à l’égard de l’accessibilité de l’éducation pour les peuples autochtones a mené à la création d’un grand écart sur le plan de la qualité de vie entre les gens autochtones et non-autochtones. Les niveaux d’instruction parmi les peuples autochtones demeurent considérablement moins élevés que ceux du reste de la population. Selon l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, moins de 50 pour cent des femmes autochtones de plus de 25 ans possèdent un degré d’études postsecondaires, comparé à 73 pour cent des femmes non- autochtones. Seuls 46 pour cent des hommes autochtones possèdent un degré d’études postsecondaires, comparé à 65 pour cent pour les hommes non-autochtones. La pauvreté et le sous-financement sur les réserves contribuent aux difficultés en termes de rendement scolaire au niveau primaire et secondaire. De plus, à cause des traumatismes intergénérationnels causés par le système des pensionnats indiens au Canada, beaucoup d’étudiantes et étudiants autochtones sont méfiants envers le système d’éducation. Il manque de soutiens pour assurer une transition réussie à l’éducation postsecondaire, y compris l’accès à de l’équipement électronique et à de la formation, ainsi qu’une reconnaissance et des programmes pour les personnes bispirituelles. Des soutiens pour la santé mentale sont aussi requis pour aborder, par exemple, le choc social qui se produit une fois arrivée à un établissement d’enseignement postsecondaire. Il est souvent difficile et de s’intégrer socialement. En plus d’être loin de sa famille et de ses amies et amis sur les réserves, les billets d’avion partant et allant aux communautés dans les endroits isolés sont très coûteux. Un meilleur accès à l’éducation à distance offrirait aux étudiantes et étudiants autochtones l’option d’accéder à l’éducation postsecondaire sans avoir à quitter leur famille ou leur mode de vie. La préservation de la culture, de l’histoire et des langues autochtones est essentielle à la réconciliation. Aujourd’hui, seuls 8,4 pour cent des jeunes autochtones connaissent et parlent leur langue traditionnelle, et dans nos établissements d’enseignement postsecondaire publics de partout au pays, l’accès aux langues et à la culture autochtones fait rarement partie du programme.11 Bien que ce sont les étudiantes et étudiants à l’Université de Winnipeg qui ont mis de la pression pour obtenir un cours à unité autochtone obligatoire, c’est la responsabilité des collèges et universités publics d’enseigner l’histoire, la culture et les langues des Premères nations de l’Île de la Tortue aux apprenantes et apprenants autochtones et non-autochtones. RECOMMANDATION : Assurer que toutes les apprenantes et tous les apprenants autochtones puissent poursuivre des études postsecondaires sans frais, tel que garanti par leur droit issu de traités, et assurer que cette éducation inclut leur histoire, leurs cultures et leurs langues, par l’entremise de : Éliminer le plafond de financement de deux pour cent à perpétuité du Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire et remédier à l’insuffisance des places disponibles pour les apprenantes et apprenants autochtones. Travailler de concert avec les peuples autochtones afin de créer un fonds fédéral consacré à la présevation, la promotion et le respect des langues et de la culture autochtones et de faciliter et d’appuyer ces engagements au niveau postsecondaire. Dédier 10 millions de dollars provenant des fonds alloués à l’Initiative des languages autochtones pour appuyer la création de matériel d’apprentissage et de cours de langues au niveau postsecondaire. 13
FINANCEMENT POUR LA RECHERCHE DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS DES CYCLES SUPÉRIEURS Afin que le Canada soit compétitif sur le plan économique au niveau mondial, il doit se positionner en tant que centre de recherche et d’innovation. Les investissements dans les études supérieures fournissent les fondements de l’innovation à long terme et permettent la formation d’effectifs et de chercheuses et chercheurs hautement qualifiés, lesquels sont requis pour que le Canada puisse relever les défis économiques et sociaux actuels et futurs. Les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs font face à divers obstacles au niveau de l’admission et pendant les études. Même si l’élimination des frais de scolarité élargira l’accès, il est essentiel pour le gouvernement de financer adéquatement les projets de recherche des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et de contester un environnement de recherche qui est de plus en plus commercialisé et restrictif. Les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs se fient aux Bourses d’études supérieures du Canada et aux trois conseils subventionnaires pour financer la recherche et éviter de tomber dans le piège grandissant de l’endettement étudiant. De 2009 à 2013, les inscriptions à temps plein dans les programmes de maîtrise ont augmenté de 16 pour cent, tandis que les inscriptions à temps plein dans les programmes de doctorat ont augmenté de 13 pour cent.12 Entretemps, les Bourses d’études supérieures du Canada n’ont été bonifiées que modestement, et il y a eu une baisse de financement pour la recherche. Entre 2007 et 2014, le financement alloué au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (SSHRC) a diminué de 10,1 pour cent, et le financement alloué au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada a diminué de 6,4 pour cent.13 Ces compressions sont mises en évidence lorsqu’on considère la baisse du taux de succès d’obtention de subventions de recherche. En 2014, moins de un sur quatre chercheuses et chercheurs du CRSH a reçu du financement malgré le fait que 40 pour cent de chercheuses et chercheurs additionnels étaient considérés admissibles à la suite d’un examen des pairs. Plus récemment, le financement aux conseils subventionnaires fédéraux a été augmenté, mais ces subventions ont des clauses qui ciblent les programmes et projets de recherche appliquée conçus pour des visées commerciales. L’emphase mise sur la recherche axée sur la commercialisation se manifeste par le type de bourses que les trois conseils subventionnaires priorisent. Entre 2007 et 2013, alors que le financement pour les nouvelles recherches était alloué à des partenariats « académique-industrie », le taux de succès des subventions à la découverte allouées par le CRSNGC est passé de 70 à 59 pour cent. En même temps, le taux de succès du Programme de subventions de fonctionnement ouvertes des Instituts de recherche en santé du Canada est passé de 28 pour cent à seulement 9 pour cent.14 Si les priorités de recherche sont constamment restreintes aux visées commerciales, et que le financement global n’augmente pas en fonction du nombre des inscriptions, de plus en plus de projets de base ne pourront pas obtenir l’appui nécessaire pour permettre au Canada de rester compétitif sur le marché mondial. Ces changements pourraient expliquer pourquoi le Canada est en retard par rapport à d’autres pays membres de l’OCDE en termes d’investissements par le secteur privé dans les capacités internes en matière de recherche et de développement. Entre 2009 et 2014, le Canada a glissé du 22e au 27e rang mondial pour ce qui est des dépenses privées en recherche.15 Avec le concours des gouvernements précédents, le secteur privé a été incité à dépendre de la recherche publique effectuée dans le secteur de l’éducation postsecondaire et à en prendre le contrôle. Cette stratégie s’est soldée par un échec à court terme et à long terme, comme en témoignent plusieurs faits : le Canada accuse un retard par rapport à des pays comparables pour ce qui est de ses capacités en matière d’innovation; de plus, la liberté universitaire est menacée, et les perspectives d’emploi de nos chercheuses et chercheurs et innovatrices et innovateurs les plus talentueux s’amenuisent. En 2013, parmi les pays membres 14
Ma dette étudiante a mené à un stress énorme sur ma santé mentale Étudiante, Université de Winnipeg de l’OCDE, le Canada arrivait au deuxième rang pour ce qui est de l’aide indirecte en incitations fiscales pour la recherche et le développement en pourcentage du PIB. Malgré ces généreuses subventions aux entreprises canadiennes, les dépenses privées en R et D, en pourcentage du PIB, se classaient au 27e rang en 2014-2015. Les dépenses privées ne représentent que 51 pour cent des dépenses totales en R et D, soit bien moins que la moyenne des pays membres de l’OCDE (68 pour cent) et des dépenses des entreprises canadiennes en 2003.16 En 2014, le Conference Board du Canada a déterminé que le Canada se classait à l’avant-dernier rang pour ce qui est du taux d’achèvement des études doctorales par rapport à 16 pays comparables, ce qui est attribuable au piètre état du financement de la recherche, à des frais de scolarité élevés et au manque de perspectives d’emploi dans les secteurs public et privé.17 Si cette tendance se maintient, les établissements d’enseignement postsecondaire publics du Canada deviendront des installations de recherche et de développement privées, et les fondements mêmes de la liberté universitaire et de la recherche publique évaluée par les pairs et motivée par la curiosité seront menacés, ainsi que le bassin de travailleuses et travailleurs et chercheuses et chercheurs hautement qualifiés qui alimentent la recherche et l’innovation canadienne. Pour soutenir les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et la recherche, il faut aussi s’assurer que la Loi sur le droit d’auteur est équitable et efficace dans la mesure où elle sert l’intérêt public en facilitant le libre échange des connaissances et des idées. À la fin de l’année 2017, le gouvernement fédéral a commencé à réviser la Loi sur le droit d’auteur. On entend par « utilisation équitable » l’utilisation d’œuvres protégées par le droit d’auteur sans recevoir la permission ou donner un paiement au titulaire des droits si le matériel est utilisé pour de la recherche ou de l’enseignement et que cela respecte certaines normes d’équité. En ce moment, depuis l’adoption de a Loi sur a modernisation du droit d’auteur de 2012, l’utilisation équitable fonctionne comme il se doit : en tant que droit limité pour permettre aux étudiantes, étudiants, professeures, professeurs, chercheuses et chercheurs à accéder et à s’appuyer sur les œuvres littéraires et artistiques existantes. Il est donc essentiel que tout changement à la Loi serve à favoriser les idées novatrices et le libre échange de connaissances tout en conservant le régime d’utilisation équitable actuel. Un retour à des politiques sur le droit d’auteur plus restrictives qui favorisent les propriétaires de contenu commerciaux et des prix excessifs au lieu des intérêts du grand public irait à l’encontre de l’objectif d’appuyer la recherche et l’innovation de haute qualité. RECOMMANDATION : Repositionner le Canada au niveau international pour la recherche et augmenter le financement alloué aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs afin de coïncider avec l’augmentation des inscriptions, grâce aux initiatives suivantes : Financer 1 250 étudiantes et étudiants des cycles supérieurs additionnels par l’entremise des Bourses d’études supérieures du Canada. Bonifier le Programme canadien de bourses aux étudiants et élargir les critères d’admissibilité afin d’inclure les étudiantes et étudiants de cycles supérieurs. Augmenter le financement pour la recherche fondamentale initiée par les chercheuses et chercheurs de 1,3 milliards de dollars (passant de 3,5 milliards de dollars à 4,8 milliards de dollars) d’ici 2022, conformément à la recommandation du Comité consultatif pour l’examen du soutien fédéral aux sciences (avril 2017). Faire un examen de l’affectation actuelle du financement de l’ensemble des conseils subventionnaires afin de s’assurer que tous les chercheurs et chercheuses de toutes les disciplines reçoivent un soutien équitable et sont en mesure de mener leur recherche, conformément à la recommandation du Comité consultatif pour l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale (avril 2017). Éliminer le financement ciblé affecté à la recherche au sein des conseils subventionnaires et accorder le financement de la recherche en fonction du mérite scolaire déterminé par le biais d’un processus d’examen par les pairs. Conserver le régime d’utilisation équitable actuel dans la Loi sur le droit d’auteur et continuer à améliorer les politiques 15 sur le droit d’auteur en s’assurant qu’elles favorisent l’intérêt du public et l’innovation au lieu des intérêts commerciaux restrictifs.
DES PROPOSITIONS POUR REHAUSSER LE SYSTÈME D’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE DU CANADA La Fédération propose les recommandations suivantes pour élargir proposé. Coût fédéral : 3,68 milliards de dollars par année. l’accès à une éducation postsecondaire financée par les fonds publics 02. Bonifier les transferts fédéraux aux provinces et territoires et de haute qualité sans coûts initiaux. pour l’éducation postsecondaire pour refléter les niveaux pré-1995, lorsque des compressions de 2,29 milliards de ÉLIMINER LES FRAIS DE SCOLARITÉ POUR TOUTES LES ÉTUDIANTES ET dollars ont été apportées, et augmenter le financement alloué TOUS LES ÉTUDIANTS ET RÉTABLIR LE FINANCEMENT DE BASE FÉDÉRAL en fonction de la croissance des inscriptions et du taux de l’inflation depuis. Coût : 5,48 milliards de dollars par année. POUR L’ÉDUCATION POSTSECONDAIRE. 03. Introduire une loi fédérale sur l’éducation postsecondaire, 01. Établir des transferts continus aux provinces et aux territoires qui sera basée sur la Loi canadienne sur la santé et assurera pour éliminer les frais de scolarité. Le coût des frais de scolarité que les provinces et territoires sont en conformité avec les de ces tranferts sera équivalent à celui de 1995-1996, avant principes fondamentaux ci-dessous : les compressions majeures du gouvernement. a. Universalité : Notre société s’attend à avoir accès à une multitude d’options pour les études postsecondaires, dont Comme l’indique le Tableau 5, les calculs tiennent compte de aucune ne devrait être considérée plus importante ou l’inflation, des inscriptions étudiantes et des investissements recevoir plus de financement qu’une autre. provinciaux et territoriaux dans l’éducation depuis 1995-1996 b. Accessibilité : Toutes les composantes du système pour déterminer le coût d’éliminer les frais de scolarité selon d’éducation postsecondaire doivent être disponibles aux la juridiction. Le gouvernement fédéral est responsable de apprenantes et apprenants sans frais initiaux. 50 pour cent des coûts tandis que les provinces et territoires doivent s’engager à financer leur portion de ce coût et à c. Intégralité : Le système d’éducation postsecondaire doit respecter le projet de loi sur l’éducation postsecondaire être financé adéquatement afin d’être en mesure d’offrir Tableau 5 : Coût annuel d’éliminer les frais de scolarité (en millions) FRAIS DE SCOLARITÉ DES COLLÈGES, INSTITUTS FRAIS DE SCOLARITÉ DES CONTRIBUTIONS 2017 (INCLUT LES JURIDICTION PROFESSIONNELS UNIVERSITÉS AJUSTEMENTS*) Terre-Neuve-et-Labrador 5,5 $ 35,7 $ 44,2 $ Île-du-Prince-Édouard 7,9 $ 10,6 $ 25,8 $ Nouvelle-Écosse 13,7 $ 134,4 $ 170,7 $ Nouveau-Brunswick 16,7 $ 62,5 $ 94,8 $ Québec 75,4 $ 283,5 $ 384,3 $ Ontario 374,7 $ 1 086,2 $ 1 952,2 $ Manitoba 22,6 $ 78,9 $ 84,7 $ Saskatchewan 18,1 $ 75,2 $ 92,1 $ Alberta 181,4 $ 213,9 $ 325,9 $ Colombie-Britannique 105,3 $ 238,1 $ 504,6 $ Yukon 0,52 $ n.d. 1,1 $ Territoires du Nord-Ouest 1,1 $ n.d. 1,9 $ Nunavut 0,62 $ n.d. 0,9 $ Gouvernement du Canada n.d. n.d. 3 683 $ Coût total 823,5 $ 2 219 $ 7 366 $ *Sources : CANSIM 477-0058, 477-0060, 477-0019, 326-0021. Le taux de croissance après 2014 est 16 fixé à 1,2 pour cent.
Vous pouvez aussi lire