Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy

 
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Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
Feuille de Vignes
                                       Un Terroir, des Savoirs, une Histoire...
                                                 Numéro 11-Janvier 20 20

                                                                Qui n’a jamais pensé, en accrochant le calendrier
          Sommaire                                              d’une nouvelle année que le temps passait trop
                                                                vite? Un dernier retour sur image, on souffle un
P.2-Dominique Plez nous livre                                   instant…puis on ouvre en toute hâte un nouvel
ses secrets de caricaturiste.                                   agenda ! On griffonne les rendez-vous qu’on ne
                                                                voudrait manquer, rituels et traditions, quelques
                                                                sages résolutions et autant de vœux pieux. Telle
                                                                une bouffée d’air, on prend date !
                                                                On mise sur le retour du printemps pour voir
                                        éclore les tapis de fleurs, véritables festivals chromatiques sur les places
                                        des villages. Crédules, on fêtera la Chandeleur en faisant sauter les
                                        crêpes un louis d’or dans la main. Contre « bonne fortune » on fera «
                                        bon cœur » et à défaut de chance, on choisira l’humour !
                                        Témoins passionnés, lavandières et bouilleurs de cru enjolivent d’anec-
                                        dotes truculentes les vieux métiers et les boutiques aujourd’hui méta-
                                        morphosées. La nostalgie n’est pas de mise, ou si peu ! Paradoxe du
P.3-Les commerces d'antan.              temps, les mairies bouillonnent déjà de projets nouveaux. « Quincy va
Quincy débute la série.                 la vie ! » dit-on ici !
                                        Une fois encore parions sur le bonheur et la santé. De tout cœur, em-
P.4-Les moulins de Massay.              brassons cette année nouvelle !
                                        Bonne et heureuse année à tous !
P.5-Jean Martin et son alam-
bic.                                    Sylvie Rouzé, présidente des Amis de la Villa Quincy

P.6-Les Floriades de l'Arnon,
l'innovation comme moteur.
                                        Patrimoine : M. Lejard nous ra-            Zoom : Les Floriades de l'Arnon
P.7-Crêpes en aumonières.               conte les moulins (Page 4).                (Page 6).
P.8-Le programme 2020 des
Amis de la Villa Quincy.
       Feuille de Vignes
          Numéro 11
     Janvier-Février-Mars 2020
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         Tel : 06.03.81.53.19           Histoire : Les commerces d'au-             Cuisine : Noël se prolonge avec
      Photos SR-DP-AJ-LD-Pixabay-ML     trefois à Quincy (Page 3).                 une recette au chocolat (Page 7).
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
PORTRAIT                                                                                         2-Feuille de Vignes-Janvier 2020

         LURY : Dominique Plez a cotoyé les plus grands artistes en tant que
         maquilleur mais c'est aussi un caricaturiste de talent.
                                                                   n'ont pas de structure de visage , ils sont très mous. Ce
                                                                   sont des anguilles… Quand ils commencent à sourire ce
                                                                   ne sont plus les mêmes personnages. C'est une façon
                                                                   de cacher leur personnalité, leur attitude. Idem pour les
                                                                   acteurs qui ne sont pas tout à fait eux même lors des
                                                                   tournages, il est difficile de capter leur âme. Le métier de
                                                                   maquilleur m’ a beaucoup appris dans le domaine de la
                                                                   caricature car on sait comment arquer un sourcil, allon-
                                                                   ger un visage tout en se basant sur les rapports
                                                                   existants dans un visage. »

                                                                   « Une caricature réussie est une caricature qui
                                                                   plait. »

                                                                   En 2010, Dominique Plez croque les politiques du canton
                                                                   et du Cher. L'initiative est sympathique mais pas forcé-
                                                                   ment du goût de tout le monde ! « Une caricature
                                                                   réussie, c’est une caricature qui plait » sourit-il. Une
                                                                   bonne caricature c’est aussi l’art de ne pas se faire re-
                                                                   pérer. Assis dans un coin au bistrot, à l’écart lors d’un
                                                                   concert, il faut saisir l’âme de la personne et la retrans-
                                                                   crire. Pour cela Dominique Plez croque sur le vif, à l’abri
                                                                   du regard de la « cible. » « Les prémisses peuvent se
PROJET : une série d’envergure nationale avec des                  faire sur place et la finalisation à la maison mais je pré-
textes accompagnant les caricatures. Les cibles : F de             fère quand même tout croquer d’un coup. » 80 % des
Rugy, C. Duflot, Y. Brossat, E. Philippe entre autres.             personnes ne se reconnaissent pas et 80% des per-

D    essinateur, peintre, calligraphe, chef maquilleur,
     Dominique Plez a travaillé aux côtés de nom-
breuses stars du cinéma, de la télévision et du
                                                                   sonnes reconnaissent les personnes qui ne se recon-
                                                                   naissent pas ! C’est plutôt drôle ! Cela s’explique par
                                                                   l’effet miroir : on ne se voit pas comme on est réelle-
                                                                   ment, un travail d’introspection est nécessaire, ce qui
théâtre. La caricature fait aussi partie de ses talents.           n’est pas forcement évident ! Dominique Plez redoute
Dominique Plez a commencé la caricature et les por-                l’instant où le « croqué » se rend compte : « l’attitude
traits, avant le cinéma, en 1971 à l’âge de 15 ans :               se fige, certains se crispent, et il est moins facile de
  « Mon grand père, facteur à Lury, écrivait des chan-             « choper » leur âme. C'est pareil pour une caricature
sons et les illustrait à l’aquarelle. Lors des périodes de         d’après photos, ca marche moyennement. Une âme c’est
répit dans les tranchées, il réalisait, en dessin technique,       aussi un corps, des jambes courtes, des bassins larges,
la vue éclatée d'une grenade. Du côté maternel, ma-                des troncs tout petits. Il faut vraiment avoir l’œil, analy-
man dessinait et mon grand père fabriquait des mando-              ser les rapports physiques. » Mais c’est autant le plaisir
lines. » Alors bon sang ne saurait mentir !                        de la rencontre, du contact, la réaction des personnes
Pas fan de l’école, Dominique Plez s’oriente vers l’ Ecole         caricaturées que Dominique Plez revendique. Et de par
des Arts Appliqués. « Une des plus grandes écoles d’art            son métier les rencontres ont été multiples. Fin obser-
sinon la plus grande. Rentré sur concours, je ne suis pas          vateur et caricaturiste malicieux, Dominique Plez s’est
arrivé premier, je dois l’avouer, parce que j’étais autodi-        aussi attaqué aux artistes et aux techniciens. Parmi eux :
dacte. J’y suis resté 7 ans. » Dominique Plez choisit la           Christian Clavier, Jean Yanne, Gérard Depardieu, Michel
spécialité « polychromie dans l’architecture mais il étudie        Galabru, Jean Reno, John Malkovitch. En tout pas moins
également la calligraphie, le vitrail, la composition, le nu       de 4000 caricatures dont une centaine de Reuillois. « Je
feminin, beaucoup de technique, la chimie, l’ histoire de          croque tout ! Mais il faut savoir apprécier jusqu’où aller.
l’art, la laque ancienne, la fresque, la perspective. Mais à       Mon professeur disait : la caricature c’est du « portrait
l’époque pas d’ordinateur. « On partait d’un texte, un             charge ». Pas du portrait, pas de la caricature. La charge
truc de fou ! » Mais contrairement à ce que l’on peut              c’est l’âme. Le portrait ne doit pas être réaliste mais
penser l’hérédité artistique ne suffit pas. « Tout cela se         assez puissant pour être reconnu, sans déborder sur
travaille, il y a des règles. Il faut surtout voir l’objet fini.   l’excessif. Et cela demande un entrainement journalier,
Si on ne voit pas l’objet fini, un visage par exemple, ce          deux mois sans caricature on se sait plus comment tenir
sera beaucoup plus difficile. Il ne s’agit pas seulement           un crayon ! Mais c’est un plaisir et ça permet surtout le
d’un gros nez ou de lèvres particulières. Il faut d’abord          contact avec les gens, ça aide à tisser les liens. »
considérer l’ensemble. Balladur et Hollande sont des ca-
ricatures ambulantes mais ils sont très durs à faire. Ils
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
HISTOIRE                                                                                                         3-Feuille de Vignes-Janvier 2020

          SERIE : Retour sur les anciens commerces du début du siècle aujourd'hui
           disparus. Quincy débute la série.
F  euille de Vignes remonte le temps en faisant un petit
   état des lieux (non exhaustif !) des anciens commerces
ou métiers établis à Quincy.
                                                                     Croix d’Or (4/6 Grande rue) et en face, le Café de l’Union ,
                                                                     (Hôtel-café de La Boule d’Or auparavant) qui devint le Café-
                                                                     Tabac du Centre (ci-dessous). La boucherie située 2 route de
                                                                     Reuilly était précédemment Le Café de l’espérance.
Maréchalerie/forge/quincaillerie : Celle de la route de Mehun
fut remplacée par une boucherie (voir boucherie). Place Misère,
étaient installées une forge, une quincaillerie et un maréchal
ferrant. La forge fut tenue respectivement par Raymond Duret,
Raymond Rapin. Elle fut fermée partiellement au milieu des
années 70. Mr Baudoin, forgeron à Vierzon, passait deux fois
par semaine. La quincaillerie ferma longtemps après.
Distillateurs ambulants : tenues par des cultivateurs-vigne-
rons, Robert Bidault et Henri Sirot entre autres.
Garage : Le premier était tenu par Mr Agnessens au 12 route
de Reuilly. Route de Mehun-sur-Yèvre, se sont succédés Mr
Bastard, Mr Birmbaum, Mr Mouilet puis Mr Moreau.
Tonnelier : il y en a eu 3 qui étaient également vignerons :
Marcel Rapin (son atelier était situé route de Mehun), Gérald
Rapi et, Philippe Richoux.                                           Au bord du Cher, la guinguette Le Tivoli accueillait les dan-
                                                                     seurs. Plus pittoresque à Cornancay, le Tourlourou servait café,
Sabotier : Maurice Rapin (frère du forgeron) travaillait au 5 rue    bière et limonade (ci-dessous).
du Foyer rural et Arthur Duret au 21 Grande rue.
Coiffeur : Situé rue du Poinçon et tenu par les époux
Deschâtres. Le bâtiment fut transformé en deux logements.
Blanchisseuses/Couturières ravaudeuses : travaillaient à do-
micile. Les blanchisseuses lavaient le linge au ruisseau. Cer-
taines faisaient de la confection à domicile.

Boulangerie : il y a eu au moins deux boulangeries. Une située
dans le batîment à droite de la vitrine du café des époux Cal-
vet (ci-dessus), vitrine qui était occupée par une épicerie.
L’autre boulangerie était située route de Reuilly.
Epicerie : route de Reuilly, l’épicerie Bigonneau a été reprise en
64 par les époux Loiseau. Trransformée en logement puis en
salon de coiffure. Une superette (en face du foyer rural) a rem-
placé l’épicerie Loiseau en 1972. Une huilerie était installée
Grande rue.                                                          En face de la place le Café de la Croix Blanche, aujourd’hui
                                                                     tenu par les époux Calvet, était autrefois un hôtel-café-restau-
Boucherie : au 2 de la route de Reuilly se tenait une bouche-        rant-salle de bal. Plusieurs propriétaires s’y sont succédé (ci-
rie installée en 1942. Tenue par Mr Piery de 1942 à 1946 puis        dessus) A l’endroit du bar-tabac actuel il y avait une épicerie-
                                                                     café qui faisait occasionnellement restaurant. Route de Mehun
par les époux Simaulin jusqu’en 1958. Les époux Simaulin dé-         se tenait un relais de poste, le Relais du point du jour. Le res-
ménagent la boucherie et s’installent à la place du maréchal         taurant Le Firmament a ouvert en 1967 route de Brinay,
ferrant situé route de Mehun. La boucherie Noël leur succéde-        l' Auberge des Bruniers dans les années 70, route de Lury.
ra début des années 60.                                              Nous nous sommes intéressés aux commerces du début du siècle jusqu’aux an-
                                                                     nées 70. A noter que dans l’ouvrage de Francois de Lannoy et à une époque
                                                                     donnée (1ère GM), l'auteur spécifié que, outre les travailleurs de la terre, on
Cafés-hôtels-restaurants : de nombreux établissements                trouve de nombreux métiers du bâtiment, 1 épicerie, 2 boulangers, 2 bouchers,
étaient établis dans le village. Le premier situé route de Reuilly   2 aubergistes et des artisans : 5 tonneliers, 4 vanniers (vigne), 3 sabotiers, 3 ma-
                                                                     réchaux-ferrant, 3 menuisiers, 3 cantonniers, 1 charron, 1 forgeron, 1 scieur en
était un café-bal. Plus loin au 7, la Coopérative-café de la         long, 1 cordonnier, 3 porcelainiers, 1 coiffeur et 1 horloger.
                                                                     Ref : Les poilus de Quincy, Francois De Lannoy, éditions Lamarque.
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
PATRIMOINE                                                                                    4-Feuille de Vignes-Janvier 2020

         MASSAY : Michel Lejard a retracé dans un ouvrage l'histoire des mou-
         lins de la commune. Le dernier a cessé de fonctionner en 1 940.
                                                               documents attestent qu’en 1733 ils étaient tous déla-
                                                               brés.
                                                               Le moulin de St Paixant : il existait déjà au 15ème
                                                               siècle ( document « Molendium Sancti Paxanti » 1459).
                                                               Un bail le mentionne en 1618, un autre en 1659.
                                                               Aujourd’hui c’est une maison d’habitation.
                                                               Le moulin de Dady : on le mentionne en 1481. Alimenté
                                                               par l’Herbon il bénéficiait également d’un bras de la
                                                               rivière La Merlaine qui prenait naissance dans l’Arnon
                                                               en amont du moulin de Chevilly ce qui suscitait
                                                               quelques « guerres » entre moulins, celui de Chevilly
                                                               barrant la rivière pour empêcher celui de Dady de
                                                               fonctionner. Un bras de rivière, « la rivière Neuve » fut

P
Moulin : celui de St Paixent est toujours visible.
                                                               creusé partant de Chéry afin d’alimenter Dady.
    assionné d’histoire et de patrimoine, Michel Le-           Félix Ragot (1884-1956) est le dernier meunier à avoir
    jard a réuni ses souvenirs et compulsé des cen-            exercé à Dady entre 1910 et 1940. Michel Lejard a
taines d’archives évoquant les divers moulins                  dénombré pas moins de 21 meuniers ayant exercé entre
construits sur la commune. De ses recherches est né            1740 et 1940. Trois familles ont marqué l’histoire de ce
un livre « Les Moulins de Massay » qu’il nous invite           moulin : les Poigny (1824 à 1850), les Chailloux (1854 à
à parcourir.                                                   1904) et les Ragot (1910 à 1940) qui à eux seuls
                                                               représentent plus d’un siècle de meunerie.
Selon les historiens, les premiers moulins à eau ap-
paraissent, en France, au 4ème siècle. C’est au 9ème           Le moulin de Chavannes : « Molendinum de cheve-
siècle que les premiers moulins banaux sont construits         gne » c’est ainsi qu’était nommé le moulin sur des écrits
par le clergé et les seigneurs, seuls juridiquement par-       de 1201. D’abord équipé d’une roue, on y ajouta une
lant, à posséder les cours d’eau et disposant des fonds        deuxième (notifiée en 1823). Son fonctionnement fut
suffisants à la construction des moulins.                      arrêté en 1895. Eirik Labonne, propriétaire du moulin en
Les meuniers étaient locataires et s’acquittaient d’une        1938, envisagea de le transformer en usine hydro-
redevance en espèces ou en nature (grain, farine,              électrique.
volailles, poissons) plus ou moins élevée suivant
l’importance du moulin. Le meunier signait un bail de 3,       Le moulin de la motte d’Hyors : il date de plusieurs
6 ou 9 ans et devait également entretenir le moulin.           centaines d’années. Moulin d’usage privé, il fonctionnait
A Massay les paysans, dépendant du monastère, de-              encore en 1880. Il ne faisait pas de farine pour une
vaient faire moudre le grain au moulin et s’acquitter          clientèle mais probablement pour les habitants de la
d’une redevance : le ban. Le plus souvent ils payaient en      ferme et le personnel du château situé à coté.
nature. La nuit du 4 août 1789 fait voler en éclats tous
les privilèges féodaux. Les paysans et les meuniers les        Le moulin de Tardy : le moulin de St Paixant n’étant
plus aisés peuvent ainsi acheter leur propre moulin.           plus en état de fonctionner depuis longtemps, Armand
Les meuniers avaient une importance réelle dans un             Tardy, menuisier, décide en 1847 de construire un moulin
village car ils étaient au centre de la vie sociale, le pain   sur la rive opposée du moulin de St Paixant. Mais
étant la base de l’alimentation. La disparition des petits     construit sans autorisation le moulin n’est exploité que 5
moulins au profit des meuneries industrielles s’explique       ans avec maints problèmes à la clé. Il ne reste que
par la diversification de l’alimentation et par la di-         quelques vestiges du bâtiment.
minution de la consommation de pain. En 1800 la
consommation était de 1kg/jour/personne, en 1900 de            Le Moulin Neuf : déjà mentionné en 1214 dans des
600 grammes pour tomber de nos jours à 130 gram-               écrits. En 1497 il était alimenté par la Merline ( plus tard
mes.                                                           Merlaine). Les guerres entre meuniers le privèrent d’eau.
Plusieurs variantes de moulins existaient : des moulins à      Bien que la rivière Neuve fut creusée pour remédier aux
eau à alimentation par le haut (godets) ou par le bas          problèmes, le moulin était déjà en ruine à la fin des
( le courant entraînait la roue) ou encore des moulins à       travaux.
vent. Tout dépendait de la situation géographique et de
la proximité de cours d’eau. Au 11ème siècle on estime         Assailly (Sailly aujourd'hui) : comptait le Grand moulin
à 50 000 le nombre de moulins en France, nombre qui            de Court et le petit moulin de Court. Le grand Moulin
est monté jusqu’à 75000 au 16ème siècle. A l’abolition         était situé sur l’Arnon à coté du village de Sailly. Un
des privilèges, on en dénombrait jusqu’à 100.000 ! En          document d’arrentement le date à 1478. Le dernier
1809, on dénombre 629 moulins à eau dans le Cher.              document l’évoquant date de 1735. Quant au petit
A Massay on trouve trace de moulins à roue verticale.          moulin on trouve trace de son existence en 1663 mais le
On en recense pas moins de huit construits à diverses          peu d’intérêt de ce moulin porte à croire qu’il a disparu
époques. Concernant la période de fonctionnement des           avant la fin du 17ème siècle.
moulins, il est probable que ceux de St Paixant, de
Moulin Neuf et d’Assailly remontent au 17ème siècle.           Source : Michel Lejard, " Les moulins de Massay. "
Quant aux moulins de Chavannes et de Dady, des
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
SOUVENIRS                                                                                      5-Feuille de Vignes-Janvier 2020

         CERBOIS : Jean Martin se souvient de son dernier alambic. Retour en
         arrière, anecdotes garanties !
                                           vier. Mais Jean Martin, avec la mul-      avec précision l’heure de décharge-
                                           tiplication des petits alambics,          ment, le nom du client, la quantité
                                           étend son territoire et va même           etc. Le soir pour transporter la
                                           s’installer à Bourges. Durant 4 mois      goutte, il fallait aller chercher un
                                           de novembre à mars, Jean accueille        acquis à rendre à la buraliste. De
                                           les clients. « J’ai appris seul en re-    toutes ces années, Jean Martin a
                                           gardant mon père. C’était pas rien !      gardé quelques souvenirs, mais ceux
                                           Tous les matins à se lever à 4h30, il     avec les douaniers restent très pré-
                                           fallait allumer la chaudière par tous     sents ! « Ils m’en ont fait voir de
                                           les temps. J’ai eu froid ! » Au fil du    toutes les couleurs, et souvent ! Ils
                                           temps, l’alambic s’équipe d’un petit      arrivaient à trois : un sautait sur le
                                           chapiteau pour améliorer le confort,      livre, l’autre dans les fûts et le 3ème
                                           deux ouvriers aident Jean. « Les          là où ça pissait ! Mais ca ne m’em-
Jean Martin : pendant 18 ans il a          clients apportaient la marchandise,       pêchait pas de travailler ! Ils cher-
                                           du marc dans les premiers temps           chaient à me prendre ! On avait le

L
sillonné le canton avec son alambic.
                                           puis à la fin on ne faisait plus que      droit de distiller 20 litres de goutte,
    'alambic de Jean Martin a versé        des prunes ou des poires et de            au-dessus on avait des droits à
    sa dernière larme en 1988 à            l’alcool vinique pour l’état. »           payer. Les douaniers s'étonnaient
l’heure de la retraite de son pro-                                                   qu'il n'y ait toujours que 20 litres !
priétaire. Retour sur cette époque         Une vingtaine de marmites par             « Parce que les clients ne veulent
où l’alambic tournait 4 mois du-           jour                                      que 20 litres ! » répondait Jean
rant l'hiver.                                                                        malicieux. « Une autre fois, ils ins-
L’alambic de Jean Martin fait désor-       « Pour faire de l’alcool, on mettait      pectaient mes fûts, ils voulaient ab-
mais partie de l’histoire de la famille.   les fruits avec les noyaux dans des       solument que mes fûts de 100 litres
Ses parents, agriculteurs, possé-          grandes marmites et on chauffait          en fassent 105 ! Ils ont pris la me-
daient, comme la plupart des agri-         par le dessous. La vapeur d’alcool, la    sure du fût, l’épaisseur du bois et ils
culteurs de l’époque, quelques pieds       première à sortir, passait dans un        ont fait les calculs ! »
de vigne en plus des terres à culti-       serpentin, transformée en alcool. On      Aujourd'hui Jean Martin se souvient
ver. En 1928, ils achètent l’alam-         plongeait un alcoomètre. Quand            avec bonheur des petites histoires
bic à la naissance de leur fils Jean.      c’était un bon alcool, ca « pissait » à   qui ont émaillé sa vie, de l'alambic
« Mon père allait de village en vil-       80°, puis ça finissait à 20°. Je cou-     « aux cuivres rouges » de son père
lage avec son alambic à vapeur.            pais alors et je renvoyais l’eau sur      qu'il a remplacé par un plus récent
Dans tous les petits pays, on se ser-      l’autre marmite. Je faisais une ving-     lui-même vendu en 1988. Avec cet
vait d'un petit chaudron appelé            taine de marmites de 100 litres par       alambic c'est 1000 clients que Jean
« feu nu ». Deux chauffes étaient          jour. » Installé à Quincy à la sortie     a cédé ! Racheté par des habitants
nécessaires par jour, alimentées avec      du village, Jean Martin accueillait       de Sandillon (45), on retrouve
du bois de bouleau. Il se déplaçait        les clients notamment venus de Me-        l'alambic aujourd'hui 2 jours à
jusqu’à Preuilly, Quincy, Lury, Cer-       hun-sur-Yèvre. Un registre consignait     Preuilly en saison.
bois. »
« Pendant la guerre 39-45 il fallait
un laisser passer pour rejoindre Me-
hun-sur–Yevre en zone occupée.
Mon père partait avec l'alambic, tiré
par des chevaux , et y restait la se-
maine. Il logeait soit chez le particu-
lier soit à l'Hôtel du Lion d'or à
Mehun-sur-Yèvre et rentrait à vélo le
samedi. A l’aller tout se passait bien,
au retour c’était plus compliqué !
Ensuite il s'est acheté une auto. »
En 1970 Jean hérite de l'alambic.
« L’alambic m’appartenait sous le
contrôle des « indirects. » Quand la
campagne était finie, les douaniers
venaient sceller l’alambic en mettant
un robinet. » A l'époque de son
père l'alambic tournait deux mois en
hiver de la Toussaint à début jan-         ALAMBIC : Jean Martin distillait durant 4 mois pour plus de mille clients.
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
ZOOM                                                                                            6-Feuille de Vignes-Janvier 2020

        LURY : Lucie Guillemain a repris les rênes des Floriades de l'Arnon, entre-
        prise créée par son père Jean-Sylvain Guillemain.
                                                                                     et qui offre des avantages écolo-
                                                                                     giques notamment, sa culture ne
                                                                                     nécessitant ni pesticides ni engrais. »
                                                                                     Une démarche écologique appliquée
                                                                                     également aux tapis et recharges,
                                                                                     biodégradables ou recyclables grâce
                                                                                     à l’amidon de maïs.
                                                                                     Outre les mairies et communautés
                                                                                     de communes, les Floriades de l'Ar-
                                                                                     non approvisionnent 45% du parc
                                                                                     Disney mais aussi le Louvre, le châ-
                                                                                     teau de Chaumont-sur-Loire depuis
                                                                                     plus de 10 ans. Les collectivités re-
                                                                                     présentent 95% des commandes. Il
                                                                                     faut dire que la diversité des tapis
                                                                                     proposés - tapis de sol, vivaces, ta-
                                                                                     pis champêtre, couvre sol, tapis de
                                                                                     toiture, tapis de graminées- est in-
Transmission : Lucie et son père Jean-Sylvain qui a d'autres projets nova-           téressante. Des produits « prêts à
teurs en tête.                                                                       poser », véritable atout gain de

L
                                                                                     temps et qui ne nécessitent aucun
   ucie Guillemain dirige désor-          Lucie Guillemain a pris progressive-       engrais -déjà incorporé- ni de dés-
   mais l'entreprise créée par son        ment ses marques. Dès 2008 elle            herbage (à 95%). Chaque année en
père. Mais ce dernier reste très          est conseillère en fleurissement et        mai, 80.000 tapis sortent du site
présent aux cotés de sa fille.            s’occupe de la partie technico-            avec une augmentation nette des
                                          commerciale.            .                  Recharges Toutes Tailles qui sédui-
Paul Guillemain avait déjà tout du                                                   sent à la fois les communes et les
pionnier quand, dans les années 50,       De 15 personnes à 40 en forte              particuliers car adaptables à chaque
il se démarque en innovant dans           période.                                   contenant. Ainsi ce sont des dizai-
l’équipement agricole et dans le                                                     nes de patrons qui sont stockés
traitement des cultures. Il participa     Quinze personnes travaillent sur le        dans les ateliers de couture pour ré-
aux essais de l’entreprise Merlin qui     site de trois hectares de serres mais      pondre rapidement aux demandes.
contribua à l’évolution du machi-         le nombre de salariés peut grimper         Autres avantages : le peu d’entretien
nisme agricole. Quand Jean Sylvain        jusqu’à 40 en pleine période.              demandé et une libération lente de
Guillemain perd son père en 1985, il      « L’entreprise propose 750 variantes       l’engrais suivant la température et
a 28 ans. L’arrêt de la ferme de ses      de fleurs et coloris différents, les an-   l’humidité qui n’engendrent aucune
parents à Lazenay en 1991 le              nuelles étant les plus demandées. »        perte dans le sol. Une innovation
contraint à se réinventer. En 1991 il                                                technologique à saluer en ces temps
choisit lui aussi la voie de l’innova-                                               d'enjeux environnementaux.
tion avec la culture des semences
porte-graines et se lance dans le
gazon de placage. En 1992 il
acquiert un demi-hectare d’Aoc                                                       .
Reuilly. Il développe parallèlement le
tapis de fleurs à partir de 1993. En
1994 il dépose le brevet. De tâton-
nements en tests, Jean Sylvain
Guillemain modifie le procédé,
achète une machine pour coudre            Serre : les recharges sont stockées en
ses tapis. Naissent alors le THM, le      attente d'être acheminées.
Tapis Horticole Modulaire et la RTT,      L’environnement étant aussi au cœur
la Recharge Toutes Tailles. Un virage     des préoccupations de l’entreprise,
professionnel qui ne laisse pas à         celle-ci a su s’adapter aux nouvelles      Recharge : prête à poser, sans prépa-
Jean Sylvain Guillemain le temps de       exigences écologiques : « Nous             ration, ni ajout d'engrais et quasiment
                                                                                     pas de désherbage.
s’occuper des terres qu’il confie à       avons choisi de privilégier le
une entreprise tierce. Les brevets        miscanthus incorporé dans les tapis        Floriades de l'Arnon
sont déposés, il est d’ailleurs le seul   à hauteur de 30%. Broyé il sert aussi      Lieu-dit Palleau
en France à disposer du brevet de         en paillage. C’est une culture neutre,     18120 Lury sur Arnon
recharge. Aux côtés de ses parents,       qui ne nuit pas aux autres cultures        Tel : 02.48.52.99.10
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
PRATIQUE                                                                                          7-Feuille de Vignes-Janvier 2020

        On a encore la tête aux festivités de Noël. S' il vous reste encore un peu
        de place pour fondre de plaisir, cette recette est faite pour vous !

Aumonières de crêpes au chocolat
Pour 4 personnes
Préparation : 40 min + 1 heure de repos
Cuisson : 30 min
Ingrédients :
125 gr de farine, 2 œufs + 1 jaune, 40 cl de lait, 1 c à s
d'huile, 40 gr de beurre, 1 c à s de sucre, 1 pincée de
sel, 2 bananes mûres, 1 c à s de jus de citron, 40 gr de
raisins secs, 2 c à s de rhum, 25 cl de crème liquide,
150 gr de chocolat amer, 4 boules de glace à la vanille,
1 petit bouquet de menthe, des lacets bonbons de Dessert : pour les fondus de chocolat !
couleurs différentes.
- Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et le sel, creuser en fontaine. Ajouter l'huile, les œufs et le
jaune. Amalgamer l'ensemble au fouet en ajoutant le lait par petites quantités.
Entreposer la pâte au frais 1 heure.
- Laver les raisins à l'eau tiède. Les égoutter, les mettre dans un bol et arroser de 2 c à s d'eau tiède et
du rhum. Laisser macérer 1 heure.
- Préparer la sauce au chocolat : dans une casserole, porter 20 cl de crème à ébullition. Hors du feu,
ajouter le chocolat râpé grossièrement et laisser fondre avant de le lisser avec une spatule.
- Eplucher les bananes et les couper en rondelles, citronner et faire revenir dans 20 gr de beurre chaud
pendant 5 min. Les laisser en attente dans la poêle.
- Dans une autre poêle beurrée, faire cuire 4 grandes crêpes, empiler celles-ci, couvertes, sur une assiette
posée sur une casserole d'eau chaude.
- Pour servir, étaler les crêpes bien à plat. Garnir de rondelles de bananes et de raisins égouttés. Déposer
dessus une boule de glace puis fermer les crêpes en forme d'aumônière et nouer avec les lacets
bonbons.
- Napper 4 assiettes d'une couche de sauce au chocolat. Consteller celles-ci de petites touches faites
avec le reste de crème et étirer les avec une pointe de couteau.
- Disposer les aumônières sur chaque assiette, décorer de feuilles de menthe et servir le reste de sauce
en saucière.

Les origines de la Chandeleur
                                         Début février les jours augmentent et le soleil se fait plus présent. Cela laisse
                                         présager le retour d'un temps plus favorable pour les travaux agricoles. Dans les
                                         temps anciens cette arrivée était fêtée par des processions aux flambeaux dans
l                                        les champs et les villages durant la première dizaine de février. Les Romains re-
                                         prirent cette fête, les Lupercales, vers le 10 février. C'était aussi l'occasion de
                                         confectionner des galettes et des crêpes quand l'état des stocks le permettait.
                                         Dès la fin de l’empire romain au 4ème siècle, le pape Gélase Ier remplaça le vieux
                                         rite païen des Lupercales, rite de la lumière hérité des Romains, par une fête reli-
 Présentation de Jésus au temple, Andrea gieuse, la fête de la Chandeleur. D'après l'évangile, la tradition juive voulait que le
 Mantegna, 1 465.                        premier enfant mâle de chaque famille soit présenté au Temple de Jérusalem 40
jours après la naissance. C'est ainsi que Jésus fut présenté au temple, 40 jours après Noël, vers le 2 février. L'église
institua donc la fête et fixa la date au 2 février. Il y avait bénédiction de chandelles et de cierges. Les chandelles,
candela en latin, donnent leur nom à la Chandeleur. Les galettes ou crêpes avaient la forme ronde pour rappeler
le disque solaire. Ces traditions ont perduré jusqu'à nos jours : la première crêpe confectionnée devait être gardée
et conservée au dessus d'une armoire pour se préserver des mauvaises conditions climatiques toute l'année. Il fallait
faire sauter la première crêpe en tenant une pièce (un louis d'or pour les plus riches) dans la main gauche pour
éloigner la misère. On pouvait également conserver une chandelle ou un cierge béni pour favoriser l'arrivée de la
lumière ce qui amenerait la prospérité.
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
SORTIES-EXPOSITIONS-JEUX                                                              8-Feuille de Vignes-Janvier 2020

                P ro g ra m m e d e s Am i s d e l a Vi l l a Qu i n c y 2 0 2 0
Mercredi 8 janvier : Assemblée générale des Amis de la Villa Quincy, 18 h 30, salle des associatio ns.
Samedi 6 mars : paëlla des Amis de la Villa Quincy, foyer rural Quincy
Vendredi 27 mars : ouverture de la Villa Quincy. Présentation du millésime et conférence « Le cépage
sauvignon » par Jean Tatin et Mr Bourdenave, 18 h 30.
Vendredi 3 avril-3 mai : expo peinture Françoise Emeret. Vernissage le 3/4, 18 h 30.
Vendredi 24 avril : concert avec Trois fois rien (violon, accordéon, piano), 20 h 30.
Dimanche 26 avril : marche accompagnée d'un vigneron, 9 heures départ Villa Quincy, 2 euros
Vendredi 8 mai-1 juin : exposition caricatures, conférence « Art de la caricature » avec Dominique Plez.
Inauguration le 8 mai, 18 h 30.
Vendredi 1 5 mai : lecture poésie Alphonse Daudet avec Jean-Michel Hautin , 20 h 30.
Vendredi 5 juin : inauguration expo photo, Michèle Thevenin , 18 h 30.
Dimanche 21 juin : apéro musical Fête de la musique, 11 heures.
Vendredi 26 juin-30 août : exposition Rabolio et Métal Spirit. Inauguration le 26 juin, 18 h 30.
Dimanche 5 juillet : marche pique nique ( à confirmer), 9 heures .
Vendredi 4 septembre-4 novembre : exposition peinture Muriel Cayet, conférence « l'Arthérapie »,
inauguration le 4 septembre, 18 h 30.
Samedi 12 septembre : « Dictée des Amis du vin » Bernadette Craco, 18 h 30
Vendredi 9 octobre : conférence « Les Abeilles » avec Franck Durand , 20 heures.
Dimanche 11 octobre : marche en vignes accompagnée d'un vigneron, 9 heures, départ Villa Quincy,
2 euros.
Samedi 1 7 octobre : concert.
Vendredi 6 novembre-31 décembre : exposition peinture, association Genouilly en pastel , inauguration
le 6 novembre, 18 h 30.
Vendredi 20 novembre : soirée Beaujolais nouveau, 18 h 30.
Vendredi 11 décembre : conférence avec Alexis Guillon , 18 h 30.
Dictons                                               Le saviez-vous ?
J anvier :                                            Qui n'a jamais entendu dire qu'être 13 à table portait
Si janvier ne prend son manteau,                      malheur ?
Malheur aux bois, aux moissons, aux coteaux.          Cette superstition d'être 13 à table a une origine reli-
                                                      gieuse. Elle fait écho à la Cène, le dernier repas de Jésus.
                                                      Il avait alors réuni les 12 apôtres à sa table ce qui portait
Février :                                             le nombre à 13 personnes. Judas le 13ème apôtre à
La neige de février vaut du fumier.                   s’asseoir trahit Jésus qui fut le lendemain, Vendredi saint,
                                                      jugé et crucifié. De nos jours la superstition perdure.
M ars :                                               Dans certaines compagnies aériennes il n’y a pas de ran-
De gaieté, vigneron, vide vingt fois ton verre,       gée 1 3, dans certains hôtels pas de chambre n° 1 3 ou de
Lorsque les pluies de mars inonderont la terre.       1 3ème étage. Parfois des rues n’ont pas de n° 1 3. La peur
                                                      du nombre 1 3 est appelée triskaïdékaphobie, du grec
                                                      treiskaideka (treize) et de phobos (peur).

    Bonne et heureuse année 2020 !

                 Rendez-vous en avril 2020 pour le prochain numéro !
Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy Feuille de Vignes Un Terroir, des Savoirs, une Histoire - Quincy
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