FICHES 3e - Furet du Nord

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FICHES 3e - Furet du Nord
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 FICH-EGéSo
 Histoire
                  EMC
                   Auteure
                Nadine Daboval
  Professeure d’histoire-géographie-EMC au collège

                MAGNARD
FICHES 3e - Furet du Nord
Édition : Olivia Germande
Conception graphique : Yannick Le Bourg et Muriel Ouziane
Cartographie et schémas : Marie-Christine Liennard, Valérie Goncalves et Christel Bassi-Parolini
Mise en pages : Nord Compo
Crédits iconographiques : fiche 1 : © Leicester Museums & Galleries/Purchased from Garton European Prints
with MGC/V&A Purchase Fund and Friends of the Museum Fund assistance, 1992/Bridgeman Images/ADAGP
Paris 2021 – fiche 3 : © Collection KHARBINE-TAPABOR – fiche 4 : © Everett Collection/Bridgeman Images
– fiche 6 : © Mémorial de la Shoah/photo Tim Benton (le parvis du Mémorial de la Shoah) ; © Benjamin
BARDA/CIRIC (la crypte du Mémorial de la Shoah) ; © Mémorial de la Shoah/photo Tim Benton (Mur des
Noms du Mémorial de la Shoah) – fiche 10 : © Bridgeman Images – fiche 11 : © Photo12/Alamy/World History
Archive (affiche soviétique) ; © NASA (alunissage de Buzz Aldrin) – fiche 13 : © Gert Schütz/akg-images
(construction du mur de Berlin) ; © John Gaps III/AP/SIPA Press (destruction du mur de Berlin) ; © DPA/
Photononstop (section de l’East Side Gallery) – fiche 14 : © Mikhail KLIMENTYEV/AFP – fiche 16 : © AFP
(discours télévisé du 20 avril 1963) ; © Collection Michael Lellouche/Bridgeman Images (tract étudiant) –
fiche 17 : © dessin de Plantu paru dans Le Monde du 12 mai 1981 (dessin de Plantu) ; © Collection Michael
Lellouche/Bridgeman Images (affiche mai 68) ; © API/GAMMA RAPHO (Jacques Chirac et Lionel Jospin lors
du 2e sommet du Conseil de l’Europe, 10 octobre 1997) – Fiche 18 : © Jean-Pierre BONNOTTE/GAMMA-
RAPHO (portrait de Simone Veil) ; © PocholoCalapre/Istockphoto (Panthéon) – fiche 19 : © Collection
Kharbine-Tapabor – fiche 23 : © Patrice Blot/Photo Aérienne France – fiche 25 : © Département de la Lozère
– fiche 34 : © digitalimagination (Centre Pompidou Paris) ; © LucVi/Istockphoto (Centre Pompidou Málaga) ;
© Architecte David Chipperfield/DR (West Bund Museum).

Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou présentation intégrale ou partielle
de la présente publication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation,
numérisation…) sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une
contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre Français
d’exploitation du droit de la Copie (CFC) - 20, rue des Grands-Augustins - 75006 PARIS - Tél. : 01 44 07 47 70 - Fax :
01 46 34 67 19.
© Éditions Magnard, 2021
5, allée de la 2e DB - 75015 PARIS
www.magnard.fr
Achevé d’imprimer en xxxxxxxxxxxxx
Dépôt légal : xxxxxxx ; N° éditeur : 20XX/####
Sommaire

   Histoire
L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)
Fiche 1  Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale (1)  . . . . . . . . . . .                                          5
Fiche 2  Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale (2)  . . . . . . . . . . .                                          7
Fiche 3	Démocraties fragilisées et expériences totalitaires
         dans l’Europe de l’entre-deux-guerres  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                            9
Fiche 4  La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement  . . . . . . .                                                   11
Fiche 5  Régime de Vichy, collaboration et résistance  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                13
Fiche 6  La Shoah, histoire et mémoire  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                   15
Fiche 7  Cartes repères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   17

Le monde depuis 1945
Fiche 8          Indépendances et construction de nouveaux États . . . . . . . . . . . . . . . . .                                19
Fiche 9          Un monde bipolaire au temps de la guerre froide (1)  . . . . . . . . . . . . . .                                 21
Fiche 10         Un monde bipolaire au temps de la guerre froide (2)  . . . . . . . . . . . . . .                                 23
Fiche 11         La conquête de l’espace durant la guerre froide . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                            25
Fiche 12         Mise en œuvre du projet européen  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  27
Fiche 13         Le mur de Berlin, de la honte au street art  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                     29
Fiche 14         Enjeux et conflits depuis 1989 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         31

Françaises, Français dans une République repensée
Fiche 15         Refonder la République, redéfinir la démocratie  . . . . . . . . . . . . . . . . . .                             33
Fiche 16         La Ve République, la République gaullienne  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                        35
Fiche 17         La Ve République, alternance et cohabitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                         37
Fiche 18         Simone Veil, une vie et des engagements multiples . . . . . . . . . . . . . . . .                                39
Fiche 19         Femmes et hommes (1950-1989)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                41
Géographie
Dynamiques territoriales de la France contemporaine
Fiche 20        Le langage cartographique  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 43
Fiche 21        Les aires urbaines dans une France mondialisée (1) . . . . . . . . . . . . . . . .                                       45
Fiche 22        Les aires urbaines dans une France mondialisée (2)  . . . . . . . . . . . . . . . .                                      47
Fiche 23        Les espaces productifs et leurs évolutions (1)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                              49
Fiche 24        Les espaces productifs et leurs évolutions (2)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                              51
Fiche 25        Les espaces de faible densité et leurs atouts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                              53

Pourquoi et comment aménager le territoire ?
Fiche 26	Aménager pour répondre aux inégalités entre territoires
          à toutes les échelles (1)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .               55
Fiche 27	Aménager pour répondre aux inégalités entre territoires
          à toutes les échelles (2)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .               57
Fiche 28 Les territoires ultramarins : une problématique territoriale (1)  . . . . .                                                     59
Fiche 29 Les territoires ultramarins : une problématique territoriale (2)  . . . . .                                                     61

La France et l’Union européenne
Fiche 30        L’UE, un nouveau territoire de référence et d’appartenance (1)  . . . .                                                  63
Fiche 31        L’UE, un nouveau territoire de référence et d’appartenance (2)  . . . .                                                  65
Fiche 32        La France et l’Europe dans le monde  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                         67
Fiche 33        Cartes repères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   69
Fiche 34        Le Centre Pompidou-Paris à la conquête du monde . . . . . . . . . . . . . . . .                                          71

  EMC
Fiche 35        Le vote, un droit fondamental en démocratie  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                   73
Fiche 36        Les grandes caractéristiques d’un État démocratique  . . . . . . . . . . . . . .                                         75
Fiche 37        Les étapes du parcours de la loi dans la République française . . . . . .                                                77
Fiche 38        Les formes d’engagement : les citoyens et la Défense . . . . . . . . . . . . . .                                         79
Civils et militaires dans
       la Première Guerre mondiale (1)                                                                                1

                                                                                                                          HISTOIRE
               Les ingrédients
       LES TROIS PHASES DE LA GRANDE GUERRE
 Août 1914, début de la                                              11 novembre 1918,
Première Guerre mondiale                                           signature de l’armistice

    1914           1915        1916                  1917          1918                    1919                1920
                                                Révolution russe                                 Traités de paix
                  Génocide     Verdun           Entrée en guerre                  Création de la SDN
                  arménien                       des États-Unis                   Vague
                                                                                  révolutionnaire

         Guerre de mouvement            Guerre de tranchées          1914-1918, première guerre industrielle

       LA VIOLENCE DE MASSE ET LA GUERRE TOTALE
 • La guerre industrielle dévoile le potentiel meurtrier des technologies et des
 armes nouvelles tels les mitrailleuses, les gaz de combat en usage depuis 1915, les
 chars d’assaut utilisés dès 1916 et les avions bombardant les positions ennemies.
 • Dans les tranchées, les poilus vivent dans la boue et le froid, au milieu des rats
 et des cadavres, mais aussi dans la peur de la mort et dans l’attente d’une attaque.
 • L’hécatombe des batailles de Verdun et de la Somme en 1916 provoque des
 ­ ésertions et des mutineries en 1917. À la suite de cela, 49 mutins sont exécutés
 d
 pour l’exemple.

   La bataille de Verdun (février-novembre 1916) en chiffres : 300 jours de combat ; plus de
   50 millions d’obus tirés, soit 4 tonnes au m2 ; des villages totalement rayés de la carte ;
   550 000 morts pour rien.

 • À l’arrière, les femmes remplacent les hommes dans les usines (les munitionnettes)
 et aux champs. Les civils vivent avec les privations alimentaires, souffrent de l’ab-
 sence et/ou de la mort des pères, frères et fils mobilisés. Dans les régions occupées,
 les civils subissent des violences, notamment en 1915 lorsque le gouvernement
 ottoman organise le génocide de la minorité arménienne, accusée de soutenir la
 Russie et qui fait 1,3 million de victimes.

   Guerre industrielle : guerre durant laquelle sont employés d’importants moyens matériels
   ayant une grande capacité de destruction.
   Guerre totale : toutes les ressources humaines (populations des métropoles et des empires
   coloniaux), matérielles et idéologiques d’un pays sont mobilisées pour atteindre la victoire.
   Génocide : extermination planifiée et programmée d’un peuple en raison de ses origines ou
   de sa religion.

                                            L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)                    5
La recette pour réussir
HISTOIRE

                    SAVOIR FAIRE                                                             	ASTUCES
              Pour analyser une œuvre d’art, il faut :                                        DU CHEF
              • Présenter l’œuvre : auteur, titre, date, dimensions,                   • Prenez le temps
              lieu de conservation, technique, matériaux et support.                   de bien observer
              • Décrire l’œuvre : composition, jeu de la lumière                       l’œuvre.
              et des ombres, gamme des couleurs (chaudes/froides).                     • Justifiez le choix
              • Développer un commentaire critique de l’œuvre : critères               de la technique utilisée
              objectifs et subjectifs et liens avec d’autres œuvres.                   par l’artiste.

                  EXERCICE COMMENTÉ BREVET
            Comprendre la violence de la guerre industrielle à travers une œuvre d’art

                                                                         Otto Dix, Assaut sous les gaz, eau-forte,
                                                                         34,8 cm × 47,3 cm, 1924, Deutsches
                                                                         Historisches Museum de Berlin.

                 Quelle œuvre Otto Dix nous livre-t-il ?
             Il s’agit de Der Krieg (cinq albums de dix gravures), réalisée à partir de dessins
             ­qu’Otto Dix avait faits lorsqu’il combattait sur le front. L’œuvre, imprimée à
              70 exemplaires, ne trouve qu’un acquéreur ! La technique de l’eau-forte montre
              que les armes, tels des acides, déshumanisent l’homme-soldat.
                 Comment l’artiste rend-il compte de la sauvagerie des combats ?
             Trois personnages, tels des robots, surgissent d’un décor aux couleurs froides
             (gamme de gris), fait de racines et de barbelés déchiquetés. Les casques d’acier, les
             masques à gaz et les grenades transforment les soldats en machines à tuer.
                 Quelle est la dimension artistique de l’œuvre d’Otto Dix ?
              Otto Dix, traumatisé par la guerre, déforme la réalité pour susciter une réaction
              émotionnelle du spectateur. Il exprime ici son dégoût, la barbarie et l’absurdi-
            té de la guerre. L’Allemagne nazie considère l’expressionnisme comme un « art
            ­dégénéré » interdit d’exposition ; 250 de ses toiles brûlent lors d’un autodafé et,
             accusé d’avoir participé à un attentat contre Hitler, il est emprisonné à Dresde.

   6       L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)
Civils et militaires dans
   la Première Guerre mondiale (2)                                                                 2

                                                                                                       HISTOIRE
          Les ingrédients
    DES SOCIÉTÉS DÉSTABILISÉES
• La guerre totale, les pénuries alimentaires et les défaites de l’armée russe pro-
voquent des révolutions en 1917 en Russie. En février, le tsar abdique et, en ­octobre,
Lénine, le chef des bolcheviks, instaure le premier gouvernement ­communiste.
La ­Russie quitte l’Entente et signe l’armistice et le traité de Brest-Litovsk avec l’Alle-
magne en mars 1918.
• Le bilan humain effroyable fait 10 millions de soldats tués, 20 millions de soldats
blessés, 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins.

    UNE EUROPE TRANSFORMÉE
• Une vague révolutionnaire déferle en Europe au début des années 1920.
• Quatre traités de paix, signés par les vaincus, entraînent la disparition des em-
pires russe, allemand, austro-hongrois et ottoman ainsi que la création de nouveaux
États dont la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie.

      Traité         Pays concerné                Principales clauses (dispositions)
                                           L’Allemagne est jugée responsable du conflit et
      Traité                           doit payer des réparations. Elle perd l’Alsace-Lorraine,
   de Versailles      Allemagne        ses colonies, et elle est coupée en deux par le corridor
   28 juin 1919                          polonais. Elle ne peut avoir une armée supérieure
                                                          à 100 000 hommes.
  Traité de Saint-                        L’Empire austro-hongrois disparaît. De nouveaux
 Germain‑en‑Laye       Autriche             États apparaissent comme la Tchécoslovaquie
  septembre 1919                                          et la Yougoslavie.

 Traité de Trianon                     Née de la partition de l’Autriche-Hongrie, la Hongrie
                        Hongrie        perd des territoires au profit de la Tchécoslovaquie.
     Juin 1920
                                      L’Empire ottoman est démembré et perd des territoires
 Traité de Sèvres                     au profit de la Grèce. Ses territoires arabes sont confiés
                        Turquie
    Août 1920                                   par la SDN, sous forme de mandats,
                                                  à la France et au Royaume-Uni.

• La création de la Société des Nations à Genève marque l’avènement d’un monde
voulant en finir avec la guerre par le droit international.
 Armistice (nom masculin) : accord permettant l’arrêt des combats.
 Bolchevik : communiste russe partisan de Lénine.
 Diktat : nom donné par les Allemands au traité de Versailles qui leur est imposé.

                                      L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)       7
La recette pour réussir
HISTOIRE

                    SAVOIR FAIRE                                                     ASTUCES DU CHEF
              Pour construire des repères, il faut :                            • Rassemblez vos connaissances
              • Dater un événement puis localiser l’espace                      dans un tableau.
              où il se déroule.                                                 • Rédigez votre réponse
              • Déterminer le contexte de l’événement                           et rappelez-vous la définition
              et préciser les acteurs.                                          des mots importants (comme
              • Dresser le bilan en évoquant ses conséquences.                  « génocide » par exemple).

                  EXERCICE COMMENTÉ BREVET
            Décrire et expliquer le génocide arménien
               Quels sont les éléments clés à mentionner ?
                                   Date
              Événement                              Contexte et acteurs              Bilan et conséquences
                              et localisation
                                                      Première Guerre
                                                   mondiale : puissances
             Le génocide          1915           de l’Entente opposées aux           Déportation et massacre
              arménien      L’Empire ottoman          Empires centraux              de 1,3 million d’Arméniens
                                                    Gouvernement turc
                                                  et minorité arménienne

               Quelle réponse écrite peut-on formuler ?
            Le génocide est l’élimination programmée d’un peuple pour une raison politique,
            ­ethnique ou religieuse. En 1915, l’Empire ottoman, qui combat au sein de la Triplice,
             connaît des défaites militaires. Le gouvernement ottoman rend responsable la mino-
            rité arménienne chrétienne orthodoxe soutenue par la Russie, alliée de l’Entente, et
            l’accuse de trahison.
            Au printemps 1915, le gouvernement programme donc dans un premier temps la
            déportation dans le désert mésopotamien des civils arméniens qui subissent les vio-
            lences des gendarmes, des policiers et des brigands payés par le gouvernement, puis
            dans un second temps leur massacre. Les rescapés choisissent l’exil vers l’Europe
            ­occidentale ou vers les États-Unis et y forment une diaspora*.
            Le génocide arménien, qui fut le premier du                  xx e   siècle, provoque la mort de
            1,3 ­million de personnes.

            * Dispersion d’une communauté à travers le monde.

   8       L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)
Démocraties fragilisées
            et expériences totalitaires                                                              3
      dans l’Europe de l’entre-deux-guerres

                                                                                                         HISTOIRE
          Les ingrédients
   DES IDÉOLOGIES TOTALITAIRES PORTEUSES DE VIOLENCE
• En URSS, Staline veut créer un homme nouveau dans le cadre d’une économie
contrôlée par l’État. En Allemagne, Hitler, antisémite, entend quant à lui protéger
le peuple allemand « de race pure » des Juifs qu’il considère comme une « race
inférieure ».
• Les deux régimes encadrent la société par un parti unique (le parti communiste
en URSS et le parti NSDAP en Allemagne), la propagande et le culte du chef mais
aussi par l’embrigadement de la jeunesse (Jeunesses communistes et Jeunesses
hitlériennes). La terreur règne donc via la police politique (NKVD et Gestapo) et le
système concentrationnaire (goulag et camps de concentration).

   LA FRANCE, UNE DÉMOCRATIE FRAGILISÉE
• La France est quant à elle en crise économique et politique (ligues d’extrême droite).
Après l’émeute du 6 février 1934, les partis de gauche (SFIO, parti communiste et parti
radical) constituent une alliance électorale, le Front populaire, qui remporte les élec-
tions législatives de 1936.
• Le gouvernement de Front populaire, dirigé par Léon Blum, lance un programme
de réformes, et des lois sociales améliorant les conditions de vie et de travail des
ouvriers.

   DES DÉMOCRATIES IMPUISSANTES FACE AUX TOTALITARISMES
• Hitler « déchire » le traité de Versailles, réarme son pays (service militaire rétabli)
et remilitarise la Rhénanie. Dans le but d’agrandir « l’espace vital », il mène des
coups de force en Europe (Autriche, Sudètes, Bohême-Moravie).
• Le chancelier allemand noue alors des alliances avec le Japon et l’Italie de
­ ussolini et soutient, avec ce dernier, le général Franco en intervenant notam-
M
ment dans la guerre d’Espagne (1936-1939). Les démocraties refusent quant à elles
d’intervenir dans l’espoir de sauvegarder la paix.
• Le 23 août 1939, Hitler signe avec Staline le pacte germano-­soviétique et les dé-
mocraties ne peuvent empêcher la guerre.

 Communisme : modèle idéologique reposant sur une société sans classes et la propriété collective.
 Nationalisme : doctrine politique affirmant la supériorité des intérêts d’une nation.
 Régime totalitaire : l’État et son parti unique imposent une idéologie par la propagande,
 l’encadrement de la population, la terreur et la répression de l’opposition.

                                        L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)       9
La recette pour réussir
HISTOIRE

                    SAVOIR FAIRE                                                   ASTUCES DU CHEF
              Pour analyser une caricature, il faut :                        • Décomposez l’image.
              • Présenter le document (nature, auteur et date de             • Identifiez
              parution).                                                     les personnages
              • Situer la caricature dans son contexte historique.           aux particularités
              • Décrypter le message.                                        volontairement
                                                                             exagérées.

                  EXERCICE COMMENTÉ BREVET
            Analyser le potentiel meurtrier de l’idéologie nazie à travers une caricature
                                                                 Quelle est la nature du document et
                                                              à quelle date paraît-il ?
                                                              Il s’agit du dessin Septembre en A
                                                                                               ­ llemagne,
                                                              la fête de la moisson réalisé par le caricatu-
                                                              riste français Ralph Soupault. L’œuvre pa-
                                                              raît en 1934.
                                                                 Quel est le contexte historique du
                                                              pays représenté ?
                                                              Il s’agit de l’Allemagne nazie évoquée par
                                                              la croix gammée, symbole du NSDAP, la
                                                              présence d’Hitler à la tribune, le rassemble­
                                                              ment d’hommes en uniforme faisant
                                                              ironique­ment le salut nazi du bras gauche.
                                                              En septembre 1934, Hitler, le Reichsführer,
                                                              a confisqué la démocratie et mis en place
                                                              un État totalitaire dans lequel les parti­
                                                              cipants forment le peuple (Volk) d’un
                                                              empire (Reich) obéissant au chef (Führer).
             Septembre en Allemagne, la fête de la moisson,
                        Ralph Soupault, 1934.

               Quel est le message du dessinateur ?
            Ici, Soupault associe le régime nazi à la mort (via le squelette disproportionné marchant
            au pas de l’oie, faisant le salut nazi et p
                                                      ­ ortant une faux). La faux fauche les opposants
            internés dans les camps de concentration, les Juifs et la paix puisque Hitler réarme l’Al-
            lemagne et quitte la SDN en pleine conférence sur le désarmement.

 10        L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945)
Tout savoir sur le DNB
Le diplôme national du Brevet (DNB) valide la formation dispensée au collège en fin de classe de 3e.
Il prend en compte deux éléments : le niveau de maîtrise du socle commun et les notes obtenues aux épreuves de l’exa

  La maîtrise du socle commun de connaissances,                            Les épreuves de l’examen
  de compétences et de culture
                                                                          L’examen comporte cinq épreuves obligatoir
 La maîtrise de ces composantes est validée par des évaluations menées
 au fil du cycle 4 par les enseignants en contrôle continu.               • Quatre épreuves écrites
                                                                             Français
 • Quelles sont les 8 composantes du socle commun                            Mathématiques
 prises en compte ?                                                          Histoire-géographie et enseignement mo
    Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral         Sciences (physique-chimie, sciences de la
 et à l’écrit                                                             technologie)
     Comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère et,         • Les épreuves écrites de français et de math
 le cas échéant, une langue régionale                                     sur 100 points chacune.
   Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages                       • Les épreuves écrites d’histoire-géographie
 mathématiques, scientifiques et informatiques                            évaluées sur 50 points chacune.
    Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts             • Pour l’épreuve de sciences, deux discipline
 et du corps
    Les méthodes et outils pour apprendre                                 • Une épreuve orale de soutenance
                                                                          L’épreuve orale de soutenance est évaluée s
    La formation de la personne et du citoyen
    Les systèmes naturels et les systèmes techniques                      • Les épreuves sont au total notées su
    Les représentations du monde et l’activité humaine

 • Comment sont attribués les points ?
    10 points pour le niveau « maîtrise insuffisante »                     L’attribution du diplôme
    25 points pour le niveau « maîtrise fragile »
    40 points pour le niveau « maîtrise satisfaisante »
                                                                          • L’ensemble des éléments pris en compte p
                                                                          sur 800 points.
    50 points pour le niveau « très bonne maîtrise »
                                                                          • Le diplôme national du Brevet est attribué
                                                                          points est supérieur ou égal à 400.
 • La maîtrise du socle commun est notée sur 400 points.
                                                                          • Des mentions sont octroyées :
                                                                             assez bien si le total des points est au m
                                                                              bien   si ce total est au moins égal à 560
                                                                              très bien si ce total est au moins égal à
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