Guide des vaccinations - Édition 2012
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Guide des vaccinations Édition 2012 Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations
305 Le Calendrier des vaccinations et les recommandations vaccinales 2011 selon l’avis du Haut Conseil de la santé publique 308 l 1. Points-clés sur les nouvelles recommandations 308 l 2. Recommandations 308 l 2.1 Vaccination contre la coqueluche 310 l 2.2 Vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite 311 l 2.3 Vaccination contre la fièvre jaune 311 l 2.4 Vaccination contre les virus de la grippe saisonnière 312 l 2.5 Vaccination contre les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b 313 l 2.6 Vaccination contre l’hépatite A 314 l 2.7 Vaccination contre l’hépatite B 318 l 2.8 Vaccination contre la leptospirose 318 l 2.9 Vaccination contre les infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe non B 320 l 2.10 Vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) 320 l 2.11 Vaccination contre les infections invasives à pneumocoque 324 l 2.12 Vaccination contre la rage 325 l 2.13 Vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole 327 l 2.14 Vaccination contre la tuberculose 329 l 2.15 Vaccination contre la typhoïde 329 l 2.16 Vaccination contre la varicelle 332 l 3. Calendrier vaccinal 2011. Tableaux synoptiques 332 l 3.1 Tableau des vaccinations recommandées chez les enfants et les adolescents en 2011
306 Guide des vaccinations 336 l 3.2 Tableau des recommandations vaccinales chez les adultes en 2011 (en dehors des vaccinations en milieu professionnel) 338 l 3.3 Calendrier de rattrapage en 2011 des vaccinations recommandées de base pour les enfants à partir d’un an, les adolescents et les adultes jamais vaccinés 340 l 3.4 Vaccinations en milieu professionnel. Tableau synoptique 344 l 4. Informations générales 344 l 5. Liste des avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) relatifs à la vaccination publiés depuis la parution du calendrier vaccinal 2010
307 Le Calendrier des vaccinations et les recommandations vaccinales 2011 selon l’avis du Haut Conseil de la santé publique Ce chapitre reproduit in extenso le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 22 mars 2011 ; n° 10-11 : p. 101-120. En ligne : http://www.invs.sante.fr/beh/2011/10_11/beh_10_11.pdf [dernière consultation le 13/12/2011]. Depuis sa parution, les recommandations sanitaires pour les voyageurs ont été actuali- sées : Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2011. Bulletin épidémiologique hebdo- madaire 2011 ; n° 18-19 : p. 205-228. En ligne : http://www.invs.sante.fr/beh/2011/18_19/ beh_18_19.pdf [dernière consultation le 13/12/2011]. Calendrier vaccinal : obligation légale et expertise La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui a créé le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), précise1 que « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la Santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations néces- saires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du HCSP »2. Le Comité technique des vaccinations (CTV) qui regroupe des experts de différentes disciplines (infectiologie, pédiatrie, microbiologie, immunologie, épidémiologie, santé publique, médecine générale, économie de la santé, sociologie…), comité technique permanent dépendant d’une des commissions spécialisées du HCSP, élabore une propo- sition de calendrier vaccinal qui est ensuite validée par le Haut Conseil de la santé publique. Le calendrier vaccinal, qui fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge, résume les recommandations vaccinales « générales ». Il existe en outre des recommandations vaccinales « particulières » propres à des conditions spéciales (risques accrus de complications, d’exposition ou de transmission) ou à des expositions professionnelles. Ces recommandations sont présentées depuis 2009 vaccin par vaccin. Les missions du CTV sont d’assurer la veille scientifique sur les évolutions et les perspec- 1. Article L. 3111-1 du Code de la santé publique. 2. Pour 2004-2008, des objectifs quantifiés relatifs aux vaccinations ont été annexés à la loi : — grippe : atteindre un taux de couverture vaccinale d’au moins 75 % d’ici à 2008 dans tous les groupes à risque : • personnes souffrant d’une ALD (54 % en 2005-2006), • professionnels de santé (21 % en 2004), • personnes âgées de 65 ans et plus (63 % en 2005-2006) ; — maladies à prévention vaccinale relevant de recommandations de vaccination en population générale : atteindre ou maintenir (selon les maladies) un taux de couverture vaccinale d’au moins 95 % aux âges appropriés en 2008 (de 86 à 98 % en 2004).
308 Guide des vaccinations tives en matière de vaccins, d’élaborer la stratégie vaccinale en fonction des données épidé- miologiques et d’études sur le rapport bénéfice-risque individuel et collectif et d’études médico-économiques relatives aux mesures envisagées, de proposer des adaptations en matière de recommandations et d’obligations vaccinales pour la mise à jour du calen- drier vaccinal3, 4. De plus, les recommandations des experts tiennent compte des orienta- tions générales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’élimination de certaines maladies, notamment des objectifs d’élimination de la rougeole en Europe et d’éradication de la poliomyélite dans le monde. 3. Arrêté du 1er février 2011 relatif au Comité technique des vaccinations, publié au JO du 9 février 2011, qui abroge l’arrêté du 18 septembre 2007. 4. Entre deux parutions du calendrier vaccinal, les nouvelles recommandations sont consultables sur le site Internet du HCSP : http://www.hcsp.fr Les recommandations vaccinales liées à des voyages et séjours à l’étranger font l’objet d’une publication spécifique dans le BEH « Recommandations sanitaires pour les voyageurs » et ne sont pas incluses dans le calendrier vaccinal 2011. 1. POINTS-CLÉS SUR LES mandations liées à la mise sur le marché NOUVELLES RECOMMANDATIONS d’un vaccin tétravalent ACYW135 conjugué (cf. paragraphe 2.9) ; Le calendrier vaccinal 2011 introduit de –– pour les infections à HPV : la fin de la nouvelles recommandations qui concernent recommandation préférentielle du vaccin les vaccinations contre la fièvre jaune, la quadrivalent par rapport au vaccin bivalent grippe saisonnière, les infections invasives (cf. paragraphe 2.10) ; à méningocoque, les infections à papilloma- –– pour la rougeole : la recommandation virus humains (HPV) et la rougeole. d’administrer deux doses de vaccin trivalent Les modifications concernent : (rougeole, oreillons, rubéole) aux personnes –– pour la fièvre jaune : un changement nées entre 1980 et 1991 au lieu d’une seule ; de recommandation lié à l’allaitement (cf. l’extension des recommandations concer- paragraphe 2.3) ; nant les professionnels de santé aux profes- –– pour la grippe saisonnière : la liste des sionnels chargés de la petite enfance (cf. personnes éligibles à la vaccination ; ces paragraphe 2.13). recommandations, applicables pour la saison 2011-2012, pourraient être d’ici là modifiées 2. RECOMMANDATIONS en fonction du profil épidémique de la grippe liée au virus A (H1N1) pdm09 et des popula- 2.1 VACCINATION CONTRE tions affectées par les formes graves ; en LA COQUELUCHE revanche, les recommandations pour le vaccin intradermique, destiné aux personnes Recommandations générales âgées de 60 ans et plus, sont identiques à La vaccination contre la coqueluche est celles des vaccins administrables par voie pratiquée avec le vaccin acellulaire combiné intramusculaire (cf. paragraphe 2.4) ; à d’autres valences. La primovaccination –– pour les infections invasives à méningo- des nourrissons comporte trois injections coque de sérogroupe ACYW135 : les recom- à un mois d’intervalle suivies d’un rappel à
Calendrier vaccinal 2011 309 16-18 mois. Compte tenu de la persistance la coqueluche au cours des dix dernières d’une incidence élevée de cas de coqueluche années), selon les modalités suivantes : observés chez de très jeunes nourrissons –– durant la grossesse pour le père, la fratrie contaminés par des adolescents ou de jeunes et, le cas échéant, l’adulte en charge de adultes, un rappel est recommandé, depuis la garde du nourrisson 6 pendant ses six 1998, entre l’âge de 11 et 13 ans et doit être premiers mois de vie ; pratiqué en même temps que le troisième –– pour la mère en post-partum immédiat rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite à (l’allaitement ne constitue pas une contre- concentration normale (DTCaPolio). indication à la vaccination anticoquelu- Pour les enfants qui ont échappé à ce cheuse). rappel à 11-13 ans, un rattrapage sera pratiqué Chez l’adulte, le délai minimal séparant par l’administration d’un vaccin quadrivalent une vaccination dTPolio de l’administration dTcaPolio5, à l’âge de 16- 18 ans. du vaccin quadrivalent dTcaPolio peut être Pour les enfants qui ont reçu, hors recom- ramené à deux ans. mandation, un rappel coquelucheux à l’âge de 5-6 ans, le rappel coquelucheux de En milieu professionnel 11-13 ans sera différé et un vaccin quadri- La vaccination contre la coqueluche valent dTcaPolio sera proposé à l’âge de est recommandée pour les personnels 16-18 ans. soignants dans leur ensemble, y compris En complément de la stratégie dite du dans les établissements d’hébergement pour cocooning (cf. infra), un rattrapage coquelu- personnes âgées dépendantes (Ehpad) : cheux avec le vaccin quadrivalent dTcaPolio vaccination par un vaccin quadrivalent sera proposé chez l’adulte n’ayant pas reçu dTcaPolio à l’occasion d’un rappel décennal de vaccination contre la coqueluche au cours dTPolio. Cette mesure s’applique aussi aux des dix dernières années, notamment à l’occa- étudiants des filières médicales et paramé- sion du rappel décennal diphtérie-tétanos- dicales. poliomyélite de 26-28 ans. Est également recommandé le rattra- En l’état actuel des connaissances, notam- page des professionnels en contact avec des ment sur la durée de protection et la tolérance nourrissons trop jeunes pour avoir reçu trois de doses répétées, il n’y a pas lieu d’adminis- doses de vaccin coquelucheux : trer plus d’une dose de vaccin quadrivalent –– personnel médical et paramédical des dTcaPolio chez l’adulte. maternités, des services de néonatologie, de tout service de pédiatrie prenant en charge Recommandations particulières des nourrissons de moins de 6 mois ; La vaccination contre la coqueluche est –– personnel de la petite enfance. également recommandée chez les adultes Pour l’ensemble de ces personnels, le délai susceptibles de devenir parents dans les minimal séparant une vaccination dTPolio mois ou années à venir (stratégie du cocoo- de l’administration du vaccin quadrivalent ning) ainsi que, à l’occasion d’une grossesse, dTcaPolio peut être ramené à deux ans. En la mise à jour des vaccinations pour les cas de survenue de cas groupés en collecti- membres de l’entourage familial (enfant vité, ce délai peut être ramené à un mois (cf. qui n’est pas à jour pour cette vaccination, adulte qui n’a pas reçu de vaccination contre 5. Vaccin dTcaPolio : vaccin combiné diphtérie, tétanos, polio- myélite et coqueluche avec des doses réduites d’anatoxine diph- 6. Ces adultes incluent aussi les grands-parents qui gardent térique (d) et des doses réduites d’antigènes coquelucheux (ca). occasionnellement leurs petits-enfants.
310 Guide des vaccinations rapport du HCSP relatif à la conduite à tenir Diphtérie, tétanos, poliomyélite devant un ou plusieurs cas de coqueluche7). Schéma vaccinal Coqueluche Primovaccination avec un vaccin combiné : une dose à 2, 3 et 4 mois et Schéma vaccinal une dose de rappel à 16-18 mois. –– Primovaccination avec un vaccin Rappels ultérieurs : combiné : une dose à 2, 3 et 4 mois et –– à 6 ans : une dose avec un vaccin une dose de rappel à 16-18 mois. Rappel DTPolio (en pratique avec le vaccin ultérieur à 11-13 ans (une dose avec un dTPolio, compte tenu de la pénurie vaccin DTCaPolio). durable en vaccin DTPolio) ; –– Rappel chez les adultes (une dose –– à 11-13 ans : une dose avec un vaccin avec un vaccin dTcaPolio) si projet DTCaPolio ; d’être parent, lors d’une grossesse –– à 16-18 ans : une dose avec un vaccin pour l’entourage familial, lors du rappel dTPolio ; décennal de 26-28 ans, en l’absence de –– à 26-28 ans : une dose de dTPolio, vaccination par la coqueluche depuis remplacée par une dose de dTcaPolio en dix ans. l’absence de vaccination par la coque- Remarque : en l’état actuel des luche depuis dix ans ; connaissances, il n’y a pas lieu d’admi- –– puis une dose de dTPolio tous les nistrer plus d’une dose de vaccin quadri- dix ans. valent dTcaPolio chez l’adulte. Les rappels à partir de 16-18 ans et ceux de 2.2 VACCINATION CONTRE l’adulte, tous les dix ans, sont recommandés LA DIPHTÉRIE, LE TÉTANOS, en utilisant un vaccin combiné tétanique, LA POLIOMYÉLITE poliomyélitique et diphtérique (ce dernier à concentration réduite, dTPolio). Recommandations générales Le vaccin contenant une dose réduite La primovaccination qui comprend trois d’anatoxine diphtérique (dTP) peut être injections espacées d’un mois à 2, 3 et 4 mois utilisé en cas de pénurie du vaccin combiné suivies d’un rappel à l’âge de 16-18 mois contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyé- est obligatoire. Les rappels jusqu’à l’âge lite (DTPolio), à partir de l’âge de 6 ans9. de 13 ans sont obligatoires pour la polio- myélite8. Les rappels contenant les compo- En milieu professionnel10 santes tétanique et diphtérique à concen- Rappel effectué tous les dix ans avec un tration normale sont recommandés à 6 ans vaccin contenant une dose réduite d’ana- (DTPolio), à 11-13 ans avec un vaccin conte- toxine diphtérique (dTP). nant de plus la valence coqueluche acellulaire (DTCaPolio). 7. Rapport daté du 5 septembre 2008, disponible sur le site 9. À ce jour, cette indication a une AMM provisoire. internet du HCSP : http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/ 10. Vaccinations obligatoires pour les professionnels de santé : hcspr20080905_coqueluche.pdf personnels visés par l’article L. 3111-4 du Code de la santé 8. Articles L. 3111-2 et 3 et R. 3111-2 et 3 du Code de la santé publique (voir l’arrêté du 15 mars 1991 et les deux arrêtés du publique. 6 mars 2007).
Calendrier vaccinal 2011 311 Risques chez les voyageurs Recommandations générales Cf. Recommandations sanitaires pour les La vaccination contre la grippe est recom- voyageurs 2010 ; BEH n° 21-22 du 1er juin 2010. mandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus. 2.3 VACCINATION CONTRE LA FIÈVRE JAUNE Recommandations particulières La vaccination est recommandée chez : Recommandations particulières –– les personnes, y compris les enfants à partir La vaccination contre la fièvre jaune11 est de l’âge de 6 mois et les femmes enceintes, obligatoire pour les résidents du département atteintes des pathologies suivantes : de la Guyane. Sauf en cas de situation épidé- • affections bronchopulmonaires mique, chez les femmes qui allaitent, cette vacci- chroniques répondant aux critères de nation doit être reportée tant que le nourrisson l’ALD 14 (asthme et BPCO), allaité n’a pas atteint l’âge de 6 mois. • insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit Risques chez les voyageurs la cause, y compris les maladies neuro- Cf. Recommandations sanitaires pour les musculaires à risque de décompensation voyageurs 2010 ; BEH n° 21-22 du 1er juin 2010. respiratoire, les malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures, les Fièvre jaune malformations pulmonaires ou les malfor- mations de la cage thoracique, Schéma vaccinal • maladies respiratoires chroniques ne Adultes et enfants âgés de 9 mois remplissant pas les critères de l’ALD mais et plus : une dose unique de 0,5 ml du susceptibles d’être aggravées ou décom- vaccin reconstitué. pensées par une affection grippale, dont Durée de protection : dix ans asthme, bronchite chronique, bronchiecta- sies, hyper-réactivité bronchique : • dysplasies broncho-pulmonaires13, 2.4 VACCINATION CONTRE LES • mucoviscidose, VIRUS DE LA GRIPPE SAISONNIÈRE • cardiopathies congénitales cyano- gènes ou avec une HTAP et/ou une Les recommandations concernant le vaccin insuffisance cardiaque, contre les virus grippaux saisonniers peuvent • insuffisances cardiaques graves, évoluer en fonction de données épidémiolo- • valvulopathies graves, giques et ainsi faire l’objet de recommanda- • troubles du rythme graves justifiant tions actualisées non incluses dans le calen- un traitement au long cours, drier vaccinal12. • maladies des coronaires, • antécédents d’accident vasculaire 11. Il existe d’exceptionnels effets indésirables graves ; une information est disponible sur le site de la société de médecine cérébral, des voyages (En ligne : http://www.medecine-voyages.fr/down- • formes graves des affections neurolo- load.php5?id=34). 12. Ainsi, les données épidémiologiques observées lors de la giques et musculaires (dont myopa- saison 2010-2011 (circulation active du virus A (H1N1) pdm09) ont conduit le CTV/HCSP à actualiser en décembre 2010 ses recommandations de septembre 2010 et à ajouter les femmes enceintes et les personnes obèses à la liste des personnes éli- 13. Traitée au cours des six mois précédents par ventilation gibles à la vaccination pour cette saison. mécanique et/ou oxygénothérapie prolongée et/ou traitement En ligne : http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/ médicamenteux continu (corticoïdes, bronchodilatateurs, diu- hcspa20101229_actuavacgrippe.pdf rétiques).
312 Guide des vaccinations thie, poliomyélite, myasthénie, l’industrie des voyages accompagnant les maladie de Charcot), groupes de voyageurs (guides). • paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique, Grippe saisonnière • néphropathies chroniques graves, • syndromes néphrotiques, Schéma vaccinal • drépanocytoses, homozygotes et –– Vaccins administrés par voie intra- doubles hétérozygotes S/C, thalasso musculaire : drépanocytose, Âge Dose Nombre de doses • diabètes de type 1 et de type 2, De 6 mois à 35 mois 0,25 ml 1 ou 2* • déficits immunitaires p rimitifs De 3 à 8 ans 0,5 ml 1 ou 2* ou acquis (pathologies oncologiques À partir de 9 ans 0,5 ml 1 et hématologiques, transplantations *2 doses à un mois d’intervalle en d’organe et de cellules souches hémato- primovaccination, 1 dose en rappel annuel. poïétiques, déficits immunitaires hérédi- –– Vaccin Intanza® 15 µg, administrable taires, maladies inflammatoires et/ uniquement par voie intradermique, ou auto-immunes recevant un traite- à partir de l’âge de 60 ans : 1 dose de ment immunosuppresseur), excepté les 0,1 ml. personnes qui reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines ; personnes infectées par le VIH quel que soit leur âge 2.5 VACCINATION et leur statut immunovirologique ; CONTRE LES INFECTIONS –– les personnes séjournant dans un établis- INVASIVES À HAEMOPHILUS sement de soins de suite ainsi que dans un INFLUENZAE DE TYPE B établissement médico-social d’hébergement quel que soit leur âge ; Recommandations générales –– l’entourage14 familial des nourrissons de La vaccination qui comporte trois injec- moins de 6 mois présentant des facteurs tions à un mois d’intervalle suivies d’un de risque de grippe grave ainsi définis : rappel à 16-18 mois est recommandée pour prématurés, notamment ceux porteurs de tous les enfants, en combinaison avec séquelles à type de bronchodysplasie, et les vaccins diphtérique, tétanique, polio- enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de patho- Infections invasives à logie pulmonaire, neurologique ou neuro- Haemophilus influenzae de type b musculaire ou d’une affection longue durée (cf. supra). Schéma vaccinal Vaccin combiné : une dose à 2, 3 et En milieu professionnel 4 mois et une dose de rappel à 16-18 mois. Professionnels de santé et tout profes- Rattrapage pour les enfants non sionnel en contact régulier et prolongé avec vaccinés par un vaccin monovalent ou des personnes à risque de grippe sévère. combiné : Personnel navigant des bateaux de –– entre 6 et 12 mois : deux doses et un croisière et des avions et personnel de rappel ; –– au-delà de 12 mois et jusqu’à 5 ans : 14. La notion d’entourage comprend le milieu familial (per- sonnes résidant sous le même toit), la nourrice et tous les une seule dose. contacts réguliers du nourrisson.
Calendrier vaccinal 2011 313 myélitique et coquelucheux acellulaire ± Hépatite A hépatite B. Un rattrapage vaccinal peut être effectué jusqu’à l’âge de 5 ans. Schéma vaccinal Une injection 2.6 VACCINATION CONTRE Rappel : six à douze mois plus tard. L’HÉPATITE A Cette seconde dose peut être adminis- trée jusqu’à trente-six mois ou cinq ans, Recommandations particulières selon la spécialité, après la première La vaccination contre l’hépatite A est injection. Durée de protection : cf. Guide recommandée pour les : des vaccinations 2008, page 224. –– jeunes accueillis dans les établissements et services pour l’enfance et la jeunesse handi- capées ; tions précédentes n’est pas remplie, une –– patients atteints de mucoviscidose et/ sérologie préalable est fortement recom- ou de pathologie hépatobiliaire chronique mandée, à la recherche d’anticorps totaux susceptibles d’évoluer vers une hépatopa- témoins d’une immunité ancienne, à condi- thie chronique (notamment dues au virus de tion que sa réalisation soit compatible avec l’hépatite B, de l’hépatite C ou à une consom- le délai de quatorze jours suivant l’apparition mation excessive d’alcool) ; des signes cliniques du cas ; –– enfants, à partir de l’âge de un an, nés de –– des communautés de vie en situation familles dont l’un des membres (au moins) d’hygiène précaire16. La population exposée, est originaire d’un pays de haute endémicité définie par l’investigation épidémiologique17, et qui sont susceptibles d’y séjourner ; sera vaccinée dès l’apparition du premier cas –– homosexuels masculins. et dans un délai maximum de quatorze jours En présence d’un (ou de plusieurs) cas suivant l’apparition des signes cliniques de d’hépatite A confirmé, en complément des ce cas, afin d’éviter une extension épidé- mesures d’hygiène et de l’information des mique au sein de la communauté et une sujets contacts, la vaccination est recom- diffusion hors de la communauté. mandée dans : –– l’entourage familial d’un patient atteint En milieu professionnel d’hépatite A (ou de toute personne vivant La vaccination contre l’hépatite A est sous le même toit que le cas), afin d’éviter recommandée pour les personnels exposés une dissémination intrafamiliale 15. Il est professionnellement à un risque de contami- recommandé de vacciner le plus tôt possible, nation18 : sans examen sérologique préalable et dans –– s’occupant d’enfants n’ayant pas atteint un délai maximum de 14 jours suivant l’âge de la propreté (par exemple personnels l’apparition des signes cliniques du cas, des crèches, assistantes maternelles…) ; les personnes n’ayant jamais été vaccinées 16. Définie notamment par l’absence de sanitaires individuels, contre l’hépatite A, réunissant toutes les d’accès direct dans le domicile à l’eau potable et de tout-à- conditions suivantes : nées après 1945, sans l’égout. Cette situation dans laquelle l’expérience montre que l’amélioration des mesures d’hygiène sur le court terme est très antécédent connu d’ictère et n’ayant pas difficilement réalisable, concerne en particulier les communau- séjourné plus d’un an dans un pays de forte tés de gens du voyage. 17. Elle est menée par l’agence régionale de santé (ARS). endémicité. Si l’une au moins des condi- 18. En l’absence de risque majoré d’hépatite A et du fait de l’existence de règles de manipulation des selles dans les labo- ratoires d’analyses de biologie médicale, la vaccination contre 15. Pouvant entraîner notamment des formes potentiellement l’hépatite A n’est pas recommandée pour les personnels y exer- graves chez l’adulte. çant une activité professionnelle.
314 Guide des vaccinations –– des structures collectives d’accueil pour tation médicale ou de prévention. Dans ce personnes handicapées ; contexte, pour les adolescents de 11 à 15 ans –– en charge de traitement des eaux usées ; révolus, un schéma simplifié à deux injec- –– impliqués dans la préparation alimentaire tions séparées de six mois peut être utilisé (cf. en restauration collective. schémas vaccinaux ci-dessous). Pour les nourrissons dont les parents Risques chez les voyageurs préfèrent que la vaccination contre l’hépatite B Cf. Recommandations sanitaires pour les soit faite en même temps que les autres vaccins, voyageurs 2010 ; BEH n° 21-22 du 1er juin 2010. le vaccin combiné hexavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (vaccin acellulaire), la 2.7 VACCINATION CONTRE poliomyélite (vaccin inactivé), les infections à L’HÉPATITE B Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B peut être utilisé. Il est alors recommandé l’utili- La politique de vaccination contre l’hépa- sation du calendrier suivant (Tableau 1). tite B en France repose sur deux stratégies : –– l’identification et la vaccination des Recommandations particulières personnes à risque élevé d’exposition ; Bien que déjà ciblées par les recomman- –– et, dans la perspective de contrôle à plus dations générales, les catégories d’enfants long terme de l’hépatite B, la vaccination des et adolescents suivantes sont exposées à un nourrissons et le rattrapage des enfants et risque particulier qu’il convient de souligner : adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus. a. enfants et adolescents accueillis dans les services et institutions pour l’enfance et Recommandations générales la jeunesse handicapées ; Le HCSP/CTV recommande que la vaccina- b. enfants d’âge préscolaire accueillis en tion contre l’hépatite B continue de s’appli- collectivité. quer en priorité à tous les nourrissons. Sont en outre concernés les : Il recommande aussi que le rattrapage de la c. nouveau-nés de mère porteuse de l’anti- vaccination contre l’hépatite B soit poursuivi gène HBs : la vaccination doit être pratiquée chez les enfants et les adolescents jusqu’à l’âge impérativement à la naissance 19, selon un de 15 ans révolus. Tout enfant ou adolescent 19. Circulaire n°DGS/SD5C/DHOS/E2/2004/532 du âgé de moins de 16 ans, non antérieurement 10 novembre 2004 relative au dépistage obligatoire au cours de la grossesse de l’antigène HBs du virus de l’hépatite B et à vacciné, devrait se voir proposer la vaccination la vaccination des nouveau-nés de femmes porteuses de l’anti- contre l’hépatite B à l’occasion d’une consul- gène du virus de l’hépatite B. TABLEAU 1 Calendrier de vaccination contre l’hépatite B chez les nourrissons Âge Vaccin Valences Deux mois Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, Hépatite B Trois mois Vaccin pentavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b Quatre mois Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, Hépatite B Seize à Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, dix‑huit mois Hépatite B
Calendrier vaccinal 2011 315 schéma en trois injections et avec un vaccin médicaments dérivés du sang (hémophiles, autre que HB Vax Pro® 5 µg 20, associée dialysés, insuffisants rénaux…) ; à l’administration d’immunoglobulines k. personnes candidates à une greffe anti-HBs. Un schéma à 4 doses est recom- d’organe, de tissu ou de cellules ; mandé pour les prématurés de moins de l. personnes de l’entourage d’une personne 32 semaines ou de poids inférieur à 2 kg20. infectée par le virus de l’hépatite B ou porteur L’efficacité de ces mesures de prévention chronique de l’antigène HBs (personnes doit être évaluée par la recherche de l’anti- vivant sous le même toit) ; gène HBs et le titrage des anticorps anti-HBs, m. partenaires sexuels d’une personne à partir de l’âge de 9 mois, et si possible un à infectée par le virus de l’hépatite B ou porteur quatre mois après la dernière dose vaccinale20. chronique de l’antigène HBs ; d. enfants et adultes accueillis dans les n. personnes détenues qui peuvent institutions psychiatriques ; cumuler un certain nombre de facteurs e. personnes ayant des relations sexuelles d’exposition au virus de l’hépatite B. avec des partenaires multiples ; La pertinence d’un contrôle de l’immu- f. toxicomanes utilisant des drogues paren- nité pour les personnes vaccinées après l’âge térales ; de 25 ans, en dehors des catégories i, j et k, g. voyageurs dans les pays de moyenne est à examiner au cas par cas en fonction de ou de forte endémie (cf. infra Risques chez les l’intensité de l’exposition et de la présence de voyageurs) ; facteurs de non-réponse à la vaccination. h. personnes amenées à résider en zones La pratique de rappels systématiques n’est de moyenne ou de forte endémie ; pas recommandée. Mais ceci ne s’applique i. personnes qui, dans le cadre d’acti- pas aux insuffisants rénaux chroniques vités professionnelles ou bénévoles, sont dialysés et aux personnes immunodéprimées susceptibles d’être en contact direct avec exposées au risque (après avis d’experts) des patients et/ou d’être exposées au sang chez qui une sérologie annuelle est recom- et autres produits biologiques, soit direc- mandée avec rappel dès que le taux d’anti- tement (contact direct, projections), soit corps descend au-dessous du seuil protec- indirectement (manipulation et transport teur, quel que soit l’âge. de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets), [à titre En milieu professionnel indicatif et non limitatif sont concernés : les L’article L. 3111-4 du Code de la santé professionnels de santé libéraux, les secou- publique (CSP) rend obligatoire la vaccina- ristes, les gardiens de prison, les éboueurs, tion contre l’hépatite B pour les personnes les égoutiers, les policiers, les tatoueurs21…] ; exerçant une activité professionnelle les j. personnes susceptibles de recevoir des exposant à des risques de contamination transfusions massives et/ou itératives ou des dans un établissement ou organisme de soins ou de prévention, public ou privé dont 20. Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section maladies transmissibles) relatif à la vaccination des la liste est précisée par l’arrêté du 15 mars nouveau-nés de mère porteuse du virus de l’hépatite B, du 199122. 23 juin 2006. 21. Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France du 15 septembre 2000 concernant les règles de prophylaxie des infections pour la pratique « d’actes corporels » sans caractère médical avec effraction cutanée (tatouage, piercing, dermogra- phie, épilation par électrolyse, rasage) et avis du Haut Conseil de la santé publique du 5 juillet 2007 sur le projet de décret 22. Cet arrêté a été modifié par l’arrêté du 29 mars 2005 qui fixant les règles d’hygiène et de salubrité à respecter lors de la complète la liste des autres établissements et organismes par pratique du tatouage par effraction cutanée et du perçage. les mots « services d’incendie et de secours ».
316 Guide des vaccinations Les deux arrêtés du 6 mars 200723 visent Le second, relatif aux conditions à protéger ces personnels mais également à d’immunisation23,25 des personnes visées à protéger les patients vis-à-vis de la transmis- l’article L. 3111-4 du CSP et abrogeant l’arrêté sion de ce virus par un soignant qui en serait du 26 avril 1999, indique que : porteur chronique. I. les personnes visées à l’article L. 3111-4 Le premier, relatif à la liste des élèves sont considérées comme immunisées contre et étudiants des professions médicales l’hépatite B si au moins l’une des conditions et pharmaceutiques et des autres profes- suivantes est remplie : sions de santé, dresse la liste des études qui • présentation d’une attestation imposent une obligation vaccinale pour les médicale ou d’un carnet de vaccination étudiants. Cette liste est la suivante : prouvant que la vaccination contre l’hépa- –– professions médicales et pharmaceu- tite B a été menée à son terme selon le tiques : médecin ; chirurgien-dentiste ; schéma recommandé26 ; pharmacien ; sage-femme ; • vaccination avant l’âge de 13 ans, –– autres professions de santé : infirmier ; pour les médecins, chirurgiens-dentistes, infirmier spécialisé ; masseur kinésithéra- sages-femmes, infirmiers, pharmaciens, peute ; pédicure podologue ; manipulateur techniciens en analyses biomédicales ; d’électroradiologie médicale ; aide-soignant ; • vaccination avant l’âge de 25 ans, ambulancier ; auxiliaire de puériculture ; pour les aides-soignants, ambulanciers, technicien en analyses biomédicales. auxiliaires de puériculture, manipulateurs Il n’y a plus d’obligation vaccinale contre d’électroradiologie médicale, masseurs l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la kinésithérapeutes, pédicures-podologues ; poliomyélite à l’entrée dans les filières • présentation d’une attestation de formation pour les audioprothésistes, médicale prouvant que la vaccination ergothérapeutes, orthophonistes, orthop- contre l’hépatite B a été menée à son terme tistes, psychomotriciens. Il n’en demeure et d’un résultat, même ancien, indiquant pas moins que les personnes exerçant ces que les anticorps anti-HBs étaient présents professions peuvent être soumises à l’obli- à un titre supérieur à 100 mUI/ml27 ; gation vaccinale lorsqu’elles les exercent • présentation d’une attestation dans l’un des établissements dans lequel médicale prouvant que la vaccination le personnel exposé doit être vacciné si le contre l’hépatite B a été menée à son médecin du travail évalue que l’exposition de terme et de résultats prouvant que, si des cette personne au risque le justifie24. 23. Arrêté du 6 mars 2007 relatif à la liste des élèves et étu- 25. Par ailleurs, une contre-indication à la vaccination contre diants des professions médicales et pharmaceutiques et des l’hépatite B correspond de fait à une inaptitude à une orien- autres professions de santé, pris en application de l’article tation vers des professions médicales ou paramédicales dans L. 3111-4 du Code de la santé publique, et arrêté du 6 mars 2007 la mesure où il n’existe pas de poste de travail de soignant qui fixant les conditions d’immunisation des personnes visées à pourrait être considéré comme n’étant pas à risque d’exposi- l’article L. 3111-4 du CSP, parus au JO n° 68 du 21 mars 2007. tion, sauf s’il s’agit d’un poste exclusivement administratif. Le 24. Il convient de rappeler qu’il est impossible de déroger à fait est qu’au cours de leur formation, tous ces futurs profes- l’obligation vaccinale contre l’hépatite B. En effet cette obliga- sionnels sont amenés à effectuer des stages les mettant dans tion vaccinale se justifie à la fois pour protéger les soignants différentes situations professionnelles, dont la plupart à risque et futurs soignants, en raison des contacts possibles avec des d’exposition aux agents biologiques et au virus de l’hépatite B. sujets susceptibles d’être porteurs du virus, en particulier dans (Circulaire n°DGS/SD5C/2007/164 du 16 avril 2007). les établissements de santé, et aussi pour protéger les patients 26. Le schéma à 4 doses recommandé antérieurement d’une contamination soignant-soigné. Toutefois, un simple convient aussi. stage d’observation dans un établissement de santé ou médico- 27. En cas de présence conjointe d’anticorps anti-HBc avec social ne doit pas donner lieu à la vaccination obligatoire contre des anticorps anti-HBs qui témoignent d’une infection VHB l’hépatite B. ancienne, la vaccination est inutile.
Calendrier vaccinal 2011 317 Hépatite B Schémas vaccinaux En population générale : un schéma préférentiel en trois injections, qui respecte un intervalle d’au moins un mois entre la première et la deuxième injection, et un intervalle compris entre cinq et douze mois entre la deuxième et la troisième injection, est recom- mandé (par exemple schéma 0, 1, 6 mois). Au-delà des trois injections de ce schéma initial, les rappels systématiques de vaccin contre l’hépatite B ne restent recommandés que dans des situations particulières. Pour les adolescents âgés de 11 à 15 ans révolus, non antérieurement vaccinés, la vacci- nation est réalisée en suivant : –– soit le schéma classique à trois doses (cf. ci-dessus) ; –– soit un schéma à deux doses, avec un des deux vaccins ayant l’AMM pour cette indica- tion (Engerix B® 20 µg1 ou vaccin Genhevac B® Pasteur 20 µg) en respectant un inter- valle de six mois entre les deux doses, et en l’absence de risque élevé2 d’infection par le virus de l’hépatite B dans les six mois qui séparent les deux injections. Pour les nouveau-nés de mère porteuse de l’antigène HBs, la vaccination doit être prati- quée impérativement à la naissance3, selon un schéma en trois injections (une dose à 0, 1 et 6 mois) et avec un vaccin autre que HB Vax Pro® 5 µg4, la première dose étant associée à l’administration d’immunoglobulines anti-HBs. Un schéma à quatre doses (une dose à 0, 1, 2 et 6 mois) est recommandé pour les prématurés de moins de 32 semaines ou de poids inférieur à 2 kg. Pour certains cas particuliers, un schéma adapté, incluant trois doses à un mois d’inter- valle et une quatrième dose un an plus tard, peut être proposé lorsque l’immunité doit être rapidement acquise (étudiants non vaccinés des filières médicales et paramédicales, départ imminent pour un séjour prolongé en zone de moyenne ou de forte endémie). 1. Le vaccin Engerix B® 10 µg n’est pas adapté au schéma vaccinal à 2 doses. 2. Pour les adolescents, il s’agit en particulier de ceux qui sont accueillis dans les services et institutions pour l’enfance et la jeunesse handicapées, ou dans les institutions psychiatriques, exposés à des relations sexuelles avec des partenaires mul- tiples, toxicomanes utilisant des drogues parentérales, voyageurs ou résidents dans des pays de moyenne ou de forte endé- mie (après évaluation des risques), susceptibles de recevoir des transfusions massives ou itératives, dans l’entourage d’un sujet infecté par le virus de l’hépatite B (famille vivant sous le même toit) ou des partenaires sexuels d’un sujet infecté par le virus de l’hépatite B. 3. Circulaire n°DGS/SD5C/DHOS/E2/2004/532 du 10 novembre 2004 relative au dépistage obligatoire au cours de la gros- sesse de l’antigène HBs du virus de l’hépatite B et à la vaccination des nouveau-nés de femmes porteuses de l’antigène du virus de l’hépatite B. 4. Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section maladies transmissibles) relatif à la vaccination des nou- veau-nés de mère porteuse du virus de l’hépatite B, du 23 juin 2006. anticorps anti-HBs28 sont présents à une II. si aucune des conditions ci-dessus n’est concentration comprise entre 10 mUI/ml remplie et si le titre des anticorps anti-HBs et 100 mUI/ml, l’antigène HBs est simulta- dans le sérum est inférieur à 10 mUI/ml, les nément indétectable par des méthodes de mesures à mettre en œuvre sont subordon- sensibilité actuellement acceptées. nées au résultat de la recherche de l’antigène HBs : • lorsque l’antigène HBs n’est pas 28. En cas de taux d’anticorps anti-HBs compris entre 10 et 100 mUI/ml et après avoir éliminé la présence de l’antigène HBs, la détectable dans le sérum, la vaccination personne est considérée comme immunisée. doit être faite, ou reprise, jusqu’à détection
318 Guide des vaccinations d’anticorps anti-HBs dans le sérum, sans nelle30 exposant spécifiquement au risque de dépasser six injections (soit trois doses contact fréquent avec des lieux infestés par additionnelles à la primo-vaccination). les rongeurs, telle qu’elle peut se présenter L’absence de réponse à la vaccination n’est dans les cadres suivants : définie que par un dosage du taux d’anti- –– curage et/ou entretien de canaux, étangs, corps un à deux mois après la sixième injec- lacs, rivières, voies navigables, berges ; tion. Dans le cas où la personne aurait déjà –– activités liées à la pisciculture en eaux reçu six doses ou plus sans dosage d’anti- douces ; corps (schéma ancien avec primo-vaccina- –– travail dans les égouts, dans certains tion et plusieurs rappels à cinq ans d’inter- postes exposés des stations d’épuration ; valle), l’indication d’une dose de rappel –– certaines activités spécifiques en eaux supplémentaire, suivie un à deux mois douces pratiquées par les pêcheurs profes- après d’une nouvelle recherche d’anti- sionnels, plongeurs professionnels, gardes- corps, peut être posée par le médecin. En pêche ; l’absence de réponse à la vaccination, les –– certaines activités spécifiques aux postulants ou les professionnels peuvent COM-ROM (ex DOM-TOM). être admis ou maintenus en poste, sans limitation d’activité mais ils doivent être Leptospirose soumis à une surveillance annuelle29 des marqueurs sériques du virus de l’hépatite Schéma vaccinal B (antigène HBs et anticorps anti-HBs) ; Deux injections à quinze jours d’inter- • si l’antigène HBs est détecté dans valle, un rappel quatre à six mois plus le sérum, il n’y a pas lieu de procéder à la tard puis tous les deux ans, si l’exposi- vaccination. tion persiste. Risques chez les voyageurs Cf. Recommandations sanitaires pour les 2.9 VACCINATION CONTRE voyageurs 2010 ; BEH n° 21-22 du 1er juin 2010. LES INFECTIONS INVASIVES À MÉNINGOCOQUE (IIM) DE 2.8 VACCINATION CONTRE SÉROGROUPE NON B LA LEPTOSPIROSE Recommandations générales En milieu professionnel La vaccination systématique avec une seule La vaccination est proposée par le médecin dose de vaccin méningococcique C conjugué du travail, au cas par cas, après évalua- est recommandée chez tous les nourrissons tion individualisée du risque. La vaccina- âgés de 12 à 24 mois. tion sera proposée, après s’être assuré de Durant la période initiale de mise en place la mise en œuvre des mesures de protec- de cette stratégie et en attendant son impact tion générales et individuelles et après infor- optimal par la création d’une immunité de mation sur la maladie, les comportements à risque et sur l’efficacité relative du vaccin, aux 30. Avis du CSHPF du 18 mars 2005 relatif aux recomman- personnes exerçant une activité profession- dations pour la prévention de la leptospirose en cas d’acti- vité professionnelle à risque. Voir aussi le rapport : « Nouvelles recommandations relatives à la prévention du risque chez les personnes exposées à la leptospirose » (CSHPF, 18 mars 2005), consultable sur. Le site internet du ministère chargé de la Santé 29. Pour les professions pratiquant des actes invasifs telles que En ligne : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/a_ définies dans l’avis du CSHPF du 27 juin et 7 novembre 2003. mt_300905_lepto.pdf
Calendrier vaccinal 2011 319 groupe, l’extension de cette vaccination systé- IIM de sérogroupe non B matique jusqu’à l’âge de 24 ans révolus est aussi recommandée avec un vaccin ménin- Vaccins disponibles et gococcique C monovalent selon le même schémas vaccinaux schéma vaccinal à une dose. Vaccins méningococciques conjugués : –– monovalent C : Recommandations particulières • nourrissons âgés de 2 à 11 mois La vaccination est recommandée par un révolus : deux doses de 0,5 ml à au vaccin tétravalent conjugué ACYW13531 préfé- moins deux mois d’intervalle et un rentiellement au vaccin tétravalent non rappel au cours de la deuxième année conjugué, chez les personnes âgées de 2 ans de vie en respectant un intervalle d’au et plus, souffrant de déficit en fraction termi- moins six mois après la deuxième nale du complément, recevant un traitement dose, anti-C5A, porteurs d’un déficit en proper- • enfants à partir de l’âge de 1 an, dine ou ayant une asplénie anatomique ou adolescents et adultes : une injection fonctionnelle. Si le sujet a reçu antérieure- unique de 0,5 ml. ment un vaccin polyosidique non conjugué, –– tétravalent ACYW135, à partir de l’âge un délai minimum de trois ans est recom- de 11 ans (sauf risque particulier : cf. mandé avant de le vacciner avec le vaccin supra) : une injection unique d’une dose tétravalent conjugué. de 0,5 ml. Vaccins méningococciques non conjugués, Recommandations autour d’un cas d’IIM à partir de l’âge de 2 ans seulement : La vaccination est recommandée pour les –– bivalent A et C : une injection d’une sujets contacts d’un cas d’IIM de sérogroupe dose de 0,5 ml ; durée de protection de A, C, Y, ou W135 pour lesquels un vaccin trois ans. Il peut être utilisé à partir de existe, dans les conditions prévues par l’ins- l’âge de 6 mois pour la protection contre truction du 27 janvier 201132. D’une manière le méningocoque A. générale, l’utilisation des vaccins conjugués –– tétravalent ACYW135 : une injection doit être privilégiée : vaccin conjugué ménin- d’une dose de 0,5 ml ; durée de protec- gococcique C monovalent en cas d’IIM due tion de trois ans. au sérogroupe C, vaccin tétravalent conjugué ACYW135 en cas d’IIM liée aux sérogroupes A, Y, W135 chez les sujets âgés de 11 ans et cas d’IIM, se reporter au guide pratique sur plus. La vaccination doit être alors réalisée au la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas plus tard dans les dix jours après le dernier d’infection invasive à méningocoque32 (fiche contact avec le cas index. Pour la réalisation n° 8) mis à jour en janvier 2011. de cette vaccination des sujets contacts d’un Risques chez les voyageurs 31. En accord avec l’avis de l’Afssaps en date du 4 novembre 2010 sur la vaccination des enfants de 2 à 11 ans présentant Cf. Recommandations sanitaires pour les des facteurs de risque d’infections invasives à méningocoque. voyageurs 2010 ; BEH n° 21-22 du 1er juin 2010. En ligne : http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Mises-au- point/Vaccination-des-enfants-de-2-a-11-ans-presentant-des- facteurs-de-risque-d-infections-invasives-a-meningocoque 32. Instruction n° DGS/RI1/2011/33 du 27 janvier 2011 rela- tive à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque. (Disponible sur le site internet du ministère chargé de la Santé, dans le dossier Méningite : En ligne : http://www.sante.gouv.fr/ meningite-informations-a-destination-des-professionnels-de- sante.html)
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