Les statistiques structurelles de l'économie marchande non financière de 2005 à 2011 Sommaire
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Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière de 2005 à 2011 Sommaire 1. Introduction 4 2. Profil structurel de l’économie marchande non financière 4 3. Tableaux de bord de l’économie marchande non financière 30 4. Sources et méthodes 32 5. Liste des tableaux et graphiques 37 6. Pour en savoir plus 40
Impressum Responsable de la publication Dr Serge Allegrezza Coordination et rédaction Lucia Gargano Georges Zangerlé STATEC Institut national de la statistique et des études économiques Centre Administratif Pierre Werner 13, rue Erasme L - 1468 Luxembourg-Kirchberg Téléphone 247 - 84219 Fax 46 42 89 E-mail info@statec.etat.lu Internet www.statec.lu 2
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Table des matières Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière de 2005 à 2011* 1. Introduction 4 2. Profil structurel de l’économie marchande non financière 4 2.1 Population des entreprises actives 5 2.2 Main-d’œuvre 12 2.3 Mesure du niveau de l’activité 16 2.4 Création de valeur ajoutée 18 2.5 Structure des marges 21 2.6 Productivité du travail 28 3. Tableaux de bord de l’économie marchande non financière 30 4. Sources et méthodes 32 4.1 Base légale et utilisations 32 4.2 Collecte des données 32 4.3 Autres aspects qualitatifs des SSE 36 5. Liste des tableaux et graphiques 37 6. Pour en savoir plus 40 6.1 Publications antérieures 40 6.2 Règlements communautaire actuellement en vigueur 40 _______________ * Rédaction et coordination: Lucia Gargano, Georges Zangerlé Bulletin du STATEC n° 1-14 3
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 1. Introduction 2. Profil structurel de L’objectif des statistiques structurelles sur les l’économie marchande entreprises (ci-après dénommées « SSE ») est de mettre à disposition des statistiques commu- non financière nautaires annuelles harmonisées et comparables sur la structure, l’activité, la compétitivité et la Sur le plan communautaire, les SSE sont éta- performance des entreprises productrices de blies pour un champ qui est défini par rapport à biens et de services marchands dans l’Union la nomenclature statistique des activités éco- européenne. nomiques NACE Rév.2. Pour les entreprises exerçant plusieurs activités, le code NACE se Avec leurs indicateurs de nature très variée, les réfère à l’activité principale, c’est-à-dire celle SSE enrichissent les analyses financières indivi- qui génère le plus de valeur ajoutée 2 au sein de duelles par une vue agrégée (benchmark) tout l’entreprise. en offrant aux utilisateurs de statistiques ma- cro-économiques une ventilation plus détaillée Ce bulletin présente les SSE de l’économie mar- par branche d’activités que les comptes natio- chande non financière, c’est-à-dire l’industrie, la naux. Les SSE complètent les statistiques à construction, le commerce et les services non court terme, qui présentent l’aspect conjonctu- financiers. Sont exclus les activités agricoles, les rel de l’économie sous la forme d’indices. Ainsi, activités financières et d’assurance ainsi que faut-il considérer les SSE comme un maillon toutes les activités non marchandes. entre les analyses micro-économiques, les in- dices conjoncturels et les indicateurs macro- L’interprétation du concept d’activité écono- économiques, et non pas comme leur substitut. mique marchande repose sur les principes du Système européen des comptes (SEC). Selon les Les SSE sont ventilées par activité économique, paragraphes 3.19 et 3.37 du référentiel SEC par classe de taille d’emploi et par pays 2010, « pour être classée comme producteur d’origine de contrôle. Pour des raisons de vo- marchand, l'unité institutionnelle doit couvrir au lume, le bulletin se limite à présenter les SSE au moins 50 % de ses coûts de production par le niveau de détail suivant: industrie, construction, produit de ses ventes, de manière continue sur commerce et services non financiers. Le lecteur plusieurs années. […] Les coûts de production intéressé par un plus grand détail pourra con- correspondent à la somme de la consommation sulter les SSE disponibles sur le Portail des intermédiaire, de la rémunération des salariés, statistiques 1, qui couvrent le niveau le plus dé- de la consommation de capital fixe, des autres taillé de la nomenclature statistique des impôts sur la production et des coûts de capi- activités économiques NACE. tal.» Dans le règlement communautaire qui régit les SSE, les activités financières sont « traitées sé- parément du fait de leur nature spécifique. » 3 2 En absence d’informations sur la valeur ajoutée par seg- ment d’activités, on peut avoir recours à des approximations par l’emploi ou le chiffre d’affaires. Pour en savoir plus, cf. Publications antérieures: STATEC, Nomen- clature d'activités NACELUX Rév.2, chapitre 3, Règles de classement des activités et des unités 3 cf. Commission européenne, Eurostat, Statistiques struc- turelles sur les entreprises, Introduction, Quels secteurs 1 économiques les SSE couvrent-elles ? cf. Portail des statistiques, Entreprises, Données générales 4 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 2.1 Population des entreprises Graphique 1: Le poids de l’économie marchande non financière (en % du nombre actives d’entreprises actives) dans l’économie luxem- 2.1.1 Le poids de l’économie marchande bourgeoise* en 2005 et en 2011 non financière dans l’économie luxem- 100% 12.3 12.9 bourgeoise 90% 4.2 4.3 80% Une entreprise est considérée comme active 70% lorsqu’elle a « soit réalisé un chiffre d’affaires, 60% soit occupé des salariés, à un moment quel- 50% conque de la période de référence, même 40% 83.5 82.8 pendant une période limitée. »2 Le nombre 30% d’entreprises actives de l’économie luxembour- 20% geoise dans son ensemble est disponible dans 10% les statistiques relatives à la démographie des 0% entreprises. 1 L’économie marchande non finan- 2005 2011 cière est un sous-ensemble de l’économie totale Enseignement, santé et autres activités de services et représente 82.8% des entreprises actives sur Activités financières et d'assurances le territoire national en 2011 (2005 : 83.5%), Economie marchande non financière alors que les activités financières et Sources: STATEC, démographie des entreprises d’assurances ne représentent que 4.3% des en- * en dehors des activités agricoles treprises (2005: 4.2%). Que faut-il entendre par entreprise ? Dans le système statistique européen, sante pour établir la condition de l’autonomie l’entreprise est définie comme étant « la plus de décision. Ainsi, la population des SSE est petite combinaison d'unités légales qui consti- composée d’une part d’unités légales qui fonc- tue une unité organisationnelle de production tionnent de façon autonome et d’autre part de biens et de services jouissant d'une certaine d’unités légales qui font partie d’entreprises autonomie de décision, notamment pour l'affec- voire de groupes d’entreprises (dépendance juri- tation de ses ressources courantes. Une dique). entreprise exerce une ou plusieurs activités dans un ou plusieurs lieux. Une entreprise peut cor- En France, le recours systématique à la défini- respondre à une seule unité légale. »* tion du règlement communautaire n’a été L’existence d’une comptabilité complète au sein décrété qu’en décembre 2008, en particulier de l’entreprise constitue une autre condition. pour les entreprises filiales d’un groupe d’entreprises. Une étude récente de l’Insee con- Le fait qu’une entreprise peut être constituée clut que « la définition [communautaire], qui d’une ou de plusieurs unités légales diffère de s'appuie sur des critères économiques, […] a l’optique du Code de commerce**, où l’entreprise pour conséquence de réaffecter aux entreprises aux fins de la tenue d’une comptabilité se limite industrielles leurs filiales tertiaires. Les réparti- a priori à l’unité légale. Or, une personnalité tions sectorielles de la valeur ajoutée […] sont juridique distincte n’est pas à elle-seule suffi- ainsi modifiées au profit de l'industrie. »*** _______________ * cf. section III, point A, de l’annexe du règlement (CEE) N° 696/93 du Conseil du 15 mars 1993 relatif aux unités statistiques A noter que l’unité légale réfère aux personnes physiques et morales, et se caractérise par sa personnalité juridique propre et distincte. er ** cf. article 8 du Code de Commerce, Livre 1 Du commerce en général, Titre II. – Des livres de commerce *** cf. Insee, Un tissu productif plus concentré qu’il ne semblait, Insee première n° 1399, mars 2012 _______________ 1 cf. Portail des statistiques, Entreprises, Données générales, Population d’entreprises actives, Population des entreprises actives par branche (NACE Rév. 2) (nombre, parts relatives, évolution) 2003 - 2011 2 cf. annexe I, sous codes 11 11 0 et 11 91 0, du règlement (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- cerne la définition des caractéristiques […] pour les statistiques structurelles sur les entreprises. Les entreprises sans chiffre d’affaires et sans emploi ne sont pas dans le champ des SSE Bulletin du STATEC n° 1-14 5
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 L’Insee recommande de définir l’entreprise à etc.) tout en les gardant sous le toit partir des segments opérationnels dans le cas d’un même groupe d’entreprises ; des groupes d’entreprises. - les structures dans lesquelles une entité Au Statec, l’implémentation de la définition de résidente du groupe d’entreprises effec- l’entreprise dans les SSE remonte à l’année de tue à titre d’activité exclusive des référence 2003. La grande majorité des entre- services de support ou de gestion pour prises au Luxembourg correspondent à l’unité le compte d’une seule autre entité rési- légale. Les cas de figure les plus récurrents qui dente du groupe. conduisent au regroupement d’unités légales pour constituer l’entreprise sont les suivants: Ce n’est que pour peu de groupes que l’entreprise est définie par rapport aux segments - les structures visant à séparer les acti- opérationnels. vités immobilières (c.-à-d. location des immeubles) de l’activité principale (par exemple, un hôtel, un supermarché, 2.1.2 Les activités économiques de Sur la période de 2005 à 2011, le nombre l’économie marchande non financière d’entreprises a augmenté modérément dans l’industrie et le commerce (respectivement 1.2% et 1.3% par an) et significativement dans la En 2011, 59.8% des entreprises de l’économie construction et les services non financiers (res- marchande non financière exercent leurs activi- pectivement 3.8% et 5.1% par an). Le taux de tés dans le domaine des services non financiers, variation moyen toutes branches confondues est 25.6% dans le commerce, 11.3% dans la cons- de 3.7% par an sur la même période. truction et seulement 3.3% dans l’industrie. Graphique 2: Le nombre d’entreprises par Tableau 1: Le nombre d’entreprises de l'éco- branche d’activités économiques de 2005 à nomie marchande non financière 1 en 2011 2011 Activité économique (code NACE Rév.2 entre Nombre Part parenthèses) d'entreprises (en %) 20 000 Industries (B à E) 993 3.3 18 000 Industries extractives (B) 10 0.0 Industrie manufacturière (C) 851 2.9 16 000 Production et distribution d'électricité, de gaz, de 68 0.2 14 000 vapeur et d'air conditionné (D) Production et distribution d'eau; assainissement, 64 0.2 12 000 gestion des déchets et dépollution (E) Construction (F) 3 300 11.3 10 000 Commerce; réparation d'automobiles et de 7 473 25.6 8 000 Services non financiers (H à N, y compris S95) 17 399 59.8 Transports et entreposage (H) 964 3.3 6 000 Hébergement et restauration (I) 2 867 9.9 4 000 Information et communication (J) 1 844 6.3 Activités immobilières (L) 2 816 9.7 2 000 Activités spécialisées, scientifiques et techniques (M) 7 090 24.3 Activités de services administratifs et de soutien (N) 1 704 5.9 0 Réparation d'ordinateurs et de biens personnels et 114 0.4 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total de l'économie marchande non financière 29 165 100.0 Industrie Construction Source: STATEC, statistiques structurelles sur les Commerce Services non financiers entreprises Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises 1 A l’heure actuelle, les SSE ne couvrent pas l’enseignement (section P), la santé humaine et l’action sociale (section Q), les arts, spectacles et activités récréatives (section R), les activités des organisations associatives (S94), ainsi que les autres services personnels (S96). 6 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Le nombre d’entreprises dans les SSE diverge de celui dans la démographie des entreprises Le nombre d’entreprises connaît des différences Malgré ces différences en niveau, l’évolution du significatives entre les SSE, qui sont établies en nombre d’entreprises reste comparable de 2005 combinant données d’enquêtes et sources admi- à 2011 dans les deux statistiques. L’écart plus nistratives, et la démographie des entreprises,* accentué à partir de 2008 s’explique notam- qui est une statistique entièrement basée sur ment par les activités juridiques. des sources administratives. Ces différences s’expliquent par des traitements méthodolo- Graphique 3: Le nombre d’entreprises de giques différents: l’économie marchande non financière de 2005 à 2011 dans les SSE et dans la démo- - la plupart des entreprises du pavillon ma- graphie des entreprises ritime et fluvial (division 50 de la NACE 30 000 Rév.2) ne sont pas considérées comme 29 000 unités résidentes du territoire écono- mique luxembourgeois et sont de ce fait 28 000 exclues du champ des SSE. Nombre 27 000 d’activités effectuées par ces unités sont 26 000 réalisées sans que le territoire écono- 25 000 mique luxembourgeois n’y intervienne 24 000 (par exemple: dragage, forage, etc.); 23 000 22 000 - pour les activités juridiques (classe 69.10 21 000 de la NACE Rév.2), les données dispo- 20 000 nibles ne permettent actuellement pas de 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 différencier entre les avocats travaillant Nombre d'entreprises (SSE) pour le compte d’une étude d’avocats et Nombre d'entreprises (démographie) les associés d’une telle étude. Par consé- quent, dans les SSE, tous les avocats Sources: STATEC immatriculés en tant qu’indépendant sont - statistiques structurelles sur les entreprises ; considérés comme entreprises indivi- - démographie des entreprises. duelles; - dans toutes les branches, mais plus parti- culièrement dans le commerce, il existe de très petites entreprises pour lesquelles il est difficile de mesurer le niveau de l’activité réelle à partir des sources admi- nistratives. Dans la mesure du possible, les SSE prennent en compte ces entre- prises. _______________ * cf. Portail des statistiques, Entreprises, Données générales, Population d’entreprises actives, Population des entreprises actives par branche (NACE Rév. 2) (nombre, parts relatives, évolution) 2003 - 2011 Bulletin du STATEC n° 1-14 7
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 2.1.3 Les autres axes d’analyse Les SSE par classes de taille d’emploi ne per- mettent pas d’analyses satisfaisantes des La taille des entreprises PME. La taille des entreprises dans les SSE est consi- Souvent, on rencontre les désignations sui- dérée par rapport au nombre de personnes vantes pour la taille des entreprises : petites occupées. En 2011, la vaste majorité des entre- entreprises (dont les microentreprises), entre- prises (87%) de l’économie marchande non prises de taille moyenne, et grandes entreprises. financière occupent moins de 10 personnes. Les entreprises autres que les grandes sont dési- Seulement 2.5% des entreprises occupent plus gnées par « petites et moyennes entreprises » de 50 personnes. (PME). Ce jargon trouve sa source dans le droit comptable et dans une recommandation Tableau 2: Le nombre d’entreprises par classe d’Eurostat relative à la définition des PME 1. Dans de taille d’emploi en 2011 la réalité, les SSE par classe de taille d’emploi Nombre Part fournissent seulement un aperçu biaisé des Classe de taille d'emploi d'entreprises (en %) PME, car la définition communautaire des PME Moins de 10 personnes occupées 25 382 87.0 fonde non seulement sur l’emploi, mais aussi sur 10 à 19 personnes occupées 1 880 6.5 20 à 49 personnes occupées 1 167 4.0 le chiffre d’affaires, le total du bilan et le degré 50 - 249 personnes occupées 594 2.0 d’autonomie. Par conséquent, la simple ventila- Au moins 250 personnes occupées 142 0.5 tion des SSE par classe de taille d’emploi ne Total de l'économie marchande non 29 165 100.0 financière permet pas de dissocier les « PME proprement dites » des petites et moyennes entreprises qui Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entre- prises font partie de grands groupes multinationaux. Dans le commerce et les services non financiers, La forme juridique des entreprises la quasi-totalité des entreprises occupent moins de 20 personnes. Dans la construction et dans La « société à responsabilité limitée (s.à r.l.) » est l’industrie, cette part est de 85.3% respective- la forme juridique prédominante (47.8%) de ment de 76.7% en 2011. l’économie marchande non financière, suivie de la « société anonyme (s.a.) » (28.2%) et des en- Graphique 4: La répartition des entreprises treprises individuelles (22.5%). Ces dernières par classe de taille d’emploi et par branche incluent les personnes exerçant une profession d’activités économiques en 2011 libérale (par exemple: avocats, experts comp- tables, etc.) ainsi que les commerçants 100% 2.8 9.3 4.2 3.4 7.0 2.7 4.6 personnes physiques. 90% 9.9 80% 11.3 13.3 70% 12.3 Dans la construction, près des deux tiers des 60% entreprises sont des sociétés à responsabilité 50% 40% 87.9 90.8 limitée et ce au détriment de l’entreprise indivi- 72.0 30% 64.4 duelle. Au niveau des services non financiers, 20% l’entreprise individuelle est relativement plus 10% 0% répandue, notamment dans les activités immo- Industrie Construction Commerce Services non bilières et les activités spécialisées, scientifiques financiers Au moins 250 personnes occupées et techniques (par exemple: avocats, comp- 50 - 249 personnes occupées tables, vétérinaires, etc.). Finalement, l’industrie 20 à 49 personnes occupées connaît une plus forte proportion de sociétés 10 à 19 personnes occupées anonymes comparée aux autres branches Moins de 10 personnes occupées d’activités économiques. Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises 1 cf. Recommandation (2003/361/CE) de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micro-, petites et moyennes entreprises. 8 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Graphique 5: Les formes juridiques des Les entreprises sous contrôle étranger entreprises de l’économie marchande non financière en 2011 En ventilant les SSE par pays de résidence de l’unité institutionnelle de contrôle ultime, on Autres peut analyser la structure et l’activité des entre- 1.5% prises résidentes sous contrôle ultime Entreprises étranger par rapport aux entreprises résidentes Sociétés individuel- sous contrôle ultime national. anonymes les 22.5% 28.2% Le « contrôle » désigne « le pouvoir de détermi- ner la politique générale d’une entreprise en choisissant au besoin ses administrateurs. À cet égard, l’entreprise A est dite contrôlée par l’unité institutionnelle B lorsque B contrôle, di- Sociétés à rectement ou indirectement, plus de la moitié responsa- bilité limitée des voix attribuées aux actionnaires ou plus de 47.8% la moitié des actions. » 1 Le « contrôle ultime » est déterminé pour chaque entreprise résidente en remontant sa Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises chaîne de contrôle jusqu’à ce que l’on identifie l’unité institutionnelle qui n’est contrôlée par Graphique 6: La répartition des formes aucune autre unité institutionnelle – cette unité juridiques par branche d’activités écono- est encore appelée « unité institutionnelle con- miques en 2011 trôlante ultime ». 1.0 1.3 1.6 100% 4.3 Comme le montre le tableau ci-dessous, 90% presqu’un tiers des entreprises au Luxembourg 28.7 29.3 27.2 80% 35.1 sont contrôlées par une unité institutionnelle 70% résidant à l’étranger ; la plupart des entreprises 60% toutefois sont sous contrôle national. Lors- 50% 41.8 qu’elles sont des filiales d’entreprises de l’UE 40% 45.8 63.3 54.3 (hors Luxembourg), les unités institutionnelles 30% contrôlantes ultimes résident le plus souvent 20% dans les pays limitrophes. 29.4 10% 14.7 15.0 0% 7.0 La part élevée des cas où le pays de contrôle Industrie Construction Commerce Services non étranger n’est pas connu ou reste non alloué financiers Autres (22.6% en 2011) indique que l’information rela- Sociétés anonymes Sociétés à responsabilité limitée tive au contrôle ultime n’est pas complète – la Entreprises individuelles section relative aux sources et méthodes des SSE couvre cette problématique. Par ailleurs, le Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises cadre méthodologique communautaire classe la rubrique « pays non alloué ou inconnu » parmi les pays tiers, ce qui prête à confusion, car celle-ci couvre des entreprises qui peuvent po- tentiellement être sous contrôle d’un pays de l’Union européenne. 1 cf. article 2 du Règlement (CE) no 716/2007 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2007 relatif aux statis- tiques communautaires sur la structure et l'activité des filiales étrangères Bulletin du STATEC n° 1-14 9
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Tableau 3: Le nombre d’entreprises par zone 2.1.4 La création et disparation et pays de résidence de l’unité institution- d’entreprises nelle contrôlante ultime en 2011 Nombre Part Sur la période allant de 2005 à 2011, le nombre Zone ou pays de résidence d'entreprises (en %) de création d’entreprises (1 sur 11 entreprises Contrôle national (Luxembourg) 20 533 70.4 en moyenne par an) l’emporte sur le nombre de Contrôle étranger 8 632 29.6 Union européenne (hors Luxembourg) 1 673 5.7 cessations (1 sur 13). Les créations et cessations dont: ont lieu davantage dans les activités de services Allemagne Belgique 419 404 1.4 1.4 non financiers que dans les autres branches France 491 1.7 d’activité économiques. En bas de l’échelle du Pays-Bas 103 0.4 Royaume-Uni 105 0.4 nombre de créations et de cessations se situent Pays tiers 6 959 23.9 l’industrie et la construction. dont: Etats-Unis 161 0.6 Suisse 75 0.3 Lorsqu’on divise le nombre de créations de Pays non alloué ou inconnu 6 579 22.6 chaque branche par le nombre d’entreprises ac- 29 165 100.0 tives par branche, on constate que la part des Total de l'économie marchande non financière entreprises créées varie entre 8% et 10% selon la branche d’activité économique considérée, Source: STATEC, statistiques structurelles sur les sauf dans l’industrie où le taux de création n’est entreprises que d’environ 5%. Les cessations d’entreprises, vues sous ce même angle, concernent entre 6% et 8% des entre- prises actives par branche d’activités économiques, à l’exception de nouveau des en- treprises industrielles où le taux de cessation fluctue autour de 5%. Graphique 7: Le nombre de créations et de cessations d’entreprises par branche d’activités économiques de 2005 à 2011 Nombre de créations d’entreprises Nombre de cessations d’entreprises 1 800 1 800 1 600 1 600 1 400 1 400 1 200 1 200 1 000 1 000 800 800 600 600 400 400 200 200 0 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Industrie Construction Industrie Construction Commerce Services non financiers Commerce Services non financiers Source: STATEC, démographie des entreprises 10 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Graphique 8: Le taux de création et le taux de cessation d’entreprises (en % du nombre d’entreprises actives) par branche d’activités économiques de 2005 à 2011 Taux de création d’entreprises Taux de cessation d’entreprises 11% 11% 10% 10% 9% 9% 8% 8% 7% 7% 6% 6% 5% 5% 4% 4% 3% 3% 2% 2% 1% 1% 0% 0% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Industrie Construction Industrie Construction Commerce Services non financiers Commerce Services non financiers Source: STATEC, - statistiques structurelles sur les entreprises, - démographie des entreprises. La différence entre le taux de création et le taux Graphique 9: Taux de changement net de cessation constitue le « taux de changement d’entreprises (en % des entreprises actives) net d’entreprises ». Un solde positif indique une par branche d’activités économiques de 2005 augmentation nette du nombre d’entreprises à 2011 d’une année à l’autre ; ceci est le cas pour les services non financiers et la construction. Dans 4% le commerce et l’industrie par contre, le chan- 3% gement net a par moment été négatif résultant en une diminution nette du nombre 2% d’entreprises pendant les périodes concernées. 1% Il faut noter que le changement net ne corres- 0% pond pas nécessairement à la variation du -1% nombre d’entreprises entre deux périodes. En effet, les créations et les disparitions ne tien- -2% nent pas compte des « [mouvements] survenus -3% dans la population dues à des fusions, des disso- 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 lutions, des scissions ou des restructurations au Industrie Construction sein d'un ensemble d'entreprises. Commerce Services non financiers Source: STATEC, - statistiques structurelles sur les entreprises, - démographie des entreprises. Bulletin du STATEC n° 1-14 11
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 De même, les [mouvements] survenus dans une Pour les entreprises créées entre 2006 à 2010, le sous-population ne résultant que d'un change- taux de survie en 2011 diminue le plus rapide- ment d'activité [y compris l’arrêt temporaire et ment pendant les trois premières années la reprise d’une activité] 1 » n’interviennent pas d’existence. dans le calcul des créations et disparitions d’entreprises. 2.2 Main-d’œuvre 2.1.5 La survie d’entreprises 2.2.1 Le nombre de personnes occupées Le taux de survie mesure la pérennité des entre- prises dans une économie. Plus concrètement, il L’économie marchande non financière occupe s’agit des entreprises créées pendant une année 240 770 personnes en 2011. Cela représente donnée qui sont restées actives (en termes de 65.1% de l’emploi total de l’économie luxem- chiffre d’affaires ou d’emploi) ou dont l’activité bourgeoise 2, qui est d’environ 369 800 a été rachetée par une entité juridique nouvel- personnes pour la même année. lement créée. Plus l’année de création est lointaine plus le taux de survie diminue. Dans les SSE, la main-d’œuvre est subdivisée de la manière suivante: Ainsi, une entreprise ayant vu le jour en 2007 a eu une probabilité entre 58% et 67% d’avoir - les salariés (2011: 231 069 personnes, survécu en 2011, avec le meilleur taux de survie soit 96% de l’effectif total), qui travail- ayant été observé dans la construction. Cepen- lent pour le compte d’un employeur avec dant, en considérant la période de 2006 à 2010, lequel ils ont habituellement un contrat les entreprises qui se créent dans l’industrie af- de travail et qui perçoivent une rémuné- fichent un meilleur taux de survie comparées à ration, en espèces ou en nature, celles issues des autres branches d’activités comptabilisée dans les frais de personnel économiques. de l’entreprise. Sont exclues les personnes en congé pour une durée indéterminée ; Graphique 10: Taux de survie en 2011 (en %) des entreprises créées de 2006 à 2010, - les non-salariés (9 701 personnes, soit ventilé par branche d'activités économiques 4%), qui travaillent régulièrement dans l’entreprise, mais qui ne perçoivent pas de 100 94 92 90 rémunération comptabilisée dans les frais 88 90 80 80 de personnel de l’entreprise et qui ne fi- 77 77 80 71 71 gurent sur aucune liste des salariés d'une 68 70 70 63 67 autre entreprise au titre de leur emploi 59 60 58 60 58 56 54 principal (par exemple: aidants familiaux, 50 propriétaires exploitants). 40 L’ensemble des salariés et des non-salariés est 30 désigné dans les SSE par la notion de « per- 20 sonnes occupées ». Y sont exclus par contre les 10 travailleurs intérimaires, qui « sont considérés 0 Industrie Construction Commerce Services non comme salariés de l'entreprise de travail tempo- financiers raire et non de l'unité de production (cliente de la précédente) dans laquelle ils exercent. » 3 2006 2007 2008 2009 2010 Source: STATEC, démographie des entreprises 2 cf. Portail des statistiques, Economie et finances, Comptes nationaux, Comptes annuels – agrégats par branche, 1 cf. annexe I, sous codes 11 92 0 et 11 93 0, du règlement E2309 Emploi total (ETO) par branche (NaceR2) 1995 – (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] 2012, version SEC95_notif201310. qui concerne la définition des caractéristiques […] pour les 3 statistiques structurelles sur les entreprises cf. annexe I, sous code 16 11 0, du règlement (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- 12 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Dans le graphique ci-dessous, le nombre de Graphique 12: Le nombre de personnes non-salariés est représenté par l’aire en couleur occupées par branche d’activités économiques foncée, soit l’écart entre le nombre de personnes de 2005 à 2011 occupées et le nombre de salariés. 120 000 Graphique 11: Le nombre de personnes 110 000 occupées et de salariés de l’économie 100 000 marchande non financière de 2005 à 2011 90 000 80 000 250 000 70 000 240 000 60 000 50 000 230 000 40 000 220 000 30 000 210 000 20 000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 200 000 Industrie Construction Commerce Services non financiers 190 000 180 000 Source: STATEC, statistiques structurelles sur les 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 entreprises Nombre de personnes occupées (y.c. les salariés) Nombre de salariés Parmi les services non financiers, ce sont les activités de services administratifs et de soutien, Source: STATEC, statistiques structurelles sur les qui comptent le plus de personnes occupées entreprises (2011: 28 106 personnes occupées, soit 24.3% de l’emploi dans les services non financiers). Les L’emploi par branche d’activités économiques activités spécialisées, scientifiques et techniques (27 447 personnes, soit 23.7%) et les activités Les services non financiers occupent 115 641 de transports et d’entreposage (23 385, soit personnes en 2011, le commerce 47 459 per- 20.2%) sont d’autres branches d’activités éco- sonnes, la construction 40 629 personnes et nomiques intensives en main-d’œuvre. Les l’industrie 37 041 personnes. L’ordre activités immobilières, par contre, fonctionnent d’importance est donc identique à celui observé avec un niveau d’emploi relativement plus faible pour le nombre d’entreprises. D’une manière (3 485, soit 3%). générale, l’emploi dans les services non finan- ciers est très dynamique sur la période de 2005 Si l’emploi est le plus élevé dans les services à 2011. Après une hausse continue entre 2005 administratifs et de soutien, cette branche est et 2008 de +16%, l’emploi chute de 2% en également responsable de l’évolution volatile de 2009 par rapport à 2008 pour reprendre sa l’ensemble de l’emploi des services non finan- croissance à partir de 2010 (+4.3%). Dans la ciers, avec des baisses importantes en 2006 construction et le commerce, on constate une (-12.4%) et en 2009 (-12.7%) ainsi que des hausse sur toute la période concernée, mais hausses consécutives fortes en 2007 (+8.9%) et celle-ci est beaucoup moins impressionnante. Le en 2010 (+11%). S’y oppose l’évolution de niveau de l’emploi dans l’industrie en 2011 est l’emploi des activités spécialisées, scientifiques 1.7% en-dessous de celui de 2005 après avoir et techniques, qui n’a cessé d’augmenter subi une chute de 3% en 2009 par rapport à d’année en année entre 2005 et 2011. 2008. cerne la définition des caractéristiques […] pour les statis- tiques structurelles sur les entreprises Bulletin du STATEC n° 1-14 13
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Graphique 13: Le nombre de personnes En 2011, trois personnes sur cinq sont occupées occupées des services non financiers de 2005 par une entreprise sous contrôle national. Parmi à 2011, ventilé par activité économique 1 les entreprises sous contrôle étranger, ce sont celles qui sont contrôlées par une unité institu- 35 000 tionnelle dans l’Union européenne (hors 30 000 Luxembourg) qui dominent en termes d’emploi. 25 000 Les cas des pays non alloués ou inconnus ne 20 000 concernent que 7.5% de l’emploi de l’économie 15 000 marchande non financière. 10 000 En divisant l’emploi par le nombre d’entreprises 5 000 pour chaque zone ou pays de contrôle ultime, 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 on observe que les entreprises sous contrôle des Etats-Unis ou de la Suisse occupent en moyenne Transports et entreposage (H) le plus de personnes (respectivement 76.1 et Hébergement et restauration (I) Information et communication (J) 109.5 personnes par entreprise). Les entreprises Activités immobilières (L) concernées sont donc relativement plus grandes Activités spécialisées, scientifiques et techniques (M) en termes d’emploi que les entreprises sous con- Activités de services administratifs et de soutien (N) trôle d’un pays de l’Union européenne (32 Source: STATEC, statistiques structurelles sur les personnes par entreprise) ou sous contrôle na- entreprises tional (7 personnes par entreprise). Bien évidemment, l’emploi moyen des entreprises est L’emploi selon les autres axes d’analyse avant tout fonction des activités économiques qu’elles exercent. Si en termes du nombre d’entreprises, on ob- serve la prédominance des entreprises occupant Tableau 5: Le nombre de personnes occupées moins de 20 personnes, l’image est quasiment par zone et pays de résidence de l’unité insti- inversée en termes de main-d’œuvre. Les entre- tutionnelle contrôlante ultime en 2011 prises qui occupent au moins 20 personnes Nombre de fournissent 71.4% de l’emploi en 2011. Les en- Nombre personnes treprises occupant au moins 250 personnes de occupées connaissent la part d‘emploi la plus élevée (près personnes Part par d’un tiers). Zone ou pays de résidence occupées (en %) entreprise Contrôle national (Luxembourg) 144 406 60.0 7.0 Contrôle étranger 96 364 40.0 11.2 Tableau 4: Le nombre de personnes occupées Union européenne (hors 53 553 22.2 32.0 de l’économie marchande non financière par Luxembourg) classe de taille d’emploi en 2011 dont: Allemagne 12 409 5.2 29.6 Belgique 9 778 4.1 24.2 Nombre de France 15 197 6.3 31.0 personnes Part Pays-Bas 4 561 1.9 44.3 Classe de taille d'emploi occupées (en %) Royaume-Uni 6 288 2.6 59.9 Moins de 10 personnes occupées 43 714 18.2 Pays tiers 42 811 17.8 6.2 dont: 10 à 19 personnes occupées 25 014 10.4 Etats-Unis 12 247 5.1 76.1 20 à 49 personnes occupées 35 474 14.7 Suisse 8 212 3.4 109.5 50 - 249 personnes occupées 58 521 24.3 Pays non alloué ou inconnu 18 036 7.5 2.7 Au moins 250 personnes occupées 78 047 32.4 Total de l'économie marchande non 240 770 100.0 8.3 Total de l'économie marchande non financière 240 770 100.0 financière Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises 1 à l’exclusion des services de réparation d'ordinateurs et de biens personnels et domestiques (division S95), qui représentent seulement 0.22% de l’emploi total des ser- vices non financiers en 2011 14 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 L’évolution de emploi des entreprises créées en Les dépenses de personnel sont définies comme 2006 « la rémunération totale, en espèces ou en na- ture, due par un employeur à un salarié en La démographie des entreprises permet de me- échange du travail effectué par celui-ci au cours surer la contribution à l’emploi salarié des de la période de référence. Les dépenses de per- entreprises créées lors d’une année donnée pen- sonnel comprennent: dant la période qui suit leur création. Le - les traitements et salaires bruts (y com- graphique ci-dessous visualise à guise pris les impôts et charges sociales des d’exemple le nombre de postes d’emploi qui ont salariés retenus [à la source] par l'entre- été créés par les entreprises nées en 2006 et qui prise) [2011: 87% des dépenses de sont restées actives depuis. En 2006, les nou- personnel]; velles entreprises créent 3 032 nouveaux postes de travail, soit 1.4% de l’emploi total de - ainsi que les charges sociales obligatoires l’économie marchande non financière. En 2011, et facultatives à charge de l'employeur ces entreprises affichent un niveau d’emploi de [2011: 13%]. Elles ne contiennent pas 4 869 postes d’emploi salarié occupés, ce qui seulement des éléments variables en correspond une hausse de 10% en moyenne par fonction de la masse des salaires et trai- an sur toute la période. tements, mais également des éléments relativement plus fixes (par exemple: Graphique 14: Nombre de postes d'emploi primes à des fonds de pension, pensions salarié occupés (moyenne annuelle) dans les complémentaires versées par l’employeur, entreprises créées en 2006 par branche etc.). d’activités économiques de 2006 à 2011 Les montants versés aux agences de travail 3 500 temporaire ne sont pas inclus dans les dépenses de personnel. » 2 3 000 2 500 Graphique 15: Les dépenses de personnel, ainsi que ses composantes, de l’économie 2 000 marchande non financière de 2005 à 2011 1 500 11 000 10 000 1 000 9 000 500 8 000 millions EUR 7 000 0 6 000 2006 2007 2008 2009 2010 2011 5 000 Industrie Construction 4 000 Commerce Services non financiers 3 000 2 000 Source: STATEC, démographie des entreprises 1 000 0 2.2.2 Les dépenses de personnel 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20 Salaires et traitements (bruts) L’économie marchande non financière a dépensé Charges sociales (part de l'employeur) 11 053 millions d’EUR pour l’ensemble des sa- Source: STATEC, statistiques structurelles sur les lariés en 2011. Ce chiffre représente 55.8% de entreprises la rémunération des salariés de l’économie luxembourgeoise 1, qui est de 19 794 millions d’EUR pour la même année. (NaceR2) (en milliers EUR) 1995 – 2012, version SEC95_notif201310. 2 cf. annexe I, sous code 13 31 0, du règlement (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- 1 cf. Portail des statistiques, Economie et finances, Comptes cerne la définition des caractéristiques […] pour les nationaux, Comptes annuels – agrégats par branche, statistiques structurelles sur les entreprises E2306 Rémunération des salariés (D1) par branche Bulletin du STATEC n° 1-14 15
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Lorsqu’on divise les dépenses de personnel par le 2.3 Mesure du niveau de l’activité nombre de salariés, on obtient le coût moyen du personnel. Le niveau de l’activité des entreprises de Sur toute la période de 2005 à 2011, le niveau l’économie marchande non financière peut être du coût moyen du personnel diverge selon les mesuré sous deux angles dans les SSE: branches d’activités économiques. Le coût le plus élevé est observé dans l’industrie avec un - optique « vente »: le chiffre d’affaires, qui niveau moyen de 51.5 milliers EUR par salarié « comprend les montants facturés par sur la période. En deuxième position, on re- l’entreprise au cours de la période de ré- trouve les services non financiers (45.8 milliers férence, à savoir les ventes sur le marché EUR), suivis du commerce (38.5 milliers EUR) et de biens ou de services fournis à des de la construction (37.1 milliers EUR). tiers. » 1, 2 Entre 2005 et 2011, l’indicateur augmente dans - optique « production »: la valeur de la toutes les branches. Il faut toutefois rester pru- production, qui « mesure le montant de dent par rapport à l’interprétation du coût ce qui a été effectivement produit par moyen du personnel, car son niveau résulte de l’entreprise considérée. » 3 Comparé au tout un ensemble de caractéristiques (par chiffre d’affaires, la production est expri- exemple: niveau de qualification, ancienneté, mée nette du coût d’achat des biens et travail à temps partiel, etc.) dont la complexité services revendus en état, de sorte à excède largement le cadre d’analyse des SSE. n’inclure que la marge sur les activités de Néanmoins, l’indicateur est utile dans les SSE revente. Par ailleurs, elle inclut la produc- notamment pour analyser la productivité du tion pour compte propre ainsi que les travail, traitée plus tard dans ce bulletin. stocks de biens et services produits et en cours de production. Graphique 16: Le coût moyen du personnel par branche d’activités économiques de 2005 Sur toute la période allant de 2005 à 2011, le à 2011 chiffre d’affaires est bien plus dynamique que la valeur de la production. On assiste ces dernières 60.00 années à une réelle explosion des activités de 55.00 négoce international effectuées depuis le Luxembourg. Par négoce international, on en- 50.00 tend l'achat de biens par une entreprise à un en milliers EUR fournisseur non résident et leur revente ulté- 45.00 rieure en l'état à un client non résident sans que lesdits biens ne franchissent la frontière luxem- 40.00 bourgeoise. 35.00 30.00 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 1 cf. annexe I, sous code 12 11 0, du règlement (CE) no Industrie Construction 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- Commerce Services non financiers cerne la définition des caractéristiques […] pour les statistiques structurelles sur les entreprises Source: STATEC, statistiques structurelles sur les 2 La définition du chiffre d’affaires dans le règlement relatif entreprises aux SSE prévoit explicitement l’exclusion des redevances reçues. Or, celles-ci sont comprises dans la production, ce qui crée artificiellement des différences conceptuelles. Par conséquent, dans ce bulletin ainsi que sur le Portail des statistiques, le chiffre d’affaires réfère toujours au chiffre d’affaires y compris les redevances reçues. 3 cf. annexe I, sous code 12 12 0, du règlement (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- cerne la définition des caractéristiques […] pour les statistiques structurelles sur les entreprises 16 Bulletin du STATEC n° 1-14
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Etant donné que ces activités sont parfois cen- Finalement, l’écart considérable entre le chiffre tralisées par des grands groupes multinationaux, d’affaires et la production dans le commerce le niveau des flux y relatifs (chiffres d’affaires, reflète l’importance du coût d’achat des biens achats, etc.) peut prendre des dimensions pha- revendus en état. ramineuses. Graphique 17: Le chiffre d’affaires et la pro- S’agissant d’indicateurs exprimés aux prix no- duction de l’économie marchande non minaux, non déflatés, leur évolution dépend financière de 2005 à 2011 aussi bien de l’évolution des prix que du volume. 160 000 Le commerce génère le montant du chiffre 140 000 d’affaires le plus important. Ceci s’explique par 120 000 le fait que le commerce constitue l’étape de la chaîne de production et de distribution qui millions EUR 100 000 ajoute en dernier lieu une marge au montant 80 000 déjà réalisé par les autres branches. De plus, le développement récent des activités de négoce 60 000 international vient accentuer cette dominance. 40 000 D’un point de vue de la valeur de la production, 20 000 ce sont les services non financiers qui affichent 0 le niveau de production le plus important, suivis 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 par l’industrie et le commerce. Chiffre d'affaires Valeur de la production Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises Graphique 18 : Chiffre d’affaires et production par branche d’activités économiques de 2005 à 2011 100 000 20 000 90 000 18 000 80 000 16 000 Chiffre d'affaires (millions EUR) Production (millions EUR) 70 000 14 000 60 000 12 000 50 000 10 000 40 000 8 000 30 000 6 000 20 000 4 000 10 000 2 000 0 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Industrie Construction Industrie Construction Commerce Services non financiers Commerce Services non financiers Source: STATEC, statistiques structurelles sur les entreprises Bulletin du STATEC n° 1-14 17
Les statistiques structurelles de l’économie marchande non financière 2005 à 2011 Valeur de la production: SSE et comptes nationaux Dans les SSE, la valeur de la production par Graphique 19: La production de l’économie branche d’activité économique se calcule par marchande non financière de 2005 à 2011 simple agrégation de la production de chaque dans les SSE et les comptes nationaux entreprise. Dans les comptes nationaux, les 60 000 données agrégées sont complétées par une es- 55 000 timation de la production du travail au noir, par 50 000 exemple dans la construction et les activités 45 000 immobilières. Par ailleurs, des différences per- 40 000 manentes d’ordre méthodologique existent millions EUR 35 000 entre les deux statistiques, telles que par 30 000 exemple au niveau du traitement de la marge de 25 000 transport ou de l’évaluation des stocks 20 000 15 000 d’ouverture. Par conséquent, la valeur de la pro- 10 000 duction dans les SSE est souvent inférieure à 5 000 celle des comptes nationaux. De plus, une com- 0 paraison des statistiques au niveau des branches 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 d’activités économiques peut mettre en avant Valeur de la production (SSE) des différences qui sont imputables à l’unité Production à prix courants (comptes nationaux) statistique utilisée, à savoir : « l’entreprise » dans les SSE et « l’unité d’activité économique » Sources: STATEC, dans les comptes nationaux. - statistiques structurelles sur les entreprises ; - comptes nationaux annuels. Malgré les différences conceptuelles, la ten- dance à long terme reste similaire. 2.4 Création de valeur ajoutée Figure 1: La valeur ajoutée au coût des facteurs Comme dans les comptes nationaux, la valeur Description ajoutée constitue une caractéristique-clé dans + Chiffre d’affaires les SSE. Au niveau macroéconomique, elle tra- duit la création de richesse pendant une période - Montant total des achats de biens et de services donnée. Dans les SSE, la valeur ajoutée est dési- gnée par la « valeur ajoutée (brute) au coût des + Variation des stocks de biens et de services facteurs » et se définit comme « le revenu brut des activités d’exploitation une fois pris en + Production immobilisée compte les subventions d’exploitation et les im- + Autres produits d’exploitation, hors subventions pôts indirects. » 1 La figure ci-après illustre bien d’exploitation le calcul. - Autres charges d’exploitation, hors impôts et taxes La valeur ajoutée au coût des facteurs est ex- primée « brute » des corrections de valeur (c.-à- + Subventions d’exploitation d. dépréciation et pertes de valeur). - Impôts et taxes liés à la production, et autres impôts sur les produits liés au chiffre d’affaires, mais non déduc- tibles = Valeur ajoutée (brute) au coût des facteurs - Dépenses de personnel 1 cf. annexe I, sous code 12 15 0, du règlement (CE) no 250/2009 de la Commission du 11 mars 2009 […] qui con- = Excédent brut d’exploitation (EBE) cerne la définition des caractéristiques […] pour les statistiques structurelles sur les entreprises 18 Bulletin du STATEC n° 1-14
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