Guillaume Sire Camille de Peretti Jean-Daniel Baltassat Sandrine Girard Cherie Jones - RENTRÉE LITTÉRAIRE 2021 - Calmann-Levy
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RENTRÉE LITTÉRAIRE 2021 Guillaume Sire Camille de Peretti Jean-Daniel Baltassat Sandrine Girard Cherie Jones
littérature française Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château fort fabuleux, fait d’une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés. Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété. Ruinés, ils sont menacés d’expulsion. Et la nature autour devient folle : des hordes de chevreuils désorientés ravagent les cultures. Frondeurs et orgueilleux, les Testasecca décident de défendre coûte que coûte le château. Dans cette épopée baroque et tragique, Guillaume Sire érige une mythologie sur la terre de son enfance. Guillaume Sire est écrivain et enseignant à l’université Toulouse Capitole. Son précédent roman, Avant la longue flamme rouge, a été © Renaud Konopnicki distingué par de nombreux prix littéraires, notamment le prix Orange du livre, le prix des lecteurs de la Ville de Brive, le prix du roman Coiffard... En librairie le 18 août 2021 / EAN 9782702182154 / 135 x 215 mm / 352 pages / 19,90 € Contact presse : Valérie Taillefer – vtaillefer@calmann-levy.fr - +33(0)1 44 39 51 31
De gros traits d’eau tombent sans discontinuer. Ce n’est plus tout à coup, et entrent dans la de la pluie, mais des vagues sur tour carrée par la fenêtre. On les flancs. Tout craque, même entend un coup de tonnerre, puis si pour l’instant tout tient. Les quelques secondes après un arc gendarmes sont encore là, dans électrique tranche le ciel ruisselant. la nuée et l’ombre. Ils vont donner Le château est une carène l’assaut d’une minute à l’autre ! craquante. Pierre sent la tour Pierre lève les yeux et aperçoit balancer de gauche à droite. Il voit en haut de Montahut, sur les les autres osciller. Les mâchicoulis pinacles de roche blanche, des roulent-boulent dans les vignes flammes. Des flammes ! Les cyprès et les rosiers morts. Les éclairs et les chênes verts brûlent ! pétaradent à qui mieux mieux. Un éclair est tombé sur l’humus Le ciel sera bientôt entièrement sec. Les langues de feu bifides à vif. Pierre voit les premières grandissent dans les arbres. coulées de boue. L’atmosphère est Et ça y est : les gendarmes psychotique. Le château va couler. approchent en formation de Il va flamber. S’ouvrir. combat sous la pluie pétillante et La boue se jette sur les remparts. le ciel rouge barré par la fumée. La terre veut enterrer Léon : elle l’appelle. Les éclairs s’abattent
littérature française Emma est traductrice et habite un petit appartement parisien avec Quentin, son fils de quatorze ans. Lasse de traduire des bluettes sans intérêt, elle rêve d’écrire un grand roman. Au lieu de quoi, rattrapée par des problèmes d’argent, elle est contrainte d’accepter une mission de conseil chez Kiwi, un géant du web qui veut développer un logiciel de traduction infaillible. Mais participer à cette entreprise, n’est-ce pas contribuer à rendre son métier inutile ? Tandis qu’Emma échappe à ses contradictions dans des rêveries intenses, Quentin, lui, vit des aventures extraordinaires dans les jeux vidéo, et s’imagine en gameur de génie. Jusqu’au jour où il est contacté par une mystérieuse organisation qui veut s’attaquer à Kiwi. Plongés chacun dans une forme de réalité virtuelle qui risque de les éloigner, mère et fils vont se retrouver réunis dans la « vraie vie » par des enjeux qui les dépassent… Camille de Peretti est née en 1980 à Paris. Elle est l’auteure de sept romans dont Thornytorinx (prix du Premier © C Jerusalmi roman de Chambéry), et Le Sang des Mirabelles (Calmann-Lévy, 2019). En librairie le 18 août 2021 / EAN 9782702168974 / 135 x 215 mm / 288 pages / 18,90 € Contact presse : Valérie Taillefer – vtaillefer@calmann-levy.fr - +33(0)1 44 39 51 31
transparente et insondable, pour bien insister sur la complexité l’oxymore était parfait pour décrire inhérente aux hommes, et aux la nature humaine. Mais l’oxymore femmes. Aurait-il fallu préciser n’était pas d’elle. Longtemps, que les femmes aussi étaient des Emmanuelle Tence avait cherché hommes ? la première phrase d’un roman, D’idées de romans, elle n’avait un roman sublime qui aurait jamais eu que des premières bouleversé la littérature française et phrases, vite abandonnées. Parfois dont elle aurait été l’auteure, elle, elle avait la révélation d’un nom simple traductrice, soudain sortie de personnage, ou encore d’une de l’ombre après toutes ces années association incongrue de mots à transcrire les mots des autres. qu’elle hésitait à trouver poétique. Un matin, après avoir déposé Trop longtemps penchée sur les son bébé à la crèche, en marchant textes d’autrui, elle ne savait plus tranquillement dans la rue, si la comparaison était sienne ou si l’inspiration lui serait venue, une elle l’avait traduite la veille, dans sa fulgurance, un poisson soluble, et vie réelle. cela aurait commencé ainsi : Emmanuelle se savait traversée, transparents et insondables et cela n’impliquait aucun étaient les hommes. Ou peut-être, déséquilibre, aucun recours à la transparents et insondables à la fois, psychiatrie. Elle vivait en parallèles.
littérature française La pluie de novembre fait déborder la Seine. Rien qui empêche Mikelangelo, admirable faussaire et grand peintre ignoré, d’achever le ciel de sa fresque : sa grande œuvre accomplie trente mètres sous la colline de Passy et du Trocadéro. Mais hasard et destin mettent sur son chemin des voyageuses égarées dans le ventre de Paris. Cinq girls, Maalu, Nadira, Sila, Antoinette, Lovette, et un gamin, Hakim. En route pour la mythique Youké, elles cherchent une tanière pour se protéger de la pluie, du froid et des faiseurs-de-putes. Voilà qui rappelle bien des choses à Mikelangelo. Voilà que soudain, dans son royaume labyrinthique du Dessous, il a une autre grande œuvre à accomplir : offrir à ces errants une pincée de jours légers. Et, qui sait, peut-être même leur donner la force d’atteindre cette Youké de leurs rêves… © Pascale Lourmand / Editions Calmann-Lévy Romancier, scénariste, voyageant d’un genre à un autre, Jean-Daniel Baltassat a publié plus de vingt ouvrages sous son nom ou sous pseudonyme. Le Divan de Staline a été adapté au cinéma par Fanny Ardant, avec Gérard Depardieu et Emmanuelle Seigner. En librairie le 18 août 2021 / EAN 9782702162811 / 135 x 215 mm / 608 pages / 22,50 € Contact presse : Christelle Pestana – cpestana@calmann-levy.fr - +33(0)1 49 54 36 13
En les découvrant dans la salle Mais qu’est-ce qu’ils croyaient, Doumer, figés comme des insectes ces mômes ? Que le Père Noël dans le faisceau de lumière, habitait le ventre de Paris ? il avait tout de suite compris. Depuis qu’il menait la plus Les sweat-shirts, les capuches, les grande partie de sa vie ici dans yeux mangés d’angoisse, de faim le Dessous, dans sa Chapelle, et de fatigue. Cet air de guerrière des rencontres, il en avait fait qu’arborait la gamine sous sa toison de toutes les sortes. Des égarés, d’ange. Une adolescente qui ne l’était il en avait vu de tous les acabits. plus et en avait trop vu. Un gamin Mais ceux-là, c’était autre chose. (douze ans, presque treize, d’après Ah, merde de merde ! Qu’est- sa sœur) avec encore un grand front ce qu’il allait leur dire ? d’enfance et déjà trop de mauvais Foutez le camp, vous ne souvenirs cachés derrière. pouvez pas rester ici. Il n’y a Et lui, merde, avait demandé rien pour vous dans le Dessous. où étaient leurs parents. Connerie. C’est bien trop dangereux ! Nom de Dieu, tout ça, Tu parles. Comme si elles il connaissait. Il connaissait venaient du paradis. même trop bien. Pas pour autant qu’il savait trouver un mot à leur dire en retour. Ça le remuait. Ça rappelait des choses.
littérature française Alice a cinq ans, six ans, sept ans, onze, quinze, vingt-cinq… Elle vit intensément chaque rencontre, chaque bain de mer, chaque instant. Et la rage bout en elle, une rage compacte qui explose par intermittences quand elle ne la retourne pas contre elle-même. Ses parents ont divorcé. Ballottée d’un foyer à l’autre, elle endure en apnée la présence de ses beaux-parents : la cruauté d’une belle-mère jalouse, l’alcoolisme d’un beau-père brutal. Nulle part, elle n’est en sécurité. Ce qu’Alice cache y compris derrière sa soif de vivre inextinguible, ce sont les violences qu’elle subit au quotidien. Car toutes ces années, Alice se tait. Entre ombre et lumière, Hors de toi tisse une myriade de souvenirs, qui se répondent dans un virtuose jeu d’échos, pour reconstituer au plus près des émotions le tourbillon brûlant d’une mémoire traumatique. Sandrine Girard est éditrice. Elle vit et travaille à Paris. Hors de toi © DR est son premier roman. En librairie le 18 août 2021 / EAN 9782702182727 / 135 x 215 mm / 200 pages / 17 € Contact presse : Christelle Pestana – cpestana@calmann-levy.fr - +33(0)1 49 54 36 13
Tu as huit ans. La photo est On distingue nettement l’ovale un peu floue et laisse apparaître de son visage, une pommette les contours tremblants d’une bien dessinée, le menton effilé qui silhouette. Celle d’une petite fille à pointe une fossette malicieuse la peau claire, surprise par l’objectif vers le photographe. Les lèvres en plein mouvement. Vêtue d’un pleines esquissent un demi- short court en toile et d’un maillot sourire. Comme un rire contenu, de bain rouge, une serviette une lumière qui filtre sous la accrochée au bras, elle se rend surface. Et qu’on retrouve dans peut-être à la plage. Elle est pieds l’incandescence bleue du regard. nus. La serviette masque l’une de ses jambes, tandis que l’autre – Tu as huit ans sur cette photo. brindille nouée en son milieu par Et rien. Absolument rien. un genou saillant – fait un pas Pas la moindre trace, pas le plus décidé vers l’avant. Au-dessus de petit signe. Rien n’y paraît. son torse menu s’accroche un cou fin dont on peut suivre le tracé jusqu’aux épaules. Sous la maigreur se lit l’arrondi joyeux de l’enfance. La petite fille aux cheveux châtains coupés court a la tête tournée de trois-quarts.
littérature étrangère Lala vit chichement dans un cabanon de plage de la Barbade avec Adan, un mari abusif. Quand un de ses cambriolages dans une villa luxueuse dérape, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve du propriétaire blanc qu’il tue, une insulaire partie de rien. Et celle de Lala, victime collatérale, qui perd son nouveau-né dans la foulée de la violence d’Adan. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire ? Derrière des paysages caribéens idylliques, un intense et poignant portrait de femmes blessées depuis des générations. Renversant de grâce et d’émotions à vif, Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison est un premier roman qui prend aux tripes et qui prouve que l’héritage des traumatismes est tenace, mais pas irrémédiable. Traduit de l’anglais (Caraïbes) par Jessica Shapiro Cherie Jones est née en 1974 à la Barbade. Elle a remporté plusieurs prix littéraires pour ses nouvelles, dont le Commonwealth Short Story Prize. Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison, son premier roman encensé et en lice pour le Women’s Prize 2021, est l’une des dernières sensations de la scène littéraire anglophone. En parallèle de sa carrière de romancière, elle exerce depuis des années le métier d’avocat © DR à la Barbade. En librairie le 18 août 2021 / EAN 9782702183649 / 135 x 215 mm / 368 pages / 20,50 € Contact presse : Christelle Pestana – cpestana@calmann-levy.fr - +33(0)1 49 54 36 13
Lala l’ignorait à l’époque, mais sa petite-fille Stella, qui est son son nom rappelait à Wilma le deuxième prénom, ou alors fredonnement insolent de sa fille elle ne l’appelle pas du tout. le jour où elle lui avait annoncé Comment Wilma ne s’était- qu’elle était enceinte et que Wilma elle pas doutée que cette enfant avait essayé de la convaincre de partirait à la recherche du boire autant de gombo, de persil fredonnement de sa mère, qu’elle et de radis rouge que possible serait attirée comme un aimant afin de se débarrasser du bébé. par quiconque souhaiterait non Esmé avait refusé. Elle ne s’était seulement retrouver ce nom, mais pas contentée de refuser, elle aussi le dépoussiérer, le secouer, l’avait fait en fredonnant ces l’essayer avec elle ? Dès l’instant deux notes identiques à voix où ils s’étaient rencontrés, Adan ne basse, toute la journée, pendant l’avait jamais appelée autrement que Wilma s’efforçait de la que Lala, il avait chanté son nom dissuader de devenir mère. sous toutes les coutures pour Voilà pourquoi Wilma refuse voir si elle le reconnaîtrait, si elle d’appeler Lala par ce prénom, se souviendrait exactement des pourquoi l’enfant puis la femme notes que sa mère avait choisies. ont fini par oublier comment il C’était une des raisons pour fallait le chanter. Wilma appelle lesquelles elle l’avait aimé.
D A N S L A C O L L E C T I O N L I T T É R AT U R E
contacts Virginie EBAT Commercial vebat@calmann-levy.fr +33(0)1 49 54 36 03 Solène MARIVAIN Relations libraires smarivain@calmann-levy.fr +33(0)1 49 54 36 19 Patricia ROUSSEL Cessions de droits proussel@calmann-levy.fr +33(0)1 49 54 36 49 Imprimé en France par Domigraphic en avril 2021. Le prix des ouvrages est mentionné à titre indicatif et est susceptible d’être soumis à modification. Conception graphique : olo.éditions
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