SAISON 2022/2023 THÉÂTRE - Théâtre de la Renaissance

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SAISON 2022/2023 THÉÂTRE - Théâtre de la Renaissance
© Christophe Raynaud de Lage

                               THÉÂTRE

                                                      SAISON 2022/2023
                                                                    Relations presse :
                                         24→26/11                   Sandrine Julien
                                         ZABOU BREITMAN
                                         DOROTHY PARKER
                                                                    04 72 39 74 78
                                         CABOTINE                   06 65 69 70 53
                                         COMPAGNIE ZABOU BREITMAN   s.julien@theatrelarenaissance.com
SAISON 2022/2023 THÉÂTRE - Théâtre de la Renaissance
INFORMATIONS                                                   DISTRIBUTION
 PRATIQUES
 GRANDE SALLE : Durée 1h15
                                                                D’après l’œuvre de Dorothy Parker
 Conseillé dès 14 ans                                           Mise en scène Zabou Breitman
                                                                Regard extérieur Antonin Chalon
                                                                Lumières Stéphanie Daniel
                                                                Son Yoann Blanchard
                                                                Costumes Zabou Breitman, Bruno Fatalot
                                                                Accessoires Amina Rezig
 Jeudi 24 novembre 20h                                          Chorégraphie Emma Kate Nelson
 Vendredi 25 novembre 20h + bord de scène
 Samedi 26 novembre 19h                                         Avec Zabou Breitman jeu

 L’agence littéraire MCR remercie National Association for the Advancement of Colored People pour l’autorisation
 d’utiliser les œuvres de Dorothy Parker.

 Production : Cabotine – Compagnie Zabou Breitman, Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris. Coproduction : Maison
 de la Culture d’Amiens – Pôle européen de création et de production, Anthéa – Théâtre d’Antibes. Soutien : Drac Île-de-
 France.
© Christophe Raynaud de Lage
SAISON 2022/2023 THÉÂTRE - Théâtre de la Renaissance
NOTE D’INTENTION

C’est l’histoire d’une femme, Dorothy Parker.             « Le dispositif scénique évolue pendant le spectacle
                                                          qui débute plateau quasiment vide, peuplé de quelques
C’était il y a longtemps. C’est maintenant.               projecteurs. Sur le côté, une petite console lumière.
Les histoires d’une femme américaine. L’histoire des
femmes américaines au temps de la prohibition, qui est    Lumière plate sur scène et dans la salle. J’entre en lisant
aussi, incroyablement, le temps de leur accès au vote.    aux spectateurs, un extrait de l’article du New Yorker
                                                          qui raconte l’improbable voyage des cendres de Dorothy
L’histoire d’une résistante, d’une autrice, romancière,   Parker en septembre 2020. Puis j’apporte une banquette
critique de théâtre, scénariste, grande plume du fameux   d’époque, en racontant ce que dit l’article mais en ayant
New Yorker.                                               lâché le magazine. J’apporte un paravent.
                                                          Une table. Je baisse la lumière de la salle avec la console
Dorothy doute, elle boit, elle se débat, elle s’ennuie    lumière : en direct.
à mourir, elle est, quelle que soit son histoire,         Je baisse la lumière sur la scène, rends plus intime le lieu
effroyablement seule. Elle est poétique et dramatique.    à l’aide des projecteurs que je déplace, que j’oriente.
Jusque dans son ultime instant, et même après la dépose   La lumière se fabrique devant les spectateurs. Le
de ses cendres le 22 août 2020 dans un cimetière new      spectacle naît.
yorkais.
                                                          Je prends un autre New Yorker dont on voit une
Et de là vient le rire.                                   couverture des années 20. Je commence à lire une
Et de là viennent les larmes.                             nouvelle de Dorothy Parker, je vais m’asseoir sur le
                                                          canapé. Puis la lecture très rapidement devient spectacle,
Zabou Breitman fait revivre cette femme hors du commun    et la scène du « dernier thé » prend vie. Sans rupture,
en s’appuyant sur cinq de ses nouvelles.                  entre le style indirect et le style direct. On plonge.

                                                          Puis on ressort, et je raconte. Ainsi, durant tout le
                                                          spectacle je poserai le décorum de ces années de
                                                          prohibition, y mêlant la vie de Dorothy, ses aspirations,
                                                          entrelaçant la petite histoire avec la grande, me
                                                          changeant derrière le paravent d’où émerge ma
                                                          tête et ressortant avec les tenues de ces années-là
                                                          qu’affectionnait tant Dorothy Parker.
                                                          J’interpréterai cinq nouvelles, dans une lumière qui
                                                          varie à vue, dans des costumes changeants, cassant ou
                                                          reconstruisant à l’envie le 4ème mur, afin de toujours garder
                                                          la fluidité de la narration.

                                                          En partant de la salle, je souhaite que le spectateur ait
                                                          eu un aperçu, quelques indices, de qui était cette femme
                                                          extraordinaire, Dorothy Parker, à travers ce spectacle que
                                                          je rêve fluide, et absolument intime. »

                                                                                                      Zabou Breitman
DOROTHY PARKER

Surnommée « The Wit » (la futée), Dorothy Rothschild,              En 1917 Dorothy devient Parker suite à son mariage avec
plus connue sous le nom de Dottie, ou Dorothy Parker, est          Edwin Pond Parker II.
née dans le New Jersey le 22 août 1893 et morte à New              En 1919, elle utilise sa réputation pour lancer un appel aux
York le 7 juin 1967. Elle est poétesse et scénariste, connue       femmes américaines et demander le rappel au plus vite
pour son humour caustique, ses mots d'esprit et le regard          des soldats qui sont toujours éloignés de leur foyer parce
acéré qu'elle porta sur la société urbaine du XXe siècle.          que cantonnés en Allemagne avec les forces d’occupa-
Ses amis la voyaient à la fois comme une source d'amuse-           tions alliées.
ment et de tragédie (elle tenta de se suicider au moins à          Pendant que son mari est absent, Dorothy, accompagnée
trois reprises).                                                   de Frank Crowninshield, est régulièrement invitée au do-
                                                                   micile de Condé Nast qui teste sa nouvelle rédactrice. En
Après une enfance difficile (elle perd sa mère à six ans),         1919 toujours, Dorothy Parker rencontre Robert Benchley
elle quitte la maison familiale. Pour subvenir à ses be-           et Robert Sherwood qui viennent d’entrer dans l’équipe de
soins Dorothy devient pianiste pour une école de danse             rédaction de Vanity Fair. C’est le début d’une collaboration
à Manhattan. Elle continue à solliciter divers journaux            qui va changer sa vie.
et magazines pour publier ses poèmes. En 1916, Frank               Avec eux, elle va commencer à participer aux rencontres
Crowninshield, ami de Condé Nast, patron des Condé Nast            de l’Algonquin Round Table, qui rassemble divers écri-
Publications qui possède les magazines Vogue et Vanity             vains et artistes New Yorkais. Sont présents Irving Berlin,
Fair, achète des poèmes de Dorothy et lui offre un emploi          George S. Kaufman, Edna Ferber, Marc Connelly, Harold
au sein de Vogue. Pour compléter ses revenus, elle doit            Ross, Jasha Heifetz, Alexander Woollcott, Alice Duer
continuer à tenir son emploi de pianiste. Très rapidement          Miller, Harpo Marx, Moss Hart, Tallulah Bankhead, Noel
Dorothy se fait la réputation d’une femme à la plume qui           Coward, Heywood Broun, et d’autres acteurs, librettistes,
frappe juste, et qui sait faire des choix littéraires, sélec-      compositeurs de comédies musicales. L’Algonquin Round
tionner parmi les livres reçus par Vogue, ceux qui ont un          Table devient un groupe connu pour représenter l’avant-
intérêt littéraire.                                                garde culturelle aussi bien dans le cinéma, le théâtre,
Dorothy est aussi fascinée par le monde de la mode ex-             que par les articles de ses membres dans les journaux et
posé par Vogue, elle soigne son élégance et comme elle             magazines. On y rencontrait également des journalistes et
le dira plus tard au sujet de cette période « j’étais juste        des agents artistiques.
une petite jeune femme juive coquette cherchant à être             En janvier 1920, Florenz Ziegfield, plus grand producteur
plaisante ».                                                       de Broadway, se plaint auprès de Vanity Fair des critiques
                                                                   de Dorothy concernant ses comédies musicales. Il était
Dès la fin de l’année 1916, à la demande d’Edna Wool-              difficile pour Vanity Fair de prendre la défense de Dorothy,
man Chase, la rédactrice en chef de Vogue, Frank                   qui est licenciée. Robert Benchley et Robert Sherwood
Crowninshield propose à Dorothy Parker un emploi à                 soutiennent leur amie auprès de Frank Crowninshield, en
Vanity Fair dont la ligne éditoriale est plus adaptée à            vain et par solidarité ils démissionnent.
son style et le valorisera. Dorothy accepte le poste avec
joie. Vanity Fair avait déjà une solide réputation dans les        À 73 ans, Dorothy Parker décède des suites d’une crise
milieux culturels, et était le premier magazine américain à        cardiaque au Volney Hotel de Manhattan.
reconnaître les artistes afro-américains. Vanity Fair avait        Après ses funérailles, elle est incinérée au crématoire du
la réputation d’être « l’arbitre des élégances » auprès de         Ferncliff Cemetery, dans le comté de Westchester.
l’Amérique. Pour la jeune Dorothy Parker, entrer dans la           En octobre 1988, l’urne funéraire de Dorothy Parker est
rédaction de ce magazine, c’était devenir membre de l’élite        déposée au siège de la NAACP (National Association
intellectuelle. Dorothy Parker continue son travail de cri-        for the Advancement of Colored People) à Baltimore au
tique littéraire et publie des poèmes et des nouvelles dans        Dorothy Parker Memorial Gardens. Au cours du temps, le
les colonnes du journal. Frank Crowninshield note les              mémorial est oublié et est tombé en friche. C’est un guide
traits de style qui font l’originalité de l’écriture de Dorothy,   touristique, l’historien Kevin C. Fitzpatrick qui le découvre
à savoir un modèle du style satirique allié à une vivacité         en 2006 ; constatant l’état de délabrement, il fonde la
intellectuelle remarquable.                                        Dorothy Parker Society dévouée à la mémoire de l’œuvre
                                                                   de Dorothy Parker et récolte des fonds pour l’entretien du
                                                                   mémorial.
Dorothy Parker a laissé une œuvre magistrale dans la-         Très engagée politiquement, Dorothy Parker compte parmi
quelle les faux pas prennent souvent l’allure d’une comé-     les défenseurs de Sacco et Vanzetti ; elle était en effet liée
die désopilante : La Vie à deux, Comme une valse, Mau-        plus ou moins directement à la mouvance communiste,
vaise Journée, Hymnes à la haine.                             ayant notamment aidé à fonder la Hollywood Anti-Nazi
                                                              League en 1936.
Pour Hollywood, elle écrivit, souvent en collaboration, les   Lillian Hellman, l’exécutrice testamentaire de Dorothy
scénarii d’Une étoile est née (1937), de La Vipère de Wil-    Parker, conformément à ses volontés, a légué ses biens à
liam Wyler (1941), Cinquième Colonne d’Alfred Hitchcock       Martin Luther King puis à la NAACP après son assassinat,
(1942), d’Une vie perdue (1947) et de L’Éventail de Lady      comme cela était stipulé dans le testament de Dorothy
Windermere d’Otto Preminger (adaptation de l’œuvre            Parker. La NAACP continue à percevoir les droits d’auteur
d’Oscar Wilde, 1949).                                         sur les œuvres de Dorothy Parker.
Dans les années 1950, elle fut une des victimes du mac-
carthisme pour son activisme et inscrite sur liste noire.

                                                                                                        © DR
ZABOU BREITMAN

Fille de l’auteur et comédien Jean-Claude Deret, et de        Elle commence la réalisation de long-métrages en
la comédienne Céline Léger, Zabou Breitman baigne             2001 avec Se souvenir des belles choses, une comédie
dans le théâtre et le cinéma depuis son enfance. Mais         dramatique qui remporte trois César en 2003, dont le
le cinéma n’est pas un métier qui la fascine au départ.       meilleur premier film. En 2006, elle réalise L’Homme de
En famille, elle s’amuse à faire et à dire des alexandrins,   sa vie son second long métrage puis Je l’aimais, adapté
des poèmes, à « casser les vers ». À quatre ans, elle         du roman d’Anna Gavalda (2009) et No et moi, adapté
participe au feuilleton Thierry La Fronde, personnage         du roman de Delphine de Vigan (2010). En 2017, elle co-
et série inventés et écrits par son père, dans lequel sa      écrit, interprète et réalise les 12 épisodes de la série Paris
mère y interprète le personnage d’Isabelle. Après un          etc. pour Canal +.
baccalauréat de lettres classiques, elle étudie le cinéma,    En 2019, Les hirondelles de Kaboul, film d’animation
le grec moderne et l’anglais, fréquente durant deux mois      qu’elle co-réalise avec Eléa Gobbé-Mevellec d’après
le cours Simon et s’enfuit finalement. Elle présente des      le roman de Yasmina Khadrat est présenté au Festival
émissions pour les enfants et prend le diminutif que lui      de Cannes dans la sélection Un Certain Regard et
donne ses parents : Zabou.                                    est récompensé par le festival du film francophone
                                                              d’Angoulême.
Elle fait ses débuts au cinéma dans Elle voit des nains
partout ! puis enchaîne des petits rôles dans Banzaï ou       Au théâtre, elle joue notamment sous la direction de
Promotion canapé, mais joue également dans un autre           Roger Planchon en 1987 dans George Dandin de Molière,
registre dans La Baule-les-Pins, La Crise, Cuisine et         puis travaille avec de nombreux metteurs en scène :
dépendances ou encore Ma petite entreprise, après avoir       Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Jacques Weber, Bernard
repris son nom de famille.                                    Murat...
En 2002, elle joue dans Un monde presque paisible de          En 2004, elle met en scène pour la première fois : L’hiver
Michel Deville puis dans Le premier jour du reste de ta       sous la table de Roland Topor. Elle adapte ensuite des
vie de Rémi Bezançon. Elle est également la compagne          textes d’Emmanuelle Marie, Lydie Salvayre, Georges
de Guillaume Canet dans Narco (2004), puis joue dans          Feydeau, Serge Kribus ou encore un opéra de Mozart.
L’exercice de l’État de Pierre Schoeller, Discount de         C’est en 2016 qu’elle crée sa compagnie Cabotine.
Louis-Julien Petit, Arrête ton cinéma de Diane Kurys et
Je compte sur vous de Pascal Elbé.

                                                                                                                       © Christophe Raynaud de Lage
PRESSE

« Multipliant les costumes, jouant des claquettes,           « Zabou Breitman a conçu un spectacle ambitieux qui
occupant avec aisance le plateau, on sent le plaisir         déserte la tranquillité du récit pour entrer dans le vif des
que Zabou Breitman prend à raconter et à incarner ce         fictions de la romancière. Elle se glisse souplement au
personnage à la fois poétique, drolatique et dramatique. »   cœur de l’écriture et donne corps aux personnages. Elle
                                                             se transforme ainsi en convive terrassée par l’ennui lors
                                      Sandrine Blanchard     d’un dîner mondain ou en amoureuse éplorée attendant
                                               Le Monde      près du téléphone que son amant l’appelle enfin. »

« Véritable chef de son orchestre, Zabou Breitman                                                                    J.G.
équilibre et ajuste l’envers du décor. Scénographe,                                                             Télérama
technicienne, et performeuse, Zabou Breitman joue avec
nous de cette mise en abîme. Nous sommes au théâtre          « Zabou Breitman signe un spectacle enlevé entre rires et
et Zabou Breitman en utilise tous les ressorts pour nous     larmes où elle évoque plus qu’elle ne brosse le portrait de
emmener dans l’univers de Dorothy Parker et l’Amérique       celle que ses amis ont appelé « The Wit » – esprit vif. Loin
du XXe siècle. »                                             d’un biopic, la comédienne et metteuse en scène s’amuse
                                                             à construire à la manière d’un puzzle une évocation
                                           Arts mouvants     délicate et sensible de ce personnage hors-norme, dont la
                                                             vie est une tragicomédie qui s’est poursuivie bien au-delà
« Pendant plus d’une heure, la comédienne occupe la          de sa mort en 1967. »
scène avec charisme et délicatesse en nous contant cinq
nouvelles de l’auteure américaine, hilarantes et souvent                                                    L’œil d’Olivier
émouvantes. »

                                 Jérémie Laurent-Kaysen
                                      France Info culture
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