Humaniser la technologie - N 1 2021 INSIGHT - La rencontre de l'humain et du numérique
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INSIGHT N° 1 2021 Humaniser la À LA UNE technologie La rencontre de l’humain et du numérique SOLUTIONS FOR SMARTER BANKING OPINION Points de contact client: Numérisation du secteur bancaire: physiques ou numériques? entretien avec Stephan Sigrist
Éditeur: Finnova Édition: janvier 2021 Rédaction: Finnova Auteurs: Finnova, Linkgroup AG Images / illustrations: iStock & Getty Images Photographie: Finnova, couverture et pages 6 à 10: Selina Meier Conception/réalisation/impression: Linkgroup AG, Zurich Remarque: pour des raisons de lisibilité, nous avons renoncé au double emploi du masculin et du féminin; le féminin est inclus dans le masculin. L’impression et la reproduction intégrales ou partielles des textes et images contenus dans ce document sont autorisées uniquement avec l’accord explicite de l’éditeur. © 2021, finnova AG Bankware
ÉDITORIAL L’ intelligence artificielle remplacera bientôt les hommes: cette conviction s’est répandue au cours des dix dernières années sur fond de numérisation et d’évolutions technologiques fulgurantes. Or, la crise du coronavirus vient confron- ter la fièvre de la numérisation à la réalité. Certes, les technologies très fiables dont nous disposons nous ont permis de maintenir notre productivité en cette période de distanciation sociale et de télétravail généralisé. Mais elles soulignent par la même occasion la valeur des interactions humaines. La présence physique reste importante. Dans un entretien, Stephan Sigrist aborde cette question et plaide pour une conception plus large de la numérisation. Le fondateur du groupe de réflexion W.I.R.E. se consacre depuis plus de dix ans aux tendances futures et aux marchés complexes, dont la place financière suisse. L’étude #getintouch réalisée par le professeur Nils Hafner livre par ailleurs des éléments de réponse sur l’adéquation réelle entre la numérisation en cours dans le secteur financier et les besoins de la clientèle. Dans cette édition, nous passons en revue les principaux points de contact client à la disposition des banques et des assurances. Finnova répond-elle aux besoins de sa clientèle? Les résultats d’un sondage récent montrent que nous sommes sur la bonne voie et que vous continuez à nous faire confiance. Vos retours positifs et vos suggestions sont très appréciés et nous encouragent à faire toujours mieux. Nous jugeons essentiel de mener un dialogue d’égal à égal avec nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs. Pour faciliter les collaborations fructueuses, même en période de pandémie, nous mettons en place un nouveau concept de travail intitulé «New Work». Vous en apprendrez davantage sur le monde du travail de demain dans l’article qui fait la une de ce numéro. Nous vous souhaitons une agréable lecture. Hendrik Lang Chief Executive Officer
6 LA POSITION DES BANQUES FACE À LA NUMÉRISATION GALOPANTE Un plaidoyer pour une meilleure com- préhension de la numérisation. 24 LE TOUT NUMÉRIQUE DEVIENDRA-T-IL RÉALITÉ? L’influence de la pandémie de corona- virus sur les proces- sus de numérisation 20 en cours dans les banques et les assu- rances. #GETINTOUCH – POINTS DE CONTACT CLIENT DANS LE SECTEUR BANCAIRE Les points de contact, actuels et futurs, entre les banques et leurs clients.
TABLE DES MATIÈRES 26 Opinion À la une 6 12 LA PORTE D’ENTRÉE VERS VOTRE Inside Finnova 18 FILIALE NUMÉRIQUE Solutions For Smarter Banking 20 La première inter- face en ligne de bout Connect IT 26 en bout: «Portal as Innovation@GLKB 28 a Service». News IT 31 28 AWB ET BPF: INTRODUCTION RÉUSSIE À LA BANQUE CANTONALE DE GLARIS Advisor Workbench et Business Process Framework se com- 12 plètent à merveille. HUMANISER LA TECHNOLOGIE La transformation des milieux professionnels par la numérisation et le rôle accordé à l’être humain en tant que ressource.
OPINION La position des banques face à la numérisation galopante La numérisation du secteur financier serait-elle moins disruptive qu’on ne le pense? Depuis 13 ans, Stephan Sigrist, fondateur du groupe de réflexion W.I.R.E., s’intéresse aux tendances futures et aux marchés complexes, notamment la place financière. Dans ses analyses, il ne se limite pas aux technologies. Il les place dans un contexte global et plaide en faveur d’une meilleure compréhen- sion de la numérisation. Un entretien surprenant. Stephan Sigrist, quel est votre point de vons à l’aube de la troisième phase. Plus vue sur la numérisation de l’économie les solutions sont adaptées au quotidien, en général? plus nous constatons que la promesse Nous savons à présent que la numérisa- d’une disruption totale par l’intelligence tion est loin d’être une simple mode artificielle et la décentralisation inté- éphémère. Elle sert de fondement aux grale par la blockchain n’est pas devenue entreprises et aux structures sociales. réalité. Nous devons comprendre les Nous pouvons désormais nous prévaloir possibilités offertes par la numérisation de 40 années d’expérience en matière de dans un contexte plus large englobant STEPHAN SIGRIST numérisation. La première phase a été l’économie et la société. Dr. sc. EPFZ et fondateur du marquée par l’arrivée de l’Internet. Nous groupe de réflexion W.I.R.E. Il concentre avons alors pris conscience de la possibi- Comment la crise du coronavirus ses recherches sur le développement lité d’échanger des informations. Cela a influence-t-elle ce contexte? et les conséquences de la numérisation. certainement permis une forme de La situation actuelle est sans précédents démocratisation. En conséquence, les et aura des répercussions à long terme. rapports de force ont été dissouts. La Bien que nous risquions de surestimer deuxième phase, à savoir l’ascension des ces conséquences, nous devons distin- médias sociaux et l’augmentation de la guer les répercussions directes des effets performance des algorithmes, a été à long terme. Si nous avons appris une accompagnée par une numérisation chose, c’est que la santé, l’économie et la galopante et une euphorie qui ont suscité société sont irrévocablement dépen- des attentes très élevées. Nous avons dantes les unes des autres. La crise admis que l’être humain puisse être financière nous avait déjà enseigné que remplacé par l’intelligence artificielle. l’économie et la société étaient interdé- Cette hypothèse a entraîné un change- pendantes. Or, nous avons toujours ment de perception dans la sphère considéré le système de la santé comme économique et dans la société, accompa- un secteur autonome. Nous comprenons gné d’opportunités mais aussi de désormais que tous les trois font partie craintes. Aujourd’hui, nous nous trou- d’un tout. C’est pourquoi la discussion 7
La bibliothèque est l’endroit idéal pour laisser libre cours à ses pensées. L’ambiance nostalgique est le trait d’union entre le passé et le futur. idéologique qui oppose santé publique et pables d’analyser la situation complexe économie est pour le moins trompeuse, d’un client, de l’extrapoler à plusieurs TRUE TRANSFORMERS sachant que les deux sont intimement pays et d’adapter les recommandations «True Transformers», le nou- liées. Nous allons devoir adopter une émises à sa situation fiscale. Ces types de approche globale et réfléchir sur la raisonnement requièrent l’intelligence vel ouvrage publié par W.I.R.E., manière d’aborder cette situation en humaine. Nous pouvons à présent mieux décrit le nouveau rôle des nous fondant sur des valeurs. différencier les véritables champs prestataires de services finan- d’application de la numérisation des Selon vous, quelle influence la numéri- simples effets de mode. ciers et la future architecture sation exerce-t-elle sur le secteur du système bancaire suisse. financier? Y a-t-il des différences entre les pays et, Ces dix dernières années, on prédisait le le cas échéant, où la Suisse en est-elle tout numérique. Nous constatons dans la numérisation de son secteur maintenant que ce n’est pas faisable. financier, au rôle si important? Certaines données sont numérisées assez Je vois les analyses par pays d’un œil rapidement et irréversiblement, notam- critique, notamment en raison du ment les infrastructures de base des nombre d’indicateurs. Mais la Suisse est banques, la gestion des comptes, les certainement parvenue à un bon niveau paiements. Nous nous trouvons au sein de numérisation, à en juger par son degré d’un changement structurel visant une d’industrialisation, depuis des années efficience accrue tout au long des déjà élevé, la compétence technologique processus répétitifs. Par ailleurs, nous de ses entreprises et hautes écoles et constatons, en particulier dans les l’état d’avancement des processus. Par banques privées, que l’interaction avec ailleurs, nous disposons avec SIX d’un l’être humain joue un rôle déterminant. fournisseur d’infrastructures susceptible Les robots-conseillers sont certes en de jouer un rôle déterminant. Nous mesure de formuler des recommanda- devons désormais identifier les services tions de placement, mais ils sont inca- qui apportent une valeur ajoutée, au-delà 8
Dans les locaux zurichois de W.I.R.E., 18 collaborateurs se chargent d’analyser les nouveaux modèles d’affaires, technologies et tendances. W.I.R.E. est l’éditeur de la collection ABSTRAKT. proposant différents services revêt ici une importance primordiale. Santé et finance doivent par exemple aller de pair. Imaginons qu’un client s’installe en Suisse et qu’il a des questions relatives à la santé. Une banque privée à l’approche holistique sera son partenaire de confiance non seulement pour ses ques- tions financières, mais aussi pour ses «Nous pouvons à présent mieux besoins en matière de santé. À mes yeux, il s’agit là d’une occasion en or pour différencier les véritables champs les banques privées de se distinguer de la concurrence, en se séparant des solu- d’application de la numérisation tions individuelles au profit de solutions en réseaux. des simples effets de mode.» Y a-t-il une différence entre les établis- sements financiers comme les banques et les assurances? Le panachage de l’offre augmentera des différents domaines de la fintech. Il même si les solutions de bancassurance s’agit d’adopter une vision plus globale. qui ont vu le jour dans les années 90 La concurrence a lieu en dehors, aux n’ont pas été couronnées de succès. Elles interfaces avec les clients. Les banques étaient simplement trop complexes. À privées connaissent depuis longtemps le l’avenir, il importera peu au client que ce concept du suivi holistique de la clien- soit la banque ou l’assurance qui clarifie tèle. C’est une idée que nous devons à les questions relatives à la prévoyance et présent transposer dans le futur en au financement. Le prestataire, en créant une véritable valeur ajoutée pour revanche, peut tirer son épingle du jeu en les clients. fournissant ces offres connexes dans une perspective globale. C’est pourquoi je suis L’idée semble intéressante. Comment convaincu que cette convergence pourrait-elle être mise en pratique? s’accentuera. La Mobilière et Raiffeisen Face à la complexité croissante, les clients sont à cet égard de bons exemples. La souhaitent davantage de simplicité, mais capacité à construire des écosystèmes aussi d’orientation. La mise en place d’un deviendra un atout essentiel. Les tenta- point de contact centralisé et fiable tives engagées par le passé ont échoué 9
OPINION parce que les responsabilités n’ont pas aussi entretenir le dialogue avec ces été clairement définies. Il manquait une derniers. La question est de savoir si ce distinction nette entre bénéficiaire, dialogue peut être entretenu de manière orchestrateur et fournisseur. La mise en purement numérique. Quelle contrepar- place d’un écosystème requiert une tie le client obtient-il en échange de ses approche itérative et progressive, en données? Cette contrepartie ne peut pas concertation avec les clients. être purement numérique. Il faut un élément tangible, une présence physique. Selon vous, comment évoluera le Quiconque perd le dialogue avec le client rapport entre le numérique et le perd l’interface au profit des géants physique au cours des prochaines technologiques et finit par devenir un années? fournisseur de solutions en marque Les banques et les assureurs doivent se blanche. demander aujourd’hui qui sera chargé de l’entretien des interfaces clients à Quelle importance accordez-vous aux l’avenir et comment obtenir des informa- succursales et aux rencontres person- tions sur les clients. Il ne suffit pas de nelles avec les conseillers à la clientèle? construire des bases de données à tout L’interaction sociale et la recherche de va. En principe, banquiers et assureurs proximité font partie des besoins sont dans une position favorable car ils fondamentaux de l’être humain. Un connaissent leurs clients. Or, ils doivent simple entretien consacré à l’ouverture
OPINION «Je vois une opportunité dans la nécessité de réfléchir sur le rôle W.I.R.E. de la place financière suisse.» W.I.R.E. est un groupe de réflexion indépendant. La plateforme interdiscipli- naire analyse depuis de nombreuses an- nées les évolutions de l’économie, de la science et de la société en se focalisant tout particulièrement sur les consé- quences de la numérisation. W.I.R.E. de la relation client peut très bien avoir par Finnova, que ce soit la solution de conseille des décideurs dans le déve- lieu en ligne. Mais peut-on mener de core banking dans son ensemble, des loppement de systèmes d’identification manière virtuelle une discussion plus solutions partielles sous la forme de Saas précoce et de stratégies à long terme, approfondie permettant d’instaurer une (software as a service) ou des écosys- accompagne des projets d’innovation et relation de confiance? J’en doute. C’est tèmes numériques complets. soutient des entreprises dans la redé- pourquoi j’accorde une grande impor- Finnova se trouve au centre de la finition de leurs modèles d’affaires. tance aux échanges personnels. Les transformation numérique. Les fonde- questions complexes qui ne sont pas ments du secteur bancaire deviennent prises en compte par l’algorithme numériques. C’est un fait. Nous avons doivent être clarifiées en entretien. Sans besoin de prestataires qui proposent des la possibilité d’interagir rapidement et solutions globales à la fois stables, sûres, simplement avec le client, on risque de modulaires et extensibles. Reste à savoir perdre sa confiance. Cela s’applique si des systèmes fermés et, partant, d’ailleurs également au monde du l’exclusion d’autres systèmes, sont travail, où l’échange physique gagnera viables à long terme. Je pense plutôt que en importance dans certaines circons les systèmes ouverts permettant tances – malgré ou en raison de la d’intégrer d’autres entreprises finiront popularité croissante du télétravail. par l’emporter. À long terme, les banques privilégieront les prestataires sachant La numérisation est-elle très pertinente conjuguer continuité et possibilité dans certains domaines tels les paie- d’intégration. La sécurité, l’extensibilité, ments, les placements ou les finance- l’architecture ouverte et en particulier l’échelle mondiale. Dans le deuxième ments, par exemple? les interfaces entre les systèmes numé- scénario, nous nous distinguons par une Dans ces domaines, la différenciation riques et l’être humain sont, à mes yeux, approche holistique. Dans le troisième repose clairement sur trois facteurs: les principaux champs d’innovation de scénario, nous plaçons l’interaction avec productivité, facilité et sécurité. Aussi la demain. les clients au centre de nos préoccupa- numérisation de ces processus restera tions et nous nous distinguons par un soutenue. Il est judicieux de miser sur des Pour conclure, quelles opportunités la service de grande qualité, des compé- solutions de grande ampleur et à grande numérisation offre-t-elle à long terme tences solides et un conseil à la clientèle échelle pour ces opérations répétitives. au secteur financier? de premier ordre. Nous ne devons pas Ici, les solutions individuelles ne per- Je vois une opportunité dans la nécessité perdre de vue les tenants et les aboutis- mettent pas de se différencier sur le de réfléchir sur le rôle de la place finan- sants face à cette disruption soi-disant marché. cière suisse. Parmi les scénarios envisa- radicale. geables, j’en distingue trois positifs nous Quelle influence la numérisation permettant de nous démarquer pour ne exerce-t-elle sur l’offre de services de pas être relégués au second plan. Dans le Finnova? premier scénario, nous sommes un La numérisation exerce une influence centre de sécurité des données ou hub, où non négligeable sur les services proposés sont enregistrées des données sensibles à Auteur: Monika Mingot 11
À LA UNE Humaniser la technologie La numérisation transforme le milieu professionnel traditionnel et offre – à travers des modèles de temps de travail plus flexibles, par exemple – une multitude de possibilités inédites. Un nouveau concept a vu le jour: «New Work». Mais que signifie-t-il exactement? Quelles opportunités offre-t-il? De quels défis s’accompagne-t-il? Et quel rôle accorde-t-il à l’être humain en tant que ressource? Finnova a prouvé qu’il était possible de La transformation des développer des capacités numériques in- milieux professionnels habituelles en temps réel, de les tester Le terme «New Work» signe la fin des et de les mettre en œuvre de manière aménagements et structures de travail efficace. Des solutions comme Advisor traditionnels. Cette rupture résulte avant Workbench ou Portal as a Service nous ont tout de l’évolution des processus de tra- permis d’y parvenir, notamment au niveau vail dans le sillage de la numérisation et de des interfaces avec nos clients finaux. De- l’automatisation. Finnova aussi a un défi puis le confinement du printemps 2020, le à relever en cette période de transforma- tion numérique: développer de nouveaux concepts de travail et d’espace qui favo- «Nous voulons laisser le champ risent la concentration et la créativité, mais permettent également des échanges libre aux idées innovantes et aux constructifs en équipe. Il convient donc de tenir compte des façons de travailler, individus engagés.» des différents besoins et des attentes de chacun. «Le bureau de demain ne sera pas qu’une salle remplie de meubles», explique Jörg Steinemann, membre du télétravail a dessiné une nouvelle réalité, Comité de direction de Finnova. «Nous tant pour nos clients et partenaires que voulons laisser le champ libre aux idées in- pour Finnova. Certes, le transfert du bu- novantes et aux individus engagés.» reau au domicile et les rencontres vir- Un changement de mentalité s’opère tuelles ont fonctionné sans pertes de pro- aujourd’hui: le poste de travail attitré tradi- ductivité notables. Pourtant, le poste de tionnel doit laisser place à des zones de travail physique reste indispensable chez collaboration porteuses de sens, à des es- Finnova. Les rencontres professionnelles paces créatifs ou à des coins-pause, sta- physiques ont même une plus grande tions de travail hybrides comprises. L’ob- valeur aujourd’hui. À présent, il s’agit de jectif du concept «New Work» de Finnova repenser les bureaux paysagers conven- consiste à vivre les valeurs de l’entreprise tionnels et de réfléchir aux utilisations po- sur les plans culturel et structurel. L’amé- tentielles. Dans l’optique de créer de nou- nagement du lieu de travail y a autant veaux «espaces de rencontre», Finnova d’importance que le choix d’un style de développe un concept qui entend ré- travail qui donne aux collaborateurs la plus pondre aux besoins et aux attentes de ses grande liberté et flexibilité possible. collaborateurs actuels, mais aussi des gé- nérations futures. 13
À LA UNE NEW WORK @ FINNOVA L’être humain, la constante essentielle nière virtuelle une discussion plus appro- Dans le cadre de sa responsabilité Le changement qui va de pair avec le fondie permettant d’instaurer une relation sociale d’entreprise, Finnova compte terme «New Work» est étroitement lié à de confiance». (Vous trouverez l’interview présenter son nouveau concept de une meilleure valorisation de l’individu. complète à la page 6.) «New Work» en 2021. L’objectif Cette valorisation tient non seulement Nombre de nos clients ont confirmé, consiste à repenser les bureaux et compte des différents besoins, mais s’ex- lors d’entretiens personnels et dans la der- surfaces existants pour créer des prime aussi à travers un échange humain nière enquête Finnova menée fin 2020, espaces dédiés au travail individuel. immédiat et simple entre collaborateurs que les échanges réels auront encore leur De nouvelles zones devraient ou avec les clients. Bien que les possibili- raison d’être dans un avenir proche. permettre d’aménager côte à côte tés techniques permettent l’émergence des postes de travail fixes et flexibles. de nouveaux modes de communication Parallèlement, davantage de place sans barrières géographiques et aux nom- sera consacrée aux salles de confé- breux atouts, la valeur d’une rencontre rences et de réunion, aux espaces personnelle reste incontestée. Stephan Si- collaboratifs, aux salles créatives et grist doute que l’on puisse «mener de ma- aux zones de détente.
«La Banque Migros recourt au travail flexible et intelligent, bien accueilli par les collaborateurs. Dans certaines unités, la productivité a augmenté avec le télétravail. Celui-ci libère de la place dans nos bureaux. Nous l’utilisons pour URS AEBERLI aménager de nouveaux espaces destinés tant au travail individuel Public Relations, Banque Migros nécessitant concentration et flexibilité qu’aux échanges créatifs en groupe. Parallèlement, nous investissons dans la numérisation de nos salles de réunion.» «L’acceptation croissante du télétravail a pour effets une réduction des trajets et un plus grand ancrage local. Il s’agit d’une évolution à prendre en compte dans le développement urbain, plus précisément dans le concept de ville intelligente. En THOMAS ZERNDT effet, les lieux de rencontre favorisant les échanges – restaurants, CEO, Business Engineering parcs ou centres commerciaux – conserveront une grande impor- Institute St. Gallen AG tance. Les postes de travail temporaires, comme ceux proposés par les espaces de coworking, gagnent également en popularité. Il est du ressort des villes de poursuivre leur développement et de créer, pour leurs habitants, des lieux de travail et de rencontre attrayants, dans l’esprit du ‹New Work›.» «Dans l’ensemble, les expériences avec le télétravail sont très positives. La plupart des projets sont mis en œuvre dans les délais. Nous considérons l’usage de MS Teams pour communiquer en ligne avec les banques comme une opportunité. Les participants économisent beaucoup de temps sur les trajets et les réunions sont plus produc- MATTHIAS LIECHTI tives, bien que l’interaction humaine en souffre et que l’échange COO, Clientis AG humain fasse défaut.» 15
«New Work» cherche des solutions innovantes pour occuper l’espace de travail de manière à répondre aux différents besoins et attentes des collaborateurs comme des clients. 16
À LA UNE 78% de nos clients sont plus exigeants vis-à-vis de l’offre de solutions front-end numériques de Finnova. Oui 78% ENQUÊTE AUPRÈS DES CLIENTS Sans réponse 16% SUR LA CRISE SANITAIRE En novembre et en décembre 2020, Non 7% Finnova a réalisé une enquête auprès de ses clients afin d’évaluer l’impact de la crise sanitaire et du confinement sur leur environnement et leurs processus de travail. 82 clients y ont participé. La grande majorité des clients (82%) ne pense pas que leurs revenus vont baisser. Oui Non «Nos budgets informatiques augmentent dans un Le Covid-19 et ses conséquences Quel est l’impact de la crise sanitaire sur contexte de numérisation l’environnement de travail de nos clients? Cette question figurait dans notre en- croissante.» quête, à laquelle plus de 80 clients ont ré- pondu. Pour eux, l’être humain reste une constante essentielle. Cependant, 82% flexibles comme le télétravail sont consi- des sondés confirment que les consé- dérés comme de véritables opportunités, quences du confinement ont accéléré la qui ouvriront à l’avenir encore de nou- numérisation, une réalité qui se confirme- veaux horizons. Néanmoins, toutes ces ra à l’avenir. Par conséquent, 78% d’entre possibilités ne peuvent pas (encore) rem- eux veulent investir davantage dans les placer un facteur essentiel: l’interaction solutions front-end. Pour nos clients, la humaine. fiabilité avec laquelle Finnova conjugue sa- voir-faire technique et réactivité humaine est un atout de taille. Les possibilités nu- mériques, les points de contact axés sur les solutions et les modèles de travail Auteur: Marc Büdenbender 17
INSIDE FINNOVA Une équipe de direction solide Finnova nomme Daniel Bernasconi Chief Technology Officer du nouveau département Technology et accueille Olaf Romer, Chief Services Officer du département Services, dans son Comité de direction. tions de Chief Technology Officer le listes en architecture et en technologies 1er novembre 2020. Finnova a par ailleurs des anciens départements Development trouvé en la personne d’Olaf Romer un et Services, il fera profiter les clients et manager de haute volée pour repourvoir le partenaires de son expertise. Stefan Hilfi- poste vacant de Chief Services Officer. ker jouera également un rôle clé au sein Fort de son expérience, l’ancien Head of de TCC. «J’ai toujours mis un point d’hon- Corporate IT de Baloise Group continuera neur à considérer Finnova Banking Soft à développer le département Services, qui ware non pas comme un produit fermé, occupe une place importante dans l’entre- mais comme un élément ouvert au sein DANIEL BERNASCONI prise. du paysage de solutions toujours plus dy- Chief Technology Officer, namique de nos clients. Je me réjouis de département Technology Le savoir-faire au bénéfice du départe- pouvoir agir encore davantage en ce sens ment Services dans mes nouvelles fonctions», confie Da- Daniel Bernasconi a créé le département niel Bernasconi. Services et l’a développé au cours des cinq dernières années. Il a notamment Un savoir-faire solide conjugué à préparé l’AM Seewen aux activités SaaS une orientation client élevée qui revêtent une importance stratégique Le Comité de direction de Finnova ac- pour Finnova. Il l’a mis sur les rails en vue cueille un nouveau Chief Services Officer FINNOVA BANKING SOFTWARE du nouveau service Solutions, qui com- en la personne d’Olaf Romer. Ce dernier, J’ai toujours mis un point prend Finnova Open Platform, les solu- qui a plus de vingt ans d’expérience à dif- tions SaaS ainsi que les prestations de férents postes d’encadrement au sein de d’honneur à considérer Finno- consulting et d’intégration. C’est aussi à Baloise Group, est un spécialiste aguerri va Banking Software comme cette époque que Finnova a commencé sa des TIC et des services. «Nous sommes un élément ouvert au sein du transformation en fournisseur de solu- ravis d’accueillir parmi nous un expert du tions en assurant l’ouverture de Finnova calibre d’Olaf, qui a fait ses premières paysage de solutions toujours Banking Software au moyen d’Open Plat- armes dans le secteur informatique, aime plus dynamique de nos clients. form et en renforçant la coopération avec le collectif et vit l’orientation client. Son de nombreuses fintechs. Par conséquent, savoir-faire et le carnet d’adresses qu’il le développement d’Open Platform, la s’est constitué dans les assurances sont modernisation de Finnova Core et le des atouts indéniables, dont il se servira Finnova est en pleine évolution: dans le consulting en architecture revêtent la plus entre autres pour ouvrir à Finnova les cadre de sa stratégie de croissance «trans- haute importance pour l’éditeur de logiciel portes des établissements proches des form25», l’entreprise a créé le nouveau et son vaste écosystème. C’est dans ces banques tels que les institutions de pré- département stratégique Technology. Ce- domaines qu’œuvrera Daniel Bernasconi voyance, les compagnies d’assurances et lui-ci est placé sous la responsabilité en tant que CTO. Entouré d’équipes dé- les sociétés de gestion de fortune», se ré- de Daniel Bernasconi, qui a pris ses fonc- diées, composées notamment de spécia- jouit Hendrik Lang, CEO de Finnova. 18
INSIDE FINNOVA «Au final, le côté humain va l’emporter.» Dans l’entretien qui suit, Olaf Romer, le nouveau CSO, parle de ses expé- riences, partage son avis sur Finnova et révèle dans quelles situations il pré- fère l’analogue au numérique. de l’interface client suite à l’introduction Évolues-tu encore en mode analogue? de l’Internet mobile a mis mon quotidien C’est une question intéressante. Jusqu’à professionnel sens dessus dessous. Les présent, on s’intéressait davantage à mon clients ont en quelque sorte repris les empreinte numérique. J’avoue que je suis rênes des assureurs en réclamant que fan du numérique, du moins lorsque j’y leurs informations soient disponibles vois un avantage ou une possibilité de partout et en tout temps. Or, la plupart simplifier les choses. Sauf quand je des systèmes informatiques n’étaient pas bouquine. L’odeur du papier et le fait de prêts pour ce renversement des rôles. tourner les pages font pour moi tout le OLAF ROMER plaisir de la lecture. Même si, dans Chief Services Officer, Quels enseignements en as-tu tirés? certaines situations, par exemple le soir département Services J’ai compris deux choses. Premièrement, au lit, il serait plus pratique d’utiliser le client (final) décide comment il mon iPad. Dans la communication, je souhaite être servi. Et deuxièmement, en préfère également le mode «demi-ana- tant que prestataire, nous ne devons logue». L’e-mail comporte bien sûr de jamais nous reposer sur nos lauriers. nombreux avantages mais un entretien Nous devons rester attentifs aux change- personnel, par téléphone ou vidéoconfé- ments qui se profilent à l’horizon. Et nous rence facilite la clarté et l’engagement. devons être capables de réagir en Dans mon travail quotidien, je trouve conséquence. utile de conjuguer communication analogue et numérique. À tes yeux, qu’est-ce qui distingue Finnova de la concurrence? J’ai souvent constaté par le passé que certains prestataires et fournisseurs Depuis plus d’une décennie, le secteur n’agissent que dans leur propre intérêt, financier est en proie à des change- sans s’identifier à l’entreprise ou au ments profonds. Qu’en est-il du monde produit. Chez Finnova, je ressens une des assurances? Est-il également en mentalité tout à fait différente. Bien sûr, mutation? il arrive que les opinions divergent mais Oui, la crise financière de 2008 a cham- l’identification à l’entreprise et la boulé les marchés financiers, provoquant motivation sont élevées. C’est ce qui fait des changements d’envergure. Nous toute la différence sur le marché. Au avons compris que chaque produit final, le côté humain va l’emporter. Et financier doit rapporter et qu’il ne suffit avec le bon portefeuille de produits, pas de faire de l’argent avec la gestion nous allons nous démarquer de nos d’actifs. Personnellement, le changement concurrents. Auteur: Marc Büdenbender 19
SOLUTIONS FOR SMARTER BANKING #getintouch Points de contact client dans le secteur bancaire Quels sont les points de contact actuels entre les banques et leurs clients et comment sont-ils utilisés tout au long du parcours client? Et parmi ces points de contact, numériques et physiques, lesquels sont vraiment importants pour les clients? C’est à ces questions qu’a cherché à répondre une étude dirigée par le professeur Nils Hafner de l’institut d’études financières de Zoug (IFZ) de la Haute École de Lucerne. Face à la hausse du nombre de points de financier et les investissements néces- contact avec le client, la gestion de la rela- saires répondent-ils vraiment aux besoins tion client joue un rôle de plus en plus im- de la clientèle? Les clients des banques portant. En collaboration avec Finnova, la utilisent-ils tant que ça les médias numé- Poste et BSI, l’IFZ a réalisé récemment riques? Quel est le rôle de l’e-banking, du l’étude #getintouch portant sur les points chat, du relevé de compte physique, du de contact avec le client dans le secteur conseiller à la clientèle, du smartphone et bancaire. du guichet? Et, surtout, quand et com- Plus d’un millier de clients bancaires ment les clients utilisent-ils les différents en Suisse ont été interrogés. L’étude exa- points de contact? mine notamment les questions suivantes: la numérisation en cours dans le secteur 20
SOLUTIONS FOR SMARTER BANKING Un parcours client de contact n’est davantage sollicité par les hybride de bout en bout clients. Néanmoins, force est de constater L’étude livre un constat important: les que le conseiller à la clientèle reste le pre- clients des banques se servent à la fois mier interlocuteur pour la prise de déci- des canaux en ligne et hors ligne. Ils sions importantes pour l’activité. Aussi adoptent ainsi un comportement d’utilisa- l’étude a-t-elle mis en lumière un certain tion hybride, choisissant les points de besoin d’agir à ce niveau: les clients sou- contact, numériques ou analogues, les haitent pouvoir convenir d’un rendez-vous mieux adaptés à leur situation. Même les de conseil en ligne, que ce soit sur clients habitués aux solutions numériques le site Web, via l’e-banking ou la banque préfèrent, selon le cas, se rendre au gui- mobile, mais toutes les banques n’offrent chet, demander l’avis de leur conseillère pas encore cette possibilité. Il en va de ou recevoir leur courrier par voie postale. même de la fonction de rappel. La mise en relation des canaux en ligne et hors ligne ainsi qu’un parcours client per- La banque mobile et les fonctions de sonnalisé de bout en bout constituent chat gagnent du terrain donc une condition sine qua non de la sa- Le guichet reste un point de contact im- tisfaction de la clientèle. portant: 78% des personnes interrogées indiquent avoir pris rendez-vous avec un conseiller à la clientèle en 2019. Or, plus de 50% utilisent la banque mobile. Chez la génération Z (jeunes âgés de moins de 22 ans), ce pourcentage atteint même UNE STRATÉGIE EN DEUX VOLETS 71%. Outre le trafic des paiements, la Finnova suit une approche qui allie, au possibilité de scanner les factures, l’affi- chage des transactions par carte de crédit moyen du CRM, la gestion de la relation et Twint comptent parmi les fonctions im- client traditionnelle à une intelligence portantes de la banque mobile. Ici aussi le artificielle ultraperformante et autodi- taux d’acceptation par les clients va de pair avec le degré d’intégration de la plate- dacte. Celle-ci permet d’opérationnaliser, forme. de personnaliser et d’automatiser la ges- Parmi les jeunes de la génération Z, tion de la relation client. C’est là qu’inter- 30% utilisent déjà le chat et WhatsApp pour effectuer des clarifications rapides et vient Finnova Analytical Framework, simples. Ces canaux de communication une solution d’analytique intelligente devraient encore gagner en popularité à combinée à une infrastructure adaptée. l’avenir. Les banques feraient donc bien d’investir dans les points de contact cor- respondants si elles veulent pouvoir traiter les futures grandes opérations bancaires de ce groupe cible encore jeune. L’e-banking, le point de contact La correspondance physique central a toujours la cote L’e-banking ne cesse de gagner en impor- Les réseaux sociaux semblent être moins tance et joue un rôle charnière dans la re- importants dans le parcours client. Seule- lation entre la banque et le client. Au total, ment 11% des personnes interrogées 92% des personnes interrogées utilisent consultent des contenus de leur banque l’e-banking, en particulier pour le trafic sur les réseaux sociaux et 9% à peine des paiements. En effet, aucun autre point suivent leur banque sur Facebook ou 21
SOLUTIONS FOR SMARTER BANKING Twitter. Malgré la numérisation, les docu- grer systématiquement ce groupe cible ments physiques continuent à jouer un grâce à l’automatisation du marketing. rôle important dans le dialogue entre les banques et leurs clients. Près de la moitié Les calculateurs en ligne et leur des personnes interrogées, soit 46%, re- potentiel marketing çoivent leurs relevés de compte par la Les jeunes des générations X et Y sont de poste. À noter qu’environ un tiers de la fervents utilisateurs des points de contact génération Z souhaite conserver ce mode multiples. Sachant qu’ils apprécient parti- d’envoi à l’avenir. L’impression de codes culièrement les calculateurs en ligne, les QR sur les relevés bancaires pourrait ainsi banques devraient leur proposer des aider à promouvoir des points de contact fonctions de simulation sophistiquées multiples de bout en bout en vue d’inté- pour les aider à prendre leurs décisions fi- Les profils types observés Janine, la «minimaliste» Sylvie, Michel, le Jean, le l’«analogue» «numérique» «touche-à-tout» 526 216 153 108 des personnes interrogées des personnes interrogées des personnes interrogées des personnes interrogées 50% ont la banque mobile 80% utilisent l’e-banking Presque tous ont l’e-banking 9 personnes sur 10 ont la banque 95% utilisent l’e-banking 85% reçoivent leurs relevés de 9 personnes sur 10 utilisent la mobile 59% habitent à la campagne compte par voie postale banque mobile 77% se rendent au guichet 53% sont des femmes 79% c onsultent un conseiller à la 52% habitent en ville 66% sont des hommes clientèle 54% sont des hommes 53% habitent en ville 52% sont des femmes 94% c onsultent un conseiller 56% habitent à la campagne à la clientèle 77% se rendent au guichet 40% ont la banque mobile Points de contact Points de contact Points de contact Points de contact analogues numériques analogues numériques analogues numériques analogues numériques Les clients interrogés ont été regroupés en quatre profils types. Le nombre de points de contact bancaires utilisés par le client a servi de critère de différenciation. 22
nancières. Selon l’étude, il est important «En ces temps marqués par le coronavirus, les pour les clients de pouvoir enregistrer les résultats et les partager, notamment avec clients des banques sont le conseiller à la clientèle, en guise de pré- paration à l’entretien de conseil. Les résul- à la recherche de proxi- tats peuvent aussi servir à initier des campagnes marketing personnalisées. L’objectif est la transmission et l’échange sûrs, rapides et simples des documents mité et de sécurité.» physiques et numériques. PROF. NILS HAFNER Professeur d’économie Les points de contact et la gestion de à la Haute École de Lucerne «La confiance témoignée à un prestataire la relation client après le coronavirus et responsable de l’étude devient de plus en plus importante. Pour Martin Widmer, responsable Product #getintouch Lorsqu’un client se rend à la banque pour Management Data Analytics & Com- s’entretenir avec son conseiller, la banque pliance chez Finnova, la pandémie de doit montrer qu’elle aborde activement la coronavirus va certainement inciter les situation et s’efforcer de lui donner un clients à utiliser davantage les points de sentiment de sécurité. La sécurité influe contact numériques. Parmi les personnes également sur l’acceptation des points de ayant participé à l’étude, plus de 50% uti- contact numériques. Nombreux sont lisent la banque mobile. Chez les jeunes encore les clients qui pensent – à tort – de la génération Z, 30% utilisent déjà le que la banque mobile est moins sûre que chat et WhatsApp pour effectuer des cla- l’e-banking. Les banques devraient donc rifications rapides et simples. «La banque relever plus systématiquement les défis mobile et les canaux directs associés, liés à la communication avec les clients.» comme la fonction de chat, ont probable- ment eu le vent en poupe ces derniers mois», affirme Martin Widmer. Cette ten- dance est aussi confirmée par l’étude sur les activités bancaires axées sur les don- «Chaque client sou- nées menée par le Business Engineering Institute St. Gallen: les appareils mobiles haite bénéficier d’un seront la principale interface client dans le retail banking de demain. La solution traitement indivi- passe donc impérativement par une ap- proche hybride dans la gestion des diffé- duel de la part de sa rents points de contact avec le client. banque.» DR. MARTIN WIDMER Responsable Product Management Data Analytics & «Il s’avère que les clients choisissent les Compliance chez Finnova points de contact les mieux adaptés à la situation. Si on veut garantir un parcours client de bout en bout, une approche hybride est indispensable. Il faut tenir compte à la fois des canaux hors ligne physiques et de leurs équivalents en ligne Découvrez-en davantage sur et les mettre en réseau. L’e-banking joue le parcours client dans le secteur ici un rôle charnière dans la relation client: bancaire en lisant l’étude dans près de 92% des personnes interrogées son intégralité. indiquent utiliser l’e-banking, en particu- lier pour le trafic des paiements.» Auteur: Julia Kliewer 23
SOLUTIONS FOR SMARTER BANKING Le tout numérique deviendra-t-il réalité? La pandémie de coronavirus accélère-t-elle les processus de nu- mérisation en cours dans les banques et les assurances? Diverses études le confirment. Mais leurs résultats montrent également que les clients apprécient encore le contact personnel avec leur banquier et leur assureur. La numérisation, qui fait évoluer les be- Les points de contact numériques ne pren- soins des clients, confronte les acteurs du dront pas le pas sur leurs équivalents ana- monde financier à un certain nombre de logues. Néanmoins, de nouvelles formes défis. Mais la transformation technolo- de communication telles que le conseil vi- gique leur donne aussi une chance d’inno- déo, les chatbots, les webchats dans la ver. Depuis la crise du Covid-19, la ques- banque en ligne et sur les sites Web, la tion de la pertinence des points de contact fonction push dans la banque mobile ou et de l’importance des canaux électro- encore les réseaux sociaux prendront de niques pour les produits et services est l’ampleur. Pour la majorité des personnes plus que jamais d’actualité. interrogées, ces points de contact devien- dront importants, voire très importants à l’avenir. Or, plus les points de contact se- «La forme de communication ront nombreux, mieux il faudra coordon- ner numérique et analogue, précise le choisie dépend de l’âge, de l’affi- professeur Andreas Dietrich, responsable de l’enquête. nité technologique du client Enquête «Assurance 2025» et de la complexité du produit.» Les résultats de l’enquête «Assurance 2025» réalisée par Finnova et le Business Engineering Institute St. Gallen (BEI) confirment l’acceptation croissante des Enquête de l’IFZ auprès des banques canaux de communication numériques. de détail Des experts et hauts responsables de Quel pronostic émettent les responsables banques et de compagnies d’assurances des banques de détail suisses pour les ont été interrogés sur les manifestations cinq prochaines années? Tel était le sujet de la transformation numérique dans le de l’enquête réalisée cette année par l’ins- comportement des clients. titut d’études financières (IFZ) de la Haute Quelle forme prendra donc la future École de Lucerne auprès des banques de communication avec les clients? Une détail. Les résultats indiquent clairement chose est sûre: les clients accorderont à que le contact personnel et direct avec les l’avenir encore une grande importance clients restera de la plus haute importance. au conseil puisqu’ils ne souhaitent pas, En dépit de la numérisation et du Covid-19, pour la plupart, gérer eux-mêmes leur la succursale restera à l’avenir un lieu cen- couverture d’assurance. La forme de tral pour l’interaction avec les clients. communication choisie dépend de l’âge, 24
de l’affinité technologique du client et de la complexité du produit. Le partenaire d’assurance habituel offrira probablement un conseil hybride: des rendez-vous per- sonnels, mais aussi des entretiens vir- tuels, sans contrainte géographique, par appel vidéo. World InsurTech Report Selon le World InsurTech Report 2020 «La crise du Covid-19 (WITR), les clients utilisent davantage les canaux numériques pour communiquer n’a certes pas encore avec leurs assurances depuis le début de la pandémie de coronavirus. L’évolution du laissé un trou béant comportement des utilisateurs s’accom- pagne d’une montée des exigences vis-à- dans les comptes des vis des canaux d’information, de distribu- tion et de communication. La question de PROF. ANDREAS DIETRICH banques.» la numérisation se fait donc plus pressante pour les assureurs. Directeur de l’institut d’études financières (IFZ), Haute École de Lucerne «Mais elle favorise l’acceptation des points de contact numériques. STUDIE VERSICHERUNG 2025: IT-UNTERSTÜTZUNG Webchats, conseil vidéo et chatbots FÜR ZUKÜNFTIGE GESCHÄFTSMODELLE gagnent du terrain. Cependant, les représentants des banques ne «Erfolgreiche Geschäfts- modelle werden zukünftig s’attendent pas à un changement de auf Ecosystemen basieren.» paradigme dans les cinq prochaines THOUGHT LEADERS CONNECTED: années. Selon leurs estimations, le ECOSYSTEM BANKASSURANCE conseil personnel à l’agence restera le point de contact central.» L’enquête «Assurance 2025» est disponible en allemand. Auteur: Julia Kliewer 25
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