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IHEAL Intégration régionale en Amérique du Sud : diversité de projets et résultats insuffisants Carlos QUENAN – Professeur IHEAL-Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle Cours Intégration dans les Amériques, IHEAL, Avril 2013 © Natixis 2006
PLAN DE LA PRESENTATION Les processus d’intégration : vue d’ensemble Nouveautés dans l’axe Nord-Sud Recompositions dans la carte de l’intégration : nouvelles propositions et vieux problèmes Protagonistes et leadership Conclusion
1. Les processus d’intégration : vue d’ensemble Forte réactivation depuis 2003-2004 a généré une hausse du degré d’interdépendance commerciale (mais elle continue à être inférieure au maximum atteint à la fin des années 90, sauf dans le cas du MCCA). Progrès intéressants dans le MCCA (Marché Commun Centroaméricain) mais impasse du MERCOSUR, crise et échec de la CAN
1. Les processus d’intégration : vue d’ensemble Dynamique intégrationniste actuelle se fait dans un contexte beaucoup plus compliqué que pendant les années 90 La reprise (limitée) du commerce intra-régional n’empêche pas l’émergence d’une « crise de l’intégration » (en particulier en Amérique du Sud) En même temps la carte de l’intégration tend à devenir un véritable « spaghetti bowl » au sein duquel se mêlent des accords bilatéraux et sous régionaux commerciaux et non commerciaux sud-sud et nord-sud
2. Nouveautés dans l’axe Nord-Sud Échec de l’ALCA: projet ambitieux qui visait à implémenter un accord de deuxième génération devant entrer en vigueur après le Sommet des Amériques 2005 (incompatibilité des intérêts nationaux, dossier agricole, services…) De ce fait, l’intégration nord-sud se développe à travers des accords de libre-échange CAFTA-DR et des accords bilatéraux conclus par les EU avec différents pays sud-américains Renforcement de la place stratégique de l’Amérique Latine dans un monde globalisé: la Chine renforce ses relations commerciales avec l’Amérique Latine et l’UE lance de nouvelles initiatives: Lors des sommets récents UE-ALC, des accords d’association UE-MCCA et UE-Pérou et UE-Colombie. Toujours pas d’accord UE-MERCOSUR
3. Recompositions dans la carte de l’intégration UNASUR : impulsée par le Brésil principalement et résultat des sommets sud-américains (Cuzco-2004, Brasilia-2005, Cochabamba-2006, Isla Margarita-2007…) initiative « extra-commerciale » qui privilégie le dialogue politique pour favoriser la convergence entre les 12 pays sud-américains et qui promeut le développement d’infrastructures de transport et de communication (création de l’IIRSA : Initiative pour l’Intégration Sud-américaine) et les politiques sociales rôle modérateur joué dans le conflit Colombie-Venezuela Parallèlement, lancement de l’ALBA (Alternative Bolivarienne pour les Amériques) : impulsé par le Venezuela de concert avec Cuba et la Bolivie. Des accords sectoriels. Le régionalisme post-libéral
3. Recompositions dans la carte de l’intégration Crise et fragilisation de la CAN : retrait du Venezuela… MERCOSUR : certaine attractivité (processus d’adhésion du Venezuela) mais question de son positionnement par rapport à l’UNASUR : débat sur sa pertinence et sa viabilité future. Sans qu’il y ait de progrès significatifs dans la convergence des projets entre l’Argentine et le Brésil (il y a plutôt des tensions croissantes), on assiste à la « rébellion des petits » qui résulte de la persistance des asymétries et de l’incapacité du bloc à concrétiser des accords extrarégionaux (UE). Question des mécanismes de flexibilisation de l’accord.
4. Protagonistes et leadership Dans le contexte d’une autonomie croissante de la région, la « politique d’intégration » joue un rôle plus important. Les conditions économiques deviennent moins favorables avec la crise économique internationale (croissantes tensions protectionnistes). De nouveaux acteurs se positionnent dans les processus d’intégration et on voit apparaitre des projets pas forcément convergents (intégration énergétique, nouvelles institutions financières …) divergence des intérêts d’ordres politique et économique. Le Venezuela est apparu comme un protagoniste important dans la période 2005- 2010 : élément dynamisant pour la coopération ou facteur déstabilisant des processus d’intégration ? Interrogations scénario post-Chavez Question clé du leadership du Brésil et des coûts que cela implique. Création de l’Alliance du Pacifique
Conclusion Projets ambitieux mais insuffisance de résultats concrets (insuffisant développement institutionnel, commerce intra-régional qui ne croît pas rapidement…) Conjoncture actuelle : la crise globale ravive les orientations protectionnistes (tensions entre la recherche de biens publics régionaux et la montée du protectionnisme) Evolution vers une vision moins « commercialiste », en particulier en Amérique du sud Question de la « voie » que va prendre l’intégration régionale : perspective globale vs négociations « à la carte ».
Conclusion Emergence d’au moins six axes de réflexion et d’action associés aux principaux défis actuels : 1) aborder sérieusement la question des asymétries des structures productives et de taille 2) question de la coordination des politiques macroéconomiques pour laquelle les progrès restent insuffisants 3) comment rendre compatibles les accords Nord-Sud et les accords Sud-Sud ? 4) Faire avancer l’intégration de facto (infrastructures de transport, énergie…) 5) articuler la dynamique économique des marchés et les processus de coopération politique entre les Etats, en particulier d’Amérique du sud. 6) Enjeux et portée de la CELAC
IHEAL MERCI BEAUCOUP © Natixis 2006
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