KHALED DAWWA PORTFOLIO TRÔNE(S) - photos Sharbel Kanoun
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B I O G R A P H I E: Khaled Dawwa a participé à plusieurs expositions en France, en Europe et au Canada. En 2015 il présente sa première série de sculptures, de dessins et de bas-reliefs, Compressé, à Marseille et à Paris. En 2017 Khaled été en résidence artistique à Saint-Quentin-la-Poterie, dans le Gard, et au festival européen des arts céra miques Terralha qui s’est tenu dans cette même commune. En 2018 il commence à travailler à une installation monumentale, Voici mon cœur qui est présentée à la Cité internationale des arts en 2021 et acquise par la Fondation Antoine de Galbert avec le soutien de collectionneurs privés. Offerte au MUCEM, la sculpture fait aujourd’hui partie des collections du musée. Plusieurs de ses pièces figurent dans la Fondation Claude et France Lemand pour la collection de l’Institut du Monde Arabe. En 2019 il participe à l’exposition Où est la maison de mon ami ? à la Maison des arts de Malakoff. Il y présente en parti- culier l’installation Alliance internationale sur les WC du centre d’art. En 2020, la sculpture, Les Passants, commandée par le Centre d’art contemporain Chanot de Clamart, est installée dans le jardin du Centre. En 2021, sa pièce monumentale Debout ! Le Roi des trous occupe le Socle de St Merry à Paris pendant six mois. Elle est aujourd’hui installée dans Jardin des sculptures de Bois-Guibert en Normandie. © photo Hazem Waked Parmi les textes de référence récemment publiés sur le travail de Khaled Dawwa, La Destructivité en œuvre, Presses de KHALED DAWWA l’Ifpo (2021) des philosophes Nibras Chehayed et Guillaume de Vaulx, lui consacre un chapitre et choisit une de ses sculptures pour la couverture. Né en Syrie en 1985, Khaled Dawwa est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Damas en 2007. Il s’installe en France en 2014 et ouvre un atelier à Vanves. Sa pratique sculpturale s’enracine dans l’histoire sociale et politique de son temps et dans sa conviction que l’art a un rôle à y jouer. La révolution syrienne et, plus largement, les boulever- sements qui ont affecté le monde depuis 2011 l’ont conduit à s’interroger sur la relation entre le peuple et le pouvoir, et entre l’art et la mémoire. Ses hommes de terre et de bronze évoquent la dualité entre le peuple et l’autorité, entre la fragilité et la solidité. Réduites à l’impuissance par leur statufication ou bien percées d’une infinité de trous, ces figures masculines collées à leur siège incarnent l’ambivalence du pouvoir. Comme le dit Khaled Dawwa, « les trous, dans certains de mes travaux, sont un moyen pour saper la solidité du système, pour le fragiliser. C’est ma façon d’exprimer ma frustration devant l’état du monde qui m’entoure. J’ai passé des heures à perforer les statues, celles de terre comme celles de bronze. C’est une tentative pour percer la masse, pour briser le mur. »
KHALED DAWWA Born in Syria in 1985, Khaled Dawwa graduated from the Damascus School of Fine Arts in 2007. He moved to France in 2014 and opened a studio in Vanves. His sculptural practice is rooted in the social and political history of his time and in his belief that art has a role to play in it. The Syrian revolution and, more broadly, the upheavals that have affec- ted the world since 2011 have led him to question the relationship between people and power, and between art and memory. His men of earth and bronze evoke the duality between people and authority, between fragility and solidity. Reduced to impotence by their statufication or pierced by an infinity of holes, these male figures stuck to their seats embody the ambivalence of power. As Khaled Dawwa says, «the holes, in some of my works, are a way to undermine the solidity of the system, to weaken it. It is my way of expressing my frustration with the state of the world around me. I spent hours punching through the statues, both those made of clay and those made of bronze. It is an attempt to pierce the mass, to break the wall.» B I O G R A P H Y: Khaled Dawwa has participated in several exhibitions in France, Europe and Canada. In 2015 he presented his first series of sculptures, drawings and bas-reliefs, Compressed, in Mar- seille and Paris. In 2017 Khaled was in artistic residency in Saint-Quentin-la-Poterie, in the Gard, and at the Euro- pean festival of ceramic arts Terralha held in the same town. In 2018 he began work on a monumental installation, Voici mon cœur, which will be presented at the Cité internationale des arts in 2021 and acquired by the Fondation Antoine de Galbert with the support of private collectors. Donated to the MUCEM, the sculpture is now part of the mu- seum’s collection. Several of his pieces are in the Claude and France Lemand Foundation for the collection of the Institut du Monde Arabe. In 2019 he will participate in the exhibition Where is the house of my friend? at the Maison des arts de Malakoff. He presents in particular the installation Alliance internationale on the toilets of the art center. In 2020, the sculpture, Les Passants, commissioned by the Centre d’art contemporain Chanot de Clamart, is installed in the garden of the Centre. In 2021, his monumental piece Debout! Le Roi des trous occupied the Socle de St Merry in Paris for six months. It is now installed in the Jardin des sculptures de Bois-Guibert in Normandy. Among the reference texts recently published on the work of Khaled Dawwa, La Destructivité en œuvre, Presses de l’Ifpo (2021) by philosophers Nibras Chehayed and Guillaume de Vaulx, de- votes a chapter to him and chooses one of his sculptures for the cover. Voici mon coeur, 2018-2020 - Polystyrène et techniques mixtes. 200 x 500 x 130cm
Khaled Dawwa The Game of (Precarious) Thrones Texte de Paul Ardenne Khaled Dawwa s’est fait une signature, notamment, de ses sculptures d’hommes assis sur des trônes. Des mâles à l’apparence peu avenante, en général gros, bouffis, difformes et carrés sur des fauteuils qui semblent trop petits pour eux – ces éléments de mobilier, de façon invariable, peinent à contenir leur masse dégoulinante de chair. Portraits d’hommes surpuissants et avides, de dictateurs politiques ? Chacun y verra qui il veut mais rien à voir avec le sympathique Bacchus du jardin de Boboli à Florence, à l’obésité bienveil- lante, et libre de ses mouvements, lui. L’artiste n’en fait pas secret, ses sculptures évoquent la tyrannie, notoirement lorsque le tyran, s’arrogeant autoritairement les pleins pouvoirs, outrepasse ses limites légales jusqu’à l’hypertrophie. Arrivé en France en 2014 par les routes de l’exil (son atelier est à présent à Vanves, en région parisienne), Khaled Dawwa ne privilégie pas sans raison l’hyperbole esthétique. Il a connu de près les rigueurs de la guerre et la violence de la dictature de Bachar El Assad. Implacable avec ses ennemis politiques (nous sommes alors au début du Printemps arabe), durement réprimé en Syrie par le dirigeant en place, ce régime de fer lui vaudra de séjourner plusieurs semaines en prison dans une cellule surpeuplée où s’assoir, justement, est impossible : le privilège des nantis, des bien placés, ou des chanceux. La réduction du pouvoir à son plus petit dénominateur commun Les hommes assis sur leur trône de Khaled Dawwa sont plus que de simples sculptures – l’expression, en l’occurrence, d’une obsession. Leur figure est récurrente, sans cesse répétée par l’ar- tiste, réitérée qu’elle est en de multiples formats (de la statuette de bronze à la statue minérale de dimension monumentale). L’artiste, comme saisi par le « monstre », en fait le portrait sans fin, à la fois médusé, hypnotisé et dépendant. Asservi à la figure du maître abusif, donc. Mais non sans défense, cependant. Regardons de plus près chaque sculpture. Ses tyrans assis, Khaled Dawwa ne les présente pas à leur avantage, d’abord : porcins, fats, symboles de l’avidité gloutonne et non justifiable. Il imprime sur leur chair sculptée au couteau, de surcroît, des actes de violence (d’autodéfense ?) : partout des trous, des trous, des trous dans la matière sculptée, à l’image d’un acharnement, d’une volonté de crever l’épiderme, de tuer peut- être, sur un mode de revanche et œil pour œil dent pour dent, comme le dit la Bible. Autre intention non forcément amicale de l’artiste envers ses modèles de pierre, de terre ou de bronze : leur position contrainte. Impossible pour eux, semblerait-il, de bouger. Ils ont le trône, c’est entendu, mais en usent-ils ? Prisonniers de leur charge, condamnés à s’accrocher à ce qui n’est pas même le signe de leur légitimité, ce trône mal taillé pour eux, comme usurpé, où ils ont installé une politique elle aussi mal taillée, inconforme à l’attente des êtres de paix, de bien, de liberté et de démo- cratie. Je ne partage pas, dit l’homme sur le trône tel que le figure Khaled Dawwa, J’y suis j’y reste. Ce à quoi l’artiste répond, par le biais de son style faussement passif mais en réalité incisif : « Tu y es, tu y restes mais y seras-tu toujours ? Là où tu es, homme de pouvoir illégitime, es-tu bien ? » Puissance de l’archétype Khaled Dawwa ou l’évidence du sens, en somme. Pour cette raison à la fois éminente, évidente et didactique : le recours à l’archétype, en l’occurrence celui de l’homme sur le trône. Un personnage sur un trône, quelle que soit la nature de ce dernier, modeste chaise curule romaine, fauteuil de bois mal fignolé de Charlemagne ou chaise à bras en majesté faite d’argent massif de Louis XIV, c’est la personnification du pouvoir. Pouvoir légitime, illégitime que cette concentration de l’autorité en une même main, un même corps, un même sceptre ? Tout dépend de l’élection. La forme outrée dans laquelle l’artiste syrien Vues de l’exposition Trône(s) - Galerie Géraldine Banier inscrit ses figures d’hommes assis sur des trônes, à cet égard, jugule toute hésitation : ceux-ci ont usurpé le pouvoir, ils sont illégitimes. L’archétype, pour l’occasion (le trône que viennent prolonger le thème de l’obésité plus le caractère buté des visages, l’absence totale d’ouverture à autrui que ces derniers manifestent), ne laisse aucun doute, et permet l’universalité du message : le pouvoir, quand il est confisqué, est une maladie, une déviance, une perversion. Une souffrance aussi, pour qui le subit. Ubu est drôle au théâtre, pas dans la vraie vie. Une des plus vieilles représentations du souverain en action, l’antique étendard d’Ur, originaire de ce Moyen Orient qui est aussi la patrie de Khaled Dawwa, a recours à la figure du souverain sur le trône pour exprimer le pouvoir : pour l’occasion, le long d’une frise, celle d’un souverain un peu plus grand seulement, sur ce bois sculpté, que les personnages qui l’accompagnent. La mise en scène d’un leadership tolérable ? On peut le penser. Francis Bacon, pour sa part, maltraite dans plusieurs de ses peintures le pape Innocent X tel que l’a figé Vélasquez, des siècles plus tôt, sur son trône pontifical. Le chef religieux tel que le repeint Bacon hurle, prisonnier de son fauteuil de pouvoir, comme perdu, abandonné de Dieu peut-être. Comme si le pouvoir et sa détention, parfois, ne pouvaient sauver de tout. Le destin funeste qui attend les dictateurs sculptés de Khaled Dawwa ? Formons des vœux. Paul Ardenne Agrégé d’Histoire, docteur en Histoire de l’art, Paul Ardenne (France,1956) est maître de conférences à l’Université Picardie Jules-Verne d’Amiens, écrivain et commissaire d’exposition. Membre de l’AICA-France (Association internationale des critiques d’art), il collabore notamment depuis 1990 à la revue Art press.
Khaled Dawwa The Game of (Precarious) Thrones Khaled Dawwa has made a name for himself, especially with his sculptures of men sitting on thrones. Unappealing-looking males, usually fat, bloated, misshapen and square on chairs that seem too small for them - these pieces of furniture invariably struggle to contain their dripping mass of flesh. Portraits of overpowering and greedy men, of political dictators? Everyone will see who they want, but nothing to do with the sympathetic Bacchus of the Boboli garden in Florence, with its bene- volent obesity and free movement. The artist makes no secret of it, his sculptures evoke tyranny, notoriously when the tyrant, authoritatively arrogating full powers to himself, oversteps his legal limits to the point of hypertrophy. Arrived in France in 2014 by the roads of exile (his studio is now in Vanves, near Paris), Khaled Dawwa does not privilege aesthetic hyperbole without reason. He has experienced firsthand the rigors of war and the violence of the dictatorship of Bashar El Assad. Implacable with his political enemies (we are then at the beginning of the Arab Spring), harshly repressed in Syria by the leader in place, this iron regime will earn him several weeks in prison in an overcrowded cell where sitting, precisely, is impossible: the privilege of the wealthy, the well-placed, or the lucky. The reduction of power to its lowest common denominator Khaled Dawwa’s men sitting on their throne are more than just sculptures - the expression, in this case, of an obsession. Their figure is recurrent, endlessly repeated by the artist, reiterated as it is in multiple formats (from the bronze statuette to the monumental mineral statue). The artist, as if seized by the «monster», makes the portrait without end, at the same time meditated, hypno- tized and dependent. Enslaved to the figure of the abusive master, therefore. But not without defense, however. Let’s take a closer look at each sculpture. Khaled Dawwa does not present his seated tyrants to their advantage, first of all: pigs, fats, symbols of gluttonous and unjustifiable greed. He prints on their flesh, sculpted with a knife, acts of violence (of self-defense?): everywhere holes, holes, holes in the sculpted material, in the image of a relentlessness, of a will to pierce the epidermis, to kill perhaps, in a mode of revenge and an eye for an eye, a tooth for a tooth, as the Bible says. Another not necessarily friendly intention of the artist towards his models of stone, earth or bronze: their constrained position. Impossible for them, it would seem, to move. They have the throne, of course, but do they use it? Prisoners of their office, condemned to cling to what is not even the sign of their legitimacy, this throne ill-fitting for them, as if usurped, where they have installed a policy that is also ill-fitting, incongruent with the expectations of beings of peace, goodness, freedom and democracy. I do not share, says the man on the throne as Khaled Dawwa, I am there I stay there. To which the artist responds, through his style deceptively passive but actually incisive: «You are there, you stay there but will you always be there? Where you are, man of illegitimate power, are you well? Power of the archetype Khaled Dawwa or the evidence of meaning, in short. For this reason, which is at the same time eminent, obvious and didactic : the use of the archetype, in this case that of the man on the throne. A character on a throne, whatever the nature of this last one, modest Roman curule chair, badly polished wooden armchair of Charlemagne or chair with arms in majesty made of solid silver of Louis XIV, it is the personification of the power. Is this concentration of authority in the same hand, the same body, the same sceptre legitimate or illegitimate? All depends on the election. The outrageous form in which the Syrian artist ins- cribes his figures of men sitting on thrones, in this respect, eliminates any hesitation: these have usurped power, they are illegitimate. The archetype, for the occasion (the throne that comes to prolong the theme of obesity plus the stubborn character of the faces, the total absence of openness to others that they manifest), leaves no doubt, and allows the universality of the message: power, when it is confiscated, is a disease, a deviance, a perversion. A suffering too, for those who suffer it. Ubu is funny in the theater, not in real life. One of the oldest representations of the sovereign in action, the ancient standard of Ur, originating from the Middle East which is also the homeland of Khaled Dawwa, uses the figure of the sove- reign on the throne to express power: for the occasion, along a frieze, that of a sovereign only a little taller, on this carved wood, than the characters who accompany him. The staging of a tolerable leadership? One can think so. Francis Bacon, for his part, mistreats in several of his paintings the Pope Innocent X such as Velázquez had frozen him, centuries earlier, on his pontifical throne. The religious leader as Bacon repaints him screams, prisoner of his chair of power, as if lost, abandoned by God perhaps. As if power and its detention, sometimes, could not save from everything. The fateful fate that awaits Khaled Dawwa’s sculpted dictators? Let’s hope so. Paul Ardenne Paul Ardenne (France, 1956) is a lecturer at the Université Picardie Jules-Verne in Amiens, a writer and an exhibition curator. He is a member of AICA-France (International Association of Art Critics) and has been in particular a contributor to the journal Art press since 1990. Vues de l’exposition Trône(s) - Galerie Géraldine Banier
R U I N E I I - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 34 x 17 x 22 CM H 13 2/5 × 6 7/10 × 8 7/10 in
R U I N E I - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 31 X 17 X 16 CM H 12 1/5 × 6 3/10 × 6 7/10 in
S O M M E I L P R O F O N D I - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 28 X 19 X 19 CM H 11 × 7 1/2 × 7 1/2 in
S O M M E I L P R O F O N D II - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 29 X 22 X 27 CM H 11 2/5 × 7 9/10 × 10 1/5 in
S O M M E I L P R O F O N D III - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 21 X 17 X 17 CM H 7 9/10 × 6 7/10 × 6 7/10 in
STABILITE RELATIVE BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 32 X 25 X 24 CM H 12 3/5 × 9 2/5 × 9 4/5 in
A P A T H I E - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 30 X 24,5 X 28 CM H 11 4/5 × 9 4/5 × 11 2/5 in
F I S S U R E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 40 X 27 X 28 X H 15 7/10 × 10 3/5 × 11 in
T E N T A T I V E D E F R A G M E N T E R L A M A S S E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 40 X 25 X 28 CM H 15 7/10 × 9 4/5 × 11 in
D E B O U T - 2018 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 30,5 x 28 x 24 CM H 11 4/5 × 9 2/5 × 11 in
V E S T I G E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 52 X 35 X 26 CM H 20 1/2 × 13 4/5 × 10 1/5 in
C O R R O S I O N - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 45 X 28 X 32 CM H 17 7/10 × 11 × 12 3/5 in
D E B R I S - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 32 X 17 X 22,5 CM H 12 3/5 × 8 7/10 × 6 7/10 in
D I S S O L U T I O N - 2021 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 30 x 27 x 29CM H 11 4/5 × 10 3/5 × 11 2/5 in
P E T I T O U R S - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 32 x 25 x 23 CM 13 4/5 × 9 4/5 × 9 1/10 in
V O S E X C E L L E N C E S - 2020 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 30 X 27 X 28 CM 11 4/5 × 10 3/5 × 11 in
T E T E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 16 x 22 x 14 CM 6 3/10 × 8 7/10 × 5 1/2 in
E P A V E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 45 x 31 x 30 CM 17 7/10 × 12 1/5 × 11 4/5 in
C O I N C E - 2022 BRONZE ED. 8 + 4AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 48 x 33 x 31,5 CM 18 9/10 × 13 × 12 1/5 in
T R Ô N E - 2022 BRONZE EDITION 1/2 + 1 AP SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 81,5 x 39 X 59 CM 31 9/10 × 15 2/5 × 23 1/5 in
S A N S T I T R E I & I I - 2022 DESSIN, ENCRE SUR PAPIER CANSON UNIQUE H 21 X 29,7 CM ENCADRE H 32 X 42 CM
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