L'Art Roman ITINÉRAIRES DE - Departament d'Empresa i Treball
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Sommaire 6 - La Catalogne, terre d’art roman 8 - Le premier art européen 9 - Évolution et caractéristiques 10 - Quelques propositions de parcours 12 - Itinéraire 1 : De La Seu d’Urgell à La Pobla de Claramunt par la vallée du Segre, les plateaux de La Segarra et L’Anoia 20 - Itinéraire 2 : Du Val d’Aran à Lleida par le Pallars et La Ribagorça 32 - Itinéraire 3 : Du Penedès à la Catalogne Nouvelle par la route cistercienne et des ordres militaires 38 - Itinéraire 4 : De La Cerdanya aux portes de Barcelona par les vallées du Llobregat et du Cardener 48 - Itinéraire 5 : Des Pyrénées à Barcelona, par le Ripollès, Osona et le Vallès 58 - Itinéraire 6 : De l’Empordà et La Garrotxa à La Selva en passant par Girona 69 - L’art roman dans les musées 73 - Carte des itinéraires de l’art roman 77 - Informations touristiques
La Catalogne, terre d’art roman La Catalogne a été et est un pays ouvert aux courants artistiques qui se sont succédés en Europe. L’art roman est sans doute celui qui a été le plus intensément assimilé lors de la formation de la Catalogne historique, en pleine apogée du féodalisme. À l’époque de la naissance et de l’expansion de l’art roman, les comtes de la Maison de Barcelone étaient les souverains reconnus par les autres comtes catalans. Cette unité du pays coïncidait avec la rupture d’avec la couronne française suzeraine, héritière des derniers carolingiens, La Catalogne abrite 1 900 églises ou chapelles, et avec l’expédition à Cordoue 200 châteaux, tours et places fortes, quelques demeures (1010) qui éloigne définitivement seigneuriales et palais en partie rénovés, ainsi que des tout danger d’invasion andalouse et édifices singuliers tels que les bains de Girona, place sous la protection des comtes MAIN DE DIEU, SANT CLIMENT DE TAÜLL (1123). MNAC des ponts, des moulins et autres pièces mineures ornées catalans les petits royaumes taïfas d’éléments romans. musulmans nés du démembrement du califat. L’euphorie de cette À cet ensemble architectural il convient d’ajouter les époque favorable a permis aux peintures murales, les parements, les sculptures, grandes familles vicomtales et les manuscrits enluminés et autres objets, conservés seigneuriales de s’affirmer et à la dans les églises dans lesquelles ils ont vu le jour ou dans hiérarchie de la société féodale les grands musées de Barcelona, Vic, Solsona, Girona, de s’organiser, tandis que le diner La Seu d’Urgell et Lleida. Tous n’ont pas la même valeur d’or commençait à circuler dans OSOR. VIERGE D’EL COLL ni le même intérêt. Il y a autant de différence entre un un contexte de forte croissance important monastère et une simple petite église rurale démographique. qu’entre un château ou un palais et une ferme. Certains de ces édifices revêtent une valeur de témoignage Ces faits se produisent dans toute la Vieille Catalogne, historique intégré au paysage. Cependant, le patrimoine au nord du chemin traditionnel vers l’Aragon en roman catalan constitue, dans son ensemble, l’un des passant par L’Anoia, La Segarra et L’Urgell. Cette ligne plus riches et des plus beaux d’Europe. fut par la suite traversée jusqu’à la fin de la conquête catalane (1148-1153) de toute la Nouvelle Catalogne. Ce décalage chronologique explique la grande densité de constructions romanes dans les Pyrénées et les Pré- Pyrénées, plus réduite sur les plateaux de la dépression centrale pour être plus anecdotique et d’un roman très tardif dans les régions plus méridionales. 6 7
Le premier art européen Évolution et caractéristiques L’art roman est la première grande manifestation Les tentatives répétées tout au long du Xe siècle pour artistique commune à l’ensemble de l’occident de construire des églises en pierre et chaux et pour couvrir l’Europe depuis la chute de l’empire romain. Né à la fin la partie noble des édifices d’une voûte (premier âge du premier millénaire, contemporain à la désintégration roman) ont débouché sur l’irruption dans toute l’Europe de l’empire carolingien et à la formation des nations de constructions de plus grande envergure réalisées par des européennes, il s’est très vite étendu de la Dalmatie aux équipes de maîtres d’œuvres lombards ou influencés par îles britanniques, du nord de la Germanie à la frontière ces derniers. Bien qu’encore sévères et fonctionnelles, chrétienne avec Al-Andalus, sous l’impulsion des ces constructions massives de pierre (en raison du poids conquêtes, des ordres religieux et des pèlerinages. des voûtes en berceau) comportaient des absides semi- circulaires et des murs ornés d’arcatures aveugles et de Synthèse de la tradition de construction précédente lésènes, ainsi que des nefs divisées par des piliers unis et des tâtonnements et expériences menées à par des arcs en plein-cintre caractéristiques, également l’époque carolingienne et au début de l’empire romain appliqués sur les portes et les baies. germanique, c’est un art original et solide qui se maintient jusqu’au À partir de la fin du XIe siècle et tout au XIIIe siècle. L’art roman est un art long du XIIe siècle, plusieurs écoles robuste et mesuré qui imprègne de tailleurs de pierre (provençaux, toutes les constructions de l’époque roussillonnais, toulousains, auvergnats, (églises et monastères, châteaux, etc.) virent le jour. Ces derniers demeures, ponts) et a porté ses introduisirent la sculpture (avec des fruits dans les domaines de la thèmes inspirés des tissus orientaux, peinture, la sculpture, l’orfèvrerie, des enluminures des bibles, des les broderies, les enluminures et le bestiaires et des scènes de la vie mobilier. quotidienne) dans les édifices et les cloîtres, en même temps qu’une « Le monde roman » est en outre architecture plus complexe et intimement lié aux balbutiements de l’utilisation de pierres finement la poésie populaire, à la naissance taillées (deuxième âge roman ou de la pensée philosophique et roman classique). Ainsi, bien que les théologique occidentale, aux débats GIRONA. SANT PERE DE GALLIGANTS petites églises rurales soient encore LA SEU D’URGELL. SANTA MARIA et études juridiques, ainsi qu’à la présentes, de grands édifices religieux formation et à la consolidation des monumentaux voient le jour, avec des cloîtres joliment langues romanes nées de la décomposition du bas latin. sculptés, des déambulatoires, des coupoles et des clochers élancés, des portails à archivoltes et tympans, ainsi que L’art roman fut baptisé ainsi en 1818 par l’archéologue des colonnes surmontées de riches chapiteaux. français Charles de Gerville, bien qu’il ne fit l’objet d’études systématiques qu’à la fin du XIXe siècle. Plusieurs écoles locales aux styles bien définis furent En Catalogne, Josep Puig i Cadafalch et son équipe fondées suivant des courants tantôt pompeux tantôt fourniront entre 1909 et 1918, la première synthèse, austères, au gré des influences extérieures, suivies encore valide de nos jours, de l’art roman catalan. d’autres qui emboîtèrent le pas au premier art gothique ou art français. À la frontière du XIIe et du XIIIe siècle, l’architecture cistercienne et des ordres militaires marqua fortement de son empreinte la Catalogne. L’art roman connut une dernière éclosion au XIIIe siècle avec l’école léridane, centrée autour de la cathédrale de Lleida, qui eut une grande influence sur les territoires de l’ouest et qui avait intégré des décors d’influence toulousaine. 8 9
SANT PERE DE RODES Quelques propositions de parcours Le nombre abondant de monuments et le caractère la Catalogne. L’itinéraire du Penedès et de la Nouvelle de cette publication imposent inévitablement un choix Catalogne vous permettra de découvrir l’art cistercien et difficile. Nous sommes donc contraints de ne proposer templier et l’expansion de l’école léridane. qu’un nombre limité d’exemples d’art roman catalan à travers six itinéraires principaux qui suivent les grands Il convient de rappeler que peu de monuments ont axes de communication, du nord au sud, ainsi que des des horaires de visite établis. Les églises rurales sont itinéraires secondaires et alternatifs qui vous permettront, fermées en-dehors des heures de culte pour des raisons en fonction du temps dont vous disposez et de votre de sécurité et il faudra demander la clé à la mairie ou intérêt, d’emprunter des itinéraires partiels, de supprimer dans une maison du village en question. Les offices certaines parties ou de joindre un itinéraire avec un autre. du tourisme et leurs sites Internet vous fourniront les informations relatives aux horaires des monuments, aux Trois itinéraires commencent à la frontière française dans hébergements et aux restaurants afin que votre itinéraire le Roussillon (terres historiquement liées à la Catalogne) soit le plus complet et agréable possible. d’où vous pourrez découvrir le riche patrimoine roman de cette région. Deux autres permettent de poursuivre Nous espérons que ces suggestions accompagneront sur l’art roman d’Andorre ou de Gascogne, ou sur celui vos premiers pas à la découverte de la richesse de l’art des terres de la frange aragonaise, également proches de roman en Catalogne. 10 11
et le temple de Sant Vicenç, et monte jusqu’à Bescaran, d’où l’on distingue rapidement le clocher solitaire du temple disparu de Sant Martí. De nouveau à La Seu, l’itinéraire se poursuit en aval du Segre par la route C-14. Le paysage placide de verdure moelleuse et brillante qui s’étend de chaque côté sous le regard des hautes montagnes, souvent fréquentées par le bétail, change brusquement au fur et à mesure que le chemin pénètre dans les gorges de Tresponts. La rivière et la route peinent à percer les hautes falaises au pied desquelles on peut encore voir les traces de l’ancien chemin muletier serpenter entre les rochers, ou sur les ponts qui ont donné son nom à la gorge. Organyà se trouve à l’autre pointe de la gorge, au pied de la montagne de Santa Fe, où vous pourrez visiter, outre le temple de Santa Maria MAIN DE LA VIERGE, SANT CLIMENT DE TAÜLL (1123). MNAC et la ville médiévale, une petite ITINÉRAIRE 1 construction circulaire consacrée De La Seu d’Urgell a La Pobla aux célèbres Homilies d’Organyà, considérées comme le plus ancien document écrit en langue de Claramunt par la Vallee catalane (fin du XIIe siècle), dont l’exemplaire original est conservé du Segre, les plateaux de La à la Biblioteca de Catalunya. Un peu plus loin, près des maisons Segarra et L’Ano a de Coll de Nargó juchées en haut d’un chaînon rocheux, se faufile la route spectaculaire qui mène à ORGANYÀ Tremp où vous pourrez voir l’église E n partant de la frontière avec l’Andorre, dans la vallée de la Valira et en suivant la route N-145, on trouve rapidement l’ensemble monumental de Sant Serni Sant Climent et son impressionnant clocher. En poursuivant votre chemin (au kilomètre 26,4), la piste qui descend vous conduira jusqu’au paysage de Tavèrnoles et, tout près, La Seu d’Urgell, capitale insolite de Valldarques, avec le temple de Sant Romà et historique et dynamique de la région, au beau milieu son château. d’une large plaine verdoyante entourée de montagnes, où se rejoignent les rivières Segre et Valira. Après avoir visité En suivant le Segre en aval par la C-14, la route se la cathédrale de Santa Maria et le temple de Sant Pere i poursuit au milieu des montagnes pour border le grand Sant Miquel avec son magnifique Museu Diocesà, il ne bassin d’Oliana, tandis qu’à la sortie d’un tunnel vous faut pas manquer de flâner sous les porches du Carrer pourrez percevoir, juché sur un éperon rocheux, le dels Canonges et du Carrer Major, ainsi qu’à l’ombre des temple de Castell-llebre, accessible par une piste de arbres du Passeig, dans une atmosphère animée. montagne depuis la route de Peramola. Sur l’autre rive du Segre, en hauteur, on trouve les vestiges de l’église En sortant par la route de Puigcerdà, vous trouverez tout du château d’Oliana, 3 km avant la ville du même nom. de suite la route de montagne qui file jusqu’à Estamariu 12 13
Un kilomètre avant Ponts, la route C-1412 en direction de Tremp, qui croise la rivière, vous conduira au tout proche monastère de Gualter avant de se prolonger jusqu’à la Serra de Rialb longeant le temple de Palau de Rialb, magnifique exemple roman d’une commune – La Baronia de Rialb – qui compte pas moins de 24 églises datant de cette époque. À l’extérieur de Ponts, en haut d’un chaînon rocheux, on peut facilement voir l’église de Sant Pere, facilement accessible. L’itinéraire se poursuit jusqu’à Artesa de Segre où vous emprunterez la C-14 en direction d’Agramunt, dans un paysage de plaines recouvertes de champs de céréales. À Agramunt, l’art roman se manifeste par la magnificence du portail de l’église de Santa Maria. Les plus gourmands pourront en outre y déguster d’excellents torrons (nougats) ainsi que la fameuse « xocolata a la pedra » (chocolat), de fabrication artisanale. En poursuivant la route, après la belle SANT SERNI DE TAVÈRNOLES LA SEU D’URGELL. SANTA MARIA croix d’Ossó de Sió, le tronçon de Les Pallargues vous mènera jusqu’à Vous arriverez au port de La Panadella en empruntant la petite église de Pelagalls. Après la route N-II, en direction de Barcelona. Une route les grands châteaux de L’Aranyó secondaire, sur la droite, vous conduira à Santa Coloma et de Montcortès, vous arriverez de Queralt, une ville au riche patrimoine historique et à Cervera, capitale de La Segarra. artistique, avec notamment le temple de Santa Maria de Outre les monuments de Sant Pere Bell-lloc, situé à l’extérieur. L’itinéraire se poursuit vers Gros, situé à l’extérieur de la ville, le sud-est par la route de Vilafranca del Penedès qui se et l’archiprêtré de Santa Maria, la faufile dans une zone montagneuse et rejoint la C-37 en ville est composée d’un ensemble direction d’Igualada. remarquable : le Carrer Major, la Un peu avant Santa Margarida de Montbui, une route Casa de la Ciutat, le magnifique asphaltée monte vers Tossa de Montbui qui offre une bâtiment néo-classique de plateforme et un point de vue extraordinaire sur la ville l’ancienne Universitat, les murailles d’Igualada, capitale de L’Anoia, d’où vous pourrez ou encore la Casa Duran i Sanpere. apercevoir, à côté du temple roman, les murs du vieux N’oubliez pas de faire un détour LA TOSSA DE MONTBUI. SANTA MARIA château de Montbui. par la N-II en direction de Lleida Nous reprendrons ensuite la C-37 jusqu’à Vilanova del pour vous rendre à Tàrrega, capitale vivante de la région de Camí où il nous faudra emprunter une route régionale L’Urgell, qui compte, parmi ses principaux monuments, conduisant à La Pobla de Claramunt. À l’une des le palais des marquis de la Floresta, exemple d’art roman extrémités du village se trouve la route pavée qui vous civil non dépourvu d’intérêt. Le Museu Comarcal possède conduira tout en haut du château. un espace consacré à l’ancien quartier juif de la ville. 14 15
Monuments principaux Agramunt. Église paroissiale de Santa Maria (XIIe et XIIIe siècles), composée de trois nefs et de trois absides, d’un por- tail exceptionnel, magnifique exemple de l’école léridane, richement décoré par des motifs géométriques et végétaux sur les archivoltes, ainsi que des frises de saints et de vierges, des chapiteaux sculptés et un haut-relief sur le linteau (Marie, Annon- ciation et Épiphanie), réalisé en 1283 sur commande des tisserands d’Agramunt. Bescaran. Clocher isolé de la paroisse primitive de Sant Martí (XIe et XIIe siècles), AGRAMUNT. SANTA MARIA belle tour de six étages avec décoration lombarde et baies géminées. (Municipali- té : Les Valls de Valira.) Castell-llebre. Ancienne paroisse au- jourd’hui sanctuaire de la Mare de Déu, composé d’une nef et d’une abside, d’une belle tour clocher à deux étages avec des baies géminées. Vestiges de l’ancien châ- teau. (Municipalité : Peramola.) Cervera. À l’extérieur de la ville, l’église de Sant Pere Gros est un intéressant édi- fice du XIe siècle, l’un des rares de forme circulaire, surmonté d’une coupole et flanqué d’une petite abside extérieure, qui abrita un prieuré bénédictin. À l’inté- rieur de la ville, l’église de l’archiprêtré de Santa Maria est de style gothique mais elle conserve des éléments antérieurs, CERVERA. SANT PERE GROS COLL DE NARGÓ. SANT CLIMENT comme la porte sud qui était celle de l’église primitive de Sant Martí (tympan représentant le saint qui découpe sa cape de baies doubles et rondes avec des restes composée de trois nefs ; une partie des clocher de forme carrée et portail orné pour la donner au pauvre). À l’extrémité de peinture murale sur les arcs du clocher. murs et des arcs du temple subsistent d’archivoltes ouvertes sur la façade ouest sud-ouest de la colline, se trouvent les Dans la même vallée, château de Vall- ou ont été rénovés, ainsi qu’une partie (XIIIe siècle). ruines encore imposantes du château de darques (XIe et XIIe siècles) avec une ma- du cloître. En cours de restauration et de Palau de Rialb. Église paroissiale de Cervera. gnifique tour ronde, unique dans la région. consolidation définitive. (Municipalité : La Santa Maria (XIe siècle), composée de trois Baronia de Rialb.) Estamariu. Ancienne église paroissiale nefs et d’une abside ornée de décors Coll de Nargó. Ancienne église parois- de Sant Vicenç (XIe siècle), basilique à Oliana. Ancienne chapelle de Sant An- lombards caractéristiques. (Municipalité : siale de Sant Climent (Xe et XIe siècles), l’origine dont il reste deux des absides dreu du château d’Oliana, par la suite La Baronia de Rialb.) composée d’une nef et d’une abside lombardes. L’abside centrale conserve paroisse du lieu (XIe siècle, agrandie au d’époque lombarde, adossée à une ex- Pelagalls. Église paroissiale de Sant des peintures du XIIe siècle, découvertes XIIe siècle), composée d’une nef et d’une ceptionnelle tour clocher préromane, ren- Esteve (consacrée en 1180), composée en 1993, ainsi qu’une peinture murale abside avec les éléments lombards ca- forcée sur la base et avec des baies à arc d’une nef et modifiée, dotée d’un portail d’époque gothique dans l’absidiole sud. ractéristiques. outrepassé (étage supérieur du XIe siècle). imposant, d’archivoltes et de chapiteaux Dans la même commune, église de Sant Gualter. Ancien monastère bénédictin Organyà. Église de l’ancien prieuré et col- décorés (thèmes végétaux et animaux) Romà de Valldarques (XIIe siècle), compo- de Santa Maria (XIIe et XIIIe siècles), dont légiale de Santa Maria (fin du XIe siècle), et tympan plus ancien représentant un sée d’une nef et d’une abside, d’une belle l’église en ruine (elle fut détruite en 1939 très modifiée, composé de trois nefs (seule Christ Pantocrator et deux anges. (Muni- tour clocher ornée de décors lombards et pendant la guerre civile espagnole) est l’abside romane centrale a été conservée), cipalité : Els Plans de Sió.) 16 17
La Pobla de Claramunt. Sur une col- clocher octogonale à deux étages et de line au-dessus du village, château de baies géminées (très restaurées). Claramunt. Partie inférieure d’époque romane, flanquée de tours, et partie su- Sant Serni de Tavèrnoles. Ancienne ab- périeure résidentielle, datant des XIIIe et baye bénédictine, puis paroisse d’Anse- XIVe siècles. Entre les deux ensembles, rall, avec son église consacrée en 1040. ruines consolidées de l’église Santa Maria L’un des plus importants édifices romans del Castell (XIe siècle), temple composé de de Catalogne. Le chevet orienté vers le trois nefs ornées de décors lombards. Une couchant subsiste avec son absidiole vierge allaitante conservée à l’église pa- principale composée de trois absidioles roissiale de La Pobla provient de l’église. (absidiole centrale trilobée à l’intérieur), ainsi que le transepte, avec une abside à Ponts. Église de l’ancien monastère de chaque extrémité. Les trois nefs n’ont pas chanoines réguliers de Sant Pere (XIIe été conservées. Clocher circulaire tronqué. siècle), édifice composé d’une nef et de À l’intérieur, on peut y voir des restes de trois absides en croix, ornée à l’extérieur décor pariétal en stuc. La façade de l’au- d’éléments de type lombard, d’une tour tel, le baldaquin et les chapiteaux du cloître sont conservés au MNAC. (Municipalité : Les Valls de Valira.) Santa Coloma de Queralt. À l’extérieur des murs de la ville, se trouve l’église de l’ancien couvent de la Merci de Santa Ma- ria de Bell-lloc (XIIIe siècle), transition vers le style gothique, avec un beau portail de l’école de Lleida avec des archivoltes, des colonnes et des chapiteaux ornementés, ainsi qu’un tympan représentant des scènes mariales. Important sépulcre go- PONTS. SANT PERE thique à l’intérieur. polychrome (XIIIe siècle) de la Mare de Déu La Seu d’Urgell. Ville édifiée autour d’un d’Andorra. Adossée au cloître, l’église de important siège épiscopal médiéval (évê- Sant Pere i Sant Miquel (XIe siècle), restes ché d’Urgell) ; le quartier historique est de l’ensemble de la cathédrale érigée par dominé par la magnifique cathédrale de Saint Ermengoud, composée d’une nef, Santa Maria, datant du XIIe siècle, qui rem- d’un transept et de trois absides à décor plaça les deux cathédrales antérieures lombard. Important Museu Diocesà dans SANT SERNI DE TAVÈRNOLES et qui est le plus bel exemple de roman les dépendances de l’ensemble. italianisant de toute la Catalogne (Ra- mon Llombard en était le maître d’œuvre Tàrrega. Le Palau dels Marquesos de la en 1175) ; structure basilicale composée Floresta, dont la façade (XIIIe siècle) est un de trois nefs et d’un très long transept bel exemple de roman civil tardif, dans la avec cinq absides, dont quatre sont in- ligne de la Paeria de Lleida. tégrées au mur tandis que l’abside cen- La Tossa de Montbui. Église de San- trale ressort à l’extérieur, ornée d’une ta Maria, intéressant monument du haut élégante galerie supérieure ; trois portails Moyen Âge, construite comme paroisse situés à l’ouest, un au nord et un autre au à côté de la tour de défense du château sud ; deux tours octogonales encadrent (Xe siècle), unique en Catalogne en raison la façade ornée d’arcatures et de frises, de son ancienneté et de ses dimensions. avec deux lions au-dessus de la porte Le temple (datant du début du XIe siècle) centrale ; deux tours majeures inache- est composé de trois nefs séparées par vées de chaque côté du transept ; des des piliers bas cylindriques, surmontés baies décorées, une rosace et une tour de chapiteaux nus et d’arcs, couvertes clocher carrée qui vient couronner la fa- de voûtes en berceau et présidées par çade ; un cloître, bien restauré, avec trois trois absides semicirculaires ornées des ailes de galerie romane, des chapiteaux éléments lombards traditionnels. (Muni- SANTA COLOMA DE QUERALT. SANTA MARIA DE BELL-LLOC d’influence roussillonnaise ; une sculpture cipalité : Santa Margarida de Montbui.) BEATUS DE LA SEU D’URGELL (MDU) 18 19
Maurici, les églises de Cóll, Cardet, Barruera, Durro, Erill la Vall, Boí et les deux églises de Taüll, aux clochers élancés et à l’architecture harmonieuse, s’intègrent dans un environnement naturel d’une grande beauté. On laisse la N-230 et la Ribagorçana à El Pont de Suert MAIN DE LA VIERGE, ANTEPENDIUM, AVIÀ (BERGUEDÀ, CIRCA 1200). MNAC pour prendre la N-260 en direction de La Pobla de Segur par le col de Perves, pour suivre un itinéraire rude et un peu sinueux qui serpente entre des ravins et des cols ouverts sur de larges horizons, avec des villages qui ressemblent à des crèches vivantes ainsi que des lacets répétés. À Senterada, un peu avant La Pobla de Segur, une route située sur la gauche vous permet de faire une belle excursion dans la vallée Fosca (source du Flamisell ITINÉRAIRE 2 et zone lacustre de l’étang Gento) où se trouvent les petites églises de Capdella, Espui Du Val d’Aran a et Sant Martí de la Torre, au milieu de la végétation verdoyante près de la rivière qui adoucit les versants Lle da par le Pallars sévères des montagnes. et la R bagoRc˛a Il est également possible d’emprunter un autre itinéraire depuis l’Aran en direction de La Pobla en suivant la route C-28, qui passe par le port de L a visite des importants monuments du roman aranais est incontournable. Depuis le sanctuaire de Cap d’Aran à Tredòs, au pied de la plaine de Beret et de Bonaigua, la Bonaigua, redescend par des lacets spectaculaires jusqu’à Esterri d’Àneu, dans la vallée de La il faut passer par la paroisse de Salardú et par le village Noguera Pallaresa, dans le secteur voisin d’Unha qui domine toute la verte vallée jusqu’aux dit de La Vall d’Àneu. À partir de ce glaces de l’Aneto. En aval de la Garonne, se trouve point, en amont, une courte route BORÉN. ALT ÀNEU Santa Maria d’Arties avec le Montardo d’Aran en vous conduira vers deux monuments remarquables, spectaculaire toile de fond. Un peu plus loin, le singulier Sant Joan d’Isil, au bord de la rivière et, un peu plus au portail d’Escunhau et les très beaux éléments de l’église nord, au petit village d’Alós d’Isil, la paroisse de Sant paroissiale de Vielha. Et, encore un peu plus en aval, Lliser. Depuis Esterri, la route d’Escalarre permet de l’église de Bossòst, tout près des chemins vers la France. visiter, en faisant un petit détour, le sanctuaire de Santa Maria d’Àneu et, en aval de Pallaresa, en empruntant L’un des itinéraires sort du Val d’Aran par le tunnel de cette fois-ci la route C-13, après le bassin de La Vielha et suit le cours de La Noguera Ribagorçana, par Torrassa ou de La Guingueta, à gauche de la rivière, les terres de L’Alta Ribagorça. Un peu avant El Pont de isolé et accessible grâce à un petit pont, devant Escaló, Suert – important village avec une intéressante église l’intéressant monastère de Sant Pere del Burgal. moderne –, à gauche, une route s’enfonce sur 25 km dans La Vall de Boí, où se trouve le plus impressionnant Depuis ce point, nous vous conseillons d’entrer dans ensemble roman des Pyrénées, voire même de les deux vallées voisines. La vallée Ferrera, riche en Catalogne, déclaré patrimoine de l’humanité par l’Unesco gisements de mineral de fer, abrite des exemples d’art (2000). Dans un paysage de haute montagne, tout près préroman et roman sur le territoire municipal d’Alins, du Parc Nacional d’Aigüestortes i de l’Estany de Sant qui s’étend jusqu’à la Pica d’Estats, cime la plus élevée 20 21
de Catalogne. La vallé de Cardós, plus verte et ouverte, avec le majestueux clocher de Ribera de Cardós, débouche, au milieu des cimes et des lacs, sur les bouleaux argentés des plaines de Boavi. En revenant à La Noguera Pallaresa, en aval, on passe par Sort, centre touristique et capitale d’El Pallars Sobirà avant d’arriver rapidement au pied du sanctuaire d’Arboló, suspendu au-dessus de la rive gauche de la rivière. Un peu plus loin, face au pittoresque village de Gerri de la Sal et ses anciennes salines encore visibles, se trouve le bel édifice de ce qui fut le monastère de Santa Maria. Après avoir passé le détroit imposant et sauvage de Collegats, avec le beau rocher de l’Argenteria, au milieu de parois calcaires verticales, vous arriverez à La Pobla RIBERA DE CARDÓS. SANTA MARIA de Segur, où vous pourrez retrouver la route venant de l’Aran par L’Alta l’ensemble formé par l’église et le château de La Ribagorça. Baronia de Sant Oïsme, située au-dessus du bassin de Camarasa. De là, en faisant un petit détour en arrière, Vous laisserez les hautes vous pourrez suivre la route C-12 qui croise la rivière et montagnes derrière vous pour se dirige vers Àger, un ensemble urbain pittoresque, qui voir la lumineuse Conca de Tremp abrite l’ancienne collégiale de Sant Pere et, après avoir s’étendre devant vous, tandis que admiré le magnifique panorama depuis le port d’Àger, La Noguera Pallaresa s’ouvre sur vous pourrez descendre vers l’ancienne abbaye de le grand lac formé par le bassin de Bellpuig de les Avellanes et arriver à Balaguer, au bord Sant Antoni ou de Talarn. Depuis du Segre. Tremp, capitale d’El Pallars Jussà, vous ne devez pas manquer de Balaguer, capitale de La Noguera et ancienne capitale visiter les intéressantes églises du comté d’Urgell (XIIe-XVe siècles), abrite, outre la d’Abella de la Conca, à l’abri d’une romane Santa Maria de les Franqueses, à l’extérieur grande colline rocheuse, et de de ses murs, d’autres monuments dignes d’intérêt et Covet, avec son magnifique portail, ABELLA DE LA CONCA une exceptionnelle Plaça Major. De là, vous pourrez ainsi que le château de Llordà (on y également rejoindre Camarasa, par la route de Doll, où accède par la C-1412 qui vous mène à Ponts en passant se trouve l’église de Sant Miquel et les vestiges de son par Isona). En sortant de Tremp en direction du sud par château qui domine la ville et la gorge de la vallée. la C-13, la route borde le bassin de Terradets, au début duquel vous trouverez, à Guàrdia de Noguera, une route De Balaguer à Lleida, les routes sont pratiquement asphaltée qui vous conduira à l’ensemble monumental entièrement droites de chaque côté d’un Segre calme. du château et de la collégiale de Mur. Avant de traverser Les montagnes sont désormais loin et le paysage est la gorge de Terradets, une route locale, qui croise un plat, avec des champs de céréales et d’arbres fruitiers. pont au-dessus du bassin, mène au village juché de Après 28 km, vous atteindrez la capitale d’El Segrià et Llimiana et à son église peu connue de Santa Maria. des terres du couchant catalan, qui abrite de beaux exemples de roman tardif à la Seu Vella et dans les De nouveau sur la route C-13, après la gorge de églises de Sant Martí, Sant Llorenç et Santa Maria de Terradets, qui ouvre la rivière au milieu de la longue Gardeny. Vous aurez également la possibilité de visiter le descente du Montsec, commence la vallée d’Àger. Au Museu de Lleida Diocesà i Comarcal. milieu d’un beau paysage, vous y trouverez rapidement 22 23
Monuments principaux Abella de la Conca. Ancienne église pa- roissiale de Sant Esteve, juchée en haut du village, bel édifice composé de trois nefs et de trois absides avec décoration lombarde, avec une tour clocher à deux étages et aux baies géminées. Àger. Ancienne capitale du vicomté d’Àger. Ruines consolidées de l’ancienne collégiale de Sant Pere, temple composé de trois nefs avec une crypte également composée de trois nefs (XIe siècle) avec trois absides ; seule l’abside centrale se distingue de l’extérieur et comporte ALÓS D’ISIL. SANT LLISER des niches ornées de demi-colonnes et de chapiteaux sculptés. Peintures mu- rales conservées au MNAC. Il y a éga- lement des restes du cloître gothique et quelques vestiges du château ainsi que des murailles entourant le monastère et la ville. Alins. Village typique des Pyrénées, centre de la vallée Ferrera, qui abrite de petites églises romanes parmi lesquelles celle de Santa Maria de la Torre, celle de La Força d’Àreu, ainsi que les restes de l’église préromane de Sant Francesc d’Araós. Sculpture romane de Marie dans la paroisse d’Àreu. Alós d’Isil (ou de Gil). Église paroissiale de Sant Lliser, modifiée, avec un intéres- sant portail à trois archivoltes décorées, ARTIES ÀGER. SANT PERE une frise en damier, des colonnes et des chapiteaux représentant des figures hu- mobilier lithurgique à l’intérieur. (Munici- moulures sur l’intrados, d’un porche et maines et des animaux ; deux bas-reliefs palité : Naut Aran.) d’une tour clocher carrée. (Municipalité : situés de chaque côté, très archaïques, La Vall de Boí.) représentant probablement Adam et Ève Balaguer. À l’extérieur de la ville, église de l’ancien monastère de Santa Maria de les Bellpuig de les Avellanes. Ancienne ab- avant et après le péché originel. (Munici- baye de chanoines Prémontrés (Santa palité: Alt Àneu.) Franqueses, sœurs cisterciennes ; forme en croix latine, abside, porte de style de Maria), actuel couvent des Maristes. De Arboló. Sanctuaire de la Mare de Déu transition vers le gothique (XIIe-XIIIe siècles). l’époque de sa fondation (XIIe-XIIIe siècles), Vestiges du cloître. susbsiste le cloître roman, avec ses (milieu du XIIe siècle), de pierre rougeâtre, doubles colonnes et ses chapiteaux très composé d’une nef et d’une abside à ar- La Baronia de Sant Oïsme. Église de sobres. Magnifique église gothique, pan- catures, d’un petit clocher carré sur la nef. Sant Bartomeu, composée d’une nef et théon des comtes d’Urgell. Une partie de (Municipalité : Soriguera.) de trois petites absides en croix et sur- l’édifice a été transformée en restaurant et Arties. Église paroissiale de Santa Ma- montée d’une petite tour clocher, près de en hôtel. (Municipalité : Os de Balaguer.) ria (XIIe siècle), de forme basilicale à trois l’ancien château, avec une magnifique Boí. Église paroissiale de Sant Joan, dans nefs et trois absides (l’abside centrale tour ronde. (Municipalité : Camarasa.) le petit village qui donne son nom à La est à moitié coupée), porte nord avec Barruera. Église paroissiale de Sant Feliu, Vall de Boí. Temple de structure basilicale, six archivoltes ornées ; frises d’arcatures composée d’une nef, d’une abside avec très rénové. Seule l’absidiole nord du che- aveugles ; tour clocher gothique. Riche BARRUERA. SANT FELIU décoration lombarde, d’un portail orné de vet est d’origine. Clocher carré, de type 24 25
SANT JOAN DE BOÍ. LAPIDATION DE SAINT ÉTIENNE lombard ; à l’intérieur, reproductions des chapiteaux (d’autres chapiteaux sont peintures murales conservées au MNAC, conservés au MNAC). représentant des scènes de la lapidation de saint Étienne et des jongleurs, entre Cap d’Aran. Sanctuaire d’Era Mare de autres. (Municipalité : La Vall de Boí.) Diu, actuelle paroisse de Tredòs, édifice datant des XIe-XIIIe siècles, avec des mo- Bossòst. Église paroissiale d’Era Mair de difications postérieures, de forme basili- Diu dera Purificacion (XIIe siècle), le plus cale composée de trois nefs, de trois ab- bel exemple d’architecture romane du sides à décoration lombarde, d’une petite Val d’Aran, de forme basilicale compo- crypte, d’une porte avec archivoltes et de COVET. SANTA MARIA sée de trois nefs séparées par des arcs colonnes ornées de chapiteaux sculptés soutenus par des piliers circulaires, de et d’un monogramme représentant le plus originaux de l’art roman catalan, trois absides à décor lombard et de deux Christ sur la clé de voûte. Clocher isolé d’inspiration toulousaine, orné de figures portes dignes d’intérêt, en particulier la à base romane. Peintures murales prove- en relief (chute des anges, scènes de porte nord, composée de trois arcs en nant de l’église (XIe-XIIe siècles) conservées l’Ancien et du Nouveau Testament, sal- dégradé, de colonnes et de chapiteaux aux musées The Cloisters de New-York et timbanques, etc.) et tympan représentant sculptés, en damier et d’un beau tympan Maricel de Sitges et dans d’autres collec- le Christ et les évangélistes. (Municipali- représentant le Christ Pantocrator ainsi tions. (Municipalité : Naut Aran.) que les symboles des évangélistes, très té : Isona i Conca Dellà.) archaïque ; solide clocher roman à quatre Cardet. Église de Santa Maria, compo- sée d’une nef, avec des arcs-doubleaux Durro. Église paroissiale de la Nativitat étages avec couverte pyramidale. de la Mare de Déu (XIIe siècle), composée sur des demi-colonnes et une abside à Capdella. Centre historique de la vallée deux étages avec crypte et décoration d’une nef, d’un porche latéral à arcades, Fosca o de Capdella, avec l’église parois- lombarde (XIIe siècle) ; clocher-mur. (Muni- d’un portail à archivoltes sur doubles co- siale de Sant Vicenç, composée d’une cipalité : La Vall de Boí.) lonnes, ferronneries sur la porte, tour clo- nef, d’une tour clocher carrée et d’une cher carrée de type lombard, plus massive abside lombarde. Une sculpture du Christ Cóll. Église paroissiale de Santa Maria, que celles des autres églises de La Vall de (XIIe siècle) conservée au MNAC en pro- composée d’une nef, d’un mur à arca- Boí. Chevet roman d’origine complète- vient. Dans la même vallée, église de Sant tures, d’un portail à archivoltes (XIIe siècle) avec des frises en damier, un bas-relief ment modifié. Notable ensemble de mo- Martí de la Torre, composée d’une nef et bilier liturgique à l’intérieur. Au-dessus du d’une petite abside, et église de Sant Julià représentant un chrisme, des ferronneries sur la porte et une tour clocher. (Munici- village, chapelle de Sant Quirc (XIIe siècle). d’Espui, modifiée. (Municipalité : La Torre de Cabdella.) palité : La Vall de Boí.) (Municipalité : La Vall de Boí.) Camarasa. Restes de l’ancien château et Covet. Église paroissiale et ancien mo- Erill la Vall. Église paroissiale de Santa Eu- de la paroisse primitive de Sant Miquel, nastère de chanoines de Santa Maria (XIIe làlia (XIe et XIIe siècles), restaurée en profon- sur une colline dominant la ville, édifice siècle), en forme de croix latine, compo- deur, composée d’une nef, d’une abside de style de transition vers le gothique (XIIe- sée de trois absides, d’une galerie inté- semi-circulaire et d’absidioles formant XIIIe siècles), dont il ne reste que quelques rieure derrière la rosace de la façade et une croix, d’un porche à arcades reposant murs et le chevet, ainsi que d’intéressants d’un magnifique portail sculpté, l’un des ERILL LA VALL. SANTA EULÀLIA sur des colonnes, d’une magnifique tour 26 27
ESCUNHAU. SANT PÈIR GERRI DE LA SAL. SANTA MARIA LLEIDA. SEU VELLA clocher à six étages de type lombard, avec roman au gothique, œuvre de Pere Sa- Llordà. Château-palais ayant appartenu des baies géminées. Le célèbre ensemble coma (1203-1278), de forme basilicale au magnat Arnau Mir de Tost (XIe siècle), de sculptures du Davallament (descente composée de trois nefs, d’un large tran- sur une colline dominant la Conca Del- de la croix), conservé entre le MNAC et le sept surmonté d’une coupole à la croisée là. Magnifique exemple d’architecture MEV, provient de cette église. Une copie et de cinq absides au levant ; les deux seigneuriale romane. Grande tour rési- a été installée sur une poutre au-dessus portes des Fillols et de l’Anunciata sont dentielle percée de baies géminées et de l’autel. (Municipalité : La Vall de Boí.) de beaux exemples de l’école léridane, enceinte extérieure. À côté, les ruines de avec leurs archivoltes et leurs chapiteaux l’ancien monastère de chanoines de Sant Escunhau. Église paroissiale de Sant Sadurní de Llordà (XIe siècle). (Municipali- sculptés de motifs de tradition toulou- Pèir, modifiée, qui conserve une très belle té : Isona i Conca Dellà.) saine (scènes bibliques et profanes) ; le porte (XIIe siècle) avec deux archivoltes, cloître est pleinement gothique. Côté Mur. Ancien monastère de chanoines deux colonnes dont la base et les cha- nord, se trouvent les édifices de la Ca- réguliers de Santa Maria (XIe-XIIe siècles), piteaux sont sculptés (thèmes géomé- nonja (XIIe-XIIIe siècles). Église de Sant église de forme basilicale composée de triques), tympan représentant un Christ Llorenç (XIIIe siècle), agrandie à l’époque trois nefs et de trois absides de type lom- très rudimentaire et une frise sur l’arcade gothique, église de Sant Martí, datant du bard (abside nord disparue). Peintures représentant un chrisme et d’autres mo- XIIIe siècle, avec des éléments sculptu- murales conservées pour la plupart à tifs ; à l’intérieur, vasques romanes avec raux intéressants et une porte très riche Boston et au MNAC. Certaines sont en- décors sculptés. Crist d’E. (XIIe siècle), au provenant d’El Tormillo (Osca). Église de LLEIDA. SEU VELLA core in situ. Reproduction des peintures Musèu dera Val d’Aran. (Municipalité : Santa Maria de Gardeny, d’une ancienne murales de l’abside principale. Cloître Vielha et Mijaran.) avec chapiteaux rudimentaires. À côté, et importante commanderie templière Gerri de la Sal. Ancien monastère bé- (puis hospitalière), de type cistercien, très sur un promontoire rocheux, le château nédictin de Santa Maria. Il reste l’église austère (XIIIe siècle). À côté, la grande tour de Mur (XIe siècle), œuvre majeure de l’ar- consacrée en 1149, de grandes dimen- du château templier, dans une zone au- chitecture civile romane catalane. (Muni- sions, composée de trois nefs séparées jourd’hui transformée en établissement cipalité : Castell de Mur.) par des piliers massifs, de trois absides universitaire. La Paeria (XIIIe siècle) ou Ribera de Cardós. Église paroissiale de à décor lombard, d’une porte à archivolte Casa de la Ciutat, intéressant exemple Santa Maria (XIIe siècle, modifiée), porte et chapiteaux travaillés protégée par un d’architecture romane civile. Museu ornementée et rosace, imposante tour portique à trois corps, d’un clocher-mur de Lleida Diocesà i Comarcal avec des clocher à trois étages avec décoration à trois étages au milieu de la façade. Sa- pièces très intéressantes. lombarde. (Municipalité : Vall de Cardós.) cristie et salle capitulaire baroque. Llimiana. Église paroissiale de Santa Ma- Salardú. Église paroissiale de Sant An- Lleida. Capitale de la Catalogne de ria (XIe siècle), au bord de la butte entourée drèu (XIIIe siècle), de transition vers le l’Ouest, elle était déjà une importante ville des falaises qui abrite la ville. Temple de gothique, forme basilicale composée de andalouse (elle fut conquise en 1149). grandes dimensions et de grande ambition trois nefs, de trois absides, d’une porte Parmi les monuments romans, l’on peut architecturale, de type basilical, composé avec cinq archivoltes d’influence léridane citer la Seu Vella (la première cathédrale) de trois nefs couronnées par trois absides et cistercienne ; voûtes croisées dans la qui domine le promontoire de la Suda, imposantes à double niveau, permettant nef centrale ; a conservé une magnifique magnifique exemple de la transition du de loger une crypte. MUR sculpture romane (XIIe siècle), le Crist de 28 29
Sant Pere del Burgal. Ancien monas- tère bénédictin. Restes importants de l’église du XIe siècle, composée de trois absides au levant et d’une abside au couchant ; d’importantes peintures mu- rales attribuées au Maître de Pedret sont conservées au MNAC (reproduites in situ) et représentent les saints et les pro- phètes, sur lesquelles apparaît pour la première fois la figure du donateur (Lucia comitessa, Llúcia, comtesse d’El Pallars Sobirà à la fin du XIe siècle). (Municipalité : La Guingueta d’Àneu.) Santa Maria d’Àneu. Principal sanctuaire marial de La Vall d’Àneu. Église du XIe siècle modifiée, composée d’une abside à décoration lombarde. D’importantes ISIL. SANT JOAN peintures murales conservées au MNAC, riches en polychrome, représentent les Sant Martí et la chapelle de Sant Quirze, célèbres anges ou séraphins (reproduites sont de style roman. (Municipalité : La Vall in situ). (Municipalité : La Guingueta de Boí.) d’Àneu.) Unha. Église paroissiale de Santa Eulària Taüll. La ville possède deux des plus (XIIe siècle), composée de trois nefs et de beaux échantillons du célèbre monde trois absides ; décoration lombarde sem- roman de La Vall de Boí, les églises de blable à celle de Sant Climent de Taüll. Sant Climent et de Santa Maria – décla- Peintures murales romanes (milieu du XIIe rées Patrimoine mondial de l’humanité siècle dans l’abside), gothiques et de la par l’Unesco (2000) avec les autres églises Renaissance. (Municipalité : Naut Aran.) romanes de La Vall de Boí – consacrées, à un jour de différence, en 1123. Sant Cli- Vielha. Église paroissiale de Sant Mi- ment, à l’extérieur de la ville, est un ma- quèu, gothique, mais présentant des gnifique temple composé de trois nefs éléments de l’édifice primitif (XIIe-XIIIe séparées par des colonnes, de trois ab- siècles) de transition ; magnifiques fonts sides ornées d’arcatures et de lésènes, baptismaux ornés d’un bas-relief et cé- SANT PERE DEL BURGAL ainsi que d’une tour clocher carrée et lèbre Crist de Mijaran (XIIe siècle), magni- élancée à six étages, à décoration lom- fique buste de bois en taille réelle qui barde et aux baies géminées ; les pein- faisait partie d’une descente de croix, Salardú, représentant une figure barbue, tures murales du chevet, conservées au comme celle d’Erill la Vall, et qui provient une tunique et les deux pieds cloués. MNAC, sont l’un des meilleurs exemples du sanctuaire et de l’ancien couvent Notables peintures murales du gothique du genre par leur force expressive, la pu- de Santa Maria de Mijaran ; les restes tardif. Clocher gothique octogonal. (Muni- reté des lignes et la riche polychromie de cet édifice (début du XIIe siècle), qui cipalité : Naut Aran.) (Christ Pantocrator, saints et apôtres, fut le centre politique du Val d’Aran (les Sant Joan d’Isil. Ancienne église parois- scènes de l’Ancien et du Nouveau Testa- gouverneurs du Val d’Aran venaient siale composée de trois nefs et de trois ment et de l’Apocalypse). À l’intérieur de y prêter serment) se trouvent au nord absides (XIe-XIIe siècles), qui se dressent sur l’église, spectaculaire installation vidéo de la ville et ont été intégrés à un bâ- le cours de La Noguera Pallaresa. Décora- qui projette les peintures d’origine sur leur timent moderne. (Municipalité : Vielha e tion lombarde sur les murs avec des têtes emplacement initial et explique le proces- Mijaran.) d’hommes et d’animaux, porte avec ar- sus d’élaboration à partir des couches chivoltes décorées et des chapiteaux sty- profondes de peinture encore in situ. Santa lisés ; encastrés dans la frise supérieure, Maria possède la même structure, avec des bas-reliefs (endommagés) d’Adam et un beau clocher intégré au temple ; ses Ève avant et après le péché originel, simi- peintures murales, également conservées laires à ceux d’Alós d’Isil. (Municipalité : au MNAC, sont présidées par la Mare de Alt Àneu.) Déu amb l’Infant. Les restes de l’église de SALARDÚ. CRIST DE SALARDÚ 30 31
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