L'Ecole des femmes Molière / Philippe Adrien - Dossier de tournée
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L’Ecole des femmes de Molière mise en scène Philippe Adrien —avec Patrick Paroux Arnolphe Création Valentine Galey Agnès au Théâtre de la Tempête Pierre Lefebvre Horace du 13 septembre au 2 novembre 2013 Joanna Jianoux Georgette Gilles Comode Alain Tournée à partir de novembre 2014 Pierre Diot Chrysalde • Conditions financières Vladimir Ant Oronte 9.000 € HT la représentation isolée, et en alternance 17.000 € les deux, 24.000 € les trois, Raphaël Almosni Le notaire, Enrique 31.000 € les quatre, 38.000 € les cinq…, Dominique Boissel Le notaire, Enrique plus transport décor, voyages —décor Jean Haas —lumières Pascal Sautelet assisté de Maëlle Payonne — et défraiements de 14 personnes. musique et son Stéphanie Gibert —costumes Cidalia Da Costa —maquillages • Conditions techniques Sophie Niesseron —collaboration artistique Clément Poirée —direction technique montage en cinq services, Martine Belloc. plans d’implantation du décor et fiche technique disponibles sur demande. Arnolphe a élevé sa pupille Agnès dans l’iso- Administration et diffusion lement le plus total afin de faire d’elle une épouse ARRT / Philippe Adrien soumise et fidèle. Mais l’innocence équivaut-elle Marie-Noëlle Boyer, Guillaume Moog à l’ignorance ? La violence semble être la langue Lola Lucas et Caroline Sazerat naturelle d’Arnolphe : parler, pour lui, c’est domi- • Cartoucherie ner. Vivre ? « Se garantir de toutes les surprises. » Rte du Champ de Manoeuvre Aimer ? Posséder et façonner : « Ainsi que je vou- 75012 Paris drai, je tournerai son âme. » Le sérieux du projet • tél. 01 43 65 66 54 se donne pour sagesse, mais Chrysalde, l’ami, ne • arrt@la-tempete.fr s’y trompe pas : « Je le tiens pour fou de toutes les manières. » Aveuglé, • www.arrt.fr Arnolphe se prend pour un héros de tragédie, mais il n’y a là d’autre fatalité que la logique d’une lubie qui se retourne contre lui : « Jusqu’où la passion Production peut-elle faire aller ? ». Hélas, le bonhomme se trompe de genre : il n’y a ARRT/Philippe Adrien pas de tragédie du cocuage ! Agnès, sous nos yeux, s’éveille aux sens, au compagnie subventionnée sentiment, à la parole enfin qui, soudain conquise, constitue la véritable par le ministère de la Culture, école de liberté. L’oiseau est prêt à s’envoler. L’École des femmes, ou la défaite avec le soutien de l’Adami, d’une tyrannie… Oui, Molière toujours, pour le défi, l’irrespect, la liberté en coréalisation par émancipation, qui laisse Arnolphe pantelant, « ne pouvant plus parler - avec le Théâtre de la Tempête. Oh ! » sera son dernier mot. Exit. Sous les rires.
Pariscope l’école des femmes MOLIère mis en scène par Philippe Adrien. Des femmes THÉÂTRE à bonne école P classique hilippe Adrien a décidé d’entrer dans l’Ecole des femmes par le côté badin, pour mieux en montrer le côté sombre : Arnolphe séquestre depuis l’enfance une D e la dramaturgie à la direction d’acteurs en passant par la scénogra- phie, la proposition artistique de Philippe Adrien sur la pièce de Molière est d’une fac- ture remarquable. Le ton choisi est celui de jeune fille pour en faire une femme non pas modèle, mais soumise à ses désirs de puissance. Elle en aimera un autre. C’en est fait alors : le barbon la comédie, mais, comme toujours chez le est vraiment amoureux. metteur en scène, c’est pour mieux souligner C’est à son tour d’être enfermé. la noirceur du propos. Ici, le petit chat est L’Ecole des femmes est avant tout vraiment mort, puisque nous assistons à son une comédie et Philippe Adrien enterrement. Ce qui aurait pu n’être qu’un gag n’escamote pas son côté « farce », prend toute sa force quand Agnès lance la tirant même le comique vers le célèbre réplique et donne le ton du spectacle. cartoon, distillant des bouffées Les scènes concernant Arnolphe et son délire d’air dans une atmosphère sont dans le sombre, et celles d’Agnès dans irréspirable. Car, si on rit le lumineux. Le vieux barbon comme la jeune en avant-scène, Adrien rappelle ingénue découvrent l’amour, mais pas de la sans cesse la violence des même manière ni pour les mêmes raisons. rapports humains à l’arrière Et ce pauvre fou d’Arnolphe ne pourra jamais du très beau décor : la pièce s’opposer au destin qui s’acharne contre lui, s’ouvre sur l’ombre du petit chat en faisant tout pour que l’amour sincère et mort. la célèbre réplique renvoie naturel, entre Agnès et Horace, triomphe. Le d’entrée de jeu au réel. Plus tard, choix des comédiens est brillant. Quelle belle un drap maculé de sang suggère idée d’avoir pris Patrick Paroux pour incarner que la séquestration d’Agnès Arnolphe ! Excellent acteur à son aise dans le n’est peut-être pas seulement drame comme dans la comédie, il nous a réga- le viol d’une conscience. lés. Avec sa tête de monsieur Tout-le-monde, il confère à son personnage une dimension Valentine Galey Même le dénouement, pourtant humaine très touchante. Dans le rôle d’Agnès, et Patrick Paroux heureux, ressemble à l’annonce on découvre avec bonheur la très prometteuse Pierre Diot le campe avec une belle fantaisie. d’un nouvel enfermement : cette Valentine Galey. Elle fait vivre cette jeune fille Il ne faudrait pas oublier Joanna Jianoux et famille d’Amérique, des amishs, naïve, enfermée dans l’ignorance, qui s’ouvre Gilles Comode, en valets nigauds, Vladimir qui libère Agnès des griffes au monde. C’est très fin et très beau. Pierre Ant et Raphaël Almosni, qui ne déméritent d’Arnolphe n’annonce rien de bon Lefebvre, parfait, apporte à Horace l’entrain de pas. Un très beau spectacle ! l pour son avenir... n olivier maison la jeunesse qui ne demande qu’à vivre, à rire Marie-Céline Nivière et à aimer. Il y a toujours chez Molière le per- sonnage raisonnable, celui qui a tout compris, U Cartoucherie - Tempête ici c’est l’ami d’Arnolphe, Chrysalde. L’épatant Renseignements page 34. 12 Pariscope semaine du 2 au 8 octobre l l LA CHRONIQUE DE FABIENNE PASCAUD SORTIR TT Les héros fous, donc spectaculaires, ne Arnolphe n’a-t-il pas choisi d’enfermer Dans la belle scénographie rurale (une L’Ecole sont pas légion au théâtre. Trop difficiles une enfant pour la dresser, la forger à maison avec son potager) imaginée par des femmes à représenter sur une scène où tout est son goût, en faire sa proie sexuelle ? Jean Haas, Philippe Adrien, habitué de Molière, donne vie et couleurs à cette Comédie déjà transposition, folie en puissance ? Et pourtant l’amour irradie la pièce. pièce écrite au moment des amours dramatique En voilà pourtant un, Arnolphe, le bar- L’amour du vieil Arnolphe, paradoxa- avec Armande Béjart : l’amour fou d’un Molière bon bourgeois, obsédé par le cocuage et lement dévorant, incendiaire, absurde, vieil homme et le tendre printemps d’une I Mise en scène la traîtrise des femmes, qui a enfermé et malgré tout magnifique (Patrick Pa- jeune fille qui découvre l’amour malgré Philippe Adrien dès l’enfance sa future épouse Agnès, roux, pathétique). La passion naissante tous les obstacles. Trois très bons comé- I 2h I Jusqu’au afin d’en préserver l’innocence. d’Agnès et d’Horace, pleine d’inso- diens donnent du relief au spectacle : 2 novembre. Le travail de Philippe Adrien, avec lence, d’ingénuité et, sans doute, éphé- Patrick Paroux fait un Arnolphe mûr, Théâtre de la Tempête, L’Ecole des femmes de Molière, est mère… Philippe Adrien fait tout en- moins ridicule que passionné et obstiné ; Valentine Galey a la détermination d’une Paris 12e apparemment une mise en scène à l’an- tendre sous des lumières pleines d’une I Tél. : 01 43 28 36 36. Agnès innocente qui apprend vite et sait cienne, respectueuse du texte dans de étrange mélancolie. La cruauté, la folie, parfaitement ce que son cœur désire ; très frais décors de Jean Haas. Mais qui le désespoir d’Arnolphe ne sont-ils pas Pierre Lefebvre a le charme et l’aisance fait d’autant mieux entendre la sauvage- aussi le gage de l’amour le plus vrai, le d’un Horace très séduisant et Pierre Diot rie du texte. Bien avant les tristes héros plus absolu ? Etonnante et effrayante est crédible en Chrysalde. de quelques faits divers d’aujourd’hui, nature humaine, en vérité… ● Sylviane Bernard-Gresh
THÉÂTRE Directeur du Théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie de Vincennes, Philippe Adrien signe une mise en scène décapante et décapée d’une École des femmes singulièrement Cahier central Religion&spiritualitéd’actualité La tiédeur spirituelle, épreuve d www.la-croix.com Molière pour rire Samedi & Diman samedi 5, dimanche 6 octobre 2013 Quotidien n et pour pleurer RENCON Les catholiques français Régis et le pape François C Alors que le pape François devait arriver vendredi à Assise, « La Croix » a recueilli les témoignages de catholiques de France sur celui qui bouscule tout en unifiant P. 2 à 5 omme il est mignon, le petit présence d’un potager planté en fond de décor, PATRICK GAILLARDIN / ©PATRICK STEFANO RELLANDINI / REUTERS chat de Mademoiselle Agnès ! répondant comme en écho à la réplique « la femme SPORT Tout le monde en a entendu est le potage de l’homme » ; plus loin, ce sont les La rec parler. Personne n’a oublié la « cousins » d’Amérique, revenus en France en des gy fameuse réplique, révélant son habits de quaker. retrait existence en même temps que Le rire est assuré (ah, les confrontations d’Ar- à 20 an sa mort. Mais à quoi ressemble- nolphe avec son notaire, furieusement « déjanté » ! En fa t-il ? Est-il roux, blanc, tigré ? Oh, le manège de ses valets qui se moquent de SPECTAC On ne l’a jamais vu, aucun metteur en scène ne lui, sous cape !). Pourtant, insidieusement, il vire Les rues en efer l’a montré. Aucun ? C’est compter sans Philippe à la grimace. Adrien qui l’exhibe furtivement, aujourd’hui, prêt Flanqué d’un ami confident aux allures de brave TÉLÉVIS Quelle v à être enterré dans un champ de choux aux cou- bourgeois de Labiche (Pierre Diot), Arnolphe manger leurs franches et naïves, à peine le rideau levé sur (Patrick Paroux), superbement enfermé dans ses demain sa mise en scène de L’École des femmes. certitudes et obsessions, se révèle moins ridicule Un spectacle vif, drôle, virevoltant et enlevé qui qu’il ne fait froid dans le dos. Comment, face à COMPRE raconte les malheurs d’Arnolphe, obsédé par la ses propos et à son comportement ne pas penser La gou peur d’être « cocufié ». Afin d’y échapper, ce der- à de Date : 02/10/2013 récents faits divers, alors, qu’in fine, Agnès d’une Pays : FRANCE nier s’est mis en tête de n’épouser qu’une enfant (Valentine Galey, délicieuse), tenue enfermée ignorante et sotte, et qui lui devrait Suppl. : Figaro dans une cave, Scope ressurgit enchaînée ? CHRONIQUE tout : la tendre Agnès qu’il a fait élever Un spectacle Page(s) : 35 ne pas songer à l’actualité des Comment Les uns et les a par Geneviève dès son plus jeune âge, loin du monde, vif, drôle, Rubrique : Théâtre femmes qui se voilent, quand cette même Passion(s), par Jean-Claud dans un couvent. Las, un beau jeune DiffusionAgnès,: 338618 apparaît à sa fenêtre, la tête soi- L’humeur des j homme du nom d’Horace passant virevoltant par Bruno Frap Périodicité gneusement: Quotidien enveloppée de blanc tissu ? Sur la place Saint-Pierre, le 19 mars dernier, peu avant la messe inaugurale du pontificat. 131 e anné e - ISSN /0242- 6056. – Imprimé en France – Belgique : 1,50 € ; Canada : 4,99 $ ; Espagne : 2 € ; Grèce : 2 € ; Italie : 2,40 € ; Luxembourg : 1,50 € ; Maroc : 20 MAD ; Portugal (Cont. ) : 2,20 € ; Suisse : 3 CH inopinément sous sa fenêtre, la belle et enlevé. SurfaceBien : 21sûr,% tout est bien qui finit bien. La en tombera éperdument amoureuse. jeune belle, qui n’a rien d’une oie blanche, Créée le 26 décembre 1662, cette première se rebelle et se découvre femme dans les bras de grande comédie de Molière compte parmi ses son Horace qu’elle épousera. œuvres les plus représentées. Tout l’art de Philippe Il n’empêche. L’air de rien, Philippe Adrien re- Adrien est d’inviter à la revoir et à la réentendre trouve la force du scandale provoqué par L’École sur un mode gaillardement irrévérent et ludique. des femmes, lors de sa création, au point de sus- Commencée par une évocation de L’Angélus de citer une cabale restée fameuse. Parmi les plus Millet, achevée sur une photo de famille vaude- farouches adversaires de Molière, figuraient les villesque, sa mise en scène, tout en trouvailles et tenants de la doctrine paulinienne pour qui le Date : 25/09/2013 en inventions, use de tous les registres menant de mari est « le maître » et « le chef » de l’épouse qu’elle la farce au tragique. Installée dans un faux-sem- « doit Pays se garder: FRANCE d’offenser ». Du XVIIe au XXIe siècle, Agnès (Valentine Galey) Suppl. blant de XIXe siècle, elle multiplie les clins d’œil, il est des discours: Figaro Scopede se répéter… qui ne cessent Jusqu’au 2 novembre. Théâtre de la Tempête, Cartoucherie de et Arnolphe (Patrick Paroux) usant avec bonheur des références. Ici, c’est la Page(s) : 4,5,6 DIDIER MÉREUZE Vincennes, à Paris. RENS. : 01.43.28.36.36 et www.la-tempete.fr dans L’École des femmes. Rubrique : périscope Date : 25/09/2013 Diffusion : 338618 Pays : FRANCE Périodicité : Quotidien Suppl. Surface: Figaro : 186 %Scope Page(s) : 4,5,6 Rubrique : périscope Diffusion : 338618 Périodicité : Quotidien Surface : 186 % Rentrée parisienne Les spectacles à ne pas rater THéâTRE « L’Ecole des femmes » Le très renommé directeur du théâtre de la Tempête, Philippe Adrien, transpose ce classique de Molière au XIXe siècle et lui donne des allures de conte sur le rapport homme-femme, plus actuel que jamais. Un carton assuré. n Du 13 septembre au 27 octobre, au théâtre de la Tempête, route du Champ-de-Manœuvre, 12e. www.la-tempete.fr
9 OCTOBRE la (qui signe la scénographie et les lumières), les comme le roman(3) de l’écrivain autrichien tho- ses maux, ses plaies à l’âme, ses désordres physi- Quevilly dans le cadre du festival Automne en critiQue de démesure,Normandie, de profusion qui bouleverse nos © elisabeth carecchi comédiens John Arnold, thierry bosc, Valérie Perturbation, mas bernhard à partir duquel elle a surgi. de Thomas Bernhard, mis en scène ques et psychiques. Investie par une distribution du 3 au 7 décembre au Théâtre THéâTRE Dréville, DE L’œUVRE Jean-charles Dumay, Pierre-François par Krystian Lupa. THéâTRE éclatante, Perturbation fait vibrer les repères, désordres DE nous des LA parle TEMPêTE au-delà Célestins des à Lyon, les mots, 18 et au-delà 19 décembre au NAL Garel, jon riccaboni, DE Lola fosse / MES marc Mélodie PaQuien richard, Mat- Du granD art DE molièreCentre de ces perspectives existentielles. on retrouve / MES PhiliPPe dramatique aDrien national d’Orléans. d’ap des scènes. Krystian Lupa fait jaillir sur le pla- MES krystian luPa thieu Sampeur, Anne Sée et Grégoire tachna- Juxtaposant et enchevêtrant plusieurs réalités ici, la noirceur, la lucidité, l’humour grinçant de teauforme Rejoignez-nous sur Facebook la matière et le mystère même de la vie. Il mise Cap et jamais nous l’école Des fem kian. cette matière – protéiforme, organique scéniques – jeu, vidéo, voix off narrative, mises thomas bernhard. on retrouve aussi cette nous happe et nous subjugue. Du grand art. bation avec Idees & debats Tous droits réservés - Les Echos 23/9/2013 P. Manuel Piolat Soleymat ne serons séParés critiQue critiQue (1) Salle d’attente, janvier 2012 THéâTRE DE L’œUVRE THéâTRE DE LA TEMPêTE (2) inventive, Entretiens avecrythmée, impeccablement Michel Archimbaud, centre natio- maîtr réation française en demi-teinte(1), krystian lupa DE jon fosse / MES marc PaQuien DE molière / MES PhiliPPe aDrien Philippe nal du théâtreadrien réussit (1999), riveneuve à mettre éditions (2012) en lumièr L’éveilduprintemps héâtre de la colline avec une nouvelle troupe de et jamais nous l’école Des femmes comédie de molière, de la plus drôle à la p (3) Perturbation, Gallimard (1989) la comédienne ludmila mikaël porte avec intensité et subtilité la ux. il signe une mise en scène passionnante de partition de l’auteur norvégien jon fosse. ne serons séParés nitiatique de thomas bernhard. La Colline – Théâtre national, 15 rue Malte-Brun, S © D. r. om inventive, rythmée, impeccablement Arnolphe maîtrisée, (Patrick 75020 Paris. Du 27Paroux) la mise au 25en enrage, septembre scène de octobre Très vive, Unenlevée, rire s’envole, la mise virevolte THÉÂTRE par éclats, soudain se art. froid. Valentine résonnent déjà Galey est de l’amour, la quête Philippe adrien réussit à mettre la fini- et enmardi les valets 2013. Du lumière tremblent au samedi toutes (Joanna les facettes Jianoux à 19h30, le dimanche de la res de spectacle enscènedePhilippeAdrien –lasuit brise. comédienne lesfemme La courbes ludmila laisse et les L’Ecole mikaël élans échapper des du l’ombre femmes « porte d’unavec processus cri. intensité tude uneet Agnès etnéant le délicieusement subtilité la existentiel, le retourcomédie des morts, de molière, de la plus et drôle Gilles à 15h30. à la de Comode). Durée plus terrifiante. : 4h55 la représentation donne un coup de »jeune àa amené, de Molière équilibréeen : innocente –mais s ou vidés, cer- partition impétueux Son regard dese l’auteur (2) qui déchire. norvégien elle une fois sourit. jon fosse. « Ilde vaplus, venirle» l’enchevêtrement abyme…du songe Krystian Lupa construit et du passé. L’incre- une mosaï- (avec 2 entractes). Dans le cadre du ge 1 « L’Ecole des femmes » en MS de Philippe Adrien. intelligente – et bien déter- 1 © D. r. aris.com un état tenant à grand dit-elle. deux heures metteur chrono. en scènevenir. « Il va sûrement La Paris, polonais th. » et puis de à faire la non. Tempête naî- « Il vable attente minée à queetdramatique gagner le recommencement. son bras de à travers Arnolphe laquelle « Mais nous suivons la Paroux) (Patrick enrage, Festival d’Automne à Paris. Un rire s’envole, virevolte par éclats, soudain se art. résonnent déjà la quête de l’amour, la fini- et les valets tremblent (Joanna Jianoux R ssement : nour-farce et tre ne le une œuvre reviendra drame : lelaisse théâtrale plus direc- jamais…. (01 à43partir Il 28 a disparu 36 d’unecomme œuvre vie fern’est la tournée qu’une amoureux. attente d’un Adrien médecin n’est-ce pasde/campagne Les gens autrichien Tél. 01 44 62 52 52. www.colline.fr brise. La femme échapper l’ombre d’un cri.36), tude et le néant existentiel, le retour des morts, et Gilles Comode). équilibrés parteur la du littéraire. dans théâtre Son la de regard seImpétueuse, mort la ». elle Tem- déchire. elleest la «représentation seule, jusqu’au sourit. enfermée 27 octobre. Il va venir » qui dans l’enchevêtrement sont assis orchestre du songe accompagné dans et du la leurs pièce passé. L’incre- de son fils. chambres comme / ilsDe sont maison assis en maison, Également les 13 et 14 novembre 2013 à la e à laquelle ont en résulte l’attente, pête concilie dit-elle. va l’est par cernée les« Ilcontraires sûrement également. le Durée ;venir. silence Ample 2des » et puis: non. Il et «objets. heures. com- Alors vable attente et le dans un de leursbal grand recommencement. chambre maisons « Mais /ladans printanier. enLachambre, c’est l’humanité leurs chambres / telle Comédie de Clermont-Ferrand, les 18 et ne reviendra plus jamais…. Il a disparu comme vie n’est qu’une attente n’est-ce pas / Les gens de Krystian Lupa sa lecture elle duemplit plexe. chef-d’œuvre Débordante. le vide immenseProfondément de l’absencevivante. tout avec ilsscèneoùHoracedanseavec sont assis qu’elle là etest ils qui s’ouvre à/ nous attendent au milieu : avecde ses troubles, 19 novembre à la Scène nationale de Petit- dans la mort ». elle est seule, enfermée dans sont assis dans leurs chambres / ils sont assis l es lumières), lesde Molière comme des est l’attente, àcernée mots, lelaroman fois qui par très se (3) de l’écrivain lecherchent, silence des objets. autrichien s’enfuient, Alors tho- s’oppo- dans leurs maisons leurslebilletdesabelle,lesjoutes objets / dans ses maux, / dans leurs chambres la ses/ plaies à confiance l’âme, que donnentses désordres les physi- Quevilly dans le cadre du festival Automne en rry bosc, Valériejoyeusemas et très sent, elle quinoire. bernhard emplit tournoient Cohérente à partir le vide immense aude duquel revers dans l’absence sa duelle clownesques a surgi. conscient, avec n’en ils sont avec assis là objets et les domestiques » dit ils attendent ques la/ femme. au milieu ou le Mikaël et psychiques. Ludmila de Investieen par une distribution révèle, Normandie, du 3 au 7 décembre au Théâtre Pierre-Françoisforme – simplicité des mots, quiet finissent passejustesse cherchent, de tourner, dus’enfuient, décorn’ensignés’oppo- notaire finissent leurs objets jamais. dément, / dans lales avec nuitséclatante, confiance que intensité fantastiques donnent les où et subtilité,Perturbation fait vibrer les tumultes intéri-les désordres des Célestins à Lyon, les 18 et 19 décembre au Jean Haas,sent,lumières qui tournoient oniriques, gestuelle au revers du conscient, n’en desnuagesdefuméeflottentau-dessusdela objets » dit la femme. Ludmila Mikaël en révèle, e richard, Mat- Du tantôtgranD finissent chorégraphiée pas art elle semble de –, elle tourner,s’égarer suggère n’en finissent dans sur le fond jamais.les méandres avec intensité eteurs scène… créent une subtilité, de ces perspectives et la détresse bellelestension tumultes éperdue. elle intéri- comique et existentielles. a des élans,on retrouve Centre dramatique national d’Orléans. d régoire tachna- Juxtaposant d’un tantôtmonologue elle semble ets’égarer enchevêtrant intérieur dans lesou plusieurs réalités le scintillement méandres eurs et la détresse cassés éperdue. ici, deelle ala langueurs desnoirceur, la lucidité, élans,soudaines, quil’humour laissentgrinçant de orme, organique une double interprétation, en d’un monologue intérieur ou le scintillement forme de poétique. et cassés de langueurs soudaines, qui laissent Rejoignez-nous sur Facebook m chaud etscéniques d’un froid. d’un souvenir, – jeu,tantôtvidéo,se voixreprendre souvenir, tantôt se reprendre et se rai- off narrative, mises se rai- entrevoir lethomas gouffrebernhard. entrevoir le gouffre et qui bouleversent. Face à on retrouveFace et qui bouleversent. aussiàcette forme sonner, Le chaud sonner,domine revenir à : lela spectacle surface de et estpuis Relation l’instant. Patrick maître-esclave et puis elle,etPatrick catalifo et Agathe Dronne jouent AB d’abordl’homme l’homme revenir une odetant au tant à la surface désir, aimé aimé surgit. de l’instant. à l’éveil surgit. Il est là…duIl ilprin- est attend là… Mais elle, ilenattend contrepoint. catalifo le metteur en Agathe Dronne en contrepoint. Sans doute scène la misen’oublie enSans jouent pas lala mise en scène doute de exitscène le mari,de le chef, le seigneur et exit le mari, le maître xixele chef, siècle, le seigneur n’hésitant et des pas à y inclure le maître éléments xixe siècla AD temps. Le unejardin une autred’Arnolphe, autre femme, femme, jeune. ou où jeune.biensa ou pupille n’est-ce bienqu’un n’est-cecause qu’unféminine. Marc Paquien, discrète, Marc Décalée au XIX aurait-elle Paquien, e siècle, la pu donner discrète, aurait-elleArnolphe… pu donner contraint à la fuite et au silence. L’in- d’étrangeté insolites. Surtout pas d’actualisation, Arnolphe… contraint à la fuite et au silence. L’in- d’étrangepu rêve ? car le théâtre de Jon Fosse toujours se plus de nuances rythmiques à cette partition nocente Agnès, qui est loin d’être bête, a pris son c’est inutile ! Philippe Adrien conjugue la dimen- Agnès déambule, rêve ? àcar planté le théâtre de choux de Jon joufflus,critiQue pièce revêt se unplus côtéde satyrique encore plus à cette partition critiQue dérobe l’étreinte du présent, laisseFosse sourdretoujours toute musicale, nuances plus d’épaisseur rythmiques à l’énigme, envol et choisit son futur. Les choux du nocente potager Agnès, qui estetloin sion comique d’êtredebête, farcesque la a pris pièce son et l’enjeu c’est inut avec sa branche dérobe le trouble à d’arbre l’étreinte d’une en fleurs insondable dubéance.qui tombe présent, laisse Il s’écrit à véhément sourdre plus de finesse et actuel. toute dans Le propos musicale, l’esthétique. on se machiste pluslaissed’épaisseur ne à serviront l’énigme, pas à mitonner une bonne envol et choisit vieille humain son futur.deLes essentiel choux du la conquête potager émancipatrice sion com des cintres, l’orée le en du est troubleréel,le symbole. dans d’une fêlureMais uneinsondable du temps,qu’il béance.dans Ild’Arnolphe ouest cependant s’écrit renvoie à happer plus par delaàmélodie tous finesseles quiintégrismes. THéâTRE continue, DE LA TEMPêTE dans l’esthétique. soupe on seenlaisse compagnie du barbon, maisne peut-être servirontdepas la jeune fille. Le rire et la à mitonner connaissance une bonne :vieille Molière 27 s humain e Quien vain et désespéré, l’amour langage.du vieux tuteur Jusqu’à l’écœurement… CarDEderrière refrain les molière / MES PhiliPPe aDrien Re l’entre-deux du longtemps, de murmurer son entêtant que des petits enfants s’y amuseront bientôt. parvient à les imbriquer, et le metteur en scène l’orée du réel, dans une fêlure du temps, ou dans cependant happer par la mélodie qui continue, soupe en compagnie du barbon, mais peut-être de la jeun pour sa protégée ! Le coup de foudre de la jeux de l’amour, au creux du cœur. il y a l’horreur d’une rela- Une jolie branche d’arbre en fleurs sert de méta- aussi, d’autant que l’envie de liberté d’Agnès reste l’entre-deux l’attente commedu blonde Agnès et du brun langage. horizon Horace balaie tout tion maître-esclave. longtemps, de murmurer Gwénola Le vélum-mur David son entêtant de la phore refrain au désir de l’amour, au printemps quede desla petits d’uneenfants s’y amuseront éternelle actualité. bientôt. Faut-il rappeler que parvient ais nous l’école Des femmes Le dramaturge, poète et romancier norvégien au creuxdélimite du cœur. un enfer jeunesse. contraste saisissant avec Unele désir certaines jolie branche jeunes filles d’arbre sont aujourd’hui en fleurs sert de méta-encore aussi, d’a sur son passage. Place aux jeunes… floute les lisières du tangible, fait affleurer l’in- maison d’Arnolphe Théâtre de L’œuvre, 55 rue de Clichy, d’amour d’Arnolphe, qui, s’il est bien réel, n’en mariées de force ou totalement soumises à un l’attente Les gaffes du jeune comme homme, horizonqui se confie blanc, où on aperçoit à la fin un drap tendu Gwénola David phore au désir de l’amour, au printemps de la d’une éte ON visible dans le suspens de la parole et tisse ses 75009 Paris. A 20h30, sauf dimanche 15h, demeure pas moins un désir d’asservissement mâle dominant qui régit leur vie de A à Z ? Patrick à Arnolphe Le motifssans dramaturge, dans savoir la trame qu’il poète même estde le chaperon etl’écriture, romancier taché sim- norvégien de lundi. sangTél. – le 01lapin 44 53 88écorché 88. Durée :suspendu à et de possession. Arnolphe a en effet jeunesse. élevé sa contraste Paroux est un Arnolphe saisissant avecentre impeccable, le désir rage et certaine ons séParés relâche 1h20. qui retient floutesapourtant ple et dulcinée les lisières prisonnière, complexe, dutanttangible, lesfait elle s’enroule en côté piè-affleurer Le ne rassure l’in- texte est publiéqu’à moitié, par L’Arche Théâtre quand la éditeur. de L’œuvre, 55jeune rue de Clichy,pupille Agnès dans une ignorance extrême, d’amour dans d’Arnolphe, désespoir, quiqui, jusqu’au s’il bout est sebiencroitréel, stratège de n’en mariées parole et fille apparaît enchaînée, inventive, Aavant sauf rythmée, 20h30, d’être 15h, impeccablement maîtrisée, la un mise désir en scène de mâle dom N ges tendus et les spirales visible et dans coups variations. de bâtonde le suspens Dans cetten’ylaferont pièce écrite tisseRéagissez ses sur www.journal-laterrasse.fr 75009 Paris. un dimancheépouse isolement complet, afin de faire d’elle demeure une l’enfermement pas moins – sur tous les modes –, d’asservissement alors que en 1994, sa première, il trace l’esquisse de son obéissante et fidèle, et d’éviter de subir la graine de la liberté a été semée… Valentine rien. La motifs gaieté, la grâce la d’Horace – élégante « récupérée » par son fiancé… Philippe « L’Ecoleadrien réussit à mettre en RÉATION dans trame même de l’écriture, sim- relâche lundi. Tél. 01 44 53 88 88. Durée : 1h20. l’affront si répandu du cocuage. elle lumière et de possession. va cepen- toutes Galey uneles estArnolphe Agnèsfacettes a en très effet fine, de la élevé que l’ignorance sa Paroux e et fine prestation de Pierre Lefèvre – auront des femmes » nous rappelle alors les atro- © Pascal Victor divers de notrecomédie delemolière, de la plus drôle àd’avance. la plus terrifiante. ple et pourtant Ludmila Mikaël, subtilecomplexe, interprète tant elle du théâtre de Jons’enroule Fosse. en Le texte est publié par L’Arche dant s’émanciper de son destin tracépupille éditeur. Agnèsrend danstotalement spontanée, extrême, une ignorance et qui découvredans le désespo mila mikaël porte avec intensité raisondescalculsetdelaragemalcontenue spirales et variations. Dans cette pièce et subtilité ces faits écrite la temps. Après Soutenu par une remarquable distribution, un isolement monde et de nouveaux sentiments en la per- complet, afin de faire d’elle une l’enferme d’Arnolphe – excellent Patrick Paroux, qui chaud, souffle un froid glacial… Réagissez c’est osé et sur www.journal-laterrasse.fr Philippe Adrien mène la comédie de Molière de sonne d’Horace. Virevoltant, gracieux, toujours orvégien jon jouefosse. en 1994, le dépit sa première, amoureux tel un il trace de Funès l’esquisse de son— Ph. C. brillant. main de maître, et réussit à mettre en épouse lumière obéissante remarquablement et fidèle, etPierre juste, d’éviter de subir Lefebvre donne la graine ION © D. r. Arnolphe (Patrick Paroux) toutes enrage, ses facettes, de la plus drôlel’affront à la plus si répandu au jeune homme amoureux beaucoup du cocuage. elle vadecepen- charme. Galey es © Pascal Victor ROCHEsoudain se terrifiante. De la farce burlesque et clownesque Dans cette implacable comédie, l’amour est le clats, art. résonnent Ludmila déjà lainterprète Mikaël, subtile quête dedu l’amour, théâtre la defini- Jon Fosse. et les valets tremblent (Joanna Jianoux à la tragédie de la violence d’un homme dant s’émanciper envers maître, de et libère son la destin parole. A tracé voir à d’avance. tout âge ! rend tota HEIL r l’ombre d’un cri. OIX tude et le néant existentiel, le retour des morts, et Gilles Comode). une jeune fille qui lui oppose sa volonté. Soutenu par une remarquable distribution, Agnès Santi monde e urit. « Il va venir » l’enchevêtrement du songe et du passé. L’incre- Philippe Adrien mène la comédie de Molière de sonne d’ entre rage et DésesPoir Théâtre de La Tempête, Cartoucherie, »DEet puis non. « Il vable attente et le recommencement. « Mais la main de maître, et réussit à mettre en lumière remarqu SAINTCLOUD disparu comme vie n’est qu’une attente n’est-ce pas / Les gens Par le jeu excellent des comédiens, par surgis- toutes 75012 Paris. Du 13 septembre au 27 octobre, frap-ses facettes, du mardi au de la àplus drôle àà 16h.la plus au jeuneLO -bb. f r sements, par résonances, par des images samedi 20h, dimanche th enfermée dans sont assis dans leurs chambres / ils sont assis pantes au cœur du décor bucolique etterrifiante.sobre de DeTél.la01farce 43 28 36 burlesque 36. et clownesque Dans cet Jean Haas, il exerce son art de la mise en scène, des objets. Alors dans leurs maisons / dans leurs chambres / à la tragédie Réagissez de la violence d’un homme envers sur www.journal-laterrasse.fr maître, e situant l’action à l’époque charnière de la fin du Re e l’absence avec ils sont assis là et ils attendent / au milieu de une jeune fille qui lui oppose sa volonté. Vous cherchez un job étuDiant, écriVez-nous sur la.terrasse@wanaDoo.fr ecrire à la réDaction-aDministration : la.terrasse@wanaDoo.fr enfuient, s’oppo- leurs objets / dans la confiance que donnent les u conscient, n’en objets » dit la femme. Ludmila Mikaël en révèle, entre rage et DésesPoir Théâtre finissent TCLOUD jamais. avec intensité et subtilité, les tumultes intéri- Par le jeu excellent des comédiens, par surgis- 75012 P b. f r ns les méandres le scintillement eurs et la détresse éperdue. elle a des élans, cassés de langueurs soudaines, qui laissent sements, par résonances, par des images frap- pantes au cœur du décor bucolique et sobre de du mar Tél. 01 4 endre et se rai- entrevoir le gouffre et qui bouleversent. Face à Jean Haas, il exerce son art de la mise en scène, Réagis l’instant. et puis elle, Patrick catalifo et Agathe Dronne jouent situant l’action à l’époque charnière de la fin du st là… il attend en contrepoint. Sans doute la mise en scène de exit le mari, le chef, le seigneur et le maître e xix siècle, n’hésitant pas à y inclure des éléments en n’est-ce qu’un Vous cherchez un job étuDiant, écriVez-nous sur Marc Paquien, discrète, aurait-elle pu donner la.terrasse@wanaDoo.fr Arnolphe… contraint à la fuite et au silence. L’in- ecrire à la réDaction-aDministration : la d’étrangeté insolites. Surtout pas d’actualisation, osse toujours se plus de nuances rythmiques à cette partition nocente Agnès, qui est loin d’être bête, a pris son c’est inutile ! Philippe Adrien conjugue la dimen- t, laisse sourdre toute musicale, plus d’épaisseur à l’énigme, envol et choisit son futur. Les choux du potager sion comique et farcesque de la pièce et l’enjeu éance. Il s’écrit à plus de finesse dans l’esthétique. on se laisse ne serviront pas à mitonner une bonne vieille humain essentiel de la conquête émancipatrice u temps, ou dans cependant happer par la mélodie qui continue, soupe en compagnie du barbon, mais peut-être de la jeune fille. Le rire et la connaissance : Molière 2 R longtemps, de murmurer son entêtant refrain que des petits enfants s’y amuseront bientôt. parvient à les imbriquer, et le metteur en scène au creux du cœur. Une jolie branche d’arbre en fleurs sert de méta- aussi, d’autant que l’envie de liberté d’Agnès reste Gwénola David phore au désir de l’amour, au printemps de la d’une éternelle actualité. Faut-il rappeler que ancier norvégien jeunesse. contraste saisissant avec le désir certaines jeunes filles sont aujourd’hui encore ait affleurer l’in- Théâtre de L’œuvre, 55 rue de Clichy, d’amour d’Arnolphe, qui, s’il est bien réel, n’en mariées de force ou totalement soumises à un arole et tisse ses 75009 Paris. A 20h30, sauf dimanche 15h, demeure pas moins un désir d’asservissement mâle dominant qui régit leur vie de A à Z ? Patrick e l’écriture, sim- relâche lundi. Tél. 01 44 53 88 88. Durée : 1h20. et de possession. Arnolphe a en effet élevé sa Paroux est un Arnolphe impeccable, entre rage et elle s’enroule en Le texte est publié par L’Arche éditeur. pupille Agnès dans une ignorance extrême, dans désespoir, qui jusqu’au bout se croit stratège de ette pièce écrite Réagissez sur www.journal-laterrasse.fr un isolement complet, afin de faire d’elle une l’enfermement – sur tous les modes –, alors que esquisse de son épouse obéissante et fidèle, et d’éviter de subir la graine de la liberté a été semée… Valentine l’affront si répandu du cocuage. elle va cepen- Galey est une Agnès très fine, que l’ignorance © Pascal Victor du théâtre de Jon Fosse. dant s’émanciper de son destin tracé d’avance. rend totalement spontanée, et qui découvre le Soutenu par une remarquable distribution, monde et de nouveaux sentiments en la per- Philippe Adrien mène la comédie de Molière de sonne d’Horace. Virevoltant, gracieux, toujours main de maître, et réussit à mettre en lumière remarquablement juste, Pierre Lefebvre donne toutes ses facettes, de la plus drôle à la plus au jeune homme amoureux beaucoup de charme. terrifiante. De la farce burlesque et clownesque Dans cette implacable comédie, l’amour est le L. Mariani à la tragédie de la violence d’un homme envers maître, et libère la parole. A voir à tout âge ! une jeune fille qui lui oppose © photos saCh. Depagne-Palazon volonté. Agnès Santi et Laura Mariani entre rage et DésesPoir Théâtre de La Tempête, Cartoucherie, Par le jeu excellent des comédiens, par surgis- 75012 Paris. Du 13 septembre au 27 octobre, sements, par résonances, par des images frap- du mardi au samedi à 20h, dimanche à 16h.
thÉâtre « L’ÉcoLe des femmes » enseigner par Pierre François l'ignorance Dans L’École des femmes, Molière garde la structure de la farce mais donne une vraie psychologie à ses personnages. Et, sous couvert de faire rire, pose la question de savoir si l'ignorance des choses de la vie rend les jeunes plus vertueux. L ’École des femmes est la première vraie pièce de Molière, après une série de farces. C'est aussi la première attaque, à fleuret moucheté, contre le parti des dévots. Enfin, elle met en scène un alter ego de l'auteur : Arnolphe veut se marier, à quarante-deux ans, avec une jeunesse qu'il a D.R. tenue sur ses genoux, comme Molière le fit, et et d'Alain, la servante et le jardinier, qui jouent © photo Chantal Depagne-Palazon la pièce est écrite précisément l'année où notre dans le registre de la pure farce. La scène avec Poquelin national convole. Une mise le notaire est un vrai régal, tant il incarne bien Construite comme une alternance de monologues et de dialogues, la pièce tente de en scène la folie de l'homme obsédé par les arcanes techniques de son travail. Chrysalde reste un résoudre la question de savoir si le fait de se qui allie simple faire-valoir, tout plein de bon sens qu'il marier avec une ingénue constitue une garan- soit. tie pour ne pas être trompé. les modes La mise en scène rend également bien Autour du texte, Philippe Adrien a créé une mise en scène qui allie les modes clownesques clownesques compte de la critique que Molière fait de la conception morale rigoriste en vogue au len- et oniriques, fantastiques et ironiques, tout en et oniriques, demain de la Contre-Réforme. L'auteur pré- faisant éprouver la plus grande tendresse pour sente les devoirs du mariage sous la forme des personnages qui se débattent dans leurs fantastiques — à défaut de citer exactement le fond — des contradictions. Saint Arnolphe était le patron des maris trompés et notre personnage central et ironiques canons conciliaires et préfigure dans sa dernière scène la vision de monde de Leibnitz telle que n'est qu'une recrue de plus dans la cohorte de dénoncée dans Candide. De même, le metteur ceux qui veulent utiliser la religion pour venir en scène fait des pères des tourtereaux des au secours d'une morale inadaptée à la nature Amish, histoire de faire partager sa conviction : humaine, donc condamnée à terme. Le per- Agnès échappe à une prison et un mariage sonnage d'Arnolphe en devient touchant dans forcé — ceux-ci étaient alors si fréquents que le sa façon d'aimer, voulant toujours immédia- concile de Trente a dû les condamner — mais ne tement recevoir un retour sur l'investissement va-t-elle pas trouver pire ? n qu'il fait sur autrui. La fraîcheur d'Horace, qui n'est pas de la naïveté, alliée au dynamisme de sa jeunesse, émeut également. Agnès, l'air L’École des femmes, de Molière. Avec Patrick Paroux, Valentine Galey, Pierre Lefebvre, Joanna Jianoux, Gilles Comode, Pierre Diot, Raphaël Almosni, Vladimir de rien, garde jalousement son mystère. Il est Ant, mis en scène par Philippe Adrien. Du mardi au samedi (20h), dimanche vrai que les autres personnages sont plus uni- (16h) jusqu'au 27 octobre à La Tempête, Cartoucherie, route du Champs-de- voques — on ne parle même pas de Georgette Manœuvre, 75012 Paris, tél. : 01.43.28.36.36, www.la-tempete.fr 34 FRANCECatholique n°3367 27 septembre 2013 © photo Laura Mariani
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