L'impact du Digital Markets Act sur les PME - Daniel Tunda Analyste de l'économie de la donné - Occitanie Data
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L’impact du Digital Markets Act sur les PME Daniel Tunda Analyste de l’économie de la donné Occitanie Data Octobre 2021 OCCITANIE DATA La Cité, 55 Avenue Louis Breguet, 31400 Toulouse 1
Face aux nouveaux enjeux liés à l'essor de l'économie numérique et pour maintenir sa position concurrentielle sur la scène internationale, la Commission Européenne met ainsi à jour sa stratégie numérique pour répondre aux besoins de l'environnement actuel. Pour ce faire, elle a conçu une proposition de réglementation sur les marchés numériques : Le Digital Market Act (DMA). Ce texte vise à redresser les déséquilibres économiques ainsi que les pratiques commerciales déloyales observées sur les plateformes numériques. Il intervient au même moment que le Digital Services Act (DSA), une législation qui traite essentiellement les questions relatives à la transparence des services numériques, la sécurité des utilisateurs et la réglementation des contenus illégaux (par exemple, les discours de haine et les fausses informations). Ces deux législations ont été dévoilées en décembre 2020. Lors de sa communication au Parlement européen plus tôt la même année, la Commission déclarait qu'elle souhaitait une société européenne alimentée par des solutions numériques fortement ancrées dans des valeurs européennes communes1. L'objectif est de créer un écosystème de confiance où les entreprises bénéficient d'un cadre qui favorise l'innovation et la concurrence. La particularité du DMA est l’introduction des obligations « ex ante » auxquelles doivent adhérer les « gatekeepers », définis comme les entreprises disposant d'un pouvoir de marché substantiel dans certains secteurs numériques. En effet, ces entreprises fournissent des services de plate-forme de base qui répondent à certains critères qualitatifs et quantitatifs et agissent par conséquent en tant que « contrôleurs d’accès ». Les articles 5 et 6 contiennent les obligations les plus importantes du texte. L'article 5 impose des obligations et des restrictions qui s'appliquent directement à tous les contrôleurs. L'article 6 énonce les obligations « susceptibles d'être précisées », c'est-à-dire, qu'elles peuvent éventuellement donner lieu à des procédures susceptibles de prolonger la période de leur mise en œuvre effective. Ces obligations portent sur des questions telles que le partage des données, la portabilité, l'interopérabilité et l'autopréférence; dans le but d'élargir le choix pour les consommateurs, de faciliter l'accès au marché et un environnement commercial plus équitable. Pour les PME et les start-ups, ce texte est sans aucun doute l'occasion d'aplanir les disparités sur les marchés du numérique. Cependant, il convient également de se poser les questions concernant les effets indésirables potentiels de cette réglementation. Dans quelle mesure la législation proposée est-elle un soulagement ? Et quel impact sur les petites et moyennes entreprises ? Qui sont les contrôleurs d’accès ? Un contrôleur d’accès peut être considéré comme étant un acteur majeur qui constitue une passerelle incontournable pour les autres entreprises utilisateurs (p. ex., les commerçants en ligne, les développeurs d'applications) cherchant à joindre leurs clients ou pour les utilisateurs finaux confrontés à une offre de services limitée. 1 Voir https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/communication-shaping-europes-digital-future-feb2020_fr.pdf 2
Le DMA exige que les critères suivants soient remplis pour qu'un fournisseur d'un service de plate-forme de base soit considéré comme un contrôleur d’accès : • Il a un impact significatif sur le marché intérieur. • Son service de plate-forme est une passerelle importante qui permet aux utilisateurs professionnels d'atteindre les utilisateurs finaux. • Il bénéficie d'une position solidement ancrée et durable dans ses opérations ou il est prévisible qu'il bénéficiera d'une telle position dans un proche avenir. Les critères de désignation d'un contrôleur d’accès sont également de nature quantitative, de sorte que si un fournisseur répond à certains critères quantitatifs, la Commission peut l’identifier comme étant un contrôleur d’accès au moyen d'une présomption réfragable (présomption que l’on peut réfuter par la production d'une preuve). Quand bien même un fournisseur ne remplirait pas les critères quantitatifs, la Commission peut l’identifier comme contrôleur d’accès par le biais d'enquêtes de marché. Bien que la législation ne mentionne pas explicitement les plates-formes qu'elle considère comme des contrôleurs d’accès, sur base des critères mentionnés, il semble que les entreprises technologiques les plus dominantes (GAFAM), soient sans aucun doute considérés comme contrôleurs d’accès. Par exemple, dans la catégorie des moteurs de recherche en ligne on peut retrouver Google et Microsoft. Apple et Android peuvent être classés dans le groupe des systèmes d'exploitation, tandis qu'Amazon fait partie des marchés en ligne. De plus, tel que discuté ci-dessous, plusieurs de ces obligations sont basées sur des affaires et enquêtes antérieures au sujet des pratiques déloyales impliquant ces géants de la technologie. Obligations Les réglementations ex ante imposent des règles avant même qu'une défaillance du marché ne se produise plutôt que d'avoir à répondre à la situation observée ou au comportement des entreprises tel est le cas des réglementations ex post. Ci-dessous les principales obligations ex ante du DMA résumées en catégories : Les ventes liées et groupées Un contrôleur d’accès peut recourir à plusieurs méthodes pour favoriser ses propres services ou produits sur sa plate-forme principale, l'une d'entre elles consiste à lier des services ou à restreindre la possibilité de passer à des services similaires que les utilisateurs finaux pourraient obtenir par le biais de tiers. Pour résoudre ce problème, le DMA interdit aux contrôleurs d’accès de restreindre la capacité des utilisateurs finaux à désinstaller toutes les applications logicielles préinstallées sur son service de plate-forme principale. Il est en outre interdit de contraindre les utilisateurs à s'inscrire à tout autre service identifié comme étant contrôleur d’accès comme condition pour accéder, à l'un des services identifiés également comme un contrôleur d’accès. 3
Transparence Afin d'améliorer la transparence des services de publicité en ligne, la législation exige aux contrôleurs d’accès de fournir aux annonceurs et aux éditeurs, sur demande, des informations sur les prix que chacun d'eux paie et sur la rémunération versée à l'éditeur. En outre, le contrôleur d’accès est tenu de leur fournir l'accès aux outils de mesure des performances du contrôleur d’accès et aux informations nécessaires pour qu'ils puissent effectuer leurs propres vérifications indépendantes. Restriction sur l'utilisation des données Les problèmes de données sont mentionnés à plusieurs reprises dans les obligations, comme nous le verrons ci-dessous, cela est dû au rôle des données dans les plateformes numériques et à ses implications sur la concurrence. Des restrictions sur l'utilisation des données seront donc imposées aux contrôleurs d’accès ; par exemple, ils ne sont pas autorisés à combiner les données personnelles collectées à partir des services de leur plate-forme principale avec des données personnelles provenant de tout autre service qu'ils proposent, ou avec des données personnelles provenant de services tiers. Il est également interdit aux contrôleurs d’accès de connecter les utilisateurs finaux à leurs autres services dans le but de combiner des données personnelles, à moins que l'utilisateur n'ait eu le choix spécifique et ait donné son consentement comme spécifié par le RGPD. Pour le cas de Google par exemple, un utilisateur se connectant à Gmail ne serait pas automatiquement connecté à YouTube et vice versa. De plus, il sera interdit aux contrôleurs d’accès d'utiliser, en concurrence avec les utilisateurs professionnels, des données non accessibles au public, générées par les activités de ces utilisateurs professionnels ; y compris par les utilisateurs finaux de ces utilisateurs professionnels. Autopréférence L'autopréférence a été un sujet de préoccupation antitrust ces derniers temps, le cas majeur qui vient à l'esprit est l’affaire Moteur de recherche Google (Shopping)2, dans laquelle la société américaine a été sanctionnée pour avoir traité plus favorablement le positionnement et l'affichage de ses propres services de comparaison de prix dans les résultats de recherche par rapport aux services d'achat concurrents. La société Amazon a également été accusé de comportements similaires3. Pour empêcher de telles pratiques, la Commission interdit explicitement les pratiques d'autopréférence, elle demande aux contrôleurs d’accès de s'abstenir de traiter plus favorablement dans le classement des services et produits qu'ils proposent par 2 Voir l’affaire Moteur de recherche Google (Shopping) : https://eur-lex.europa.eu/legal- content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52018XC0112(01)&from=EN 3 La Commission européenne a envoyé une communication des griefs à Amazon et a simultanément annoncé l'ouverture d'une deuxième enquête pour « s'être appuyé sur des données commerciales non publiques de vendeurs indépendants qui vendent sur sa place de marché au profit de son propre commerce de détail, qui est directement en concurrence avec ceux vendeurs tiers ». Voir https://ec.europa.eu/france/news/20201110/pratiques_anticoncurrentielles_amazon_fr 4
rapport à des services ou produits similaires de tiers et d'appliquer des conditions équitables et non discriminatoires à un tel classement. Portabilité et interopérabilité des données La portabilité et l'interopérabilité des données permettent un environnement numérique plus concurrentiel, elles peuvent jouer un rôle dans la résolution de problèmes tels que l’enfermement propriétaire, les coûts de commutation élevés. Le droit à la portabilité des données est déjà mentionné dans l'article 20 du RGPD, cependant le DMA le complète en ajoutant l'obligation d'une portabilité continue et en temps réel des données et celle des contrôleurs d’accès à fournir des outils aux utilisateurs finaux pour faciliter l'exercice de cette portabilité. De même, une augmentation de l’interopérabilité signifie une plus grande capacité des services numériques à fonctionner ensemble et à communiquer entre eux, elle ouvre la voie à un environnement numérique plus pluraliste et à de nouvelles opportunités pour le développement de services numériques innovants. Le DMA met l'accent sur les exigences d'interopérabilité en termes de système d'exploitation, de fonctionnalités matérielles ou logicielles fournis par le contrôleur d’accès. Clause de la nation la plus favorisée (NPF) Une obligation supplémentaire qui mérite d'être mentionnée concerne les NPF. L'obligation semble avoir été formulée en référence aux accords de parité d'Amazon, auxquels Le géant du e-commerce a récemment volontairement renoncé4. Ces dispositions contractuelles contraignent les vendeurs à proposer leurs produits à un prix inférieur sur la plateforme Amazon par rapport aux autres plateformes. Le DMA impose donc aux contrôleurs d’accès d'autoriser les utilisateurs professionnels à proposer les mêmes produits (ou services) aux utilisateurs finaux via des services d'intermédiation en ligne tiers à des prix ou à des conditions différentes de ceux proposés par les services d'intermédiation en ligne des contrôleurs d’accès. Impact sur les PME : Les obligations DMA font déjà écho à un son de soulagement pour de nombreux utilisateurs professionnels étant donné la nature interdépendante de leur relation avec les contrôleurs d’accès. Cela semble être une opportunité pour les petites entreprises et les start-ups technologiques de rivaliser et d'innover dans l'environnement des plateformes en ligne sans avoir à se soumettre à des conditions injustes limitant leur croissance. Comme n’importe quelle autre réglementation, la possibilité de conséquences imprévues ne doit pas être exclue. 4 Voir https://itsocial.fr/actualites/accords-parite-prix-ont-ete-abandonnes-amazon/ 5
La fin des clauses abusives au travers des clauses NPF Pour les PME, cela signifie une plus grande capacité à déterminer leurs propres prix, modalités et conditions en dehors des plates-formes des contrôleurs d’accès. Cela réduit également leur dépendance vis-à-vis des contrôleurs d’accès et améliore leur pouvoir de négociation. De plus, s'ils souhaitent mener une expérimentation de marché pour leurs produits sur une plateforme alternative, à plus petite échelle, ou pour une région et un groupe démographique spécifiques ; ils peuvent le faire sans avoir à mener les essais sur la plus grande plate-forme des contrôleurs d’accès. Enfin, il permet aux petites plates-formes qui sont en concurrence avec les contrôleurs d’accès d’attirer les clients de contrôleurs d’accès avec des offres de prix inférieurs Un plus grand accès aux données et moins de pratiques déloyales guidées sur les données La capacité des contrôleurs d’accès à collecter des données à grande échelle leur donne un avantage non seulement sur les plus petits concurrents, mais aussi sur leurs utilisateurs professionnels qui peuvent potentiellement rivaliser avec eux. Par exemple, Amazon connaît et peut prévoir les préférences des clients finaux beaucoup mieux qu'un vendeur sur sa plateforme, tout simplement parce que la plateforme collecte les données des clients mais ne les partage pas forcément avec ses utilisateurs professionnels. Cet accès considérable aux données des clients finaux et des utilisateurs professionnels facilite l'autopréférence dans les plateformes, ou dans d'autres cas peut permettre à la plateforme de reproduire des produits complémentaires. Il s’avère qu'Amazon, en utilisant ses capacités basées sur les données, est plus susceptible de cibler les marchés de produits prospères que les marchés qui nécessitent des efforts accrus des vendeurs pour se développer (Zhu & Liu, 2018). Les obligations de partager des données sur demande des utilisateurs (article 6i) et de s'abstenir de l'autopréférence guidée par les données (article 6a et 6d) seront donc bénéfiques pour les petites entreprises, car elles leur offrent un contact direct avec leurs clients et la possibilité de procéder à une analyse du comportement des clients afin de mieux personnaliser leurs produits et services. Une opportunité pour une concurrence équitable Les obligations en matière de portabilité et d'interopérabilité des données, combinées aux interdictions de ventes liées et groupées, offriront aux nouveaux entrants une chance équitable de défier les entreprises en place, et une opportunité pour les PME de changer de fournisseur de plateforme en raison d’une plus grande liberté de choix. Ces exigences peuvent réduire les « lock-in effects » – lorsque le coût du passage à une autre plate-forme est si élevé qu'il est impossible de quitter la plate-forme initiale, l'utilisateur est donc obligé de continuer à utiliser la plate-forme initiale quelle que soit sa qualité ou l'utilité qu'elle lui procure. Les lock-in effects peut être le résultat de protocoles exclusifs (p. ex. l’enfermement propriétaire), ainsi que de restrictions contractuelles telles que l'imposition d'une pénalité pour le passage à des produits concurrents ou l'imposition au client d'acheter un produit lié lorsqu'il achète un produit liant. 6
En outre, les données jouent un rôle clé en facilitant les effets lock-ins : les économies d'échelle des données combinées aux effets de réseau qui se produisent dans les plateformes numériques augmentent considérablement l'avantage du l’entreprise titulaire. A l’aide des données, le titulaire peut rapidement élargir sa base, améliorer la qualité de ses services et augmenter davantage le nombre de ses utilisateurs avec un faible coût marginal. Étant donné que les marchés numériques ont généralement un coût d'entrée fixe élevé, l’avantage concurrentiel se place donc vers l'entreprise qui sera la première à entrer sur un marché (Parker, Petropoulos & Van Alstyne, 2020). Une fois l'entreprise établie, il devient plus difficile pour un deuxième acteur d'entrer et de rivaliser de manière rentable. Pour le nouvel entrant, l'accès aux données des utilisateurs à travers des exigences de portabilité des données et une meilleure interopérabilité est une étape majeure pour résoudre le problème de lock-ins. Cependant, ces mesures peuvent entraîner des conséquences inattendues, par exemple les contrôleurs d’accès peuvent hésiter à améliorer leurs capacités de collecte et de traitement des données car ils ne pourront pas profiter exclusivement de la valeur de ces données (Mancini, 2021). Il existe également un risque de parasitisme de la part des PME qui peuvent désormais être peu incitées à investir dans leurs propres capacités de collecte de données. De plus, la portabilité des données peut entraîner de graves problèmes de confidentialité si les données personnelles tombent entre de « mauvaises mains ». Il est donc nécessaire d'équilibrer les choix entre permettre le flux de données à des fins de concurrence sur les marchés ou d’interrompre ce flux de données pour des raisons de confidentialité. Relations entre les contrôleurs d’accès et les utilisateurs professionnels : La crise mondiale causée par la pandémie de coronavirus a révélé la relation profonde qu'entretiennent les contrôleurs d’accès et les PME. La manière dont les plateformes en ligne sont des catalyseurs clés pour les opérations des PME et des entreprises s’est avérée à travers l’afflux soudain des consommateurs vers les canaux numériques. Les contrôleurs facilitent l'accès des nouvelles entreprises à une présence en ligne immédiate et à des sources de financement telles que les plateformes de financement participatif. Par exemple, Google Map aide les particuliers à trouver et à entrer en contact avec des entreprises locales et permet aux utilisateurs d'évaluer leurs produits et services. De plus, les contrôleurs d’accès fournissent l'environnement qui facilite la création et l'intégration de programmes d'application. En tant que plateformes multifaces, elles connectent les développeurs et les utilisateurs ; vendeurs et acheteurs, permettant aux vendeurs d'atteindre une large clientèle. Cela se traduit par une baisse des coûts d'intermédiation et une efficacité accrue du marché (Broadbent, 2020). CONCLUSION Le DMA est toujours en discussion au Conseil de l'Union européenne, il sera ensuite envoyé au Parlement européen pour adoption. Compte tenu des diverses consultations et avis, le projet actuel est susceptible d'être mis à jour. Cependant, comme toute autre proposition de règlement, le projet final ne devrait pas être une refonte complète du projet discuté ici. Par conséquent, pour tirer pleinement parti de la nouvelle réglementation, les PME doivent déjà commencer à se préparer en conséquence en revoyant leurs modèles d'affaires et leurs processus 7
internes. Par exemple, lors de la réception des données des utilisateurs de la part des contrôleurs d’accès, les PME devront s'assurer de disposer des outils appropriés et des ressources humaines compétentes capables de gérer les exigences du RGPD en ce qui concerne les obligations DMA sur le partage des données. La législation DMA est une étape importante pour l'Europe vers un niveau plus élevé de compétitivité et d'innovation mondiales, mais elle n'est pas destinée à résoudre tous les problèmes du contexte numérique européen, par conséquent, ce qu'il faut, c'est une stratégie continentale qui comprend des éléments qui ne sont pas forcément liés aux activités des contrôleurs d’accès par rapport aux PME. Par exemple, augmenter l’investissement en termes d’actifs incorporels, accroître les actifs de base, contracter plus de dettes pour financer les activités et subir moins de pertes annuelles. Selon la Harvard Business Review, ces éléments sont les principaux facteurs qui distinguent les PME qui finissent par passer au niveau supérieur à celles qui se retrouvent coincées dans « le piège de la petite taille » (Govindarajan, Lev, Srivastava & Enache, 2019). En outre, la Commission européenne ne devrait pas ignorer les interdépendances complexes entre les contrôleurs d’accès et les PME, car une blessure pour l'un peut être une préoccupation pour l'autre. Premièrement, la CE doit reconnaître les éventuels effets indirects, à la fois positifs et négatifs, que chaque obligation peut avoir sur l'écosystème Contrôleurs d’accès/PME. Deuxièmement, des études de marché qui comprennent des preuves empiriques devraient être menées pour évaluer l'efficacité du DMA, suivies d'une révision appropriée. REFERENCES Broadbent, M. (2020). The Digital Services Act, the Digital Markets Act, and the New Competition Tool Govindarajan, V., Lev, B., Srivastava, A., & Enache, L. (2019). The gap between large and small companies is growing. Why?. Harvard Business Review, 16. Mancini, J. (2021). Data Portability, Interoperability and Digital Platform Competition: OECD Background Paper. Interoperability and Digital Platform Competition: OECD Background Paper (June 8, 2021). Parker, G., Petropoulos, G., & Van Alstyne, M. W. (2020). Digital platforms and antitrust. Available at SSRN 3608397. Zhu, F., & Liu, Q. (2018). Competing with complementors: An empirical look at Amazon. com. Strategic management journal, 39(10), 2618-2642. 8
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