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MON T H LY HOUSE V I E W M A R K E TS, IN V EST M EN T & ST R U CT U R IN G – AV R IL 2020 DOCUMENT MARKETING ACTIONS L’UNE DES PLUS VIOLENTES CORRECTIONS JAMAIS ENREGISTRÉES
ÉDITORIAL I N V E S T M E N T S T R AT E GY VINCENT MANUEL Global Chief Investment Officer, Indosuez Wealth Management POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS ? Cher Lecteur, Chère Lectrice, La plupart des investisseurs cherchent à comprendre l’ampleur Après un mois de décembre 2018 compliqué et une reprise en de la correction enregistrée par les marchés actions en quatre dents de scie en 2019, l’année 2020 n’annonçait pas de grands semaines : parallèlement à l’accélération des nouveaux cas de espoirs de performance. Elle avait cependant démarré dans un COVID-19 sur le Vieux Continent, les actions européennes ont contexte relativement calme, encourageant les investisseurs à plongé de 40 % quasiment en ligne droite, tandis que les actifs du glaner « quelques dollars de plus ». Cette pandémie, qui semble monde entier subissaient des dépréciations massives. sonner le glas des stratégies de portage, constitue un test grandeur nature pour la plupart des investisseurs. Elle défie nos nerfs, mais Les gérants de portefeuille sont également surpris de constater aussi notre capacité à supporter le risque et à affronter une volatilité que les valeurs refuges ne jouent plus leur rôle d’amortisseurs. sans précédent et une nouvelle forme d’incertitude ; il s’agit d’un Cette correction est-elle excessive ? Peut-on considérer qu’elle test grandeur nature de la pérennité des stratégies d’investissement est justifiée ? Est-il rationnel que l’or perde de son éclat dans un fondées sur l’accumulation de primes de risque à effet de levier. marché baissier, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) Elle nous rappelle que l’effet de levier, tout en augmentant le est revenue à une politique monétaire à taux zéro ? Pourquoi risque, raccourcit l’horizon temporel des investisseurs et affecte les marchés ne réagissent-ils pas positivement aux importantes leur psychologie. baisses de taux décidées par la banque centrale américaine ? Au vu de l’impact macroéconomique des mesures préventives La première réponse est évidente : les marchés anticipent un visant à lutter contre l’épidémie et des comportements alimentant ralentissement économique sévère et une dégradation significative la baisse des marchés, mais aussi de leurs conséquences sur les des bénéfices. La prise de conscience des impacts négatifs sur bénéfices et les taux de défaillance des entreprises, cette correction la croissance est rapide et s’accompagne de certains excès est rationnelle. Cependant, son ampleur et sa rapidité s’expliquent dus à une panique contagieuse. Dans ce contexte, une relance probablement par la liquidation d’une accumulation de stratégies à budgétaire et un soutien monétaire significatifs n’ont pas suffi à effet de levier, liquidation qui tend à s’accélérer lorsque la volatilité apaiser les marchés. et les performances négatives deviennent insupportables. C’est ce que l’on appelle le « moment Minsky ». Cette liquidation peut La deuxième réponse est liée aux prises de position et à aussi expliquer pourquoi la baisse n’est pas limitée aux actions l’endettement des investisseurs, qui exacerbent généralement la et aux obligations, mais touche également les valeurs refuges. volatilité. Au cours des dernières années, les banques centrales Le COVID-19 n’est donc pas responsable de tous nos maux. ont comprimé les courbes de taux et incité les investisseurs à Il y a probablement un peu d’excès dans cette correction et le étendre, au-delà de leur univers d’investissement habituel, leur cocktail explosif constitué de la peur du virus et du système des quête de rendement à de nouveaux segments présentant des appels de marge risque de l’amplifier davantage, avant que les risques accrus et une liquidité moindre. Cette situation a entraîné marchés rebondissent et trouvent un nouvel équilibre. une compression importante des spreads de crédit, tandis que la baisse des taux d’intérêt justifie des ratios cours/bénéfice Si le pic de la pandémie est atteint au cours des prochains mois et d’équilibre plus élevés sur les marchés actions. En outre, l’argent si les débouclages massifs que nous évoquions précédemment bon marché a encouragé la généralisation de l’endettement parmi n’ont pas de conséquences irréversibles sur les entreprises et les les investisseurs, cette nouvelle norme reposant sur la perception banques, la possibilité d’une stabilisation n’est probablement pas d’un assouplissement quantitatif infini et la conviction que des très éloignée. L’histoire nous apprend que la plupart des corrections économies moins volatils se traduiraient par des marchés moins de marché durent quelques semaines, suivies de plusieurs mois de cycliques. Ce schéma est aujourd’hui balayé par une pandémie volatilité, avant de déboucher finalement sur un fort rebond. Dans dont l’impact macroéconomique s’avère significatif. la situation actuelle, l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d’un programme d’achat d’urgence de 750 milliards d’euros devrait contribuer à ancrer les anticipations, à réduire les spreads souverains et à stabiliser la courbe des taux. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 3
L’assouplissement budgétaire peut-il protéger les économies occidentales d’une récession causée par le COVID-19 ? 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 6
M ACROÉCONOMIE I N V E S T M E N T S T R AT E GY F A C E À L’ I N C O N N U É VA L U E R L E S S Y M P T Ô M E S Enfin, nous pouvons espérer un rebond au quatrième trimestre ÉCONOMIQUES si le pic de l’épidémie est atteint au troisième. La faible fréquence des publications de données macro- Il est évident que chaque pays ne traversera pas les mêmes économiques et le caractère unique de la pandémie de COVID-19 difficultés. La résistance au virus diffère d’un pays à l’autre et rendent le suivi et les prévisions économiques d’autant plus dépend notamment de l’ampleur des mesures de confinement difficiles. Cela étant dit, certaines mesures permettent d’estimer mises en œuvre. À cet égard, nous prévoyons un impact plus le degré d’activité d’une région. Par exemple, le niveau de important (mais potentiellement plus court) sur le PIB de la congestion routière mesure l’augmentation de la durée d’un zone euro que sur celui du Royaume-Uni, compte tenu des trajet urbain par rapport à des conditions non encombrées – divergences dans les stratégies adoptées jusqu’à présent. une congestion de 20 % signifie que le trajet sera 20 % plus Enfin, la récente guerre commerciale a révélé qu’au-delà long que sur des routes dégagées. Les graphiques ci-dessous de ces calculs mécaniques, les effets psychologiques sur montrent les niveaux de congestion horaires moyens, du lundi la consommation sont déterminants. En ce qui concerne la au vendredi, pour Kuala Lumpur et Milan. Comme on peut le croissance du PIB américain en 2020, l’impact du COVID-19 sur voir, l’impact du COVID-19 est très important et le pic n’est pas le consommateur sera la grande inconnue. encore dépassé. 80 TROUVER DES REMÈDES MOYENNE DU NIVEAU DE CONGESTION HORAIRE, % Un certain nombre de banques centrales ont réduit leurs taux directeurs (notamment la Réserve fédérale américaine, 60 80 la Banque du Japon, la Banque populaire de Chine, la KUALA LUMPUR Banque d’Indonésie, la Banque centrale de Malaisie, la Banque centrale saoudienne, la Banque centrale d’Australie, 40 60 la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre), et/ou ont lancé un nouveau cycle d’assouplissement quantitatif (la Fed américaine, la BCE). S’il est indéniable que l’injection 20 40 de liquidités contribuera à atténuer l’impact négatif sur les entreprises, les plans de relance budgétaire joueront un rôle d’amortisseur plus efficace. L’heure est peut-être venue de 0 20 recourir au « bazooka budgétaire ». 12 AM 6 AM 12 PM 6 PM La formulation peut être jugée excessive, mais l’accroissement des dépenses publiques est la voie suivie par de nombreux 0 pays : 12 AM 6 AM 12 PM 6 PM ■■ le Royaume-Uni (déficit budgétaire de 2,5 % du PIB pour 80 MILAN l’exercice 2020/21, contre 1,5 % l’année passée) ; ■■ Hong Kong (déficit de 3,5 % du PIB prévu pour l’exercice 2020/21, 60 80 contre 1,3 % l’année passée) ; ■■ la Corée du Sud (annonce d’un budget supplémentaire de 0,6 % 40 du PIB) ; 60 ■■ les législateurs américains ont adopté un projet de loi, mais les calculs du Bureau du budget du Congrès ne sont pas terminés 20 40 et le montant du plan de relance n’est pas encore connu ; ■■ l’Arabie saoudite, les EAU (Emirats Arabes Unis) et l’Égypte ont 0 promis un effort de relance de 47 milliards de dollars ; 20 6 AM 6 PM 12 AM 12 PM ■■ la Suisse est parvenue à déployer une aide de 10 milliards de Lundi 9 mars Mars 2-6 2019 moyenne/semaine francs suisses ; 0 ■■ le plan de relance de l’Union européenne (27 milliards d’euros, Sources : Bloomberg, NEF, 12 AM Indice TomTom 6 AM 12 Traffic, PM 6 PM Indosuez Wealth Management. soit 0,2 % du PIB) semble léger en comparaison. Le temps est évidemment compté, alors qu’il s’agit de freiner En ce qui concerne les conséquences sur le PIB mondial, nous le rythme de la propagation du virus tout en limitant le coût savons que le virus aura un impact négatif sur la croissance économique des mesures prises. Nous anticipons davantage pendant un ou plusieurs trimestres, mais il est difficile d’en de dépenses publiques. mesurer la gravité. La Banque mondiale a estimé qu’une pandémie de grippe modérée soustrairait 2,5 % à la croissance En conclusion, nous estimons que l’assouplissement 4 000 budgétaire parviendra à compenser partiellement les effets mondiale. Cette hypothèse est relativement proche du scénario à risque qui est devenu notre scénario de base. Selon nous, récessifs de l’épidémie au second semestre 2020 et en 2021, 3 500 le premier trimestre sera mauvais en Chine et le deuxième mais n’évitera guère une récession au premier semestre dans trimestre 4 000 3 000 très difficile en Europe. De fortes incertitudes pèseront les économies avancées si les mesures de confinement se sur les deuxième et troisième trimestres aux États-Unis. généralisent et s’installent dans la durée. 3 500 2 500 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 7 3 000 1.2020 2.2020 3.2020
Avis de tempête sur les actions, qui intègrent déjà l’essentiel des mauvaises nouvelles. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 8
ACTIONS I N V E S T M E N T S T R AT E GY L’ U N E D E S P L U S V I O L E N T E S C O R R E C T I O N S J A M A I S E N R E G I S T R É E S ■■ Une violente correction a fait plonger les marchés actions européens et américains de 30 % à 40 % en seulement quatre semaines. ■■ Cela reflète autant les anticipations de croissance annuelle négative des bénéfices qu’une brutale liquidation des positions, dans un mouvement de panique mondiale où la volatilité atteint des niveaux records et contraint de nombreux investisseurs à vendre. ■■ La volatilité restera élevée tant que l’épidémie n’aura pas dépassé son pic, mais les marchés ont probablement déjà enregistré l’essentiel de la correction. U N E C O R R E C T I O N S I G N I F I C AT I V E LE SOUTIEN DE LA POLITIQUE S80U R L A P L U P A R T D E S M A R C H É S M O N É TA I R E E T B U D G É TA I R E Depuis le 16 mars, la correction très significative des marchés Nous pensons que l’ampleur de la réponse des gouvernements et actions (voir graphique) reflète une phase de capitulation/liquidation des banques centrales devrait atténuer l’impact sur les bénéfices 60 caractérisée par des marchés anxieux et irrationnels, dont les des entreprises (grâce à une flexibilité accrue en matière d’impôts mouvements excessifs ignorent les indicateurs de valorisation et ou d'injection de liquidités) et limiter la hausse des défauts de les fondamentaux. La rapidité de la correction et l’envolée de la paiement et des faillites, tout en contribuant à une reprise des 40 volatilité éclipsent le plongeon du mois d’octobre 2008. chiffres d’affaires au cours des prochains trimestres. Au vu des précédents épisodes de correction majeure, l’essentiel de la chute du marché intervient généralement dans les quatre PRÉFÉRENCES GÉOGRAPHIQUES 20 premières semaines, avant la formation d’un schéma en W : le choc initial est souvent suivi d’un faux rebond technique, puis Nous maintenons une surpondération des actions chinoises en de deux à trois mois volatils et d’une dernière rechute, avant que le raison de facteurs de long terme robustes (croissance, innovation, marché 0 entame un rebond. La particularité de la situation actuelle valorisation, flux), de la réduction du nombre de nouveaux cas de 12 AM est qu’une 6 AM relance budgétaire et un12 PM 6 PM soutien monétaire significatifs COVID-19 et d’un policy-mix plus efficace. Alors que de nombreux n’ont pas suffi à apaiser les marchés, tandis qu’un fort rebond portefeuilles sous-pondèrent l’Europe, nous considérons qu’il n’est envisageable qu’après une forte diminution du nombre de convient à présent de réduire cette sous-pondération compte nouveaux cas de COVID-19 signalés. Cela étant dit, les marchés tenu de l’ampleur de la correction, qui commence à offrir des actions devraient offrir des performances attrayantes dans les 12 points d’entrée attrayants. Nous restons neutres sur le Japon et 80 à 24 mois à venir. les actions américaines, où de nombreux titres de qualité sont moins chèrement valorisés que les années précédentes, sachant que la vague du COVID-19 est peut-être encore devant nous aux P60E R S P E C T I V E S N É G A T I V E S États-Unis. SUR LES BÉNÉFICES Cette correction n’est pas dénuée de justifications : le gel de nos 40 PRÉFÉRENCES DE STYLE économies aura des effets très négatifs sur les revenus et les Dans cet environnement de visibilité réduite, nous continuons à bénéfices des entreprises durant la première partie de l’année, privilégier les titres de qualité offrant un faible endettement et des voire jusqu’au troisième trimestre. Notre nouveau scénario de base 20 bénéfices récurrents aux entreprises cycliques plus endettées. Les (scénario à risque) suppose que les bénéfices diminueront de titres value sont extrêmement bon marché et pourraient rebondir plus de 10 %, avec un deuxième trimestre très difficile précédant de manière plus significative, mais les incertitudes demeurent trop un rebond au cours des trimestres suivants. Le consensus des élevées sur de nombreux secteurs bien représentés dans ce style analystes 0 n’est pas encore en phase avec nos hypothèses, mais 12 AM les bénéfices 6 AM 12 PM continuent globalement 6 PM d’être révisés à la baisse. d’investissement. Nous devrions assister à une accélération des avertissements sur bénéfices aux premier et deuxième trimestres, avant un rebond au CONVICTIONS CLÉS - ACTIONS quatrième trimestre de 2020 et en 2021. Étant donné l’ampleur de la correction, nous considérons que les marchés actions reflètent POSITION POSITION TACTIQUE (CT) STRATÉGIQUE (LT) une évolution plus grave que celle retenue dans notre scénario. ZONES GÉOGRAPHIQUES EUROPE = =/+ NIVEAU DE PERFORMANCE DES INDICES ÉTATS-UNIS = =/+ S&P 500 ET EURO-STOXX 50 JAPON - -/= ÉMERGENTS/GLOBAL =/+ =/+ 4 000 AMÉRIQUE LATINE - -/= 3 500 ASIE EX-JAPON =/+ = CHINE + + 3 000 STYLES GROWTH = =/+ 2 500 VALUE -/= -/= QUALITÉ + + 01.2020 02.2020 03.2020 CYCLIQUES -/= -/= DÉFENSIVES =/+ + S&P 500 Index Euro Stoxx 50 Pr Source : Indosuez Wealth Management. Sources : Bloomberg, Indosuez Wealth Management. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 9
OBLIGATIONS I N V E S T M E N T S T R AT E GY LES BANQUES CENTRALES TRAITENT LES SYMPTÔMES, LES GOUVERNEMENTS DÉTIENNENT LE REMÈDE ■■ Les banques centrales ont abaissé leurs taux directeurs et annoncé une série de mesures pour contenir l’effondrement des marchés. ■■ Les courbes de taux, aux États-Unis comme en Europe, ont connu une évolution très mouvementée au cours des dernières semaines. ■■ Les spreads de crédit se sont significativement élargis, dans un contexte d’assèchement de la liquidité. BANQUES CENTRALES Le nouveau programme s’élève à 750 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année – la BCE a toutefois précisé qu’il n’existait pas La Réserve fédérale américaine a pris un certain nombre de d’engagement spécifique sur un montant préétabli d’achats mesures pour faire face à la chute sévère des marchés. Après mensuels, mais que ceux-ci seraient effectués de manière flexible. avoir réduit son taux directeur de 50 points de base le 3 mars, elle Si l’on ajoute ces volumes aux mesures d’assouplissement l’a encore abaissé en urgence de 100 points de base, le 15 mars, quantitatif préexistantes, le montant total des achats d’actifs pour le fixer désormais dans une fourchette comprise entre s’élèvera à plus de 1 000 milliards d’euros d’ici la fin 2020. 0 % et 0,25 %. En outre, la Fed a décidé de lancer un nouveau programme d’assouplissement quantitatif de 700 milliards de La déclaration de la BCE précise que les achats se poursuivront dollars (500 milliards de dollars sur l’ensemble des échéances au moins jusqu’à la fin de l’année, indiquant implicitement qu’ils de bons du Trésor, auxquels s’ajoutent 200 milliards de dollars pourraient être prolongés au-delà de la fin 2020 si nécessaire. sur les titres adossés à des créances hypothécaires – MBS). La Grèce a obtenu une dérogation spéciale visant à l’inclure dans le Afin de fournir des liquidités au secteur bancaire, la Fed nouveau programme, ce qui n’était pas le cas pour les programmes américaine s’est engagée à accroître son programme de prise précédents en raison de contraintes de notation. en pension de titres, proposant environ 1 000 milliards de dollars de financement à terme et jusqu’à 1 000 milliards de Concernant l’achat de titres du secteur public, l’allocation repose dollars de pensions au jour le jour sur une base hebdomadaire. sur la clé de répartition du capital de chaque pays à la fin du Elle fournira également des lignes de swap coordonnées avec la programme, avec un écart potentiellement significatif pendant la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre, la Banque durée du programme. du Japon et la Banque nationale suisse. Parallèlement, elle a La banque centrale a également indiqué clairement qu’elle pourrait annoncé le 19 mars de nouvelles lignes de swap, notamment envisager de revoir en partie la limite technique « auto-imposée » du avec la Banque du Mexique et la Banque centrale du Brésil (pour programme si cela s’avère nécessaire, supprimant ainsi de facto le ne citer que deux grands marchés émergents), en vue d’atténuer plafond de 33 % pour chaque obligation. les tensions sur le financement en dollar des pays non membres du G7. Comme annoncé la semaine dernière, les normes relatives aux garanties nécessaires dans le cadre des opérations de liquidité de Enfin, la Fed a décidé la mise en place d’un mécanisme de la BCE ont été assouplies, afin de permettre aux banques d’utiliser financement des billets de trésorerie (CPFF) pour assurer la pleinement la nouvelle allocation renforcée des TLTRO. liquidité des entreprises, ainsi que d’un mécanisme de crédit aux courtiers spécialisés (PCFF), visant à soulager leurs bilans. O B L I G AT I O N S D ’ É TAT En Europe, la BCE a laissé son taux directeur inchangé, mais Accompagnant le plongeon initial des marchés boursiers, les fournit des liquidités abondantes et bon marché à travers deux rendements ont fortement chuté au mois de février, alors que les canaux : son nouveau programme TLTRO III (Opérations de investisseurs cherchant à couvrir leurs portefeuilles achetaient de refinancement à plus long terme ciblées) à un taux inférieur de la duration modifiée. Le 9 mars, le rendement des obligations du 25 points de base au taux moyen en vigueur et l’augmentation Trésor américain à 30 ans est passé pour la toute première fois à 120 milliards d’euros de son programme d’achat d’actifs sous la barre des 1 %. Par la suite, la baisse en urgence du taux mensuel. des fonds fédéraux a ancré la partie courte de la courbe, tandis que la partie plus longue s’est pentifiée. Si la hausse des rendements BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE à long terme a été favorisée par des problèmes de liquidité sur le Le conseil des gouverneurs de la BCE a tenu une réunion marché des bons du Trésor, la pentification de la courbe des taux extraordinaire le 18 mars, au cours de laquelle il a annoncé un américains s’explique par l’ampleur du plan de relance budgétaire. nouveau programme temporaire d’achat de titres des secteurs Aux États-Unis, les rendements réels sont de nouveau positifs privé et public (le Programme d’achat d’urgence en cas de et indiquent un resserrement des conditions de financement, pandémie, ou PEPP) en réponse à l’épidémie de COVID-19. annulant ainsi les mesures exceptionnelles prises par la Réserve fédérale américaine depuis le début du mois de mars. D’autre part, les anticipations d’inflation ont atteint de nouveaux planchers, même si les récentes injections de liquidités par la banque centrale sont parvenues à contenir la crise boursière. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 10
OBLIGATIONS I N V E S T M E N T S T R AT E GY LES BANQUES CENTRALES TRAITENT LES SYMPTÔMES, LES GOUVERNEMENTS DÉTIENNENT LE REMÈDE La réunion de la BCE du 12 mars a déçu les marchés, en paroles L’élargissement des spreads de la dette financière reflète à la fois (Citation de Mme Lagarde : « Notre rôle ne consiste pas à rétrécir les un risque interbancaire accru aux États-Unis et un risque qui se spreads ») comme en actes (aucune baisse des taux). Elle a ouvert concentre sur les pays périphériques en Europe, une corrélation une nouvelle séquence sur les marchés de taux, caractérisée avec les actions, ainsi que des incertitudes sur les capacités par la hausse des rendements des emprunts d’État allemands et d’absorption des pertes des différentes catégories d’instruments. l’élargissement des spreads des pays périphériques. Ces derniers Le sentiment de marché reste fragile, et toute nouvelle considérée jours, la perspective de déficits budgétaires se chiffrant en dizaines comme positive n’a qu’un impact limité dans le temps. Nous de milliards d’euros dans de nombreux pays a effrayé les marchés estimons que la baisse des marchés financiers ne cessera pas de taux et la couverture de duration est en train de s’inverser, ce avant que l’on observe certains signes de stabilisation/pic des qui se traduit par un pari baissier corrélé avec les actifs risqués. infections dues au COVID-19, mais cette évolution pourrait prendre En Europe, alors que plusieurs pays confinent leurs populations quelques semaines. et que les gouvernements annoncent des mesures de soutien En termes de fondamentaux, il convient d’anticiper des taux de à l’économie, les marchés obligataires prévoient des déficits défaut plus élevés chez les émetteurs high yield et des dégradations dépassant le seuil de 3 % et les courbes de rendement se pentifient. de notation parmi les titres investment grade les moins robustes Chaque pays tend à suivre sa propre stratégie, ce qui fait ressurgir aux États-Unis, un risque contre lequel nous avions récemment les craintes liées à la crise de la dette souveraine de 2010-2012. Au mis en garde dans la présente publication (risque lié aux « anges moment où nous écrivons ces lignes, la Commission européenne déchus »). envisage d’utiliser la force de frappe de la BCE par le biais des OMT (Outright Monetary Transactions, ou en français « opérations monétaires sur titres »). L’OMT désigne le rachat direct par la C O N V I C T I O N S C L É S - O B L I G AT I O N S Banque centrale européenne sur le marché secondaire, et sous certaines conditions, d’obligations émises par les gouvernements POSITION POSITION de pays membres de la zone euro) pour mettre fin à la pression TACTIQUE (CT) STRATÉGIQUE (LT) grandissante sur l’Italie, la France, l’Espagne et presque tous les EMPRUNTS D’ÉTAT autres pays européens. CORE 10 ANS EUR (BUND) = =/- PÉRIPHÉRIQUES EUR =/- =/+ MARCHÉS DE CRÉDIT 10 ANS USD = =/- CRÉDIT Malgré les interventions massives des banques centrales, les OBLIG. D'ENTREPRISE IG EUR = =/- spreads se sont élargis à mesure que la course aux liquidités et OBLIG. D'ENTREPRISE HY EUR - =/+ aux actifs sans risque s’intensifiait. OBLIG. FINANCIÈRES EUR =/+ + Dans l’ensemble, les spreads sont quatre fois plus élevés que leur OBLIG. D'ENTREPRISE IG USD =/- = niveau moyen des cinq dernières années. S’ils restent inférieurs au OBLIG. D'ENTREPRISE HY USD - =/- pic atteint pendant la crise financière mondiale, leur progression a DETTE ÉMERGENTE été nettement plus rapide et plus violente. Cela étant dit, la phase DETTE SOUVERAINE = + EN MONNAIE FORTE d’élargissement des spreads n’est peut-être pas arrivée à son DETTE SOUVERAINE terme. Dans le même temps, l’assèchement complet de la liquidité EN MONNAIE LOCALE - =/+ et la panique qui s’est emparée du marché justifient une attitude CRÉDIT AM. LATINE EN USD =/- = prudente à ce stade. CRÉDIT ASIATIQUE EN USD =/+ =/+ OBLIG. CHINOISES EN CNY =/+ + Source : Indosuez Wealth Management. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 11
Quand la poussière retombe sur le marché des changes… 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 12
DEVISES I N V E S T M E N T S T R AT E GY NOTRE VUE MAISON ■■ L’aversion au risque favorise initialement le dollar, avant que les fondamentaux ne reprennent leurs droits. DOLLAR US (USD) Les teneurs de marché se sont mis en retrait en raison de la liquidité réduite et des contraintes imposées par le travail à domicile, ce qui Dernièrement, le billet vert américain a étonnamment bien résisté à génère un risque de dérapage important. Dans ce contexte, nous la décision du FOMC (Federal Open Market Committee : Comité de ne pouvons exclure une sous-performance encore plus importante politique monétaire de la Fed) d’abaisser les taux à zéro. de la livre, si le plancher de 2016 situé à 1,1450 devait être franchi. Maintenant que les politiques monétaires s’harmonisent avec des taux d’intérêt à court terme, proches de zéro sur les principales ROUBLE RUSSE (RUB) zones, les fondamentaux relatifs vont à nouveau jouer un rôle dans Le plongeon des prix du pétrole, alors que l’Arabie saoudite inonde l’évolution des taux de change. Toutefois, il faudra au préalable que le marché de l’énergie, aura un impact négatif sur la Russie, qui a la phase actuelle d’appels de marge et de liquidation des positions besoin de prix beaucoup plus élevés pour équilibrer son budget. à bêta1 élevé parvienne à son terme. Actuellement, le dollar est Détenant d’importantes réserves de change, la Russie compensera temporairement recherché comme instrument de remboursement cet impact négatif en laissant sa devise s’affaiblir, sachant que ses des positions clôturées sur les marchés émergents à haut exportations de pétrole et de gaz naturel sont réglées en dollars rendement. Si le short squeeze2 provoquant la hausse actuelle américains. Cela permettra au pays de gagner du temps avant du dollar est contre-intuitif, il s’agit d’une réaction instinctive d’épuiser progressivement ses réserves. Une guerre d’usure se susceptible de se dissiper une fois que la volatilité sera retombée. profile donc entre les deux principaux producteurs de pétrole, tous Les déficits jumeaux (déficits public et de la balance des paiements) deux en mesure d’endurer une situation difficile pendant une longue sous-jacents des États-Unis, qui atteignent des montants période avant de revenir à la table des négociations. La Russie inédits, sont susceptibles de souffrir de l’absence soudaine devra s’efforcer de réduire ses taux élevés tout en luttant contre de rendement compensateur. Les investisseurs internationaux l’inflation des denrées alimentaires importées, mais ne voudra pourraient être tentés d’éviter toute nouvelle exposition au dollar, pas non plus perdre la face. Malgré des rendements relativement étant donné l’ampleur des déficits et l’expansion des bilans liée à attrayants à court terme, nous redoutons une nouvelle dépréciation l’assouplissement quantitatif. de la devise orchestrée par la banque centrale et restons en retrait Avec la fin programmée de ce soutien artificiel au dollar, nous pour le moment. jugeons la devise américaine vulnérable dans le contexte de l’épidémie actuelle, sachant que le différentiel de rendement COURONNE NORVÉGIENNE (NOK) avec les emprunts d’État des principaux pays de la zone euro est désormais réduit. Tout comme le dollar canadien, la couronne norvégienne, qui dépend des exportations d’énergie, est en chute libre en raison de transactions de liquidation. Le plongeon des prix du pétrole Brent DOLLAR CANADIEN (CAD) s’accompagne d’une lourde chute des devises spécifiquement La volte-face inattendue de l’OPEP et de la Russie a entraîné liées à l’énergie, dont le rouble russe fait également partie. Plus une dépréciation rapide du dollar canadien (noté AAA), dans le impressionnant encore que la crise de 2008, le chaos provoqué sillage d’un plongeon record de 30 % des prix du pétrole, sans par ce mouvement de « ventes en catastrophe » est inédit. Un rebond en vue à ce stade. À cela s’est ajoutée une baisse des retour à la normale ne pouvant être envisagé pour l’instant, la taux de 50 points de base de la Banque du Canada, qui craint des prudence reste de mise, même si les niveaux actuels sont très retombées économiques immédiates sur le secteur national de attrayants pour une devise notée AAA offrant un rendement élevé. l’énergie. Alors que l’énergie représente une part très significative Les fondamentaux finiront par reprendre leurs droits, mais ils n’ont des exportations canadiennes, le pays aura besoin d’une devise aucune influence à ce stade. plus faible pour compenser une baisse de la demande. D E V I S E S & M É TA U X P R É C I E U X À long terme, nous estimons que le huard (dollar canadien) constitue, parmi les devises notées AAA, une alternative attrayante GRILLE DE PRÉFÉRENCES au dollar américain. Le timing a toutefois été bouleversé par l’initiative saoudienne, consistant à inonder le marché de pétrole POSITION POSITION TACTIQUE (CT) STRATÉGIQUE (LT) afin de mettre les producteurs nord-américains en difficulté. ÉTATS-UNIS (USD) = - ZONE EURO (EUR) = + LIVRE STERLING (GBP) ROYAUME-UNI (GBP) - + La livre sterling a été pénalisée cette semaine par la crainte de la SUISSE (CHF) - - propagation du virus et par la stratégie spécifique du Royaume- JAPON (JPY) = = Uni, ainsi que par les anticipations de nouvelles baisses de taux. AUSTRALIE (AUD) - + Le « Cable » est tombé dans un trou noir, entre 1,21 et 1,14, à la CANADA (CAD) - + suite de ventes stop loss3 . La panique entourant la couverture des NORVÈGE (NOK) - + engagements en dollar américain continue d’alimenter un marché BRÉSIL (BRL) - + uniquement vendeur, dans un environnement extrêmement volatil. CHINE (CNY) + + 1 - Coefficient de mesure de la sensibilité du cours d’un titre aux fluctuations boursières. OR (XAU) + + 2 - Ou « pression des shorts » : une séquence de marché ou un événement inattendu ARGENT (XAG) = + contraint des opérateurs ayant vendu à découvert à racheter leurs positions dans l'urgence, alimentant ainsi une forte hausse des cours. Source : Indosuez Wealth Management. 3 - Ordre de vente automatique en cas d’atteinte d’un seuil à la baisse. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 13
Une réinitialisation globale des risques/ rendements macroéconomiques dans un environnement confiné. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 14
A L L O C AT IO N D ’AC T I F S I N V E S T M E N T S T R AT E GY S C É N A R I O D ’ I N V E S T I S S E M E N T E T S T R AT É G I E D ’ A L L O C AT I O N Ancien scénario de base (35 %) de la chute significative du marché, nous préférons conserver notre Le COVID-19 affecte profondément le PIB du deuxième trimestre, exposition aux actions et au crédit, tout en gardant une position mais les économies avancées commencent à rebondir dès le longue sur les actifs émergents et en ajustant la construction du troisième trimestre. Même dans ce scénario, compte tenu des portefeuille pour intégrer des macro-couvertures. Nous attendons dernières mesures adoptées dans un nombre croissant de pays, des signes de stabilisation du marché et de baisse de la volatilité nous prévoyons une récession en Europe au deuxième trimestre, pour augmenter notre exposition aux actions. Tout a un prix. À qui impactera inévitablement le chiffre de la croissance mondiale plus long terme, cette correction historique restera dans les sur l’ensemble de l’année. Un soutien monétaire et budgétaire mémoires des investisseurs comme une opportunité de renforcer important, proche de 1 % du PIB en Europe (contre un plan de les portefeuilles actions et d’augmenter l’exposition à des thèmes relance de 1 000 milliards de dollars annoncé par Donald Trump d’investissement séculaires tels que le numérique, la démographie, aux États-Unis), devrait contribuer à maintenir la croissance du PIB la santé et l’environnement. autour de 2 % ou plus. Les bénéfices des entreprises diminuent jusqu'à environ 10 % dans le pire des cas, ce qui pourrait permettre CONVICTIONS CLÉS aux marchés de trouver un point bas non loin des niveaux actuels au cours du prochain, voire des deux prochains mois, lorsque les POSITION POSITION ACTIONS nouveaux cas de COVID-19 atteindront un pic. TACTIQUE (CT) STRATÉGIQUE (LT) ZONES GÉOGRAPHIQUES Scénario de risque (45 %) Le scénario de risque élaboré il y a deux semaines constitue EUROPE = =/+ désormais notre scénario de base. Le COVID-19 continue de ÉTATS-UNIS = =/+ se propager et dure plus longtemps que prévu, notamment aux JAPON - -/= États-Unis, affectant en profondeur les économies avancées, ÉMERGENTS/GLOBAL =/+ =/+ qui entrent en récession au deuxième trimestre, se stabilisent au AMÉRIQUE LATINE - -/= troisième trimestre et ne rebondissent qu’au quatrième trimestre. ASIE EX-JAPON =/+ = Actuellement, cela signifie une croissance mondiale probablement CHINE + + révisée à la baisse à 1% ou moins en 2020, avec la plupart des STYLES économies matures en récession. Dans ce scénario, la faiblesse GROWTH = =/+ des économies avancées pèse sur la demande internationale VALUE -/= -/= tournée vers la Chine. La baisse des revenus et les conditions QUALITÉ + + financières tendues, ainsi que les retombées potentielles de la chute libre des prix du pétrole, affectent gravement les bénéfices CYCLIQUES -/= -/= des entreprises, susceptibles de chuter de 10 % à 20 %. Malgré un DÉFENSIVES =/+ + soutien massif des politiques économiques, le marché de l’emploi OBLIGATIONS se retourne et les entreprises réduisent leurs investissements, EMPRUNTS D’ÉTAT ce qui entraîne une hausse du nombre des défauts. La volatilité CORE 10 ANS EUR (BUND) = =/- reste élevée au deuxième trimestre et les marchés ne devraient PÉRIPHÉRIQUES EUR =/- =/+ rebondir (reprise en forme de W) que lorsque la pandémie sera 10 ANS USD = =/- sous contrôle, quand les investisseurs commenceront à anticiper CRÉDIT une trajectoire de reprise au quatrième trimestre 2020 et en 2021. OBLIG. D'ENTREPRISE IG EUR = =/- Scénario baissier (10 %) OBLIG. D'ENTREPRISE HY EUR - =/+ Le COVID-19 et ses effets macroéconomiques perdurent pendant OBLIG. FINANCIÈRES EUR =/+ + la majeure patrtie de l’année 2020, avec un risque de seconde OBLIG. D'ENTREPRISE IG USD =/- = vague épidémique. Dans ce scénario, la pandémie se traduit par OBLIG. D'ENTREPRISE HY USD - =/- une récession plus longue et plus marquée. Les bénéfices des DETTE ÉMERGENTE entreprises, les dépenses d’investissement et le marché du travail DETTE SOUVERAINE sont affectés plus significativement. La reprise s’annonce plus EN MONNAIE FORTE = + incertaine et moins immédiate. DETTE SOUVERAINE EN MONNAIE LOCALE - =/+ Scénario haussier (10 %) CRÉDIT AM. LATINE EN USD =/- = Le COVID-19 atteint un pic dans les semaines à venir, les mesures CRÉDIT ASIATIQUE EN USD =/+ =/+ de confinement sont progressivement levées au deuxième OBLIG. CHINOISES EN CNY =/+ + trimestre et un fort rebond économique, intervenant dès l’été, DEVISES permet aux marchés financiers de rebondir. Des mesures ÉTATS-UNIS (USD) = - monétaires et budgétaires de grande ampleur se répercutent rapidement sur l’économie et permettent d’éviter une crise de ZONE EURO (EUR) = + liquidité et un resserrement du crédit. La contraction des bénéfices ROYAUME-UNI (GBP) - + des entreprises est limitée au premier semestre 2020. Les marchés SUISSE (CHF) - - financiers atteignent rapidement un plancher, avant un rebond en JAPON (JPY) = = forme de V. BRÉSIL (BRL) - + CHINE (CNY) + + Stratégie d’allocation La baisse a été trop rapide pour se couvrir, l’ampleur de la correction OR (XAU) + + fait qu’il est trop tard pour vendre, et la volatilité trop importante Source : Indosuez Wealth Management. pour acheter de manière agressive. Dans ce contexte, compte tenu 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 15
MARKET MONITOR (DEVISES LOCALES) I N V E S T M E N T S T R AT E GY APERÇU DES DONNÉES DE MARCHÉ DONNÉES AU 16 MARS 2020 DERNIER VARIATION VARIATION DERNIER VARIATION VARIATION INDICES ACTIONS DEVISES PRIX 4 SEMAINES 2019 SPOT 4 SEMAINES 2019 S&P 500 (États-Unis) 2 386,13 -29,41 % -26,14 % EUR/CHF 1,06 -0,40 % -2,48 % FTSE 100 ( Royaume-Uni) 5 151,08 -30,70 % -31,71 % GBP/USD 1,23 -5,67 % -7,44 % Stoxx Europe 600 284,63 -34,11 % -31,55 % USD/CHF 0,95 -3,45 % -2,03 % Japon Topix 1 236,34 -26,75 % -28,18 % EUR/USD 1,12 3,20 % -0,27 % MSCI Monde 1 702,79 -29,95 % -27,80 % USD/JPY 105,83 -3,69 % -2,56 % Indice Chine Shanghai 3 727,84 -8,57 % -9,00 % MSCI Marchés Émergents 833,18 -24,80 % -25,25 % VARIATION VARIATION OBLIGATIONS MSCI Latam (Amérique Latine) 1 628,05 -41,62 % -44,20 % RENDEMENT 4 SEMAINES 2019 D'ÉTAT (pbs) (pbs) MSCI EMEA (Europe, 170,65 -33,35 % -36,22 % Bons du Trésor Moyen-Orient, Afrique) 0,72 % -86,66 -119,93 américain 10A MSCI ex-Japon 550,16 -20,47 % -20,07 % France 10A 0,16 % 32,30 4,40 CAC 40 (France) 3 881,46 -36,22 % -35,07 % Allemagne 10A -0,47 % -6,30 -27,70 DAX (Allemagne) 8 742,25 -36,58 % -34,02 % Espagne 10A 0,84 % 55,20 37,40 MIB (Italie) 14 980,34 -40,37 % -36,27 % Suisse 10A -0,40 % 28,70 7,40 IBEX (Espagne) 6 107,20 -39,06 % -36,04 % Japon 10A 0,01 % 4,70 2,90 SMI (Suisse) 8 227,08 -26,34 % -22,51 % OBLIGATIONS VARIATION VARIATION MATIÈRES DERNIER VARIATION VARIATION DERNIER D’ENTREPRISE 4 SEMAINES 2019 PREMIÈRES PRIX 4 SEMAINES 2019 Emprunts d’État émergents 37,70 -13,83 % -14,10 % Acier (CNY/Tonne) 3 516,00 4,09 % -7,38 % Emprunts d’État Or (USD/Once) 1 514,10 -4,24 % -0,21 % 214,95 -2,22 % -1,19 % en euro Pétrole brut (USD/Baril) 28,70 -44,86 % -53,00 % Entreprises haut 175,31 -14,64 % -13,93 % rendement en euro Argent (USD/Once) 12,77 -27,98 % -28,73 % Entreprises haut Cuivre (USD/Tonne) 5 290,50 -8,97 % -14,31 % 264,42 -13,82 % -13,02 % rendement en dollar US Gaz naturel Emprunts d’État américains 322,17 3,37 % 4,57 % 1,82 -1,20 % -17,09 % (USD/MMBtu) Entreprises émergentes 45,72 -13,29 % -11,72 % INDICE VARIATION VARIATION Sources : Bloomberg, Indosuez Wealth Management. DERNIER DE VOLATILITÉ 4 SEMAINES 2019 Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. VIX 82,69 504,46 % 500,07 % RENDEMENT MENSUEL DES INDICES, HORS DIVIDENDES DEPUIS LE DÉBUT VARIATION DÉCEMBRE 2019 JANVIER 2020 FÉVRIER 2020 DE L'ANNÉE 4 SEMAINES (16 MARS 2020) MEILLEURE 9,56 % -0,29 % 6,82 % -8,57 % -9,00 % PERFORMANCE 7,33 % -0,77 % -2,50 % -20,47 % -20,07 % + 7,16 % -0,88 % -5,17 % -24,80 % -25,25 % 6,79 % -1,82 % -8,76 % -26,75 % -26,14 % 6,32 % -3,40 % -8,94 % -29,41 % -27,80 % 3,75 % -4,41 % -9,07 % -29,95 % -28,18 % 3,70 % -5,09 % -9,67 % -30,70 % -31,55 % 3,61 % -5,31 % -10,18 % -33,35 % -31,71 % 3,52 % -5,47 % -11,88 % -34,11 % -36,22 % – MOINS BONNE 0,40 % -7,30 % -13,51 % -41,62 % -44,20 % PERFORMANCE Source : Bloomberg, Indosuez Wealth Management. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. FTSE 100 Japon Topix MSCI Monde MSCI EMEA MSCI Marchés Emergents Stoxx Europe 600 S&P 500 Indice Chine Shanghai MSCI Latam MSCI ex-Japon 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 16
GLOSSAIRE I N V E S T M E N T S T R AT E GY AEMF : Autorité européenne des marchés financiers. Indices investment grade / high yield iBoxx : indicateurs de référence mesurant le rendement des obligations d'entreprises investment grade/high yield, à partir de prix AEUMC : Accord États-Unis – Mexique – Canada, accord de libre-échange signé le multi-sources et en temps réel. 30 septembre 2018 par les responsables politiques des trois pays et qui remplace l’ALENA (créé en 1994). Indice Russell 2000 : indice de référence mesurant la performance du segment petites capitalisations américaines. Il comprend les 2000 plus petites sociétés de Backwardation : se dit d’un marché sur lequel le prix des contrats à terme est inférieur l’indice Russell 3000. au prix « spot » (au comptant) du sous-jacent. On parle également de marché en déport (situation inverse du Contango ou marché en report). Investment Grade : catégorie d’obligations de « haute qualité » dont la notation est située entre AAA et BBB- selon l'échelle de l’agence de rating Standard & Poor's ou Barbell : une stratégie de placement qui exploite les deux extrémités de la courbe équivalent pour les autres agences (Fitch ou Moody’s). de rendement, par exemple en prenant une position longue (acheteuse) sur les taux courts et les taux longs d’un marché obligataire. IPC (indice des prix à la consommation) : cet indice estime le niveau général des prix auquel est confronté un ménage type sur la base d’un panier de consommation moyen Bear (ou bearish) : désigne une tendance baissière / un sentiment négatif du marché de biens et de services. Il est l’instrument de mesure de l’inflation le plus couramment ou l'investisseur. utilisé. BCE : la Banque centrale européenne, qui régit l’euro et la politique monétaire des ISR : investissement socialement responsable. États membres de la zone euro. LIBOR (London Interbank Offered Rate) : taux d’intérêt interbancaire moyen Bottom-up (en anglais signifiant « de bas en haut ») : analyses ou stratégies auquel une sélection de banques veulent s’accorder des prêts sur le marché financier de placement qui se focalisent sur les données fondamentales des entreprises, londonien. Les taux LIBOR existent en plusieurs durées (jusqu'à 12 mois) et en en opposition à une analyse « top-down », qui se concentre sur les agrégats différentes devises. Le LIBOR n’existera plus à compter de 2020. macroéconomiques. LME (London Metal Exchange) : bourse d'échange des matières premières comme BPA : bénéfice par action. le cuivre, le plomb ou le zinc, au Royaume-Uni. Brent : un type de pétrole brut doux, souvent utilisé comme référence du cours du LVT : Ratio prêt/valeur (Loan-to-Value) ; ratio qui exprime la taille d’un prêt en pétrole brut en Europe. fonction de la valeur des actifs acquis. Ce ratio est couramment utilisé pour les prêts hypothécaires ; les organismes de règlementation financière le plafonnent souvent Bull (ou bullish) : désigne une tendance haussière / un sentiment positif du marché afin de protéger prêteurs et emprunteurs contre les chutes soudaines et brutales des ou de l'investisseur. prix immobiliers. Bund : obligation d’État allemande à 10 ans. Mark-to-market : valorisation des actifs au prix prévalant sur le marché. Call : terme anglais désignant une option d’achat sur un instrument financier, c.-à-d. Obligation inférieure au pair : obligation dont le prix est inférieur à sa valeur nominale, le droit d’acheter à un certain prix. c.-à-d. inférieur à 100. CFTC (Commodity Futures Trading Commission) : un organisme fédéral américain OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques. indépendant en charge de la surveillance réglementaire sur les marchés américains des options et des contrats à terme sur matières premières. OPEP : Organisation des pays producteurs de pétrole composée de 14 membres. COMEX (Commodity exchange) : le COMEX a fusionné avec le NYMEX aux États- OPEP+ : Organisation constituée des pays de l’OPEP et de 10 autres pays producteurs, Unis en 2014 et est devenu la division spécialisée dans la négociation d’options et de dont la Russie, le Mexique et le Kazakhstan. contrats à terme sur métaux. OMC : Organisation mondiale du commerce. Conseil de coopération du Golfe (CCG) : organisation visant à favoriser la coopération régionale entre l’Arabie saoudite, l’Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats PIB (produit intérieur brut) : mesure le niveau de production de biens et de biens arabes unis et le Qatar. et services d'un pays au cours d’une année par les agents résidant à l'intérieur du territoire national. Contango : se dit d’un marché sur lequel le prix des contrats à terme est supérieur au prix « spot » (au comptant) de l’actif sous-jacent. On parle également de marché en Point de base (pbs) : 1 point de base = 0,01%. report (situation inverse à la Backwardation ou marché en déport). Policy-mix : stratégie économique qu'un État adopte en fonction de la conjoncture et Dette subordonnée : une dette est dite subordonnée lorsque son remboursement de ses objectifs, consistant principalement à combiner politique monétaire et politique dépend du remboursement initial de la dette non subordonnée. En contrepartie du budgétaire. risque supplémentaire accepté, la dette subordonnée a tendance à générer des rendements plus élevés. Put : contrat d’option qui confère le droit, mais pas l’obligation, de vendre un montant déterminé d’un actif sous-jacent à un prix fixé à l’avance pendant une période de Drawdown : correspond à la perte maximale historique subie par la valeur d'un temps donnée ou à une date fixée. L’acheteur du put s’attend à ce que le prix de l’actif portefeuille d'investissement. Il constitue un indicateur de risque du portefeuille. sous-jacent baisse à un niveau inférieur au prix de l’option avant la date d’expiration. La valeur du put augmente à mesure de la baisse du prix de l'actif sous-jacent, et Duration : elle évalue la sensibilité d’une obligation ou d’un fonds obligataire aux vice versa. variations des taux d’intérêt. Cette valeur est exprimée en années. Plus la duration d’une obligation est longue, plus son cours est sensible aux variations des taux Quantitative easing (QE) : instrument de politique monétaire par l’intermédiaire d’intérêt. duquel la banque centrale acquiert des actifs, par exemple des obligations, afin d’injecter des liquidités dans l'économie. EBIT (Earnings Before Interets and Taxes) : terme anglo-saxon désignant les bénéfices générés avant la prise en compte des intérêts financiers et des impôts. Ce Renminbi : en chinois se traduit littéralement par « monnaie du peuple ». C’est le nom ratio, qui correspond à la notion de résultat d’exploitation, est calculé en soustrayant officiel de la devise de la Chine (à l’exception de Hong Kong et Macao). On le désigne les dépenses hors exploitation aux bénéfices. souvent sous le nom de yuan. EBITDA (Earnings Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortisation) : ce SEC (Securities and Exchange Commission) : organisme fédéral américain ratio est calculé en rajoutant les intérêts financiers, les impôts, la dépréciation et les indépendant en charge du bon fonctionnement des marchés financiers. charges d’amortissement aux bénéfices. Il est utilisé pour mesurer la rentabilité du cycle d'exploitation de l'entreprise avant les dépenses hors exploitation et les charges Short covering : couverture ou clôture des positions de vente à découvert. hors caisse. Spread (pour Spread de crédit) : correspond à l’écart entre deux actifs, généralement ESG : environnemental, social et de gouvernance. entre les taux d’intérêt, par exemple entre le taux d’une obligation d'entreprise et celui d’une obligation d’État. Fed : Réserve fédérale américaine, c.-à-d. la banque centrale des États-Unis. Swap : un swap est un instrument financier, ou contrat d'échange, souvent de gré à FMI : le Fonds monétaire international. gré qui permet d'échanger deux flux financiers. Les sous-jacents principaux utilisés pour définir les swaps sont les taux d'intérêt, les devises, les actions, le risque de crédit FOMC (Federal Open Market Commitee) : il est l'organe de politique monétaire de et les matières premières. Il permet par exemple d'échanger à dates fixes un montant la Réserve fédérale américaine. fonction d'un taux variable contre un taux fixe. Les swaps peuvent être utilisés pour prendre des positions spéculatives ou de protection des risques financiers. Futures : mot anglais désignant des contrats à terme permettant de négocier le prix futur d’un actif sous-jacent. Titres hybrides : titres qui empruntent des caractéristiques à la fois des obligations (versement d’un coupon) et des actions (pas de date d’échéance ou très éloignée, G10 : l’un des cinq groupes, à savoir les Groupes des 7, 8, 20 et 24, visant à favoriser ou bien des maturités très longues ; un coupon peut ne pas être versé, comme pour le dialogue et la coopération entre des pays dont les intérêts (économiques) sont un dividende). similaires. Les membres du G10 sont : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, les États- Unis, la France, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse Value : segment des actions décotées, c'est-à-dire des sociétés dont le prix de l'action (qui est le 11e membre). est inférieur à sa valeur intrinséque. GES : gaz à effet de serre. VIX : indice de volatilité implicite de l'indice S&P 500. Il mesure les anticipations des opérateurs sur la volatilité à 30 jours sur la base des options contractées sur l’indice. High Yield ou Haut rendement : catégorie d’obligations, également appelées obligations spéculatives ( junk bonds, en anglais), dont la notation est inférieure à « Wedge (terme anglais se traduisant par « biseau ») : en analyse technique, on parle investment grade » (c’est-à-dire toutes les notations inférieures à BBB- selon l’échelle de biseau lorsque deux droites de tendance tracées en dessous et au-dessus d’un de l’agence de rating Standard & Poor's). En règle générale, plus la notation est faible, cours convergent l’une vers l’autre, en pointe. plus le rendement est élevé, car le risque sur leur remboursement est plus élevé. WTI (West Texas Intermediate) : à l’image du Brent, le WTI constitue une référence Huard : appellation populaire du dollar canadien. du pétrole brut. Le WTI est produit en Amérique et est un mélange de plusieurs pétroles bruts doux. IDA : Indice des directeurs d’achat, PMI (Purchasing Manager Index) en anglais. Indice de surprises économiques : mesure le niveau de variation des données macroéconomiques publiées par rapport aux anticipations des prévisionnistes. 04.2020 l MONTHLY HOUSE VIEW l 17
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