La filière riz dans l'espace CEDEAO - Grow Africa
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TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS 2 PRÉFACE 3 STATISTIQUES DE LA CONSOMMATION DE RIZ, DE LA PRODUCTION ET DES IMPORTATIONS DANS LES PAYS DE LA CEDEAO 4 GOULOTS D’ÉTRANGLEMENT DANS LES PROCESSUS DES CHAÎNES DE VALEURS 7 LES INITIATIVES RIZ DANS LA RÉGION CEDEAO 8 ÉCONOMIE POLITIQUE DU RIZ DANS LES PAYS DE LA CEDEAO 16 OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENTS ET MODÈLES COMMERCIAUX POUR ATTEINDRE ZÉRO IMPORTATIONS 20 MODÈLES COMMERCIAUX DE GÉNÉRATION DU RIZ PADDY EN AFRIQUE DE L’OUEST 22 RELATIONS COMMERCIALES RÉGIONALES 26 CONTRAINTES CLÉS ET RECOMMANDATIONS POUR ATTEINDRE L’AUTOSUFFISANCE 31 STRATÉGIE RÉGIONALE PROPOSÉE PAR LA CEDEAO POUR LE DÉVELOPPEMENT DU RIZ 32
AVANT-PROPOS Par Dr Ibrahim Assane MAYAKI Secrétaire Exécutif de l’Agence du NEPAD « L’importance de l’agriculture africaine dans la contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la réduction de la pauvreté et à la croissance économique globale est bien étayée. En 2001 lorsque l’Union africaine (AU) adoptait le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique(NEPAD), l’agriculture était reconnue pour son rôle dans la stimulation de la croissance économique aux fins d’assurer la sécurité alimentaire sur le continent. Pour souligner davantage la nécessité de développer l’agriculture pour ses avantages certains, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont, en 2003 à Maputo au Mozambique, adopté le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA). L’objectif principal du PDDAA, conformément aux objectifs du NEPAD pour l’agriculture est d’aider les pays africains à atteindre la voie d’une plus grande croissance économique à travers un développement dirigé par l’agriculture qui élimine la faim, réduit la pauvreté et permet l’expansion des exportations agricoles. En 2014 la Déclaration de Malabo s’est réengagée à mettre fin à la pauvreté en créant de la richesse et des emplois, à réduire de moitié la pauvreté, à stimuler le commerce intra africain et à renforcer la résilience. Comme conséquence de cet engagement politique de haut niveau par les chefs d’Etat et de gouvernement africains, la planification au niveau national du PDDAA a pris de l’importance au cours de ces dernières années. Bien que beaucoup de progrès aient été réalisés, nous devons reconnaître que le secteur public à lui tout seul ne peut transformer l’agriculture continentale. Cette approche nécessite aussi l’implication d’un secteur privé dynamique. C’est dans ce sens que le Programme Grow Africa du NEPAD, travaille pour accroître les investissements du secteur privé dans l’agriculture et pour accélérer l’exécution et l’impact des engagements pris en direction des investissements dans les chaînes de valeurs des produits prioritaires dont le riz, qui est une denrée stratégique en Afrique de l’Ouest. L’incubation et le soutien de la chaîne de valeurs des produits en appoint aux Plans nationaux d’investissement agricole relèvent de la quintessence du travail de Grow Africa. Récemment, Grow FArica a accompli des progrès significatifs dans sa préparation pour le déploiement du Cadre Pays des Partenariats Agro-industrie (CAP-F) qui fournira une armature efficace et structurée pour créer des partenariats agroindustriels entre le secteur privé et les gouvernements nationaux avec un mécanisme mutuel vigoureux de responsabilité et de reddition de comptes. Avec l’avènement du CAP-F, Grow Africa est maintenant bien positionné dans sa quête pour accroitre la participation du secteur privé dans sa contribution à la transformation de l’agriculture africaine ». 2
PRÉFACE Le riz est une denrée importante en Afrique de l’Ouest, avec une consommation qui va augmenter de 79% Grow Africa à 24 millions de tonnes métriques à l’horizon 2025. Le riz est devenu un produit hautement stratégique en Grow Africa travaille en vue d’accroître les Afrique de l’Ouest, et est la plus grande source de calories alimentaires en Afrique. Les Pays de la CEDEAO ont investissements du secteur privé dans l’agriculture importé environ 9 millions de tonnes de riz usiné en 2014, représentant un coût de 4 milliards d’Euros. Pour et accélérer l’exécution et l’impact des engagements éviter les risques de troubles civil et le scénario de l’augmentation des prix mondiaux des denrées alimentaires, pris en direction des investissements. L’objectif est il est impératif d’augmenter la production de riz, sa transformation, sa valeur ajoutée et sa commercialisation de permettre aux pays de matérialiser le potentiel en Afrique de l’Ouest pour atteindre l’autosuffisance. du secteur agricole pour la croissance économique et la création d’emplois notamment parmi les Présentement, la région dépend des importations en provenance d’Asie pour remplir près de la moitié de ses agriculteurs, les femmes et les jeunes. Grow Africa besoins en consommation. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a initié une offensive facilite la collaboration entre les gouvernements, les régionale pour atteindre l’autosuffisance en riz à l’horizon 2025. Le programme pour l’Offensive régionale pour entreprises agricoles nationales et internationales, et une reprise durable et soutenue de la production de riz en Afrique de l’Ouest a été approuvé par le Conseil les petits exploitants afin de réduire les risques et des Ministres de la CEDEAO en juin 2014. Cette offensive ambitionne de réduire les importations à zéro à les coûts des investissements dans l’agriculture en l’horizon 2025. améliorant le rythme des retours sur investissements Ce livret d’informations et l’esprit de notre collaboration conjointe a pour objectif de soutenir l’Offensive Riz de toutes les parties prenantes. aux fins de mener et de soutenir le partenariat régional public-privé, qui fera de l’autosuffisance en riz et de la AGRA prospérité économique une réalité en Afrique de l’Ouest. L’Alliance pour une révolution verte en Afrique Ce livret d’informations est une initiative de Grow Africa et d’AGRA. Le livret est un document d’informations (AGRA) est une alliance dirigée par des Africains sur les paramètres clés du riz dans la région de la CEDEAO vis-à-vis; enracinés dans les communautés paysannes à • Statistiques sur la consommation de riz, la production et les importations dans les pays de la CEDEAO. travers le continent. AGRA s’évertue à développer des solutions uniquement africaines conçues • Perception du marché du riz dans les 15 pays de la CEDAO. pour répondre aux besoins environnementaux et • Les initiatives riz dans les pays de la CEDEAO. agricoles spécifiques des agriculteurs Africains aux fins d’améliorer la production et avoir accès aux • Les goulots d’étranglement dans les chaînes de valeurs de la filière riz. marchés agricoles qui croissent rapidement. AGRA • L’économie politique de l’industrie du riz dans les pays de la CEDEAO. a une vision d’une Afrique qui peut se nourrir et • Relations commerciales régionales. nourrir le monde. Son personnel et ses partenaires sont engagés à changer la réalité de l’agriculture • Projection des investissements nécessaires par les secteurs public et privé, AGRA et GROW AFRICA, en Afrique pour, passer de l’agriculture perçue avec les points d’entrées proposés. comme une lutte solitaire de survie à une agriculture • Opportunités et dossiers d’affaires destinés à attirer et à ancrer les investisseurs. commerciale prospère. 3
STATISTIQUES DE LA CONSOMMATION DE RIZ, DE LA PRODUCTION ET DES IMPORTATIONS DANS LES PAYS DE LA CEDEAO APERÇU DE LA PRODUCTION LOCALE DE RIZ & COMPÉTITIVITÉ CONSOMMATION ANNUELLE PAR DANS LES PAYS DE LA CEDEAO HABITANT (KG) 131 120 108 107 Le riz est la source alimentaire qui croît le plus rapidement en 104 101 96 Afrique. Le taux de croissance de la demande en riz en Afrique 73 67 de l’Ouest dépasse de loin la croissance de la population de la sous-région. Il est prévu que cette tendance se poursuive 42 27 28 27 24 au cours des prochaines années en raison de la croissance de 11 la population, de l’urbanisation et des changements dans les habitudes alimentaires. En Afrique de l’Ouest, la production IA IA A L T ÉE O U E IE LI ER IN E SO locale couvre 60% de la demande actuelle. Le taux de A ER N IR N SA G A B ÉR ÉR ÉN IN ÉG IG O FA A TO M O M V IS H LE B IG U N V B N A croissance des rendements demeure loin derrière les taux P A G -B LI G ’I G SÉ N A A IN D ÉE C R K TE de croissance de la population. Il est prévu que la production ER IN R Ô U SI U C B Source: FAO, Année: 2014 G rizicole totale de l’Afrique augmente de 2.9% par an menée par une croissance annuelle de 1.1% en superficie et de 1.8% en amélioration annuelle de rendements. La consommation POPULATION 191 722 591 totale en riz de la CEDEAO augmente de 3.0% par an alors que la population croît de 2.3% et la consommation par tête d’habitant de 0.7% annuellement. (Source: World Rice Outlook). La production de riz local est compétitive par rapport aux importations de riz. La compétitivité peut être améliorée à 26 400 000 17 400 000 23 761 628 12 000 000 18 500 000 11 454 168 16 045 546 travers l’identification des causes des écarts de rendements, 1 800 000 7 000 000 1 900 000 4 400 000 1 695 536 6 200 000 523 618 les réduire, pour renforcer la productivité à travers des pratiques de gestion améliorées. Une contrainte majeure à la productivité du riz dans la région de la CEDEAO réside dans les liens faibles entre les acteurs de la chaîne de valeurs de IA IA A L T O ÉE U LI ER E IE IN E SO A ER N IR N SA G A B ÉR ÉR ÉN IN ÉG IG O FA A TO M O M V IS la filière riz. H LE B IG U N V B N A P A G -B LI G ’I G SÉ N A A IN D ÉE C R K TE ER IN R Ô U SI U C B G Source: FAO, Année: 2014 4
B B U U R B R B K ÉN K ÉN IN IN A IN A IN FA 425 576 FA C C C C Ô A SO Ô A SO P 350 P 590 TE V TE V D ER D ER ’I V T ’I V T 32 O O G IR IR E G E A 1 200 A 3 100 M M B B G IE G IE H 150 H 205 G A G A U G N U N A G A 1 046 IN U 650 IN U ÉE IN ÉE IN -B ÉE -B ÉE IS 400 IS 1 765 SA SA LI U LI U B 140 B 250 ÉR ÉR IA IA DEMANDE M 310 M 480 A A LI LI N 170 IMPORTATIONS N 1 770 IG IG N ER N ER IG 310 IG 382 ÉR ÉR SI SÉ IA SI SÉ IA ER N N 6 300 R ÉG 2 000 ER A R ÉG A A A LE L LE L O 950 O 1 640 N N E E TO 280 TO 973 G G O O 150 230 MT, Source: USDA, Année 2016 MT, Source: USDA, Année 2016 B B U U R B R B K ÉN K ÉN IN IN A IN A IN FA 30 151 FA C C C C Ô A SO Ô A SO P 40 P 240 TE V TE V D ER D ER ’I V T ’I V T O O G IR IR E G E 1 950 A 57 A M M B B G IE G IE 60 H 39 H G A G A U G N U N A G A 366 IN U 38 IN U ÉE IN ÉE IN -B ÉE -B ÉE IS 80 IS 1 375 SA SA LI U LI U B 66 B 114 ÉR ÉR IA IA M 31 M 189 Les marchés régionaux sont exposés à des pressions transfrontalières durables qui exigent la collaboration public-privé au-delà des frontières. A A PRODUCTION LI LI N 88 N 1 650 IG IG N ER N ER IG 19 IG 72 ÉR ÉR SI SÉ IA SI SÉ N IA ER 49 ER N 2 300 R ÉG R ÉG A A A A RATIO D'AUTOSUFFISANCE LE L LE L O 27 O 680 N N E E TO 77 TO 693 G G Source: World Rice Outlook O O 49 80 MT, Source: USDA, Année 2016 MT, Source: USDA, Année 2016 5
Le riz des hautes terres nourri par la pluie pousse généralement dans des champs de TERRES IRRIGUÉES DANS LES PAYS DE LA CEDEAO niveau légèrement incliné. Le rendement est de 3MT par hectare dans les hautes B ÉN I N 230 terres et peut aller jusqu’à 6MT par ha dans les plaines/marais. L’irrigation, les eaux de B UR K IN A FAS O 550 pluies et les eaux souterraines distinguent les régions rizicoles. Les rendements sont C AP VERT des plus faibles dans les hautes terres CÔT E D ’IVO IR E 730 et très élevés dans les plaines irriguées. L’irrigation, la recherche, l’exploitation et GAM B IE les investissements dans les technologies de transformation sont cruciales pour G H AN A 340 augmenter les zones de terres cultivables, accroître et produire des variétés certifiées G UIN É E 950 à très haut rendement afin d’augmenter la G UIN É E- B I S SAU 250 productivité. L IB É R IA M AL I 3780 N IG ER 1000 N IG É R IA 2930 S ÉN ÉGA L 1200 S IER R A L EO N E 300 TO G O Source: Wikipedia in Ha (2016) 6
GOULOTS D’ÉTRANGLEMENT DANS LES PROCESSUS DES CHAÎNES DE VALEURS PRODUCTION TRANSFORMATION UTILISATION FINALE • Irrigation inadéquate qui entraîne une • Transformation manuelle traditionnelle • La production locale passe entre les production irriguée hautement instable et équipement obsolète des minoteries mains de plusieurs intermédiaires constituant moins de 5% des 233,500 qui génèrent de grandes pertes compressant ainsi les marges des ha de terres appropriées aux niveaux de physiques et de qualité des graines. revendeurs. productivité pour l’irrigation. • Les plus grandes minoteries ont • La perception qu’on se fait de la • Faibles niveaux de technologies des difficultés à s’approvisionner en haute qualité des importations en agricoles-le plus souvent rudimentaires quantités suffisantes de riz paddy raison de leur propreté et de leur et destinées à l’agriculture vivrière. pour maintenir la pleine capacité de emballage entraîne la désaffection des production de leur équipement. consommateurs qui boudent le riz local. • Rendements entravés par l’incapacité à atténuer l’impact des mauvaises herbes, • Les coupures d’électricité augmentent • Approvisionnement fragmenté dominé des oiseaux et des insectes. considérablement les coûts. par les petits exploitants qui ont un faible pouvoir de négociation. • Utilisation limitée de sous-produits comme les coques et les pailles à cause • Le marché libre est le canal le plus du manque de technologie appropriée. prépondérant de distribution. 7
LES INITIATIVES RIZ DANS LA RÉGION CEDEAO COALITION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU RIZ AFRICAIN (CARD) 14MT-28MT générées, 500 chercheurs, 1000 techniciens, 11,000 personnels de CULTURE DE RIZ PAR AFRICA vulgarisation INITIATIVE COMPÉTITIVE DU RICE + CORÉE EN 2016 RIZ AFRICAIN (CARI) (2013-2018) Génération de variétés productives Atteindre 150,000 agriculteurs, apporter et résistantes capables de résister au de meilleurs liens commerciaux, stress pour répondre aux besoins des augmenter les retombées économiques exploitants africains. pour les parties prenantes OFFENSIVE RIZ Atteindre l’autosuffisance en riz 2025 DISSÉMINATION DES VARIÉTÉS NERICA PAR AFRICA RICE & Devenir exportateur de riz en 2025 COOPÉRATION SUD-SUD Sécurité alimentaire dans la CEDEAO en CIPRISSA PAR la BAD & AFRICA 2022 RICE EN 2017 Riz compétitif Développement économique des chaînes Autosuffisance en riz en Afrique en 2025 Rendement élevé de valeurs, des parties prenantes, femmes, & jeunes Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Sierra Maturation précoce Leone Résistant et tolérant aux maladies Réduire le ratio du niveau de africaines pauvreté en Afrique de l’Ouest PLAN D’EMPRUNT DE SOUTIEN INTÉGRATION DE SEMENCES PAR CBN & FGN EN 2017 PAR USAID & MOJA EN 2016 33.34 milliards à 146,557 agriculteurs Augmenter (la meilleure) qualité dans 21 Etats(Nigéria) plus de 180,018 des semences de haute qualité 201 HA de terres agriculteurs 11 techniciens 8
OFFENSIVE RIZ PARTENAIRES INDICATEURS POUR ZÉRO PARTENAIRES STRATÉGIQUES Le Programme Offensive régionale pour une S/N STRATÉGIQUES POTENTIELS IMPORTATIONS POTENTIELS (SECTEUR PRIVÉ) (SECTEUR PUBLIC) reprise durable et soutenue de la production de riz en Afrique de l’Ouest a été approuvée Augmenter la production de Africa Rice, GEMS4, CARI, 1 par le Conseil des Ministres de la CEDEAO riz& les rendements AGRA en juin 2014. Cette offensive ambitionne de Transformer& valoriser la réduire les importations à zéro d’ici 2025. 2 BAD, Africa Rice, IITA SATAKE NETHERLANDS production locale de riz Cela requière un investissement de 470 Promouvoir le marché millions de Dollars EU. 3 PAM, USAID, DIFID, AFD GOOGLE, FACEBOOK régional du riz local L’offensive riz repose sur 4 piliers qui Améliorer l’environnement du CEDEAO, Banque mondiale, consistent à : 4 NOTORI, YARA développement du riz IFC • Augmenter la production de riz & les Disponibilité & accessibilité rendements. 5 CEDEAO, AGRA, BAD Bayer, Syngenta d’intrants certifiés • Transformer et valoriser la production locale de riz. Approvisionnement et 6 Rabobank, BAD Mahindra, Jain installation d’équipements • Promouvoir le marché régional local du riz. Technologie de procédés 7 Africa Rice, IITA, IFPRI innovants • Améliorer l’environnement et les politiques du riz. Avnash, Dangote, Elephant, Système intégré de 8 Africa Rice, JICA Dangote, Intervalle, Olam, transformation locale Stallion Africa Rice, World Bank, 9 Standardisation du riz local CEDEAO Développement de capacités 10 Gems4, Grow Africa des acteurs locaux Les dimensions femmes & Centre Synapse Sénégal, 11 Africa Rice, BAD, NEPAD jeunes sont prises en compte Fondation Mastercard La Dimension 12 environnementale prise en TFA2020, Grow Africa, DIFID Syngenta, Jain compte 9
ALLIANCE DES CHAMPS - AU MARCHÉ l’Alliance des champs au marché aimerait soutenir le projet de développement du riz en Afrique de l’Ouest. Elle a accompli des succès significatifs en Afrique de l’Est et les partenariats de l’Alliance y voient un excellent potentiel pour mettre en œuvre ces leçons, mutualiser leurs ressources pour apporter des solutions aux défis du riz en Afrique de l’Ouest. https://www.growafrica.com/groups/farm-market-alliance PAM AGRA GROW AFRICA BAYER Gestion de la chaîne d’approvi- Potentiel fournisseur de services Le riz a été choisi pour diriger Bayer a montré son intérêt pour sionnement dans au moins un de vulgarisation et de dévelop- la chaîne d’approvisionnement fournir une sélection de ses pays pement de coopératives dans la nouvelle stratégie de semences de riz hybride/aride Grow Africa du portefeuille ARIZE au pro- Eventuel repreneur au Sénégal, AGRA a signé un Mémorandum gramme; ces variétés ont été en Côte d’Ivoire et au Burkina avec Inter Valley qui fait des Grow Africa s’est effectivement optimisées pour les conditions Faso opérations ciblées une option au lié à l’Offensive Riz avec la CE- de culture ouest africaines Sénégal et en Côte d’Ivoire DEAO et il lui a été demandé Le PAM a, à maintes reprises de codiriger cette initiative sous Bayer considère ce programme exhorté les gouvernements à AGRA s’intéresse activement la forme d’un partenariat pu- comme une manière de faire acheter le riz local, mais a trou- en impliquant à grande échelle blic-privé croître ses volumes d’activités vé la qualité, la consistance des FMA et estime que les initiatives dans les semences de riz réserves et le prix insuffisants de riz en Afrique de l’Ouest sont à encourager SYNGENTA YARA RABOBANK IFC Syngenta a manifesté un intérêt Le riz n’est est pas considéré Rabobank est intéressée à fi- IFC soutient en général les pour fournir des protections de comme une culture stratégique nancer des équipements et des plateformes du ‘’champ au mar- cultures de sa variété de riz hy- pour Yara services de préparation des ché’’ et a une forte représen- terres, particulièrement en uti- bride au programme tation agricole en Afrique de Toutefois, Yara a démontré son lisant les agences de crédits à l’Ouest Syngenta est principalement intérêt pour fournir des engrais, l’exportation porté sur la protection des particulièrement dans le cadre Rabobank peut offrir des ser- Des discussions préliminaires cultures et l’optimisation des du développement de ses acti- vices de financement du com- sur les investissements dans le rendements vités récentes en Côte d’Ivoire merce et des produits et des secteur du riz se sont tenues et crédits relais, pour lesquels la on engendre un grand intérêt de BAD s’est engagée, mais qui ne la part de la division agriculture sont pas encore disponibles de l’IFC Rabobank envisage de porter une attention accrue sur le riz Source: Dalberg Intervalle Rabobank study 10
POPULATION CONTRE POPULATION-D'AGRICULTEURS POPULATION NOMBRE DE RIZICULTEURS 100 000 1 430 000 100% 2 000 000 2 322 950 404 000 284 268 3 336 000 1 145 500 80% 2 000 000 60% 17 400 000 23 761 628 1 900 000 26 400 000 12 000 000 191 722 591 40% 4 400 000 6 200 000 20% 1 695 536 0% BURKINA FASO CÔTE D’IVOIRE GAMBIE GHANA GUINÉE LIBÉRIA MALI NIGÉRIA SIERRA LEONE Source: NRDS, FAO (2014) DEMANDE PREVUE DE RIZ ET ANALYSE DU DÉFICIT DE LA PRODUCTION DANS 7 PAYS DE LA CEDEAO 2500 2000 1500 1000 500 0 BURKINA FASO CÔTE D'IVIORE GAMBIE GHANA LIBÉRIA MALI NIGÉRIA 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Source: Banque Mondiale (2015) • Demande prévue contre déficit de la production locale en hausse constante au Burkina, Ghana, Mali, Côte d’Ivoire, Libéria & et Gambie • Le Nigéria comble progressivement le déficit de la demande avec une augmentation de la production locale 11
La CARD (Coalition pour le développement du riz africain) a démarré une initiative pour augmenter la production de riz en Afrique sub-saharienne de 14 MT en 2008 à 28 MT pour ainsi doubler le niveau de production en 10 ans. Cette initiative vise à augmenter la production de riz de 14 millions de TM, augmenter les superficies cultivées de 7,3 million d’ha à 9,73 millions d’ha, augmenter les rendements par superficie cultivée de 1,94 à 2.93TM/ ha et aussi augmenter la production de 14.246 à 28.55 millions TM. Cette initiative nécessite 500 chercheurs, 1000 techniciens et 11.000 agents de vulgarisation. L’initiative de la CARD est fonctionnelle au Bénin, au Burkina Faso, en Gambie, en Guinée, au Libéria, au Mali et au Sénégal. Le CARI (Initiative africaine du riz compétitif) a démarré en 2013 avec l’objectif unique d’atteindre 150.000 agriculteurs, résoudre les échecs de la coordination et créer de meilleurs liens parmi les chaînes de valeurs du riz. L’initiative CARI est présente au Burkina Faso, au Ghana et au Nigéria. Elle vise à augmenter les retours sur investissements des parties prenantes, accroître la compétitivité des petits producteurs de riz en Afrique, des minoteries et d’autres actions de la chaîne de valeurs pour ainsi contribuer à la réduction de la pauvreté. Cette initiative est financée par la Fondation Bill & Melinda Gate, le ministère allemand de la Coopération économique et du développement et la Fondation Walmart. Elle est exécutée par GIZ & TECHNOSERVE. L’initiative NRDS-JICA consiste à augmenter la production de riz et à améliorer la chaîne de valeurs du riz avec un objectif de 1.4 millions de tonnes de riz paddy d’ici 2018. POLITIQUE DE PROMOTION AGRICOLE- ALTERNATIVE VERTE (AGRIC PROMOTION POLICY-GREEN ALTERNATIVE) • Importation de substitution (Riz) • Autosuffisance • Sécurité alimentaire et nutritionnelle & Amélioration des rendements par hectare 12
Le CIPRISSA (Plan d’investis- sement continental pour l’au- PROJET: PROJET D’EXPANSION DE SEMENCES tosuffisance en riz en Afrique) LOCALISATION: LIBÉRIA a pour objectif d’atteindre l’autosuffisance en riz pour l’Afrique à l’horizon 2025. L’initiative FINANCEMENT: AFRICA RICE est exécutée par la Banque africaine de déve- loppements (BAD) et Africa Rice. DURÉE: Septembre à Novembre 2016 Cette initiative consiste à renforcer les Le projet enregistre la participation de 201 agriculteurs (147 hommes et 54 femmes), 11 techniciens programmes présentement mis en œuvre et vulgarisateurs agronomes (9 hommes et 2 femmes). Le projet a été financé par l’USAID et mis en des pays impliqués en fournissant un œuvre par Africa Rice pour résoudre les la question importante de la bonne qualité de semences de nouvel élan via la dissémination massive et riz, augmenter la production de riz et atteindre l’autosuffisance en riz dans le pays. Au cours du projet, durable d’innovations et de technologies aux il y a eu quatre sessions de formation portant sur la production de semences, la transformation, la utilisateurs. certification, et la commercialisation. Le programme de formation s’est appesanti sur l’importance de Le CIPRISSA sera exécuté dans les pays la bonne qualité des semences; les différentes catégories de semences, la justification de l’utilisation suivants de la CEDEAO que sont la Côte de bonnes semences, la préparation des terres et la gestion de l’eau, la période opportune pour les d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, et la Sierra Leone. semis, la gestion de la fertilité des sols, le battage, le nettoyage, le conditionnement et l’entreposage. Beaucoup de participants ont affirmé que c’était un atelier important qui a permis le partage des connaissances concernant la production de semences, la transformation, la commercialisation et, particulièrement le processus de certification. 13
PROJET: PROGRAMME DE REPRODUCTION DE RIZ LOCALISATIONS: BURKINA FASO, CÔTE TE D ‘IVOIRE, GHANA, MALI, NIGÉRIA ET SÉNÉGAL. FINANCEMENT: Africa Rice soutenu par la République de Corée Le projet tient compte du développement d’une nouvelle génération de variétés de riz productif tolérant au stress pour répondre aux besoins pressants des riziculteurs et consommateurs africains. L’initiative conjointe s’est présentée à un moment opportun où la demande en riz, plus que de toute autre denrée, augmente de l’ordre de plus de 6% par an en Afrique. Il est prévu que les récoltes de riz en Afrique atteignent leur plus haut niveau avec près de 29.7 millions de tonnes en 2016 selon la FAO. Sur la base des faibles rendements du riz africain qui est plus faible que la moyenne mondiale des rendements de riz, soit 4 tonnes par hectare. La République de Corée avec les ressources de germplasm connu sous l’appellation riz de type tongil, qui a un potentiel de rendement de 6 à 8 tonnes par hectare de riz usiné, est passé du statut d’importateur à celui d’exportateur. L’on estime que cette variété pourrait être utilisée pour développer une nouvelle génération de variétés de riz pour l’Afrique. Plusieurs variétés améliorées obtenues des croisements entre ‘’’élite coréenne’’ et les variétés africaines sont présentement testées. PROJET: FORMATION À LA FABRICATION DES BATTEUSES DE RIZ ASI LOCALISATION: SIERRA LEONE. FINANCEMENT: Africa Rice en conjonction avec l’Institut de recherche agricole Sierra léonais (SLARI) Le projet a organisé un atelier de formation du 1er au 10 février 2017 pour renforcer les capacités des fabricants locaux à produire la batteuse de riz ASI, qui est l’une des plus importantes technologies d’après récolte pour le riz en Afrique sub-saharienne. La batteuse manuelle généralement opérée par les femmes entraîne d’énormes pertes post-récolte. La batteuse ASI a été développée par Africa Rice et ses partenaires pour accélérer les processus d’après-récolte, fabriquer un produit de plus grande qualité, augmenter la commercialisation du riz local et diminuer le fardeau des femmes. L’objectif du projet était de former les fabricants locaux d‘équipements pour produire et disséminer cette technologie du secteur rizicole. Les scientifiques étaient satisfaits de la performance générale et des résultats de la batteuse et ont estimé que le riz avait été bien battu avec très peu, ou pas, de grains restants dans les pailles. 14
PROJET: DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR RIZ EN AFRIQUE DE L’OUEST LOCALISATION: BÉNIN, BURKINA FASO, CÔTE D’IVOIRE, GUINÉE-BISSAU, MALI, NIGER, SÉNÉGAL & TOGO FINANCEMENT: Union monétaire Ouest africaine et mis en œuvre par Africa Rice Le projet vise à identifier, produire et distribuer des variétés de riz adaptés au changement climatique, promouvoir des pratiques de gestion de cultures de riz pour augmenter la productivité, les bonnes pratiques d’après récolte, l’introduction et l’adaptation aux équipements, la promotion d’accords contractuels fonctionnels et durables entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs, le développement de capacités et le développement d’instruments régionaux pour fournir des informations sur la sécurité alimentaire. Africa Rice et ses partenaires mettent en œuvre les activités du projet à travers le groupe de travail et les mécanismes du pôle de développement du secteur riz. PROJET: CROISSANCE ET EMPLOIS DANS LES ÉTATS (GEMS4) LOCALISATION: NIGÉRIA FINANCEMENT: Ministère du Royaume Uni en charge du développement international (DFID) Ce projet est un exercice de cartographie des pôles de production de riz au Nigéria. L’objectif primaire était de fournir une information plus détaillée de la production du paddy au Nigéria qui viendra soutenir le développement des chaînes d’approvisionnement des pôles de proximité de riz autour des minoteries commerciales existantes ou des nouvelles usines dans le pays. La modélisation a été mise en œuvre par des visites de chercheurs et d’énumérateurs dans les zones de production de riz dans les dix-huit Etats du Nigéria. Des groupes de discussion se sont tenues avec les agriculteurs, suivis des enquêtes de vérification. L’estimation des rendements a été faite selon la méthodologie de rappel. 18 Etats ont été sélectionnés sur la base de leur contribution à la production nationale. PROJET: DEMANDE EN CONSEIL SUR LE RIZ PAR AFRICA RICE DURÉE: 2016-2017 LOCALISATION: NIGÉRIA ET MALI 200 prestataires de services, 16.000 agriculteurs FINANCEMENT: AMBASSADE DU JAPON AU BÉNIN, GIZ-CARI Le projet a formé 200 prestataires de services et 16.000 agriculteurs. Les agriculteurs étaient contents des améliorations significatives notées en termes de rendements et d’augmentation de revenus apportés par le conseil en riz, et étaient désireux de voir le projet continuer. L’utilisation d’outils médiatiques comme la production d’une vidéo promotionnelle, la création d’une page Facebook et le développement d’un site internet ont beaucoup contribué au succès du service. Au cours de l’évaluation du projet, le conseil d’administration était satisfait par le fait que tous les objectifs du projet ont été atteints voire, surpassés dans certains cas. L’objectif du projet était d’augmenter la productivité du riz, de maximiser le potentiel d’investissement des agriculteurs, de catalyser l’autonomisation des jeunes et de contribuer à la sécurité alimentaire et à la stabilité sociale dans les deux pays. 15
ÉCONOMIE POLITIQUE DU RIZ DANS LES PAYS DE LA CEDEAO NIGÉRIA ET BÉNIN • On estime à 180 millions le nombre de Nigérians qui consomment près de 6 millions de tonnes de riz par an. Un peu plus de la moitié, soit environ 3,1 millions de tonnes, sont importés en dépit d’un tarif douanier de 70%. • En 2015, plus de la moitié des importations de riz sont arrivées au Nigéria à partir du Bénin voisin où la taxe sur les importations de riz est de seulement 12%. La plupart des importations de riz du Bénin, jusqu’à 30.000 camions chargés par an, transitent par Cotonou pour après être acheminés par la route au Niger et au Nord-ouest du Nigéria. • Alors que le Nigéria consomme exclusivement du riz étuvé, le Bénin préfère le riz blanc. Ceci explique pourquoi 85% de la part des importations du Bénin consistent en du riz étuvé destiné au Nigéria, via BÉNIN contrebande. N I G É R IA • 60% des achats de riz du Nigéria viennent de l’étranger par des navires en provenance des trois plus grands transformateurs de riz en Thaïlande qui les débarquent en vrac dans les ports nigérians où, le riz est mis en sachet. Les 40% restant sont constitués de riz brisé, en vrac ou en sacs, chargés sur des navires en provenance du Sud-est ou du Nord-est de l’Inde. • Le gouvernement nigérian a permis à ces compagnies de ne payer que 30 % des droits d’importations si elles investissent dans les capacités locales de transformation, usinage. En conséquence, le petit groupe d’entreprises qui s’adonne à la plupart des importations détiennent la majorité des actions des capacités modernes d’usinage. • Le groupe Stallion est le plus grand importateur de riz au Nigeria. Stallion a procédé au plus gros investissement dans l’usinage local du riz avec une capacité de 430,000 tonnes par année disséminée sur trois sites. L’entreprise s’approvisionne auprès de 300 coopératives de riz et de 8000 à 9000 autres agriculteurs. • Stallion prévoit d’augmenter sa capacité d’usinage à 1.5 million de TM. Stallion ambitionne d’avoir une capacité d’usinage de 1.5 millions de riz local. Source: World-Grain.com (2017) 16
MALI • De tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a fait le plus de progrès pour atteindre l’autosuffisance en riz. MALI • Les agriculteurs font pousser 1.4 millions de tonnes, principalement dans une zone à quelques kilomètres à l’Est de Bamako, connue sous le nom d’Office du Niger. • Les importations annuelles ont décliné de seulement 100,000 tonnes selon les estimations de USDA. • Les citadins consomment maintenant les variétés locales de riz qui sont préférées pour leur fraicheur et leur arôme. • Le réseau des canaux pourraient être étendu pour augmenter les zones irriguées de riz de plusieurs fois jusqu’à hauteur de 1 million d’hectares. • Des doubles cultures et des augmentations de rendement ont été obtenues du fait de l’introduction de nouvelles variétés et d’une meilleure application des engrais. • Le Mali pourrait devenir un producteur d’importants excédents à la fin de la décennie avec un flux d’exportation en direction de ses trois pays limitrophes. Source: World-Grain.com (2017) SÉNÉGAL • Des cargaisons à moindre coût de riz brisé à hauteur de 50% à 100% en provenance du Brésil et de S É N ÉGA L l’Uruguay constituent les trois quarts des importations annuelles du Sénégal qui s’élèvent à 1.4 millions de tonnes. Près de 100,000 tonnes sont réexportées. • Des systèmes d’irrigation à grande échelle dans la vallée du fleuve Sénégal, partagée avec la Mauritanie sur la rive Nord, ont permis à la production nationale de progresser. • La taille moyenne des exploitations est petite, un à deux hectares, mais les fournisseurs de services mécanisés, moyennant une contrepartie financière, aident à augmenter la productivité grâce au labourage assisté par tracteurs et des moissonneuses. • Les décideurs politiques au Sénégal ont eu du mal à surmonter la dichotomie du faible coût, et de la bonne qualité exclusive du riz étranger. Source: World-Grain.com (2017) 17
GAMBIE GAMBIE • Le gouvernement gambien exige aux 10 plus grands importateurs autorisés de riz à acheter le surplus de la production locale sur la base de leur quote-part d’importations. • Si une société est détentrice de 10% des importations, elle doit acheter 10% du riz local disponible sur le marché à un prix fixé par le gouvernement pour une prise en compte dans leurs canaux de distribution. • Il y a une deuxième zone de production de riz au Sud-ouest de la région de la Casamance au Sénégal, enserrée entre la Gambie et la Guinée-Bissau. Ici, le riz paddy est cultivé dans les marais de la mangrove à l’aide de longues houes manuelles laborieusement utilisées pour retourner la terre dans le contexte d’une économie agricole de subsistance très peu mécanisée. Source: World-Grain.com (2017) CÔTE D’IVOIRE • Exportateur leader de noix d’acajou et de cacao, la Côte d’Ivoire fait face à un défi pour ce qui est de son développement comme producteur de riz, malgré les conditions optimales de sa culture. • Bien que l’agriculture de subsistance du riz soit largement pratiquée aux quatre coins du pays, les agriculteurs préfèrent s’investir dans les cultures de rente destinées à l’exportation, et qui sont plus lucratives. CÔT E D ´ I VO I R E • Une poignée d’entreprises alimentaires importent 1 million de tonnes de riz de très bonne qualité d’origines diverses pour les consommateurs sophistiqués d’Abidjan. Le riz à long grain de Thaïlande, les variétés vietnamiennes et le riz parfumé sont préférés et gagnent des parts de marché. • Depuis 2012, le gouvernement ivoirien s’est engagé dans un exercice de planification afin de renforcer la production locale. Le pays a été divisé en deux zones qui offrent des concessions aux opérateurs privés. Il s’agit des plus grands importateurs de riz ainsi que de certains investisseurs étrangers. Chaque concessionnaire aura un droit de semi exclusivité pour installer des moulins industriels de riz dans sa zone et s’approvisionner auprès des agriculteurs locaux. • Le Conseil du Riz (ONDR) du ministère de l’agriculture gère un ambitieux programme pour installer 30 moulins à riz avec le financement d’Exim Bank. Toutefois, les acteurs du secteur privé demeurent prudents en suggérant que trop d’interventions seront source d’incertitudes dans le secteur et pourraient freiner leurs plans d’investissements. Fort de cela, une Plateforme nationale du riz a été conjointement lancée par l’ONDR et Grow Africa en juillet 2017 pour créer une base solide de partenariat Public-Privé. Source: World-Grain.com (2017) 18
GHANA • L’environnement des affaires ressemble plus à du laisser-faire. • Avnash Industries Ghana Ltd, construit un des plus grands moulins industriel de riz sur le continent. L’usine équipée de Buhler située au centre du pays aura une capacité de 500 tonnes de paddy par jour. La question est de savoir s’il y aura assez de riz local pour faire fonctionner l’usine. • Les 40% de dévaluation de la monnaie ghanéenne faisant suite à la chute des prix du pétrole. GHANA • Les importateurs ont subi de gros déboires dus aux pertes de change, et les volumes entrants ont enregistré un recul de 30% en un an… • Le Ghana est un autre pays où le riz étuvé est important. C’est le seul endroit en Afrique de l’Ouest où le riz américain est consommé, mais les principaux importateurs estiment que les faibles prix mondiaux pourraient signifier qu’il n’y aura pas de cargaisons en provenance du Golfe du Mexique dans les années à venir. • Le groupe Olam basé à Singapour est un des importateurs majeurs. • Les investissements du secteur privé dans nombre de moulins modernes dans la zone de production nord ont été bien nettoyés, du riz trié et calibré est à présent disponible, même si les coûts de production demeurent plus élevés que ceux d’un schéma d’exportation. Source: World-Grain.com (2017) GAMBIE ET GUINÉE-BISSAU • La Gambie a promulgué un décret au début de l’année 2015 stipulant que les importations de riz seront bannies en 2016. GAMBIE • Le pays de moins de 2 millions d’habitants a importé 140,000tonnes de riz en 2014, alors que la culture GUINÉE B I S SAU locale n’excède pas 40,000tonnes. • Les plantations sont en expansion à un rythme soutenu mais lent, avec beaucoup d’efforts investis dans la recherche et le développement de nouvelles variétés. • L’unique minoterie du pays, construite en 2011, n’a jamais été commissionnée du fait d’un malentendu portant sur une joint-venture entre le groupe d’entreprises privées et un partenaire gouvernemental. • Dans la Guinée-Bissau voisine, la noix de cajou est de loin la plus grande culture de rente. Les exportateurs de noix brutes sont aussi les principaux importateurs de riz. • La Gambie et la Guinée-Bissau importent la plus grande part de leur riz de l’Amérique du Sud sous forme de riz brisé en vrac à hauteur de 100% ou 50% et qui sont ensachés à quai au cours de leur débarquement. • LD Commodities domine l’approvisionnement en provenance d’Amérique du Sud vers ces pays et d’autres en Afrique de l’Ouest. Source: World-Grain.com (2017) 19
OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENTS ET MODÈLES COMMERCIAUX POUR ATTEINDRE ZÉRO IMPORTATIONS PRODUCTION USINAGE/ STOCKAGE TRANSPORT • Semences certifiées TRANSFORMATION • Technologie d’inven- • Transport et logistique • Équipements d’usi- taire organisationnelle à • Technologie agricole nage/meunerie • Poutres gérer Les stratégies d’agrégation du paddy doivent être ajustées • Batteuses • Chariot élévateur Les 9 millions TM doivent • Sac et équipement être transportées et distri- En 2014 la région ouest africaine a importé plus de 9 • Palettes d’ensachage buées. Il y a dès lors une millions de tonnes de riz représentant plus de 40% de Les 9 millions de TM de opportunité d’investisse- consommation de riz. Il y a là une grande opportunité Si la production doit aug- riz transformé doivent être ment dans le secteur des d’investissements pour augmenter la production menter à hauteur de 9 stockés. Il y a dès lors une transports. de riz et permettre la substitution des 9 millions million de tonnes, il doit y opportunité d’investisse- de tonnes métriques de riz importé qui a inondé le avoir des équipements cor- ment dans l’entreposage. marché ouest africain en 2014. Ceci sera une étape respondants à l’usinage et majeure pour atteindre l’objectif zéro importations au l’ensachage. cours des 8 prochaines années de l’Offensive riz. AUTRES OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENTS PRIVÉ PUBLIC BAILLEURS DE FONDS 20
ÉTUDE DE RENTABILISATION: dans le cadre du programme de la Ferme à l’Alliance du marché il a été conclu que l’approche PPP avec un investissement de 350 M de dollars EU aboutira à 250 MT par année reduisant les importations de riz du Sénégal de 25% en créant ainsi plus de 30.000 emplois. Source: Dalberg Rice Study and Rabo Rice Study. Sécurité alimentaire en riz garantie pour 2.5 $ 250 MILLIONS millions de personnes + = $ 100 MILLIONS D’INVESTISSE- $100 millions de D’INVESTISSE- MENTS DU recettes en devises MENTS DU SEC- SECTEUR PUBLIC dans les infrastructures 250,000 M tonnes TEUR PRIVÉ pour d’irrigation fournis par le de riz par an la production, les guichet du secteur pu- 5,000 emplois directs équipements de trans- blic obtenus des banques formation et fonds de multilatérales de dévelop- and >25,000 emplois roulement indirects pement à des taux conces- sionnels 25% de réduction des importations sénégalaises 21
MODÈLES COMMERCIAUX DE GÉNÉRATION DU RIZ PADDY EN AFRIQUE DE L’OUEST MODÈLE COMMERCIAL D’ELEPHANT GROUP- NIGÉRIA PRODUCTION ANNUELLE 67,200TM DE RIZ USINÉ PRODUCTEURS DE PADDY ET APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY MARKETING DE MARQUES LOCALES ET IMPORTÉES 50KG, 25KG, 10KG & 5KG 40,000 TERRES 20,000 3 MEUNEURIES 4 ENTREPOTS AGRICOLES AGRICULTEURS MODÈLE COMMERCIAL D’OLAM RICE -NIGÉRIA, BURKINA FASO, GHANA PRODUCTION ANNUELLE: 150. 00 TMT DE RIZ USINÉ PRODUCTEURS DE PADDY ET APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY MARKETING DE MARQUES LOCALES ET IMPORTÉES 50KG, 25KG, 10KG & 5KG TERRES 500,000 18 UNITES DE AGRICOLES ENTREPOTS AGRICULTEURS TRANSFORMATION NUCLEAIRES 22
MODÈLE COMMERCIAL D’AVNASH - GHANA PRODUCTION ANNUELLE: 150. 00 TMT DE RIZ USINÉ PRODUCTEURS DE PADDY ET MARKETING DE MARQUES LOCALES APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY ET IMPORTÉES VARIÉTÉ ROYAL FARMERS PROGRAMME 500,000 DE 50KG-1KG TERRES AGRICOLES DE PETITS TM CAPACITE ENTREPOTS NUCLEAIRESPAS EXPLOITANTS 9,000 DE TRANS- D’EXPLOITATION AGRICULTEURS FORMATION MODÈLE COMMERCIAL DE FABRAR - LIBÉRIA PRODUCTION ANNUELLE: 30M TM A PRODUIRE PAR JOUR PRODUCTEURS DE PADDY ET APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY MARKETING DE MARQUES LOCALES ET IMPORTÉES 50KG, 25KG & 5KG 5,000MT 163 MT DE RIZ DE CAPACITE 550 AGRICULTEURS PADDY DE TRANS- FORMATION 23
MODÈLE COMMERCIAL DE STALLION - NIGÉRIA, NIGER, BÉNIN, CÔTE D’IVOIRE, SÉNÉGAL, GHANA PRODUCTION ANNUELLE: 450,000 MT DE RIZ USINÉ MARKETING DE MARQUES LOCALES PRODUCTEURS DE PADDY ET ET IMPORTÉES APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY ROYAL STALLION CAPRICE TERRES PROGRAMME AGRICOLES DE PETITS 720,000 MT DE ELEPHANT GOLD 3 UNITES DE NUCLEAIRES CAPACITE DE TRANS- EXPLOITANTS 11,000 TRANSFORMATION PAS DE TERRES FORMATION AGRICULTEURS AGRICOLES MODÈLE COMMERCIAL DE DANGOTE - NIGÉRIA PRODUCTION ANNUELLE: 225,000MT DE RIZ USINÉ ET 1.7 MTM EN 2019 PRODUCTEURS DE PADDY ET MARKETING DE MARQUES LOCALES APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY ET IMPORTÉES DANGOTE RICE TERRES PROGRAMME 50KG, 25KG, 10KG & 5KG CULTIVABLES DE PETITS UNITES DE ENTREPOTS NUCLEAIRES TRANSFORMATION EXPLOITANTS 25,000 HA 50,000 24
MODÈLE COMMERCIAL WACOT - NIGÉRIA PRODUCTION ANNUELLE: 100,000 TONNES PADDY/16,000 TONNES DE RIZ USINÉ PRODUCTEURS DE PADDY ET TRANSFORMATION DU PADDY MARKETING DE MARQUES LOCALES APPROVISIONNEMENT ET IMPORTÉES 50KG, 25KG,10KG & 5KG PROGRAMME 120,000 EXPLOITANTS MT CAPACITE DE PETITS ENTREPOTS NUCLEAIRES DE TRANS- EXPLOITANTS FORMATION MODÈLE COMMERCIAL DE MOUNTAIN LION RICE - SIERRA LEONE PRODUCTION ANNUELLE: 740 TM DE RIZ USINÉ PRODUCTEURS DE PADDY ET MARKETING DE MARQUES LOCALES APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DU PADDY ET IMPORTÉES COUNTRY RICE TERRE 50KG, 25KG & 5KG AGRICOLE PROGRAMME DE NUCLEAIRE 2 TONNES DE RIZ PETITS EXPLOITANTS 6 MOULINS 100HA CULTIVES PAR PAR HEURE 3,000 EXPLOITANTS 2500 PAYSANS 25
RELATIONS COMMERCIALES RÉGIONALES IMPACT DES DROITS DE DOUANE SUR LES IMPORTATIONS (BAISSE SIGNIFICATIVE DES TAXES AU NIGÉRIA, EN CÔTE D’IVOIRE, ET EN SIERRA LEONE AU COURS DES 3 DERNIÈRES ANNÉES) NIGÉRIA, 70,00 3 000 2 500 2 000 CÔTE D'IVIORE, 10,00 1 500 GHANA, 37,00 1 000 GUINÉE, 2,75 BÉNIN, 12,50 SIERRA LEONE, 0,00 500 LIBÉRIA, 2,50 0 BÉNIN CÔTE D'IVIORE GHANA GUINÉE LIBÉRIA SIERRA LEONE NIGÉRIA 2014 IMPORT '000MT 350 1300 585 450 340 360 2600 2015 IMPORT '000MT 425 1250 610 580 200 290 2100 2016 IMPORT '000MT 425 1200 650 600 310 280 2000 TARIFF % 12,50 10,00 37,00 2,75 2,50 0,00 70,00 2014 IMPORT '000MT 2015 IMPORT '000MT 2016 IMPORT '000MT TARIFF % Source: Banque Mondiale (2016) 26
COMMERCE RÉGIONAL 1 Importations IIMPORTATIONS ASIE/USA Ports de transit Destination BÉNIN IMPORTATIONS EN PROVENANCE D’ASIE BÉNIN NIGÉRIA Le flux du riz importé au Bénin, majoritairement en provenance de l’Asie, pour une réexpédition vers le Nigéria la levée de l’interdiction du riz en 2015. La frontière est une composante clef du commerce régional du riz dans toute l’Afrique de l’Ouest. Ils vendent le riz aux Sud entre Cotonou, au Bénin et Lagos au Nigéria a grossistes locaux qui le revendent, à partir de leurs entrepôts de Cotonou, aux commerçants Nigérians qui été ré-ouverte aux importations de riz en Novembre l’achètent sous forme de cargaisons de camions chargés. Les données de la CEDEAO indiquent que le Bénin 2015 après que soit mis en place des droits de importe 0.9millions de tonnes métriques par an dont plus de 0.5millions de tonnes métriques est vendu sur moindre coût aux postes frontaliers avec le Nigéria. le marché nigérian. Les statistiques du port de Cotonou montrent que près de 2.4 MTM de céréales ont été Malgré les faibles droits de douane, le riz, à raison débarqués au port en 2014, dont la moitié était du riz. Le riz constitue les deux tiers et le blé l’autre tiers. En plus de quantités faibles, continue à rentrer au Nigéria des faibles tarifs douaniers, l’autre raison qui explique le large volume de céréales qui transitent par le Bénin, à travers des canaux non officiels via les frontières c’est l’exécution plus rapide au port et la bonne autoroute vers le Nord avec moins de congestion que dans terrestres. Le riz est de loin le plus important produit les corridors nigérians au sortir de Lagos. Les données du conseil des Chargeurs du Niger montrent que 1.2 pour l’Association des importateurs de denrées MTM de riz sont transportés à partir du port de Cotonou vers le Niger en 2014 mais un peu moins de la barre alimentaires du Bénin. des 900,000 TM au cours des 11 premiers mois de 2015 ; ainsi les volumes vers le Niger sont légèrement en (Source: rapport GAIN). baisse de 25% pour toute l’année 2015. Ceci est lié au déclin de la demande en provenance du Nigéria et de 27
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