La réception mosaïque de la télé-réalité : la jeunesse et la multiplicité des regards

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La réception mosaïque de la télé-réalité :
        la jeunesse et la multiplicité des regards
                                     Élodie Kredens *
                                       Université Lyon III

    Malgré une réhabilitation partielle du public, qui est restée marginale en France du fait
    d’une faible pénétration des apports des Cultural Studies, les attaques rejaillissent de plus
    belle à son encontre au moment de l’arrivée de la télé-réalité en France. Ce sont plus parti-
    culièrement les 15-24 ans, qui constituent le cœur de cible des émissions de télé-réalité.
    Sont-ils réellement, comme le supposent les dénonciations virulentes, des spectateurs passifs
    incapables de distanciation critique ? Une enquête sociologique menée auprès d’étudiants
    fait apparaître de multiples postures interprétatives pouvant se combiner. Qu’ils adoptent
    un regard avisé, mouvant, louvoyant ou partagé, ils font tous part de difficultés dans leur
    positionnement vis-à-vis de la télé-réalité et attestent également que les émissions ne pro-
    duisent pas de lecture univoque en dépit de leur caractère formaté. Les regards sont bien
    multiples et mosaïques.

S’intéresser à la télé-réalité suppose d’adopter une position de recherche
décomplexée. D’une part, ce genre télévisuel s’inscrit dans la controverse
– il suffit de se souvenir de l’effervescence et de l’intensité des débats
qu’a provoqué son arrivée en France – et d’autre part, c’est un objet
d’étude peu attractif qui ne possède pas encore ses lettres de noblesse
académiques, même si la littérature sur le sujet ne cesse de croître. De
manière plus générale, les attaques à l’encontre de la télé-réalité sont
dirigées également contre la télévision qui s’avère être un média parti-
culièrement polémique puisque autour d’elle fusent régulièrement les
considérations les plus péjoratives à l’égard de la programmation, du
public et parfois de ceux qui s’y intéressent de près. Il est vrai que s’affir-
mer comme analyste de télévision, c’est accepter de ne pas bénéficier du
prestige qui incombe à ce statut dans d’autres domaines de recherche
plus glorieux. Comme le souligne F. Jost, « à la mauvaise conscience de consa-
crer du temps à ce qu’on appelait dédaigneusement, il y a quelques décennies, le “spec-
tacle du pauvre”, s’ajoute celle d’y sacrifier son temps d’étude ». (2005 : 6)
Au demeurant, il apparaît que certains types d’émission trouvent plus de
grâce que d’autres et peuvent plus facilement être érigés en objets

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     elodiekredens@yahoo.fr

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d’étude. Comme le constate S. Benassi, la plupart des travaux sur la
télévision portent presque toujours sur la catégorie des informations.
Selon l’auteur, c’est par effet de légitimité que les chercheurs ont ten-
dance à s’y consacrer. Lui qui s’intéresse aux séries et aux feuilletons
télévisés, jusqu’alors très peu étudiés bien que massivement regardés, fait
l’expérience d’une marginalisation lorsqu’il propose non seulement d’étu-
dier ces programmes mais également de les enseigner à l’université.
Comme il le précise, « le fait d’affirmer haut et fort que l’on “aime” la télévision
(entre autres pratiques culturelles) – et a fortiori la fiction télévisuelle – nous vaut par-
fois, aujourd’hui encore, d’être considérés sinon comme des cas cliniques relevant de la
psychiatrie, en tout cas comme des gens qui perdent leur temps en futilités ». (Benassi,
2000 : 12)
L’ostracisme intellectuel qui sévit de la sorte est, entre autres, la
résultante de l’absence de pénétration durable et efficace du courant des
Cultural Studies en France bien que le pays ne soit pas resté entièrement
hermétique à leurs contributions. Ces dernières ont pu mettre en exergue
la capacité critique des publics tout comme la pluralité de leurs interpré-
tations et ont permis ainsi d’envisager une diversification des objets
d’étude grâce à la conquête de domaines jugés jusque-là peu crédibles.
C’est dans cette perspective, qu’il est intéressant d’étudier la télé-réalité et
les assauts répétés des tenants de la culture légitime à l’encontre du
public adepte de ce genre d’émission. On lui reproche souvent d’être
manipulé, de succomber au voyeurisme, de participer à la déchéance des
valeurs morales ainsi que de ne pas faire preuve d’esprit critique.
Seule une enquête de terrain peut démentir l’idée d’une implacable
massification des esprits et entrevoir la possible multiplicité des regards.
Ce sont des étudiants en première année de Droit et de Science politique
qui ont été interrogés. Nous avons tâché de savoir s’ils étaient à l’image
du portrait peu flatteur que dressaient tous leurs détracteurs.
Au final, il s’avère que les jeunes savent prendre le recul nécessaire. En
plus d’être avisé, leur regard est mouvant puisqu’il n’existe pas de
systématisation dans le suivi des émissions et que de nombreux facteurs
viennent le moduler. Soumis à la pression de la “culture légitime” qui les
somme de dénigrer la télé-réalité, les étudiants adoptent également un
regard louvoyant pour contrecarrer la disqualification sociale. Pour finir,
des liens de sociabilité se forment autour de la télé-réalité et font émerger
un regard partagé. Cette dernière se présente comme un formidable
agent d’intégration même si elle reste une source d’exclusion.

Un regard avisé
De la lucidité en réponse au prétendu aveuglement
Il ressort de l’enquête que les étudiants interrogés sur la télé-réalité ne
sont pas dupes et qu’ils possèdent une capacité réelle à critiquer le

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dispositif des émissions et les participants au même titre qu’ils perçoivent
sans nul doute les enjeux financiers associés.
Il est inutile de leur pointer du doigt les ressorts de l’artificiel star-system
induit par la télé-réalité car eux-mêmes l’abordent en faisant preuve de
sagacité. Les nouvelles idoles des jeunes sont bien perçues comme des
produits marketing.
Il apparaît donc que certains a priori ne résistent pas à l’examen. C’est
d’ailleurs la conclusion à laquelle parvient D. Pasquier au sujet de la série
Hélène et les garçons. En accédant au courrier des téléspectateurs, elle nous
livre une tout autre vision du regard porté par les fans sur leur feuilleton
et nous apprend que la naïveté et l’adhésion sans faille des jeunes sont
loin d’être des évidences et qu’elles seraient plutôt des vues de l’esprit
propres aux adultes déconsidérant à outrance la série. (Pasquier, 1999)

Une implication distanciée
Chez aucun étudiant il n’est question de troquer sa place de téléspecta-
teur pour celle de participant à une émission de télé-réalité. Timidité,
pudeur et manque de talent sont les principales raisons invoquées. Les
propos se colorent souvent de morale et se traduisent par des formula-
tions emphatiques comme en témoignent par exemple les paroles de
Julie : « C’est impossible, j’irai jamais de la vie, même si on me donne 10 000 000
d’euros. »
Les étudiants qui ont participé à l’enquête ne sont pas non plus des
“téléspectateurs-consommateurs”. Ils affirment tous ne pas prendre part
aux votes organisés et ne sont guère friands de produits dérivés. Rete-
nons donc que le regard des jeunes s’inscrit dans une logique de gratuité.
Comme le rappelle B. Lahire, « Une autre manière enfin de montrer qu’on
n’entend pas se laisser “définir” par la consommation ou la pratique peu légitime en
question consiste à en rappeler le caractère gratuit […] La gratuité facilite ainsi les
incursions sur des territoires illégitimes que peuvent faire des personnes à fort capital
culturel. » (Lahire, 2004 : 59)
Par regard avisé, il faut donc comprendre que l’implication et l’adhésion
des jeunes à la télé-réalité ne sont ni entières, ni acquises. Ils possèdent
un regard averti et affranchi des pratiques de consommation prévues par
le marketing de la télé-réalité.

Un regard mouvant
Un principe de sélection
Il faut se garder de croire qu’il existe un public de télé-réalité composé
d’une masse adepte de toutes les émissions qui lui sont proposées du
moment qu’elles appartiennent au genre de la télé-réalité. Chez les

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étudiants, les téléspectateurs sont plus exigeants qu’on ne le pense,
capables de préférence et de sélectivité parmi la palette d’émissions.
Lorsqu’ils effectuent une hiérarchisation de leurs priorités, cette dernière
est souvent défavorable à la télé-réalité. Il n’existe pas dans l’échantillon
de téléspectateur “fan” qui suit avec passion une émission. Dans les
questionnaires, on constate qu’il n’y a pas d’assiduité majeure et qu’un
épisode manqué n’entraîne pas de frustration. Par ailleurs, force est de
constater que personne ne se livre à ce sacrifice pour la télé-réalité : entre
une sortie avec des amis et une soirée télé-réalité le choix s’oriente
spontanément et sans regret sur la première option.

Un principe d’évolution
Les goûts des jeunes en matière de télé-réalité peuvent fluctuer.
Nombreux sont ceux qui appréciaient les premières saisons d’un concept
et qui se détournent volontiers des éditions suivantes. Globalement
beaucoup se plaignent d’un manque de renouveau et font alors volon-
tiers part de leurs exigences d’amélioration en partageant tous l’idée que
la télé-réalité est sur le déclin.
Toutes ces observations confirment des intuitions communément parta-
gées. En effet, les amateurs de télé-réalité, au même titre que les autres
communautés de téléspectateurs, font preuve d’exigence et de lassitude.

Un regard louvoyant
La stigmatisation culturelle
La télé-réalité en étant fortement décriée ne contribue pas à donner une
image valorisante de ceux qui la regardent. Pour éviter de subir les affres
du mépris, adopter un regard louvoyant permet de naviguer habilement
entre des discours disqualifiants qu’il est de bon ton de tenir et des
pratiques plus libérées et plus proches de ses goûts. Les jeunes ont inté-
gré l’idée d’une faute culturelle et ressentent une pression. De l’ordre de
l’invisible et pourtant du vécu elle s’exerce très fortement sur ceux qui la
ressentent. Anaïs résume parfaitement cet état en expliquant : « Au bout
d’un moment il y a une espèce d’opinion générale. Comme c’est pas bien il faut pas
regarder et si tu regardes c’est que t’es taré ou malade ou que tu vas pas bien dans ta
tête, ou que t’as rien d’autre à faire et que t’es un pauvre gars. Tu regardes la télé-
réalité c’est que t’as pas d’amis. »
Se joue sans aucun doute un effet de légitimité. Comme le rappelle
B. Lahire : « Deux grandes conditions doivent être remplies simultanément pour
qu’un effet de légitimité puisse être engendré. La première condition est qu’il faut avoir
affaire à un univers social différencié et hiérarchisé au sein duquel tout (les hommes,
les œuvres, les pratiques) ne se vaut pas […]. La seconde condition est que la per-
sonne sur qui s’exerce l’effet de légitimité participe forcément à un degré ou un autre de

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cet univers en ayant plus ou moins clairement conscience de la dignité ou de l’indignité
culturelle des objets, des pratiques, des institutions qu’on y rencontre. » (Lahire,
2004 : 60)
Les deux conditions précédemment exposées apparaissent au fil de l’en-
quête. D’une part, il est évident que tous les programmes télévisuels ne
se valent pas. À ce titre la télé-réalité est clairement identifiée comme un
produit culturel de très bas étage. D’autre part on observe chez les étu-
diants rencontrés une bonne intégration des codes de la culture légitime.

La neutralisation du “péché culturel”
En réponse à la pression et à la disqualification que certains opèrent sur
les téléspectateurs, les individus amateurs de télé-réalité mettent en place
toutes sortes de stratégies visant à les protéger de la vindicte intellec-
tuelle.
Tout d’abord on observe un recours au mimétisme. Lorsqu’ils sont ques-
tionnés sur la télé-réalité, les étudiants commencent par la condamner
sans concession et avancent les mêmes arguments que ceux produits
dans le “discours du mépris” de la sphère intellectuelle. Ces prises de
position peuvent tout à fait refléter leur pensée, mais paraissent bien trop
consensuelles pour être unanimement partagées. Quoi qu’il en soit, se
conformer aux usages du plus grand nombre évite une marginalisation
de son propre comportement. Comme l’a déjà remarqué D. Boullier,
« Les téléspectateurs décrivent leurs pratiques, énoncent leurs goûts ou leurs jugements
à l’aide des mêmes ressources que les discours officiels, légitimes ou savants sur la télé-
vision […] Le mode de débat que l’on peut tenir sur la télévision est entièrement
convenu et les arguments se retrouvent à l’identique. » (Boullier, 2003, 193)
Le mimétisme est polymorphe et peut également prendre l’allure de
l’adhésion. On observe chez les étudiants une revendication certaine de
la “normalité” de leur pratique en l’inscrivant dans un univers collectif.
L’argument certifiant que “tout le monde regarde” ou “a regardé” la télé-
réalité revient comme une rengaine dans la discussion et permet de se
dédouaner.
Une autre stratégie de neutralisation de la faute culturelle est la relativisa-
tion qui consiste en une atténuation de son degré d’adhésion alliée à la
pratique de l’excuse. Il ressort que le choix de regarder une émission de
télé-réalité n’est jamais pleinement assumé. Comme le note D. Boullier, il
y a une : « permanence du discours de distanciation à sa propre pratique, qui oblige
à se présenter comme “étranger” à ce qu’on fait […]. » (Boullier, 1993 : 121)
Beaucoup disent alors regarder par hasard, par dépit parce qu’il n’y a
guère mieux à la télévision ou encore par obligation parce qu’un membre
de la maisonnée décide à leur place de regarder un programme de télé-
réalité.
Recourir au paradoxe constitue la troisième arme à disposition des télé-
spectateurs qui cherchent à démentir leur goût pour la télé-réalité. Le

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paradoxe naît lorsque certains associent de manière contradictoire une
activité à laquelle ils s’adonnent avec un discours péjoratif sur l’objet
même de leur pratique. Concernant la télé-réalité, cette attitude se traduit
par des déclarations surprenantes qui attestent du suivi des émissions
mais qui d’un autre côté témoignent d’un refus de se positionner officiel-
lement comme amateur. Ces personnes sont paradoxalement des « non-
croyants – pratiquants ». Aussi ne sont pas rares les déclarations du genre
« C’est nul, mais je regarde », « J’aime pas, mais je regarde », etc.
L’ultime recours pour contrecarrer toute déconsidération s’avère être
bien évidemment le mensonge. Toute la complexité réside dans le repé-
rage des attitudes de déni et de dissimulation parce que l’enquêté a natu-
rellement tendance à s’ajuster aux attentes de l’enquêteur et des prescrip-
tions de la société. Lorsqu’il s’agit, qui plus est, d’une enquête portant sur
un objet aussi polémique ou dévalorisé que la télé-réalité, l’individu
présente une tendance accrue au conformisme social.
Au demeurant, il est tout de même possible de détecter le mensonge.
Tout d’abord, une connaissance trop parfaite du déroulement des émis-
sions, des participants et des relations qu’ils tissent les uns avec les autres
constitue le premier indice d’une éventuelle altération de la vérité quant
aux pratiques effectives.
L’enquêté, peut aussi décider d’avouer son mensonge. Au fil des
entretiens, on observe une levée des masques. Les confidences rem-
placent le discours aux accents officiels et formatés. Ness indique alors :
« J’ai un peu menti dans votre questionnaire. La télé, je la regarde dès que je rentre
chez moi, après les cours. » Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a menti, elle
répond simplement, « Ben parce que ça fout un peu la honte. Style la meuf elle
passe sa vie devant la télé. »

Un regard partagé
La télé-réalité comme sujet de conversation
La télé-réalité n’est pas l’agent désocialisant que l’on prétend. Elle se pré-
sente comme un sujet de conversation à part entière qui favorise les
échanges et se partage comme une sorte de passion commune. En ce
sens, elle devient créatrice de liens intragénérationnels et intergénération-
nels puisque nombreux sont ceux qui regardent les émissions de télé-
réalité avec des amis mais également avec un membre de leur famille.

La télé-réalité comme objet de ritualisation
La télé-réalité n’investit pas seulement le terrain de la parole en tant que
sujet de conversation, elle devient un objet de ritualisation. Autour d’une
émission, des soirées sont organisées chez les uns et chez les autres et
sont souvent précédées d’un repas festif. On assiste donc à l’émergence

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de nouvelles communautés de téléspectateurs et aussi surprenant que
cela puisse paraître, ces dernières ne se forment pas seulement dans les
rangs d’un public fan. Il existe également des communautés qui s’ins-
taurent sur la base d’un regard parodique. Comme pour la série culte
Hélène et les garçons, la télé-réalité draine tout un public particulièrement
moqueur mais néanmoins constant et tout compte fait adepte. Les
communautés critiques et parodiques, note D. Pasquier, forment « un
collectif qui se structure autour des mêmes rejets ». (Pasquier, 1999 : 205)

La télé-réalité : un facteur d’exclusion ?
Lorsque regarder la télé-réalité devient la norme, ceux qui ne suivent pas
les émissions sont automatiquement exclus des discussions et peuvent se
sentir mis à l’écart. Du coup, certains avouent s’être initiés pour ne pas
être marginalisés et beaucoup évoquent cette pression, n’émanant cette
fois pas de la “culture légitime”, mais de leur entourage proche. Il faut
retenir que la télé-réalité est un programme télévisuel qui place les étu-
diants en contradiction et qui les force à justifier ou dissimuler leur
choix. Tout compte fait, qu’ils adhèrent ou qu’ils rejettent ces émissions,
ne suffit pas à les mettre à l’abri d’un sentiment d’exclusion.
À l’instar de P. Flichy qui s’est efforcé de saisir toutes les nuances de
l’espace public et qui a su entrapercevoir une pluralité d’espaces publics
en son sein plutôt qu’un bloc monolithique, il est possible d’adopter une
position similaire pour caractériser les différentes manières de regarder
les émissions de télé-réalité. Dans ce domaine de recherche, l’apport des
Cultural Studies s’avère fondamental. La France, davantage marquée par
les théories de l’École de Francfort et de P. Bourdieu, doit se donner la
possibilité de parvenir à une bonne compréhension de la télé-réalité et
considérer que ses émissions ne produisent pas de lecture univoque en
dépit de leur caractère formaté et de leur appartenance à l’industrie
culturelle. Les regards sont bien multiples et mosaïques.

Bibliographie
Benassi, Stéphane, 2000. Séries et feuilletons TV. Liège : CÉFAL, 192 pages.
Boullier, Dominique, 1993. « Les styles de relations à la télévision. Sociologie de
      la télévision ». Réseaux, pp. 120-141.
Boullier, Dominique, 2003. La télévision telle qu’on la parle. Paris : L’Harmattan,
      240 pages
Esquenazi, Jean-Pierre, 2003. Sociologie des publics. Paris : La Découverte,
      122 pages
Jost, François, 2005. Comprendre la télévision. Paris : A. Colin, 125 pages
Lahire, Bernard, 2004. La culture des individus. Paris : La Découverte, 777 pages

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Le Goaziou, Véronique, 1999. « Le corps des téléspectateurs ». Réseaux. Nos 92-
     93, pp. 295-313.
Le Grignou, Brigitte, 2003. Du côté du public. Paris : Economica, 239 pages
Pasquier, Dominique, 1999. La culture des sentiments. Paris : Maison des sciences
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