La santé des hommes gais et la prévention du VIH au Canada
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Série de webinaires de CATIE (Partie 2) La santé des hommes gais et la prévention du VIH au Canada L’abandon du condom entre partenaires : Réflexions et constatations émanant du projet SPOT Date : le lundi 26 mars 2012 (14 h à 15 h HAE) Le webinaire va commencer bientôt.
Ordre du jour du webinaire • Examen de la technologie permettant d’offrir des webinaires • Contexte du projet • L’abandon du condom entre partenaires : Réflexions et constatations émanant du projet SPOT, présenté par: • Marc-André Primeau (intervenant au projet SPOT) • Questions et discussion
Contexte du projet • Mars 2010 : Dialogue délibératif pancanadien : Changement de cap pour la santé des gais et la prévention du VIH au Canada • 2011 : Début du projet de un an sur la santé sexuelle des hommes gais • Formation d’un Conseil consultatif national • Janvier 2012 : Début des séries de webinaires à l’échelle nationale
L’abandon du condom entre partenaires : Réflexions et constatations émanant du projet SPOT Français seulement : le lundi 26 mars 2012 (14 h à 15 HAE) SPOT est un projet de recherche qui offre le dépistage du VIH aux gars qui ont des rapports sexuels avec des gars à Montréal. Ce webinaire permettra aux participants de réfléchir et de discuter de l’abandon du condom entre partenaires, en partant des constatations des intervenants et des chercheurs du projet SPOT.
L’abandon du condom entre partenaires Les ententes sexuelles sont-elles un bon moyen d’éviter les transmissions? Constats et réflexions émanant du projet SPOT Présentation de Marc-André Primeau, Sexologue B.A. et intervenant au projet SPOT Joanne Otis et al., 2012 1
Plan de la présentation SPOT, un projet de recherche qui offre un service novateur de dépistage rapide du VIH aux hommes gais et bisexuels de Montréal • Qu’est-ce que le projet SPOT? Quels sont ses objectifs? • Les participants de SPOT • Les points forts et faibles du projet SPOT • Quelques résultats L’abandon du condom entre partenaires • Points de départ pour la réflexion • Les données de SPOT et de la recherche scientifique sur l’abandon du condom • Les difficultés d’intervenir auprès des hommes qui abandonnent le condom • Quoi aborder avec un gars qui veut abandonner le condom avec son partenaire?
Le projet SPOT SPOT est un projet de recherche interdisciplinaire (volet psychosocial et biologique) qui a ouvert ses portes en juillet 2009 et qui se termine le 31 mars 2012. Le projet offre le dépistage rapide et gratuit du VIH pour les HARSAH de la région montréalaise. Les objectifs du volet psychosocial: • Comprendre les motivations des HARSAH à se faire dépister • Identifier les raisons qui motivent le choix du test rapide ou standard • Évaluer l’impact de différents types de counseling sur les comportements sexuels (counseling classique vs counseling en entretien motivationnel) Les objectifs du volet biologique: • Évaluer la validité de nouveaux tests de dépistage • Surveiller les différentes souches du virus et les résistances aux médicaments 3
Rencontre-type à SPOT 1. Lecture du formulaire de consentement (10 minutes) 2. Début de la rencontre avec un intervenant ou un infirmier et explication de la recherche (5 minutes) 3. Passation du questionnaire de recherche (15-20 minutes) 4. Counseling de réduction de risque (10-20 minutes) 5. Dépistage (15-20 minutes) 6. Résultat et counseling (5 à 20 minutes) 7. Fin du questionnaire (2 minutes) 4
Les participants de SPOT • Moyenne d’âge: 34,5 ans (entre 18 et 69 ans) • 35,1% sont nés à l’extérieur du Canada • La principale raison pour venir se faire dépister est de se rassurer sur leur statut • Un participant sur 10 n’avait jamais été dépisté auparavant et 42% ont été dépisté il y a plus d’un an la dernière fois (les ¾ des résultats réactifs se faisait dépister rarement ou jamais) • 66% des participants ont utilisé le condom avec tous les partenaires de statut inconnu ou positif dans les 6 derniers mois précédent le questionnaire 5
Les points forts et faibles de SPOT Points forts: 1. Proportion plus élevée de participants issus de communauté culturelle (sans frais, anonyme, possibilité de se faire dépister sans carte d’assurance- maladie) 2. Participants avec une fréquence de dépistage moins régulière que dans les cliniques 3. Haute satisfaction sur le service (lieux physiques, personnel, accueil) 4. Rendez-vous rapide (en moyenne 2-3 jours, maximum 1 semaine) 5. Promotion faite en bonne partie par le bouche à oreille et Internet 6. Corridor de service rapide pour la prise en charge des résultats réactifs 6
Les points forts et faibles de SPOT Points faibles: 1. Rencontre d’une durée de 1:30 2. Pas de sans rendez-vous 3. Processus de recherche 4. Difficulté de référence pour les participants sans-papier avec un résultat réactif 7
Quelques résultats Volet biologique: • La majorité des infections (près de 75%) à Montréal seraient transmises par des partenaires en primo-infection aigüe (6 premiers mois) • Le restant des infections serait transmis dans les 2 premières années de l’infection et il y aurait très peu de cas de transmission par un partenaire infecté il y a plus de 2 ans ou sous traitement antirétroviral. • Les résultats positifs de SPOT peuvent être séparé en deux groupes (50-50): 1. Ceux qui sont infectés par des souches répandues (6 à 60 autres personnes infectées par la même souche) 2. Ceux qui sont infectés par des souches uniques (5 personnes et moins infectées par la même souche) • Il y a une différence significative entre ces deux groupes sur la date de leur dernier dépistage 8
Quelques résultats Volet socio-psychologique: • Le counseling classique selon les lignes directrices de dépistage du Québec a permis une réduction de 8% des comportements à risque • De façon très préliminaire, le counseling en entretient motivationnel aurait un effet deux fois plus élevé sur la réduction des comportements à risque • Un intervenant communautaire peut effectuer une partie du counseling de dépistage sans effet négatif sur la satisfaction et la compréhension des participants • Pour en savoir plus, surveillez les présentations de l’équipe de SPOT lors de CAHR 2012! 9
L’abandon du condom entre partenaires • Les gars en relation de couple sont-ils moins à risque? • Les ententes sexuelles entre partenaires sont-elles efficaces pour réduire la transmission? • Dans quelle mesure les gars respectent-ils les ententes sexuelles? 10
Points de départ Situations rencontrées à SPOT • Participants en relation de couple qui ont déjà abandonné le condom avec leur partenaire avant de se faire dépister • Participants célibataires qui veulent abandonner le condom avec un partenaire • Participants en relation de couple fermée qui ont eu plus qu’un partenaire dans les trois derniers mois • Participants qui ne savent pas s’ils sont dans un couple ouvert ou fermé ou qui supposent • Participants qui veulent abandonner le condom avec leur chum alors que la relation date de moins de 3 mois 11
Qu’en disent les données de SPOT? •À SPOT: •1 participant sur 5 nomme l’abandon du condom avec un partenaire comme raison de se faire dépister •Parmi ceux-ci, 65% ont eu au moins une relation anale non- protégée dans la période-fenêtre du test •Il y a également plus de 15% de ces participants qui ne sont pas en couples 12
Qu’en disent les données de SPOT?(suite) À SPOT: •Chez les participants qui affirment être en couple, 43,7% ont eu au moins une relation anale non-protégée avec un partenaire de statut inconnu ou séropositif dans les 6 derniers mois • Plus de la moitié des participants qui affirment être en couple fermé ont eu plus qu’un partenaire dans les 3 mois précédents le dépistage •Parmi les 28 résultats réactifs au 8 février, 17 étaient en couple (60,7% comparativement à 44,4 % chez tous les participants) 13
Qu’en est-il des autres recherches scientifiques sur le sujet? « Estimating the proportion of HIV transmissions from main sex partner among men who have sex with men in five US cities »Sulivan et al., 2009 •Entre 54 et 74% des infections au VIH chez les HARSAH dans cinq grandes villes américaines auraient été contractées d’un partenaire stable •46% considéraient leur partenaire comme étant négatif, 38% de statut inconnu et 16% séropositif. 14
Qu’en est-il des autres recherches scientifiques? (suite) « Relationship factors associated with gay male couples concordance on aspect of their sexual agreements: establishment, type and adherence » Mitchell et al., 2011 • 18% des couples avaient une vision différente de l’entente sexuelle • Chez les couples qui avaient la même définition, l’entente n’a pas été respectée dans 46% des cas • Les partenaires qui n’ont pas respecté l’entente en ont avisé leur partenaire dans 43% des cas. • 10% des participants rapportaient avoir eu une RANP avec un partenaire autre que leur partenaire principal dans les 3 derniers mois précédent l’étude 15
Qu’est-ce qui rend difficile l’intervention auprès des gars qui veulent abandonner le condom avec un partenaire? • Les gars ont déjà abandonné le condom lorsqu’ils viennent se faire dépister (la passion des débuts) • La perception que le couple monogame stable est à tout épreuve contre la transmission • La confiance « aveugle » envers le partenaire • Les habitudes qui permettent de réduire les risques sont perçus comme un manque de confiance 16
Que doit-on aborder avec un gars qui veut abandonner le condom? Qu’est-ce qui fait qu’une entente sexuelle peut réduire les risques? 1. Les partenaires connaissent leur statut: • Les deux partenaires doivent passer un test récent • La période-fenêtre de 3 mois doit être respectée • Le dépistage doit inclure les autres ITSS • Les suppositions ne comptent pas 17
Que doit-on aborder avec un gars qui veut abandonner le condom?(suite) 2. Il n’y a pas de pratiques sexuelles à risque en dehors de la relation • Il doit y avoir une entente claire sur ce qui est permis ou non à l’extérieur de la relation (ouvert, fermé) • Comme le condom est abandonné, c’est la confiance qui protège: quels sont ses critères de confiance • Que se passe-t-il si l’entente n’est pas respectée? • L’importance d’un dépistage régulier même en relation stable 18
Quels sont les facteurs qui favorisent le respect d’une entente sexuelle? Mitchell et al., 2011 1. Les deux partenaires sont satisfaits de leur relation de couple 2. Les deux partenaires accordent la même importance à l’entente sexuelle 3. Les deux partenaires perçoivent que leur partenaire est digne de confiance et quelqu’un de prévisible 4. Les deux partenaires ont déjà une routine de dépistage régulier avant le début de la relation 19
Quels sont les facteurs qui nuisent au respect d’une entente sexuelle? Mitchell et al., 2011 1. Les partenaires ne sont pas satisfaits de leur relation 2. La communication sur la sexualité et la relation amoureuse est pauvre au sein du couple 3. L’entente n’a pas été prise de façon explicite et repose sur des suppositions 20
Pistes de réflexion pour l’intervention et la prévention 1. Intervenir en amont chez les gars qui aspirent à avoir une relation stable 2. Tenir compte des différents types de relation dans lesquels le condom est abandonné (long terme, amant régulier, polyamour, etc.) 3. Établir des normes autour de l’abandon du condom et de la confiance
Pistes de réflexion pour l’intervention et la prévention (suite) 4. Créer de la documentation pour informer les gars 5. Inviter les partenaires en relation de couple à continuer de se faire dépister régulièrement même s’ils sont exclusifs 6. Outiller les gars pour une communication franche dans leurs relations 7. Informer les couples qui ont abandonné le condom avant de se faire dépister qu’il n’est pas trop tard
Merci!
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Merci! • WEBINAIRE 2 Feux de la nuit : Interventions auprès des hommes en visite à Montréal Ce webinaire portera sur les enjeux liés au travail de prévention auprès des hommes vivant en région et qui voyagent à Montréal. On ouvrira la discussion sur le travail qui pourrait être fait en région pour « préparer » les hommes qui se déplacent à Montréal, de même que sur place dans le Village, dans les saunas et les circuits party. • Présentateurs : Gérald Julien, intervenant de proximité et responsable des ateliers, RÉZO • Denis Delorey, intervenant HARSAH/hommes gais, Sidaction Mauricie • Robert Rousseau, directeur général, RÉZO • Français seulement : le mardi 27 mars 2012 (14 h à 15 h 15 HNE)
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