La Vraie Histoire du Baseball à Montréal. Le Stade Olympique, un Stade de Baseball d'abord. La conception. Version au long - Claude Phaneuf Mai ...
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La Vraie Histoire du Baseball à Montréal. Le Stade Olympique, … un Stade de Baseball d’abord. La conception. Version au long. Claude Phaneuf Mai 2018
-2- Avant-propos. Le Stade Olympique est attaqué de toutes parts. Ses dénigreurs sont nombreux, ses défenseurs moins. La Vraie Histoire du Baseball à Montréal, telle que je la raconte ici, a deux buts, tout d’abord préciser hors de tout doute que le Stade Olympique est un Stade de Baseball d’abord, qu’il fut conçu en premier pour ce sport et lever le voile sur sa conception, plans à l’appui, pour démontrer qu’il a un caractère plus Québécois que l’on pense. Le dernier texte mis sur mon site date du 16 décembre 2012. Ce n’est certes pas mon habitude de rester muet aussi longtemps alors que tant d’événements méritaient mon attention ou mes commentaires. J’aurai l’opportunité d’y revenir prochainement. Dernièrement, 3 événements frappants m’ont incité à reprendre la plume et je vais les débattre à fond. Ce ne sont pas les moindres. Tout d’abord, le décès de ma femme Claudette, le 14 novembre 2017, où le Stade Olympique de Montréal n’est pas étranger à sa mort. Au même moment, M. Couillard et sa troupe choisissent d’autoriser la Régie des Installations Olympiques à poursuivre le dossier final d’affaires pour un Xième concours de bricoleurs sur le Toit du Stade, $125 Millions plus élevés que le Toit rétractable Taillibert, une nécessité pour la viabilité du Baseball à Montréal. Et le dernier affront est l’œuvre de Radio-Canada avec sa dernière série de trois épisodes dans le cadre de l’Émission « Tout le monde en parlait », les 17, 18 et 24 février 2018, une charge à fond de train contre le Stade et Mes. Jean Drapeau et Roger Taillibert, et ce, de la première ligne à la dernière des trois épisodes. À l’instar de la Commission Malouf, un seul côté de la médaille est judicieusement choisi et l’autre côté effacé. Ma plainte est faite et fera du bruit. Certains médias aidant, notre manque de confiance envers nos politiciens du parti au pouvoir est pleinement justifié.
-3- Je vis ces grandes faussetés dans la Vraie Histoire du Stade et du Parc Olympique de Montréal où je fus l’un des trois pionniers concepteurs. Ces faussetés servent de paravent à un grand gaspillage des fonds publics (+ de $2 Milliards), ce qui faisait dire à M. Taillibert en juillet 2010 « Le Stade Olympique est un grand garde- manger où viennent se nourrir les partis politiques (au pouvoir) ». Tellement de faussetés sont constamment véhiculées sur le Stade de Montréal, notamment en ce qui a trait au Baseball, que mon devoir à titre de concepteur m’oblige à remettre de l’ordre là-dedans. À partir de documents et croquis, précieusement conservés, voici pour vous – Cette Vraie Histoire du Baseball à Montréal » telle que Claudette et moi l’avons vécue -. En cette année d’élections (2018), rappelons-nous de cette fameuse phrase de M. Jean Charest « Les deux mains sur le volant ». M. Charest a oublié de nous dire que la main gauche ferait le contraire de la main droite. La main droite nous donne des bonbons, vante l’architecture de M. Taillibert de par les rapports qu’elle se fait écrire ou par les expositions des œuvres de cet architecte, fait des annonces et nous donnent des cadeaux au moment où des élections se pointent pour faire oublier le travail de la main gauche. La main gauche te frappe de plein front avec des projets coûteux, mal préparés, selon les règles dénoncées d’Infrastructure Québec, faits sur mesure pour les amis, ignore M. Taillibert, cache ses décisions dans des documents dits confidentiels, etc., BREF Si je faisais de la politique, mon thème de campagne serait :- - Changeons le bras gauche pour notre bien d’abord -.
La Vraie Histoire du Baseball à Montréal. -4- Table des matières. (Pour accéder directement à un sujet, indiquer son numéro de page dans la barre des tâches ci dessus.) 0.00 Avant-propos ……………………….………………………………………………….. 2 La Vraie Histoire telle que nous l’avons vécue. 0.01 Une précision essentielle …………………………………………………………… 8 0.02 Je prends l’engagement …………………………………………………………….. 8 0.03 Également (mes 6 prochains textes) ……………………………………………. 9 1.00 LE BASEBALL À MONTRÉAL - JE RÉTABLIS LES FAITS. 1.01 Le Baseball m’a fait connaître Claudette ……………………………………… 9 1.02 Claudette – 14 ans apparaît, fervente du Baseball, comme son père … 10 1.03 1957 - Les frères Beaudry …………………………………………………………. 10 1.04 1967 – Montréal veut une franchise de Baseball …………………………… 10 1.05 Le 27 mai 1968, obtention de la franchise …………………………………... 10 1.06 1968 – La rue St-Denis et le Stade Jarry, un tremplin …………………… 11 1.07 1968 – La rue St-Denis ……………………………………………………………… 11 1.08 Le Stade Olympique de Baseball dans l’Est de la Ville ……………………. 11 1.09 1969 - Le Stade Jarry, vous vous rappelez ? ………………………………… 12 1.10 Les frères Beaudry et la construction du Stade Jarry ……………………. 12 1.11 Le 14 avril 1969 – Le match d’ouverture et la neige ……………………… 13 1.12 Bravo à M. Charles Bronfman et à son équipe ………………………………. 13 1.13 Le Stade Jarry, ses points faibles, ses points forts ………………………… 14 1.14 Mai 1970 – Montréal est choisie Ville olympique d’été 1976 …………... 15 2.00 Ma conception du Stade Olympique … de Baseball débute ici …………. 15 2.01 Pourquoi cette pente vers le Mât ? …………………………………………….. 16 2.02 Cette coupe du Stade avec la pente du Toit ……..………………………….. 16 2.03 Mars 1971 – En route vers le Stade ……………………………………………. 16 2.04 Mon histoire personnelle ……………..…………………………………………… 16 Ici débute une période tenue secrète jusqu’à ce jour, pourtant une période essentielle, la conception……………………………………. 16 2.05 Qui a fait la conception du Stade ? ……………………………………………. 17 2.06 Munich/Paris – 15 au 18 Mars 1971 ………………………………………….. 17 2.07 Un appel surprise qui allait bouleverser toute ma vie …………………… 17 2.08 Première rencontre avec l’Architecte Roger Taillibert ………………….. 18 2.09 Paris et ma première rencontre avec M. Taillibert ……………………….. 18 2.10 Le Stade du Parc des Princes …………………………….……………………… 18 2.12 Ce que j’ai retenu du Stade du Parc des Princes ………………………….. 19
-5- 2.13 Diner important - Hélène de Champlain - Avril 1971 …………………… 19 La commande de la Ville et la capacité du Stade. M. Drapeau suggéra la visite possible de Stades américains. 2.14 Lettre à M. Pierre M. Charbonneau – 20 Avril 1971 …………………….. 20 2.15 Lettre à M. Paul Beaudry – Avril 1971 – 3 Mai 1971 ……………………. 20 2.16 Montréal-Matin – 2 juin 1971. « Que nous réserve le …. » …………….. 21 2.17 Plus de 20 millions d’amateurs en 10 ans ………………………………….. 22 2.18 La question du dôme ………………………………………………………………. 22 2.19 Cet article a une importance capitale ……………………………………….. 24 Les besoins, les craintes sont clairement exposées. Qu’en avons-nous fait ? 2.20 Mon premier projet de Stade – Juin 1971 …………………………………… 25 2.21 L’utilisation en phase permanente …………………………………………….. 26 2.21.1 L’utilisation en phase permanente ……………………………. 26 2.21.2 Un autre impératif s’ajoute ……………………………………… 26 2.21.3 Ma 1ère présentation ……………………………………………….. 26 2.22 Mes critères de conception ………..………………………………………….…. 27 2.23 Projet de Juin 1971 – Plans Coupe et Toit mobile ………………………… 27 2.24 Autres documents du projet – Juin 1971 ……………………………………. 28 2.25 Croquis – Occupation du bâtiment …………………………………………….. 28 2.26 Les Stades Américains et Mexico – 29 Juin au 9 juillet 1971 ………… 29 2.27 Stades américains :- Los Angeles/Anaheim /San Diego /Houston ….. 29 2.28 Mexico, site des Jeux d’été 1968 …………………..………………………….. 30 2.29 Un ajout, visite du Stade de Philadelphie …………………………………… 30 2.30 Quelques-unes de mes notes personnelles sur ces Stades ……………... 31 2.30.1 Los Angeles – À noter – Applicables – À éviter …………… . 31 2.30.2 Anaheim – À noter – Applicables – À éviter ………………… 32 2.30.3 San Diego – À noter – Applicables – À éviter ………………. 33 2.30.4 Houston – À noter - À applicables – À éviter ………………. 34 2.30.5 Philadelphie - À noter - Applicables - À éviter ……………. 35 2.31 Note importante – Le Stade pas fait au hasard …………………………….. 36 2.32 Notre défi, Un Stade meilleur que les autres ……………………………….. 36 2.33 Ma conclusion / ma recommandation ………………………………………… 37 2.34 L’ENGAGEMENT DE M. TAILLIBERT – Sujet de controverses …………. 37 M. Taillibert à Montréal. M. Taillibert assiste à sa première partie de Baseball. 2.35 Une rencontre déterminante avec M. Jean Drapeau ……………………… 38 2.35.1 1ère question – Réponse …………………………………………… 38 2.35.2 2ème question – Réponse ………………………………………….. 39 2.36 Août 1971 M. Taillibert à Montréal …………………..………………………. 39 2.36.1 M. Taillibert au Service des Travaux publics ………………. 39 2.37 Le Parc des Princes lors de sa construction ………………………………… 40
2.38 Je promène M. Taillibert dans la Ville ………………………………………… 41 -6- 2.38.1 Le Stade McGill ……………………………………………………… 41 2.38.2 Le Stade Jarry ……………………………………………………….. 42 2.38.3 Le Parc Olympique …………………………………………………. 42 2.38.4 M. Taillibert à sa 1ère partie de baseball - 3 août 1971 ….. 42 2.39 Mon projet définitif accepté par le Comité exécutif ………………………. 43 2.40 Voici ces croquis chèrement conservés et publiés pour la première fois ………………………………………………….. 44 Plan 1 : 1er Balcon – Disposition Baseball ……………………………………… 44 Plan 2 : 1er Balcon – Disposition Piste de 400………………………………… 44 Plan 3 : 2ième Balcon – Disposition Baseball et Piste athlétisme 400m .. 44 Plan 4 : Coupe des gradins et Lignes de visibilité ………………………….. 44 Plan 5 : Toiture fixe et mobile ……………………………………………………. 45 Plan 6 : Photo remise lors de l’annonce – 6 avril 1972 …………………… 45 COMMENT J’EN SUIS ARRIVÉ À LA FORME EN PLAN DU STADE ? ENTRONS DANS LA CONCEPTION DU STADE OLYMPIQUE … DE BASEBALL D’ABORD. 2.41 La première étape – La fonction …………………………………………………. 46 2.42 La surface de sports à prioriser ………………………………………………….. 46 2.42.1 Le Baseball américain – l’aire de jeu ……………………..…… 46 2.42.2 Les zones d’importances – Baseball …………………………… 46 2.42.3 Différence importante …………………………………………….. 47 2.42.4 Le Football canadien – l’aire de jeu ………………..………….. 47 2.42.5 Les zones d’importances – Football ……………………………. 47 2.42.6 La piste d’athlétisme de 400 m – l’aire de jeu ………..……. 47 2.42.7 Les bonnes places assises ………………………………………… 47 2.43 Établissement de la forme en plan du Stade …………………………………. 47 2.43.1 Choix #1 – La surface de jeu Baseball privilégiée ………….. 48 2.43.2 Choix #2 – L’orientation, son grand axe ……………………… 48 2.43.3 Choix #3 – Forme en plan des gradins ………………………… 48 Le point A ……………………………………………………… 48 Le point B ……………………………………………………… 48 Le point C ……………………………………………………… 48 Le tracé de la courbe ……………………………………….. 48 Vue des airs ……………………………………………………. 48 2.43.4 Choix #4 - Le nombre de rangées de l’estrade mobile …….. 48 Le choix du nombre de balcons …………………………. 49 2.43.4 Choix #5 - Répartition de l’hypoténuse ………………………. 49 2.43.5 Choix #6 – Loges privées derrière le marbre ………………… 50 2.44 Stades de Houston et St-Louis avec M. Taillibert 25 au 29.09.1971 …. 50
2.45 Programme des Installations du Parc olympique – Novembre 1971 ….. 50 -7- Ce livre affiché dans le film du 6 avril 1972. 2.46 Conception de base du Parc des Sports de M. Drapeau …………………... 50 2.46.1 Le grand Stade ……………………………………………………….. 51 2.46.2 Les Piscines et le Vélodrome …………………………………….. 51 2.47 Des deux pôles distincts que j’ai soumis à M. Drapeau …………………… 51 2.47.1 Premier pôle – Sports professionnels ………………………….. 51 2.47.2 Deuxième pôle Sports amateurs et population …………….. 51 2.48 Notre échéancier – Terminer un an avant les Jeux ………………………… 51 2.49 5 décembre 1971 - Montréal-Matin – M. Charles Bronfman … …………. 52 2.50 6 avril 1972 - L’annonce officielle et le film …………………………………. 52 2.50.1 Le film au Centre Maisonneuve …………………………………. 52 2.50.2 Tous les plans des bâtiments en couleur inclus …………… 53 2.50.3 La conférence de presse internationale à l’I.C.A.O ……….. 53 2.50.4 Mon appréciation de M. Taillibert ……………………………… 53 2.50.5 Roger Taillibert, le génie de l’audace …………………………. 54 2.50.6 Nos Expos et Nos Alouettes ébahis, Jacques Doucet …….. 54 Nos Expos ……………………………………………………… 54 Nos Alouettes ………………………………………………… 55 2.50.7 Nos Expos pas consultés ………………………………………….. 55 2.51 Pour en finir avec la conception du Stade Olympique ……………………. 56 2.52 Me Mireille Zigby plaide ……………………………………………………………. 56 2.53 Pourquoi ne pas avoir parlé de ma conception ……………………………… 57 Fin de cette 1ère partie. Partie 2 à venir « L’Après-Jeux. Nos Expos au Stade Olympique. 2.54 Autres chapitres à venir ……………………………………………………………. 57 2.55 Ma réflexion personnelle …………………………………………………………… 58 2.56 Il est où le problème au Québec …………………………………………………. 58 2.57 Bizarre quand même ………………………………………………………………… 59 2.58 Une histoire de faussetés ………………………………………………………… 59 Quant au nouveau Stade de Baseball au centre-ville, j’ai ma proposition à faire à ce sujet
Onglet : Le Baseball à Montréal. La Vraie Histoire du Baseball à Montréal. -8- C’est l’Histoire d’un homme, Monsieur Charles Bronfman, admiré par Montréal et Monsieur Jean Drapeau depuis 1968, mais trompé par Québec et la troupe de Monsieur Robert Bourassa depuis 1974. C’est aussi notre Histoire personnelle à nous, Claudette et moi depuis 1957. La Vraie Histoire telle que nous l’avons vécue. Une précision essentielle. Ma femme est décédée le 14 novembre 2017 et le dossier du Stade n’est pas étranger à son décès. Elle nous manque. Un jour je dirai tout. Le Stade olympique et le Baseball pour moi ne font qu’un. Tout comme moi Claudette O’Connor, l’irlandaise, ma femme depuis 1962 (Eh oui ! Nous étions mariés depuis 55 ans), a vécu la Vraie Histoire du Baseball à Montréal depuis son tout début dans notre vie en 1957. Je prends l’engagement.
Comme j’ai fait pour M. Drapeau lors de son décès : « Ce jour du 16 août 1999, j’ai pris -9- l’engagement d’écrire la Vraie Vérité sur votre meilleur projet. Dormez en paix, Monsieur le Maire, je m’exécute. Aujourd’hui, je remplis ma promesse. » C’est ce que vous pouvez lire dans ce texte de mon site le A.JD01. www.stadeolympiquemontreal.ca/mon-dernier-rendez-vous-avec-jean-drapeau.php . À date, ce fut plus de 8000 heures de travail. Pour dire Merci à ce grand homme qu’est pour moi Monsieur Charles Bronfman, pour son humanisme, pour son implication personnelle dans tant d’œuvres, Je lui dédie mon prochain texte « « « La Vraie Histoire du Baseball à Montréal » » ». Également, Pour toutes les inquiétudes que j’ai fait supporter à Claudette et à mes enfants Patrice et Manon, pour les mises en demeure dont la RIO m’a accablé d’avoir défendu le Stade dans l’intérêt des Québécois (d’ailleurs après avoir mis en ligne plus de 175 textes sur mon site, je n’en ai plus mis depuis la mi-décembre 2012 – la 1ère mise en demeure m’ayant été signifiée par huissier en mars 2013) et pour l’autre mise en demeure en 2014 avec visite du huissier à tous les mois suite à l’émission #409 des Francs-Tireurs du 30 janvier 2014, où pour une 1ère fois en 37 ans vous pouviez voir assis l’un à côté de l’autre l’Architecte Taillibert et moi, 2 des 3 pionniers concepteurs du Stade et du Parc Olympique, pour répondre aux questions pointues de M. Benoit Dutrizac. Allez revoir cette émission des Francs-Tireurs #409 ; elle est archivée et encore visible. Cela en vaut la peine. Je dédie à Claudette et à mes enfants mon prochain texte, le premier depuis le 16 décembre 2012 « « « La Vraie Histoire du Baseball à Montréal » » »., Je leur dédie également mes prochains 6 textes qui suivront celui du Baseball, qu’ils connaissent par cœur (!!), ils m’ont assez entendu en parler, à savoir * Le 5ième Toit de la honte, ASSEZ, c’est ASSEZ. * Trois émissions (2018) bien montées par Radio-Canada, mais à sens unique. * Rétablissons la Vérité sur les vrais responsables du gâchis. 40 ans d’histoire. * L’UPAC, la Commission Charbonneau, le Stade et moi. * La chronologie de l’Histoire des voussoirs de tête du Stade. * Le Stade est mort un vendredi saint 1974, mais il doit ressusciter à la Pâques. LE BASEBALL À MONTRÉAL - JE RÉTABLIS LES FAITS. Le Baseball m’a fait connaître Claudette. Après avoir terminé mes études au Collège St-Ignace dans Rosemont, je complétai mes classes de philosophie au collège Sainte-Marie des bons Pères Jésuites de la rue Bleury à Montréal. C’est là que j’ai connu un certain M. Marcel Racine qui fut engagé pour diriger notre équipe de hockey Sénior A du Collège pour laquelle je jouais.
Surprise, l’été suivant je me retrouvai encore avec Marcel qui cette fois était l’entraîneur du club de Baseball Rosemont de la Ligue Junior de Montréal. Ma position, champ centre. -10- Claudette – 14 ans apparaît, fervente du Baseball, comme son père. À tous les samedis, et toute la journée mes amis, nous pratiquions au terrain coin 6ième avenue et Beaubien dans Rosemont. Claudette demeurait sur la 3ième et de son balcon arrière pouvait voir nos parties. Mais son père, un fervent du baseball, était toujours présent à nos pratiques … avec sa fille. Plus encore, avec une compagne, elles suivaient toutes nos parties, même à St-Henri, Ahuntsic ou Ville-Marie dans l’Est de Montréal, assises dans la 1ère rangée derrière notre banc. Je ne pouvais pas la manquer. Quelle bonne et belle fille ! Ce fut le coup de foudre suivi de notre mariage le 22 septembre 1962. 1957 - Les frères Beaudry. Le Baseball à Rosemont m’a aussi fait connaître les frères Paul et Charlemagne Beaudry comme supporteurs de notre équipe. Nous étions en 1957, bien avant « Nos Expos ». Il faut dire que M. Paul avait été dans la même classe que M. Jean Drapeau à l’école Sainte- Philomène de Rosemont et tout comme son frère, il raffolait du Baseball. Quant à M. Drapeau, nous avions dans notre équipe un certain Jean-Paul Boucher, lanceur droitier et parent avec Mme Marie-Claire Boucher, la femme de M. Drapeau qui elle demeurait sur la 1ère avenue à quelques pas de notre terrain. Alors mes amis, ce n’est pas d’hier que je patauge dans le Baseball avec de telles personnes qui prendront tout un sens en 1968 et 1971. 1967 – Montréal veut une franchise de Baseball. M. Jean Drapeau, alors Maire de Montréal, mandate M. Gerry Snyder pour entreprendre les démarches auprès du Baseball majeur pour que Montréal obtienne une franchise. Jean Drapeau – Gerry Snyder Steve Rogers – Charles Bronfman -
Pourquoi cette demande ? Parce que M. Drapeau respectait au plus haut point M. Charles Bronfman et reconnaissait son implication dans la communauté. Il savait qu’il -11- pouvait compter sur lui et son amour pour le Baseball. Le 27 mai 1968, une année après l’Expo 67, M. Warren Giles annonce que San Diego et Montréal feront désormais partie de la Ligue Nationale de Baseball des États-Unis. 1968 – La rue St-Denis et le Stade Jarry. Un tremplin pour moi vers le Stade Olympique. Pensant d’abord aménager l’Autostade pour le Baseball, le journaliste Marcel Desjardins du journal La Presse amena M. Drapeau au Stade Jarry et suggéra plutôt d’aménager ce Stade Jarry sur une base temporaire à peu de frais $4 Millions. M. Drapeau accepta la suggestion en s’engageant toutefois face à M. Bronfman qu’à court terme Montréal serait doté d’un vrai Stade digne des Ligues majeures de Baseball. 1968 – La rue St-Denis. Une première à la Division des Améliorations locales du Service des travaux publics fut la construction simultanée des conduits électriques, égouts, conduites d’eau et de gaz, trottoirs et pavages de la rue Saint-Denis, du boulevard Crémazie à la rue Sherbrooke, une artère importante de Montréal. Pour une première fois, la Ville tentait l’expérience de faire tous ces travaux dans la même année, alors que jusque-là, ils se réalisaient sur deux (2) années au grand désespoir des commerçants limitrophes. Ce fut une réussite. Mes cédules de travaux furent retenues par l'Entrepreneur (une autre première) ; elles fonctionnaient. L’Entrepreneur décida de les respecter tout au long du contrat. Il n’avait pas tort, lui qui craignait ne pas pouvoir terminer avant l’hiver ; c’aurait été une honte et une mauvaise note pour lui. Ces cédules et le sérieux de l’Entrepreneur permirent de terminer en octobre, si tôt avant l’hiver qu’il put construire un autre projet important « la rue Côte des Neiges » dans l’Ouest de la Ville. J’avais passé ce 1er test ! Le Stade Olympique de Baseball dans l’Est de la Ville. Le 2 février 1969 – Journal La Patrie.- « Disons tout de suite que j’étais contre le Stade de l’Expo. Le Baseball devait être joué dans l’Est. On a estimé que 70% des canadiens-français seraient les spectateurs aux joutes. Il faut considérer que Montréal n’est plus la même ville depuis l’époque des Royaux. Le Métro, les autoroutes, l’élargissement des rues, l’accroissement de la population, l’augmentation des salaires, la multiplication des heures de loisirs prêchent en faveur du Baseball. Je demeure convaincu que le Baseball est un sport pour la classe moyenne qui trouve en lui une excellente occasion de se récréer à prix modique », M. Paul Beaudry. Même si Montréal planifiait ces Installations sportives dans ce Parc de l’est de Montréal depuis 1938, la déclaration de M. Beaudry confirmait le bien fondé de Montréal et de M. Drapeau
pour l’Est de la Ville. www.stadeolympiquemontreal.ca/montreal-le-planifie-depuis-100- ans.php . -12- 1969 - Le Stade Jarry, vous vous rappelez ? Qui dans la soixantaine et plus, ne se rappelle pas de notre Stade Jarry, un autre défi pour moi ? Qui n’a pas crié, grelotté, applaudi pour que Nos Expos gagnent ? À l’automne 1968, un autre défi de taille prenait naissance pour notre Service des Travaux publics, « Construire le Stade Jarry en hiver pour pouvoir y jouer au baseball le 14 avril 1969 », alors que nous sommes encore dans la neige ! Comment le faire ? À première vue, cela semblait impossible pour qui connaît les printemps hâtifs et pluvieux de Montréal. Nous n’avions jamais relevé ce défi de jouer si tôt au Baseball. Les premières parties débutaient plutôt à la mi-mai. J’en sais quelque chose puisque ma saison de Baseball comme joueur ne débutait pas avant que les terrains ne soient asséchés en mai. Dans une grande ville comme Montréal, lorsqu’une chose semble impossible à réaliser et que les « politiciens » souhaitent qu’elle soit faite quand même, que peut faire le Directeur du Service qui s’en voit confier la responsabilité ? Pour éviter les représailles si ce n’est pas prêt à la date prévue, il lui suffit de nommer quelqu’un qui aura pour tâche de coordonner les travaux et de voir à ce que la partie d’ouverture ait lieu comme prévue, appelé « l’ingénieur coordonnateur ». Voilà, le coupable est choisi d’avance. Pour le Stade Jarry, ce fut moi. Je l’ai compris … quelques semaines après ma nomination ! Les frères Beaudry et la construction du Stade Jarry. Durs travaux en hiver, livraisons d’acier en retard venant d’Algoma Steel en Ontario, hiver rigoureux { nous avons refait ou déterré jusqu’à 4 fois les coffrages des colonnes, pas pour les mêmes raisons qu’au Stade Olympique, mais à cause des tempêtes de neige (!) }, pose de sièges tard dans la nuit, etc … Mes journées de travail furent longues et dures. J’ai même posé des centaines de sièges pour l’Entrepreneur. Les frères Beaudry, Paul et Charlemagne, deux propriétaires de nos Expos et mandatés par leur CA que j’avais connus 10 ans plus tôt, venaient faire leur petit tour à tous les matins. C’était rafraîchissant de côtoyer ces bons québécois, travailleurs infatigables. Ils se tenaient au courant de nos problèmes et de l’avancement des travaux. Je leur donnais l’heure juste. www.stadeolympiquemontreal.ca/les-freres-beaudry- coproprietaires-des-expos.php . J’ai aussi fait visiter notre Stade en construction à Jim Fanning, Gene Kirby des Expos et à l’ancien lanceur étoile des Dodgers Don Drysdale.
Le 14 avril 1969 – Le match d’ouverture, mais avant la neige.- Avant la partie d’ouverture, une tuile de dernière minute nous tombe sur la tête « la neige ». Une bonne -13- bordée recouvrit tout le terrain 3 jours avant cette première. Il fallut l’enlever rapidement et assécher le terrain. La partie de nos Expos eut lieu comme prévu le lundi, 14 avril 1969 dans un Stade plein à craquer, devant 29 184 spectateurs. Nous avions réussi et j’avais gagné mes épaulettes face aux autorités de la Ville, à M. Drapeau et M. Charles Bronfman! Nos Expos gagnèrent ce premier match au grand plaisir des Montréalais, de M. Bronfman, de M. le Maire et des partisans du « Jones ville », l’estrade au fond du champ gauche, en l’honneur du populaire joueur noir « Mark Jones ». Il était temps que la partie finisse puisque le receveur John Bateman enfonçait dans le sol une manche après l’autre ; le sol était mou ! Bravo à M. Charles Bronfman et à son équipe. Ces Braves dans l’ordre de gauche à droite. •• Bowie Kuhn, commissaire du baseball •• John Mc Hale, propriétaire •• Warren Giles, président de la Ligue nationale •• Hugh Hallward •• Lorne Webster, propriétaire •• Charlemagne Beaudry, propriétaire •• Sydney Maislin, propriétaire •• John Newman •• Charles Bronfman, propriétaire et président des Expos •• Paul Beaudry, propriétaire principal.
Sans leurs engagements et tout spécialement sans l’engagement de M. Charles Bronfman, appuyé par ses collaborateurs et les frères Beaudry, il n’y aurait pas eu de -14- Baseball à Montréal. Le Stade Jarry, ses points faibles, ses points forts. Ici c’est le technicien qui parle. Durant la construction de ce Stade, ayant déjà joué au baseball, des coéquipiers me visitaient pour voir la progression des travaux. Certains jouaient dans les Ligues majeures aux États- Unis. Je notais précieusement leurs remarques et dès leur départ je vérifiais si c’était fondé. Entre autres, les points faibles La visibilité depuis tous les sièges était difficile où que vous fussiez à l’exception de la petite estrade derrière le marbre qui comprenait l’ancienne partie avec un angle de gradins plus prononcé et une dizaine de nouvelles rangées avec une pente trop faible. C’était difficile de voir le marbre pour quelqu’un assis dans les premières rangées des estrades tout le long de la ligne du 1er but et du troisième but. Je l’ai vérifié. Le nombre de bons sièges étaient très limités, spécialement derrière le marbre. Les chambres des joueurs ont dû être reconstruites parce que pas assez larges. Elles ne tenaient pas compte des habitudes des joueurs. Quelques pouces manquaient à la hauteur des abris des joueurs et ceux-ci devaient limiter leurs joies lors de bons coups … pour ne pas s’assommer ! Il pleuvait sous les estrades et les casse-croûtes étaient à caractère temporaire. Le soir, le soleil frappait le joueur de premier but droit dans les yeux et rien n’empêchait le vent nord de balayer les estrades et de faire grelotter les spectateurs. La pluie, si ce n’était pas la neige, retenait trop souvent plusieurs milliers de spectateurs à la maison en début et fin de saison, donc limitait la rentabilité.
Le Métro ne passait pas à la porte et il fallait organiser la navette d’autobus avant et après chaque partie. -15- Les stationnements extérieurs étaient non asphaltés et situés à une grande distance du Stade. S’il y avait vents ou pluies, c’était l’enfer. Les points forts. Le Stade Jarry était chaleureux. Les propriétaires aimaient que leurs spectateurs soient proches de l’action. Mais … … C’était convenu au départ, le Stade Jarry était un Stade temporaire, pas digne des Ligues majeures de Baseball. Le Stade Olympique règlerait le problème. Il fut réglé. Ce fut ma mission personnelle. Mai 1970 – Montréal est choisie Ville olympique d’été 1976. M. Bronfman, en homme d’affaires responsables s’exprimait publiquement. Il ne voulait pas que la construction du Stade occasionne des dépenses élevées pour les Montréalais. M. Drapeau l’avait compris et son plan d’affaires fut fait en conséquence. Les revenus engendrés par les Olympiques pairaient la totalité du coût du Stade, DONC UN STADE GRATIS POUR LES MONTRÉALAIS, ce qui aurait été le cas si Québec (le PLQ) n’avait pas chassé M. Drapeau et son équipe dès le vendredi saint mortel 12 avril 1974. Voir ces 2 textes à ce sujet, www.stadeolympiquemontreal.ca/des-jeux-autofinances.php et www.stadeolympiquemontreal.ca/declaration-de-drapeau-plan-financement.php . Ma conception du Stade Olympique … de Baseball débute ici. Comment je rage d’entendre que M. Taillibert ne connaissait pas le Baseball ou que le Stade Olympique n’est pas approprié pour le Baseball de la bouche de gens qui devraient au moins prendre le temps de s’informer auprès de celui qui l’a conçu pour le Baseball pour voir s’ils disent vrai. D’ailleurs, le Stade porte la signature du Baseball. En effet, avez-vous remarqué la pente du Toit – plus élevé côté Pie IX et moins près du Mât - ? Si non, allez-y faire le tour du Parc Olympique avec votre petite famille en fin de semaine. Éloignez –vous un peu pour apercevoir cette pente qui n’a sa raison d’être qu’à cause du baseball.
Pourquoi cette pente vers le Mât ? -16- Parce que j’ai privilégié la configuration baseball d’abord où il me fallait concentrer plus de 31 500 spectateurs assis dans les « bons sièges » derrière le marbre alors que pour les Jeux Olympiques (l’Athlétisme), le football ou le soccer ces bons sièges se trouvent de part d’autre du grand axe du Stade. Cette zone des bons sièges « baseball » (31 500) se trouve derrière le marbre et en dedans d’une ligne passant par les 1er et 3ième buts ou par une ligne perpendiculaire située à 75% de la longueur de la ligne des balles fausses comme indiqué sur mon croquis ci-joint. Voici cette coupe du Stade avec la pente de Toit. Mars 1971 – En route vers un Stade Olympique … de Baseball d’abord ! Mon Histoire personnelle sur le dossier de la conception du Stade et du Parc Olympique de Montréal commence ici. Lorsque les experts « Historiens » écrivent qu’ils trouvent peu d’écrits sur la conception ou sur la date à laquelle l’Architecte Taillibert a débuté dans ce dossier, ici tous vont trouver leurs réponses. Pour une 4ième fois, je vais ressortir mes boîtes. Je l’ai fait une 1ère fois en 1983 lors du procès de M. Taillibert contre la RIO pour ses honoraires ; une 2ième fois en 1994 à M. Jean-Pierre-Payette, vice-président de la RIO qui fut mandaté par le PDG d’alors M. Pierre Bibeau et qui lui a fait rapport. Donc M. Bibeau savait qu’il disait des faussetés dans sa déclaration de 2008, voir plus bas ; une 3ième fois également en 1994 à l’ingénieur Lefebvre de la RIO qui voulait savoir ce que j’avais fait. Vu mon passé, M. Drapeau me choisit comme première personne ressource pour travailler sur son Stade Olympique, en tout respect de l’engagement pris envers M. Bronfman de doter Montréal d’un Stade de Baseball digne des Ligues majeures. Ici débute une période tenue secrète jusqu’à ce jour, pourtant une période essentielle.
Qui a fait la conception du Stade ? -17- Stade « Taillibert exclusif » ? Il est beaucoup plus Québécois qu’on pense ! Cette cachotterie en a amené certains (dont Pierre Bibeau, PDG de la RIO), à faire de fausses déclarations publiques du type « Si M. Taillibert avait connu le Baseball, nous n’aurions pas les problèmes que nous avons avec eux » ou « le Stade Olympique n’est pas un bon Stade de Baseball, il en faut un nouveau plus petit au Centre-Ville ». Voir ce texte de mon site le P08 que j’ai écrit en mai 2010 www.stadeolympiquemontreal.ca/m-pierre-bibeau.php . Munich/Paris – 15 au 18 Mars 1971. Première rencontre avec l’Architecte Roger Taillibert. Un appel surprise qui allait bouleverser toute ma vie. Un certain lundi matin 8 mars 1971, j’étais à mon bureau au Service des Travaux publics, division des Améliorations locales. Mon Directeur voulait me voir immédiatement, un fait rare à la ville qu’un ingénieur puisse rencontrer son Directeur sans la présence de son supérieur immédiat ! La fonction publique dans une municipalité a de ces particularités qui n’existent pas dans l’entreprise privée. J’étais surpris et intrigué. Cette rencontre allait bouleverser le reste de ma vie. Mon Directeur m’informa que M. Drapeau nous demandait d’aller à Munich et à Paris. Pourquoi Munich et Paris ? En mars 1971, Munich terminait la construction de ses Installations du Parc Olympique, site des Jeux de 1972 l’année suivante. Pourquoi Paris et M. Roger Taillibert ? Parce que la Ville de Paris construisait le Stade du Parc des Princes dans le secteur nord-ouest de la ville et que son Architecte concepteur était M. Taillibert. Le bruit courait que ce stade allait révolutionner les techniques de construction et que son coût était très économique. Mon Directeur me tint ces propos :- « … … Accepte ce voyage comme un merci de la part de la Ville pour le bon travail que tu as fait lors de la construction du Stade Jarry où elle ne t’a jamais remercié ! … … Tu ne sais pas dans quelle galère tu t’embarques, mais prépare- toi, car la construction des projets olympiques représente un défi plus grand que celui des constructions de la Baie de James ». Comme mots d’accueil et d’encouragement, j’avais déjà vu mieux ! Je me sentais en milieu hostile. Par ailleurs, je trouvais flatteur d’être invité par M. Drapeau. Munich et Paris – Du 15 au 18 mars 1971. Par un beau dimanche soir, le 14 mars 1971, je faisais ma première envolée vers l’Europe à bord d’un confortable Boeing 747 d’Air Canada. Le soleil brillait de tous ses feux avant de se coucher. C’était le début de l’aventure, de mon travail en étroite collaboration avec M.
Drapeau. J’étais nerveux. Pour la première fois et certes pas la dernière, je laissais derrière -18- moi ma petite famille, ma femme et mes deux enfants, Manon 7 ans et Patrice 3 ans. … Claude - Claudette – Manon – Patrice. Paris et ma première rencontre avec l’Architecte Roger Taillibert. Imprégné de toutes les images des constructions de Munich que je venais de voir durant les 3 derniers jours, nous arrivâmes à Paris en milieu d’après-midi jeudi le 18 mars 1971. Nous nous sommes rendus directement au bureau de l’Architecte qui ne ménagea pas son temps pour bien nous présenter ses réalisations. J’apportai une attention toute spéciale à tous ses projets sportifs, notamment ses piscines avec toiture rétractable et son Stade du Parc des Princes. La présentation verbale fut suivie de la visite de ce Stade dans le nord-ouest de Paris et de ses piscines de Carnot et St-Mande où je notai les points qui suivent. Le Stade du Parc des Princes. Quelle merveille pour mes yeux d’ingénieur et quel bas coût ! Voir de proche ce chef d’œuvre d’architecture et de génie durant sa construction, c’était un régal. Voir la préfabrication des voussoirs sur place, sans grèves et peu de grues. Voir l’ingéniosité de la fabrication des poutrelles du Toit entre les consoles. Une productivité et un chantier en ordre ! WOW ! J’ai vite réalisé que je n’étais pas au Québec. Situé en périphérie de Paris, le Parc des Princes était en pleine construction. Un Stade de 50 000 places avec un toit recouvrant les spectateurs seulement, laissant comme au Parc Olympique un grand « trou » au-dessus de la surface de jeux. Sa structure se compose de 54 consoles sur lesquelles viennent s’appuyer les gradins. Le boulevard qui ceinture la Ville de Paris (appelé Périphérique) passait sous le Stade, compliquant d’autant la construction. Ce Stade s’implantait dans un quartier urbain et les espaces de dégagement étaient très restreints. Il fallait construire par section pour garder la piste d’athlétisme adjacente ouverte. Nous pouvions circuler à l’intérieur des consoles et dans l’anneau technique. C’est par les consoles que passaient les fils et les tuyaux de plomberie (donc rien d’apparent) et l’anneau technique servait de galerie d’éclairage. Les pièces de béton des consoles, des supports de gradins et des gradins eux-mêmes étaient préfabriqués sur place. La structure s’assemblait tel un mécano, comme un enfant qui empile les blocs les uns par-dessus les autres, moins de 10 grues étaient pour le montage des pièces (quel contraste avec notre construction où à un moment donné il y en avait plus d’une centaine !).
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