LE CASH AU CŒUR DU SYSTEME DE L'ENTREPRISE - Hervé GARABEDIAN Hervé GARABEDIAN - Mai 2013
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PLANTONS LE DECOR L’histoire montre que ce sont souvent les situa3ons qui provoquent, acculent et obligent à repenser les systèmes, les organisa3ons, les modèles économiques. Or, depuis plusieurs années nous vivons une « crise » profonde qui perturbe progressivement les fondements de notre société, nos modes de vie, de consomma3on, de communica3on et l’ensemble des systèmes gérant les rapports sociaux. Pour le monde de l’entreprise, les conséquences sont mul3ples, car, ceDe crise systémique remet en cause tous nos modèles de ges3on, de croissance, d’inves3ssement, de financement ainsi que les rapports aux ac3onnaires et aux différents partenaires. L’ampleur et la profondeur de ceDe crise ont rendu totalement inopérants les « ou3ls » d’hier. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 2
… Suite C’est l’Entreprise dans son ensemble qui doit être repensée pour générer une autre forme de croissance, pour s’adapter à de nouvelles contraintes, de nouveaux produits, de nouveaux modèles économiques et de nouveaux marchés. Pour les Direc3ons Financières cela implique de repenser les organisa3ons, la vision et la structura3on du bilan, le financement et plus par3culièrement celui du cycle d’exploita3on, la ges3on des risques et notamment ses rela3ons bancaires. Le CASH au cœur du système de management de l’entreprise. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 3
… Suite Ces dernières années, la vision du CASH et de son op3misa3on se sont souvent limitées aux postes clients, fournisseurs et aux stocks. Aujourd’hui, dans un contexte de resserrement du crédit, ceDe vision “BFR“, certes très importante, reste trop limita3ve. Demain pour vivre, s’adapter et croitre l’entreprise devra, prioritairement, repenser sa logique de Fonds de Roulement, de fonds propres et de trésorerie pour notamment “auto-‐financer“ une grande par3e de son cycle d’exploita3on et son développement. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 4
ANALYSE DE L’EVOLUTION DU FINANCEMENT DES ENTREPRISES Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 5
DEPENDANCE AUX RESSOURCES EXTERNES Depuis la fin des années 90, l’invesMssement des entreprises est de plus en plus financé par des ressources externes (crédits bancaires, capitaux longs) et de moins en moins par autofinancement. Il en découle une forte dépendance structurelle aux ressources externes et par voie de conséquence une sensibilité à la situaMon du système financier et notamment du système bancaire. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 6
BESOIN DE FINANCEMENT Les sociétés non financières ont des besoins de financement parce que leur épargne (bénéfices non distribués + amorMssements) est inférieure aux invesMssements qu'elles souhaitent réaliser. En 2010, le taux d'ende_ement des sociétés financières En 2010, le taux d'ende_ement (Ende_ement / Valeur ajoutée x 100) était supérieur à 100 % :(1 275,9 / 976,6) x 100 = 130, 64. Entre 2010 et 2011, les sociétés non financières ont vu leur épargne diminuer, celles-‐ci ont alors conMnué d'invesMr (augmentaMon du FBCF entre 2010 et 2011). Cela signifie qu'elles ont eu recours à l'ende_ement (financement externe) pour financer leurs invesMssements. Pour financer leurs invesMssements malgré une épargne insuffisante, les sociétés non financières se sont ende_ées en ayant principalement recours au financement intermédié auprès des InsMtuMons Financières. En 2010, les crédits obtenus auprès ces dernières représentaient environ les deux Mers de la de_e totale des sociétés non financières : (809,6 / 1 275,9 = 0,63). Le recours au financement de marché par émission de Mtres de créances à long terme (émission d'obligaMons) représentait un peu mois du Mers de la de_e totale des sociétés non financières : (382,8 / 1 275,9 = 0,30). Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 7
AUTOFINANCEMENT • En 2011, le taux d'autofinancement des sociétés non financières s'élevait à 67,2 % alors qu'en 2005 il a_eignait 84,6 %. • Entre 2005 et 2011, l'épargne des sociétés non financières a faiblement augmenté (+ 1,72 %) alors que leur FBCF a augmenté de 28 %. • La baisse de l'épargne des sociétés non financières en 2011 s'explique par : – le profit (taux de marge) des sociétés non financières a perdu 1,5 point. Ce_e diminuMon des profits a donc contribué à faire diminuer leur épargne. – l'impôt sur les sociétés a progressé ; ce_e progression a eu un impact négaMf sur l'épargne des sociétés non financières. – le solde des revenus financiers s'est dégradé et a donc contribué négaMvement à l'épargne des sociétés non financières. Si les bénéfices perçus par les sociétés non financières ayant des filiales à l'étranger ont été supérieurs aux bénéfices versés par les filiales des entreprises étrangères implantées en France, les dividendes et les intérêts nets (dividendes et intérêts reçus -‐ dividendes et intérêts versés) ont diminué. • La baisse du taux d'autofinancement des sociétés non financières depuis 2005 s'explique par : – entre 2005 et 2011, l'épargne des sociétés non financières a légèrement augmenté (+ 1,72 %) alors que leur FBCF a augmenté de 28 %. En conséquence, leur taux d'autofinancement a diminué. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 8
CONCLUSION 1 • L’ende_ement bancaire représentait fin 2010 la quasi-‐totalité́ de l’ende_ement financier pour les PME (en hausse tendancielle), les trois quart pour les ETI (en baisse tendancielle) et plus d’un Mers pour les GE (en baisse tendancielle). . Au sein des PME, environ un quart ont une situaMon financière très fragile : taux d’ende_ement très élevé́, trésorerie faible voir quasi-‐nulle pour un dixième d’entre elles, besoin en fond de roulement lui aussi très élevé́, dont l’évoluMon peut être inquiétante, si le PIB conMnue de stagner ou recule en 2013. • Les entreprises françaises sont dépendantes du financement externe et notamment du crédit bancaire pour les TPE et PME. • La dépendance au crédit bancaire est moins importante pour les plus grandes sociétés. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 9
L’OFFRE DE CREDIT EN PERIODE DE CRISE Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 10
LE CREDIT DANS UN CONTEXTE DE CRISE • Avec la crise et l’introducMon progressive des nouvelles normes prudenMelles (Bâle III et Solvency II), le financement de l’économie française a probablement basculé d’une phase « d’équilibre dynamique », qui a caractérisé la précédente décennie, dans une phase de déséquilibre et d’instabilité entre offres et besoins de financement. • Les banques françaises sont en pleine mutaMon. Elles repensent leurs modèles économiques basés, entre autres, sur l’intermédiaMon et la transformaMon bancaire pour financer l’économie réelle et les ménages. Les banques seront de moins en moins présentes sur des maturités longues. • Selon les esMmaMons de la Société Générale, sur 100 milliards d’euros de crédits aux PME – ETI, de 20 à 30 milliards pourraient faire l’objet d’un financement désintermédié. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 11
RESSERREMENT DES CREDITS AUX ENTREPRISES • Le montant des crédits accordés en décembre 2012 a été encore plus faible que pendant la récession de 2008-‐2009, selon les staMsMques de la Banque de France – Le discours des banquiers est bien rodé: “les établissements de crédit contribuent autant qu'ils le peuvent au financement de l'économie. si les prêts ralenMssent, c'est parce qu'en temps de crise, la demande est moins forte.“ – Ce qui est sûr, c'est que la distribuMon de crédits n'a jamais été aussi faible. La situaMon est pire que celle constatée au cours de la récession déclenchée à l'automne 2008 par la faillite de Lehman Brothers, qui avait déclenché un blocage mondial du crédit et donc une chute de l'acMvité économique. • Moins de crédits qu'en décembre 2008 – Ce ne sont pas les représentants des PME qui le disent, mais la Banque de France. Selon ses calculs, les nouveaux prêts de moins d'un million d'euros accordés aux sociétés non financières se sont élevés au total à 5,4 milliards d'euros au mois de décembre, soit moins qu'en décembre 2008, au plus fort de la récession (ils avaient alors été de 5,6 milliards). – Si l'on considère les crédits plus importants, au-‐delà d'un million d'euros, logiquement accordés à de plus grandes entreprises, la tendance est moins ne_e, puisque le montant des crédits accordés est légèrement supérieur à celui de décembre 2008. Mais c'est la faiblesse qui prédomine. Si la tendance se poursuit, voir s'accentue, ce sera là un signe supplémentaire de crise économique. Il ne sera plus quesMon de croissance zéro mais de francHe récession, après, déjà, une baisse du PIB au troisième trimestre 2012 (-‐0,3%). Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 12
EVOLUTION DU CREDIT BANCAIRE AUX ENTREPRISES En mars 2013, les PME hors EI et hors acJvités immobilières recensées par le service central des risques disposent de 215,3 milliards d’euros d’encours de financements bancaires, dont 189,3 milliards sont effecMvement uMlisés (mobilisés) et 42,8 milliards sont consMtués de crédits à moins d’un an (court terme). Les encours de crédits mobilisés de ces PME augmentent de 2,2 % sur un an. L’encours de crédits distribués aux PME de groupe progresse toujours à un rythme plus élevé que celui observé sur les PME indépendantes, notamment en raison de la prise de contrôle d’une parMe de ces dernières par des structures de groupes (y compris de groupes de PME). La croissance s’érode en revanche dans le commerce et l’hébergement-‐restauraMon. L’industrie voit ses encours se stabiliser après le fort ralenMssement des derniers mois. Pour les seules PME de l’industrie manufacturière, l’encours mobilisé se contracte de 1,8 %. Dans les transports enfin, une baisse (-‐ 0,6 %) est constatée pour la première fois depuis 2010. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 13
Montant global des nouveaux prêts aux entreprises, en milliards d'euros, prêts de de moins d'un million d'euros. Source : Banque de France Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 14
AVANT LA “CRISE“ priorité au BFR FR – BFR = CASH Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 15
AVANT • L’acMonnariat “financier“ a pris la place de l’acMonnariat “industriel et patrimonial“. les montages “leviers“ (LBO – MBO – Etc.) étaient “religion“ ! – Ils ont favorisé les intérêts court-‐termistes et le développement du concours bancaire dans le cycle d’exploitaMon. • Le coût du financement bancaire était moins cher que le coût du capital. • Dans ce contexte, on a privilégié l’axe BFR – Les cabinets d’“experts“ conseillent l’entreprise pour opMmiser son BFR pour financer … l’exploitaMon, l’invesMssement …la DETTE ! Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 16
LA “CRISE“ Priorité au FR FR – BFR = CASH Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 17
AUJOURD’HUI • Aujourd’hui, les entreprises doivent repenser tous leurs modèles de croissance. Les entreprises qui tarderont trop hypothèqueront leur chance de survie. • Plus que jamais, le Fonds de Roulement et la généraMon de CASH doivent être au cœur du système de gesMon de TOUTE l’entreprise • LA GESTION PAR LE CASH doit se subsMtuer à la gesMon par le C.A. et la performance. • Ces nouveaux process doivent être iniMés par les DirecMons Financières. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 18
LA CRISE SYSTEMIQUE BAISSE D’ACTIVITE BAISSE C.A RESERREMENT CREDIT REPENSER SON ACTIVITE -‐ LA CROISSANCE ANTICIPER LT vs CT REPORTING -‐ PREV COURTE – CONTRÔLE DU TRESO GLISSANTE PORTEFEUILLE CLIENT LE CASH AU MISE EN PLACE CONSEQUENCES CŒUR DU DE SOLUTION DE SYSTEME = LA DESINTERMEDIAT CRISE SYSTEMIQUE ION RECESSION GESTION PAR LE CASH REPENSER LA RELATION REPENSER LE BANCAIRE FINANCEMENT EXPLOITATION ET INVESTISSEMENT RENEGOCIATION à Renforcer les OU fonds propres RESTRUCTURATIO N DE LA DETTE Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 19
LES MESURES D’URGENCE – 1 – Transformer tous les indicateurs de performance de l’entreprise. Ils doivent être orientés vers l’opMmisaMon du CASH (intéressement, bonus, primes diverses). – La gesMon de trésorerie doit devenir l’axe centrale du pôle finance de l’entreprise – La trésorerie doit piloter la comptabilité. – Mise en place de nouveaux tableaux de bord orientés CASH ( méthode ALM transposée aux entreprises). CT vs MT – Tableaux de bord et prévisionnels de trésorerie CT – MT – LT. En augmentant la fréquence. – Repenser la communicaMon financière en interne et en direcMon de l’extérieur. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 20
LES MESURES D’URGENCE – 2 – Repenser la relaMon bancaire et le rapport FLUX / FINANCEMENT -‐ la distribuMon des flux doit être dépendante du coût et de la typologie des supports en foncMon des spécificités bancaires. – Renégocier ou restructurer les de_es MT et LT. – Développer une poliMque de renforcement des fonds propres. Le FR doit devenir un axe prioritaire. – Revoir sa poliMque de croissance. Désende_ement vs InvesMssement – PAY-‐ BACK. – Me_re en place un plan global de réducMon de charges – Jouer sur toutes les composantes du BFR – Agir et décider rapidement car le “temps c’est de l’argent …“. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 21
LES ALTERNATIVES AU CREDIT BANCAIRE -‐ 1 • Crédit Inter-‐entreprises (50% des ende_ements CT des entreprises). C’est un délai de paiement que les entreprises s’accordent mutuellement à Créances clients + AAV – De_es Fournisseurs – AAR (supports : effets de commerce). • Les obligaMons cauMonnées – Titres qui perme_ent de régler de la TVA et des droits de douanes pour les importateurs (Le FISC et les Douanes acceptent un délai de paiement (4 mois maxi) et prennent des intérêts en échange). Il faut une cauMon. • Les TCN – Titres de Créances négociables. Titres émis au gré de l’éme_eur, négociables sur un marché réglementé, qui représentent chacun un droit de créance pour une durée déterminée (Billets de trésorerie, CerMficat de dépôt, les bons à moyen terme négociables • L’affacturage. • Le placement privé obligataire pour ETI et GE Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 22
LES ALTERNATIVES AU CREDIT BANCAIRE -‐ 2 • Le placement privé de prêt. • Les Fonds Communs de Placement. • Peer to Peer et Crowdfunding (bientôt pour les entreprises – A voir la plateforme PELIKAM du C.A. • IBO : L'IniMal Bond Offering est une procédure mise au point par NYSE Euronext perme_ant à des PME de procéder à un premier emprunt obligataire coté. Il doit avoir reçu un raMng et porter sur un montant de 5M€ sur Alternext et de 10 M€ sur NYSE Euronext. Le nom IBO est dérivé de celui d'IPO qui est l'introducMon en bourse d'acMons d'une entreprise jusqu'alors non cotée. pour les PME, l’accès aux crédits bancaires est primordial du fait de l’absence rela3ve de sources alterna3ves de financement. .Assez logiquement, elles se voient appliquer un coût du crédit rela3vement plus élevé́ que pour les GE. Hervé GARABEDIAN – Mai 2013 23
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