Le Cirque Phare Ponleu Selpak en Algérie
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Association pour la Association Culture et le Algérienne Développement Enfance et Familles Communautaire Association Ouarourout d'Accueil Bénévole Solidarité et Tradition Beni-Abbès Le Cirque Phare Ponleu Selpak en Algérie Bilan de la tournée du cirque cambodgien Phare Ponleu Selpak en Algérie du 24 mai au 2 juin 2005
Table des matières BILAN DE LA TOURNEE DU CIRQUE CAMBODGIEN PHARE PONLEU SELPAK EN ALGERIE TABLE DES MATIERES 2 INTRODUCTION 3 I – PRESENTATION DES ACTEURS 3 1) LE CIRQUE PHARE PONLEU SELPAK 3 2) LES ORGANISATEURS 4 3) LES PARTENAIRES 5 4) LES SOUTIENS PARTICULIERS 7 II – LE DEROULEMENT DE LA TOURNEE 7 1) PLANNING DES REPRESENTATIONS 7 2) DESCRIPTION DE L’ACTION 7 A) ACCUEIL 7 B) BENI-ABBES 8 LES ECHANGES CULTURELS : 8 LA REPRESENTATION DU 26 MAI 8 LA REPRESENTATION DU 27 MAI 9 C) LES REPRESENTATIONS A ALGER 10 LA REPRESENTATION DU 30 MAI 10 LA REPRESENTATION DU 31 MAI 11 LA REPRESENTATION DU 1ER JUIN 11 III – LA GESTION DE LA TOURNEE 12 1) LA COMMUNICATION 12 2) LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE 13 3) LA LOGISTIQUE 14 CONCLUSION 14 Annexes : Ce qu'en dit la presse 2
Introduction Dans la foulée de la réussite du projet Les ZoOLOoK’s en Algérie (octobre et novembre 2004), nous avons entrepris d’inviter la troupe professionnelle de l’école de cirque de l’association cambodgienne Phare Ponleu Selpak (PPS) à venir se produire en Algérie. C’est ainsi qu’après plus de cinq mois de préparation et de programmation, nous avons accueilli au port d’Oran cette jeune troupe qui, durant dix jours, non stop, nous a donné le meilleur d’elle-même pour une tournée pleine d’émotion. Plus de 15 000 enfants, entre Beni-Abbès et Alger ont eu la chance d’assister à un spectacle unique aux rythmes envoûtants et aux couleurs magnifiques. I – Présentation des acteurs 1) Le Cirque Phare Ponleu Selpak Phare Ponleu Selpak prend son origine en 1986 dans le camp de réfugiés de Site 2 à la frontière thaïlandaise. C’est autour d’ateliers de dessins destinés aux enfants du camp que naît l’idée d’une association pour promouvoir la culture khmère et aider les jeunes réfugiés à surmonter, par l’expression d’un art, les traumatismes de la guerre. En 1994, Phare Ponleu Selpak est fondée par des enfants du camp, devenus jeunes adultes. Elle acquiert un terrain à Anh Chanh, un village à la périphérie de Battambang au Cambodge. C’est un village pauvre où vivent de nombreux paysans sans terre, des familles revenues des camps de réfugiés. L’association diversifie ses activités. Au dessin s’ajoutent la musique, le cirque, une bibliothèque et ses nombreuses activités, un centre d'animation, de soutien scolaire et d’alphabétisation… L'école de cirque de Phare Ponleu Selpak a été créée en octobre 1998. L’idée vient d’un professeur de dessin, Khuon Det, ayant une solide formation en arts martiaux et en gymnastique, un ancien de l’atelier de l’orphelinat du camp de Site 2 et fondateur de l’association. Il constate que par les ateliers de dessin, il n’arrive pas à capter les enfants et les jeunes les plus en difficulté. Il y a dans le village de Anch Chanh, une forte population d’enfants livrés à eux-mêmes, en conflit avec la loi et avec leur environnement social. Det pense, grâce au cirque, pouvoir sortir ces 3
enfants de la rue et du cycle de violence dans lequel ils évoluent. Après sept ans d’activités, l’école de cirque a trois troupes : une troupe d’école, une troupe pré professionnelle et une troupe professionnelle. C’est cette dernière que nous avons invitée en Algérie. a – Présentation du spectacle La troupe de cirque de Phare Ponleu Selpak est venue présenter le spectacle « de 4à5 ». Cinq acrobates, jongleurs, contorsionnistes, voltigeurs, équilibristes présentent un spectacle où les numéros s’enchaînent sur un rythme soutenu. Accompagnés de quatre musiciens traditionnels khmers, ils n'hésitent pas à utiliser à l'occasion la musique occidentale moderne. Exploits, humour et poésie de la culture khmère se mêlent dans une présentation pleine de vie et de fraîcheur. Les numéros mêlent performances, technique et poésie, jonglage de balles et de massues, acrobatie au sol et voltige, danse, équilibres et contorsions. Puisant leur inspiration dans le répertoire du Bassac, théâtre traditionnel khmer, et dans les courants du Nouveau cirque, ces jeunes artistes sont des pionniers dans leur pays. La danse des balles succède harmonieusement à la chorégraphie de Kata. Les acrobates évoluent sur les rythmes retentissants des tambours Sko Tom et vous emmènent en douceur dans un univers poétique plein d'humour, inspiré d'une des légendes khmères issue de la civilisation indienne, le Ramayana… De ce voyage ludique, ils nous ont fait partager la magie impalpable d'un cirque contemporain, résolument imprégné des traditions culturelles cambodgiennes. b – Présentation de l’équipe cambodgienne Ce spectacle est joué par cinq circassiens issus de la première génération de l’école de cirque. Quatre musiciens, eux aussi artistes confirmés, les accompagnent. Ils sont assistés par un régisseur général, un plasticien, le directeur de la troupe, M. Khuon Det. 2) Les organisateurs a - L’Association pour la Culture et le Développement communautaire (ACDC) : Coordinatrice de ce projet, l’association ACDC s’est chargée de mettre en lien ses divers acteurs, d’assurer le suivi ainsi que les aspects liés à 4
la recherche de fonds et l’organisation logistique et financière de l’ensemble de la tournée. b – le Collectif clowns d’ailleurs et d’ici : ce collectif déjà actif lors de la préparation de la tournée Zoolook’s en 2004 a été partie prenante dans l’accompagnement de Phare Ponleu Selpak en Algérie, notamment concernant les modalités administratives et de gestion de cette tournée. c - Association Algérienne Enfance et Familles d'Accueil Bénévole : l’AAEFAB a été, de par l’importance de ses activités, plus qu’un partenaire, mais aussi une source de motivation pour la réussite de cette action. En effet, l’intégralité des bénéfices de la tournée a été reversée aux projets de cette association. d - Association Ouarourout solidarité et revivre les traditions de Beni- Abbès : l’association Ouarourout représente, depuis quelques années, dans la Daïra de Beni-Abbès, un véritable pôle en matière de développement local. Elle a été notre principal interlocuteur dans la région de Beni-Abbès où elle a notamment pris en charge l’organisation des trois jours de tournée locale. 3) Les partenaires : a - Le Ministère de la Culture : Mme la ministre a été de nouveau la première à répondre à notre sollicitation. L’association ACDC a reçu un accord pour une subvention de 600.000 DA consacrée au projet de tournée du cirque de Phare Ponleu Selpak en Algérie. Ce soutien du ministère de la Culture a été essentiel. Il confirme l’intérêt de l’Etat au développement de projets culturels pour tous et nous a permis de nous engager plus en avant dans la réalisation de cette ambitieuse action. Cette somme nous a permis la prise en charge des frais liés à la préparation et au bon suivi de la tournée. b – La Wilaya d’Alger : C’est par le biais de madame la Directrice de la culture de la wilaya d’Alger que nous avons sollicité les services de Monsieur le Wali pour une contribution financière au projet. Il nous a été accordé une enveloppe de 500 000 DA pour le payement des cachets des artistes. Pour des raisons d’ordre administratif, le payement s’est opéré par le biais de l’EPIC Arts et culture. C - Daïra et APC de Beni-Abbès : Dès notre première rencontre avec Messieurs les chefs de Daïra et président d’APC de Beni-Abbès, il y a eu confirmation de leur engagement. Dès lors, ce sera avec l’association Ouarourout que se finaliseront les divers préparatifs. L’APC a pris en charge 5
l’hébergement en hôtel de l’ensemble des membres de la tournée et ce, pendant les trois nuits du séjour. Elle a également assuré la fabrication d’une scène de 100 m2 au pied de la Grande Dune devant accueillir le spectacle. d - UNICEF : Le représentant de l’UNICEF à Alger a immédiatement été intéressé par ce projet culturel en faveur de l’enfance défavorisée. Alors que nous avancions dans sa mise en place, l’UNICEF a confirmé son investissement en s’impliquant pour les représentations dans le sud du pays, là où les évènements culturels en direction de l’enfance sont rares. L’UNICEF s’est engagé financièrement par la prise en charge du premier cachet de la tournée à Beni-Abbès ainsi qu’une participation aux frais de transport, soit un total équivalent à 4000 dollars US. e - La SNCM : La SNCM, déjà partenaire de la tournée Les ZoOlOoK’s, a renouvelé son soutien. Un accord de principe nous a été donné en mars 2005 garantissant une gratuité de 14 billets de bateau, de Marseille à Oran, pour les personnes de la troupe et les accompagnateurs ainsi que le transport gratuit de l’autocar. Cet accord n’a pas été remis en cause malgré la dure épreuve qu’a connue cette entreprise au printemps 2005. La troupe a ainsi bénéficié d’un transport par mer de Marseille à Oran. C’était, pour ces jeunes artistes de Battambang, leur premier voyage maritime. Il s’est déroulé dans d’excellentes conditions et a laissé à nos amis d’Asie un souvenir inoubliable. f - Algérie Ferries (ENTMV) : L’entreprise nationale de transport maritime des voyageurs a répondu, dès le départ, favorablement à notre demande et a offert de son coté la gratuité des billets de bateau pour les personnes et pour le bus sur le trajet du retour Alger/Marseille. g - Le Centre culturel français (CCF) : Le CCF d’Alger a renouvelé son soutien en finançant l’édition de 1000 affiches, de 8000 flyers et de 1000 livrets. Cela nous a permis de faire une communication de qualité pour cet événement exceptionnel. Cela a également permis de donner une visibilité aux associations organisatrices, comme à l’ensemble des partenaires de la tournée, et de valoriser leur soutien (voir annexe). h – L’Entreprise nationale d’édition, de communication et de publicité (ANEP) : L’ANEP a accepté, vu la nature de l’action, d’afficher 500 affiches dans tout Alger ; ce qui nous a permis d’informer à grande échelle le public algérois aussi bien de la prestation des circassiens de Phare Ponleu Selpak dans la capitale que de la nature de l’action faite en soutien à l’AAEFAB et de l’enfance abandonnée. 6
i – L’établissement Arts et Culture : Cet organisme a accueilli favorablement le projet du cirque Phare Ponleu Selpak et a mis à disposition le théâtre de verdure, lieu de représentation, et la sonorisation pour les trois jours de spectacle donné dans la capitale. 4) Les soutiens particuliers La Direction de la culture de la Wilaya d’Alger, les journalistes de Radio Chaîne III et Radio Bahdja ainsi que ceux des quotidiens El Watan, la Librairie El-Idjtihad ; Nassim Amirouche, infographe, ainsi que l’organisation des Scouts musulmans algériens et l’imprimeur Cartonnerie Moderne. II – Le déroulement de la tournée 1) Planning des représentations Date Représentations Lieux Remarques La Grande Dune de 2500 à 3000 Jeudi 26 mai 19h00 Beni-Abbès spectateurs La Grande Dune de 3500 spectateurs Vendredi 27 mai 19h00 Beni-Abbès environ Théâtre de Verdure 3500 spectateurs Lundi 30 mai 15h00 Alger Centre environ Théâtre de Verdure 2500 spectateurs Mardi 31 mai 15h00 Alger Centre environ Théâtre de Verdure 4000 spectateurs Mercredi 1 juin 15h00 Alger Centre environ 2) Description de l’action a) Accueil La troupe est arrivée à Oran par un ferry de la SNCM. Nous avons eu besoin de la plus grande partie de la journée pour nous occuper des démarches administratives inhérentes aux douanes. Dès avant l’arrivée du bateau, un représentant de l’ACDC était sur place pour faciliter les relations et les démarches administratives. Vers 18h00, nous avons fait route vers Saida où nous allions passer la nuit. Ainsi, pour la première fois, une troupe de cirque cambodgienne est entrée en Algérie dans le cadre de sa tournée internationale. 7
b) Beni-Abbès La troupe est arrivée le 25 juin à Beni-Abbès. Nous avons été reçu par un comité d’accueil composé de l’association partenaire Ouarourout, des personnalités de la commune, et de l’Office du tourisme pour un traditionnel verre de lait et des dattes ; suite à ce chaleureux accueil, l’ouverture de la tournée a été annoncée. L’APC de Beni-Abbès avait préparé l’espace scénique au pied de la Grande Dune, derrière l’hôtel où la troupe était hébergée, le Rym. Les repas ont été pris dans la cantine scolaire de la ville. Ils étaient confectionnés par les bénévoles de l’association Ouarourout. Ils ont permis aux jeunes Cambodgiens de découvrir avec plaisir la gastronomie algérienne et plus particulièrement de cette région de la Saoura. Des visites ont été organisées dans la palmeraie, au Musée du centre de recherche et dans le vieux ksar. La piscine d’eau de source de Beni- Abbès a été à plusieurs reprises un espace de détente et de rencontre pour les jeunes artistes avec des jeunes de Beni-Abbès. Les échanges culturels : La venue de la troupe du Cambodge a été l’occasion pour des échanges culturels aussi riches qu’inhabituels entre, notamment, les musiciens de Beni-Abbès et ceux de la troupe. Nous avons eu une soirée d’échanges où les musiciens ont pu découvrir leurs instruments mutuels. Puis, ce fut la pratique en commun, suivie d’un concert improvisé en soirée, à la fin du spectacle. La représentation du 26 mai : La communication avait été faite par Ouarourout et l’APC. L’heure de la représentation était fixée à 19h00. Pour laisser le temps au public d’arriver, la représentation a commencé à 19h15 devant plus de 2500 personnes, dont une partie venue en car des communes avoisinantes, parcourant parfois plus de 100 km (Kersaz, Abadlla, Igli…). Le représentant de Ouarourout a remercié l’UNICEF et l’ACDC avant d’inviter M. le Président de l’APC à prendre la parole. Un discours très succinct a laissé place aux artistes. Le public a été surpris par ce spectacle de la famille du Nouveau cirque, alliant jeu théâtral, jeu de cirque et musique. 8
Après plus d’une heure de spectacle, le public, satisfait, c’est dispersé non sans avoir approché et pris en photos les artistes du cirque asiatique en visite chez eux. La représentation du 27 mai : Encore plus nombreux que la veille, le public s’est regroupé autour de la scène plus d’une heure avant le début de la représentation. Et des familles arrivaient encore alors que le spectacle avait commencé. Des familles d’autres communes de la région, arrivées par bus, s’installaient sur le sable et se préparaient à assister au spectacle. Le président de l’association Ouarourout a pris de nouveau le micro pour faire une brève présentation du spectacle. Tel la veille, les artistes de Phare Ponleu Selpak ont su émerveiller le public de Beni-Abbès en offrant de magnifiques cascades, de splendides mimiques et d’époustouflantes contorsions et acrobaties. A la fin de la représentation, il y a eu un chaleureux moment d’échanges entre spectateurs du sud algérien et circassiens du Cambodge. Photos, rires et mimiques à volonté. À l’issue de ce premier échange culturel et au vu de sa richesse, nous n’avons pu nous empêcher d’évoquer la possibilité de renouveler l’expérience avec un spectacle et des rencontres dans le Grand Sud. 9
c) Les représentations à Alger Après un voyage de plus de 72 heures, le bus de la tournée entrait dans la capitale. Nos jeunes amis cambodgiens s’étant réveillés de leur somnolence du voyage s’approchaient des vitres pour mieux admirer les paysages de ‘‘la Blanche’’. Quelques soucis de mécanique que nous avions rencontrés sur la route, en plus de la lassitude du voyage, commençaient à se faire ressentir; il nous tardait de rejoindre notre lieu d’hébergement au camp de Sidi Fredj. Les représentants de PPS et du Collectif clowns d’ailleurs et d’ici descendront au premier croisement afin de changer de véhicule et de se rendre au siège de la chaîne III où ils étaient invités à participer à une émission radio autour de cet événement et autour de l’enfance en difficulté. Arrivés au camp, les artistes se sont installés dans le chalet mis à leur disposition, ont fait un brin de toilette et se sont délassés sous les pins en attendant le dîner. Le bus devant être en réparation, ce sera en minibus que seront transportés les circassiens dans Alger. La représentation du 30 mai Au petit matin, après le déjeuner, le groupe de PPS s’est rendu sur les lieux de la représentation, au théâtre de verdure, et les préparatifs ont commencé. Vers 11h 30 un repas léger, préparé par des bénévoles de l’ACDC, a été servi. Arrivée du public : Donnée dans le cadre d’une collaboration avec l’APC d’Alger centre, la première représentation dans la capitale a accueilli plus de 3500 personnes. La mairie, profitant de ce lundi après-midi, a distribué les billets aux enfants des écoles de la localité, en plus des centres spécialisés et associations en charges d’enfants en difficulté. Le spectacle a débuté un peu en retard de l’heure prévue afin de permettre au public de prendre place. Dans une courte prise de parole, Le représentant de l’APC a rendu hommage aux organisateurs et aux artistes qui ont permis d’offrir ce spectacle aux enfants d’Alger. Plus d’une heure durant, les artistes de PPS sauront capter l’attention de ces enfants et leur donner, ainsi, un aperçu des prouesses de ce ‘’ Nouveau cirque asiatique ’’ aux couleurs khmers. Les écoliers d’Alger centre nous révéleront, en sortant, qu’ils ne s’attendaient pas à un tel spectacle. Nous retrouverons beaucoup d’entre eux les jours suivants. Nous noterons la présence, lors de cette représentation, de La télévision et de nombreux journalistes de la presse écrite. 10
La représentation du 31 mai Cette représentation ayant lieu la veille du 1er juin et en milieu de semaine, nous n’espérions pas combler les gradins du théâtre de verdure. Et pourtant, plus de 2500 enfants et adultes étaient là pour ce deuxième spectacle de PPS dans l’Algérois. Après une petite et chaleureuse annonce d’ouverture, faite par les représentants du Collectif et de l’ACDC, place a été laissée à Chamroeun, Akue, Srey Rus et Aloï, l’homme aux rouleaux, pour une heure de spectacle qui, à l’instar des autres jours, a été un grand moment pour les enfants présents. La représentation du 1er juin Epoustouflant et rocambolesque, tel était ce spectacle de clôture en ce premier juin 2005. Les tribunes du théâtre de verdure étaient bondées. Enfants, mais aussi adultes, étaient là, venus nombreux pour cette fête internationale que nous avons dédiée aux enfants abandonnés. Les œuvres sociales de diverses entreprises et institutions ainsi que les écoles qui avaient réservé des places ce jour-là sont arrivées au théâtre à bord de bus ; les enfants étaient encadrés par leurs enseignants et ils ont pris place, guidés par notre équipe d’accueil et d’orientation. De nombreuses personnes enfin, trompées par une fausse information donnée par une journaliste, s’étaient présentées au théâtre pensant que la représentation était gratuite. Notre équipe a fait de son mieux pour permettre à ces enfants, malgré tout, d’assister à cet événement. Ainsi, plus de 150 places ont été offertes ce 1er juin, jour de clôture de la première tournée du cirque de Phare Ponleu Selpak en Algérie. 11
Ce 1er juin a été pour nous l’occasion de marquer notre solidarité avec l’enfance abandonnée et, avec les bénévoles de l’AAEFAB, nous avons distribué des cartes et des prospectus sur les activités et actions en faveur de cette frange de la population. Pour leur part, redoublant d’efforts et de prouesses ; se dépassant, nos amis de Battambang ont offert, pour cette clôture, une resplendissante représentation, vivante et animée à souhait ; et comme si le temps voulait être de la partie, une brise fraîche accompagnera, lors de ce 1er juin, cette dernière. Cela a été une belle fête. Merci encore à Phare Ponleu Selpak et à très bientôt. Comme à l’accoutumée, en fin de spectacle, de nombreuses personnes, enfants et adultes, sont montées sur scène afin d’immortaliser cet instant avec des photos et exprimer leur satisfaction avec ambrassades et poignées de main. III – La gestion de la tournée 1) La communication La communication sur la tournée a été élaborée en trois volets : a) Les affiches, les flyers et les livrets : Ces documents ont été largement diffusés, notamment grâce à l’ANEP qui a placardé, sur ses panneaux à travers toute la capitale, les affiches du spectacle. Cela a permis une diffusion très large de l’information et une meilleure valorisation des différents soutiens qui se sont mobilisés autour de cette action. Les flyers ont été un moyen de communication très important ; à Beni- Abbès par exemple, les bénévoles de l’association Ouarourout les ont distribués la veille du spectacle dans les écoles, les habitations, les lieux publics…etc. Cela a permis d’informer et d’inviter la population de Beni-Abbès au spectacle du lendemain. Nous avons également entrepris de concevoir un livret en trois parties dans le but de brosser le tableau des associations engagées dans ce magnifique échange en informant de leurs actions respectives, que ce soit à Battambang (Cambodge) pour PPS, à Alger et Tipaza pour l’AAEFAB, ou dans la Daïra de Beni-Abbès pour Ouarourout. Ce livret se veut une empreinte de cet échange. b) Un Film documentaire : Véronique RUGGIA, assistante réalisatrice de par son métier, s’est proposée de réaliser bénévolement un film documentaire sur ce passage de PPS en Algérie. Effectivement, cette action extraordinaire, mélange de diverses cultures et nationalités, rencontre rare, de militants associatifs d’un bout à l’autre du monde autour d’un événement et pour le bonheur 12
des enfants, méritait à ses yeux d’être immortalisé par un film documentaire. Malgré le manque de moyens, elle le fera... Ce support nous permettra, ainsi, de montrer aux personnes qui, malheureusement, n’ont pas pu assister au passage de PPS en Algérie un aperçu de cette aventure et, pourquoi pas, de se mobiliser avec nous pour les actions à venir. c) Les médias : au départ, nous avons contacté la presse écrite en langue française et en langue arabe ainsi que la radio nationale en langue française ‘‘ Chaîne III’’. Côté presse écrite, El Watan a annoncé l’événement en publiant plusieurs articles. Un autre article est également paru sur les colonnes de La Tribune et un petit entrefilet annonçant l’événement est passé dans le quotidien arabophone El Khabar. Côté radio, la Chaîne III a largement diffusé l’information autour de la tournée par des annonces préalables et par un suivi de l’événement. Au total, quatre passages dans deux émissions différentes, Avec Thourya et dans Remue méninges. A notre bonne surprise, et sans même les avoir contactés suffisamment à l’avance, l’action a bénéficié d’une excellente couverture de la part de la radio FM El Bahdja qui, la veille, a annoncé l’événement plusieurs fois. Elle a également consacré, le jour de la première représentation, à Alger, une émission en direct à partir du lieu de spectacle. Au niveau de Béchar, Radio SAOURA a assuré la couverture des représentations de Beni-Abbès ; à noter que cela a permis à beaucoup de gens de faire le déplacement pour assister à la représentation du lendemain. La télévision algérienne a joué un grand rôle dans la couverture de l’événement : un premier passage dans l’émission culturelle « Bonjour d’Algérie » quelques jours avant l’arrivée du cirque nous a permis de l’annoncer sur cette Chaîne, CANAL ALGERIE. A Beni-Abbès également, la station régionale de l’ENTV était présente et l’information est passée au journal télévisé. Enfin, à Alger, l’événement a été couvert et retransmis dans le bulletin d’informations de la chaîne de télévision nationale. En résumé, nous sommes très satisfaits de l’implication des médias qui ont participé, à leur niveau, à la réussite de cette tournée du cirque PPS. Il est dommage cependant que la presse écrite n’ait été présente que pendant les représentations. 2) Gestion administrative et financière La tournée a pu se réaliser dans de bonnes conditions grâce notamment à une subvention du ministère de la Culture et d’une autre de la part de la wilaya d’Alger. Cependant, pour des raisons administratives, le virement de cette somme prendra plusieurs mois, nous obligeant à emprunter pour avancer les 13
sommes nécessaires à la réalisation de la tournée. Ceci a représenté un réel handicap en raison de notre manque de trésorerie. Par ailleurs, une billetterie au nom de l’association AAEFAB a été mise en place. Cette association partenaire, après déduction des divers frais de gestion de la tournée, a pu récolter pas loin de 480 000 DA pour l’aider dans la réalisation de ses projets en faveur de l’enfance abandonnée. 3) Logistique L’organisation logistique de cette tournée s’est faite sur deux plans : A Beni-Abbès, l’association Ouarourout a géré l’ensemble des besoins de la tournée, à savoir les aspects liés à l’hébergement et l’alimentation ainsi que ceux liés à l’organisation des spectacles comme la sonorisation, le transport des artistes…etc. A Alger, ce sera l’association ACDC, aidée par l’AAEFAB, qui gérera tous les aspects de la tournée. Quant à la période de préparation, c’est l’ACDC qui a assuré la logistique générale, notamment par la mise à disposition d’un véhicule. Conclusion Quand nous écrivions en novembre dernier lors du bilan de la tournée des clowns ZoOLOok’s en Algérie que la réussite de cette expérience représentait une ouverture sur d’autres projets à venir ; nous n’imaginions pas, alors, nous engager aussi vite dans un projet aussi fou que de faire se produire une école associative de cirque cambodgien sous la Grande Dune de Beni-Abbès , mais nous l’avons fait et somme persuadés aujourd’hui que cette première expérience en matière d’échange et de diversité culturelle devrait se reproduire car les rencontres faites ne manqueront pas de porter leurs fruits. De par la réussite de cette tournée et le plaisir qu’ont pu rencontrer les milliers d’enfants algériens du sud comme du nord en assistant à ce super spectacle du cirque Phare Ponleu Selpak, nous pensons très sérieusement organiser une nouvelle tournée de cette même association partenaire, avec un nouveau spectacle et avec de nouveaux publics. Une destination est envisagée pour l’heure : les camps de réfugiés sahraoui de Tindouf. Merci à tout ceux qui ont cru en ce projet et qui ont participé à sa réussite. Alger, septembre 2005 14
Annexes : Ce qu’en pense la presse El Watan Edition du 13 avril 2005 > Culture BIENTOT UN SPECTACLE DEDIE AUX ENFANTS Le cirque Phare en Algérie Cette action qui sera dédiée à l’enfance abandonnée se fera en partenariat et au bénéfice de l’Association de l’enfance et familles d’accueil bénévole (AAEFAB) ainsi qu’en partenariat avec l’association Ouarourout pour les enfants de Beni Abbès, localité du désert, souvent oubliée de l’action culturelle. L’objectif de cette action est double. En effet, les représentations à Alger données au bénéfice de l’AAEFAB permettent de sensibiliser autour de la question de l’enfance abandonnée. Pour cela, une série de documentaires, d’articles et d’émissions seront réalisés et diffusés. En plus de la billeterie, reversée à l’association AAEFAB, un appel à souscription sera lancé pour aider à financer les projets en cours : pouponnières, projet IMPE (Institut méditerranéen de la petite enfance) ; à noter qu’un stand sera monté en parallèle des représentations. On y trouvera plusieurs articles en vente au profit des projets de l’AAEFAB en même temps sera faite une distribution de dépliants et de brochures relatant les actions de l’association. Les représentations à Beni Abbès qui seront données au théâtre Mouloud, participeront à pallier l’isolement des régions reculées en proposant de jouer cette première du cirque Phare, en Algérie, au milieu du désert sur cette rive gauche de la Saoura au pied du grand erg occidental. La troupe Phare Ponleu Selpak est une association cambodgienne qui a vu le jour en 1986 dans le camp des réfugiés sur la frontière thaïlandaise. C’est autour d’ateliers de dessins destinés aux enfants du camp que naît l’idée d’une association pour promouvoir la culture khmère et aider les jeunes réfugiés à surmonter, par l’expression d’un art, les traumatismes de la guerre.L’expérience se poursuit, donc,après le retour des réfugiés au Cambodge. En 1994, Phare Ponleu Selpak (ponleu = lumière ; selpak = art) est fondé par des enfants du camp, devenus jeunes adultes. Elle acquiert un terrain à Anh Chanh, un village pauvre à la périphérie de Battambang. L’association diversifie ses activités. Au dessin se joignent la musique, le cirque, une bibliothèque et ses nombreuses activités, un centre d’animation, de soutien scolaire et d’alphabétisation... ; une action éducative, sociale et culturelle se développe au sein du village. En 2002, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales et l’Unicef au Cambodge, l’association ouvre une maison d’enfants pour accueillir des jeunes victimes du trafic humain, des orphelins du sida, des enfants vivant dans la précarité. Enfin en 2003, en partenariat avec le ministère de l’Education cambodgien, une école publique d’une capacité d’accueil de 830 élèves s’implante dans l’enceinte de PPS. Elle permet de scolariser dès son ouverture plus de 400 enfants du village non scolarisés ou déscolarisés... Le spectacle intitulé De quatre à cinq se déroulera dans un premier temps à Beni Abbès les 26 et le 27 mai à 18 h au pied de la dune et dans un deuxième temps au théâtre de plein air de Sidi Fredj les 30, 31 (15h) et 1 juin (10h30). Cinq acrobates, jongleurs, contorsionnistes, voltigeurs, équilibristes présenteront un spectacle où les numéros s’enchaîneront sur un rythme soutenu. Ces artistes seront accompagnés par cinq musiciens traditionnels khmers qui, pour l’occasion, utiliseront la musique occidentale moderne. Chabani Nassima 15
El Watan Edition du 24 mai 2005 > Culture Tournée du cirque cambodgien Ponleu Selpak en Algérie Spectacle de haute voltige Après le passage des clowns les Zoulook’s l’année dernière, le cirque Phare Ponleu Selpak est en Algérie pour donner deux représentations à Beni Abbès et trois autres à Alger. Organisé par l’Association pour la culture et le développement communautaire (ACDC), ce rendez-vous culturel est placé sous le signe de l’humanitaire. En effet, la recette collectée sera versée au profit de l’Association algérienne enfance famille d’accueil bénévole (AAEFAB) laquelle œuvre, depuis 20 ans, au soutien des enfants abandonnés. La troupe en question vient du Cambodge où l’association Phare Ponleu Selpak (Ponleu = lumière ; Selpak = art) œuvre dans une localité très pauvre, elle a monté en 1998 une école de cirque. Sa spécificité est de travailler avec un public très vulnérable, le cirque devient alors un outil de développement personnel et d’insertion. Aujourd’hui, cette troupe associative a acquis un professionnalisme qui lui permet de jouer dans plusieurs festivals internationaux. C’est ainsi que, cet été, soutenue par le collectif clowns d’ailleurs et d’ici, cette troupe sera en tournée en Europe. Cette action sans but lucratif est le fruit d’un échange entre plusieurs associations d’horizons géographiques éloignés mais aux objectifs de promotion et de protection de l’enfance très proches ; elle verra le jour grâce à divers soutiens tels ceux du ministère de la Culture algérien, des sociétés de transport maritime (Algérie-Ferries et SNCM), de la daïra et de l’APC de Beni Abbès, de l’Unicef, du CCF ainsi que de la wilaya d’Alger et de l’EPIC Arts et Culture. Le cirque en question est en Algérie depuis dimanche dernier. Il donnera à la population de Beni Abbès un rendez-vous au pied des dunes jeudi et vendredi à 19 h. Des tours d’acrobatie et des contorsionnistes seront au programme. Le cirque se rendra à Alger pour donner trois représentations les 30, 31 mai et le 1er juin au Théâtre de verdure d’El Aurassi. Le président de l’Association pour la culture et le développement a tenu à préciser que l’entrée sera payante les 30 et 31 mai (adulte 300 DA et enfant 200 DA) mais gratuite le 1er juin coïncidant avec la Journée internationale de l’enfance. Nassima Chabani ……………. A La prochaine…………….. 16
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