De l'intérêt de la création d'un événement international pour les Musiques Actuelles en Hauts-de-France - La Brigade d'Intervention Culturelle ...

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De l'intérêt de la création d'un événement international pour les Musiques Actuelles en Hauts-de-France - La Brigade d'Intervention Culturelle ...
La Brigade d'Intervention Culturelle, avec les réseaux

                               Présentent

De l’intérêt de la création d’un événement international pour les
             Musiques Actuelles en Hauts-de-France.
De l'intérêt de la création d'un événement international pour les Musiques Actuelles en Hauts-de-France - La Brigade d'Intervention Culturelle ...
Préambule

Issue de l’expérience de l’association la Brigade d’Intervention Culturelle (16 années au
service de l’exportation des musiques actuelles régionales), mais également des
propositions présentées par le CRAC dans le Livre Vert et confortée par les discussions
de la filière au sein du CROMA *, l’idée de favoriser l’export des artistes et la visibilité
de la scène locale par le biais de la création d’un festival de showcases fait son
chemin dans les esprits. Faire travailler tous les acteurs en les synergie lors d’un temps
fort valorisant les créations locales auprès des programmateurs européens sur le triangle
stratégique Paris-Londres-Bruxelles, organiser un festival de showcases (sur le modèle du
Great Escape à Brighton ou de l’Eurosonic à Groningen) permettrait d’accueillir les
groupes des pays programmant les artistes des Hauts-de-France dans le cadre
d’échanges, initiant ainsi un principe de réciprocité facilitant la mise en réseau.

* Les objectifs du CROMA se trouvent en annexe 4

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De l'intérêt de la création d'un événement international pour les Musiques Actuelles en Hauts-de-France - La Brigade d'Intervention Culturelle ...
Un festival de showcases ?

Mais tout d’abord qu’est-ce qu’un showcase ? Le terme showcase signifie en français «
vitrine ». Il a plusieurs définitions puisqu'il est utilisé dans le milieu de la télévision, du
spectacle, de la musique. En musique, un showcase est un concert de présentation
devant des professionnels ou dans un lieu ouvert au public lors d'une séance de
dédicaces. Il s’agit en général de concerts courts (30 mn au maximum), couplés d’un
temps de rencontre avec les professionnels, le public et les artistes. En France, les Trans
Musicales de Rennes en sont un exemple, tout comme le MaMA à Paris. Les festivals de
showcases ont lieu chaque année dans de nombreux pays d’Europe, d’Amérique, mais
aussi en Asie et en Afrique. Couplés à un salon professionnel ils sont aussi un moment de
rencontre des filières professionnelles de différents pays.
Au niveau artistique, les festivals de showcase encouragent la création et l’innovation
et, de plus, « assument plus volontiers le risque artistique que les institutions
permanentes, favorisant l’éclosion des jeunes talents » (1). Sur le plan des échanges
internationaux, dans son article « Quand les festivals s’invitent entre eux » (2), Nicolas
Dambre pointait dès 2013 la tendance suivante : « Ancrés sur un territoire, les festivals
modifient leur façon de travailler en échangeant avec d’autres manifestations, souvent au
profit des artistes. Quant aux programmateurs de festivals, ils se confrontent à d’autres
choix artistiques et à d’autres réseaux, professionnels et institutionnels ».
Le choix de ce format correspond donc à une tendance internationale de valorisation
des artistes et des territoires mais également à une demande directe des nombreux
partenaires de la Brigade d’Intervention Culturelle, qui exporte depuis plus de 15 ans
des artistes de la région Hauts-de-France dans des festivals en France et à l’étranger. Ces
partenaires sont à la recherche d’une réciprocité sur notre territoire, ce qui permettra
d’améliorer la circulation des artistes aux travers d’échanges croisés. Vitrine régionale,
rendez-vous transfrontalier, cet événement sera un outil pour l’ensemble de la filière
musicale, un véritable Bureau Export des Hauts-de-France. Ce projet rencontre deux
des grands axes que le nouvel exécutif souhaite mettre en oeuvre en termes de politique
culturelle : l’exportation de nos talents et le rayonnement régional.
Le choix de la ville de Roubaix pour cette première édition s’est imposé grâce à la
volonté manifestée par la mairie et le nouveau directeur de la Condition Publique
d’accueillir cet événement, mais aussi de par la diversité de l’offre des équipements
culturels existant sur ce territoire, de par sa proximité avec la frontière belge et son
appartenance à une grande métropole susceptible de pouvoir accompagner le
développement exponentiel du projet.
Les 23 et 24 septembre 2016, nous souhaitons profiter de la clôture du salon
« Entreprendre dans la culture » à la Condition Publique, organisé par Pictanovo et
consacré à la synchronisation musicale dans le cinéma, pour consacrer un week-end
entier aux musiques actuelles avec le RAOUL et le Patch. Ce premier rendez-vous
conjuguera showcases, salon professionnel (avec déjà de grands noms de l’industrie
musicale, du crowfunding et de l’édition en ligne), un forum des musiques actuelles
regroupant les associations culturelles, du territoire, une séance de speed dating et des

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moments de débat. Il permettra de préfigurer l’organisation, en 2017, d’un festival
européen sur l’Eurométropole.
Cette première impulsion sera consacrée à nos voisins les plus proches, le Luxembourg,
la Belgique, mais aussi les régions Grand Est, Bretagne etNormandie. Elle permettra
également de fédérer l’ensemble des acteurs culturels des Hauts-de-France en exploitant
les recommandations issues des concertations du CROMA. Elle nous permettra enfin de
préparer une montée en puissance dès 2017 : plus encore de concerts, de lieux, de
partenariats internationaux, de partenariats financiers liés à l’industrie, d’ouverture aux
nouvelles technologies musicales et aux nouveaux enjeux du tout numérique.

   (1) BENITO L., (2002), « Les Festivals, entre événement et manifestation culturelle »,
       in « Evénements, tourisme et loisirs », Cahier Espaces, n° 74, éd. Espaces
       Tourisme & Loisirs, pg.26)
   (2) (La Scène Magazine numéro 68)

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Déroulé général 2016 – 2017

D’un festival eurorégional à un festival international : création d’une édition test en 2016
pour préfigurer une première édition d’envergure en 2017.

2016 – La préfiguration
Production par la BIC de l’édition de préfiguration, avec un comité de suivi composé de
RAOUL/Patch, l’ARA, la Condition Publique, la Région Hauts-de-France. Le principe :
mutualisation des moyens de production entre les différents partenaires.

Mai-août :
   !   Programmation musicale collégiale (5 groupes du Nord-Pas-de-Calais, 5 groupes
       de Picardie, 10 groupes proposés par les partenaires (Belgique, Luxembourg, et
       d’autres régions françaises) + after parties à la cave aux Poètes (spot partenaire +
       artistes electro régionaux)
   !   Prospection pour le salon de la Musique (démarchage des marques)
   !   Organisation des conférences avec l’Ara/le Patch.
   !   Réalisation des supports de communication, site internet, logo, déclinaisons web et
       papier.
   !   Diffusion des flyers génériques sur les festivals d’été, Hauts-de-France et Belgique.
   !   Préparation du programme définitif. Insertions publicitaires.
   !   Préparation de la campagne médiatique pour septembre.
Septembre :
   !   22 sept : Installation du salon de la Musique et décoration, scènes (stands/PLV)
   !   23 sept : Clôture du forum « Entreprendre dans la Culture » (Pictanovo), lancement
       du festival : Concerts et rencontres, speed dating, networking, salon de la musique.
Condition Publique - Verrière
14h00 – 17h30 - 2 Ateliers organisé par Pictanovo, la musique dans le cinéma (synchro, édition)
18h00 - Plénière CROMA, restitution des préconisations.
19h30 - Pot d’ouverture officiel, élus régionaux et roubaisiens

Condition Publique - Studio 151
15h00 - 16h45 - « Etat des lieux répétition en Hauts-de-France » (Enquête Patch/RAOUL)

Condition Publique - Rue couverte
15h30 - Accueil des bénévoles et brief
16h00 - Préparation matériel
19h00 - Accueil des food trucks
19h30 - Ouverture des portes au public

Condition Publique - Grande salle / 2 scènes

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13h00 - Début des balances
19h00 - Fin des balances
19h30 - Ouverture des portes
20h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 (groupe 1)
20h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 (groupe 2)
21h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 (groupe 3)
21h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 (groupe 4)
22h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 (groupe 5)
22h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 (groupe 6)
23h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 (groupe 7)
23h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 (groupe 8)
00h00 - Curfew et début du rangement
01h00 - Fin du rangement

Cave aux poètes
00h00 - Début de l’after destinée uniquement aux professionnels, programmation electro
(Alpages?)
06h00 - Fin de l’after

   !   24 sept : Ouverture du salon professionnel, concerts toute la journée et en soirée.

Condition Publique - Rue couverte et Verrière
9h00 - Accueil des bénévoles et brief
9h30 - Début installation et accueil des exposants
11h00 - Accueil food trucks, Accueil des associations et exposants
12h00 - Ouverture salon de la Musique et du forum dans la rue couverte et la verrière
17h00 – 20h00 - Conférence sur les développeurs d’artistes (podium)
20h00 - Fermeture du salon et début du rangement Verrière et rue couverte

Condition Publique - Labo 151
13h00 - Début des speed dating
14h00 - Fin des speed dating
14h00 – 15h30 - Conférence sur le Crowfunding (Ululle ?)
15h30 – 18h00 – Conférence sur la production déléguée (Hempire ?)
18h00 - Début des speed dating
19h00 - Fin des speed dating et rangement

Condition Publique - Grande salle / 2 scènes
08h00 - Début des balances
13h00 - Fin des balances
13h30 - Ouverture des portes
14h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 9
14h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 10
15h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 11
15h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 12
16h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 13
16h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 14
17h00 - Début des balances
20h00 - Fin des balances
20h30 - Ouverture des portes
21h00 – Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 15
21h30 – Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 16
22h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 17
22h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 18
23h00 - Show case grande salle Condition Publique scène 1 groupe 19
23h30 - Show case grande salle Condition Publique scène 2 groupe 20

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00h00 - Curfew et début du rangement

Condition Publique – Rooftop (spot partenaire)
12h00 - Début des balances, installation du bar
13h30 - Fin des balances
17h00 - Concert groupe financé par partenaire
18h00 - Concert groupe financé par partenaire
20h30 - Rangement

Cave aux poètes
00h00 - Début de l’after (groupes electro partenaires)
06h00 - Fin de l’after

D’octobre à décembre :
   !   Bilans de l’édition 2016, perspectives 2017.
   !   Organisation des premiers matches retours/échanges de groupes, mobilité (la
       Marmite) : Biennale de la Chanson Française (Bruxelles), MaMA (Paris), Trans
       Musicales de Rennes, Glimps Festival (Gand)...
   !   Préparation de l’édition 2017 : mise en place d’un groupe de réflexion sur la
       gouvernance et le pilotage de l’édition 2017. Mobilisation des réseaux
       Patch/RAOUL et du comité technique régional.
   !   Prospection commerciale : marques et innovations technologiques, opérateurs
       Telecom.
   !   Recherche de sponsors.
   !   Mise en place de partenariats européens : Allemagne, U.K., Hongrie, Canada,
       Danemark, Islande (mobilisation des réseaux européens LIVE DLMA, Liveurope...).
   !   Dossiers de subventions Région, MEL, Département du Nord, Communes, Europe.

2017 – Les premiers développements
Janvier-mars :
   !   Structuration du portage du projet en lien avec la filière.
   !   Réalisation de plaquettes pour développer les prospects pour le salon de la
       musique.
   !   Préparation des conférences : deuxièmes rencontres des développeurs d’artistes
       français en lien avec le Pôle Pays de Loire.
   !   Réservation des hôtels, organisation des déplacements des invités professionnels.
   !   Montage d’un dossier Européen mobilité avec le Bureau Export du Luxembourg, le
       Bureau Export Belgique pour des déplacements tripartites internationaux à partir de
       2018.

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Avril-Mai :
   !   Formalisation et mise en route de la structure porteuse du projet.
   !   Programmation musicale internationale, constitution du comité de programmation.
   !   Réservation des hôtels, organisation des déplacements pour les artistes
       programmés.
   !   Développement du site Internet, supports de communication.

Juin-Août :
   !   Bouclage des supports de communication (programme, flyers, affiches, panneaux,
       site Internet, réseaux sociaux...).
   !   Diffusion de la première vague de supports de communication (affiches 40x60),
       flyers sur les festivals d’été Hauts-de-France, Grand Est, Ile de France, Normandie
       et Belgique.

Septembre :
   !   Lancement de la deuxième vague de la campagne de communication (panneaux,
       dépôts des programmes en statique et en dynamique : tractage concerts de
       rentrée).
   !   Organisation de soirées d’écoute en avant-première : Hauts-de-France et Belgique
       (places et instruments à gagner).
   !   9 sept. : ouverture du festival International de showcases à la Condition Publique,
       showcases dans plusieurs lieux en métropole.
   !   10 sept. : ouverture du salon de la Musique, showcases dans toute la métropole,
       déplacement en bus des professionnels étrangers dans des lieux patrimoniaux
       identifiés (Villa Cavrois, Métaphone...).

Octobre :
   !   Bilans organisationnels, retombées économiques et artistiques, chiffrage et
       statistiques (professionnels, public, partenaires privés et institutionnels).

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Un objectif à 5 ans : devenir l’un des tous premiers festivals de showcases
    européens à l’instar du Great escape à Brighton ou de Eurosonic à Groningen

Environ 150 groupes sont programmés chaque année aux Trans Musicales de Rennes et
300 au Great Escape de Brighton ou à Eurosonic à Groningen. Il faut donc imaginer une
montée en puissance progressive s’appuyant sur un modèle économique faisant
appel aux partenaires institutionnels mais surtout en développant de nos nouvelles
ressources :
    -   Prise en charge financière des groupes des autres régions et pays par les
        partenaires
    -   Vente d’emplacements et d’espaces publicitaires aux marques d’instruments de
        musique
    -   Propositions culinaires basées sur notre culture régionale
    -   Mécénat et sponsoring
    -   Mutualisation des moyens de production avec l’ensemble des acteurs des réseaux
        et de la filière régionale et transfrontalière
    -   Financements européens
Pour la réalisation progressive de cet ambitieux projet qui servira de vitrine régionale à
l’ensemble de la filière musicale des Hauts-de-France, mais aussi de notre savoir-faire
régional en termes d’accueil et de logistique, et en complément de nos recherches de
partenariats privés, nous comptons sur les collectivités locales afin d’assurer une
réussite totale de cet événement à la dimension de notre territoire. La volonté politique doit
être puissante au niveau des financements mais aussi au niveau de l’implication des
services via un comité technique et une présence des élus dans le conseil d’administration
de la structure qui portera à terme le pilotage et la réalisation de ce festival international.
Avec comme objectif à terme, la ferme volonté de le faire entrer dans la « short-list » des
événements internationaux qui comptent.
Assurer des retombées économiques directes et indirectes avec les partenariats
privés, le parc hôtelier, les commerçants de l’Eurométropole. Mutualiser et économiser les
moyens de production avec les structures culturelles de nos réseaux. Optimiser les
retombées artistiques grâce à la circulation des artistes et la formalisation de contrats de
tournées ou de production. Notre objectif est de nous donner les moyens économiques,
humains et logistiques de nous doter d’un outil efficient mais aussi d’exploiter pleinement
la plus-value liée à la position géographique de notre territoire dans le concert des nations.
C’est avec cette intention avouée, que nous serions ravis de pouvoir vous rencontrer rapidement pour vous
convaincre du bien-fondé de notre projet, et pouvoir répondre en détail à toutes les questions légitimes que
vous vous poseriez sur la faisabilité et le développement progressif de ces rencontres professionnelles.

                     Hervé Leteneur, coordinateur de la BIC

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Partenariats français ayant confirmé leur intérêt :
Le Pôle Pays de Loire (réseau des acteurs des musiques actuelles en Pays de Loire), Le
FAR (réseau des Musiques Actuelles en Normandie), le Krakatoa (SMAC et pépinière de
la région Bordelaise), Zoom (Dispositif d’accompagnement de Champagne-Ardenne), Les
Transmusicales de Rennes, le festival Les Vieilles Charrues avec son label « Jeunes
Charrues » (Carhaix) et la FFCF (Fédération des Festivals de Chanson Francophone).
Partenariats internationaux ayant confirmé leur présence :
Club-Circuit (B) est le réseau belge représentant les flamands, Court-Circuit (B) le réseau
belge représentant les wallons, WBM : Bureau Export wallon, Biennale de la Chanson
Française à Bruxelles, Music LX : Bureau export du Luxembourg, Musicaction et SODEQ
(Canada).

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Annexe 1
                            L’impact des festivals (mai 2004)

Les Festivals d’image, visant à moderniser ou améliorer l’image ou la renommée d’un
lieu, ou les Festivals de création et de diffusion, remplissant une mission avant tout
culturelle, peuvent aussi avoir de véritables retombées économiques.
Les études et monographies étudiant précisément l’impact économique des Festivals sont
toutefois rares. Une étude effectuée il y a plusieurs années autour du Festival d’Avignon
montre que pour un franc de recettes culturelles, il y aurait 3 à 5FF de retombée sur
l’économie locale. D’autres études confirment ces résultats d’un impact économique égal
à environ 3 fois le budget du Festival. Une étude réalisée par le BIPE montrait que les
recettes locales ont été multipliées par un coefficient de 1,6 en terme de retombées
locales. Enfin, une étude plus récente réalisée en 2013 par la CCI des Ardennes sur
l’impact économique du festival Cabaret Vert montre que pour un budget de 2,74 M€
(financé à 9,3% par les pouvoirs publics), le festival génère de 2,5 à 2,7 M€ de retombées
indirectes et 854 K€ de retombées directes (issues de l’organisation du festival) sur le
territoire.

Nous pouvons ainsi tenter de lister les différents impacts économiques et sociaux des
Festivals sur l’économie locale. Tout d’abord, l’économie des Festivals engendre des
retombées économiques directes reflétées par le budget de l’événement :
Création d’emplois, salaires et défraiements.
Saisonniers ou permanents, temps partiel, intermittents... Les emplois directs sont très
divers et bénéficient le plus souvent à la population locale. Mais il existe toutefois
quelques bémols : les Festivals ont souvent recours à un bénévolat important, et
bénéficient parfois de mise à disposition de personnel par les municipalités. De plus, il
s’agit le plus souvent d’emplois non pérennes. Quand un festival off existe, comme c’est
le cas par exemple à Marciac, les retombées n’en sont qu’accentuées. Un bilan détaillé
des créations d’emplois reste néanmoins très difficile à évaluer correctement. On pourra
quand souligner un impact également sur la formation via l’organisation de stages et de
sessions professionnelles. Par exemple, le Printemps de Bourges organise des stages de
techniciens du spectacle (25 stagiaires sur 40 en ont fait leur profession).
Achats et dépenses liées au Festival.
Les dépenses directes concernent les secteurs économiques suivants : imprimerie,
relations publiques, billetterie, techniques de sonorisation et d’éclairage, locations de parc
de matériels, de lieux spectacles et d’instruments de musique, communication et agence
de presse, transports, gardiennage/sécurité, artistique, maintenance informatique,
journalistes.
Impôts, taxes et cotisations.

L’impact économique et touristique se prolonge de plus par ce que l’on peut appeler les

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dépenses induites du festival :
Créations d’emplois, salaires et défraiements corrélés au festival.
Les emplois indirects concernent les secteurs suivants : hôtellerie, restauration, transport,
nettoyage, sécurité, alimentation et commerce en général, santé et action sociale, poste
et télécoms, associations socioculturelles.
Dépenses des Festivaliers, notamment en hôtellerie et restauration.
Les dépenses des festivaliers (artistes et public) sont multiples : la part la plus importante
concerne le logement et la restauration. Par exemple, le Festival d’Avignon correspond à
2800 nuits d’hôtels et la mairie estime qu’un festivalier dépense en moyenne 110 euros
par jour (hors billetterie). Mais, les retombées concernent aussi les produits souvenirs (cf.
produits dérivés du Printemps de Bourges, marché attenant aux salles de spectacles,
présence d’un stand Renault sur le site).
Développement économique : accroissement ou rentabilisation des structures et
infrastructures locales.
Dynamisation de la ville et réaménagement du territoire.
L’impact en terme de développement est d’autant plus fort et tangible que la ville
organisatrice est de taille modeste. Par exemple, à Marciac, le Festival a permis le
développement du collège et la revitalisation de ce petit village.
Par ailleurs, les retombées sur la ville et la région sont nombreuses et vont bien au-delà
des seules retombées économiques. Il convient ainsi de souligner les bénéfices en terme
de communication et d’image, qui contribuent au développement touristique du lieu.
Retombées publicitaires pour la ville.
Il suffit, pour se rendre compte de l’avantage que peut conférer un événement
d’envergure pour la ville, de comparer le nombre de passages télé et radio ou
d’apparitions dans la presse que suscite le Festival et le budget publicité que cela pourrait
représenter pour faire parler de la ville au travers de ces médias. Il s’agit donc d’un
formidable coup de projecteur sur une ville ou une région. Le Festival permet de
bénéficier à la fois de l’intérêt général des médias pour la culture et de la dimension
événementielle, soit une « double chance » de faire parler de la ville. Même s’il est difficile
de chiffrer précisément les retombées publicitaires pour la ville, en l’absence d’études
précises et même si l’impact doit être relativisé par le fait que la communication n’est pas
« maîtrisée », il est néanmoins indéniable qu’il existe de très fortes retombées.
Création d’une identité forte associée à la ville.
L’organisation d’un festival, si sa programmation est cohérente avec les caractéristiques
et repose sur un projet artistique de qualité, contribue à la valorisation de l’image de la
ville et donc au développement de l’attractivité touristique du territoire. Ce potentiel de
communication n’a d’ailleurs pas échappé aux entreprises, qui y trouvent souvent non
seulement le support d’une promotion commerciale de leurs activités et produits mais
aussi un vecteur efficace de valorisation de leur image, tant en interne que vis-à-vis de
leurs partenaires.

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Développement du tourisme.
L’impact touristique des festivals comprend deux aspects. D’une part les festivals ont une
incidence sur l’attractivité d’une ville en intervenant dans les choix de destination
touristique des vacanciers. On peut citer l’exemple du festival de Lorient, dont 29% des
festivaliers finissaient leurs vacances sur le site en 1992. D’autre part, ils contribuent à
l’animation touristique du lieu et peuvent même jouer un rôle de valorisation du
patrimoine. La population qu’ils attirent présente en général une forte propension aux
consommations culturelles.
L’intérêt des festivals est aussi qu’ils permettent de générer une attractivité durable grâce
au renouvellement de la programmation d’une année sur l’autre, par opposition par
exemple à un monument. De plus, un événement culturel peut être le support à un
développement de produits touristiques annexes, via les SLA (services loisirs-accueil des
CDT) (forfait « musique gourmande » de la Chaise Dieu qui a été un succès, cf. cahiers
espaces mars 1993) ou encore des acteurs privés. France Festival contribue ainsi à la
diffusion de ces offres. Enfin, reste à souligner que l’envergure de certains festivals
permet d’attirer et de susciter le développement du tourisme étranger.

Enfin, même si ces dimensions sont plus difficilement quantifiables, les festivals, sont
aussi des vecteurs de développement artistique, culturel et social :
Dynamique artistique.
Le caractère événementiel des festivals favorise l’innovation et la création, en permettant
la diffusion de nouveaux genres sinon peu programmés. Leur caractère éphémère
autorise aussi l’organisation, dans des régions plus isolées ou des villes plus modestes,
de spectacles qui en temps normal ne se déroulent que dans les grandes villes. Les
Festivals remplissent donc un rôle de promotion de la culture et sont parfois le support de
véritables « marchés » artistiques en devenant des rendez-vous incontournables d’un
genre rassemblant professionnels et diffuseurs.
Démocratisation et décentralisation culturelle.
L’ambiance festive et la dispersion géographique des festivals leur permettent de jouer un
rôle de démocratisation. Ils contribuent ainsi à la diversité culturelle car ils facilitent
l’élargissement des publics et visent parfois à estomper les inégalités sociales et les
barrières symboliques propres à certaines consommations culturelles. Par ailleurs,
certains orientent leurs actions vers les jeunes publics, assumant ainsi une mission
pédagogique. Enfin, la dynamique festivalière peut se pérenniser dans certains cas via la
création de structures permanentes qui permettent d’animer la vie culturelle locale au-
delà de l’événement. Le Printemps de Bourges a par exemple suscité la création d’un
Palais des Congrès pour son développement, structure permanente qui profite à la ville
dans son ensemble et qui a contribué à un enrichissement pérenne de la vie culturelle
berruyère.
Intégration sociale.
Le festival peut favoriser l’implication locale des habitants au travers d’actions culturelles
qui se poursuivent parfois toute l’année. La mobilisation locale peut ainsi passer par le

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recours au bénévolat. Mais plus généralement, l’implication et l’intérêt développés par la
population tendent à développer de nouvelles formes de convivialité et à renforcer la
conscience citoyenne des habitants. De plus, la réussite d’un festival peut générer une
myriade d’actions en direction des jeunes publics via le développement de projets
attenants dans les écoles, collèges et lycées, ou encore universités. Enfin, les
événements culturels peuvent être des facteurs d’intégration et de lutte contre l’exclusion,
par exemple en positionnant les festivals dans certains quartiers plus défavorisés ou
isolés d’une ville.
Toutefois, pour que les interactions opèrent un résultat significatif et pérenne, plusieurs
conditions semblent devoir être réunies. La solidité du projet artistique et la présence
d’infrastructures logistiques et touristiques sont indispensables pour que l’effet « coup de
poing » d’un Festival se transforme en impact durable sur le développement du lieu
d’accueil. De plus, si la fonction culturelle doit rester prioritaire, l’implication de la
population locale est une condition indispensable à la réussite et au rayonnement de
l’événement. Le Festival ne doit pas se limiter à être un vecteur de communication et
d’image pour la ville mais doit aussi jouer un rôle d’intégration sociale et culturelle pour
permettre le développement d’un véritable tourisme culturel. Par ailleurs, il doit répondre
aux problématiques du territoire et faire l’objet d’une collaboration étroite au niveau des
politiques touristique, économique et culturelle de la ou des collectivité(s) concernée(s),
afin de remplir au mieux les objectifs d’animation, de promotion, d’image, de remplissage
et de calendrier qui sont recherchés.
Enfin, avec le développement spectaculaire de l’offre festivalière en France, il reste à
souligner bien évidemment la nécessité de proposer un projet original, innovant et
différencié, permettant d’affirmer l’identité de la collectivité organisatrice.

Sources : compilation d’articles de la revue Cahier Espaces N°31, mars 1993, Editions
Touristiques Européennes. Rapport du Conseil économique et social, 1998. Les Festivals
en France, Luc Benito, L’Harmattan, 1998.

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Annexe 2
Quelques exemples de festival de Showcases en Europe et en Amérique (liste non
                                  exhaustive)

                              MaMA - Paris (France)
                       Trans Musicales - Rennes (France)
                       Le Printemps de Bourges - (France)
                             Midem - Cannes (France)
                         Bab el Med - Marseille (France)
                          Nuits Sonores - Lyon (France)
                     Europa Vox - Clermont Ferrand (France)
                        Glimps Festival - Gand (Belgique)
                               SXSW - Texas (USA)
                           Sonar - Barcelone (Espagne)
                           Popkom - Berlin (Allemagne)
                        Mercad de Musica - Vic (Espagne)
                         See me Sofia - Sofia (Bulgarie)
                              Medimex - Bary - (Italie)
               Don’t panic we’re from Poland - Varsovie (Pologne)
                  Showcase Music Festival - Toronto (Canada)
               Canadian Music Week Festival - Toronto (Canada)
                            M pour Montréal - (Canada)
                       The Great Escape - Brighton (U.K.)
                 Reeperbahn Festival - Hambourg (Allemagne)
                               UMS - Denver (USA)
                      Iceland Airwaves - Reyjavik (Islande)
           International Music Showcase Festival - Jérusalem (Israël)
                        Spot Festival - Aarhus (Danemark)
                        Eurosonic - Groningen (Pays Bas)
                 Sonic Visions - Esch sur Alzette (Luxembourg)
                         Propulse - Bruxelles (Belgique)
                       Tallin Music Week Festival (Estonie)
                             M4 Music - Zurich (Suisse)
                    New Skool Rules - Rotterdam (Pays Bas)
                      Future Everything - Manchester (U.K)
                Primavera Sound festival - Barcelone (Espagne)

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Annexe 3

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17
Annexe 4

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