LE MONDE - Lire, écrire, construire l'avenir - N 1/20
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LE MONDE N° 1/20 SAVOIR, C’EST REPRENDRE LE POUVOIR Les enfants d’aujourd’hui sont Lire, écrire, les parents de demain. Leur éducation est un bouclier construire l’avenir contre la souffrance et la faim.
SOMMAIRE N° 1/20 Savoir, c’est reprendre le pouvoir 4 Des stéréotypes ancrés 6 Le cauchemar indien 7 Un accès inégal Pas de terre ni de droits: La violence domestique est à l’éducation des conditions difficiles pour une réalité quotidienne en Inde. Près des deux tiers des enfants les femmes de Guinée-Bissau. SWISSAID se mobilise. non scolarisés vivent en Afrique. Photos: Carine Pin/SWISSAID, Michael Würtenberg/SWISSAID, Pia Bublies EAU POTABLE INITIATIVE 8 Les écoles bleues 12 Votation populaire Le Niger manque de presque tout. La bonne volonté ne suffit plus. La Suisse L’éducation à l’hygiène et à la santé ne doit prendre ses responsabilités. fait pas exception. PANORAMA ALIMENTATION 14 Des partenaires fiables 9 Les « School Clubs » en Tanzanie Les employés de l’entreprise Züriwerk Deux adolescents racontent leur expé- emballent avec enthousiasme les produits rience des potagers à l’école, l’accès à une de notre boutique en ligne. alimentation saine et leurs rêves d’avenir. 5 QUESTIONS À EN BREF 15 « Faire partie de ce monde » 10 Biodiversité en danger Un couple d’Ennetbaden veut aider Un accord de libre-échange menace chacun à trouver sa propre voie. l’accès aux semences dans les pays du Sud. PLACE DU MARCHÉ GRAND ANGLE 16 De beaux achats pour une 11 Holi, le bonheur en couleurs bonne action Les Indiens disent au revoir à l’hiver. Faites-vous plaisir ainsi qu’à vos proches. Couverture: Lutter contre la pauvreté avec l’éducation: une fillette à l’école Bamako, Mali. Photo: Riccardo, Lennart, Niels Mayer Éditeur: SWISSAID, Fondation suisse pour la coopération au développement Bureau de Berne: Lorystrasse 6a, 3008 Berne, téléphone 031 350 53 53, rédaction 031 350 53 73, courriel: info@swissaid.ch Bureau de Lausanne: Rue de Genève 52, 1004 Lausanne, téléphone 021 620 69 70, fax 021 620 69 79, courriel: info@swissaid.ch Rédaction: Maria Künzli/Atelier CK, Sarah Forrer Rédaction photos: Eliane Beerhalter Traduction: cb service, Lausanne Conception et mise en page: LIKEBERRY AG, Zurich Impression: Stämpfli AG, Berne. Imprimé sur papier FSC. Le Monde SWISSAID paraît au minimum quatre fois par an. Une fois par année, un montant de 5 francs est déduit des dons à titre de taxe d’abonnement afin de pouvoir bénéficier du tarif postal réduit pour les journaux. Compte: CP 30-303-5, IBAN: CH20 0900 0000 3000 0303 5, BIC/SWIFT: POFICHBEXXX SWISSAID porte le label de qualité du ZEWO attribué aux institutions d’utilité publique. Il atteste un usage conforme au but, économique et performant des dons.
EDITORIAL Arrêtons de mentir aux enfants Quand j'y pense, je suis en colère d’avoir Surtout cette année où le Parlement été forcé, enfant, à manger des épinards. détermine si oui ou non plusieurs mil- D’autant plus que nous savons désormais liards seront injectés dans la coopération que ces feuilles vertes n’ont rien d’un internationale pour la période 2021-24. super-aliment. Mon refus Pour encourager ces aides, était toujours suivi de cette SWISSAID souhaitait se sentence culpabilisante des rendre en février en Tanzanie adultes: des millions de gens avec quelques élus. Cela n’a meurent de faim. Impossible malheureusement pas eu pour autant d’avaler ce lieu. Au départ pourtant Photo: Eliane Beerhalter / SWISSAID légume. Ne restait que le fournie, la liste des inscrits remords. s’est réduite à trois suite à la C’est la raison pour non-réélection de nombreux laquelle SWISSAID agit en Markus Allemann: candidats. Les nouveaux élus faveur du développement. arrêtons de mentir n’étaient pas encore prêts à Peu importe l’engagement du consacrer du temps et de travail au Sud, si des condi- l’argent à cette cause. C’est tions cadres claires et efficaces ne sont dommage. pas établies, les efforts de développe- Heureusement, il reste encore les ment sont voués à l’échec. Ainsi, au lieu quelque 15'000 écoliers qui, depuis de louer le rôle exemplaire des entre- février, vendent les insignes SWISSAID prises suisses à l’étranger, nos parlemen- dans la rue, pour contribuer à l’aide au taires devraient créer des conditions développement. Les enfants sont les cadres qui offrent aux populations ambassadeurs les plus crédibles pour concernées la possibilité de se dévelop- promouvoir un monde qui respecte les per. « Cohérence politique », voilà l’ex- droits de l’homme. Alors arrêtons de pression à retenir. Dommage qu’elle mentir à la jeune génération, car elle sait résonne si rarement à Berne. Sans doute ce qui est bien. parce qu’elle fait peur. Voir la situation concrète au Sud Markus Allemann, pourrait favoriser cette cohérence. Directeur LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 3
FOCUS « Le changement commence avec GUINÉE-BISSAU les enfants » Aider les femmes, c’est aider toute la famille. SWISSAID soutient les femmes et renforce leur pouvoir en Guinée-Bissau. Aissé Barry, experte en genre et collaboratrice de SWISSAID Guinée-Bissau, explique pourquoi les enfants ont besoin que l’égalité des droits devienne une réalité pour les hommes, et pour les femmes. En Guinée-Bissau, il va de soi que la place des femmes est en cuisine, à servir l’homme. LE MONDE 4 LE MAGAZINE DE SWISSAID
FOCUS À quels problèmes les femmes Et comment parvient-on à en Guinée-Bissau sont-elles s’affranchir de stéréotypes ancrés particulièrement confrontées? depuis des siècles? Aissé Barry: Le problème majeur que C’est un processus très long. Cette rencontrent les femmes paysannes est mentalité est imposée dès la nais- l’accès à la terre. Selon les traditions en sance. Pour la société, il va de soi que vigueur en Guinée-Bissau, les femmes la place des femmes est en cuisine, à ne peuvent pas hériter de terres. Elles servir l’homme. Si nous voulons modi- peuvent les exploiter, mais ne pos- fier ce modèle, il faut commencer notre sèdent aucun droit de propriété. Ce travail auprès des enfants. Cela passe, droit appartient à la famille ou au mari. en premier lieu, par les filles qui vont Lorsque celui-ci décède, ce sont ses fils trop rarement, voire pas du tout à l’école qui héritent de la parcelle. car elles doivent aider leur mère à la En l’absence d’enfants, le droit de maison ou sont mariées avant leur propriété est transmis à l’un des frères majorité. de l’époux. Ce système s’applique aussi Elles ne peuvent donc pas apprendre bien aux terres agricoles qu’aux mai- à lire et à écrire et ne connaissent sons. Une femme est expulsée de son pas leurs droits et les lois. Or sans ces domicile lorsque son époux décède ou connaissances, impossible de conclure lorsque le couple se sépare. Même lors- un contrat, d’ouvrir un compte ban- Aissé Barry, experte en genre: « Les femmes qu’elle obtient l’autorisation de cultiver caire ou encore de lire un mode d’em- n’ont aucun droit de propriété en Guinée- la terre, elle doit faire face à des obsta- ploi. L’alphabétisation des femmes et Bissau. La terre appartient à leur mari. » cles considérables. des filles constitue donc l’un de nos ob- Photos: Carine Pin/ SWISSAID, Eliane Beerhalter/SWISSAID jectifs principaux. Lesquels? Il est également primordial de Tout d’abord l’accès aux facteurs de travailler avec les hommes. Car les gar- production tels que l’argent, les outils çons d’aujourd’hui sont les pères de de- et l’eau. Les femmes souffrent souvent main. Et ce n’est qu’en collaborant tous d’une double peine: si la terre leur est ensemble que l’on peut véritablement prêtée, il leur manque souvent les changer un modèle. moyens de production indispensables. Et lorsqu’elles disposent de ces moyens, Les jeunes qui vivent en zone elles ne possèdent pas le droit de culti- rurale ont de plus en plus accès ver la terre. Les récoltes et les revenus aux nouveaux médias et sont qui en découlent vont à la famille, les désormais mieux connectés au femmes n’ont pas le droit d’en disposer. monde. Est-ce une chance ou une menace? Comment mettre fin à ce cercle Pouvoir se comparer aux autres peut vicieux? aider à identifier les inégalités. Grâce SWISSAID soutient les femmes grâce à aux nouvelles technologies, il devient des microcrédits afin qu’elles puissent plus facile d’échanger des informa- se faire une place dans l’agriculture et tions. La connaissance est décisive dans s’organiser entre elles, par exemple en le processus de sensibilisation. Il est in- créant des unions. Grâce aux recettes dispensable que les hommes et les générées par leurs produits, qu’elles femmes disposent des mêmes connais- vendent en partie sur le marché, elles sances et puissent trouver ensemble les sont en mesure de rembourser ce cré- solutions. VOTRE AIDE dit. En outre, dès que les femmes Il est impossible d’imposer une peuvent participer au budget du foyer, nouvelle vision des choses à quelqu’un, CONCRÈTE leur statut au sein de leur famille s’en le changement doit venir de chacun. Avec 50 francs, vous contri- trouve amélioré. Notre organisation Nous pouvons uniquement créer les buez par exemple à financer partenaire APRODEL aide les pay- conditions favorables à ce changement. un microcrédit qui sannes qui luttent pour la légalisation Entretien: Maria Künzli, Anaelle Vallat permettra à une paysanne de la terre pour les groupes de femmes. de se construire une Jusqu’à présent, quatre hectares ont nouvelle vie. été légalisés. LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 5
INDE Une vie de couple qui ne veut plus de la violence pour modèle INDE Une vie sans violence: un rêve pour de nombreuses femmes en Inde. Des actions ciblées sensibilisent les jeunes du Marathwada, afin que pour certaines, le rêve devienne réalité. « Les fillettes indiennes doivent être femmes de la région à se construire pensée. » Envisager, par exemple, un mariées jeunes pour éviter toute confu- une vie sans violence. Grâce à des me- nouveau système où le mariage des sion sexuelle. » Selon une étude, 67 % sures de prévention, tous les habitants enfants n’a pas sa place. Car mariage des hommes de la région de Marathwa- sont sensibilisés au sujet. Sneha Gi- précoce et violence domestique sont da, en Inde centrale, partagent cette ridhari, collaboratrice de SWISSAID étroitement liés. De nombreuses opinion. Et 42 % estiment que la vio- Inde en charge du projet, a déjà études en font le constat: plus les lence d’un époux envers sa femme est travaillé avec plusieurs personnes femmes ont été mariées jeunes, plus justifiée dans certaines circonstances, concernées. Pour elle, il est primordial elles sont victimes de violence do- Photo: Michael Würtenberg/ SWISSAID et que la femme doit l’accepter pour le d’impliquer les jeunes des deux sexes. mestique. bien de la famille. En Inde, la violence domestique est bel et bien une réalité Des camarades comme modèles Objectif: changer les mentalités quotidienne. Mais comment atteindre au mieux les SWISSAID soutient donc les actions Si tant est qu’elles en reçoivent, jeunes hommes? SWISSAID mise no- qui ont une influence directe sur les les victimes n’obtiennent que peu tamment sur le déploiement, dans mentalités locales – l’interdiction du d’aide de la part de leur famille et du plus de 100 villages de la région de mariage des enfants – et qui, dans le gouvernement. C’est pour cette raison Marathwada, de « Peer Educators », des meilleur des cas, amorcent un chan- que SWISSAID, épaulée par son organi- groupes mixtes de soutien. Dans cha- gement des mentalités à l’échelle de la sation partenaire sur place, aide les cun de ceux-ci, plusieurs jeunes moti- société. vés ont été formés aux questions Par le biais d’actions publiques de genre. Ils se tiennent à la dis- telles que des rassemblements, des position de leurs camarades, en clips vidéos ou des campagnes d’affi- tant que personnes de confiance. chage, l’objectif est de diffuser le plus Lors des rencontres mensuelles, largement possible des messages en différents thèmes sont abordés: le faveur de l’égalité des sexes. masculin, le féminin ou encore la Maria Künzli difficulté de la violence pour les victimes. Grâce à des chansons, des affiches et des jeux de rôles, les sujets sont étudiés de manière ludique. Il est également possible d’être conseillé, individuellement VOTRE AIDE ou en couple. Par le biais de cours, CONCRÈTE les jeunes mariés peuvent ap- prendre comment éviter la vio- Avec 44 francs, vous lence. permettez à un jeune de Sneha Giridhari en est convain- participer à un atelier de cue: « Grâce à ce type de sensibili- deux jours sur les questions sation, nous sommes en mesure de de genre. Il pourra ainsi renforcer les prises de conscience. accompagner les jeunes C’est le terreau idéal pour déve- de son âge. Atelier en Inde pour une vie sans violence. lopper de nouveaux modèles de LE MONDE 6 LE MAGAZINE DE SWISSAID
Renforcer l’école, garantir l’avenir Les enfants non scolarisés ont peu de perspectives d’avenir. Si le nombre d’enfants privés d’école dans le monde a diminué, il reste malheureusement encore trop élevé. Taux d’analphabétisme Au cours des deux dernières décennies, le taux d’analphabé- tisme des jeunes dans le monde a baissé de 17 à 9 %. Toutefois, il existe de fortes disparités entre les pays. Ainsi, au Niger, près de 80 % des hommes ayant plus de 14 ans sont analphabètes, contre 0,4 % en Suisse. : Pia Pia Illustration: Illustration Bublies Bublies 9% 17% À l’échelle mondiale, près de 59 millions des enfants non scolarisés, soit 23 %, sont en âge de fréquenter le premier cycle (de 6 à 11 ans environ). 55 % des enfants de 6 à 11 ans de statistique de l’UNESCO (2019); welt-in-zahlen.de qui ne vont pas à l’école sont ⅔ Sources: base de données mondiale de l’Institut des filles. Près des deux tiers de l’ensemble des enfants non scolarisés vivent en Afrique. 258 millions d’enfants et d’adolescents ne vont pas à l’école dans le monde. LE SPIEGEL MONDE LEDAS MAGAZINE SWISSAID-MAGAZIN DE SWISSAID 7
NIGER L’aide commence par de l’eau propre Comment apporter de l’aide lorsqu’il manque de tout? L’accès à l’eau est la chose la plus importante selon Ibrahim Hamadou, NIGER collaborateur de SWISSAID. Au Niger, les enfants des «écoles bleues» apprennent pourquoi l’hygiène et une nutrition saine sont essentielles à la survie. leur espérance de vie, qui se si- enfants n’ont plus à parcourir de lon- tue autour de 59 ans. gues distances pour aller aux toilettes. Et ils ne sont plus obligés de faire leurs Par où commencer? besoins à l’extérieur – ce qui diminue Face à ces problèmes, on se considérablement la prolifération de sent vite impuissant. Com- bactéries. Dans ces écoles, les élèves ment aider? Quelles sont les sont sensibilisés à l’importance de res- priorités? Ibrahim Hamadou, pecter des règles d’hygiène pour être collaborateur de SWISSAID, ne en bonne santé. connaît que trop bien ce senti- Photo: SWISSAID Niger ment. Il a lui-même fait l’expé- Les légumes et l’espoir rience de la pauvreté. « C’est « Sans les jeunes, il n’y a pas d’avenir », une situation difficile. Une déclare Ibrahim Hamadou. « Si nous pensée domine la vie quoti- sensibilisons les enfants de 6 à 10 ans dienne des personnes tou- au lien entre hygiène et santé, ils gran- chées par l’extrême pauvreté: diront avec et apporteront les connais- survivre. C’est le défi, chaque sances dans leurs familles. » La nutri- jour. » Beaucoup d’enfants se tion est aussi une importante « leçon de retrouvent dans la rue parce survie ». Ainsi, les élèves des « écoles que leurs parents ne peuvent bleues » cultivent des jardins scolaires. pas les nourrir. Ibrahim Hama- Ils y apprennent à reconnaître les diffé- Moins de la moitié de la population du Niger a accès dou aurait pu vivre le même rents types de légumes, à les cultiver et à l’eau potable. sort s’il n’avait pas été adopté à appliquer des techniques agroécolo- par son oncle, un peu mieux giques. Dans ces jardins germe alors Pouvoir se laver les mains. Toujours loti financièrement. Aujourd’hui, il est aussi l’espoir de changer l’avenir. trouver des toilettes à proximité. Avoir convaincu que l’aide au Niger doit Maria Künzli accès à l’eau potable. Ça ne va pas de commencer par l’accès à l’eau potable. soi. Pas au Niger. Dans ce pays qui fait Parce qu’une nutrition saine, tout partie des plus pauvres du monde, rien comme la santé, dépend de l’eau. n’est considéré comme acquis. Moins de la moitié de la population a accès à Adieu les bactéries, bonjour la vie l’eau potable. La plupart des gens C’est la raison pour laquelle SWISSAID VOTRE AIDE puisent leur eau dans des mares, des soutient de nombreux villages et com- CONCRÈTE rivières ou des fosses sales. Et les instal- munautés dans la région du Sahel – lations sanitaires sont quasi inexis- dont Soucoucoutane, Dankassari, Avec 80 francs, vous offrez à tantes. Ces conditions déplorables sont Falwel et N’Gonga – à installer des sys- une école une installation lourdes de conséquences. Alors que tèmes d’approvisionnement en eau po- pour le lavage des mains. chez nous, à l’approche de la soixan- table et des équipements sanitaires. Cela peut réduire considéra- taine, nous pensons à la retraite, la plu- Des latrines et des lavabos ont égale- blement la propagation de part des Nigériennes et des Nigériens ment vu le jour dans onze écoles, dé- bactéries. ont déjà bien entamé, voire dépassé, sormais appelées « écoles bleues ». Les LE MONDE 8 LE MAGAZINE DE SWISSAID
TANZANIE « Désormais, nous avons suffisamment à manger » Comment apprend-on ce qu’est une alimentation saine? En cultivant soi-même les aliments que l’on consomme. En 2018, SWISSAID TANZANIE Tanzanie, épaulée par des organisations locales, a lancé les « School Clubs ». Des potagers agroécologiques ont ainsi été créés dans quatre écoles secondaires. Deux adolescents partagent leur expérience. Halima Selemani (14 ans): « Mes pa- ger produit suffisamment pour que je À sa sortie, le médecin nous a recom- rents sont de petits paysans qui vende une partie de nos récoltes aux mandé de manger davantage de lé- cultivent du maïs, des pois chiches, voisins et que je gagne un peu d’argent. gumes. des tournesols et des noix de cajou. Ils J’ai aussi appris à quelques voisins Son conseil m’a donné envie ne plantent pas de légumes, mais dé- comment faire de même avec leur lo- d’aménager un potager chez nous pour pensent beaucoup d’argent pour en pin de terre. Ils cultivent désormais permettre à ma famille d’avoir des re- acheter au marché. Une dépense qui eux aussi des légumes bio. Le légume pas équilibrés. J’ai beaucoup appris se fait ressentir, par exemple lors- que je préfère dans le potager? Le chou grâce au « School Club ». Ma mère et qu’on ne peut payer les trajets en bus chinois. » moi avons pu aménager un jardin jusqu’à l’école. Heureusement, le agroécologique et cultiver de l’ama- Photos: SWISSAID Tanzanie « School Club » a beaucoup amélioré Hamza Akram (15 ans): « Je vis avec rante, des tomates, des aubergines et notre situation: je sais maintenant mes parents et mes frères et sœurs, des patates douces. comment aménager un potager et Mudathir (4 ans) et Johary (6 ans), Désormais, nous avons toujours faire pousser des légumes selon les à Masasi. Mon père est enseignant, suffisamment à manger. Ce que je pré- principes agroécologiques. J’ai moi- ma mère paysanne. Avant, nous ne fère, ce sont les plats à base de feuilles même aménagé un petit jardin avec cultivions pas de légumes. Il y a deux d’amarante. Mon souhait pour l’ave- mes parents, où nous avons planté du ans, ma grand-mère est tombée ma- nir? J’aimerais bien avoir un verger chou chinois, du gombo, des patates lade et a dû être hospitalisée pour avec plein d’arbres fruitiers. » douces et de l’amarante. Notre pota- son anémie. VOTRE AIDE CONCRÈTE Avec 60 francs, vous contri- buez par exemple à ce qu’une personne qualifiée vienne animer un « School Club » et enseigner les principes de l’agroécologie à Halima Selemani et Hamza Akram fréquentent l’école Mtandi Secondary School dans le 20 à 30 enfants (un jour). district de Masasi. Ils y apprennent comment aménager et cultiver un potager. LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 9
NOUVELLES EN BREF LA DIVERSITÉ EN DANGER BONNES Les paysannes et les paysans des pays du NOUVELLES Sud multiplient et cultivent des semences dans leurs champs avant de les échan- ger et de les vendre au marché. Les Payer l’eau du robinet pour semences s’adaptent au climat en faire une bonne action perpétuelle évolution. Leur dis- L’entreprise de restauration ponibilité est constante. Elles Presswerk d’Arbon a fait don, garantissent donc la sécurité l’année dernière, de la moitié et la souveraineté alimen- de ses recettes provenant de taires des familles. La diversité l’eau du robinet. En faisant des semences peut ainsi être payer à ses clients l’eau du maintenue, voire augmentée. robinet, elle a récolté au total Les paysans intègrent même 1350 francs, qui ont servi à dans leur système des variétés financer un projet d’eau Photo: Viviana Sánchez Prada/SWISSAID commerciales, produites par potable de SWISSAID au des entreprises privées et des Tchad. Ainsi, près de 13’500 institutions gouvernementales, ré- habitants bénéficient désor- pondant aux conditions locales. Mais mais de la construction de un accord multilatéral, l’UPOV 91, me- nouveaux puits et donc d’un nace ce système. Les obtenteurs, notam- accès à une eau potable. ment les groupes semenciers, réclament Merci pour cette idée de don des droits de propriété intellectuelle sur originale! leurs variétés. Ils créent ainsi un mono- eux. Une coalition dont fait partie pole. Leurs semences ne peuvent plus être SWISSAID demande à la Suisse de renon- Pièces enfumées, fours ni échangées ni vendues, et certaines va- cer à cette condition: les pays partenaires défectueux et conséquences riétés ne peuvent même plus être repro- doivent conserver la possibilité de protéger Cuisiner est un combat quoti- duites. leurs systèmes de semences et les droits dien pour de nombreuses Dans son accord de libre-échange, la des paysans pour favoriser la biodiversité. jr femmes équatoriennes, avec Suisse exige de la part de ses pays parte- des conséquences néfastes naires qu’ils adhèrent à l’UPOV 91, ce qui sur leur santé. La situation menace l’accès aux semences et donc la s’est désormais améliorée pour sécurité alimentaire de beaucoup d’entre 200 femmes des hauts pla- teaux de l’Équateur: grâce à SWISSAID, 100 réchauds à économie d’énergie et 30 cuisines communautaires ont LE POUVOIR DESTRUCTEUR DES GENE DRIVES été construits. La percée scientifique qu’a réalisé le forçage manipuler, voire d’exterminer, des popula- génétique (gene drive) a propagé une vague tions et des espèces entières. Il faut arrêter d’euphorie parmi certains scientifiques. d’utiliser les Gene Drives jusqu’à ce que leur Le forçage génétique est en mesure de mode d’action ait fait l’objet de recherches court-circuiter les lois de l’hérédité. Cette approfondies et que les risques soient bien technique présente toutefois des dangers compris. Visionnez notre vidéo explicative: considérables: elle permet en effet de www.swissaid.ch/gene-drives. LE MONDE 10 LE MAGAZINE DE SWISSAID
GRAND ANGLE Photo: Babu Babu/REUTERS Laisser libre cours à la joie La couleur partira, mais pas la joie: une fillette est nettoyée par sa famille après l’Holi. À l’occasion de cette célébration hindoue, jeunes et moins jeunes s’aspergent de poudres multicolores pour accueillir le printemps. Les festivités ont principalement lieu au nord et à l’est de l’Inde et durent plusieurs jours. LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 11
INITIATIVE SUR LES MULTINATIONALES RESPONSABLES La Suisse doit prendre ses responsabilités 2020 est une année cruciale pour l’initiative sur les multinationales responsables: une votation est attendue pour cette fin d’année*. Le Parlement débat de propositions et de contre-propositions depuis environ trois ans. Mais de quoi s’agit-il au juste? Photo: zVg Des enfants au fond des mines, des fa- Les mesures volontaires Des effets dévastateurs milles malades à cause de la pollution ne suffisent plus SWISSAID et ses partenaires locaux des rivières, des populations expul- Un mécanisme de responsabilité civile sont quotidiennement témoins des ef- sées de leurs terres; ce sont là quelques doit être mis en place. L’initiative pour fets dévastateurs de certaines entre- exemples des pratiques peu scrupu- des multinationales responsables de- prises irresponsables dans les pays leuses de certaines multinationales mande que lorsqu’une multinationale concernés par nos projets. C’est pour- ayant leur siège en Suisse. Avec tou- domiciliée en Suisse viole les droits hu- quoi nous soutenons avec 120 organisa- jours ce même sentiment: le respect mains ou dégrade l’environnement, elle tions de la société civile l’initiative pour des droits humains et de l’environne- doive rendre des comptes – à moins des multinationales responsables. ment vaut moins que leurs profits. qu’elle puisse prouver avoir accompli Nous pouvons agir contre ces pratiques son devoir de diligence raisonnable, c’est- *Etat de l’information au moment de la inacceptables et forcer les multinatio- à-dire avoir mis en œuvre toutes les mise sous presse (février 2020). Vous nales à adopter des pratiques respon- mesures nécessaires pour prévenir ce pouvez trouver les dernière nouvelles sables. La protection des droits humains dommage. Les personnes lésées à l’étranger de l’initiative ici: www.swissaid.ch et de l’environnement ne peut plus seule- par ces multinationales pourront deman- ment dépendre du bon vouloir des diri- der réparation en Suisse. Les multinatio- geant-e-s d’entreprises. De nombreux nales assumeront alors la responsabilité pays ont déjà adopté des lois contrai- des infractions de leurs filiales. SWISS- gnantes. Ainsi, en France, au Canada ou AID entend promouvoir une Suisse ou- en Grande-Bretagne, des procès sont en verte et solidaire. Comptant parmi les cours contre des multinationales pour de pays les plus riches de la planète, il est graves violations des droits humains grand temps que la Suisse prenne ses res- commises par leurs filiales à l’étranger. ponsabilités vis-à-vis du reste du monde. LE MONDE 12 LE MAGAZINE DE SWISSAID
INITIATIVE SUR LES MULTINATIONALES RESPONSABLES « L’autorégulation n’est pas une solution » Dick Marty, ancien procureur général du Tessin et ancien sénateur PLR, est co-président du comité de l’initiative. Depuis le début, il se bat en première ligne pour ce texte sur les multinationales responsables. un dédommagement. Nous sommes le pays avec la plus haute concentration Le problème en de sièges de multinationales, nous avons un devoir d’agir, dans l’intérêt 4 exemples même de notre pays. D’autres pays l’ont déjà fait, par exemple la France, pour 1. Pérou: Glencore veut agrandir l’espace ne pas parler du droit américain de la de prospection de sa mine de cuivre responsabilité civile. Antapaccay à tout prix. Pour cela, la multinationale expulse brutalement des Comment expliquez-vous que le personnes de leurs terres. Photos: Monika Flückiger, Atul Loke secteur économique soit divisé par rapport à cette initiative? 2. Pérou: À Cerro de Pasco, une mine Les entreprises typiquement suisses – de zinc, plomb et argent appartenant à comme Migros, Coop ou Manor – ont Glencore entraîne une pollution de soutenu un contre-projet qui allait dans l’environnement extrême en raison de le sens de l’initiative. Ce sont les multi- nombreux métaux lourds. Tout est nationales, avec un actionnariat suisse contaminé et l’espérance de vie des absolument minoritaire, qui ne veulent habitant-e-s est de cinq ans plus faible aucune règle. Parmi les actionnaires que dans d’autres villes péruviennes. Monsieur Marty, expliquez-nous influents de ces dernières, il y a sou- De nombreux enfants sont gravement en quoi les mesures volontaires ou vent des fonds spéculatifs. malades et la mortalité infantile augmente d’autorégulation actuelles, qui sans cesse. s’appliquent aux multinationales En quoi la proposition du Conseil basées en Suisse, ne suffisent pas? fédéral n’est-elle pas suffisante? 3. Colombie: Le département entier de Dick Marty: L’autorégulation n’est pas Cette solution n’est qu’une coquille Cerrjón fait face à une pénurie d’eau une solution, car elle est inutile pour les vide, elle ne veut rien dire, sinon que potable à cause des activités minières de entreprises qui sont déjà attentives aux les entreprises peuvent écrire ce Glencore. Les concentrations en métaux droits fondamentaux des populations qu’elles veulent dans leur rapport an- lourds dans l’eau dépassent clairement locales – certainement une majorité. Et nuel. Nous vivons le même scénario les valeurs limites autorisées et sa elle est totalement inopérante pour que pour le blanchiment d’argent : on a contamination rend malades humains celles dont le profit maximum à court laissé aux banques le soin de s’arran- et animaux. terme est la seule règle de conduite. ger entre elles et il a fallu toute une sé- rie de scandales pour finalement adop- 4. Inde: Un pesticide toxique est exporté Pensez-vous que la Suisse soit en ter une loi. en Inde (Yavatmal) depuis la Suisse par retard au niveau des réglemen- Interview: Inès Blondel, Marc Ummel Syngenta, bien qu’il soit interdit ici depuis tations concernant les multinatio- longtemps. En le respirant, 800 travail- nales par rapport aux autres pays? leurs agricoles ont été gravement intoxi- L’ONU, l’OCDE et le Conseil de l’Europe qués, 20 d’entre eux sont morts. demandent aux États de prévoir des normes qui établissent le principe de la responsabilité des multinationales et le droit des lésés de faire valoir le droit à LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 13
FORUM De belles histoires, emballées avec amour Dans le cadre de sa boutique en ligne, SWISSAID s’associe à des partenaires fiables: Changemaker livre les produits, Züriwerk les emballe et veille à ce que les clients les reçoivent rapidement. dans du papier avant de les pla- plique le PDG Erich Geisser. Et ces his- cer dans le carton. Autour de toires sont belles. « Tout commence lui, on s’affaire avec entrain; un avec nos designers passionnés, qui collègue s’empare d’un produit créent avec sens. L’histoire se poursuit sur l’étagère, un autre ferme un avec la juste rémunération de ceux qui colis. fabriquent les produits et une collabo- La fondation Züriwerk ac- ration avec de petites entreprises qui cueille et emploie des personnes prennent leurs responsabilités vis-à-vis en situation de handicap cogni- de la nature et de l’environnement », tif. Aujourd’hui, 20 employés poursuit-il. emballent 20’000 articles pro- Changemaker propose actuelle- venant de 25 clients différents. ment 2500 produits, dont par exemple Au total, Züriwerk emploie plus le coffret mosaïque en bois qui est dis- de 500 collaborateurs. C’est ici ponible sur la boutique en ligne de que les produits de la boutique SWISSAID (www.boutique.swissaid.ch). en ligne de SWISSAID sont pré- Ou encore les sacs de gym colorés, cou- Photo: Ruth Näf/SWISSAID parés pour envoi; les articles sus en Israël par d’anciens travailleurs proposés sont sélectionnés par du sexe à partir de voiles usées. Ce tra- Changemaker, dont le siège se vail leur offre une nouvelle vie. situe juste à côté de Züriwerk. Maria Künzli C’est avec calme et concentration que Avec ses huit boutiques suisses, ce Sascha Horvath (photo) saisit les ani- commerçant éthique, qui veut faire maux en bois peints. Il emballe soi- beau et bien, entend sortir du lot. « Nos gneusement la girafe et ses compères produits ont tous une histoire », ex- TRANSMETTEZ La vie est faite d’imprévus. Parfois, il nous semble au-delà de votre mort. Notre brochure sur les que le hasard guide nos pas. Néanmoins, certaines legs ou un entretien sans engagement avec Pia VOS VALEURS choses peuvent aussi être réglées à l’avance: Hiefner-Hug de SWISSAID peuvent vous aider établissez dès aujourd’hui un testament afin de dans votre réflexion. Merci! transmettre les valeurs qui vous tiennent à cœur Oui, envoyez-moi la brochure sur les legs. Oui, contactez-moi pour un entretien sans engagement. Prénom, nom Adresse, localité Signature Veuillez envoyer le talon par e-mail à info@swissaid.ch ou par courrier à l’adresse suivante: SWISSAID, rue de Genève 52, 1004 Lausanne. LE MONDE 14 LE MAGAZINE DE SWISSAID
5 QUESTIONS À « Nous faisons partie de ce monde » Photo: Eliane Beerhalter/ SWISSAID soutiennent SWISSAID depuis de nombreuses années. IRMGARD ET PETER FEDERER, ENNETBADEN (AG) Ils nous expliquent en quoi faire un don est pour eux un juste retour des choses plutôt qu’une bonne action. 1 Pourquoi faire un don? Irmgard Federer: Je n’aime pas ce mot, « don ». Il implique de la générosité, alors que je considère 3 Que voulez-vous dire par là? Irmgard Federer: De notre point de vue, le monde se dirige de plus en plus vers une impasse – cette démarche plutôt comme une volonté d’assu- en matière d’écologie, de ressources, d’extinction mer une responsabilité. Je me pose la question: des espèces – qu’on ne peut pas éviter avec des est-ce que ce qui se passe dans les autres pays me solutions venant uniquement de notre système. concerne? La réponse a toujours été « oui ». Nous Nous sommes convaincus que d’autres cultures faisons tous partie de ce monde. peuvent elles aussi montrer la voie. Mais cela n’est Peter Federer: Donner, je vois ça comme un possible que si les individus sont fiers de leur juste retour, car nous allons bien. Par le passé, nos culture et arrêtent de penser qu’ils doivent nous sociétés occidentales se sont rendues coupables ressembler. d’exploiter d’autres pays. Nous sommes donc en partie responsables, directement ou indirectement, de la situation de beaucoup de pays en développe- ment. Notre système économique n’est pas équi- 4 Pourquoi soutenez-vous les projets SWISSAID? Peter Federer: Je me suis senti compris par SWISS- table. Si l’on ne peut rien faire contre ça, apporter AID. Je partage les convictions défendues par la une contribution financière à une association nous fondation. Elle aide les populations sur place à ré- offre la possibilité d’agir à notre échelle. aliser des projets qui leur importent. 2 Qu’est-ce qui constitue pour vous une bonne aide au développement? Irmgard Federer: Nous souhaitons soutenir les 5 Comment choisissez-vous les projets que vous financez par un don? Irmgard Federer: Nous nous informons ensemble personnes qui en ont besoin au travers de projets et nous soutenons le projet qui nous paraît le qui leur permettent de trouver leur propre voie. plus utile et fait le plus écho chez nous. Leur indépendance leur permettra de contribuer Maria Künzli elles aussi à la coexistence de tous les peuples. LE MONDE LE MAGAZINE DE SWISSAID 15
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