Le stress post-traumatique - MISSION SSM 2016 - enasis
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Sommaire Le stress post traumatique Le secours psychologique L’USP du SDIS 42 Sensibilisation des sapeurs-pompiers 2
Le stress post-traumatique Toute intervention génère du stress. La plupart du temps, l’organisme met en place des mécanismes d’adaptation permettant de gérer la situation → réactions adaptées Si la charge émotionnelle est trop intense, la capacité d’adaptation peut être débordée → réactions inadaptées stress dépassé = trouble de stress aigu 4
Le stress post-traumatique Manifestations du stress dépassé Réactions immédiates: Peur intense, effroi, sidération sentiment d’impuissance, d’horreur, agitation, fuite (abandon de poste, recul), agressivité (verbale ou physique), action automatique, détachement. Réactions post-immédiates 2 j à 1 mois: Sensation mixte d’épuisement-soulagement, abattement, dépression, irritation, fixation mentale sur l’événement (visions, cauchemars, flashback), troubles du sommeil, de l’alimentation…. 5
Le stress post-traumatique Trouble de stress post traumatique (TSPT) au delà de 1mois Ce trouble peut être latent et se manifester plusieurs mois voire des années plus tard. Triade de symptômes ou l’anxiété prédomine L’intrusion: le sujet revit en permanence l’évènement par la pensée ou en rêve. Il ne peut empêcher ces souvenirs traumatiques de refaire surface, par des « flash-back ». L’évitement: le sujet évite tout ce qui peut lui rappeler l’événement traumatique. L’hyperstimulation: hyper vigilance avec difficultés à se concentrer, insomnie, nervosité, impression constante de danger, irritabilité ou même un comportement violent. 6
Le stress post-traumatique Le seuil de résistance est variable d’un sujet à l’autre. Le niveau de résistance dépend essentiellement de l'interprétation subjective de la source de stress par le sujet et de son propre environnement (histoire personnelle). Le SP peut s’identifier à la situation = projection ex: mort d’un enfant, renvoi de la mort de son propre enfant Facteurs de risques ‒ Syndrome dépressif, personnalité anxieuse; ‒ Addictions; ‒ Troubles de la personnalité; ‒ Problèmes conjugaux, familiaux; ‒ Traumatisme dans l’enfance; ‒ Séparations…. 7
Le stress post-traumatique Evolution (20%) Dépressions avec risques suicidaires Anxiété généralisée: trouble panique, phobies Conduites addictives Et le cortège de manifestations physiques liés à l’angoisse (ulcères, HTA, palpitations….) Répercutions sur la vie professionnelle, familiale … 8
Le stress post-traumatique Defusing = déchoquage Technique de prise en charge psychologique d’urgence dans les premières heures (jusqu’à 24h) qui suivent l’exposition à un événement traumatique. Le defusing vise à : ‒ favoriser la décharge émotionnelle; ‒ désamorcer la situation émotionnelle; ‒ réduire l’intensité des réactions générées par l’incident; ‒ lier le vécu traumatique par le langage et à permettre l’intégration de l’événement. Il permet aux personnes de partager leur expérience et d’exprimer leurs problèmes ou leurs inquiétudes immédiates. Objectif : - sortir la victime de la sidération par le biais de la verbalisation. - l’amener à se projeter dans un futur proche. 9
Le secours psychologique Debriefing Evaluation post-événementielle, dans le cadre d'une équipe ayant pris part à l'événement traumatisant. Espace de parole qui doit avoir lieu dans les 24h à 72 h après l’événement traumatisant verbalisation émotionnelle et cognitive de l’événement. Objectif: ‒ Elaboration psychique des images potentiellement traumatiques et prévention du risque de TSPT. ‒ Détection les sujets impactés, à risques, qui nécessiteront un soutien individuel. 10
Le secours psychologique La temporalité d’un debriefing est importante: dans les 24h à 72h Avant 24h, l’impact émotionnel empêche toute élaboration psychique; Au-delà de 72h le débriefing est inadapté et dangereux psychiquement ; Eviter la mise en place de mécanismes de défense délétères au sujet ; Limiter le risque de TSPT et de sur-victimisation ; Eviter le symptôme d’évitement. 11
Le secours psychologique Defusing et debriefing doivent être menés par des spécialistes de la santé mentale (psychiatres, psychologues), spécifiquement et obligatoirement formés au stress post- traumatique et aux thérapies de groupe. 12
L’unité de secours psychologique L’U.S.P Au SDIS 42, l’unité de secours psychologique a été officialisée en 2001. Elle est composée de 4 experts psychologues volontaires assistés de 8 ISP pour les débriefings. Ses missions, son organisation et son engagement sont précisées dans l’ITOP 18. Elle assure une astreinte téléphonique 24 h sur 24 et des permanences au Pôle santé tous les jeudis matins. 13
L’unité de secours psychologique L’USP doit être informée rapidement de toute intervention « à risques psychologiques» par l’Officier santé CODIS (ou l’officier CODIS la nuit). La liste des interventions « à risques » est précisée dans l’ITOP 18 - accident / agression / décès d’un SP, - intervention sur un proche, - intervention sur un enfant, - nombreuses victimes, - violences urbaines… Elle est déclenchée par le CODIS sur demande du COS ou chef de CIS en lien avec le médecin d’astreinte départementale. Chaque agent peut joindre directement les psychologues.
Rôle des ISP et MSP Repérage des agents impactés ou en souffrance psychique ‒ au quotidien au sein des CIS ‒ dans les suites d’une intervention difficile ‒ au cours des visites médicales d’aptitude Orientation vers l’USP
Sensibilisation des sapeurs-pompiers FLYERS CHOC ! MEFIEZ VOUS DU CONTRE CHOC ! Flashback Angoisses Culpabilité Perte d’appétit Irritabilité , Mal être Cauchemars Tristesse Abattement Insomnies NE RESTEZ PAS SEUL, OSEZ EN PARLER dans le plus strict respect de la confidentialité ! POUR VOUS AIDER, LES PSYCHOLOGUES DE L’UNITE DE SECOURS PSYCHOLOGIQUE DU SDIS 42 mail : psy @sdis42. FR Aude CONTAT 06 74 38 62 98 Sylvain GOUJARD 06 82 55 17 91 Valérie VERLINE 06 22 15 73 59 Christelle VALLENTIN 06 64 28 33 53 Permanences les jeudis de 9h00 à 12h00 au Pôle santé AFFICHES 16
Sensibilisation des sapeurs-pompiers Sensibilisation des SP au stress professionnel par l’USP lors de la FI et des FMAPA - risques liés au stress - signaux d’alarmes Apprentissage de techniques d’autorégulation de gestion du stress (relaxation, respiration) : intégrées au séance de sport. Outil de dépistage en cours de validation : BFP bilan flash psychologique : évaluation de l’impact psychologique au retour d’intervention difficile (3 niveaux: stress, épuisement, moral). 17
Conclusion La confrontation à la mort, le sentiment d’impuissance et des émotions intenses peuvent fragiliser le SP. La mort, pour tout personnel soignant, est vécu comme un échec à la mission. Sujet encore tabou chez les SP où avouer sa souffrance est signe de faiblesse, l’ image du héros étant encore bien ancrée. 18
Conclusion Il est important de favoriser la parole dans l’équipe et le soutien par les pairs. Cependant les techniques de verbalisation et de prise en charge du traumatisme psychique implique une formation spécifique et structurée. En effet, la verbalisation simple risque de donner l’illusion d’un mieux être et de favoriser un symptôme d’évitement. Or ce symptôme, qui est le plus fréquent chez les SP, est une porte d’entrée au TSPT. 19
Conclusion Un dépistage précoce avec une prise en charge rapide et adaptée par des spécialistes de la santé mentale permet de réduire les conséquences psychiques à court et long termes. Encourager la rencontre avec l’USP 42 est nécessaire et du ressort de chaque ISP et MSP. 20
Conclusion 21
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