Le Traitement Médical de la Tuberculose - Pr F. Lucht Université Jean Monnet-CHU St-Etienne DU de thérapeutiques anti-infectieuses de Grenoble ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le Traitement Médical de la Tuberculose Pr F. Lucht Université Jean Monnet-CHU St-Etienne DU de thérapeutiques anti-infectieuses de Grenoble 24/03/2021
Introduction 1,4 million décès de la tuberculose en 2019 Parmi les 10 premières causes de mortalité/Monde. 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose en 2019 : 5,6 millions d’hommes, 3,2 millions de femmes et 1,2 million d’enfants. Deux tiers des cas sont concentrés dans 8 pays, avec l’Inde en tête, suivie de l’Indonésie, de la Chine, des Philippines, du Pakistan, du Nigéria, du Bangladesh et de l’Afrique du Sud. 80% de formes pulmonaires et 57% de formes extra- pulmonaires Coinfection VIH dans 11% des cas (3/4 Afrique)
En 2019, 206 030 cas de tuberculose multirésistante (R à INH et Rifampicine) ou de tuberculose résistante à la rifampicine ont été détectés et notifiés (probablement 2 à 3 x plus/an…) dans le monde, soit une augmentation de 10 % par rapport aux 186 883 cas enregistrés en 2018. TTT efficace dans 83% des TB (2014 cohort), 52% pour les MDR-TB (2013 cohort) et 28% pour les XDR-TB (2013 cohort). L’incidence de la tuberculose régresse d’environ 2 % par an à l’échelle mondiale. Mettre un terme à l’épidémie de tuberculose d’ici à 2030 figure parmi les cibles sanitaires des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Antituberculeux
1954 p=0.02 p=0.19 p=0.36 1944
De 18 à 9 mois de TTT Puis 6 mois avec la réintroduction de PZA à petites doses
Tuberculose « classique » ou à BK sensible
Rapid Molecular Detection of Tuberculosis Assay Procedure and for the MTB/RIF Rifampin Resistance Test 201020102010 MTB/RIF Test Catharina C. Boehme, et al. N Engl J Med Volume 363(11):1005-1015 Boehme CC et al. N Engl J Med 2010;363:1005-1015
Etudes complémentaires et indispensables Génotypiques Gènes katG, inhA: résistance àl’isoniazide, àl’éthionamide Gène pncA: résistance au pyrazinamide Gènes gyrA, gyrB: résistances aux fluoroquinolones Phénotypiques Antibiogramme complet des molécules de première et de seconde ligne
1. Isoniazide (INH/Rimifon®) Comprimés à 50 et 150 mg, ampoules IV ou IM à 500 mg. Puissamment et rapidement bactéricide II est utilisé à la posologie de 3-5 mg/kg/j (acétyleurs lents-rapides) Objectif: 3 mg/l L’isoniazide est actif sur les bacilles des cavernes et à un moindre degré sur les bacilles intramacrophagiques. Il n’a pas d’activité sur les bacilles du caséum solide. Les principaux effets secondaires: nausées, simple élévation des transaminases ou hépatite médicamenteuse dose-dépendante, polynévrites sensitivo-motrices (surtout en cas de carence en vit B6), troubles neuropsychiques, névralgies cervico-brachiales (syndrome épaule-main) et syndromes rhumatoïdes. La supplémentation en pyridoxine (vitamine B6) recommandée pour limiter la toxicité neurologique de l’INH chez le patient dénutri et grossesse
2. Rifampicine (Rifadine® et Rimactan®) Gélules à 300 mg et suspension sirupeuse : 100 mg/cuillère mesure, flacons IV à 600 mg. Abréviation commune : RMP. Elle est utilisée à la dose de 10 mg/kg/j Objectif: 8 mg/l Bactéricide, elle est active sur les bacilles des cavernes, du caséum solide et sur les bacilles intra-macrophagiques: activité stérilisante A réduit la durée de traitement à 9 mois La molécule est un puissant inducteur enzymatique microsomal, provoquant d’importantes interactions médicamenteuses, en particulier avec les oestroprogestatifs, les anticoagulants oraux,… La rifampicine colore les excrétas (larmes, urines, sperme) en rouge orange (prévenir les porteurs de lentilles). Elle peut induire des phénomènes immuno-allergiques (thrombopénie, anémie hémolytique, insuffisance rénale aiguë par TNIA), surtout lors des prises discontinues du médicament. Rifabutine (Ansatipine®): 450 à 600 mg/j si tuberculose-R
3. Pyrazinamide (Pirilène®) Comprimés à 500 mg. Abréviation commune : PZA II est utilisé à la posologie de 25 à 30 mg/kg/j. Objectif: 20 mg/l Il est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire ou d’insuffisance rénale. Bactéricide, il est uniquement actif sur les bacilles intramacrophagiques et son activité à ce niveau est forte, détruisant les bacilles quiescents pouvant rester plusieurs années dans les macrophages: stérilisant Il évite donc les rechutes et a permis de raccourcir le traitement antituberculeux à 6 mois+++. Ce médicament a une toxicité hépatique, dose dépendante, moindre que celle de celle de l’isoniazide. Il provoque une hyperuricémie, (l’absence d’hyperuricémie doit faire douter de la prise du traitement), le plus souvent asymptomatique et ne nécessitant un traitement spécifique qu’en cas de signes cliniques (arthralgies, crises de goutte). Photosensibilisation
4. Éthambutol (Dexambutol® et Myambutol®) Dexambutol® à 250 et 500 mg Myambutol® à 100 et 400 mg. Abréviation commune : EMB. II est utilisé à la posologie de 20 à 25 mg/kg/j. Objectif: 2 mg/l Ce médicament est bactériostatique et agit sur les bacilles des cavernes et sur les bacilles intramacrophagiques mais n’a pas d’action sur les bacilles du caséum solide. Mais prévient la multirésistance +++ La principale complication est ophtalmologique, avec névrite optique rétrobulbaire se manifestant initialement par un trouble de la vision des couleurs (dyschromatopsie) puis par une baisse de l’acuité visuelle (surtout pour des doses ≥ 25 mg/kg/j, en cas d’ éthylisme chronique, ou chez l’insuffisant rénal). Cela impose une consultation d’ophtalmologie avant la mise en route du traitement, puis tous les mois tant que le médicament est poursuivi.
Le premier objectif de la polychimiothérapie Est l’action synergique des antibiotiques sur les différentes populations de bacilles qui permet d’obtenir la guérison en 6 mois et d’éviter la rechute à bacilles sensibles. C’est la rifampicine, associée à l’isoniazide, qui a permis dans un premier temps de réduire la durée du traitement de 18 à 9 mois, en raison de son action sur les bacilles à multiplication lente du caséum. Le pyrazinamide, grâce à son action sur les bacilles intracellulaires, a permis de réduire dans un second temps la durée du traitement de 9 à 6 mois. Temps raccourci implique meilleure observance
Le deuxième objectif de la polychimiothérapie Empêcher la sélection de mutants résistants à l’origine de rechutes à bacilles résistants. Il y a dans les lésions excavées (cavernes, 108 bacilles) d’un malade infecté par une souche normalement sensible, 1 sur 106 bacilles résistants à l’isoniazide et 1 sur 107 résistants à la rifampicine. L’éthambutol, antibiotique bactériostatique, jouerait un rôle en évitant la sélection de mutants résistants à la rifampicine en cas de tuberculose multibacillaire à souche d’emblée résistante à l’isoniazide (résistance dite primaire), Observée chez moins de 5 % des patients n’ayant jamais reçu d’antituberculeux (chiffre stable en France depuis une dizaine d’années).
Tuberculose maladie
Tuberculose maladie 3-5
Tuberculose maladie: association fixe meilleure observance La prescription d'une spécialité commercialisée (Rifater®) associant dans le même comprimé rifampicine, isoniazide et pyrazinamide (1 comprimé / 12 kg de poids par jour) 2 mois, Puis d'une spécialité (Rifinah®) associant dans le même comprimé rifampicine et isoniazide (1 comprimé par 30 kg par jour) 4 mois, A l'avantage, d'une meilleure observance, d’une simplicité de prescription et de logistique Dans certains cas, il peut être nécessaire d'avoir recours à la prise contrôlée des médicaments en présence d'une tierce personne, ou d'utiliser la voie parentérale Pas de différence des associations fixes par rapport aux cp « classiques », en terme de succès, de mortalité, d’ES
Sous traitement, quand et sur quel[s] argument[s] lève t’on l’isolement?
L’isolement fait partie du traitement En cas de tuberculose bacillifère, l'isolement, avec ou sans hospitalisation, est recommandé pendant la phase de contagiosité, laquelle peut être évaluée à 10-15 jours. La levée de l'isolement peut être décidée au vu de l'amélioration clinique, du retour à l'apyrexie et d'une négativation de l'examen microscopique direct des crachats X 3. En cas de doute sur l'existence d'une résistance des bacilles (zone d’endémie, multitraité,…), l'isolement doit être prolongé. Si tuberculose MDR ou XDR, levée de l’isolement à négativation des cultures ++++
Surveillance du patient Clinique: poids +++ RT à 1, 2 et 6 mois Microbiologiques: ED crachats X 3 à J15 et à refaire 1X/semaine jusqu’à négativation Biologiques: J7, J15, J30 et 1X/mois jusqu’ à M6 NFP, CRP, Créatinine, ALAT-ASAT, Phosphatases alcalines, acide urique
Durées de traitement Bacille sensible: Tuberculose pulmonaire, séreuse, ganglionnaire: 6 mois Tuberculose osseuse: 9 à 12 mois Tuberculose méningée, SNC: 12-18 mois
Faut-il doser les antituberculeux?
Faut-il doser les antituberculeux? HAART Interactions , black people
TTT associés au TTT anti BK
Corticoïdes? 1mg/kg 15 jours Hydrocéphalie Puis décroissance sur 1 mois Cochrane Database Syst Rev . 2016 Constriction
Diagnosis and Management of Tuberculous Pericarditis: What Is New? Godsent Isiguzo et al Curr Cardiol Rep .2020 Jan 15;22(1): 2 Trials of corticosteroids and colchicine have no impact on mortality reduction in rates of constrictive pericarditis and potential harm in those with advanced HIV.
Vit D? (Vit A pas de donnée chez l’homme) Discuté… Non confirmé in Wallis Vit D-Systematic review- Open forum ID 2016)
Tuberculose latente
IDR et IGRA 1-Concernant le choix des tests pour le dépistage de l’ITL : Les tests IGRA sont à privilégier en remplacement de l’IDR sur les populations suivantes : Les patients avant mise sous traitement par anti-TNF α Les personnes âgées de plus de 80 ans Les enfants migrants de 5 à 15 ans Lors des enquêtes autour d’un cas, les IGRA ou l’IDR peuvent être utilisés avec toutefois des bénéfices soulignés en faveur des IGRA : moins de faux positifs et moins de perdus de vue. Sur la population des personnels de santé, à l’embauche, un test IGRA pour toute IDR > 5mm. 2- Le dépistage par test IGRA doit faire partie du bilan initial chez HIV à risque 3-Concernant le diagnostic de la Tuberculose active : Chez l’enfant, les IGRA peuvent être utilisés sans limite d’âge. Chez l’adulte, le HSCP ne recommande pas l’utilisation des IGRA Pour accéder au texte complet des recommandations du HSCP, veuillez cliquer sur le lien suivant. http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20110701_interferongamma.pdf
En cas de tuberculose latente Une chimioprophylaxie peut-être proposée. C’est une mesure individuelle qui doit viser tout particulièrement les jeunes enfants, les adolescents et les sujets immunodéprimés. Le traitement recommandé est l'isoniazide en monothérapie, à la dose de 5 mg/kg/j pendant 9 mois. Un traitement associant rifampicine et isoniazide pendant 3 mois est aussi efficace et parait le plus « raisonnable » (10% de souches INH-R) (NCT00164450): Rifapentine-INH hebdomadaire équivalent INH quotidien 9 mois Ce traitement permet, chez l'immunocompétent, de réduire l'incidence de la tuberculose-maladie de 50 à 65 %. Chez les sujets infectés par le V.I.H., isoniazide 1 an réduit le risque de tuberculose. Un traitement prophylactique, surtout s'il s'agit d'une monothérapie, ne doit jamais être prescrit en cas de suspicion de tuberculose évolutive (RT- BK), afin d'éviter le risque de sélectionner un mutant résistant.
Cas particuliers
Femme enceinte En 2018, 200 000 cas de TB en cours de grossesse dans le monde En cas de tuberculose-maladie, le traitement curatif de la tuberculose est impératif chez la femme enceinte. La rifampicine doit a priori être évitée au cours des dernières semaines de grossesse: hémorragies maternelles et néonatales mais lorsque l'utilisation est indispensable, elles peuvent être prévenues par l'administration systématique de vitamine K1 à la mère puis à l'enfant. L'administration d'isoniazide au cours de la grossesse doit s'accompagner d'une prescription systématique de vitamine B6. L'éthambutol ne présente pas de contre-indication particulière au cours de la grossesse. Le pyrazinamide est utilisé dans le schéma OMS Les aminosides tels que l'amikacine doivent être a priori évités. Si leur utilisation est indispensable, elle doit être la plus brève possible en raison du risque de toxicité cochléo-vestibulaire pour l'enfant. Les fluoroquinolones ne doivent être utilisée QUE si il n’y a pas d’alternative chez la femme enceinte. Lecrat.org
Insuffisant rénal clairance de la créatinine > 30 ml/min: le traitement antituberculeux standard est recommandé ; l’éthambutol étant utilisé dans la fourchette basse de posologie (15 mg/kg) clairance < 30 ml/min: il est recommandé de réduire la posologie d’éthambutol à 7-10 mg/kg, de réduire celle du pyrazinamide à 15 mg/kg et de l’isoniazide à 3 mg/kg Hémodialyse: Après la dialyse sitegpr.com
Enfant En France le traitement recommandé est l’association isoniazide- rifampicine- pyrazinamide +/- ethambutol L’utilisation de l’éthambutol est réservée aux cas riches en bacilles ou suspect d’être à bacilles résistants. Chez l’enfant de moins de 2 ans, il est recommandé d’administrer l’isoniazide à la posologie de 10 mg/kg/j
Contre-indication ou R à l’un des antituberculeux majeurs: que faire? La durée du traitement est augmentée : - à 9 mois en cas de contre-indication au pyrazinamide ou à l’isoniazide, - à 12 mois en cas de contre-indication à la rifampicine. S’il est impossible d’utiliser la rifampicine, le traitement peut comporter amikacine pendant trois mois, suivie de 9 mois de bithérapie par isoniazide et éthambutol. Si au cours d’un traitement classique la rifampicine doit être interrompue après 3 mois de traitement, elle peut être remplacée par l’éthambutol, l’association isoniazide/éthambutol devant être poursuivie pendant 6 mois. L’utilisation d’une FQ en remplacement d’un antituberculeux de 1ère ligne peut-être proposée [sans que l’on connaisse la durée de traitement optimal]
Gestion des interruptions < 2 mois
Patient HIV At least one-third of people living with HIV worldwide in 2015 were infected with TB bacteria. People living with HIV are 20 to 30 times more likely to develop active TB disease than people without HIV. HIV and TB form a lethal combination, each speeding the other's progress. In 2015 about 0.4 million people died of HIV-associated TB. About 35% of deaths among HIV-positive people were due to TB in 2015. In 2015 there were an estimated 1.2 million new cases of TB amongst people who were HIV-positive, 71% of whom were living in Africa.
Syndrome de reconstitution immune « Immune reconstitution inflammatory syndrome" (IRIS) describes a collection of inflammatory disorders associated with paradoxical worsening of preexisting infectious processes following the initiation of highly active antiretroviral therapy (HAART) in HIV-infected individuals. Increases in T lymphocytes after initiation of HAART are also accompanied by increased in vitro lymphocyte proliferation responses, increased markers of immune activation, and pathogen-specific delayed hypersensitivity.
Risque d’IRIS accru si CD4 > 50
G. Breton APHP
Autres situations 1. Chez les malades avec corticothérapie au long cours: il est recommandé d’augmenter les doses de corticoïdes de 30 à 50 % du fait de l’induction enzymatique induite par la rifampicine. il est recommandé de ne pas modifier le traitement antituberculeux 2. Chez les malades sous anti-TNF: arrêter l’anti-TNF si possible avec son médecin référent et débuter un traitement antituberculeux standard 3. Chez les sujets âgés : tolérance au traitement plus difficile. Vigilance sur la toxicité hépatique de l’INH et privilégier 3 mg/kg/j 4. Chez les femmes sous CO: induction du CO par la rifampicine donc utiliser un autre moyen contraceptif
Fréquence des effets indésirables des antituberculeux Hépatite symptomatique: 2,5 à 6% en cas d'association INH- rifampicine L'isoniazide peut être responsable de neuropathies périphériques dose dépendantes chez 2% des patients Pyrazinamide: 0,5 et 10% d'hépatites symptomatiques; arthralgies chez 1 à 7% névrite optique rétrobulbaire: 3% à 25 mg/kg à 10% pour 45 mg/kg /j Hypersensibilité cutanée: 4 à 5% K. Aouam et al. Les effets indésirables des antituberculeux : épidémiologie, mécanismes et conduite à tenir . Med Mal Inf 2007; 37: 253-261. a
Traitement de la tuberculose résistante
New drugs in pipeline LID 2018, 18: e183
MDR Ethambutol Pyrazinamide FQ: lévofloxacine 500 mg/j Clofazimine (Lamprène) « Clofazimine improves clinical outcomes in multidrug- resistant tuberculosis: a randomized controlled trial » H. Duan et al CMI 2019; 25:190 amikacine pendant 6 mois ou 4 mois après conversion des cultures Linezolid Éthionamide (Trécator 250 mg, 15-20 mg/kg/j) 18 mois après stérilisation des cultures ou 12 mois au total (WHO)
WHO Recos RR 2020: 4 médicaments oraux 9 mois Prioritises oral drugs over injectables (Toxicité injectables dans métanalyse: Ahmad N, Ahuja SD, Akkerman OW et al. Treatment correlates of successful outcomes in pulmonary multidrug-resistant tuberculosis: an individual patient data analysis. Lancet 2018; 392: 821–34) For the first time ever, a new all-oral 09-month treatment regimen is now proposed, which is anticipated to be less toxic and more efficacious and to reduce hospitalisation rates. The regimen recommends bedaquiline and linezolid together with levofloxacin or moxifloxacin and cycloserine or clofazimine. Injectable kanamycin and capreomycin are no longer required. Attention à l’émergence de R (Andres S, Merker M, Heyckendorf J et al. Bedaquiline-resistant tuberculosis: dark clouds on the horizon. Am J Respir Crit Care Med 2020; 201: 1564–8. 2.5% à bédaquiline) Amikacine 4 mois dans les pays industrialisés +++
Second-line injectable drugs for rifampicin-resistant tuberculosis: better the devil we know? Sabira Tahseen et al J Antimicrob Chemother 2021; 76: 831–835 Recent data on linezolid’s failing acquired resistance- prevention activity, confirmed in our Pakistan cohort, mean that systematic replacement of the SLID by linezolid is likely to be a serious mistake. Until evidence on resistance-preventing activity shows that SLIDs can be safely replaced by another drug, or that an equally potent and safe third-line core drug is available for immediate use in patients with TB resistant to rifampicin, fluoroquinolones and bedaquiline, we call for responsible use of the few potent second line TB drugs available (amikacine).
Bédaquiline (TMC 207) Bédaquiline - Sirturo® cp à 100 mg 400 mg 1X/j 2 sem puis 200 mg 3 X/sem 22 sem avec aliments. : Très fréquent (> 10%): céphalées, arthralgies, vertiges, nausées ≤ 10 %: diarrhée, cytolyse hépatique, douleurs musculaires, allongement du QT
Clofazimine (Lamprène) Antilépreux « Clofazimine improves clinical outcomes in multidrug- resistant tuberculosis: a randomized controlled trial » H. Duan et al CMI 2019; 25:190 Cp à 50 et 100 mg 100 mg/J Effets secondaires: - coloration jaune des téguments et conjonctive, prurit; sécheresse cutanée - nausées, diarrhées, douleurs abdominales - perte de poids - allongement de QT
Cyclosérine (ATU) Oxazolidinone, bactériostatique, synthèse pariétale Posologie: 10-15mg/kg/j en dehors des repas (soit 500 à 1g/j répartis dans la journée) Dosages sanguins: pic à T 4h ~15-30mg/l - résiduel 30mg/l): dépression, délire, vertiges, céphalées, somnolence, myoclonies, crises convulsives, fièvre, rash. Gélule à 250 mg Pas d’alcool Supplémentation en B6 recommandée (200-300 mg/j)
Antibiotics 2020 A. Mourenza et al.
Novel Approaches for the Treatment of Pulmonary Tuberculosis Zhi Ming Tan et al. Pharmaceutics 2020, 12, 1196 The non-invasive pulmonary drug administration provides the advantages of targeted-site delivery and avoids first-pass metabolism, which reduced the dose requirement and systemic adverse effects of the therapeutics. With the modification of the drugs with advanced carriers, the formulations may possess sustained released property, which helps in reducing the dosing frequency and enhanced patients’ compliances. The dry powder inhaler formulation is easy to handle and storage as it is relatively stable compared to liquids and suspension. This review mainly highlights the aerosolization properties of dry powder inhalable formulations with different anti-TB agents to understand and estimate the deposition manner of the drug in the lungs. Moreover, the safety profile of the novel dry powder inhaler formulations has been discussed. The results of the studies demonstrated that dry powder inhaler formulation has the potential in enhancing treatment efficacy
En conclusion
Back-Up
Streptomycine S. Waksman Prix Nobel en 1952: il avait prédit l’éradication de la tuberculose. La résistance apparait dés 1958! Posologie de 15 mg/kg/j (sans dépasser 1 g/j) en une injection (intramusculaire ou perfusion intraveineuse de 60 minutes). La dose cumulée ne devrait pas dépasser 120 g. Elle possède une forte activité bactéricide sur les bacilles extra- cellulaires. Elle fait partie des antituberculeux majeurs répertoriés par l’O.M.S. N’est plus utilisée en première intention dans la plupart des pays aujourd’hui du fait de son administration parentérale exclusive et de sa toxicité rénale et auditive dose-dépendante. La streptomycine est utilisée en deuxième intention en cas de tuberculose résistante à la rifampicine ou en cas d’atteinte de la fonction hépatique, gênant l’utilisation des autres antituberculeux de première ligne potentiellement hépatotoxiques. Son élimination est exclusivement rénale. La surveillance est rénale et auditive
Effets secondaires des traitements anti- tuberculeux
Hyperuricémie et pyrazinamide Au cours du traitement par le pyrazinamide, on observe dans environ la moitié des cas une augmentation de l'uricémie. arthralgies, plus rarement crises de goutte. La goutte, qui doit être traitée par un uricosurique, peut entraîner l'arrêt du pyrazinamide si l'adaptation de la posologie n'est pas suffisante pour éviter leur réapparition. En l'absence de signes cliniques, la surveillance systématique de l'uricémie sous traitement est inutile. L'hyperuricémie initiale peut être un des indicateurs de l'observance du traitement.
Acide para-amino salicylique (Paser®) Le PAS est un antituberculeux bactériostatique actif uniquement sur le BK. Les effets secondaires principaux sont des troubles digestifs (nausées, vomissements et diarrhées) et des réactions d’hypersensibilité (fréquence de 5 à 10 %). Des symptômes d’hypothyroïdie peuvent apparaître à long terme. Il est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère. La posologie est de 8 à 12 g/jour en 2 ou 3 prises. Le contenu des sachets 4g doit être mélangé dans un aliment acide avant d’être administré.
Capréomycine (Capastat®) De structure polypeptidique, la capréomycine est un antibacillaire mineur. Elle est active sur certaines souches résistantes à la streptomycine, mais il existe une résistance croisée avec la kanamycine. Elle produit les mêmes effets indésirables que la streptomycine (rein, VIII eme paire crânienne et blocage neuromusculaire) ; elle est administrée uniquement par voie parentérale. En ATU (1g pour solution injectable) Sa posologie est de 15 à 30 mg/kg en IM ou IV et doit être adaptée en cas d’insuffisance rénale.
Nitroimidazolés Delamanid Etude randomisée vs placebo multicentrique internationale 481 patients: 161 100mgx2/j; 160 200mg 2x/j; placebo 160 patients TTT de base similaire
DELTIBA représente une nouvelle option thérapeutique, en alternative à la bédaquiline, en association avec une pluri-antibiothérapie dans : • les tuberculoses MDR (résistantes à l'isoniazide et à la rifampicine) lorsque le schéma thérapeutique recommandé n'est pas applicable en raison d'intolérance ou de résistances ; • les tuberculoses pré-XDR (résistantes à l'isoniazide, à la rifampicine, aux fluoroquinolones ou à un aminoside injectable) pour maintenir un minimum de 4 médicaments efficaces ; • les tuberculoses XDR (résistantes à l'isoniazide, à la rifampicine, aux fluoroquinolones et à un aminoside injectable) pour diminuer le recours aux médicaments du groupe V dont l'efficacité est souvent mal évaluée et la toxicité souvent importante. • dans ce cas le delamanide pourrait être utilisé avec ou à la place d'un médicament du groupe V (cf. tableau 1). • risque potentiel d’allongement du QT.
Effets secondaires du delamanid P=0.048, p=0.005
Utilisation de bedaquiline si ‟when an effective treatment regimen containing 4 second-line drugs from the different classes of drugs according to WHO-recommendations cannot be designed; when there is documented evidence of resistance to any fluoroquinolone in addition to MDR” Utilisation du delamanid: “WHO recommends that delamanid may be added to a WHO-recommended regimen in adult patients with pulmonary MDR-TB (conditional recommendation; very low confidence in estimates of effect)”.
Pretomanid, a nitroimidazole Potential component for a pan-tuberculosis regimen for both drug-susceptible and MDR tuberculosis. NCT01498419: the bedaquiline, pretomanid, and pyrazinamide combination had greater antimycobactericidal activity than the standard quadruple regimen. This combination was exquisitely bactericidal: sputum was converted in 78%–96% of patients receiving bedaquiline, pretomanid, and pyrazinamide with moxifloxacin at 8 weeks of treatment,
Clearance was also up to three-times faster than the comparison group on standard quadruple therapy. Regimens with bedaquiline, pretomanid, and pyrazinamide, along with moxifloxacin, reduce pill burden and might be potent enough to reduce treatment duration to 3 months in total. The regimen of bedaquiline, pretomanid, and pyrazinamide with moxifloxacin could be advantageous for patients with MDR tuberculosis by offering a shorter injectable-free regimen that might be able to treat the majority of patients.
INH Prodrogue Doit être activée par catalase- peroxydase Système régulé par katG gène Mutation Ser 315 Thr (Infect Immu Pym AS et al. Effect of katG mutations on the virulence of Mycobacterium tuberculosis and the implication for transmission in humans. ne réduit pas la 2002;70(9):4955-60) virulence mais donne un haut niveau de INH-R mais éthionamide-S Si mutation sur inhA promoteur, alors souche bas niveau de R à INH mais éthionamide-R
High-dose INH to overcome any potential cross-resistance with ethionamide in a randomised clinical trial. Individuals receiving a high dose INH (10-15 mg/kg/d) as part of a standard MDR tuberculosis regimen became sputum smear- negative 2·38 times more rapidly (95% CI 1·45–3·91; p=0·001) Were 2·37 times more likely (1·46–3·84, p=0·001) to achieve sputum smear conversion at 6 months than were those who did not receive isoniazid. These patients showed radiological improvement without an increased risk of isoniazid toxicity.
Éthionamide (Trécator®) L’éthionamide est bactériostatique. C’est un dérivé de l’acide isonicotinique (cp à 250 mg). Les effets secondaires sont : gastro-intestinaux, hépatiques avec élévation des transaminases et neuropsychiatriques. La posologie est de 15 à 20 mg/kg/j sans dépasser 1 g par jour Nécessite une adaptation chez les patients insuffisants rénaux.
Updates on tuberculosis drugs for latent infection In 2011, the phase 3 TBTC Study 26 (NCT00164450), undertaken in 7731 participants, showed non-inferiority of weekly rifapentine (600mg) and isoniazid (900mg)given for 3 months when compared with 9 months of daily isoniazid. Rifapentine is still unavailable in most countries worldwide (Priftin® de Sanofi-pas en France). To date, no data are available from phase 3 trials of eradication of latent infection due to drug resistant M tuberculosis Drug-resistant latent tuberculosis infection is a high priority for the control of the growing drug-resistant tuberculosis threat.
Rifabutine Ansatipine® : gélules à 150 mg Active sur Mycobacterium tuberculosis résistant ou non à la rifampicine et sur MAC. Effets secondaires Myalgies, arthralgies, modification du goût, neutropénie, coloration rouge des urines et des larmes, thrombocytopénie, rashs cutanés. Interactions médicamenteuses, avec un effet inducteur enzymatique, la rifabutine peut accélérer le métabolisme de certains médicaments comme les contraceptifs oraux, antiprotéases.
Vous pouvez aussi lire