Les antalgiques et antipyrétiques - Traitement de la douleur André BATISTA, Pharmacien CH TROYES - cours douleur IFSI 2015-16 Mode de ...
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Les antalgiques et antipyrétiques Traitement de la douleur IFSI Troyes 2015-2016 André BATISTA, 03.25.49.48.24 andre.batista@ch-troyes.fr Pharmacien 1 CH TROYES
Plan I/ Fièvre II/ Douleur III/ Processus inflammatoire IV/ Dépister et évaluer la douleur V/ Prise en charge de la douleur VI/ Antalgique de niveau I VII/ Antalgique de niveau II VIII/ Antalgique de niveau III IX/ Antagoniste morphinique X/ Gaz analgésique XI/ Traitement des douleurs neuropathiques 2
Ce qu’il faut retenir : La classification des antalgiques par palier (OMS) Les principales spécialités de chaque palier Les propriétés pharmacologiques Quelques posologies maximales Les antidotes 3
I/ Fièvre : Définition : = Hyperthermie -Elévation de la température corporelle centrale (au repos T° rectale ≥ 38°C) -Action de substances pyrogènes (cellules de l’immunité) qui provoquent l’élévation de la température du corps et de l’accélération du pouls. -Réaction naturelle de l’organisme, utile pour lutter contre les agressions -Sans gravité par elle-même. La fièvre, indépendamment de son étiologie, est le plus souvent bénigne mais peut être grave : • chez le nourrisson et l'enfant de moins de 4 ans : risque de convulsions hyperthermiques et/ou de déshydratation, • chez la personne âgée : risque de déshydratation et de troubles du comportement, 4
Soins infirmiers : Surveillance : -T° >41°C - Convulsions fébriles -Déshydratation majeure (vomissements, diarrhée) -Signes de détresse respiratoire (polypnée, sueur, cyanose…) ou circulatoire (pâleur, tachycardie) -Tableau de méningite (vomissements, troubles de la conscience, raideur de la nuque, photosensibilité urgence thérapeutique) -Surveillance particulière chez enfant, personne âgée, sujet cardiaque… Action : -Apports hydriques+++ -Soins hygiène corporelle (toilette fréquente, douche…) -Retrait des épaisseurs superflues (sans laisser nourrisson nu) -Température de la pièce 19 °C Réévaluer régulièrement la température chez les enfants, personnes âgées. 5
II/ La douleur : 1) Définition (International association for study of pain) : « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en des termes évoquant une telle lésion. » -Provoquée par un stimulus chimique, mécanique ou thermique : Cancer, douleurs rhumatismales, douleurs provoquées (traumatologie, post op) -La sensation douloureuse peut être influencée par plusieurs facteurs : psychologique, sociologique, médicamenteux, âge… -C’est une sensation subjective, difficilement quantifiable, complexe : La douleur ne se prouve pas, elle s’éprouve 6
2) Les Types de douleurs : Douleurs aiguës / Douleurs chroniques Douleur aigue : Signal d’alarme, perception d’un danger Lésion tissulaire, atteinte de l’intégrité physique Stress et une réaction émotionnelle anxieuse (peut augmenter et entretenir la sensation douloureuse) Prise en charge précoce. Douleur chronique : > à 3 mois malgré un traitement antalgique Plurifactorielles (Facteurs environnementaux, psychologiques, familiaux…) N’est plus un signal d’alarme (contraignante) Prise en charge difficile, globale et prolongée dans le temps 8
3) Caractérisation du type de douleur : Douleurs par excès de nociception Activation du système de transmission des messages nociceptifs par stimulation excessive des récepteurs périphériques (destruction tissulaire, inflammatoire, fracture, étirements musculo- ligamentaires). Douleurs continues ou intermittentes sensibles aux antalgiques périphériques et centraux Douleurs neurogènes (ou neuropathiques) : Douleur le plus souvent chronique, peu sensible aux antalgiques, absence de dégât tissulaire apparent. Traitements utilisés sont souvent des antidépresseurs ou antiépileptiques. Ex : sections ou compressions de nerfs, dégénérescence de nerfs suite à une infection virale (zona, …), les tumeurs ou les troubles métaboliques (diabète, …). Douleurs psychogènes Dues à un abaissement du seuil de perception douloureuse (troubles psychiques) Douleurs iatrogènes Elles surviennent lors d’un geste ou d’un soin pratiqué par acte médical, lors d’un examen… 9
Quelques notions : Médicaments contre la fièvre = Antipyrétiques Médicaments qui calment la douleur = Antalgiques Médicaments qui atténuent ou abolissent la sensation douloureuse = Analgésiques La douleur ne va pas être prise en charge de la même façon en fonction du type de douleur. Etre attentif à la plainte du patient, aux changements de comportement et à l’absence de plainte. 10
III/ Processus inflammatoire : Le processus inflammatoire implique une série d’événements immunologiques déclenchée par des stimuli tels que des agents infectieux, la chaleur, des réactions antigéniques… Aigue => mise en place après agression extérieure, suivi d’une phase cicatrisation Chronique => pas de retour à l’homéostasie => csq délétères 11
Actions des Prostaglandines Effet cardiovasculaire : les prostaglandines agissent sur les vaisseaux sanguins (vasoconstriction ou vasodilatation) et jouent sur la pression artérielle. (Prostaglandine PGF2α TxA2, PGI2) Rôle dans l’inflammation et la perméabilité vasculaire => œdème. PGE2 et PGI2 induisent un érythème et une augmentation du débit sanguin local Effet sur la thermorégulation : La PGE2 joue un rôle sur les cellules de l’hypothalamus (régulation de la T° corporelle) et vont entrainer une élévation de la température interne. Effet sur les nocicepteurs : La libération de doses élevées PGE et PGF2 peut entraîner une stimulation des nocicepteurs = influx douloureux. Effet hématologique : Induit l’agrégation plaquettaire (TxA2) Inhibe l’agrégation plaquettaire (PGI2) 12 12
IV/ Dépister et évaluer la douleur 13
1) Les difficultés de l’évaluation Personnes peu/pas communicantes (Nv-né, personnes âgées, psychiatrie…) Absence de réactivité comportementale extériorisée Paroles et comportements difficiles à interpréter Eviter de juger la plainte du patient (la réalité douloureuse est celle ressentie par le patient). 14
2) Echelles d’évaluation de la douleur Echelles d’auto évaluation : Douleur estimée par le patient communicant Mesure uniquement l’intensité de la douleur (unidimensionnelles) Simples et reproductibles Permet le suivi de la douleur (réponse à un ttt…) Echelles d’hétéro-évaluation : Douleur estimée par professionnel de santé Chez des personnes communication difficile (Nv-né, personnes agées…) Plusieurs types d’informations (multidimensionnelles) Plus complexe, formation sur leur bon usage. 15
2) Echelles d’évaluation de la douleur Exemple d’Echelles auto-évaluation : Echelle numérique (EN) : Note de 0 « douleur absente » à 10 (ou 100) douleur max Echelle des visages Le praticien demande au patient de leur montrer le visage qui ressemble le plus à leur sensation de douleur 16
2) Echelles d’évaluation de la douleur Exemple d’Echelles auto-évaluation Echelle verbale simple (EVS) : Echelle visuelle analogique EVA : 17
2) Echelle d’évaluation de la douleur Echelles d’hétéro-évaluation : Echelle doloplus 2 : échelle d’évaluation comportementale de la douleur chez la personne âgée présentant des troubles de la communication. 10 items, Score > 5/30 = douleur Echelle Algoplus : échelle d’évaluation comportementale de la douleur aiguë chez la personne âgée présentant des troubles de la communication (douleurs aiguë, iatrogène) Echelle DAN : échelle d'évaluation de la Douleur Aiguë chez le Nouveau-né. Utilisable jusqu'à trois mois, conçue pour mesurer la douleur d'un geste invasif chez le nouveau-né à terme ou prématuré. Echelle EDIN : Echelle de Douleur et de l’Inconfort du Nouveau-né. 5 items (visage, corps, sommeil, relation, réconfort) 18
V/ Prise en charge de la douleur 19
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1) Classification des antalgiques selon l’OMS : Niveau I : Antalgiques d’action périphérique et AINS dans le traitement des douleurs légères à modérées Niveau II : Antalgiques opioïdes mineurs dans le traitement des douleurs modérées à sévères. Niveau II a : Opiacés d’action faible (codéine, tramadol…) seuls ou associés aux antalgiques périphériques de niveau I. Niveau IIb : Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine) Niveau III : Antalgiques d’action centrale. Antalgiques opioïdes majeurs = morphiniques dans le traitement des douleurs intenses. III a : Opiacés d’action forte per os : Morphine sulfate et chlorhydrate III b : Morphine chlorhydrate injectable 21
2) Règle d’utilisation des antalgiques (OMS) Evaluation régulière de la douleur (échelles EVA, EVS…) Adaptation du traitement en fonction du type de douleur La voie orale doit être privilégiée. Echelle de décision thérapeutique comporte 3 paliers d’analgésie. L’inefficacité d’un antalgique commande le passage au palier supérieur. Ajustement de la posologie en fonction de l’efficacité et de l’apparition des EI. 22
Palier de l’OMS : 23
VI/ Antalgiques de Niveau I de l’OMS 24
Antalgiques de Niveau I de l’OMS Antalgiques et antipyrétiques non opioïdes D’action périphérique (par inhibition de synthèse des prostaglandines) Voie orale de première intention Dans le ttt des états fébriles, douleurs légères à modérées (céphalées, douleurs dentaires, dysménorrhées, traumato, douleurs appareil locomoteur…) 25
Antalgiques de Niveau I de l’OMS 1) Paracétamol 2) Acide acétylsalicylique 3) AINS 4) Néfopam 26
1) Paracétamol utilisation en 1 ère intention (avant aspirine) 1/ Mécanisme d’action : Mécanisme complexe non totalement élucidé Inhibition de la synthèse des prostaglandines centrales 2/ Utilisation : Effet antalgique, antipyrétique (peu d’effet anti-inflammatoire) Les concentrations plasmatiques sont atteintes en : 10 à 15 min après perfusion IV 15 min avec des cp effervescent 30 à 60 après administration orale Action en 20 à 60 minutes pendant 4 à 6 heures per os Dose maximale : Adulte : 1g/ prise, 4 grammes/24 h en 4 prises espacées de 6 heures (3g/24h chez Ad IR sévère ou Ad < 50 kg) 27
3/ Avantages : Réactions d’intolérance rares ( ≠ aspirine), Administration possible pendant la grossesse et l’enfant Possible chez les patients sous anticoagulants. (Attention chez le patient alcoolique ou insuffisant hépatique) Rare interactions médicamenteuses Peu d’effets secondaires à doses thérapeutiques 4/ Spécialités : – Per os : cp (DOLIPRANE®, DOLKO® , CLARADOL®, …), comprimé effervescent (EFFERALGAN®…) gélule (DAFALGAN®, DOLIPRANE®…), lyocs (PARALYOC®) suspension buvable (Doliprane 2,4% suspension buvable)… – Suppositoire : (DAFALGAN suppos® ) – IV : PERFALGAN (réserve hospitalière) (post opératoire ou voie orale impossible), 28
Intoxication au Paracétamol Paracétamol est dégradé par le foie GRAVE !! Dose >150 mg/kg chez l’adulte =>dès 8.4 grammes = 1 boite Dose ≈ 150 mg/kg chez l’enfant 29
Intoxication au Paracétamol Intoxication aigue : Troubles digestifs ds les 24h (N,V, sueurs) 24 à 36h patient asymptomatique (mais élévation des transaminases) Toxicité hépatique +++ (ds les 48h) douleur à l’hypochondre droit (accompagné d’atteinte rénale, pancréatique…) Intoxication chronique : Ingestion de 3g/jr ts les jrs pdt 1 an pt entrainer une atteinte hépatique pouvant se compliquer en cirrhose. Surveillance particulière chez insuffisant hépatique, alcoolique, mdt hépatotoxiques Antidote : N-acétylcystéine (FLUIMUCIL ou MUCOMYST) sachet ou injectable administration précoce < 10h donneur de glutathion (GSH) élimination du NAPQI 30
2) L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine 1/ Origine : Dérivé de l’acide salicylique isolé à partir de l’écorce de saule. Aspirin® est le nom commercial déposé par Baxter et vendu depuis 1899. 2/ Mode d’action : Antalgique, antipyrétique et anti- inflammatoire famille des salicylés Agit par inhibition de la synthèse des prostaglandines 31
L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine 3/ Propriétés pharmacologiques Action antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire : Dose adulte : 1/ prise à 3 g/24 h en 2/3 prises Dose enfant 25 à 50 mg/kg/j en 4/6 prises Action antiagrégant plaquettaire à faible dose (≤300 mg/24 h) : utilisé pour angor et prévention Infarctus du myocarde au long cours : KARDEGIC sachet 75-160-300 mg Affection rhumatismales à plus forte dose : Adulte 3 à 6 g/ 24 h à diviser en 4 prises Enfant >20 kg 50 à 100 mg/kg/jr à diviser en 4 prises. 4/ Aspirine et grossesse Déconseillé pendant les 5ers mois puis CI à partir du 6ème mois (retard de la date de l’accouchement, prolonge le travail, risque hémorragique) 32
L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine 5/ Doses max et Effets secondaires Doses maximales adulte per os : 2 g/prise et 6 g /24 h Action respiratoire : hyperventilation- Risque chez l’enfant : troubles métaboliques Action sur l’hémostase : Augmentation du risque hémorragique • L’association aux anticoagulants doit être évitée • Contre indication chez hémophiles, avant intervention chirurgicale ou si ulcère GD Bourdonnement d’oreille =1ers signes de surdosage, vertiges et céphalées Troubles digestifs : prendre en mangeant Allergie (fréquente), Effet pro-allergisant et broncho-constricteur =>CI chez asthmatique 33 33
L’acide acétylsalicylique ou l’Aspirine 6/ Contre-indications : Grossesse CI > 5 mois et allaitement déconseillé Ulcère gastroduodénal en évolution Hémorragie, saignement et terrains hémorragiques Insuffisance cardiaque non contrôlée, hépatique ou rénale sévère Varicelle (chez l’enft et ado : syndrome de Reye => risque vital) !! 7/ Les spécialités : Formes orales Adulte (certaines formes sont adaptées à l’enfant) : -sachet (ASPEGIC®) -cp à croquer : (ASPIRINE DU RHÔNE®) -cp effervescent (ASPIRINE UPSA®, ALKA SELTZER®, ASPRO… ) -en association à la caféine et à l’acide ascorbique (ANTIGRIPPINE®) -en association à la caféine et à la codéine (SEDASPIR®) -en association avec métoclopramide dans le traitement de la migraine (MIGPRIV®) … injectable (sel d’aspirine mieux toléré : acétylsalicylate de DL lysine) ASPEGIC inj. 34
3) Anti-inflammatoire non stéroïdien (Par opposition aux corticoïdes = anti-inflammatoires de structure stéroïdienne) 1/ Mode d’action : Inhibition de la synthèse des prostaglandines (inhibiteur de la cyclo-oxygénase enzyme COX) Faible dose : antalgiques, antipyrétique +/- antiagrégant plaquettaire A + forte dose : antalgique + antipyrétique + anti inflammatoire 2/ Effets indésirables majeurs : Toxicité gastrique (UGD, hémorragie digestive !!) => prendre pendant un repas Rétention hydro-sodée (HTA, œdème) Allergie : œdème de Quincke, crise d’asthme 3/ Contre-indications : Grossesse (1er et 3eme trimestre), allaitement Ulcère gastroduodénal en évolution Hémorragie, saignement et terrains hémorragiques Insuffisance hépatique ou rénale sévère Varicelle (syndrome de Reye : risque vital) !! 35
4/ Quelques spécialités : 2eme intention dans la douleur (1ere intention dans les rhumatismes à doses plus élevées) Ibuprofène (ADVIL®, NUROFEN®, NUREFLEX®…) cp, capsule molle, cp effervescent, cp LP, suspension buvable, gel… Dose max Adulte : 400 mg / prise espacé de 6h pour une dose max journalière de 1200 mg Kétoprofène (PROFENID®, BI PROFENID®) cp, suppo, IV (post chirurgie) Naproxène APRANAX® cp, sachet Acide méfénamique PONSTYL® (AMM aussi ds dysménorrhées) gélule Diclofénac VOLTARENE® cp, suppo, gel, inj Acéclofenac CARTREX® cp Acide tiaprofénique SURGAM® cp. … 36
Toxicité des AINS 37
4) Néfopam 1/ Mode d’action : Agit par inhibition du recaptage de la sérotonine, dopamine et noradrénaline 2/ Propriétés pharmacologiques : Analgésique non morphinique d’action centrale, Pas d’effet sur système opioïde (moins de dépendance). Dépourvu d’effet dépresseur respiratoire, Indiqué dans les douleurs aigues (post-op). Action puissante (1 inj de 20 mg = 10 mg de morphine SC) 3/ Spécialité et posologie : Acupan® IV ou IM, Ad : 20 mg toutes les 4 à 6 h si besoin. (120 mg/ jr max) Peut être bu, svt mis sur un sucre Usage détourné : recherche d’un effet psychostimulant (euphorie, détente, antidépresseur) 4/ Contre indications : Glaucome à angle fermé, adénome de la prostate Effets secondaires de type atropinique : (sécheresse buccale, constipation, somnolence…) 38
VII/ Antalgiques de Niveau II de l’OMS 39
Antalgiques de Niveau II de l’OMS 1) Les récepteurs opioïdes 2) Antalgiques IIa : Codéine Tramadol Opium 3) Antalgiques IIb : Nalbuphine Buprenorphine 40
1) Récepteurs opioïdes 41
1) Récepteurs opioïdes = Morphine = Buprénorphine = Naloxone 42 α = activité intrinsèque
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2) Antalgiques de Niveau II de l’OMS Niveau II a : Opiacés d’action faible (codéine, tramadol) seuls ou associés aux antalgiques périphériques de niveau I. Codéine Tramadol Opium Niveau IIb : Agonistes-antagonistes morphiniques Nalbuphine Buprenorphine Dans le ttt des douleurs modérées à intenses ou des douleurs ne répondant pas à l’utilisation des antalgiques de palier I 44
2.1) Antalgiques IIa : 1/ Codéine : Propriétés : Dérivé semi-synthétique de la morphine Analgésique opioïde faible, agit par fixation aux récepteurs µ. Effet dépresseur respiratoire et toxicomanogène plus faible que la morphine Propriété antitussive (Néo-codion®) Attention suite à la réévaluation B/R il est recommandé de réserver la Codéine aux enfant > 12 ans après échec du Paracétamol ou AINS à dose la plus faible possible et la durée la plus courte et non recommandé chez l’enfant de 12 à 18 ans. (métabolisation rapide de la Codéine en morphine => dose toxique voire mortelle). Spécialités : Seul : Codenfan (sirop) E : NSFP En association : Paracétamol + Codéine (Efferalgan-codéine®, Dafalgan codéine®, Klipal-codéine®…) Ibuprofène + Codéine (Antarène-codéine®) Aspirine + Codéine (Aspegic codéine®) 45
2.1) Antalgiques IIa : 2/ Tramadol : Propriété : Analgésique opioïde faible, Agit par fixation aux récepteurs µ et par inhibition du recaptage de la Noradrénaline et Sérotonine. Spécialités : Seul : Contramal®, Zamudol ®, Topalgic ® cp ou cp Lp 200 mg matin et soir : 2 prises/ jr Contramal ®, Topalgic ® Solution buvable, Inj Monocrixo ®, Monoalgic ® cp LP jusqu’à 400 mg en une seule prise/ jr !!! En association : Paracétamol + Tramadol : Zaldiar ®, Ixprim ® cp Interactions médicamenteuses : Antidépresseurs (IRS) : syndrome sérotoninergique (clonus +/- agitation ou transpiration, hyperthermie + hypertonie musculaire…) 46
2.1) Antalgiques IIa : Effets secondaires des antalgiques IIa : Constipation +++ (association d’un laxatif) Nausées et somnolence +++ => Attention à la conduite automobile !! Vomissements, prurit ++ Dépression respiratoire Réactions allergiques Surdosage : cf tableau d’intoxication aux morphiniques. Contre-indications : Asthme Insuffisance Respiratoire, Hépatique Sevrage des toxicomanes Association aux agonistes-antagonistes morphiniques : (buprenorphine, nalbuphine). 47
3/ Opium : Analgésique périphérique agissant sur les récepteurs µ. Commercialisé en gélule ou en suppositoire associé au paracétamol Substance(s) active(s) IZALGI 500mg/25 mg gélule (Paracétamol / Opium) LAMALINE gélule ou suppositoire : PARACETAMOL 300 MG OPIUM PULVERISE 10 MG soit 1 MG exprimé(e) en MORPHINE BASE ANHYDRE CAFEINE BASE 30 MG Association contre-indiquée : Agonistes-antagonistes morphiniques : nalbuphine, buprénorphine Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage Effets indésirables : Constipation, Bronchospasme, Somnolenc … 48 48
2.2) Antalgiques IIb : AGONISTES-ANTAGONISTES MORPHINIQUES Principe : Activation de certains récepteurs morphiniques centraux et inactivation d’autres ; effet plafond même si les doses sont augmentées effet limité. = Morphine = Buprénorphine = Naloxone 49 α = activité intrinsèque
Antalgiques IIb : 1) Buprénorphine (TEMGESIC ®) cp sublingual Propriétés : Agoniste-antagoniste morphinique Effet analgésique majeur équivalent à celui de la morphine Donne des dépressions respiratoires mal corrigées par la naloxone A posologie plus élevée est utilisé comme médicament de substitution à la morphine chez le dépendant aux opiacés (SUBUTEX®) Est à prendre par voie sublinguale pour éviter le 1er passage hépatique lors d’une prise orale qui la rend inefficace Ppt antagoniste morphinique => CI avec les morphiniques Effets indésirables : Hallucination Constipation Nausées, Vomissements Dépression respiratoire Rash, urticaire 50
CI de la Buprénorphine : Association avec morphiniques purs Insuffisance hépatocellulaire grave Intoxication alcoolique aiguë et delirium tremens Médicament Liste I mais assimilé à stupéfiant (cf lien) 2) Nalbuphine injectable : Ppt agoniste-antagoniste morphinique Traitement des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible En SC, IM ou IV CI avec les morphiniques purs 51
VIII/ Antalgiques de Niveau III de l’OMS 52
Antalgiques de Niveau III de l’OMS Analgésiques morphiniques, dérivés opioïdes fort (agonistes des récepteurs µ) Médicaments considérés comme stupéfiants ! Dans le ttt des douleurs intenses ou rebelles aux autres produits (notamment des douleurs cancéreuses) Rappel sur les récepteurs opioïdes Morphine Les autres morphiniques : Hydromorphone Oxycodone Fentanyl PCA Comment utiliser les opiacés 53
I/ Morphine 1/ Généralités : Substance alcaloïde extraite de l’opium à partir du latex du pavot Substance opiacé de référence Fixation sur les récepteurs « morphiniques » (opioïdes) =>Induit les effets secondaires 2/ Propriétés pharmacologiques : Effet analgésique : Effet recherché Par augmentation du seuil de perception de la douleur Par modification de la perception douloureuse Par diminution des réactions à la douleur Par action à plusieurs niveaux : cérébral, médullaire et périphérique 54
3/ Effets secondaires : (+++) Effet comportemental Chez un malade souffrant : somnolence, euphorie, impression de bien être, confusion, hallucinations Chez un sujet normal : sensation désagréable : anxiété, nausées, vomissements Effet sur la respiration : Dépression respiratoire et des centres de la toux : effet antitussif Effet oculaire : myosis ; Pupilles punctiformes chez les toxicomanes Effet cardiovasculaire : vasodilatation => hypotension orthostatique Effet sur appareil digestif : diminution du péristaltisme =>Constipation +++ (ttt laxatif d’emblée) Nausées, vomissements (stimulation directe du centre du vomissement) Effet spasmogène Sur les voies biliaires =>association avec antispasmodique Sur voies urinaires => rétention urinaire 55 Prurit
4/ Contre-indications : Hypersensibilité au PA Insuffisant respiratoire, asthme sévère Insuffisance hépato-cellulaire Grossesse (entraine détresses néonatales et sevrage chez le nv-né) 56
5/ Indications et spécialités : Douleurs aigues : Morphine (chlorhydrate ou sulfate) inj en SC ou IV, durée d’action brève, admin toutes les 4 heures. Douleurs chroniques : Morphine orale d’action immédiate (délai d’action 30 min), durée d’action brève (4h) Solution buvable : Chlorhydrate de morphine (Morphine Cooper), Sulfate de morphine (Oramorph ®) Gélule ou cp : Sulfate de morphine cp (Sevredol ®), gélule (Actiskenan ®) Morphine orale d’action prolongée (délai d’action 2h), durée d’action longue (12h à 24 h) Sulfate de morphine gélule (Skenan LP ®), cp (Moscontin LP ®) 2x/jr. Sulfate de morphine (Kapadol LP ®) 1 x/jr. Microgranules en gélule. Ouverture possible pour passage dans les sondes 57
6/ Mode d’administration : Administrer régulièrement pour prévenir plutôt que guérir la douleur. L’efficacité du traitement ne peut être envisagée qu’après 48 heures. L’administration IV se fait généralement à 1 mg/h chez l’Ad (fréquence à adapter) Voie Délais d’action Durée d’action SC 20 min 4à5h IV 5 min 2à3h IM Non recommandé car douloureuse et pas d’effet > voie SC. Orale d’action 30 min 4h immédiate Orale d’action 2à3h 12 à 24 h prolongée 58
7/ Tolérance et dépendance : Dépendance : psychique et physique, syndrome de sevrage à l’arrêt : anxiété, lacrymation, toux, sueurs, insomnies, céphalées…Besoin impératif de consommer le produit afin d’en percevoir les effets psychiques. Pas en thérapeutique (toxicomanie) Tolérance : diminution des effets lors d’administrations répétées : nécessité d’augmenter la dose pour obtenir le même effet. Observée à la suite de dose répétée. => Evaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et adapter la posologie en fonction des besoins du patient. => Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés 59
8/ Posologie et Titration : Connaître dose minimale efficace (par titration) La titration de la douleur par un morphinique consiste à administrer la dose optimale analgésique tout en maîtrisant les effets secondaires. Elle permet de s'adapter aux besoins du patient : Permet d’obtenir une analgésie efficace par évaluation régulière de l’antalgie (EVA…) Effet le plus rapide possible En limitant les effets secondaires Pas de limite supérieure tant que les effets secondaires sont contrôlés 60
9/ Equi-analgésie et rotation des opioïdes : Equi-analgésie : Outil qui permet de passer d’un opioïde à un autre et quelle que soit la voie ou la dose d’administration. La rotation d’opioïdes : changement d’un opioïde par un autre et se pratique en cas de diminution du ratio bénéfice/risque Exemple d’équi-analgésie pour la morphine : Voie orale Voie SC Voie IV Péridurale Intrathécale 1 mg 1/2 à 1/3 mg 1/3 à ¼ mg 1/10 à 1/20 mg 1/50 à 1/200 mg 61
62
10/ En pratique : Initiation d’un traitement per os (si possible) par une titration progressive (ex : 2,5 à 30 mg de morphine LI). Administration d’une forme LI toutes les 4h. Lorsque la douleur est trop intense ou réapparaît, une interdose est proposée (intervalle min d’1 h entre 2 prises) Association à un laxatif + anti-nauséeux. Puis quand la dose journalière est définie, forme LP sont à privilégier (moins de prises) Association possible d’interdoses journalières si douleurs. (1/6ème de la dose totale /24h) Association à un laxatif + anti-nauséeux Ex : Morphine LP : 1 dose matin et soir à 12 h d’intervalle + morphine LI : 1 dose à 1/6ème dose toale journalière toutes les 4h si douleurs ou 1h avant situation douloureuses +laxatif en systématique + anti-nauséeux. 63
II/ AUTRES MORPHINIQUES Hydromorphone (SOPHIDONE®) : gélule LP 4 – 8 –16 ou 24 mg en cas d’intolérance ou de résistance à la morphine. (rotation des opioïdes) Equianalgésie : 4 mg de Sophidone ≈ 30 mg de morphine per os 2 prises par 24 espacées de 12 h 64
AUTRES MORPHINIQUES Oxycodone : OXYNORM ® : libération immédiate 4 à 6 prises par 24 h. Gélules 5-10 ou 20 mg et injectable OXYNORMORO ® : Gélules 5-10 ou 20 mg OXYCONTIN LP ® cp : 2 prises par 24h cp 5-10-20-40-80 mg Douleurs sévères ou résistantes aux autres opioïdes Equianalgésie : 10 mg = 20 mg morphine per os 65
Accès douloureux paroxystiques : exacerbation transitoire et de courte durée de la douleur, d'intensité modérée à sévère. survient sur une douleur de fond contrôlée par un traitement opioïde fort et efficace. (≠ traitement de fond inadapté ou de fin de dose) Chez patient douleur chronique d’origine cancéreuse Spontanés, imprévisibles Le Fentanyl par voie transmuqueuse est souvent adapté chez les patients ayant un ttt de fond optimal par opioïde 66
Fentanyl : Action antalgique Patch de Fentanyl (DUROGESIC®) : 12, 25, 50 , 75 et 100 µg par 24 h Poser sur peau saine et sèche pendant 72 h. Ne pas couper le patch. Indiqué dans les douleurs chroniques sévères Nécessite interdoses avec morphine inj ou ACTISKENAN Si patient intolérant à la morphine ou si voie orale/injectable impossible N’est pas un traitement d’initiation. Par voie nasale (INSTANYL®) : Traitement des accès douloureux paroxystique 1 pulvérisation (50 µg) ds une narine, à renouveler 10 min + tard si besoin. 4 max / jr 67
Fentanyl : Action antalgique Bâtonnets de fentanyl (ACTIQ®) : accès douloureux paroxystique. Adulte uniquement Dissoudre immédiatement sous eau chaude le reste du mdt non utilisé. Mode d’emploi : Sortir l'unité d'ACTIQ du blister et placer aussitôt le comprimé d’ACTIQ dans votre bouche Placer le comprimé entre la joue et la gencive. Frottez en continu l'applicateur contre la face interne de la joue. Tournez souvent l'applicateur. le comprimé d'ACTIQ doit être dissout en 15 minutes le produit passe rapidement dans la circulation sanguine au travers de la muqueuse de la bouche Ne pas sucer, croquer ou mâcher le comprimé d’ACTIQ car moins d’efficacité 68
Fentanyl : Action antalgique Film orodispersible Breakyl® (Fentanyl) accès douloureux paroxystique douleurs chroniques d'origine cancéreuse (recevant déjà un traitement de fond opioïde) Mode d’application : Le film doit être placé dans la bouche de telle façon que la face rose soit en contact avec la muqueuse interne de la joue. Dissolution totale en 15 à 30 min. 69
Fentanyl : Action antalgique Effentora® : comprimé gingivaux traitement des accès douloureux paroxystiques et recevant déjà un traitement de fond morphinique pour des douleurs chroniques d'origine cancéreuse. Mode d’administration : placer immédiatement dans la cavité buccale (près d'une molaire entre la joue et la gencive). Le comprimé d'Effentora ne doit pas être sucé, mâché ou avalé, Laisser 14 à 25 min 70
Fentanyl : Action antalgique Abstral® comprimé sublingual ou gingival Traitement des accès douloureux paroxystiques comprimés sublinguaux sont placés directement sous la langue 71
III/ PCA : « Patient Control Analgesia » Analgésie contrôlée par le patient : l’auto-administration intraveineuse par le patient d’un opioïde par l’intermédiaire d’une pompe programmée par le médecin permet d’obtenir rapidement la concentration plasmatique minimale efficace : Efficacité analgésique rapidement obtenue Analgésie adaptée au besoin du patient avec moins d’effets indésirables Indications : Douleurs instables mal contrôlée par les opioïdes du palier 3 per os ou transdermiques Douleurs stables mais effets 2 aires importants malgré la rotation des opioïdes Voie orale impossible : trouble de la déglutition, malabsorption digestive, sub- occlusion, carcinosepéritonéale … Urgence thérapeutique 72
Exemple de PCA : 73
Exemple de prescription de PCA : 74
IV/ Comment utiliser les opiacés 1/ Voie d’administration – Privilégier la voie orale. Répartition sur 24 h des prises – Autres voies : • Voie parentérale, transdermique si voie orale impossible (vomissements…) • Pompes (PCA) patient controlled analgesia : perfusion continue + bolus, période réfractaire 2/ Posologies – Equianalgésie et rotation d’opioïde • morphine 1 mg orale = ½ mg SC = 1/3 mg IV ; • 30 mg morphine = 0.1 mg fentanyl – Connaître les doses mini efficaces et reconnaître les signes de surdosages 75
3/ Mode d’administration Prévenir plutôt que calmer la douleur : administration régulière sans attendre que le malade ne le demande (4 h formes immédiates, 12 h formes prolongées) Interdoses (formes immédiates) si acte douloureux, pansement…mobilisation Titrations Ne pas associer un agoniste morphine à un agoniste-antagoniste morphinique Ne pas associer à un antagoniste (sauf si intoxication) Associer un agoniste central à un agoniste périphérique (palier I) 4/ Connaître les effets secondaires et contre indications Eviter les autres médicaments sédatifs ou entrainant une dépression respiratoire Attention aux molécules cachées sous des noms commerciaux différents (surdosage) Tenir compte de l’état clinique de la personne (enfant, femme enceinte, sujet âgé, insuffisance rénale, hépatique) 76
Réglementation des stupéfiants 5/ Règles de prescriptions : Prescription en toutes lettres (ex : morphine trente milligrammes matin et soir en SC pendant sept jours) Sur Ordonnance sécurisée en ville (filigrane, double carré, mentions d’identification du prescripteur (Nom, profession, signature, N° professionnel) Pas de chevauchement (ou expression explicite) Les internes ne sont pas autorisés à prescrire des stupéfiants 77
6/ Condition de prescription et de délivrance : PA Spécialité Durée max de Délivrance prescription fractionnée Fentanyl Bâtonnet , spray nasal 28 jrs 7 jrs Fentanyl Patch transdermique 28 jrs 14 jrs Hydromorphone Gélule Lp 28 jrs Non Spécilités orales : gélule, gelule Lp, cp, 28 jrs Non sol buvable Morphine Inj sans système actif de 7 jrs Non perfusion Oxycodone Gélule ou cp Lp 28 jrs Non 78
IX/ Antagoniste morphinique 80
ANTAGONISTE MORPHINIQUE Naloxone (NARCAN) 0,4 mg/ml solution inj = Antidote des opiacés !!! Antagoniste spécifique des récepteurs morphinommétiques. (Diminue ou supprime les effets de la morphine : dépression respiratoire, euphorie, somnolence) Indications : Intoxication aiguë aux opiacés Traitement dépression respiratoire due aux opiacés Surveillance du patient après administration (fréquence respiratoire…) 81
X/ GAZ analgésique 82
Gaz analgésique : MEOPA MEOPA ou Mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (N2O) L'absorption et l'élimination sont rapides (3 min), pas d'effet anesthésique, il n'y a donc pas d'hypoxie, ni de dépression respiratoire ou de perte de conscience induite. Indications : KALINOX® Analgésie au cours de l’aide médicale d’urgence (traumato, brûlés, transport de patients algiques) Préparation des actes douloureux de courte durée (Ad, Enft) Sédation en soins dentaires (Ad et enft) Administration avec un masque respiratoire adapté (durée max 60 min en continu) CI : Traumatisme crânien, embolie gazeuse … 83
XI/ Traitement des douleurs neuropathiques 84
Traitement des douleurs neuropathiques Anticonvulsivants : Neurontin (Gabapentine) Lyrica (Pregabaline) Antidépresseurs tricycliques (imipramine TOFRANIL) ANESTHESIQUE LOCAUX : lidocaïne Neurostimulateur 85
Traitement des douleurs neuropathiques Qutenza® (capsaïcine ) 179 mg Patch cutané 14 cm x 20 cm Capsaïcine substance extraite du piment (Capsicum) Indication : douleurs neuropathiques périphériques chez les adultes non diabétiques Propriétés et mode d’administration : Suite à une exposition à la capsaïcine, les nocicepteurs cutanés deviennent moins sensibles à divers stimuli «désensibilisation» supposé être à l’origine du soulagement de la douleur. Application pendant 30 à 60 min de 1 à 4 patch 1 application (répétées au bout de 90 jours si besoin) porter des gants en nitrile (latex protection insuffisante) Effets ind : brûlures, érythèmes, prurit 86
Traitement des douleurs neuropathiques Sativex® ∆-9-THC et Cannabidiol Indication : Traitement pour le soulagement de la douleur neuropathique en présence de sclérose en plaque. En pulvérisation sublinguale Non encore commercialisé en Fr 87
Conclusion 88
Rôle des infirmiers(es) : Savoir écouter le patient Reconnaître la plainte du patient et le type de douleur Evaluer l’intensité et l’évolution de la douleur (échelles d’évaluation) Connaître les traitements et savoir les utiliser Connaître et surveiller les effets indésirables Réévaluer le patient après un traitement pour connaître l’efficacité, effet IIr, surdosage. 89
Pour aller plus loin : http://www.institut-upsa- douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/OUVRAGES/Sp/institut-upsa-douleur- ouvrage-soins-palliatifs-en-equipe.pdf http://www.sante.gouv.fr/la-douleur.html http://ansm.sante.fr/Mediatheque/Publications/Recommandations-Medicaments http://www.pediadol.org/Afssaps-Prise-en-charge.html Comprendre et soulager la douleur, C. Chauffour-Ader & M-C Daydé Ed Lamarre, 2012 http://www.espaceinfirmier.fr/livres/complements-d-ouvrages/comprendre-et-soulager-la- douleur.html La Douleur, guide pharmacologique et thérapeutique P. Beaulieu Ed Maloine, 2013 CRAT : centre de référence des agents tératogènes http://www.lecrat.org/ 90
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