LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA SCIENCE DE L'ADAPTATION - Direction des sciences et des comptes rendus Division des sciences et de la ...

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LES CHANGEMENTS
CLIMATIQUES ET LA SCIENCE
DE L’ADAPTATION

Direction des sciences et des comptes rendus
Division des sciences et de la planification
Ministère de l’Environnement

Juillet 2004
TABLE DES MATIÈRES

1.0 Introduction ……..……………………….…. ………………………………….                           1
       1.1 Un problème réel………………………………………………………                           1

       1.2 Que savons-nous maintenant? …………………………………….                     2

       1.3 Le rapport ……………………………………………………………                              2

2.0   Examen d’études propres au Nouveau-Brunswick……………………….               3

       2.1 Études sélectionnées…………………………………………………                         3

       2.2 Études sur les glaces fluviales .…………………………………….                4

       2.3 Projets conjoints ………………………………………………………                         4

       2.4 Projet du Fonds d’action climat du Nouveau-Brunswick…………..      5

       2.5 Réunions des experts du Nouveau-Brunswick ……………………..            6

3.0 La science au service de l’adaptation aux changements climatiques ……   9

       3.1 L’importance de la science ……………………………………………                    9

       3.2 Priorités scientifiques pour l’adaptation aux
            changements climatiques………………………………………..                       10

       3.3 Prestation de la science ………………………………………………. 12

4.0   Références ……………………………………………………………………..                              13

ANNEXE      Résumé des effets prévus des changements climatiques au
            Nouveau-Brunswick………………………………………….…...…...                     15

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1.0    Introduction

1.1    Un problème réel

Les scientifiques s’entendent pour déclarer que des changements climatiques attribuables aux
activités humaines surviennent maintenant et qu’ils seront de plus en plus prononcés à l’avenir.
À ce titre, les changements climatiques ne peuvent être passés sous silence. Leurs effets ont
été constatés partout dans le monde, et les activités de surveillance confirment que ces
changements surviennent également au Nouveau-Brunswick.

Les principaux facteurs qui ont contribué aux changements climatiques anthropiques sont
semblables à ceux qui contribuent à la plupart des problèmes environnementaux et
socioéconomiques, dont la croissance économique, les changements technologiques
importants, les styles de vie et l’évolution démographique conduisant à une augmentation de la
demande en ressources naturelles et en énergie, à l’utilisation inefficace des ressources et des
technologies, et à la gestion inadéquate de l’utilisation des ressources naturelles et de l’énergie
(Groupe de travail 1 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC),
2001). Il faut déployer des efforts pour réduire les gaz à effet de serre (communément appelés
atténuation des changements climatiques), mais ces réductions ne freineront pas l’apparition
d’autres changements climatiques. Les scientifiques savent que la mise en œuvre intégrale du
Protocole de Kyoto, qui en soi est très incertaine, aura un effet négligeable sur le futur
réchauffement climatique mondial (p. ex. Hasselmann et al., 2003).

Les changements climatiques ont déjà commencé et se poursuivront tout au long du
XXIe siècle, influant de ce fait sur notre environnement naturel et nos ressources de manière
importante. Les changements de température qui peuvent sembler minimes entraînent des
changements considérables dans l’environnement physique. Un faible changement de la
température moyenne entraîne un changement beaucoup plus important compte tenu de la
probabilité modifiée des épisodes extrêmes. Les changements de température et de climat ont
de nombreux effets secondaires sur d’autres aspects vitaux de l’ensemble de l’environnement,
tels que le cycle hydrologique, la végétation, les parasites, les maladies, les risques d’incendie,
les inondations et les sécheresses, la production alimentaire et la santé humaine.
Par conséquent, les changements produits par les changements climatiques auront un effet
important sur la santé et le mieux-être économique des résidents du Nouveau-Brunswick.
Des effets semblables dans d’autres pays pourraient avoir des répercussions coûteuses au
Canada dans les secteurs de la sécurité géopolitique et de la politique d’aide mondiale. Il faut
s’adapter aux conditions environnementales changeantes afin de réduire les effets des
changements climatiques.

Il est utile d’énumérer des effets individuels particuliers prévus, mais cela n’empêchera pas les
changements climatiques de perturber, dans la pratique, tous les aspects de l’environnement,
de l’économie et de la société. De plus, en raison de la complexité des relations entre le climat,
l’environnement, l’économie et la société, il n’est pas possible de prévoir tous les effets
individuels ou les combinaisons d’effets, et des surprises sont à prévoir. Les mesures doivent
être prévues en se faisant guider par le principe de précaution, en adoptant, dans la mesure du
possible, une approche « à faible regret ou sans regret ».

Les travaux scientifiques (notamment la surveillance, la recherche, les études spéciales et
l’analyse des documents scientifiques) peuvent aider à mieux comprendre les nombreux
risques que représentent les changements climatiques, à déterminer les systèmes naturels et
humains susceptibles d’être les plus vulnérables et les possibilités des mesures adaptatives.

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Les travaux scientifiques sont nécessaires dans un avenir immédiat pour fournir le fondement
des politiques, de la planification et de la prestation des programmes visant à neutraliser les
effets des changements climatiques.

1.2    Que savons-nous maintenant?

À l’heure actuelle, nous savons que les températures ont augmenté d’environ 1 °C dans
l’ensemble de la province au cours du dernier siècle (Hare et al., 1997), que les épisodes de
précipitations intenses sont devenus de plus en plus fréquents et que le régime de glaces des
lacs et des rivières a changé et continuera probablement de changer (p. ex. Beltaos, 2004).

Les modèles informatiques, utilisés pour simuler les changements dans le climat mondial
imputables aux activités humaines, prédisent que le climat se réchauffera de plus en plus.
Comme moyenne mondiale, on s’attend à ce que les températures de surface augmentent de
1 oC à 3,5 °C au cours des cent prochaines années (p. ex. USEPA, 2002). Même les efforts les
plus intenses prévus à l’échelle internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre ne changeront probablement pas beaucoup l’ampleur de cette augmentation. De tels
changements dans la température de la terre sont sans précédent dans les 10 000 dernières
années.

Il existe des incertitudes quant à l’ampleur et aux conséquences des changements climatiques,
particulièrement à l’échelle locale, mais il est de plus en plus clair que des changements
climatiques se produiront et qu’il faut prendre des mesures pour faciliter l’adaptation aux
conditions environnementales qui auront changé. Par conséquent, il faut prendre maintenant
les mesures nécessaires pour réduire la vulnérabilité aux effets des changements climatiques,
particulièrement en ce qui concerne les infrastructures à long terme.

Bien qu’il soit impossible de prévoir l’avenir avec certitude, y compris les prédictions sur les
climats futurs, la confiance augmente concernant bon nombre d’aspects des prévisions
climatiques. Les changements observés à l’échelle mondiale et dans l’ensemble du Canada
(particulièrement dans les régimes de température) suivent de plus en plus les estimations des
modèles. Il est possible de préciser un degré de certitude pour bon nombre de prévisions sur
les effets des changements climatiques.

1.3    Le rapport

Le rapport porte sur la science nécessaire pour déterminer les conséquences des
changements climatiques et les mesures adaptatives éventuelles. Elle porte le nom de
« science de l’adaptation ». La section suivante décrit des études particulières pertinentes pour
le Nouveau-Brunswick. La troisième et dernière section du rapport contient une discussion sur
l’importance de la science des changements climatiques et les priorités de la science de
l’adaptation. L’appendice inclue des tableaux contiennent une liste des effets prévus des
changements climatiques au Nouveau-Brunswick, ainsi que les répercussions scientifiques,
politiques et de planification connexes.

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2.0    Examen d’études propres au Nouveau-Brunswick

Les études précédentes ou en cours menées dans la province apportent certains
renseignements sur les changements environnementaux dans la région, changements
imputables aux changements climatiques. De plus, les constatations et les recommandations
découlant de récentes réunions d’experts, tenues au Nouveau-Brunswick en 2003 et en 2004,
sont résumées dans la présente section.

2.1    Études sélectionnées

L’étude pancanadienne était une évaluation nationale des effets de la variabilité climatique et
des changements climatiques au Canada ainsi que du potentiel d’adaptation à de tels effets.
La première phase de l’étude était une analyse documentaire. La contribution de la Région de
l’Atlantique à la première phase de l’étude fut un rapport produit en grande partie grâce aux
résultats du symposium Impact et adaptation à la variabilité et au changement du climat à
l'Atlantique, qui s’est déroulé à Halifax du 3 au 6 décembre 1996. Dans l’ensemble, les
Maritimes ont enregistré une hausse de précipitations et une tendance au réchauffement
général à partir de 1895 jusqu’au milieu des années 1950, épisodes suivis d’une tendance au
refroidissement (Environnement Canada, 1997). Le Nouveau-Brunswick ne suit pas
nécessairement les tendances générales des Maritimes, et la majeure partie de la province
semble présenter des tendances qui sont observées surtout dans les régions continentales à
l’intérieur des terres (p. ex. Hare et al., 1997).

Des analyses préliminaires ont été effectuées sur les données des glaces fluviales, ainsi que
sur certaines données annuelles et saisonnières de ruissellement (Environnement Canada,
1997). Les résultats proposent trois zones hydrologiques distinctes :
   Le nord et l’est du Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard, où il y a de faibles
   preuves d’une tendance vers moins de glaces dans les rivières;
   Le sud du Nouveau-Brunswick et le centre de la Nouvelle-Écosse, où il semblait n’y avoir
   aucun changement;
   La majeure partie du reste de la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve, où il semble y avoir une
   tendance importante vers plus de jours avec glace.

Les résultats soulignent la forte variabilité géographique du climat dans le Canada atlantique et
indiquent que les effets des changements climatiques sur les ressources en eau ne seraient
pas uniformes dans l’ensemble des provinces du Canada atlantique et même à l’intérieur du
Nouveau-Brunswick. La grille à maille large des modèles de changements climatiques et
l’incapacité de ces derniers de déterminer les quantités et les types de précipitations ont posé
des défis pour prédire les effets à des échelles locales. Des efforts sont maintenant déployés
en permanence pour améliorer les prévisions à l’échelle locale. Ces efforts sont définis plus en
détail plus loin dans le Rapport.

On a tenu compte des changements climatiques à la suite des inondations et des embâcles
majeurs survenus en 1987 le long du fleuve Saint-Jean. Hare et al. (1997) ont constaté que la
température moyenne annuelle de l’air avait augmenté de 1,3 °C depuis 1871, soit d’environ 1
°C par siècle. Même si aucune tendance générale des précipitations ou de l’écoulement fluvial
moyen annuel n’a été constatée, ces deux facteurs semblent être devenus plus variables
depuis 1950. Les crues nivales ont généralement commencé plus tôt depuis 1972. Plusieurs
années de grand débit ont également été enregistrées comparativement aux périodes du début
du siècle. Seulement une faible résurgence de température printanière était détectable, mais

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les hivers enneigés ou mouillés, jumelés à une variabilité de température plus élevée, ont
provoqué des dégels hâtifs ainsi que plusieurs inondations et embâcles majeurs.

Hare et al. (1997) ont indiqué que les chutes de pluie ou de neige en une journée avaient
augmenté en intensité dans l’ensemble du bassin du fleuve Saint-Jean. Des événements de
précipitation importants, pas toujours associés à des perturbations tropicales, traversent la
région occasionnellement à la fin de l’été et à l’automne. Ils ont également conclu que de
grandes quantités de précipitations pourraient également survenir pendant la période des
inondations et des débâcles printanières, tel que démontré par les tempêtes de 1961 et de
1987 qui ont évité de justesse le bassin (Hare et al., 1997). La possibilité que de grosses
tempêtes se produisent en même temps que la fonte printanière et le début des crues nivales a
confirmé la nécessité d’adopter des mesures de précaution pour atténuer le risque de
dommages éventuels causés par les inondations.

2.2    Études sur les glaces fluviales

Beltaos et Burrell (2003) ont indiqué que l’hydrogramme des débits, l’épaisseur de la couche de
glace hivernale et la morphologie d’un cours d’eau sont trois éléments touchés par le climat,
éléments qui régissent les processus des glaces fluviales en général, et les débâcles et les
embâcles en particulier. Les modèles de circulation générale (MCG) prédisent un réchauffement
considérable et des changements de schémas de précipitation pour divers scénarios
d'augmentation des gaz à effet de serre. On prévoit qu’ils auront des effets importants sur la
longueur et la durée de la saison de glace, ainsi que sur le moment de l’occurrence et la
sévérité des débâcles.

Les changements d’origine climatique dans les processus des glaces fluviales et les régimes
hydrologiques connexes produisent également des effets de nature physique, biologique et
socioéconomique (Beltaos et Burrell, 2003).

2.3    Projets conjoints

Des projets de glaces fluviales ont été menés conjointement en partenariat avec l’Institut
national de recherche sur les eaux (INRE) et d’autres organismes depuis 1987. Ces projets ont
permis de recueillir une quantité considérable de renseignements sur les processus des glaces
fluviales, ainsi que des renseignements supplémentaires sur les inondations et la géométrie
des lits de rivière. Même si les projets devaient à l’origine appuyer la réduction des dommages
causés par les inondations et la prévision/l’annonce de crues, ils ont aidé à mieux comprendre
les effets des changements climatiques sur les processus des glaces fluviales, et c’est
maintenant le principal sujet des travaux.

Dans le cadre de l’étude Saint John River Ice and Sediment Study (un projet conjoint
d’Environnement        Canada,      d’Environnement      Nouveau-Brunswick       et    d’Énergie
Nouveau-Brunswick), des données sur le régime de glaces dans la partie supérieure du fleuve
Saint-Jean ont été recueillies de 1992 à 1997. Trois débâcles hivernales se sont produites
durant cette période, une en 1995 et deux autres en 1996. Ce phénomène était inattendu, car
une pareille situation survient rarement dans la partie supérieure du fleuve Saint-Jean au milieu
de l’hiver. Au cours de la même période (1992 à 1997), des débits très élevés ont été
enregistrés pendant les débâcles printanières de 1993 et de 1994.

Pour déterminer si de tels phénomènes étaient le fruit du hasard, une analyse hydroclimatique
a été effectuée. À l’aide de données sur le débit et le climat à long terme, on a constaté qu’une
légère hausse des températures de l’air en hiver au cours des 80 dernières années avait
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entraîné un accroissement marqué du nombre de journées de temps doux en hiver, un
phénomène relativement rare dans la partie supérieure du bassin (Beltaos, 1999). En raison du
temps plus doux, les chutes de pluie en hiver (par rapport aux chutes de neige) ont augmenté,
ce qui a fait augmenter les débits suffisamment pour provoquer une débâcle de la couche de
glace. Les embâcles qui se forment à cause de cette situation pourraient rester sur place et
représenter un risque plus élevé d’inondations majeures pendant la crue printanière. En outre,
on a constaté que les débits de pointe s’étaient accrus au mois d’avril, ce qui a augmenté le
risque d’inondation causée par des embâcles (Beltaos, 1999). Beltaos et al. (2003) ont émis
l’hypothèse que la fréquence accrue des débâcles mi-hivernales le long de la partie supérieure
du fleuve Saint-Jean, au cours des 40 dernières années, pourrait être un indicateur d’un
changement du climat dans la région.

2.4     Projet du Fonds d’action climat du Nouveau-Brunswick

Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux (MEGL) s’est associé à
l’Université de Moncton et au ministère des Pêches et des Océans dans un projet (2003-2004)
financé dans le cadre du Fonds d’action climat du Nouveau-Brunswick, pour caractériser les
faibles débits fluviaux au Nouveau-Brunswick, déterminer les effets des changements
climatiques sur les faibles débits et élaborer des stratégies appropriées de gestion de l’eau
pour s’adapter aux changements climatiques.

La vulnérabilité des ressources en eau aux changements climatiques dépend beaucoup de
l’adaptation des systèmes de gestion de l’eau aux conditions hydroclimatiques changeantes et
de la capacité des rivières et des aquifères de répondre aux demandes d’eau lorsque le débit
des eaux est faible.

Swansburg et al. (2003) ont utilisé la mise à l’échelle statistique pour générer des scénarios
hydroclimatiques locaux pour le Nouveau-Brunswick de 2010 à 2099. Cette méthode permet
d’effectuer des prévisions plus détaillées à l’échelle régionale à partir des sorties de modèle
climatique à maille relativement large. Malgré le nombre limité de stations utilisées pour les
analyses et malgré, également, l’incertitude liée à certaines hypothèses, ces travaux sont une
contribution importante dans la prévision des changements climatiques au
Nouveau-Brunswick.

Swansburg et al. (2003) ont prédit que les températures maximale et minimale annuelle et
saisonnière de l’air augmenteraient de façon importante dans l’ensemble du
Nouveau-Brunswick de 2010 à 2099 comparativement aux conditions existant pendant la
période de 1961 à 1990. Ils ont estimé que la température minimale annuelle de l’air
augmenterait d’environ 4 °C à 5 °C, tandis que la température maximale augmenterait
d’environ 4 °C, avec des augmentations plus marquées pour les stations du centre du
Nouveau-Brunswick comparativement à celles des régions du nord et du sud de la province.
Pour ce qui est des saisons, des hausses pouvant atteindre 6 °C des températures maximales
de l’air au printemps et des températures minimales de l’air en hiver sont prévues.

Swansburg et al. (2003) ont prédit que les précipitations annuelles totales augmenteraient de
façon marquée de 2010 à 2099 par rapport aux conditions climatiques actuelles. De façon
générale, les précipitations augmenteront de 25 % à 50 % aux stations du nord et du centre et
de 9 % à 14 % dans le sud. Dans la majeure partie de la province, les précipitations hivernales
augmenteront.

En plus des mises à l’échelle des températures et des précipitations, Swansburg et al. (2003)
ont mis à l’échelle des données hydrométriques. Grâce à cette approche, ils ont trouvé que le
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débit annuel moyen augmentera de 16 % à 45 % par rapport aux conditions qui prévalaient de
1961 à 1990. Le débit hivernal et printanier devrait augmenter de façon marquée à toutes les
stations hydrométriques. Les hausses les plus marquées devraient être enregistrées
probablement vers la fin du XXIe siècle. Le débit enregistré à l’été devrait diminuer partout de
façon marquée, alors qu’il a été prévu que le débit d’eau en automne diminuerait dans toutes
les rivières, sauf dans les parties supérieures du fleuve Saint-Jean et de la rivière Restigouche.
Un accroissement de l’amplitude et de la fréquence des inondations est également prévu
(Swansburg et al., 2003).

Johnson (2003) a présenté des données sur l’utilisation d’eau par prélèvement au
Nouveau-Brunswick. Ces données peuvent être ajoutées à celles sur les conditions
d’écoulement de l’eau dans les cours d’eau pour déterminer les secteurs de la province où des
mesures de gestion spéciales de l’eau pourraient s’avérer nécessaires. Il a laissé entendre
que, même si, à l’heure actuelle, le Nouveau-Brunswick possède de l’eau en abondance, dans
certaines régions de la province, la ressource est soumise à des pressions particulières où
l’utilisation de l’eau par prélèvement pourrait entrer en conflit avec les utilisations de l’eau sur
place, par exemple, dans la Péninsule acadienne, le secteur municipal de Saint-Jean,
certaines régions de la « production de la pomme de terre » et les régions de Moncton et de
Dalhousie. Johnson (2003) a indiqué qu’il faudrait mener d’autres études tant sur l’utilisation
hors cours d’eau et sur place de l’eau pour les conditions hydroclimatiques actuelles et
prévues, afin de déterminer les secteurs où des situations conflictuelles pourraient survenir.

2.5    Réunions des experts du Nouveau-Brunswick

En novembre 2003, une réunion de deux jours s’est tenue à Fredericton pour discuter de
l’adaptation aux changements climatiques par rapport aux ressources en eau du
Nouveau-Brunswick. Plus de 30 personnes, notamment des gestionnaires de ressources en
eau, des spécialistes environnementaux et des spécialistes des changements climatiques, ont
assisté à cette réunion. D’une façon générale, il a été conclu que le Nouveau-Brunswick fera
face à de nombreux défis pour s’adapter aux changements climatiques.

Voici quelques-unes des principales conclusions (Riley Environment Limited, 2004) :

       Les températures au Nouveau-Brunswick devraient augmenter de 3 à 5 °C d’ici 2100;
       Une saison de glace plus courte est prévue;
       Des changements de la fréquence et des régimes régionaux des précipitations sont
       prévus et les phénomènes climatiques intenses deviendront plus fréquents;
       Les niveaux des eaux de ruissellement devraient devenir de plus en plus faibles en été,
       des températures de l’eau plus élevées pouvant perturber la vie aquatique et la
       production d’hydroélectricité et augmenter le risque de situations conflictuelles liées à
       l’utilisation de l’eau;
       Les régions du Nouveau-Brunswick où les ressources en eau sont potentiellement
       limitées (en quantité et/ou en qualité) : certaines régions de production de pommes de
       terre, la région de Dalhousie et des communautés environnantes, la ville de Saint-Jean,
       Moncton-Dieppe-Riverview et la Péninsule acadienne;
       Les coûts liés à l’eau pourraient augmenter, compte tenu de l’accroissement probable
       des pénuries d’eau;
       Des changements dans la qualité de l'eau sont prévus, parallèlement à des
       changements dans la quantité d'eau;
       La variabilité du débit des rivières en hiver augmentera;
       Le climat au Canada s’est réchauffé plus vite que la moyenne mondiale depuis 1990;

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Les précipitations ont augmenté dans le sud du Canada;
       Les modèles climatiques canadiens sont reconnus partout dans le monde;
       L’élévation du niveau de la mer aura des répercussions sur les terrains marécageux et
       l’aquaculture.

Voici les principales recommandations découlant de cette réunion :

       Continuer à effectuer une surveillance des rivières, de l’eau souterraine et d’autres
       paramètres liés au climat;
       Des renseignements exacts sur les ressources en eau sont nécessaires
       (approvisionnement et utilisation) pour favoriser une gestion efficace;
       Élaborer des politiques d'utilisation de l'eau et des programmes de gestion de la
       ressource à l'échelle provinciale qui reconnaissent la valeur de l'eau;
       Accorder la priorité à l’élaboration d’une stratégie d’adaptation pour permettre à la
       province d’être prête à affronter les effets importants et inévitables prévus en raison des
       changements climatiques;
       Revoir les critères conceptuels des infrastructures de façon à tenir compte des
       changements climatiques;
       Coordonner les efforts des divers organismes des gouvernements fédéral et
       provinciaux;
       Informer le public des effets prévus des changements climatiques sur les ressources en
       eau;
       Encourager une meilleure utilisation des ressources en eau et adopter des mesures de
       conservation adéquates.

Les 15 et 16 mars 2004, une autre réunion technique de spécialistes dans les domaines de
l’eau et de la gestion des ressources naturelles, des pêcheries, de la climatologie, du génie
civil et de l’écologie s’est tenue à l’Université de Moncton. Le thème de l’activité était : « Effets
des changements climatiques et adaptation : les pêches et les ressources hydriques au
Nouveau-Brunswick ». Les connaissances scientifiques actuelles ont fait l’objet de discussions
plus poussées et élaborées.

En ce qui concerne les observations de facteurs climatiques déterminants et des effets
connexes, des données ont été présentées concernant le bassin des Grands Lacs et ont révélé
des augmentations de la fréquence des épisodes pluvieux de forte intensité et des diminutions
générales de l’écoulement fluvial, y compris une hausse du coefficient de variabilité. D’autres
observations ont indiqué que les périodes de retour des épisodes extrêmes raccourcissaient
considérablement et que les statistiques préexistantes doivent être mises à jour aux fins de
planification. D’autres présentations ont fait ressortir la corrélation entre les températures de
l’eau de surface et de l’eau souterraine et les effets résultants sur la température des cours
d’eau, les ressources d’eau souterraine dans le contexte des changements climatiques et les
analyses des effets de différents paramètres d’habitat sur la température de l’eau, ainsi que
des répercussions sur la santé des poissons, en particulier le saumon de l’Atlantique.

Les scientifiques qui ont participé à cette réunion ont validé les conclusions et les
recommandations découlant de la conférence de novembre 2003. Les présentations sur les
sciences et les politiques, en particulier le fait de devoir élaborer un « plan pour l’incertitude »,
ont mis en évidence qu’il faut prendre des décisions maintenant en se rappelant les
connaissances que nous possédons déjà. Tout a été résumé ainsi : « Le phénomène se
produit déjà; qu’allons-nous faire maintenant? ». La planification intégrée, qui tient compte de

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tous les aspects des écosystèmes, et la prise de décisions qui reposent sur des données
scientifiques rigoureuses ont également été mises en évidence.

Dans une présentation intitulée « Climate Change In New Brunswick: Planning for Uncertainty »
(Pupek et al., 2004), bon nombre des problèmes définis pendant la réunion des experts de
novembre 2003 ont été confirmés et discutés. Des observations supplémentaires ont été
formulées en ce qui concerne les effets probables sur la qualité de l’air. En particulier, on y a
indiqué que des changements de la demande en chauffage et en climatisation pourraient
modifier les modèles de production d’électricité et les émissions connexes et que les étés plus
chauds seront plus fréquents. On s’attend à des épisodes de smog plus fréquents et plus
graves ainsi qu’à une augmentation des maladies liées à la chaleur.

D’autres effets sur la qualité de l’air comprennent les changements dans la nature du transport
à longue distance des polluants et les changements de la demande en chauffage et en
climatisation qui pourraient modifier les modèles de production d’électricité et les émissions
connexes. Des changements dans l’abondance du pollen, de la poussière et des spores sont
également prévus.

Les personnes ayant assisté à la présentation ont recommandé de mener un projet à l’échelle
du bassin hydrologique sur les changements climatiques et d’envisager la création d’un centre
de politiques et de recherches sur les changements climatiques au Nouveau-Brunswick pour
offrir des conseils au gouvernement sur la question.

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3.0    La science au service de l’adaptation aux changements
       climatiques

3.1    L’importance de la science

La science cherche à découvrir les facteurs de causalité et les relations des phénomènes
observés ou prévus; elle consiste à recueillir et à analyser des données, afin de tirer des
conclusions pouvant être utilisées comme fondement de la planification et/ou de la mise en
œuvre d’activités. Des études scientifiques portant sur les changements climatiques peuvent
être entreprises pour déterminer les changements atmosphériques et leurs effets sur le climat,
évaluer les technologies de séquestration de carbone et de réduction des émissions de gaz à
effet de serre, chiffrer les effets potentiels des changements climatiques et évaluer la capacité
des environnements naturels et construits de s’ajuster aux changements climatiques.

La science sur les changements climatiques est importante pour :
    la détermination des questions, des préoccupations et des problèmes découlant des
       changements climatiques et l’amélioration de leur compréhension;
     l’élaboration de politiques correctives possibles (particulièrement en ce qui concerne
        l’adaptation);
     la formation de stratégies d’atténuation et d’adaptation efficaces;
     le fondement des mesures de planification, de réglementation et technologiques;
     la sensibilisation et le soutien du public.

Les mesures visant à aborder les changements climatiques doivent être comprises dans le
contexte de connaissances actuelles et exactes sur les effets des changements climatiques
sur les écosystèmes de la terre et les environnements construits.

La science sur les changements climatiques sera une activité essentielle tout au long du
XXIe siècle. Un projet international mené par le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) permettra probablement de consolider et d’examiner les efforts
nationaux visant à comprendre les processus mondiaux et les effets des changements
climatiques sur les régions et les secteurs, tandis qu’à l’échelle fédérale, les ministères de
l’Environnement et des Ressources naturelles devront contribuer aux efforts de recherche au
Canada et les appuyer.

L’élaboration de cette compréhension scientifique et des initiatives stratégiques connexes
fondées sur cette compréhension scientifique prendra du temps, des ressources et des efforts
concertés. C’est justifiable en ce qui concerne les coûts environnementaux, économiques et
sociaux potentiellement très élevés qu’entraînent les changements climatiques si des mesures
inadéquates ou inappropriées sont prises. D’un point de vue provincial, il faut continuer
d’entreprendre des travaux scientifiques de bonne qualité pour approfondir notre
compréhension des effets des changements climatiques au Nouveau-Brunswick et approuver
nos prévisions actuelles. Il reste encore des lacunes importantes au chapitre de l’information,
ce qui présente des obstacles pour une gestion et une planification efficaces. Dans bien des
cas, ces obstacles sont liés à des renseignements très fondamentaux tels que les quantités
d’eau utilisées par différentes opérations ou les conditions physiques des rivières (débit,
température, chimie).

D’un point de vue ministériel, les changements climatiques ne peuvent être négligés, car ils
modifieront l’environnement naturel et influeront sur les collectivités humaines. Les effets des
changements climatiques devront être pris en compte dans plusieurs programmes de
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réglementation administrés par diverses sections du Ministère. De plus, la Direction
Planification durable devrait, dans la mesure du possible, tenir compte des effets probables
des changements climatiques pour fournir des directives et un soutien en planification en ce
qui a trait aux questions concernant la croissance urbaine et les modèles d’aménagement.
Néanmoins, l’effort visant à aborder la science liée à l’adaptation aux changements climatiques
ne diminue pas l’importance de continuer à utiliser des programmes continus tels que la
protection des sources d’eau et la classification de l’eau.

Il est également indispensable d’établir des programmes de surveillance à long terme et
d’autres études scientifiques qui fourniront des renseignements sur la manière dont les
facteurs déterminants climatiques influent sur des aspects physiques clés de l’environnement
tels que l’hydrologie, les régimes de glaces et les indicateurs écologiques. Il sera de plus en
plus important d’être en mesure de déterminer avec confiance les types de changements
environnementaux qui se produisent. La collecte de données à long terme permettra de
déterminer l’importance et les tendances des changements climatiques et de fournir les
données nécessaires à l’étalonnage et à la vérification d’un modèle.

3.2    Priorités scientifiques sur l’adaptation aux changements climatiques pour
       le Nouveau-Brunswick

De nombreuses questions scientifiques, de politiques et de planification liées aux changements
climatiques sont définies dans les sections précédentes. Étant donné ces questions, les
priorités scientifiques en matière d’adaptation aux changements climatiques sont définies dans
la présente section. Les priorités énumérées ci-dessous sont regroupées sous trois titres :

       Collecte et surveillance de données;
       Études scientifiques (propres au Nouveau-Brunswick);
       Évaluation et rapports sur les réalisations scientifiques.

          Priorités scientifiques sur l’adaptation aux changements climatiques

Collecte et surveillance de données

       Surveiller continuellement les débits fluviaux et les températures de l’eau à long terme dans
       plusieurs sites clés du Nouveau-Brunswick, en ajoutant des stations de surveillance
       supplémentaires dans des cours d’eau plus petits qui pourraient être les plus touchés par les
       changements climatiques (p. ex. l’habitat faunique d’importance spéciale).

       Augmenter la surveillance d’autres paramètres qui devraient être touchés par les changements
       climatiques, tels que l’évaporation, l’infiltration d’eau de pluie et les niveaux des eaux
       souterraines, de même que des paramètres sélectionnés sur la qualité de l’air et de l’eau.

       Recueillir des données pertinentes pour les indicateurs de changements climatiques tels que
       définis par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement.

       Consigner les inondations au moment où elles se déroulent. Tenir à jour des dossiers pour
       disposer de renseignements de base pour une future évaluation des dangers et des risques
       d’inondation.

       Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de surveillance de l’utilisation de l‘eau dans
       l’ensemble de la province et tenir à jour un dépôt pour cette information.

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Priorités scientifiques sur l’adaptation aux changements climatiques

Études et enquêtes scientifiques

    Mener des analyses hydrologiques pour évaluer les réserves d’eau souterraine et d’eau de
    surface selon les conditions actuelles et futures du point de vue des rendements durables.
    Comparer les résultats aux demandes prévues.

    Entreprendre des études du bilan hydrique qui englobent une gamme de futurs scénarios.
    Il faudra peut-être porter une attention spéciale à l’hydrologie des zones humides en raison des
    changements dans le cycle hydrologique et des effets potentiellement importants sur les zones
    humides.

    Mettre à jour les analyses régionales sur la fréquence des inondations qui ont été effectuées il y
    a plus d’une décennie et les jumeler aux projections climatiques pour déterminer les débits
    estimés qui serviront à élaborer des mesures d’atténuation des inondations et à concevoir
    l’infrastructure à long terme. La tenue d’études approfondies sur l’hydrologie des inondations
    tenant compte des changements climatiques et l’adoption ultérieure de critères provinciaux
    minimums de conception fondée sur l’inondation fera en sorte d’accroître la sécurité publique,
    de diminuer les dégâts causés à l’environnement et entraînera des économies importantes au fil
    du temps en ce qui a trait aux coûts de réparation, de remplacement et d’entretien des
    infrastructures.

    Dresser une cartographie des risques d’inondation dans les régions sélectionnées ayant fait
    l’objet d’un aménagement ou susceptibles d’en faire l’objet à l’avenir en utilisant les données
    des analyses mises sur la fréquence des inondations dans une évaluation modifiée des risques
    d’inondation. La cartographie actuelle des risques d’inondation est périmée.

    Tenir compte des changements climatiques pour déterminer, délimiter et évaluer les régions à
    risque d’inondation le long des rivières et des cours d’eau. Les modèles informatiques
    (hydrodynamique) peuvent servir à déterminer les niveaux d’inondation en utilisant les débits de
    crue de projet qui tiennent compte des effets des changements climatiques sur le cycle
    hydrologique. L’exposition et la vulnérabilité des collectivités aux risques d’inondation peuvent
    ensuite être évaluées, permettant ainsi d’apporter des changements aux infrastructures et à
    l’utilisation des terres pour réduire les risques pour les gens et la propriété.

    Mener des évaluations supplémentaires sur l’érosion et les inondations côtières. Continuer de
    déterminer et de délimiter les régions côtières exposées aux inondations et à l’érosion côtières
    en raison de l’élévation du niveau de la mer et des effets des ondes de tempête. Élaborer des
    plans d’atténuation appropriés.

   Étudier les données hydrométriques et autres renseignements pour quantifier les effets des
    changements climatiques sur le régime de glaces des rivières du Nouveau-Brunswick. Lier les
    effets aux changements dans la géométrie fluviale et les inondations causées par des
    embâcles.

   Mener des enquêtes et évaluer les effets du climat sur l’environnement construit (p. ex.
    infrastructures publiques) et prédire les futurs effets des changements climatiques.

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Priorités scientifiques sur l’adaptation aux changements climatiques
Évaluation et rapports sur les réalisations scientifiques
       Examiner les données scientifiques sur les effets prévus des changements climatiques à
       l’échelle mondiale, nationale et provinciale et tout particulièrement les effets environnementaux
       et socioéconomiques au Nouveau-Brunswick. Les données doivent être liées à des mesures
       particulières pouvant être prises par des organismes provinciaux ou par l’ensemble de la
       population.
       Faire la corrélation entre la recherche et les enquêtes sur les changements climatiques au
       Nouveau-Brunswick, y compris l’interprétation et la mise à l’échelle des prévisions mondiales et
       régionales à l’échelle provinciale et des basins hydrologiques.
       Communiquer les connaissances et la compréhension scientifiques provinciales sur les
       changements climatiques dans un format pouvant être utilisé pour élaborer des politiques et des
       plans d’action et mis en oeuvre dans la gestion des ressources et la conception et la
       construction des infrastructures.

       Communiquer les constatations sur la science de l’adaptation de façon convenable et
       compréhensible aux intervenants clés et à l’ensemble de la population.

Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux (MEGL) est l’organisme
responsable de l’adaptation aux changements climatiques. La Direction des sciences et des
comptes rendus tient le rôle principal au sein du MEGL pour coordonner et effectuer les
activités scientifiques nécessaires pour appuyer les activités ministérielles de planification et de
réglementation. Au sein du MEGL, il faut prendre des décisions pour déterminer comment s’y
prendre pour appuyer les travaux scientifiques sur les changements climatiques. Bien que le
personnel de la Direction des sciences et des comptes rendus possède une expertise
(particulièrement en ce qui concerne l’hydrologie et l’évaluation de la qualité de l’eau) pouvant
être utilisée pour aborder plusieurs questions concernant l’adaptation aux changements
climatiques, des ressources supplémentaires et des partenariats seront nécessaires pour
permettre à la Direction des sciences et des comptes rendus d’effectuer d’importantes activités
scientifiques concernant les changements climatiques.

Les partenariats actuels et futurs, où le personnel bien formé ou expérimenté est disponible,
auront peut-être à s’engager pour aider la Direction des sciences et des comptes rendus dans
ses efforts scientifiques. La province doit créer des partenariats avec des organismes fédéraux,
tels que l’Institut national de recherche sur les eaux, pour mener des recherches et des
enquêtes scientifiques au Nouveau-Brunswick d’un niveau approprié sur les effets éventuels
des changements climatiques. On pourrait également envisager d’établir au niveau provincial
un mécanisme institutionnel sur une collaboration multidisciplinaire en ce qui concerne les
changements climatiques. La formation d’un organisme provincial de coordination des sciences
et des recherches stratégiques pourrait permettre une meilleure orientation sur les questions
liées aux changements climatiques et offrir un moyen efficace de traiter et de gérer les
nombreuses questions complexes qui existent.

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4.0    Références
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                                                    o
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CLIMATE CHANGE PROGRAM BOARD (1998). Understanding and Adapting to Climate
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HARE, F. Kenneth, DICKISON, R.B.B., et ISMAIL, Sayed. (1997). « Variations of Climate and
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