Les étudiants au travail - Étude Randstad 2014
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sommaire 1. introduction, méthodologie et tendances ………………… p. 3 1.1. introduction………………………………………………………………………… p. 3 1.2. méthodologie ……………………………………………………………………… p. 5 2. résultats …………………………………………………………………… p. 6 2.1. Le travail étudiant ne cesse de croître pendant l’année scolaire p. 6 2.2. bénévolat en baisse…………………………………….. p. 7 2.3. quel types de jobs et dans quels secteurs?……………………………. p. 7 2.4. comment cherchent-ils leur job ? ………………………………………. p. 9 2.5. contrat de travail : le travail au noir stagne………………………… p. 10 2.6. que gagnent-ils?……………………………………………………………… p. 13 2.7. à quoi destinent-ils l’argent gagné?…………………………………… p. 13 2.8. qu’est-ce qui est important aux yeux des étudiants dans leur travail ? Sont-ils satisfaits ? ……………………………………………………………… p. 15 2.9. la perception de l’ « après études »?………………………………… p. 17 2.10. l’importance du diplôme?………………………………………………… p. 20 3. Les conclusions principales ……………………………………………. p. 21 Etude étudiants 2014 2
1. introduction, méthodologie et tendances 1.1. introduction pourquoi cette étude? Prestataire de services, leader du marché et chef de file dans le secteur des ressources humaines, Randstad s’intéresse naturellement à la réalité quotidienne du marché du travail. L’entreprise possède plus de 45 ans d’expérience dans l’adéquation entre la demande et l’offre de travail et investit dans la recherche relative à des thèmes associés au marché de l'emploi. Spécialiste de ce domaine, Randstad souhaite transmettre ses connaissances à tous ses publics. Ainsi, il prépare chaque année l'élection de l’employeur le plus attractif de Belgique, réalise une étude annuelle sur le marché du travail, publie le Guide du travail tous les deux ans, organise des midis à thèmes consacrés aux ressources humaines, ... la situation du marché En 2013, quelques 427 0521 étudiants ont exercé un emploi rémunéré. Cela représente l’augmentation annuelle la plus faible en cinq ans (+ 1,6%). Entre 2009 et 2013, le nombre d’étudiants au travail a augmenté de 15,4%. Parmi ces jeunes, près de 191 015 2 se sont adressés en 2013 à une agence d'intérim. Soit 2 500 de plus que l’année dernière. En 2009, ils étaient 161 411 à avoir trouvé leur job via une agence d’intérim. En fait, depuis 2009, un peu plus de quatre jeunes sur dix ont travaillés sur base d’un contrat avec une société d’intérim. Comme en atteste le graphique 1 ci-dessous, l’intérim montre une grande stabilité avec 45% des jobistes chaque année. graphique 1: le marché des étudiants en 2014 1 Source: statistiques ONSS 16/06/2014 2 Source: rapport annuel 2013 de Federgon Etude étudiants 2014 3
Randstad, leader du marché, a mis au travail en 2013 plus de 44 400 jobistes. Les jeunes à la recherche d’un job se tournent de plus en plus vers les entreprises d’intérim. Ces dernières les aident en effet à trouver rapidement du travail et à gagner ainsi de l’argent de poche. Dans ce contexte, nous tenons à mettre en pratique notre devise «good to know you» vis-à-vis de ce public. Cette étude nous permet de mieux comprendre les relations entre les étudiants et le travail. Cette connaissance, nous la partageons volontiers avec vous. Nous espérons que cette étude vous apportera des informations dignes d’intérêt. Bonne lecture. Etude étudiants 2014 4
1.2. la méthodologie Mille jeunes âgés de plus de 15 ans et inscrits dans l’enseignement secondaire, supérieur ou universitaire ont été sondés. L’enquête a été réalisée pour la quatrième fois par Internet. Les sous-groupes sont représentatifs de la population (selon le sexe, la langue, la région…). Début 2014, ils ont été interrogés sur plusieurs thèmes liés au travail: Quelle est leur rémunération? Quel type d’emploi occupent-ils? À quoi consacrent-ils l'argent qu'ils ont gagné? En outre, ils ont répondu à des questions portant sur leur satisfaction, leur contrat, la réglementation en vigueur sur le travail étudiant,. tableau 1: les répondants sexe hommes 49% femmes 51% langue francophones 45% néerlandophones 55% âge < 18 ans 21% 18-21 ans 52% 22-25 ans 22% > 25 ans 6% niveau d’études master 15% bachelor 33% secondaire et inférieur 52% région Flandre 56% Wallonie 34% Bruxelles 10% Etude étudiants 2014 5
2. résultats 2.1. Le travail étudiant ne cesse de croître pendant l’année scolaire Dans cette étude, nous avons abordé les différents types de travail: du petit boulot chez un voisin à un job régulier en entreprise ou dans une organisation. Pendant l’année scolaire ou pendant les vacances. En outre, nous avons tenu compte du bénévolat. 86% des jeunes semblent travailler d'une manière ou d'une autre. Les garçons sont tout autant actifs que les filles. Le nombre de jobistes est plus élevé au fur et à mesure que l’on progresse dans le niveau d'études. On remarque également que près de deux jeunes sur trois (63%) cumulent les périodes de travail et les activités. Ainsi, 28% des étudiants qui travaillent pendant l’été, bossent également pendant l’année scolaire et accomplissent aussi des petits travaux ou sont bénévoles. 18% des répondants travaillent exclusivement pendant l’année scolaire et l’été. 11% font des petits boulots ou du volontariat en plus de leur jobs de vacances. Enfin, 6% cumulent un job d’étudiant pendant la période scolaire avec des petits boulots ou des activités bénévoles. Voici le résultat, réparti selon les différentes formes de travail. 68% des étudiants travaillent pendant les vacances d'été. Plus de la moitié (54%) des répondants exerce pendant le reste de l'année une activité rémunérée dans une entreprise ou une organisation. 44% effectuent de petits travaux. Le nombre d'étudiants qui pratiquent des missions de bénévolat, s'élève à 26%. Comme le graphique 1, ci-dessous, le montre, en dix ans, le nombre d’étudiants effectuant en job en été a augmenté passant de 59% en 2004 à 68% en 2014. La hausse est encore plus impressionnante chez les étudiants travaillant durant l’année scolaire car on est passé de 30% en 2004 à 54% en 2014, soit une augmentation de 24% en dix ans. Par rapport à l’année dernière, on note que le nombre d’étudiants effectuant un travail rémunéré pendant la période scolaire a augmenté (+5%) alors que les jobistes d’été ont diminué (-2%). Il faut y voir un impact de la législation entrée en vigueur en 2012 permettant aux jeunes de répartir les 50 jours de travail sous le statut d’étudiant comme bon leur semble tout au long de l’année. Pour le reste de manière générale, les faibles variations enregistrées ces dernières années confirment que nous atteignons le plafond en terme de nombre d’étudiants au travail. Une tendance renforcée par l’effet de la crise économique qui a touché le marché du travail et également impacté le marché des étudiants. Etude étudiants 2014 6
graphique 2: le marché des étudiants en 2014 2.2. bénévolat en baisse Parallèlement aux jobs d’étudiants rémunérés, certains étudiants réalisent également des petits boulots rémunérés (baby-sitting, jardinage, bricolage,…) ou des activités bénévoles. Ils sont 44% à être payés pour faire des petits boulots et 26% pratiquent le bénévolat. Si le nombre de jeunes qui effectuent des petits travaux est stable par rapport à l’année dernière, la tendance est à la baisse pour le bénévolat qui a chuté de 7%. 2.3. quels types de jobs et dans quels secteurs ? Concernant les étudiants effectuant un travail rémunéré en entreprise ou dans des organisations, le top 3 sectoriel n’a pas changé : 1. Commerces: 35% 2. Horeca et loisirs: 20% 3. Construction / production / transport : 19% Le principal enseignement de cette année est l’augmentation du nombre d’étudiants travaillant dans les commerces (petite et grande distribution). Ce secteur gagne 6% au détriment de l’horeca, des loisirs, de la construction / production / transport et du secteur des services et de la finance. L’évolution du type de fonctions exercées par les étudiants suit la même tendance. Presque un étudiant sur trois occupe une fonction d’aide en magasin (caissier, vendeur ou réassortisseur) alors qu’ils étaient un sur quatre pour les mêmes fonctions l’année dernière. Cette tendance se ressent davantage chez les filles qui ont délaissé les fonctions administratives (17% en 2013 et 13% en 2014) et le service horeca (11% en 2013 pour 8% en 2014) pour travailler dans les magasins (29% en 2013 pour 38% en 2014). Etude étudiants 2014 7
Les différences entre filles et garçons restent les mêmes. Les jeunes filles occupent principalement les fonctions d'employées de magasin (38%), d'employées administratives (13%) ou de serveuses dans l'horeca (8%). Alors que les garçons privilégient les travaux plus physiques et sont plus actifs que les filles dans les travaux de manutention (17%) ou magasiniers (13%). graphique 3: répartition par secteur d’activités et taille de l’organisation Etude étudiants 2014 8
2.4. comment cherchent-ils leur job? En matière de canaux de recherche, on assiste en 2014 a un revirement de situation par rapport à l’année dernière. Les étudiants privilégient à nouveau les canaux de recherche « officieux » comme la famille, les amis et les connaissances. Alors que 2013 avait vu le recours aux canaux officiels exploser, les autres faisaient du sur place. Comme illustré dans le graphique 4 ci-dessous, cette année, les canaux de recherches informels ont connu une hausse significative. Le recours à la famille gagne 19%. L’appel aux amis et aux connaissances croît de 14%. Les candidatures spontanées perdent 15%, les agences d’intérim 10%, les journaux et les offices régionaux de l’emploi 9% et les écoles 8%. En recul cette année, l’intérim reste le canal de recherche officiel le plus utilisé devant les sites d’offres d’emploi avec près d’un étudiant sur deux soumettant sa candidature via l’intérim. Comment interpréter cette tendance ? Egalement frappé par la crise économique le marché des jobs d’étudiants a été mis sous pression en 2013. Pour rappel, Randstad avait enregistré en juillet 2013 une diminution de 8% du nombre d’étudiants au travail et une chute de 14% du nombre d’heures prestées. En conséquence, il semble que cette année les étudiants aient privilégié les contacts de proximité pouvant faire la différence, voire offrir une certaine priorité vis-à-vis des étudiants ne disposant pas de proches au sein de l’organisation. graphique 4: popularité des canaux de recherche Etude étudiants 2014 9
Toujours selon les étudiants, la famille (29%) reste le moyen le plus efficace pour trouver un job. Le seul canal à progresser en termes d’efficacité est l’appel aux proches (amis et connaissances) qui gagne 3% (16% => 19%). Suivant la tendance évoquée plus haut, les canaux de recrutement informels (famille, amis et connaissances) confirment leur efficacité. Cette réussite est principalement due à l’avantage d’avoir un proche au sein d’une organisation qui recrute des étudiants car dans certains cas une politique de priorité est instaurée. Comment se fait-il que les chiffres officiels du marché du travail des étudiants soit différent ? En effet, selon les chiffres de l’ONSS et de Federgon (Cf. page 3), 45% des jobistes ont un contrat avec une agence d’intérim alors que selon l’étude 18% des répondants sont passés par l’intérim pour décrocher leur dernier contrat. Une première réponse se trouve dans l’énoncé de la question « Quel canal vous a permis de décrocher votre dernier job ? ». Les étudiants multipliant les jobs durant une même année, il est possible que le résultat diffère de la moyenne sur l’année. D’autre part, certains employeurs réalisent eux-mêmes la sélection des jobistes et utilisent les services d’une agence d’intérim pour l’organisation des plannings et la gestion des contrats. Graphique 5: efficacité des canaux de recherche 2.5. contrat de travail: le travail au noir stagne Les étudiants ont-ils un contrat de travail? Et si oui, est-il respecté? Tout comme en 2013, 84% des étudiants interrogés affirment avoir un contrat. Si l’on regarde sur le long terme, on constate que le pourcentage d’étudiants travaillant en noir reste stable, avec en fonction des années, un minimum d’un peu plus de 10% et un maximum de 20%. Etude étudiants 2014 10
La seule évolution notable cette année concerne le changement des habitudes des moins de 18 ans. Ils ne sont plus que 17% à avouer travailler sans contrat alors qu’ils étaient encore 28% à travailler au noir l’année dernière. Il n’y a donc plus de différence entre les moins de 18 ans et les étudiants plus âgés en matière de respect de la législation. Ce résultat est à prendre avec prudence car il s’agit de la première fois que les habitudes des moins de 18 ans connaît un tel changement. Il faudra analyser si cette tendance se confirme au cours des prochaines années. Quand on examine les secteurs, les loisirs (27% sans contrat) et l'horeca (30% sans contrat) figurent toujours parmi les plus touchés par le travail au noir. La situation s’est même dégradée davantage dans l’horeca où le travail au noir aurait augmenté de 5% selon les étudiants sondés. Si nous prenons en considération la taille de l’entreprise, c’est toujours dans les petites entreprises de moins de sept personnes que les étudiants travaillent sans contrat. On enregistre toutefois une belle amélioration des petites structures qui sont aujourd’hui 72% à proposer un contrat de travail aux étudiants alors que l’année dernière à peine six sur dix le faisait. Graphique 6: travail avec ou sans contrat? Est-il respecté? En ce qui concerne le respect du contrat de travail, les conclusions de l’année dernière prévalent encore. 92% des étudiants affirment que les conditions du contrat sont parfaitement respectées. 2% estiment qu’elles ne sont pas totalement appliquées mais que cela ne leur pose pas de problème. Etude étudiants 2014 11
Pas de changement non plus en ce qui concerne les heures prestées par les étudiants. Dans huit cas sur dix, les heures prestées correspondent au contrat. 8% des étudiants ont travaillé plus que prévu et ont été payés, par contre 5% ont presté plus que prévu sans rémunération. Graphique 7: les heures de travail sont-elles respectées? Etude étudiants 2014 12
2.6. que gagnent-ils? L’aspect financier du travail étudiant a également été largement abordé dans cette étude. Vous trouverez ici des informations sur le nombre d’heures prestées ainsi que sur les montants qu'ils gagnent en plus de leur argent de poche mensuel. En ce qui concerne le travail rémunéré (pendant l’année ou pendant les vacances), les étudiants ont des rentrées annuelles qui s’élèvent en moyenne à 2 366 euros. On enregistre cette année une hausse de 12% des rémunérations moyennes annuelles. D’après les déclarations des étudiants, les filles (2 127 euros) semblent gagner nettement moins que les garçons (2 634 euros). Près de six étudiants sur dix déclarent gagner entre 500 et 2 000 euros par an. Un peu plus d’un quart (27%) gagne plus de 2 000 euros. La majorité des étudiants affirme recevoir entre 500 euros et 1 500 euros par an. Un sur quatre déclare gagner plus de 2 000 euros par an. Fait marquant cette année, le nombre de jours de travail rémunéré en entreprise a considérablement augmenté pour passer de 40 à 48 jours. La moyenne de jours de travail retrouve le niveau atteint en 2012. Les garçons semblent travailler davantage que les filles. Ils déclarent travailler 50 jours par an, soit le maximum autorisé, alors que les filles exercent un travail rémunéré 47 jours par an. graphique 8: Combien gagnent-ils par le biais d’un travail rémunéré? 2.7. à quoi destinent-ils l'argent gagné? La partie la plus importante de la rémunération des étudiants belges se retrouve dans une tirelire. Les étudiants sont toujours autant (64%) à réserver une partie de leurs gains à l’épargne. Par contre, ils n’y consacrent plus que 26% de leurs revenus au lieu de 30% l’année dernière. Cette nouvelle tendance permet au poste « vacances » de détrôner de peu l’épargne en termes de budget. En effet, les jeunes prélèvent 27% de leurs gains pour s’évader. En outre, ils sont plus nombreux qu’avant (62% au lieu de 54%) à utiliser leurs revenus pour les vacances. Etude étudiants 2014 13
L’argent investi dans une voiture, une moto ou un vélomoteur reste important. Avec 21%, il occupe la 3ème position en termes de budget, mais seul un étudiant sur cinq (21%) dépense de l’argent pour son propre moyen de locomotion. A l’inverse, nombreux sont les jeunes (75%) à dépenser de l’argent dans le cadre de sorties, mais le budget ne représente que 13% de l’argent gagné. Beaucoup d’étudiants affectent une partie de leur budget au GSM ainsi qu’à leur garde-robe. Cependant, le montant n’atteint « que » 16% de l’argent gagné pour les vêtements et 14% pour les GSM. La participation aux dépenses du ménage reste stable. Un étudiant sur cinq contribue au budget familial à hauteur de 18% de son enveloppe. Enfin, travailler pour payer ses études reste un phénomène très stable. 19% des étudiants affirment conserver une part de leurs gains pour leurs études. Soit 18% de leur budget. graphique 9: À quoi les étudiants consacrent-ils leur salaire? Même si tous les étudiants économisent et si beaucoup s'achètent des choses personnelles, la répartition de leurs dépenses montre quelques différences entre les étudiants masculins et féminins. Ces différences sont très stéréotypées: Les filles dépensent plus pour leurs vêtements et leurs vacances. Les garçons consacrent des sommes plus importantes aux GSM, ordinateurs et autres accessoires technologiques. Il existe également des différences liées à l’âge. Les moins de 18 ans dépensent plus pour les accessoires informatiques et les GSM. Les plus âgés (18-25 ans) affectent plus d'argent à leurs vacances et contribuent logiquement davantage au budget du ménage. Etude étudiants 2014 14
tableau 2: à quoi les étudiants consacrent-ils leur argent? 2014 total garçon fille Epargne 17% 16% 18% Vacances 17% 15% 19% Vêtements 11% 7% 15% Sorties, cinéma 10% 10% 10% GSM 10% 12% 8% Ordinateur, Internet, 8% 12% 5% consoles vidéo, ... Hobby 4% 4% 4% Auto, Moto, Mobilette, ... 4% 5% 4% Etudes 3% 3% 4% Part. budget familial 4% 3% 5% Sport 3% 4% 3% Livres 2% 1% 2% CD, DVD, download 2% 3% 2% Cigarettes 2% 2% 2% MP3, TV, lecteur de DVD, 2% 3% 1% ... Autres 0% 0% 0% 2.8. qu'est-ce qui est important aux yeux des étudiants dans leur travail? Sont-ils satisfaits? Nous avons interrogé les étudiants d’une part, sur ce qu'ils estiment important dans leur job et, d’autre part, nous leur avons demandé s'ils étaient satisfaits à cet égard. Aucune surprise à ce niveau, les étudiants sont globalement très satisfaits de leur job. Leur taux de satisfaction moyen atteint 8 sur 10. Un score identique à celui de l'année dernière. 83% travailleraient en 2014 pour le même employeur. 81% iraient jusqu’à recommander cet employeur à leurs amis et connaissances pour un job d’étudiant. Pour se sentir bien dans son job, l’étudiant accorde le plus d’importance à des facteurs tels que l’ambiance de travail, les informations sur sa fonction, le salaire et les moyens dont il dispose pour exercer son job. En termes de satisfaction, on ne note également aucune variation. Les étudiants attribuent le meilleur score à l'information sur le travail à fournir (7,9) ainsi qu’aux moyens (7,9). Après l’ambiance de travail (7,8), c’est le salaire et les relations avec le supérieur (7,7) qui satisfont le plus les jobistes. Comme l’indique le graphique ci- dessous, les étudiants sont moins enthousiastes concernant le travail à effectuer (6,9). Etude étudiants 2014 15
graphique 10: l’importance et la satisfaction des jobs étudiants 27% des étudiants estiment que travailler pendant l'année a un effet négatif sur leurs études. 77% estiment qu’un job d’étudiant est une bonne préparation à intégrer le marché du travail. En outre, 71% des étudiants estiment que cela leur donne un avantage par rapport aux étudiants qui ne travaillent pas. Les conclusions sont identiques à l’année dernière même si le pourcentage des étudiants d’accord avec ces affirmations s’est légèrement effrité cette année. graphique 11 : est-ce avantageux d’avoir un job d’étudiant ? Etude étudiants 2014 16
2.9. la perception de l’ « après études » ? La problématique de l’insertion des jeunes fait partie des principaux défis du marché du travail. Nous avons profité de cette enquête 2014 pour sonder la perception des jeunes quant à leur avenir. Nous avons notamment sondé l’interprétation des jeunes par rapport à la difficulté qu’ils éprouvent à trouver un premier emploi. Près des deux tiers (64%) l’imputent au manque d’expérience. La moitié (53%) met la faute sur la crise économique. Quatre étudiants sur dix pensent qu’il existe une inadéquation entre la formation et les profils recherchés. Enfin, 19% pointent la maîtrise insuffisante des langues. Graphique 13: les freins vers un premier emploi Pour décrocher un premier emploi fixe, les étudiants sont prêts à suivre une formation spécifique (72%), six sur dix (61%) sont d’accord d’investir dans la maîtrise des langues. 56% des jeunes augmenteraient leur mobilité et envisageraient de travailler dans une autre région. Enfin, un étudiant sur deux (49%) accepterait d’occuper un emploi qui ne correspondrait pas à sa formation. Pas question en revanche de toucher au salaire car seulement 10% accepteraient d’être payés en-dessous des prix du marché. Etude étudiants 2014 17
Graphique 14: concession pour décrocher un premier emploi En attendant de décrocher un premier emploi fixe, trois quart des jeunes seraient preneurs de stages rémunérés et de missions d’intérim. Par contre, les jeunes semblent moins enclins à s’investir bénévolement. Ils sont à peine plus de cinq sur dix à envisager d’œuvrer pour une ONG ou une œuvre caritative. Les jeunes sont encore moins nombreux (16%) à être prêts à effectuer des stages non-rémunérés ou faire du bénévolat. Graphique 15: que faire dans l’attente d’un premier emploi ? De nombreuses mesures existent pour faciliter l’accès à l’emploi des jeunes. Toutefois, ils ne semblent pas être suffisamment informés à cet égard. En effet, à peine un étudiant sur trois (28%) s’estime bien au courant des mesures d’aide à l’emploi développées à leur attention. C’est probablement la multitude d’aides qui brouille la vision des jeunes en la matière. Etude étudiants 2014 18
Dans la quête d’un premier emploi, on constate que les jeunes multiplient leurs chances en utilisant plusieurs canaux. Cette tendance est encore plus forte chez les filles par rapport aux garçons. Avec 71%, les sites d’offres d’emploi sont le canal le plus populaire. Suivi par les candidatures spontanées (65%), l’intérim (63%), la famille (55%), les offices régionaux pour l’emploi (55%), les amis (50%), les journaux (40%) et, en dernière position, l’école (27%). Graphique 16: les canaux de recherches d’un premier emploi Etude étudiants 2014 19
S’ils ne devaient utiliser qu’un canal de recherche, un quart des jeunes (26%) privilégierait les sites d’offres d’emploi. Un sur cinq (19%) investirait son temps dans les candidatures spontanées. Le recours aux agences d’intérim fait jeu égal avec les offices régionaux pour l’emploi (16%). Enfin, seulement un jeune sur dix ferait appel à la famille. Graphique 17: quel est le canal de recherche prioritaire ? 2.10. l’importance du diplôme Certains médias se sont demandé au cours de l’année 2014 si un diplôme était toujours gage d’emploi et quelle en était sa valeur. La réponse est claire du côté des étudiants. Huit jeunes sur dix estiment qu’un diplôme est indispensable pour décrocher un job qui leur plairait. Parmi les différents diplômes, les jeunes accordent davantage de crédit à un doctorat. Un niveau d’étude qui, selon 44% d’entre-eux, leur permettrait d’accéder le plus rapidement à un premier emploi. Viennent ensuite un master, un baccalauréat, un diplôme de l’enseignement technique, un diplôme de l’enseignement professionnel et en fin de peloton, un diplôme du secondaire. Etude étudiants 2014 20
3. Les conclusions principales En 2013, le nombre d’étudiants au travail a connu la plus faible hausse en cinq ans (+ 1,6%). L’intérim montre une grande stabilité comme moyen de décrocher un job d’étudiant. Depuis cinq ans, 45% des étudiants effectuant un travail rémunéré passent chaque année par l’intérim. La proportion d’étudiants qui ont une occupation rémunérée ou non (travail rémunéré en entreprise, petits boulots ou bénévolat) reste stable avec 86% en 2014. Deux jeunes sur trois cumulent les périodes de travail et les activités. 28% des étudiants travaillant l’été bossent également pendant l’année scolaire, accomplissent des petits boulots et du bénévolat. L’été reste la période qui occupe le plus d’étudiants (68%). Par contre, le nombre de jobistes estivaux stagne contrairement à ceux qui travaillent durant l’année scolaire (54%). En dix ans, la hausse la plus remarquable concerne le nombre d’étudiants travaillant durant l’année scolaire. En passant de 30% en 2004 à 54% en 2014, elle représente une augmentation de 24%. Alors que la proportion de jobistes pendant les vacances estivales n’a augmenté que de 9%. Le top 3 sectoriel n’a pas changé. Le principal enseignement de cette année est l’augmentation du nombre d’étudiants travaillant dans les commerces (petite et grande distribution). Ce secteur gagne 6% au détriment de l’horeca, des loisirs, de la construction / production / transport et du secteur des services et de la finance. Presque un étudiant sur trois occupe une fonction d’aide en magasin (caissier, vendeur ou réassortisseur) alors qu’ils étaient un sur quatre pour la même fonction l’année dernière. Cette tendance se ressent davantage chez les filles qui ont délaissé les fonctions administratives (17% en 2013 et 13% en 2014) et le service horeca (11% en 2013 pour 8% en 2014) pour travailler dans les magasins (29% en 2013 pour 38% en 2014). Les canaux de recherches informels ont connu une hausse significative. Le recours à la famille gagne 19%. L’appel aux amis et aux connaissances croît de 14%. En termes d’efficacité, la famille (29%) reste le moyen le plus efficace pour trouver un job. Le seul canal à progresser en termes d’efficacité est l’appel aux proches (amis et connaissances) qui gagne 3% (16% => 19%). Etude étudiants 2014 21
Le travail au noir se stabilise, comme l’année dernière 16% des jeunes travaillent sans contrat. La situation s’améliore nettement chez les moins de 18 ans. Ils ne sont plus que 17% à avouer travailler sans contrat alors qu’ils étaient encore 28% à travailler au noir l’année dernière. Il n’y a donc plus de différence entre les moins de 18 ans et les étudiants plus âgés en matière de respect de la législation. Ce résultat est à prendre avec prudence car il s’agit de la première fois que les habitudes des moins de 18 ans connaît un tel changement. Il faudra analyser si cette tendance se confirme au cours des prochaines années. En moyenne, les étudiants gagnent 2 366 euros. D’après les déclarations des jeunes, les filles (2 217 euros) gagnent moins que les garçons (2 634 euros). Le nombre de journées de travail rémunérées augmente, passant de 40 à 48 jours en moyenne. Les étudiants dépensent surtout leur argent pour leurs loisirs et effets personnels: vacances (17%), vêtements (11%), sorties (10%), GSM (10%), … Parallèlement à cela, deux tiers des étudiants consacrent un quart de leur rémunération à l’épargne. La participation aux dépenses du ménage reste stable. Un étudiant sur cinq contribue au budget familial à hauteur de 18% de son enveloppe. Travailler pour payer ses études reste un phénomène très stable. 19% des étudiants affirment conserver une part de leurs gains pour leurs études. Soit 18% de leur budget. Les étudiants sont à nouveau très satisfaits de leur job. Leur taux de satisfaction moyen atteint 8 sur 10. Un score identique à celui de l'année dernière. 83% travailleraient en 2014 pour le même employeur. 81% iraient jusqu’à recommander cet employeur à ses amis et connaissances pour un job d’étudiant. 77% estiment qu’un job d’étudiant est une bonne préparation à intégrer le marché du travail. En outre, 71% des étudiants estiment que cela leur donne un avantage par rapport aux étudiants qui ne travaillent pas. La proportion d’étudiants qui choisissent leur job en fonction de leurs études reste limité à quatre sur dix (39%). Près des deux tiers (64%) des étudiants imputent la difficulté de décrocher un premier emploi au manque d’expérience. La moitié (53%) met la faute sur la crise économique. Quatre étudiants sur dix pensent qu’il existe une inadéquation entre la formation et les profils recherchés. Enfin, 19% pointent la maîtrise insuffisante des langues. Pour décrocher un premier emploi fixe, les étudiants sont prêts à suivre une formation spécifique (72%), six sur dix (61%) sont d’accord d’investir dans la maîtrise des langues. 56% des jeunes augmenteraient leur mobilité et envisageraient de travailler dans une autre région. Enfin, un étudiant sur deux (49%) accepterait d’occuper un emploi qui ne correspondrait pas à sa formation. En attendant de décrocher un premier emploi fixe, trois quart des jeunes seraient preneurs de stages rémunérés et de missions d’intérim. Par contre, les jeunes semblent moins enclins à s’investir bénévolement. Etude étudiants 2014 22
S’ils ne devaient utiliser qu’un canal de recherche pour trouver un premier emploi, un quart des jeunes (26%) privilégierait les sites d’offres d’emploi. Un sur cinq (19%) investirait son temps dans les candidatures spontanées. Le recours aux agences d’intérim fait jeu égal avec les offices régionaux pour l’emploi (16%). Enfin, seulement un jeune sur dix ferait appel à la famille. Huit jeunes sur dix estiment qu’un diplôme est indispensable pour décrocher un job qui leur plairait. Parmi les différents diplômes, les jeunes accordent davantage de crédit à un doctorat. Un niveau d’étude qui, selon 44% d’entre-eux, leur permettrait d’accéder le plus rapidement à un premier emploi. Viennent ensuite un master, un baccalauréat, un diplôme de l’enseignement technique, un diplôme de l’enseignement professionnel et en fin de peloton, un diplôme du secondaire. Etude étudiants 2014 23
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